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Europe et Union européenne - Page 959

  • C’est aussi notre crime !

    "jusqu’à 3000 morts on vous couvre" avait dit en avril le président Obama à son poulain Oleksandr Turtchinov arrivé au pouvoir en février, grâce à la force et la CIA. Mais voilà, lorsque, à la tête de sa meute de soudards du Maïdan, tel un chien de chasse partant récupérer le gibier tiré par son maître, le toutou Turtchinov est tombé sur l’os du Donbass...

    Car voilà 40 % des habitants de l’Ukraine sont russophones et n’ont pas voulu jouer le rôle du gibier offert sur un plateau aux ploutocrates de Bruxelles. Et lorsque les bandéristes (référence à Bandera, collaborateur nazi et référence politique du pouvoir), ede Kiev se sont en tête d’ostraciser stupidement ces populations en interdisant leur langue, leurs centres et médias culturels elles ont réagi immédiatement. Ce fut la Crimée d’abord, qui referma une courte parenthèse ukrainienne de 60 ans et retourna dans le giron de la mère patrie, puis les peuples du Donbass, la région économique la plus importante réclamaient simplement une fédéralisation politique garantissant leur identité...

    En réponse Tourtchinov leur a envoyé chars et avions de combat pour écraser leurs légitimes et naturelles prétentions dans le sang, les métamorphosant les calmes fédéralistes en séparatistes audacieux

    Voilà où nous en sommes après 1 mois d’opération punitive :

    - Des dizaines de civils tués sous les bombardements à Slaviansk, Kramatorsk, Donetsk et maintenant Lugansk depuis le 23 avril 
    - Des dizaines de civils piégés, massacrés puis brûlés à Odessa le 2 mai 
    - Des dizaines de civils mitraillés dans les villes du Donbass par des nervis et des soudards ouvertement néo-nazis (allez sur leur site si vous ne me croyez pas) 
    - Des enfants visés en priorité (avant hier à Slaviansk, ont été bombardés 1 orphelinat, 1 école et 1 jardin d’enfant)

    Ces crimes contre l’humanité et ces crimes de guerre ont pour objectif d’écraser un peuple, de s’emparer de son territoire pour y implanter les intérêts de l’UE et les bases militaires de l’OTAN. Ce n’est pas moi qui le dit ce sont les dirigeants occidentaux eux mêmes !

    Elle s’appelait Inna Koukouroudzka, née le 18 juillet 1966 mariée et mère de Marina et Irina. Le 2 juin 2014, à Lugansk l’Union Européenne a commandité son lâche assassinat

    La suite sur Tradition

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?C-est-aussi-notre-crime

  • Union transatlantique : Une offensive en passe de réussir

    L’idée n’est pas nouvelle. Elle figurait déjà dans le projet d’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI), négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les Etats membres de l’OCDE, et elle fut l’une des causes essentielles de son rejet, suite à la décision prise par Lionel Jospin de lui retirer le soutien de la France. De ce point de vue, le TTPI peut être considéré comme une « version modifiée de l’AMI ». 

         Il semble que cette fois-ci, l’offensive soit en passe de réussir. Un mécanisme de ce type a déjà été intégré à l’accord commercial que l’Europe a récemment négocié avec le Canada (CETA). Les firmes multinationales se verraient donc conférer un statut juridique égal à celui des Etats ou des nations, tandis que les investisseurs étrangers obtiendraient le pouvoir de contourner la législation et les tribunaux nationaux pour obtenir des compensations payées par les contribuables pour des actions politiques gouvernementales visant à sauvegarder la qualité de l’air, la sécurité alimentaire, les conditions de travail, le niveau des charges sociales et des salaires ou la stabilité du système bancaire. Dans les faits, le recours à des arbitres privés pour régler un différend entre un Etat et un investisseur ne pourra évidemment que dissuader les Etats de maintenir des services publics, de continuer à protéger les droits sociaux et à garantir la protection sociale, ou de chercher à contrôler l’activité des multinationales. La justice serait rendue au profit de la Banque mondiale et de son Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), sans que soit pris en compte les intérêts des pays et des peuples. La capacité des Etats à légiférer étant ainsi remise en question, les normes sociales, fiscales, sanitaires et environnementales, ne résulteraient plus de la loi, mais d’un accord entre groupes privés, firmes multinationales et leurs avocats, consacrant la primauté du droit américain. On assisterait ainsi à une privatisation totale de la justice et du droit, tandis que l’Union européenne s’exposerait à un déluge de demandes d’indemnités provenant des 14 400 multinationales qui possèdent aujourd’hui plus de 50 800 filiales en Europe. 

         Grâce à des mécanismes de ce genre, des entreprises étrangères ont déjà engagé des poursuites contre l’augmentation du salaire minimum en Egypte, ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou ! La multinationale Lone Pine a demandé au gouvernement canadien de lui accorder 250 millions de dollars de « réparations » pour les profits qu’elle n’a pu réaliser à cause du moratoire sur l’extraction du gaz de schiste mis en place dans la vallée du Saint-Laurent. En 2012, l’OMC avait déjà infligé à l’Union européenne des pénalités de plusieurs centaines de millions d’euros pour son refus d’importer des OGM. Plus de 450 procédures de ce genre sont en cours actuellement dans le monde. 

    Démanteler l’Union européenne 

    Le Wall Street Journal l’a reconnu avec ingénuité : le partenariat transatlantique « est une opportunité de réaffirmer le leadership global de l’Ouest dans un monde multipolaire ». Un leadership que les Etats-Unis ne sont pas parvenus à imposer par l’intermédiaire de l’OMC. Celle-ci avait certes lancé en 2001 à Doha, capitale du Qatar, un ambitieux programme de libéralisation des échanges commerciaux, mais au sein de cette organisation, dont le nouveau président, successeur du Français Pascal Lamy, est le Brésilien Roberto Azevêdo, les Américains se heurtent depuis plus de dix ans à la résistance des pays émergents (Chine, Brésil, Inde, Argentine) et des pays pauvres. Le seul résultat obtenu a été, en décembre dernier, l’accord intervenu à Bali. C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis ont adopté une nouvelle stratégie, dont le TTIP est le fruit. La mise en place d’un grand marché transatlantique est pour eux un moyen d’écraser la résistance des pays tiers, tout en enrôlant l’Europe dans un ensemble dont le poids économique sera tel qu’il imposera les intérêts de Washington au monde entier. 

         Il s’agit donc bien, pour les Etats-Unis, de tenter de maintenir leur hégémonie mondiale en enlevant aux autres nations la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice des multinationales largement contrôlées par leurs élites financières. Parallèlement, ils veulent contenir la montée en puissance de la Chine, aujourd’hui devenue la première exportatrice mondiale. La création d’un grand marché transatlantique leur offrirait un partenaire stratégique susceptible de faire tomber les dernières places fortes industrielles européennes. Il permettrait de démanteler l’Union européenne au profit d’une union économique intercontinentale, c’est-à-dire d’arrimer définitivement l’Europe à un grand ensemble « océanique » la coupant de sa partie orientale et de tout lien avec la Russie. Comme les Américains s’inquiètent par ailleurs de l’impact négatif de la chute de l’activité économique européenne sur les exportations américaines, et donc sur l’emploi aux Etats-Unis, on comprend qu’ils veuillent conclure l’accord le plus tôt possible. 

         De façon significative, un grand « Partenariat transpacifique » (Trans-Pacific Partnership, TPP) a également été lancé en 2011 par les Etats-Unis. Comptant au départ huit pays (Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Chili, Pérou, Malaisie, Brunei, Vietnam) qui ont été rejoints en décembre 2012 par le Japon, il vise principalement à contrecarrer l’expansion économique et commerciale de la Chine. Comme l’a dit sans détour Bruce Stokes, du German Marshall Fund of the United States, l’objectif est de « s’assurer que le capitalisme version occidentale reste la norme mondiale et pas le capitalisme d’Etat chinois ». Depuis l’arrivée Japon, le TPP ne représente pas moins du tiers du commerce mondial et 40% du PIB mondial. Ce qui revient à dire que le Partenariat transpacifique et le Traité transatlantique, auxquels on peut encore ajouter l’Alena, couvriraient à eux trois 90% du PIB mondial et 75% des échanges commerciaux. 

         A plus long terme encore, l’objectif est de toute évidence d’établir des règles mondiales sur le commerce. Carla Hills, principale négociatrice du traité transatlantique sous George Bush, l’a décrit comme un « catalyseur nécessaire » vers un « nouvel ordre mondial ». Quoique bilatéral, un accord Union européenne / Etats-Unis marquerait un pas vers un retour à la reconnaissance de la primauté des règles commerciales multilatérales. José Manuel Barroso l’a dit également : un tel accord « fixera la norme, non seulement pour le commerce et les investissements transatlantiques, mais aussi pour le développement du commerce à travers le monde ». Il s’agit bien, a confirmé Karel De Gutch, « d’élaborer des normes qui ont vocation à devenir mondiales ». 

    Une alliance aussi forte que l’Otan 

    Barack Obama, pour sa part, n’a pas hésité à comparer le partenariat transatlantique à une « alliance économique aussi forte que l’alliance diplomatique et militaire » représentée par l’OTAN. La formule est assez juste. C’est bien une OTAN économique, placée comme son modèle militaire sous tutelle américaine, que cherche à créer le TTIP afin de diluer la construction européenne dans un vaste ensemble inter-océanique sans aucun soubassement géopolitique, de faire de l’Europe l’arrière-cour des Etats-Unis, consacrant ainsi l’Europe-marché au détriment de l’Europe-puissance. 

         L’enjeu final est politique. Par une intégration économique imposée à marche forcée, l’espoir est de mettre en place une « nouvelle gouvernance » commune aux deux continents. A Washington comme à Bruxelles, on ne dissimule pas que le grand marché transatlantique n’est qu’une étape vers la création d’une structure politique mondiale, qui prendrait le nom d’Union transatlantique. 

         De même que l’intégration économique de l’Europe était censée déboucher sur son unification politique, il s’agirait de créer à terme un grand bloc politico-culturel unifié allant de San Francisco jusqu’aux frontières de la zone d’influence russe. Le continent eurasiatique étant ainsi coupé en deux, une véritable Fédération transatlantique, pourvue d’une assemblée parlementaire regroupant des membres du Congrès américain et du Parlement européen, et représentant 78 Etats (28 Etats européens, 50 Etats Américains), pourrait ainsi être créée. Les souverainetés nationales ayant déjà été annexées par la Commission de Bruxelles, c’est la souveraineté européenne qui serait alors transférée aux Etats-Unis. Les nations européennes resteraient dirigées par des directives européennes, mais celles-ci seraient dictées par les Américains. Il s’agit, on le voit, d’un projet d’une immense ambition, dont la réalisation marquerait un tournant historique – sur l’opportunité duquel aucun peuple n’a jamais été consulté. 

         « Si ce projet aboutit, il réduira l’Europe, a dit Noël Mamère, il réduira l’Europe au statut d’élément subalterne d’un ensemble occidental dominé par le libre-échange, l’ultralibéralisme et le dollar [...] Nous deviendrions des supplétifs des Etats-Unis, comme nous le sommes déjà sur le plan militaire depuis le retour de la France dans l’OTAN ». « Le grand marché transatlantique, a renchéri Jean-Luc Mélenchon, est une annexion de l’Europe par les Etats-Unis [...] Il prononce de fait la dissolution de l’Union européenne dans le marché unique des USA ». La vérité oblige à dire qu’ils n’ont pas tort. Avec le TTIP, l’objectif à long terme est de faire gouverner le monde par l’économie, et en même temps de « reconstruire un monde unipolaire à partir d’un empire euro-atlantique sous contrôle états-unien ». Une monstruosité. 

    L’Europe ne désire même plus résister 

    Reste à savoir si les négociations iront à leur terme, et si le grand marché transatlantique verra vraiment le jour. A l’heure actuelle, on voit mal cependant ce qui pourrait empêcher sa réalisation. Et l'on a d’autant moins de raisons d’espérer qu’il n’aura pas pour résultat de soumettre l’Europe aux Etats-Unis que les élites dirigeantes européennes sont de toute évidence des victimes consentantes de cette annexion. L’incroyable mollesse des réactions européennes au scandale de l’espionnage américain en Europe, dans le cadre du programme PRISM de la NSA, révélé à la faveur de l’affaire Snowden, est à elle seule révélatrice du degré de soumission de l’Europe aux Etats-Unis – comme le sont également le récent achat par les Pays-Bas de 37 avions de combat américain F-35, le choix du gouvernement allemand de choisir le lanceur américain Falcon 9 pour lancer trois satellites gouvernementaux, ou la décision de la France d’acquérir du constructeur américain General Atomics des drones de surveillance Reaper pour 1,5 milliard de dollars. 

         Le gouvernement français s’est de son côté officiellement rallié à la finance de marché. Il a aussi hérité de l’atlantisme traditionnellement professé par le parti socialiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique que François Hollande se soit bien gardé de revenir sur la réintégration de la France dans l’appareil intégré de l’OTAN. On ne doit pas non plus oublier que nombre de dirigeants politiques actuels, dont François Hollande (promotion 1996), font partie des « Young Leaders » de la French-American Foundation. Comment s’étonner alors de la déclaration de Nicole Bricq, ancien ministre du Commerce extérieur, présentant le projet de traité transatlantique comme une « chance pour la France », à laquelle on « ne peut qu’être favorable » ? 

         Le 28 juin 1978, l’économiste François Perroux déclarait dans Le Monde : « L’Europe sans rivages pouvait avoir deux sens. Ou bien l’Europe libre redevient un foyer d’influence économique, politique, intellectuelle, propageant ses activités intenses vers l’extérieur sans risque d’impérialisme désormais. Ou bien l’Europe est envahie. Sans rivages, elle subit des forces extérieures auxquelles elle ne désire même plus résister ». C’est plus que jamais vers la seconde hypothèse que l’on paraît s’orienter. 

    Alain de Benoist pour Eléments n°151

    http://www.oragesdacier.info/

  • Et si Bruxelles cessait de racketter la France ?

    Cette administration dénuée de bons sens ferait mieux de s’occuper des frontières du continent, ouvertes aux quatre vents.   

    Selon les informations révélées par Le Parisien du 4 juin 2014, la France est sous la menace d’un litige avec Bruxelles portant sur une somme qui pourrait atteindre un total de 3,6 milliards d’euros. La somme, plus que conséquente, concerne les subventions européennes versées aux agriculteurs français pour la période s’étalant entre 2008 et 2012. Les règles de la politique agricole commune prévoient que les aides indûment versées à un État membre, par erreur ou frauduleusement, doivent être remboursées.

    En règle générale, ce « refus d’apurement » porte sur des sommes de plusieurs dizaines de millions d’euros. Le record fut atteint en 2010, la France ayant dû rembourser 172,46 millions d’euros. Les montants, pour lors non communiqués, des remboursements à verser pour les années 2014 et 2015 sont évalués entre 406 millions et 1,8 milliard d’euros par an ! C’est énorme, et problématique dans la situation de crise majeure où nous vivons. Bruxelles reproche à la France d’avoir mal mesuré les surfaces des exploitations agricoles du territoire, et surtout de ne pas avoir mis à jour les registres des parcelles. Les conséquences pour l’État pourraient être graves, car on imagine mal que le ministère de l’Agriculture ait provisionné un montant aussi inhabituel. En outre, et fort heureusement, les refus d’apurement ne seront pas demandés aux bénéficiaires. Nos agriculteurs ne risquent donc rien sur ce plan-là.

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  • l’impossibilité du retour de la croissance dans les pays occidentaux

    l’impossibilité du retour de la croissance dans les pays occidentaux et les perspectives de proposition de Mario Draghi face à la crise économique ont été abordés par Olivier Delamarche.

  • On a beau être habitué…

    Nous avons  l’habitude de subir de la part de la caste politico-médiatique bien des amalgames, plus ou moins rances et tordus, mais « ils » arrivent toujours à nous surprendre!  A l’occasion des commémorations du débarquement de Normandie en présence des chefs d’Etat du G8 –écarté de celui-ci pour avoir résisté aux tentatives de déstabilisation  de l’Ukraine,  le président russe Vladimir Poutine a tout de même été invité par François Hollande- Le Mondea pondu hier  un article dont il a le secret.  Il  a  pour titre  la confidence d’ «Arthur »,  jeune normand  électeur  FN le 25 mai : « C’est paradoxal de voter FN ici. Je sais ».  « J’assume à contrecœur. J’oublie ce que j’ai appris au collège » ( !)  aurait-il encore déclaré à l’auteur de l’article… Celui-ci tente d’instiller dans l’esprit du lecteur que voter FN est antinomique avec la célébration de la liberté, de la paix en Europe et de la libération de notre territoire. Pour ce faire sont convoqués également   les témoignages de maires locaux bien pensants, et de  l’écrivain d’extrême gauche Gilles Perrault,  effarés par les scores réalisés par la liste européenne conduite par Marine…

     Autre information à charge, les médias ont relayé  ces dernières heures  un article du journal autrichien, Le Tagesanzeiger, repris par l’Afp. Selon celui-ci  « Des élus du Front National, duFPÖ autrichien », notamment Aymeric Chauprade,  auraient assisté à Vienne à une réunion privée qui  avait pour thème  L‘avenir des valeurs fondamentales de la civilisation chrétienne en Europe.

    Un événement  organisé par «  l’oligarque russe Constantin Malofeev » proche de Vladimir Poutine,  en présence également  du professeur Alexandre Douguine. Un homme dépeint par Bernard-Henry Lévy , dans un texte  mis en ligne sur son blog La règle du jeu le 29 mai,   comme l’inspirateur  de la pensée géopolitique eurasiatique de M. Poutine.

     M. Lévy  reconnait  avoir  lu les deux livres de M. Douguine traduits en langue française qui « hélas,  ne sont pas nuls » (sic),   exprimant « une méditation sur ce peuple premier qu’est censé être le saint peuple russe » ; la formulation d’un  « corps d’oppositions du type organicisme versus démocratie, ou naturalisme versus libéralisme, qui sont parfaitement articulées et dessinent une vraie configuration philosophique ». 

     En l’occurrence, et quelles que soient les réserves que l’on peut légitimement  exprimer par ailleurs sur tel ou tel aspect des écrits et analyses de M. Douguine,  ils expriment  assezclassiquement   une volonté de  restauration de la puissance russe, des  valeurs qui sont le socle de notre civilisation chrétienne. L’auteur appelle de ses vœux  une politique de contention de l’offensive atlantiste contre la Russie,   et plus largement un soutien aux  velléités d’indépendances nationales  qui se manifestent notamment en Europe. Mais affirme BHL, péremptoire,  «  Le poutinisme est un douguinisme. Et c’est donc un fascisme ».

     Cela suffit, par capillarité,  constate Bruno Gollnisch,  à refiler le mistigri du cryptofascisme à un FN qui se  refuse aux réflexes pavloviens, à insulter l’avenir,  à  hurler avec les loups  contre la Russie . Et le philosophe pipo(le) disciple de Botul d’en asséner la preuve finale: « Le seul personnage politique d’importance qui, en France, soutient Poutine et ne perd aucune occasion de dire son admiration pour lui s’appelle Marine Le Pen ».

     Des attaques habituelles sous la plume de l’escroc intellectuel  BHL, auteur par ailleurs  d’une tribune invitant  au lendemain du 25 mai à la mise en place d’un « gouvernement d’union  nationale » (sic) pour faire barrage au FN !

     En fait de fascisme, celui des adversaires du FN se porte bien. L’avocat et trésorier du FN,Wallerand de Saint-Just,  vient d’annoncer  le dépôt d’une plainte pour « menaces de mort »  contre le Mouvement des jeunes socialistes (MJS).  Sur la page Facebook nationale du MJS,  le dénommé Florian Richard, à l’occasion la création par le PS d’une plate-forme de surveillance des élus du Front National a ainsi écrit: « Moi, je propose une chasse au FNiste sous forme de prime (on bute un dirigeant = on a une prime) vivement ».  Vertueux démocrates  qui ont aussi sévi  à Paris  avec ce graffiti peinturluré  sur la permanence du FN : «Aujourd’hui les tags, demain les bombes ».

     Dans Le Monde, la semaine dernière, c’était l’universitaire spécialiste es FN,  Sylvain Crépon,  qui convoquait une nouvelle fois sans grand originalité les mânes de l’inusable « Jacques  Doriot » pour expliquer le programme social du FN !

     Un FN affirmait-il, qui  « reste fidèle à deux ressorts traditionnels de l’extrême droite française : la condamnation des élites » « et la dénonciation de leur corruption », qui  «demeure fidèle à ses fondamentaux nationalistes d’extrême droite ». «L’armature de sa doctrine reste une conception déterministe et ethnique de l’identité, hermétique aux valeurs universalistes des droits de l’homme et de la citoyenneté républicaine. Le FN veut refonder la démocratie sur une base identitaire. A travers la préférence nationale, rebaptisée  priorité nationale, et la réforme du code de la nationalité, cette question identitaire demeure la pierre angulaire de l’idéologie du nouveau lepénisme ».

     Le 28 mai, la veille des «Marches citoyennes contre le F Haine» (qui ont fait un flop) organisées par des pseudopodes du PS et l’extrême gauche, un mois avant la journée de grève et de manifestation pour protester contre les résultats des élections du 25 mai  (!) prévue par la CGT de Thierry Lepaon le  26 juin,   une vingtaine d’obédiences maçonniques européennes se  sont réunies à Paris. Il s’agissait  d’évoquer « le séisme du 25 mai »,  mettre au point les bases d’un plan  d’action contre la poussée patriotique et souverainiste en Europe, « parler droits des femmes, immigration et franc-maçonnerie »…

      Un raout baptisé  « Forum des obédiences maçonniques libérales et adogmatiques de l’Union européenne » qui s’est tenu au siège du Grand Orient de France (GODF), rue Cadet. Son actuel  grand sachem Daniel Keller, souhaite qu’il soit  à la pointe du combat contre l’opposition nationale. Avec une inefficacité plutôt réjouissante. En mars dernier,  le frère Keller  avait  adressé un communiqué aux 1200 loges du GODF  afin de les mobiliser pour lesecond tour des élections municipales dans l’objectif de faire barrage au Front National.

    Début mai, il était aussi à l’initiative de « L’appel d’Athènes », lancé conjointement avec laGrande loge mixte de Grèce et d’autres obédiences européennes « alertant contre le risque d’un fort vote extrémiste » rapportait l’Afp. Risque que les grands médias ont exposé en long, en large et en travers (surtout en travers) ces dernières semaines. Risque réel certainement pour les élites mondialisées qui vivent grassement du Système européiste, poursuivent leur délirant projet messianique et baptisent extrémisme un réveil des peuples qui menace leur position dominante…

    http://gollnisch.com/2014/06/05/on-beau-etre-habitue/

  • Du FN au Ukip, quels seront les prochains « séismes politiques » ? Analyse avec Emmanuel Ratier

    Emmanuel Ratier analyse le résultat des élections européennes et envisage les conséquences pour les prochains scrutins en France et en Europe.


    RC 2014.05.27 LJ Emmanuel Ratier « Seisme du 25… par Hieronymus20


    RC 2014.05.27 LJ Emmanuel Ratier « Seisme du 25… par Hieronymus20

  • Face au terrorisme les vœux pieux ne suffisent pas

    L'attentat meurtrier contre le musée juif de Bruxelles, commis le 24 mai, aurait dû réveiller tous les Européens qui se croient à l'abri. Car les assassins se réclamant de la guerre sainte sont tous revenus armés, qui de Bosnie, qui d'Afghanistan, qui de Tchétchénie, qui de Libye et maintenant de Syrie. Dès les premiers attentats de ce type, aveugles, criminels, sanglants, commis sur le territoire français en 1993 par Kelkal et ses séides, notre pays faisait les frais d'une guerre civile algérienne après avoir essuyé auparavant les retombées de celle du Liban.

    Deux points communs à toutes ces guerres : elles ont été déclenchées par les islamistes ; et nos médiats nous les ont présentées pour autre chose, pour les justes luttes de peuples en quête de libertés.

    Aujourd'hui, on évalue à 700 le nombre de ressortissants français engagés aux côtés des pires islamistes, ceux d'Al-Nosra filiale locale d'al-Qaïda, en Syrie. Les uns issus de l'immigration, les autres convertis, tous fanatiques, on les sait techniquement préparés et psychologiquement mûrs pour endeuiller gravement le pays qui les a nourris et, plus ou moins bien, éduqués.

    En considération de cette menace grandissante et bien visible, que font nos politiques en profondeur ? Pas grand chose de positif. Il fallait donc toute la candeur de Frédéric Péchenard interrogé lundi sur France Inter par Clara Dupont-Monod  (1)⇓ pour laisser entendre que tout va bien chez nous.

    Pour tous les auditeurs, ces circonstances dramatiques et les actes criminels d'un Mehdi Nemmouche exigeaient, sans doute, qu'on donne au grand public, non seulement des réponses se voulant rassurantes, théoriquement satisfaisantes, sur le papier, au plan technique et juridique, ... mais aussi quant à la volonté des pouvoirs publics de lutter de façon concrète contre le terrorisme.

    Curieusement, la radio d'État passait à côté de la carrière de M. Péchenard. On nous rappelait benoîtement qu'il avait exercé les fonctions de Directeur général de la police nationale entre 2007 et 2012. On ne s'attarda pas au fait qu'il avait été débarqué de son poste dès juin 2012. Le ministre de l'Intérieur d'alors, fraîchement nommé, l'avait transféré à la Sécurité routière. Le même Manuel Valls semble aujourd'hui Premier ministre. On ne disposait pas des trois secondes nécessaires pour indiquer à l'antenne que ce brillant haut fonctionnaire interrogé, siège aujourd'hui en qualité de responsable de la sécurité dans le groupe UMP du conseil de Paris.

    Autrement dit, il ne s'agit pas d'un représentant de l'actuelle majorité présidentielle et parlementaire.

    On aurait donc pu s'attendre à une critique sévère de l'action gouvernementale. Or, pour cet élu UMP du 17e arrondissement, pour ce spécialiste,  tout va bien ou presque. Nos services de police et de renseignement, arme essentielle dans la lutte contre le terrorisme, fonctionnent à merveille. La preuve, selon lui : "de 1996 à 2002, pas un seul mort n'a été infligé sur le territoire français."

    Le ton d'emphase sur lequel notre policier technocrate énonce ce fait, légèrement périmé, vise à l'intimidation. Son interlocutrice ne se laisse pas démonter. L'affaire Merah et les morts de 2012 ? Péripétie sans doute. On n'ose écrire : "point de détail".

    Il aurait pu remarquer que Nemmouche, cet homme de 29 ans, né dans le département du Nord donc ressortissant français, ayant été incarcéré quatre fois, sorti de prison en décembre 2012 s'était rendu en Syrie en passant par divers pays hors-Schengen (Grande- Bretagne, Turquie, Liban). Il revient par un itinéraire Malaisie, Singapour, Bangkok. À son retour en 2014, il n'est contrôlé qu'en Allemagne, où les services de police n'avaient pas été suffisamment alertés de sa dangerosité.

    Mais, nous assure-t-on, cela fonctionne très bien. Il suffit, il aurait suffi de "taper" son nom (Nemmouche) et son prénom (Mehdi) sur un fichier. Il y figurait. On ne l'a pas fait. Dommage, n'est-ce pas ?

    Quand, par un miracle dont il faut se féliciter, on arrête le tueur de Bruxelles, c'est à Marseille, dans un car en provenance d'Amsterdam, au cours d'un contrôle de routine, occasionné par tout autre chose. Les douaniers cherchaient de la drogue : ils ont trouvé une kalachnikov AK-47, avec 261 cartouches, un revolver calibre 38 spécial avec 37 cartouches, une cagoule, des gants noirs et une caméra go-pro : le parfait équipement d'un humaniste au service d'une religion de tolérance et d'amour.

    Notre conseiller parisien élu par la droite ne se laisse pas démonter quand on lui demande si l'affaire Merah de mars 2012 n'a servi à rien. Si : nous nous trouverions désormais en présence de "loups solitaires". Appuis logistiques, soutiens familiaux, encadrement assuré par la prison. Tout cela ne permet pas les investigations, les infiltrations, les surveillances.

    L'islamisme apparaît pourtant comme un mélange explosif de ressentiment dirigé contre l'occident, et de causes successivement encensées par les dirigeants de nos pays. Cela commence dès l'école monopoliste de la République qui enseigne, aux populations issues de l'immigration, la haine de cette France où elles sont venues volontairement. Tout le monde sait que cela se propage en prison, sous couvert de la prédication de ce que M. Péchenard appelle "la religion", la seule sans doute puisqu'apparue la dernière, "sceau de la prophétie" disent les mahométans. Eh bien par deux fois, sur la même radio d'État, M. Pierre Botton, défenseur du projet Taubira, est venu, le 2 et le 3 juin, car la répétition est la meilleure arme des propagandistes, nous expliquer qu'il manquait encore 186 imams dans nos centres de détention. Pas un de plus pas un de moins. C'est précis. Monsieur Hollande n'aime pas décider par lui-même. Il n'a plus qu'à signer.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Le 2 juin à 7 h 50. 

    http://www.insolent.fr/2014/06/face-au-terrorisme-les-voeux-pieux-ne-suffisent-pas.html

  • Les réalités stratégiques du Traité Transatlantique/TAFTA par Christian Harbulot

     

    Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de Guerre Economique et auteur du récent livre « Sabordage – Comment la France détruit sa puissance » (164 p. Ed. Thermos, disponible ici) revient sur les enjeux du traité transatlantique, et sur la nécessité pour les pays européens de « couper le cordon » avec les Etats-Unis.

     

  • Hollande Cameron et les artifices du journal Le Monde

    On ne soulignera jamais assez le rôle négatif des médiats. Ainsi devrait-on, une fois pour toutes orthographier, avec un "t" comme tromperie, ce mot qui désigne les gros moyens de la désinformation. En France aujourd'hui, bastion de la mainmise étatique sur un peuple anémié, matraqué et, finalement plutôt docile, ils "médiatisent" les manipulations élyséennes.

    Une preuve nouvelle en a été administrée, dans la nuit du samedi 31 mai au 1er juin, 7e dimanche après Pâques par le "fameux grand quotidien du soir" qui fabrique depuis 1944 la vérité parisienne officieuse.

    À quelques heures d'intervalles, le même article y était ainsi intitulé successivement :

    - d'abord le samedi à 18 h 57 : "La Grande-Bretagne pourrait sortir de l'UE si Juncker présidait la commission".

    À ce stade, l'article dit les choses à peu près clairement. Résumons-les. C'est entre Cameron et Juncker que s'opère le clivage, sans l'interférence du successeur d'Armand Fallières. Les arguments invoqués par le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté à l'encontre de l'homme d'État luxembourgeois, fort des 213 eurodéputés élus le 25 mai, ne doivent pas nous tromper. Certes on ne saurait dire, que candidat à la présidence de la Commission, il porte les rêves de la jeunesse ou les promesses de la grande nouveauté. Sa démarche et sa personnalité rencontrent donc de nombreuses objections, les unes sans doute recevables, les autres moins. Mais déjà en 2009 le tandem Merkel-Sarkozy avait choisi José Manuel Barroso par défaut. On peut redouter qu'un nouveau marchandage de cette nature tire parti des obscurités du traité de Lisbonne. (1)⇓

    En fait, cependant, ce qui préoccupe Londres ressemble plus à de la cuisine politicienne anglo-britannique, qu'au désir de sauver l'idée européenne en la rajeunissant. Dans la pratique en effet il s'agit, pour le cabinet de Westminster, de négocier et d'obtenir de nouvelles concessions et exceptions de la part des 27 autres États-Membres. Le parti conservateur désire s'assurer, pour les législatives prévues en 2015, d'un maximum de voix parmi celles qui viennent de se porter sur la liste UKIP de Nigel Farage. Celui-ci a obtenu, en pourcentage, 28 % des voix, plus de 4,3 millions de suffrages. Il s'agit, en proportion, du plus fort score protestataire au sein de l'union européenne. (2)⇓ Derrière une immense quantité de bière, son chef annonçait même, à l'annonce de résultats inespérés pour lui, son désir de voir l'ensemble du continent quitter la communauté, et pas seulement son île, qui ne fait partie, faut-il le rappeler, ni de l'Eurozone ni de l'espace Schengen.

    - puis, le dimanche à 2 h 35 du matin, le titre devient : "Europe : Hollande et Cameron s'opposent à Juncker selon la presse allemande".

    Comment travestir à ce point le bras de fer entre le gouvernement Cameron et le candidat Juncker. Tout simplement en considération du nouveau paragraphe additif suivant :

    "Samedi 31 mai, plusieurs journaux allemands rapportent des critiques allant crescendo. Selon le Bild, le président français François Hollande, aurait lui aussisignifié sa réserve à voir Jean-Claude Juncker accéder au poste de président de la commission. François Hollande aurait ainsi fait savoir cette semaine à la chancelière Angela Merkel qu'il avait besoin d'un « signal » en direction de ses< électeurs, après le succès du Front national au scrutin de dimanche dernier. « Il a fait pression pour un programme d'investissement de grande ampleur et a mis sur la table [le nom] de son ancien ministre des finances Pierre Moscovici », écrit le Bild, sans citer de sources."

    Commençons donc par cette facilité d'écriture "la presse allemande". Heureusement pour nos cousins germains, un tel ensemble ne se limite pas au Bild. Comme son nom le suggère, ce gras quotidien, si souvent cité dans l'Hexagone, s'adresse surtout à la partie la plus raz-des-pâquerettes du lectorat, à l'instar des tabloïds anglais. Il ne résume absolument pas l'opinion générale du pays et de son gouvernement.  Faire semblant de le croire paraît donc particulièrement inapproprié pour ne pas dire mensonger. (3)⇓

    Alors pourquoi à Paris cite-t-on si souvent, presque exclusivement Bild ?

    Plus grave encore : une fois de plus la source de l'information n'est pas indiquée, pas même vaguement. De qui s'agit-il dès lors ? Du successeur de Poutine en poste dans la capitale fédérale, Berlin-est de préférence ? Ou son homologue à Paris ? Cette hypothèse ne peut même pas être écartée d'emblée, car du jeu moscovite, aujourd'hui comme pendant la guerre froide, le principe n'a jamais varié. Il consiste à opposer, à attiser, voire à fabriquer les oppositions des nations européennes entre elles, et à les dissocier du pacte atlantique. Tous les instruments dialectiques peuvent y contribuer.

    Plus modestement et simplement on soupçonnera aussi, et surtout, la volonté de préserver le prestige de notre présidence de droit divin. Totalement démonétisé à l'intérieur de l'Hexagone, son statut et sa faiblesse ne peuvent pas échapper à ses interlocuteurs européens. Ils tendent donc désormais à le tenir pour quantité négligeable. Mais bien que dépourvu de dot, image du surendettement auto-satisfait, il prétend jouer les coquettes et mettre en avant son cher ami Moscovici : quand ils ont échoué à Paris, les politiciens français espèrent toujours un lot de consolation à Bruxelles. Et ils s'étonnent que leurs partenaires les prennent de moins en moins au sérieux.

    Si "Le Monde" méritait l'ombre de ce statut de référence dont il se crédite lui-même, voilà aussi ce qu'il ferait, désormais, comprendre à ses lecteurs.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  Certes le Conseil doit seulement "tenir compte" du résultat des élections. Or, on a associé le nom des candidats à la présidence aux principales listes proposées au suffrage des citoyens. On leur a affirmé qu'ils choisissaient le président. Et dans la mesure, en effet, où le Parlement peut censurer la Commission (mais à la majorité des députés et les 2/3 des suffrages exprimés, article 234 du traité consolidé), et surtout qu'il en vote, ou rejette les directives, comment imaginer que le Conseil des États puisse lui imposer, de façon durable, un président contraire à sa majorité ? 
    2.  Le vainqueur du scrutin français, avec son score considéré comme historique, n'a recueilli "que" 25% des suffrages exprimés, soit 4,7 millions de bulletins "bleu marine". Rappelons qu'à l'élection présidentielle de 2012 sa candidate avait convaincu au 1er tour plus de 6 millions de votants. Comparaison impossible avec le Royaume Uni. Chose singulière, presque cocasse : le mode de scrutin français, avec son découpage par zones, avait été conçu pour favoriser les gros partis dits de gouvernement. Il s'est retourné contre eux, le parti qu'on prétendait marginaliser obtenant le 1/3 des sièges avec le 1/4 des voix. 
    3.  Rappelons encore une fois que pléthore d'excellents journaux expriment, outre-Rhin, la diversité d'un prisme beaucoup plus riche que le nôtre, tant par la variété des idées qui vont de la droite libérale anti-monnaie unique (l'AfD) à une gauche néo-communiste pure et dure (die Linke). Parmi les quotidiens on trouve, pour la seule droite les 3 principaux titres quotidiens respirables et indépendants, Die Welt, Süd Deutsche Zeitung, FAZ respectivement édités à Berlin, Münich et Francfort. L'hebdomadaire Der Spiegel de Hambourg permet même à ceux qui évoquent ce pays sans en déchiffrer la langue d'accéder à une édition anglaise. Ajoutons qu'écrites en français quelques très bonnes chroniques de journalistes, y compris celle du correspondant du Monde, donnent des éclairages intéressants. 

    → Lien permanent pour écouter l'enregistrement de cette chronique.

    http://www.insolent.fr/

  • La Commission européenne émet des doutes sur le budget de la France

    Un satisfecit global et quelques doutes. Lundi, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a fait de nouvelles recommandations sur la politique budgétaire et les réformes engagées par le gouvernement de François Hollande. Un exercice délicat huit jours après les élections européennes, qui ont vu le FN arriver en tête en France.

    Si M. Barroso a estimé que la France allait « dans la bonne direction », la Commission européenne n'a pourtant validé que « partiellement » la stratégie budgétaire de la France.

    Dans leur analyse, les experts de la Commission émettent des doutes sur la capacité de la France à ramener son déficit public dans les clous européens, soit en deçà de 3 % du PIB, en 2015. Selon Bruxelles, les prévisions françaises sont trop optimistes :

    « Le niveau de détail des mesures d'assainissement budgétaire est insuffisant pour garantir de façon crédible la correction du déficit excessif pour 2015 au plus tard, comme le laisse entrevoir la prévision de déficit annoncée par la Commission pour l'année prochaine (3,4 % du PIB) et compte tenu d'un ajustement structurel sous-jacent qui est très loin d'atteindre le niveau recommandé par le Conseil. »

    En 2013, la Commission avait accordé à Paris un délai de deux ans pour parvenir à cette réduction du déficit. « Nous demandons au gouvernement de détailler davantage les mesures qu'il entend prendre pour atteindre l'effet structurel requis en 2015 », a déclaré M. Barroso lors d'une conférence de presse.

    DES MESURES PAS ENCORE ADOPTÉES ET AMBITIEUSES

    Pour parvenir au seuil de 3 %, le gouvernement français a mis en place un vaste programme d'économies de 50 milliards d'euro, avec pour mesure-clé le pacte de responsabilité proposé aux entreprises pour stimuler l'emploi. Il a depuis annoncé de nouvelles mesures d'économies se traduisant par un effort supplémentaire de 4 milliards d'euros en 2014.

    Mais Bruxelles s'inquiète des incertitudes qui entourent l'application de ces mesures. « Des risques pèsent sur les objectifs du gouvernement », souligne l'exécutif européen, pour qui « une partie des mesures supplémentaires pour 2014 annoncées dans le programme doit encore être adoptée et le montant des économies prévues pour 2015 est très ambitieux ».

    Malgré ces doutes, Paris s'est félicité que Bruxelles ait « validé les orientations économiques du gouvernement ». Michel Sapin, ministre des finances, a ainsi commenté les analyses de la Commission dans un communiqué :

    « La Commission approuve ainsi la stratégie économique d'ensemble du gouvernement, qui vise à réduire le déficit par une maîtrise des dépenses, à diminuer les prélèvements obligatoires pour soutenir la croissance et l'emploi et à mettre en œuvre des réformes de fond pour augmenter la compétitivité, la croissance de long terme et l'emploi. »

    Mardi 27 mai, lors du Conseil européen, François Hollande avait plaidé pour « réorienter » l'Europe, et suggéré d'aller vers un plan commun d'investissements publics.

    source : Le Monde.fr avec AFP et Reuters

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupEZFAuFFAKIzuXvS.shtml