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géopolitique - Page 412

  • Israël évacue des centaines d’éléments du réseau terroriste «les casques blancs»

    Ces pseudo-humanitaires qui ne sont que les auxiliaires des terroristes – Thierry Mariani, Député des Français de l’étranger

    Damas : L’évacuation par « Israël » des centaines d’éléments des « Casques «blancs » révèlent le soutien fourni à ce réseau pour agresser les Syriens

    Damas – La Syrie a critiqué sévèrement la relation qui a été révélée devant tout le monde entre le réseau des soi-disant «Casques blancs» et «Israël», ainsi que l’implication de ce réseau dans les plans des pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Allemagne, qui ont financé les actes terroristes de ce réseau contre les Syriens.

    Une source responsable du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés  a déclaré à Sana que l’opération criminelle exécutée par «Israël» et ses outils dans la région avait démontré la vrai nature de ce réseau, rappelant que la Syrie avait mis en garde à plusieurs reprises contre les liens de ce réseau avec le «Front Nosra» et les autres réseaux terroristes et son danger sur la sécurité et la stabilité de la région du fait de sa nature terroriste.

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  • Macron est-il si clairvoyant ? Il est à côté de la plaque et il ne s'en rend pas compte

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    C'est, selon son habitude, à une fine analyse que Roland Hureaux se livre ici [Causeur - 16.07]. Rappelons simplement qu'il fut l'un des participants au colloque d'Action française du 7 mai 2016, à Paris, « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »    LFAR  

    Depuis qu’il a été élu président de la France, il virevolte avec ce qui semble du brio. Ses discours, comme celui qu’il a récemment prononcé devant le Congrès réuni à Versailles, ont du style.

    Beaucoup de Français pensent que notre pays est mieux représenté par lui. Il a, à un degré caricatural, l’assurance bien connue des hauts fonctionnaires français – qui, sur la scène internationale, ne plait pas à tout le monde et ne signifie pas non plus qu’il ait des idées.

    L’OPA magistrale qu’il a réalisée sur la France au printemps 2017 était assurément le signe d’une certaine intelligence. En ce temps de confusion de toutes les valeurs, avoir contourné les règles républicaines fondamentales qui tiennent chez nous les juges éloignés des processus électoraux passe non pour une faute mais pour un exploit : bravo l’artiste, dit-on ! La subversion du clivage gauche-droite qu’il a opérée n’est pas nouvelle mais jamais elle n’avait été poussée aussi loin.

    Un président psychorigide ?

    Macron fait preuve d’une incontestable habileté politicienne. Il est vrai que la bêtise d’une certaine droite, contaminée par les logiques techniciennes, lui facilite la tâche : en lançant des réformes qui plaisent à celle-ci comme celle du code du travail ou de la SNCF ou encore la sélection à l’entrée des universités, il conduit une partie de l’opposition républicaine à l’approuver et, dès lors, les Français à se demander à quoi elle sert.

    Il reste que l’intelligence, la vraie intelligence politique, ce n’est pas de savoir vibrionner au jour le jour ou de gérer sa « com », c’est la capacité à s’adapter au monde tel qu’il est.

    Ses nombreux faux-pas diplomatiques, tant  à l’égard des Etats-Unis que de l’Italie ou des pays du groupe de Višegrad, tout comme le conformisme de ses réformes, amènent à douter que le nouveau président soit vraiment aussi clairvoyant qu’on le dit et qu’il le croit.

    Or sur ce plan, Macron donne, il faut bien le dire, des signes inquiétants de psychorigidité. D’abord, sur l’Europe. Discours après discours, il présente un plan de relance de l’Europe supranationale, d’un idéalisme exalté, sans paraître voir que cela n’intéresse plus personne : ni aucun de nos partenaires, ni personne en France. Le président en est resté  sinon à Jean Monnet, du moins aux années 2000, au temps des grands débats sur la Constitution européenne et il n’a sûrement jamais compris  pourquoi le non l’avait emporté en 2005. Depuis, il y a eu le Brexit qu’il n’a pas avalé non plus ; et il y a l’opposition forcenée du groupe de Višegrad à tout approfondissement : loin de tendre la main à ces vieux pays, amis historiques de la France, il les insulte et se les met à dos. La classe politique allemande, paralysée, s’arc-boute pour empêcher la montée de l’AFD, parti eurocritique. Les Italiens viennent de montrer qu’ils ne veulent pas de l’Europe de Bruxelles : Macron les rappelle à l’ordre avec arrogance, ignorant visiblement combien les Italiens détestent les leçons de morale venues de France – surtout après avoir été contraints d’accueillir seuls près de 800 000 réfugiés.  Irrité de voir que les choses ne vont pas comme il le souhaiterait, il ressort la vieille rengaine que l’Europe n’aurait pas dû être élargie, et va même jusqu’à qualifier de « lèpre » le « populisme » de ceux qui résistent au projet européen. Demain des « vipères lubriques » ? On le dit ouvert mais il refuse le pluralisme, moderne, mais il refuse l’histoire.

    Macron, le dernier des européistes

    L’évolution de l’opinion publique n’est pas le seul signe de l’usure du projet européen : pour maintenir l’euro à flot, la Banque centrale européenne (BCE) poursuit sa fuite en avant inflationniste (c’est le sens du quantitative easing) : jusqu’où ? Le vaisseau Europe fait eau de toute part ; Macron seul ne semble pas s’en apercevoir : est-ce le fait d’un homme éclairé ? Dans la défunte Union soviétique nul doute que Macron aurait été plutôt du côté de Brejnev (ou de Souslov !) que de Gorbatchev.

    Le projet européen de Macron pourrait intéresser l’Allemagne sous un seul angle : la récupération de notre industrie de défense. Après le démantèlement d’Alstom dont il porte largement la responsabilité et au motif de faire l’Europe de la défense, le GIAT (le char Leclerc), la DCN (le Charles de Gaulle) sont en train de passer subrepticement sous pavillon allemand. Aveuglement ou volonté délibérée de laminer la singularité française ? Beaucoup se le demandent.

    Même oubli de l’intérêt national au bénéfice de l’idéologie dans les rapports avec la Russie : si le front ukrainien semble un peu calmé – grâce à Trump plus qu’à Macron -, les sanctions à l’encontre de la Russie que Fillon voulait lever ne sont pas près de l’être et lèsent toujours autant les intérêts de la France. Si les Russes avaient apprécié l’invitation surprise du nouveau président à célébrer la visite du tsar Pierre le Grand à Versailles, par-delà les ronds de jambe, rien n’a changé quant au fond dans la relation franco-russe : les Russes s’en sont certainement aperçus.

    Macron le continuateur

    Les changements à la tête d’un Etat ont toujours servi à corriger la ligne politique d’un pays quand elle était mal engagée, sans que le nouveau président ait à se désavouer. Or elle l’avait été rarement aussi mal qu’en Syrie sous Sarkozy et Hollande : la rupture totale des relations diplomatiques, le soutien constant aux milices djihadistes, les mêmes qui se félicitaient bruyamment des  attentats en France (quand elles  ne les avaient pas organisés), la diabolisation  hystérique et – infantile quand on sait comment se manipule aujourd’hui l’opinion internationale – du gouvernement syrien, tout en constituant une trahison des chrétiens d’Orient, nous ont aliéné inutilement un pays, ancien mandat français, qui avait été au cours des deux dernières décennies un partenaire précieux. Or Bachar a aujourd’hui pratiquement gagné la guerre, les augures du Quai d’Orsay (la « secte » néoconservatrice) qui prédisaient en 2011 sa chute en huit jours  en sont pour leurs frais. Visiblement, Macron reste sur la même ligne que ses prédécesseurs ; au lieu de s’adapter à la nouvelle donne, il laisse son ministre des Affaires étrangères, le médiocre Le Drian, accuser Assad de massacrer son peuple. Des forces spéciales françaises, armées d’hélicoptères,  sont présentes dans le nord de la Syrie, on se demande pour y faire quoi : même Sarkozy et Hollande n’étaient pas allés jusque-là. Alors que Trump retire ses forces du pays, Macron y augmente  les siennes ; prétendant de manière ridicule avoir convaincu Trump de rester, il s’attire un démenti cinglant. Tout aurait pu changer sur ce front et rien ne change. Loin de déplacer les lignes, comme Trump a su le faire à sa manière avec la Corée du Nord, Macron reste sur le même rail.

    Dans les affaires intérieures, beaucoup louent le dynamisme du nouveau président, ses multiples efforts pour faire « bouger la France ». Il donne le vertige par la multiplication des projets de réforme. Mais quelles réformes ? La vérité est que loin d’être originaux, les projets de Macron étaient tous dans les cartons des ministères et ne sont que le prolongement des réformes effectuées au cours des quinze ou vingt dernières années, lesquelles ont si bien réussi à la France comme on sait !

    Au titre de la réforme de la fonction publique, il annonce la rémunération au mérite des fonctionnaires ; sait-il qu’elle a été instaurée dès 2001 par une loi bien connue appelée « Lolf », mise en œuvre par Sarkozy et dont on connait déjà les effets pervers ? Faute de critères de rendement fiables, la porte a été ouverte à l’arbitraire, parfois à la promotion canapé, l’ambiance s’en est trouvée détériorée et le zèle découragé. Les deux piliers de l’Etat que sont le ministère des Finances et la représentation locale de l’Etat ont été gravement désorganisées. Macron veut aller encore plus loin…

    Les Ordonnances travail, auxquelles certains trouvent cependant quelques aspects positifs, sont-elles autre chose qu’une  mise aux normes européenne ?  Comme l’est l’adhésion au Ceta, laquelle intervient au moment où un Jacques de la Rosière, ancien patron du FMI, remet en cause une partie des dogmes libre-échangistes.

    Le spectacle permanent

    La réforme de la SNCF est la transposition mécanique d’un règlement de Bruxelles. Déjà affaiblie par la séparation, économiquement absurde mais imposée par le dogmatisme de la commission, des réseaux et de l’exploitation, la SNCF le sera plus encore. 

    En décembre dernier, le gouvernement s’est réuni au grand complet à Cahors pour marquer son intérêt pour la « France périphérique ». Il n’en est pas sorti une seule idée. Est annoncée, au contraire, la fermeture de milliers d’écoles rurales pour renforcer les ZEP et sans doute celle de nombreuses petites lignes de chemin de fer. L’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km à l’heure, va d’abord toucher ces zones.

    La réforme annoncée du bac est dans les cartons du ministère depuis des années. Elle s’inscrit dans la progressive déconstruction du système éducatif : course à la facilité, dilution de la notion de discipline scientifique, notes de gueule.

    Il est vrai que, par exception, l’enseignement primaire semble géré par le ministre Blanquer plus intelligemment que par ses prédécesseurs : il faudrait voir dans ce retour au bon sens l’influence de Brigitte Macron. Dommage qu’on ne la voie pas ailleurs !

    De cette réformite sans imagination, deux lectures. Celle de l’oligarchie économique, médiatique, technocratique, des think tanks libéraux qui tous font chorus : la France a besoin d’être réformée ; tout le monde sait quelles réformes il faut faire. Si on ne les a pas encore faites, c’est que les gouvernements successifs ont manqué de « courage ».

    L’autre lecture se réfère à Guy Debord : la société du spectacle (disons de communication) dans laquelle nous sommes entrés a besoin de s’étourdir de réformes, lesquelles, au point où nous en sommes, ne sauraient faire aller les choses que de mal en pis : « La société du spectacle dans sa phase avancée (…) n’est plus pour l’essentiel réformable. Mais le changement est sa nature même, pour transmuter en pire chaque chose particulière ». Dans cette optique, la réforme est d’abord un produit de communication (de « spectacle »).

    Macron ne comprend pas la France

    Les réformes de type technocratique ne font que suivre les logiques de celles qui les ont précédées et qui sont précisément les causes des problèmes. Avec Macron, nous les voyons à l’œuvre de manière caricaturale. Comment espérer trouver les remèdes aux maux de l’Education nationale dans les cartons d’un ministère qui est le responsable de ces maux ? La technocratie française élabore des  projets de réforme  qui, chacune dans son domaine, suit un schéma simple, voire simpliste, ignorant la  complexité des choses, en général le même depuis quarante ans : regrouper les communes, fusionner les services, étendre le mode de gestion privé, flexibiliser l’emploi, mettre aux normes européennes ou internationales (celles de l’OCDE pour le bac). Face aux résistances, jamais, au grand jamais, leurs initiateurs se demanderont si dans ces résistances, il n’y aurait pas quelque chose de légitime. On se contente d’y voir l’effet de l’archaïsme, de la routine, d’un conservatisme « bien français ». Nul n’imagine que ce pourrait être à la technocratie de s’adapter. Penser qu’il pourrait y avoir  de bonnes et de mauvaises réformes comme il y a de bons et de mauvais remèdes, est une question hors du champ épistémologique de ceux qui nous dirigent, comme dirait Foucault. Réformer est devenu intransitif comme communiquer ou changer. Face à ces blocages, « enfin Macron vint », selon une expression dont on peut penser qu’elle était ironique. Cette fois, ça passe où ça casse.

    Macron, c’est jusqu’à la caricature l’incapacité à critiquer à partir d’une connaissance du terrain (qu’il n’a pas) ou d’idées neuves (qu’il n’a pas non plus) les projets des administrations que la plupart du temps, le gouvernement  avalise. Loin d’apporter la touche du vrai chef (« l’œil du maître ») comme le faisait par exemple un Pompidou, homme supérieurement intelligent, lui, et critique lucide des logiques technocratiques, Macron ne doute pas que les services aient, sur tous les sujets, raison. Comme en politique étrangère, il est sur les rails et il y reste.

    Erreur sur la personne ?

    Tragique malentendu : les Français étaient las d’une classe politique usée, et en réalité d’une technocratie dont les projets étaient avalisés passivement par les politiques. Voulant du nouveau, ils élisent quelqu’un qui ne propose rien d’autre que de donner un coup d’accélérateur aux réformes qu’inspire ladite technocratie.

    Or la France d’aujourd’hui  rencontre des problèmes graves qui, comme jamais jusqu’ici, conditionnent son avenir. Ces problèmes : démographie, désindustrialisation, dépenses publiques excessives, justice et insécurité, déliquescence de l’Education nationale. Il y a là de quoi être inquiet :  Macron, prisonnier des logiques du passé, ne semble armé intellectuellement pour se saisir sérieusement d’aucun de ces problèmes. Bien au contraire, la plupart de ses projets font craindre leur aggravation.

    Comment s’étonner qu’au bout d’un an, s’installe le doute sur la capacité de Macron à vraiment réformer la France. Les Français ne vont pas tarder à comprendre, avant lui sans doute, qu’il se situe aux antipodes de ce qu’ils attendent.

    Il  y a, disaient les Romains, pour chacun, un sommet, une acmé, un moment de la vie où il atteint sa pleine réussite. Pour le jeune Macron, ce fut ses années Sciences po-ENA-Inspection des finances, sous l’égide d’un Richard Descoings à l’heure de sa gloire. La plupart des thèmes évoqués plus haut, de l’Europe supranationale à la privatisation des services publics et à la philosophie libérale-libertaire, connaissaient alors leur plus grande faveur, ils étaient si évidents que bien peu osaient les remettre en cause surtout s’ils voulaient sortir dans les premiers de l’ENA, temple du politiquement correct. Typique de cette école, la rhétorique balancée du « en même temps ». Le mépris ostensible de la francophonie qui pousse Macron à faire ses discours en anglais avait déjà entrainé la multiplication des cours en anglais à la rue Saint-Guillaume, sans que la cote de l’école y ait d’ailleurs gagné. Dans le milieu fermé  qu’il  fréquentait  alors, la criminalisation de la France coloniale, familière aux universités américaines,  ce n’était pas une provocation, c’était une évidence.

    Macron est comme un animal parfaitement adapté à un certain milieu mais inadaptable ailleurs. Dans ce milieu, il peut certes faire preuve de brio. Mais il détonne dès que l’environnement  change un tant soit peu. Le nouveau président est aussi déphasé aujourd’hui que l’était Mitterrand en 1981 avec son lourd  programme de nationalisations. Mais Mitterrand, vieil animal politique, avait su s’adapter. On ne voit pas à ce jour, le moindre indice que Macron en soit capable.

    Comprendra-t-il que ce qu’il a appris à l’Institut d’études politiques de Paris il y a vingt ans est complètement à côté de la plaque dans une planète dominée par Poutine, Trump, Xi et qui voit partout la révolte des peuples contre les logiques technocratiques et le retour des stratégies nationales ? On peut craindre que non.  

    Roland Hureaux est essayiste
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • « Combat pour l’Hémisphère Nord » – Chevauchez le tigre avec André Archimbaud

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ 

    Si vous en avez assez du foot, de la télé Macron ou des pleurnicheries sur les migrants, évadez-vous cet été grâce au roman d’André Archimbaud Combat pour l’Hémisphère Nord. L’amour d’Ariane [1]. Car c’est le roman à la fois étrange, exigeant et séduisant dont vous avez besoin pour quitter intelligemment ce monde vétuste et sans joie…

    Comme l’indique l’auteur, stratège d’affaires international et chroniqueur chez Boulevard Voltaire, il s’agit d’un essai en forme de roman qu’il a commencé d’écrire en 1989, pour « comprendre les enjeux géopolitiques et spirituels des trente prochaines années ».

    Mais sa lecture est fortement déconseillée aux paresseux, habitués du vocabulaire primitif en usage au journal télévisé de 20 heures ou sur les smartphones. Comme elle est déconseillée aux bobos et aux âmes molles.

    Un roman supersonique

    Dès les premières pages, André Archimbaud nous entraîne en effet dans un maelström de séquences, de concepts et de personnages : dans un gigantesque puzzle multidimensionnel où la distinction entre le présent, l’avenir et le passé s’estompe progressivement au profit d’une conception sphérique du temps et de l’histoire.

    L’action se déroule sur plus de 40 ans, de la chute de l’URSS à 2035, en passant par le 11 septembre 2001. Et elle entraîne le lecteur sur tous les continents, au rythme du Transsibérien ou de l’avion de ligne. Dans les villes-mondes, sur le Nil ou dans les sables du désert. Le tout en moins de 200 pages.

    Il s’agit d’un roman supersonique….

    Les Archontes contre les peuples

    Mais de quel combat s’agit-il ?

    De celui qui oppose la puissante secte des Archontes qui ont décidé d’ouvrir les différents sceaux de l’apocalypse sur le monde, à un petit groupe de douze résistants réunis autour de la figure emblématique d’Atalanta. Cette jeune femme « aux allures d’antique prêtresse, grande, scrutant l’auditoire de son regard étrange et pénétrant. Un regard sombre, magique, qui contient à lui seul toutes les aspirations de l’espèce en combat [2]».

    Atalantane serait-elle pas la nouvelle Ariane qui doit aider à vaincre le labyrinthe ou les modernes Minotaures veulent enfermer le monde ?

    Le roman de l’éternel retour

    Le propos d’André Archimbaud se laisse décrypter, au fil des pages et des denses séquences qui se succèdent à un rythme accéléré.

    Cette lutte ne renvoie-t-elle pas à celle qui oppose désormais les oligarques de la super classe mondiale, qui veulent détruire le monde pour mieux le diriger, à tous ceux qui veulent rester eux-mêmes et qui entendent puiser dans leurs traditions revivifiées la force de vaincre ?

    Eternel retour de la lutte entre les forces du chaos et celles de la lumière et de la vie.

    Eternel retour, le roman s’achève d’ailleurs sur ces mots…

    La synthèse des mythes et de la géopolitique

    Ce n’est pas pour rien si l’auteur se place d’emblée sous le patronage de « la géopolitique intégrale » de Raymond Abellio. Il en adopte aussi le style torrentiel et flamboyant.

    Mais on pensera aussi bien sûr à René Guénon, à Julius Evola et aussi au Jean Parvulesco de La Spirale Prophétique [3]. Ou encore à Nietzsche.

    La symbolique des mythes et de la Tradition rejoint la géopolitique et « s’élance vers nos rivages avec la force d’un tsunami », comme l’écrit si bien André Archimbaud. Ses héros ne veulent-ils pas forger un nouvel Occident, tourné vers l’Eurasie en réponse au chaos mondial des Archontes ? La Nouvelle Rome ou la Nouvelle Atlantide ?

    Ce qui rend aussi son roman à la fois exigeant et enrichissant car les références philosophiques, historiques et religieuses abondent, surabondent même. Car chaque ligne renvoie à de nombreuses significations, à de multiples sous-entendus pour les initiés, comme dans tous les bons mythes. Et pour apprécier pleinement certains développements, une bonne connaissance de l’ésotérisme musulman ou chrétien selon René Guénon et un bon dictionnaire [4]seront même nécessaires !

    André Archimbaud nous invite à chevaucher le tigre !

    Pour lutter contre le pouvoir des Archontes André Archimbaud, à la suite de Julius Evola et de la sagesse orientale ancestrale, nous invite à « chevaucher le tigre ».

    Un exercice assurément dangereux et assez peu dans l’air du temps pour les bisounours européens décadents. Surtout si le tigre se déplace à plus de 80km/heure…

    On n’est évidemment pas forcé d’être d’accord avec l’approche gnostique de certains de ses personnages. Ni avec leur propension au syncrétisme. On n’est pas forcé de croire non plus que l’islamisme sera un facteur de rénovation pour l’Europe décadente.

    Mais, en refermant le livre, on a quand même envie de chevaucher ce tigre en compagnie de la belle et énigmatique Atalanta !

    Michel Geoffroy 17/07/2018

    [1] Avatar Média Editions diffusion,  2018
    [2] Page 159
    [3] La Spirale Prophétique, Jean Parvulesco , Guy Trédaniel éditeur, 1986
    [4] Pas Wikipédia qui ne sera pas au niveau  !

    https://www.polemia.com/combat-hemisphere-nord-andre-archimbaud/

  • Obama sent le vent tourner et dénonce l’instrumentalisation de l’immigration par la « nouvelle élite internationale »

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    Parfois la réalité reprend le dessus, dans ce monde politique qui se drogue à l’utopie, de Merkel à Macron en passant par les Clinton. Barack Obama, lui, sent le vent tourner si l’on s’en tient à ses déclarations mardi en Afrique du Sud lors des 16es Rencontres annuelles « Nelson Mandela ». L’ancien président démocrate – et multiculturaliste incarné – a dénoncé cette « nouvelle élite internationale » confortablement installée à New York, Londres ou Shanghai, devenue, selon son nouveau discours, irresponsable à force d’exploiter « la force de travail à bas coût des migrants » sans se rendre compte de l’impact que ses décisions peuvent avoir sur les travailleurs d’origine. Obama se livrant à la dénonciation de l’instrumentalisation de l’immigration, quelle ironie !

    Obama a certes donné des gages à la bien-pensance occidentalophobe en affirmant que, quoique différente des aristocraties antérieures, cette « nouvelle élite internationale » et « la classe professionnelle qui la soutient » sont « encore majoritairement peuplées des mâles blancs ». Il parlait à Johannesburg devant les caciques du régime de l’ANC, lequel couvre un déchaînement de racisme anti-Blancs. « Un important pourcentage » d’entre ces personnages, a poursuivi Obama, « se qualifient d’hommes de gauche dans leurs engagements politiques » et « modernes et cosmopolites dans leur apparence, libérés de tout chauvinisme, nationalisme, préjugé racial ou fort sentiment religieux ».

    Obama sent le vent tourner et ne se limite pas à expliquer l’élection de Trump par l’intervention de Moscou

    La suite du propos semble montrer qu’Obama, homme issu de la gauche anticapitaliste et égalitariste la plus radicale, sent le vent tourner et ne s’en limite pas, comme le clan Clinton, à faire porter la cause de l’élection de Donald Trump sur les prétendues « manipulations » parties de Moscou. Parmi cette hyperclasse déterritorialisée, « certains ont pour héros Nelson Mandela ; certains ont même soutenu Barack Obama pour son élection à la présidence des Etats-Unis », a ironisé le conférencier, qui reconnaît que, « comme ancien chef d’Etat », il est désormais « membre honoraire du club ». De fait, l’ancien président mène un train de vie opulent depuis son départ de la Maison Blanche. En février 2017 il séjourna aux Iles Vierges en compagnie du milliardaire Richard Branson. Il retrouve Oprah et Bruce Springsteen sur le yacht à 590 millions de dollars du magnat de Hollywood David Geffen en avril de chaque année.

    Apparemment touché par la grâce du principe chrétien de subsidiarité, Obama a dénoncé le fait que « par leurs stratégies d’entreprises, de nombreux géants de l’industrie et de la finance sont de plus en plus détachés de tout pays, local ou national » et qu’ils « vivent de plus en plus isolés des luttes des gens ordinaires de leur pays d’origine ». Leurs décisions de fermer une usine, a-t-il nuancé, ou de profiter « d’une main d’œuvre immigrée à bas coût », sont souvent prises « sans vouloir faire le mal » et ne feraient selon lui que traduire « une réponse rationnelle aux contraintes budgétaires, à celles de leurs actionnaires ou encore de la concurrence ». Mais, objecte Barack Obama, « trop souvent, ces décisions sont prises sans aucune considération pour la solidarité humaine, ni intelligence pratique des conséquences supportées par une population donnée ».

    La nouvelle élite internationale « ne perçoit pas la rancœur du vieil ouvrier » dans sa volonté d’instrumentalisation de l’immigration

    Pour Obama, les membres de cette « nouvelle élite internationale » ne perçoivent souvent pas « depuis leurs séminaires en salles de conférence, la souffrance des travailleurs licenciés » et sont « imperméables à la rancœur d’un vieil ouvrier qui se plaint qu’un nouveau venu ne parle même pas sa langue sur le lieu de travail où il avait travaillé ». Si la globalisation et les technologies « ont ouvert de nouvelles opportunités », a complété Obama, « elles ont aussi chamboulé » les secteurs de l’agriculture et de l’industrie dans de nombreux pays, limité l’emploi de certains types de travailleurs et « brouillé les normes sociales économiques, traditionnelles et religieuses ».

    Il convient de rappeler qu’avant de devenir membre de cette « nouvelle élite internationale » et d’en adopter les mœurs et les manies, Barack Obama dut comprendre, pour se faire élire, les sentiments de nombreux habitants Américains d’origine des quartiers sud de Chicago. Il leur disait alors que lorsqu’il voyait « des drapeaux mexicains brandis dans des manifestations pro-immigration », il « ressentait parfois une vague de colère patriotique ». De même, quand il devait « utiliser un traducteur pour communiquer avec le gars en train de réparer (sa) voiture », il « éprouvait une certaine exaspération ».

    Obama, élève de Saul Alinsky et tolérant envers Louis Farrakhan, ne fit rien de sérieux contre l’immigration

    Obama, manifeste ainsi un « en même temps » macronien et parfaitement opportuniste. Il fut un admirateur des travaux du gauchiste radical Saul Alinsky et son ouvrage Rules for Radicals. Il soutint l’organisation en 1995 de la « Marche d’un million d’hommes » menée par Louis Farrakhan, le haineux gourou de Nation of Islam. Durant ses huit années de mandat, rien ne fut entrepris de sérieux contre la submersion de main d’œuvre illégale et à bas coût – à forte coloration mafieuse – en provenance d’Amérique centrale. Devenu président, Obama signa la loi « DACA » qui offrait une amnistie temporaire et des permis de travail à des immigrés clandestins appelés à l’époque les « Dreamers » (rêveurs) par la classe bobo qui ne raisonne que par l’émotion immédiate.

    Tout en continuant d’affirmer qu’aux Etats-Unis comme en Afrique du Sud les discriminations raciales « existaient toujours » – sans nommer le racisme anti-Blancs qui ravage ce dernier pays – et en gémissant d’être devenu aussi riche, Barack Obama a décrit le temps présent comme « étrange et plein d’incertitudes ». A l’évidence, les siennes sont devenues flagrantes.

    Matthieu Lenoir

    https://reinformation.tv/obama-instrumentalisation-immigration-nouvelle-elite-internationale-lenoir-86500-2/

  • Mesures confiscatoires contre le RN et la Ligue : il y a une vraie panique du système

    6a00d83451619c69e2022ad3824643200d-800wi.pngMarine Le Pen est interrogée dans Valeurs actuelles suite à la confiscation des dotations au parti italien de la Ligue de Matteo Salvini, quelques semaines après la saisie à titre conservatoire de deux millions d'euros par la justice française destiné à son parti :

    "Cette décision m’apparait aussi grave que celle qui frappe le Rassemblement National. Et ce pour deux raisons : la première, c'est que cette décision intervient sur la base d’une condamnation non définitive pour la Ligue. Et en ce qui concerne le Rassemblement National, cette décision intervient à un moment très sensible de pré-campagne européenne. Ces décisions privent la Ligue et le Rassemblement nationale de toute capacité d’activité politique. C'est une très lourde violation du fonctionnement démocratique et de nos Constitutions.

    Selon vous, ces décisions à quelques jours d'intervalle relèvent-t-elles de la coïncidence ?

    Si c’est une coïncidence, alors elle est extraordinaire ! L’intervention de l’arrêt de la Cour de cassation italienne intervient le 4, et notre saisie intervient le 5. Je pense très sincèrement qu’il y a une vraie panique du système, qui voit bien que l’Europe est en un train de basculer politiquement, et de rejeter l’Union Européenne. Tous les moyens sont bons pour tenter d’entraver les mouvements qui sont porteurs d’une révolution démocratique.

    En avez-vous parlé avec Matteo Salvini ? 

    Nous avons eu des échanges par cabinets interposés, et il est aussi scandalisé que je le suis de cette situation à laquelle nous attribuons tous les deux une coloration éminemment politique.

    Sur la saisie « conservatoire » des finances du Rassemblement national, où en êtes-vous ? 

    La souscription nous permet de gagner un mois, à pouvoir payer les salaires et le loyer du Rassemblement National. Mais en l’état, cela ne nous permet pas de tenir au-delà du mois de septembre, sauf si la chambre d’instruction annule la décision de la saisie des deux juges d’instruction.

    Qu’allez-vous faire si la somme vous est réellement confisquée fin août ?

    Je ne peux rien faire ! Aujourd’hui, on en appelle aux Français car, y compris ceux qui ne partagent pas nos opinion politiques, ils sont attachés au pluralisme politique. Et si la chambre d’instruction ne permet pas de mettre fin à cet abus de pouvoir, alors le Rassemblement National sera condamné. Son existence même est en jeu ! Ce qui n’empêchera pas nos idées d’exister, et nous de les défendre d’une autre manière. Ce serait une situation inédite dans une grande démocratie comme la France si le premier parti d’opposition devait disparaitre sur la base d’une décision conservatoire. Ce serait un choc, qui a mon avis dépasserait les frontières de la France et même de l’Europe.

    Imaginez que quelque chose comme ça se passe en Turquie ou en Russie, j’en vois certains qui dénonceraient et tireraient des conclusions sur le caractère totalitaire de tel ou tel régime. [...]"

    Ajoutez notamment à cela la loi en cours d'examen sur les fakes news (actuellement rejetée au Sénat) et vous arrivez à un cocktail de mesures liberticides dignes d'un Etat totalitaire.

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  • Le phénomène Trump ? Un éléphant dans un magasin de porcelaine ou bien autre chose ?

    Les dernières prestations de Donald Trump - c'est bien ainsi qu'on peut les désigner- ont ce double caractère, que Christian Vaneste a fait judicieusement remarquer dans Boulevard Voltaire, d'être à la fois horripilantes et ... réjouissantes. Ainsi, au dernier sommet de l'OTAN, face à une Angela Merkel chancelante, de sa nouvelle charge contre l'Allemagne accusée d'enrichir la Russie, d'en être prisonnière et d'être complètement contrôlée par elle. Ainsi de son tempétueux passage à Londres où il a carrément agressé la pauvre Theresa May, tancé le gouvernement britannique coupable de préparer un Brexit mou, lui qui en veut un dur, et s'est même ingéré sans vergogne dans les affaires politiques de la plus vieille démocratie du monde, au point de marquer - sans égards pour aucun usage - que Boris Johnson, le bouillant épigone de Churchill, ferait un excellent Premier Ministre du royaume, le tout avant un thé peu protocolaire avec la reine Elizabeth II à Windsor. Ainsi, pour finir - provisoirement - de sa rencontre, choquante tous médias confondus, avec Vladimir Poutine à Helsinki. Trump secoue l'Europe comme un prunier, avons-nous écrit le 26 juin dernier. Mais pas seulement et si l'on veut bien nous lire, ou nous relire, peut-être reconnaîtra-t-on que nous n'avions pas trop mal analysé le phénomène Trump et en avions, en quelque sorte, prévu la suite ... Il reste que ce qui change en ce moment en Europe et dans le monde est d'une extrême importance pour la France et pour l'Europe.   LFAR     

    En deux mots.

    Le vent a tourné. Il souffle dans la direction des peuples qui ne veulent pas mourir  

    Trump défraye la chronique et il est assez patent qu'il y prend plaisir. Ancien acteur de télé-réalité, on ne s'étonnera pas qu'il raffole d'être vu et entendu. On dit qu'il adore être seul contre tous. Si omnes, ego non*. 

    Désormais son théâtre est le monde. Il y parle fort et - ce n'est pas nouveau - la parole du président des Etats-Unis porte loin. Son langage est rude, cru, sans nuance, manichéen. Celui qui plaît à l'Amérique profonde. Et que l'on comprend au comptoir des saloons sauvages, où l'on boit, selon Brasillach, l'alcool de grain des hommes forts**. Trump a dû goûter de ce breuvage viril - dans les verres grossiers - plus souvent qu'à son tour et de l'énergie qu'il y a puisée il fait profiter son pays et le monde. 

    Il réenracine l'Amérique. Il restaure le vieux nationalisme américain et rompt avec l'humanitarisme universaliste de son prédécesseur. Il ne rêve sûrement pas d'un prix Nobel de la Paix, tel celui notoirement ridicule que le jury de Stockholm avait inconsidérément attribué à Barak Obama à l'orée de son mandat. De toute évidence, ce n'est pas le genre de rêve qui pourrait hanter le sommeil de Donald Trump. Pareil risque ne le guette pas. 

    Il renoue avec l'appétit américain de richesse, de puissance et de liberté. Entendons : La liberté de l'Amérique. « Pour être libre, dit Bainville, il faut être fort ». Telle est même la définition vraie de la liberté. Et Maurras dit quelque part qu’une liberté c’est un pouvoir. Ni plus ni moins. Trump le sait mieux que personne. Ses conseillers maurrassiens - Steve Banon, Stephen Miller … - n'auront qu'à lui confirmer ce qu'il a appris en naissant, comme l'Amérique profonde soudain réveillée par ce soudard capricieux qui siffle la fin du libre-échange. Il  punit la Chine et l'Allemagne de leurs succès commerciaux qui ruinent l'Amérique, détruisent son industrie et ses emplois. Il déchire les traités. Il arrive au G7 canadien en réclamant à cor et à cri la réintégration de la Russie. Il déménage son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Il engage avec Kim Jong un, un processus de paix hautement improbable il n'y a pas six mois. Si son pouvoir se renforce à l'intérieur, demain, il se rapprochera de Poutine et, après-demain de Téhéran. Enfin - impardonnable transgression - il expulse les migrants ... Il nous conseille d’en faire autant, nous reproche de n’en rien faire … 

    Donald Trump a torpillé le dernier G7 parce qu'il déteste ces grand-messes ridicules et vaines et parce qu'il préfère négocier pour le compte des États-Unis avec chaque partenaire pris séparément. Finies les décisions censément collectives. Fini le semblant de gouvernance mondiale où rien ne se décide jamais. Retour aux nations ! Après l'esclandre canadien, les futurs G7 ne seront sans-doute plus jamais comme avant... L'Amérique de Trump reprend sa liberté. Elle a les moyens de l'exercer. Les Etats-Unis sont forts.  

    Et Trump secoue l'Europe comme un prunier. Il lui dit ses quatre vérités. Il taxe son aluminium et son acier. Le secteur automobile allemand n'a qu'à bien se tenir. Angela Merkel n'ignore pas que Trump l'a en ligne de mire. Et Trump dit à l'Europe sa faiblesse et sa lâcheté. En matière de défense [au fait, contre qui ?] mais aussi en matière d'immigration. Que l'on y regarde bien : à sa manière Trump intervient dans les affaires européennes. Son America first n'est pas nécessairement synonyme de l'isolationnisme d'antan. Trump remue la pâte européenne. Il en discerne les failles, les tendances lourdes. La permanence des nations ne lui échappe pas. La volonté identitaire des peuples non plus. Il distribue blâmes et bons points en conséquence. Il jouera des divisions inter européennes. Au besoin il les attisera. Il en tirera pour les États-Unis tout le parti qu'il pourra. « Les nations n'ont pas d'amitiés, elles ont des intérêts ». Trump ne ménagera pas les nôtres, mieux vaut le savoir. Mais sa sympathie et - en un sens à prendre avec des pincettes - son soutien va, de toute évidence, à ceux qui refusent comme lui la submersion migratoire et le nivellement des identités. A ceux qui ne veulent pas mourir.  

    Certes, ceux qui ne veulent pas mourir, qui veulent rester ce qu'ils sont, n'ont pas encore partie gagnée. Mais on voit mal aujourd’hui comment le mouvement protestataire engagé dans toute l'Europe pourrait être stoppé. Il connaîtra des avancées et des reculs. Mais des deux côtés de l'Atlantique, le vent a tourné. Désormais, il souffle dans la direction des peuples qui ne veulent pas mourir. 

    * Devise de la Maison de Clermont-Tonnerre

    ** Le jugement des juges, Poèmes de Fresnes 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... :

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Ingérence russe : la volte-face de Donald Trump – JT TVL 18 juillet 2018

    1) International / Ingérence russe : la volte-face de Donald Trump

    Deux jours après la rencontre idyllique entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki, le président américain est revenu sur ses déclarations. Il regrette une mauvaise tournure de phrase et accuse à nouveau la Russie d’ingérence dans la politique intérieure américaine.

    2) International / Le bourbier yéménite se creuse

    C’est dans l’indifférence générale que la guerre au Yémen s’aggrave de jour en jour. Sur place, les pétromonarchies ont transformé le pays en terrain de jeu pour affronter l’ennemi iranien, soutien des houthis.

    3) Société / Les Français adeptes des vacances studieuses

    4) L’actualité en bref

    Pour ceux qui n’arrive pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste en dessous)

    Vidéo RuTube :

  • Ce que prépare Donald Trump par Thierry Meyssan

    Après avoir observé les références historiques de Donald Trump (le compromis constitutionnel de 1789, les exemples d’Andrew Jackson et de Richard Nixon) et la manière dont ses partisans perçoivent sa politique, Thierry Meyssan analyse son action anti-impérialiste. Il ne s’agit pas pour le président états-unien d’opérer un retour en arrière, mais au contraire d’abandonner les intérêts de la classe dirigeante transnationale afin de développer son économie nationale.

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    Alors que le souffle des pales de l’hélicoptère présidentiel a fait voler la casquette d’un Marine qui monte la garde, Donald Trump la ramasse et la lui replace sur la tête.

    Cet article fait suite à « Comment se positionne Donald Trump ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 juin 2018.

    Le problème

    En 1916, durant la Première Guerre mondiale, Lénine analysait les raisons qui conduisirent à l’affrontement entre les empires de son époque. Il écrivit alors : L’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Dans cet ouvrage, il précisait ainsi sa pensée : « L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ».

    Les faits ont confirmé la logique de concentration du capitalisme qu’il décrivait. Elle a substitué en un siècle un nouvel empire aux précédents : « L’Amérique » (à ne pas confondre avec le continent américain). À force de fusions-acquisitions, quelques sociétés multinationales ont donné naissance à une classe dirigeante globale que l’on peut voir se congratuler chaque année en Suisse, à Davos. Ces gens ne servent pas les intérêts du peuple états-unien et ne sont d’ailleurs pas nécessairement états-uniens, mais instrumentent les moyens de l’État fédéral US pour maximiser leurs profits.

    Donald Trump a été élu comme président des États-Unis sur sa promesse de revenir à l’état antérieur du capitalisme, celui du « rêve américain » par la libre-concurrence. On peut certes poser a priori, comme Lénine, que ce rétablissement est impossible, le nouveau président s’est pourtant engagé dans cette voie.

    Le cœur du système capitaliste impérial est exprimé par la doctrine du Pentagone, formulée par l’amiral Arthur Cebrowski : le monde est désormais divisé en deux. D’un côté des États développés et stables, de l’autre des États pas encore intégrés à la globalisation impériale et donc voués à l’instabilité. Les forces armées US ont pour mission de détruire les structures étatiques et sociales des régions non-intégrées. Depuis 2001, elles ont patiemment détruit le « Moyen-Orient élargi » et s’apprêtent aujourd’hui à faire de même dans le « Bassin des Caraïbes ».

    Force est de constater que la manière dont le Pentagone appréhende le monde s’appuie sur les mêmes concepts que ceux utilisés par des penseurs anti-impérialistes comme Immanuel Wallerstein, Giovanni Arrighi ou Samir Amin.

    La tentative de solution

    L’objectif de Donald Trump consiste donc à la fois à réinvestir les capitaux transnationaux dans l’économie US et à ramener le Pentagone et la CIA de leur fonction impérialiste actuelle à la Défense nationale. Pour ce faire, il doit se retirer des traités commerciaux internationaux et dissoudre les structures intergouvernementales qui fixent l’ordre ancien.

    Défaire les traités commerciaux internationaux

    Dès les premiers jours de son mandat, le président Trump a retiré son pays de l’Accord de partenariat transpacifique qui n’avait pas encore été signé. Ce traité commercial avait été conçu au plan stratégique pour isoler la Chine.

    Ne pouvant annuler la signature de son pays de traités en vigueur comme l’Accord de libre-échange nord-américain, il a commencé à les détricoter en imposant divers droits de douane qui en violent l’esprit, mais pas la lettre.

    Recadrer ou dissoudre les structures intergouvernementales

    Nous l’avons souvent relaté ici, les Nations unies ne sont plus un forum pour la paix, mais un instrument de l’impérialisme US dans lequel quelques États continuent à résister. C’était déjà le cas lors de la politique soviétique de la chaise vide (guerre de Corée) et ce l’est à nouveau depuis juillet 2012.

    Le président Trump a directement attaqué les deux principaux outils impérialistes au sein de l’Onu : les opérations de maintien de la paix (qui se sont substituées aux missions d’observation prévues à l’origine par la Charte) et le Conseil des droits de l’homme (dont la seule fonction est de justifier les guerres humanitaires de l’Otan). Il a siphonné le budget des premières et a retiré son pays du second. Il vient par contre de perdre l’élection du directeur de l’Organisation internationale pour les migrations, laissant pour le moment le champ libre au trafic mondial des êtres humains. Il ne s’agit évidemment pas pour lui de détruire l’Onu, mais de la recadrer pour la ramener à sa fonction initiale.

    Il vient de torpiller le G7. Cette rencontre, initialement prévue pour échanger des points de vue, était devenue à partir de 1994 un outil de la domination impériale. En 2014, il s’est transformé en un instrument anti-Russe ; conformément à ce qui était devenu la nouvelle stratégie des anglo-saxons visant à « faire la part du feu », c’est-à-dire à éviter une Guerre mondiale en délimitant l’empire aux frontières de la Russie et en isolant celle-ci. Le président Trump s’est évertué durant la réunion de Charlevoix à montrer à ses alliés désemparés qu’il n’était plus leur suzerain et qu’ils devraient se débrouiller seuls.

    Enfin, après avoir tenté d’utiliser la France pour dynamiter l’Union européenne, il s’est tourné vers l’Italie où il a envoyé Steve Bannon pour créer un gouvernement anti-système avec l’aide de banques US. Rome a déjà fait alliance avec cinq autres capitales contre Bruxelles.

    Réinvestir dans l’économie productive

    Par diverses mesures fiscales et douanières, rarement votées par le Congrès et plus souvent prises par décret, le président Trump encourage les grandes sociétés de son pays à rapatrier leurs usines dans son pays. Il s’en est immédiatement suivi une reprise économique qui est à peu près la seule chose que la presse lui reconnaisse.

    Cependant, on est très loin de constater un recul de la Finance. Probablement celle-ci continue à prospérer en dehors des USA, donc à pomper les richesses du reste du monde.

    Réorienter le Pentagone et la CIA

    C’est évidemment le plus difficile. Lors de son élection, le président Trump disposa des voix des hommes de troupes, mais pas de celles des officiers supérieurs et généraux.

    Donald Trump est entré en politique le 11 septembre 2001. Il a immédiatement contesté la version officielle des événements. Par la suite, il s’est étonné des contradictions du discours dominant : alors que les présidents Bush Jr. et Obama ont déclaré vouloir éliminer les mouvements jihadistes, on a observé au contraire une multiplication drastique et une globalisation du jihadisme durant leurs mandats allant jusqu’à la création d’un État indépendant en Iraq et en Syrie.

    C’est pourquoi, dès son entrée en fonction, le président Trump s’est entouré d’officiers ayant une autorité reconnue dans ses armées. C’était pour lui la seule option, à la fois pour prévenir un coup d’État militaire et pour se faire obéir dans la réforme qu’il souhaitait entreprendre. Puis, il a donné carte blanche aux militaires dans leur ensemble pour tout ce qui concerne la tactique sur le terrain. Enfin, il ne manque aucune occasion pour réaffirmer son soutien aux Forces armées et aux services de Renseignement.

    Après avoir retiré leurs sièges permanents au président des chefs d’état-major et au directeur de la CIA au sein du Conseil national de sécurité, il a ordonné de cesser de soutenir les jihadistes. Progressivement, on a vu Al-Qaeda et Daesh perdre du terrain. Cette politique se poursuit aujourd’hui avec le retrait du soutien US aux jihadistes au Sud de la Syrie. Désormais, ceux-ci ne forment plus d’armées privées, mais uniquement des groupes épars utilisés pour des actions terroristes ponctuelles.

    Dans la même lignée, il a d’abord feint de renoncer à dissoudre l’Otan si celle-ci acceptait d’ajouter à sa fonction anti-Russe, une fonction anti-terroriste. Il commence désormais à montrer à l’Otan qu’elle ne dispose pas de privilèges éternels, comme on l’a vu avec le refus d’accorder un visa spécial pour un ancien secrétaire général. Surtout, il commence à rogner sa fonction anti-Russe. Ainsi négocie-t-il avec Moscou l’annulation des manœuvres de l’Alliance en Europe de l’Est. En outre, il pose des actes administratifs attestant le refus des alliés de contribuer à la hauteur de leurs moyens à la défense collective. De la sorte, il se prépare à faire exploser l’Otan lorsqu’il le jugera possible.

    Ce moment n’interviendra que lorsque la destructuration des relations internationales arrivera simultanément à maturité en Asie (Corée du Nord), au Moyen-Orient élargi (Palestine et Iran) et en Europe (UE).

    Ce qu’il faut retenir 
    - Le président Trump n’est absolument pas le personnage « imprévisible » qu’on nous décrit. Bien au contraire, il agit de manière tout à fait réfléchie et logique. 
    - Donald Trump prépare une réorganisation des relations internationales. Ce changement passe par un bouleversement complet et soudain, dirigé contre les intérêts de la classe dirigeante transnationale.

  • Donald Trump souhaite une meilleure coopération avec la Russie

    6a00d83451619c69e2022ad381adfe200d-250wi.jpg100 ans après l'assassinat de la famille impériale de Russie, Donald Trump a rencontré Vladimir Poutine à Helsinki. Un rapprochement des deux méchants loups de la grosse presse occidentale inquièterait les milieux mondialistes. Lors d'une conférence de presse, un journaliste a demandé au président américain ce qu'il pensait des accusations de manipulation de la campagne présidentielle de 2016 par la Russie. Donald Trump a répondu :

    «J'ai confiance dans les deux. Je fais confiance à mes services, mais la dénégation de Vladimir Poutine a été très forte et très puissante». «Ce que j'aimerais savoir, c'est où sont passés les serveurs?» (du Parti démocrate, qui ont été hackés par la Russie). «Et où sont passés les 33 000 e-mails de Hillary Clinton, ce n'est pas en Russie qu'ils se seraient perdus!» «Il n'y a jamais eu collusion, l'élection, je l'ai gagnée haut la main». «Cette enquête russe nous empêche de coopérer, alors qu'il y a tant à faire».

    Et Poutine a ajouté :

    «Moi aussi j'ai travaillé dans les services de renseignement. Mais la Russie est un pays démocratique. Les États-Unis aussi non? Si l'on veut tirer un bilan définitif de cette affaire, cela doit être réglé non pas par un service de renseignement mais par la justice

    «Je voulais que Trump gagne parce qu'il voulait normaliser les relations russo-américaines… Mais laissez tomber cette histoire d'ingérence, c'est une absurdité totale!… La Russie ne s'est jamais ingérée dans un processus électoral et ne le fera jamais

    Fortement critiqué de toutes parts aux Etats-Unis, où la russophobie demeure un sport national, Donald Trump a rétorqué sur Twitter :

    « Comme je l’ai dit aujourd’hui et à plusieurs reprises auparavant, j’ai une IMMENSE confiance dans MES agents du renseignement. Toutefois, je dois aussi reconnaître qu’afin de construire un avenir meilleur, nous ne pouvons pas nous tourner exclusivement vers le passé – [la Russie et les Etats-Unis] étant les deux plus grandes puissances nucléaires mondiales, nous devons nous entendre ! »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Poutine, maître du jeu – JT TVL 17 juillet 2018

    1) International / Poutine, maître du jeu

    Poutine transforme l’essai de la Coupe du Monde. Au lendemain d’une compétition internationale organisée sans anicroche, le président russe sort renforcé de sa première rencontre en tête à tête avec Donald Trump.

    2) Politique / Macron et son contrat social

    Emmanuel Macron à la rencontre des “partenaires sociaux”. Le président de la république a convié les syndicats de salariés et de dirigeants pour proposer son propre “contrat social”… mais l’échange pourrait bien tourner au monologue.

    3) International / Toronto : crimes au pays des Bisounours

    4) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/17/24357/poutine-maitre-jeu-jt-tvl-17-juillet-2018