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géopolitique - Page 439

  • Les Américains attisent le feu en Syrie

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    Rex Tillerson le 17 janvier à Stanford, en Californie

    3034693255.pngLe doute qui pouvait subsister sur les intentions américaines en Syrie a été levé par Rex Tillerson. Dans un discours prononcé le 17 janvier à Stanford, en Californie, le secrétaire d’Etat américain a annoncé que l’armée américaine resterait en Syrie jusqu’à ce que l’Etat islamique soit totalement vaincu.

    « L’EI ne doit pas refaire surface » a-t-il précisé, ajoutant qu’il ne fallait pas renouveler l’erreur de 2011, lorsque les Américains se sont retirés d’Irak permettant à Al Quaïda de prospérer.

    Il aurait pu préciser que c’est l’invasion américaine de l’Irak qui a engendré la création d’Al Quaïda, inexistante jusque là tant le régime de Saddam Hussein était vigilant dans sa traque contre les islamistes….

    Cet argument contre une éventuelle résurgence de Daesh est assez peu crédible : certes, plusieurs milliers de combattants tiennent encore quelques poches dans les provinces de Deir ez-Zor et d’Idleb, mais chacun sait qu’ils sont bien incapables de recréer un califat. D’ailleurs, de nombreux islamistes sont partis en Libye, en Asie du sud-est et dans le Caucase (quelques uns en Europe également…), prenant acte de leur défaite en Syrie.

    Les vraies raisons sont ailleurs et Tillerson ne les cache pas : il faut d’abord contrer l’expansion de l’Iran et « un désengagement américain » fournirait à l’Iran « une occasion en or de renforcer encore davantage ses positions en Syrie ». Cet argument n’est pas nouveau et peut se compléter par le souci de lutter contre tout ce qui pourrait menacer Israël. Il ne faut jamais oublier que la protection de l’Etat hébreu est le vecteur numéro un de la politique extérieure américaine au Proche-Orient. Et ce, quel que soit le Président élu.

    Le troisième argument en revanche est nouveau depuis l’élection de Trump : pour la première fois en effet Tillerson évoque le départ d’Assad afin de « créer les conditions pour une paix durable. » Or, « un retrait total du personnel américain à ce stade aiderait Assad à continuer de brutaliser son propre peuple. »

    On connait l’antienne depuis le début de la guerre, complaisamment relayée par les medias, du tyran qui tue son propre peuple, comme si les dizaines de milliers de syriens assassinés par les islamistes ne faisaient pas partie du peuple…Les récentes scènes de joie dans les rues de Deir ez-Zor libérée de Daesh par l’armée syrienne en sont un démenti cinglant.

    Mais au-delà de la désinformation rituelle, ce discours marque un tournant dans la politique américaine.

    Obama, échaudé par le champ de ruines provoqué par l’invasion américaine de l’Irak, s’était prudemment tenu à l’écart du conflit, se contentant de bombardements réguliers et..inefficaces (sauf pour aider les Kurdes).

    Pendant sa campagne, Trump avait indiqué à plusieurs reprises qu’il s’occuperait d’abord de l’Amérique, rejetant la doctrine interventionniste des néo-conservateurs chers aux Bush. Il a manifestement changé d’avis.

    Tillerson a en outre ostensiblement ignoré le rôle joué par la Russie en Syrie. C’est assez cocasse car au-delà d’Assad et de l’Iran, c’est l’intervention russe qui  a décidé de l’issue du  conflit. Et il ne faudrait pas oublier non plus que c’est elle qui a la maîtrise des airs : même Washington devra en tenir compte.

    Le discours du secrétaire d’Etat a été prononcé quelques jours après l’annonce de la formation de 30 000 combattants FDS (force arabo-kurde) par les 2000 soldats américains présents dans le nord de la Syrie. On ne sait pas très bien à quoi ils vont être utilisés mais dans le chaudron que sont devenues la province d’Idleb (dernier territoire aux mains des islamistes) et la frontière turco-syrienne, l’installation de cette armée privée au service des Etats-Unis risque bien de déclencher un nouveau cycle de violences.

    La Turquie a été, comme on pouvait s’en douter, la première à réagir. Pour elle en effet cette milice pro américaine de 30 000 hommes est un casus belli : largement dominée par les Kurdes, elle peut être l’élément armé qui permettra la constitution d’un territoire kurde autonome le long de la frontière turque.

    Damas avait d’ailleurs violemment contesté la décision américaine, prélude à une possible et inacceptable partition de la Syrie.

    Le 20 janvier Erdogan a donc donné l’ordre à l’armée turque d’attaquer l’enclave kurde d’Afrin, située au nord-ouest de la province d’Idleb.  On ne sait pas si les Russes ont donné explicitement leur accord, mais il est certain qu’après une accalmie de plusieurs semaines, la situation est redevenue explosive. Pendant ce temps, au sud-est de la dite province, l’armée syrienne poursuit son offensive contre Al Nosra et ses alliés islamistes. La base aérienne d’Abou Al-Douhour, aux mains des islamistes depuis 2015, vient d’ailleurs d’être reprise par l’armée après de furieux combats.

    Le nord-ouest de la Syrie concentre donc de multiples intervenants aux intérêts antagonistes : Turcs, Kurdes, islamistes, et bien sûr, l’armée syrienne épaulée par l’aviation russe. Dans cette mosaïque complexe, les initiatives américaines semblent relever d’une politique d’apprentis sorciers.

    Décidément, les Américains n’ont pas retenu grand-chose des leçons du passé. 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La Turquie d'Erdogan un danger pour l'occident

    6a00d8341c715453ef01b7c948a5f0970b-320wi.jpgDepuis quelque dix ans votre serviteur s'emploie à souligner la dérive annoncée d'Erdogan aujourd'hui président. Les faits ont donné raison à Cassandre. L'occident a longtemps admiré ce pays comme continuateur de la laïcité et de l'européanisation. On a cru définitives les conceptions de Mustafa Kemal. Or, cette illusion ne peut plus être entretenue innocemment. Elle n'aveugle plus que les gens désinformés par les laudateurs et les obligés de son gouvernement.

    Maintenant, depuis le 20 janvier à 14 heures GMT, et c'est une opération militaire qui se déroule. Elle confirme l'objectif profond du mégalomane d'Ankara. L'armée turque opère en territoire syrien, contre Afrin d'abord puis contre Azaz. Avec une incroyable impudeur cette agression a été gratifiée du nom d'Opération Rameau d'Olivier.

    Sous prétexte de combattre le terrorisme elle attaque donc, à Afrin, les Kurdes de Syrie. Chacun devrait se souvenir qu'il s'agit en l'occurrence des héros, combattants et combattantes, qui furent les libérateurs de Kobané en janvier 2015.

    Sous n'importe quel prétexte, Erdogan avance ses pions. On pourrait de ce point de vue saluer le professionnalisme cynique de la diplomatie turque. Elle dissimule à peine son but véritable, de moins en moins caché, la restauration de l'empire ottoman.

    Et la présente pénétration en territoire syrien, peut être considérée comme un prélude à la conquête.

    Le 21 janvier devant ses partisans enthousiastes le président dictateur turc annonçait qu'il ne reculerait pas, se prévalant d'un hypothétique soutien diplomatique de Moscou, ennemi héréditaire pourtant de la Sublime Porte.

    Il fait référence à un entretien du 12 janvier entre son ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu et son homologue russe, Sergueï Lavrov. Cette réunion est censée avoir défini une position commune russo-turque dans la guerre de Syrie.

    Depuis, lui-même plus prudent que ses interlocuteurs, Sergueï Lavrov a surtout fait référence aux désaccords avec les Américains. Dans sa dialectique coutumière ceci est supposé tout justifier.

    Mais il a surtout démenti l'hypothèse que Moscou se retirerait de la région, ayant toujours entretenu des liens privilégiés avec divers partis kurdes.

    Cette situation semble d'autant plus paradoxale cependant que la Turquie demeure toujours membre de l'OTAN.

    Peu nombreux sont hélas en occident ceux qui mesurent la menace associée à la Turquie d'Erdogan que l'on retrouve aussi associée à la plupart des dossiers de l'immigration illégale.

    En 1946, "alors que le kémalisme fascinait une partie des élites européennes", note le chroniqueur alsacien Charles Haegen l’historien René Grousset (1885-1952) énonçait "des vérités que le nouveau Sultan n’aimerait pas entendre. (1)⇓"

    Sur les effets dévastateurs de la domination turque, Grousset écrivait : "Ce que les Osmanlis apportaient en terre européenne, c’était la rupture brutale du développement culturel. Dans les pays chrétiens où leur régime s’imposa, toute pensée libre, et tout progrès scientifique et intellectuel furent pour longtemps arrêtés. Aucun affranchissement des consciences ou des sociétés ne devint possible. Les institutions politiques ne purent s’élever au-dessus du plus primitif despotisme. Une partie de la population européenne se trouva retranchée de l’Europe. (2)⇓"

    Le 6 janvier, le quotidien Le Monde titrait : "Toujours plus isolé diplomatiquement, le président turc doit impérativement renouer avec les pays de l’Union européenne."

    Ceci était censé illustrer et finalement défendre la démarche très suspecte de Macron recevant Erdogan.

    Le 12 décembre à Istanbul, Erdogan accueillait une réunion des 57 pays de l'Organisation de la Conférence Islamique regroupant tous les pays majoritairement musulmans. Leurs représentants étaient convoqués par Ankara, dans l'ancienne capitale des sultans-califes, sous prétexte de définir une position commune à propos de Jérusalem. La Turquie n'exerce, en effet, pas seulement une présidence symbolique ou tournante de cette Organisation, elle se considère comme le chef de file naturel du monde islamique.

    Le 6 janvier le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu se congratulait en compagnie de Sigmar Gabriel, son homologue allemand. On se proposait d'œuvrer pour le rapprochement germano-turc, assurant un rapprochement avec l'Union européenne.

    Le 7 janvier le président tournant actuel du Conseil européen, le Bulgare Borissov rencontrait Erdogan à Istanbul. Ils ont appelé à la normalisation du dialogue entre Ankara et Bruxelles. Symboliquement le président turc s'est rendu dans l'église bulgare de l'ancienne Constantinople qu'il a autorisé à restaurer.

    On peut donc se poser cette question, que l'on devine politiquement incorrecte: "que serait-ce si Erdogan était en vérité "toujours plus isolé diplomatiquement isolé" comme le prétend Le Monde ? (3)⇓"(3)

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis à commander en ligne ou par correspondance en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. cf. Charles Haegen in L’Ami hebdo daté du 21 janvier.
    2. dans son livre Bilan de l’histoire, préface de Robert Aron, réédition par Desclée de Brouwer, Paris, 1991, cité par Haegen.
    3. cf. La chronique Tour du Monde de Philéas Fogg Présent N° 9030 du 17 janvier p. 7.

    http://www.insolent.fr/2018/01/la-turquie-derdogan-un-danger-pour-loccident.html

  • Purification raciale antiblanche en Afrique

    En moins de 60 ans, l’Afrique est devenue moins diversifiée, la part d’Européens chutant dangereusement…

    En 1960, nous avions :

    • Pays africains à plus de 20 % de blancs : Afrique du Sud : 21,6 %.
    • Pays africains à plus de 10 % de blancs: Sud-Ouest Africain (Namibie) : 11,76 % ; Algérie : 10,2 %
    • Pays africains à plus de 5 % de blancs : Rhodésie du Sud (Zimbabwe) : 7,3 %
    • Pays africains à plus de 1 % de blancs : Angola : 3,5 %, Rhodésie du Nord (Zambie) : 3,1 %, Swaziland : 2,6 %, Madagascar : 2,1 %, Libye : 2,1 %, Guinée Espagnole (Guinée Equatoriale) : 2,1 %, Bechuanaland (Botswana) : 1,4 %, Sénégal : 1,3 %
    • Autres minorités blanches : Mozambique : 0,93 %, Basutoland (Lesotho) : 0,87 %, Congo-Léopoldville (République Démocratique du Congo) : 0,8, Kenya : 0,74 %, Nyassaland (Malawi) : 0,33 %, Tanzanie : 0,28 %, Ouganda : 0,15 %.

    En 2017, nous avons :

    • Pays africains à plus de 20 % de blancs : néant
    • Pays africains à plus de 10 % de blancs: néant
    • Pays africains à plus de 5 % de blancs : Afrique du Sud : 8,37 %
    • Pays africains à plus de 1 % de blancs : Namibie : 3,05 %, Botswana : 1,3 %
    • Autres minorités blanches : Angola : 0,46 %, Sénégal : 0,33 %, Mozambique : 0,3 %, Zambie : 0,25 %, Zimbabwe : 0,18 %, Kenya : 0,15 %
    • Pays où la minorité blanche a été éradiquée : Algérie, Libye, Swaziland, Madagascar, Guinée Equatoriale, Lesotho, République Démocratique du Congo, Malawi, Tanzanie et Ouganda.

    Comme quoi, la grande re-migration, c’est juste une question de volonté…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/purification-raciale-antiblanche-en-afrique/86585/

  • Irak : 3 françaises qui avaient rejoint l’EI vont être jugées et risquent la peine de mort.

    Les trois femmes sont détenues à Bagdad depuis la chute de l’EI.

    Mélina B. a été sortie des décombres de Mossoul (Irak) en juillet dernier, avec ses quatre enfants. Une autre jeune femme de 27 ans, originaire du Nord de la France fait également partie des détenues. La troisième femme arrêtée est plus vieille indique RMC qui révèle cette information.

    Ces dernières devraient être jugées prochainement et risquent la peine de mort par pendaison si elles venaient a être reconnues coupable de liens avec l’EI.

    Une allemande déjà condamnée à mort

    À l’issue du jugement, les accusées auront 30 jours pour faire appel. Si leur demande n’aboutie pas, la peine sera immédiatement exécutée.

    Paris a récemment rappelé que les ressortissants français détenus à Bagdad seront jugés par la justice irakienne, car l’Irak “est un pays souverain reconnu par la communauté internationale”.

    Ce dimanche en Irak, une ressortissante allemande a été condamnée à mort.

    https://www.patriote.info/actualite/securite/irak-3-francaises-qui-avaient-rejoint-lei-vont-etre-jugees-et-risquent-la-peine-de-mort/

  • ERDOĞAN EST DE PLUS EN PLUS DANGEREUX : QUI VA L’ARRÊTER ?

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    Alors qu’aucune belligérance ou aucun droit de suite ne peut être allégué, le dictateur extrémiste Erdoğan a envoyé des milliers de soldats attaquer les troupes anti-Daech dans le nord de la Syrie. L’incursion est de plus de quarante kilomètres au-delà de la frontière. Selon l’agence de presse étatique Anadolu, les soldats turcs progressent dans la région d’Afrine en compagnie de combattants syriens formés par Ankara. « L’opération Rameau d’olivier se déroule comme prévu, l’offensive terrestre a commencé », a indiqué l’armée turque dans un communiqué.

    Erdoğan a dit espérer, dimanche, que l’offensive lancée par Ankara dans le nord de la Syrie contre une milice kurde serait terminée « en très peu de temps ». Cette vaste opération associe frappes aériennes, bombardements d’artillerie, offensive terrestre contre les positions des YPG, la milice kurde qui a été décisive contre Daech et soutenue par Washington.

    On rappellera que la Turquie s’est emparée de force d’une portion du territoire européen (Chypre), y a installé un simulacre d’État mafieux, a mis en prison des dizaines de milliers d’opposants au régime islamiste d’Erdoğan, a révoqué 200.000 fonctionnaires, enseignants, juges, policiers, persécute les minorités, notamment chrétiennes, a appuyé Daech en trafiquant avec le califat, triché sur le filtrage des migrants dont elle tire un important financement.

    La Turquie démontre ainsi qu’elle se confronte aux États-Unis et à ses alliés kurdes si utiles contre le califat islamique génocidaire. 

    La France, pays de la coalition militaire anti-califat islamique, doit être cohérente et digne, et appeler ses alliés russes et américains à ne pas laisser massacrer ses alliés, combattants civiques du nord syrien, ses camarades de combat.

    Aucune solution en Syrie n’est envisageable, pas plus qu’en Irak, sans que soient prises en compte les demandes de libertés démocratiques et de reconnaissance du fait national kurde déjà reconnu lors des accords Sykes-Picot de 1916.

    http://www.bvoltaire.fr/erdogan-de-plus-plus-dangereux-va-larreter/

  • Pierre Hillard décrit l’esprit du mondialisme et l’opposition entre le catholicisme et la synagogue

    Toujours brillant, Pierre Hillard démontre l’opposition entre le catholicisme et la synagogue, explique pourquoi il faut dès lors bannir l’expression « judéo-christianisme » et pourquoi il faut absolument se débarrasser de Vatican II.

    Tout cela se trouve bien sûr en détail dans l’Atlas du Mondialisme (éditions Le retour aux sources). Un ouvrage qui devrait figurer dans la bibliothèque de chaque catholique et surtout être lu attentivement !

    atlas-du-mondialisme.jpg

    http://www.medias-presse.info/pierre-hillard-decrit-lesprit-du-mondialisme-et-lopposition-entre-le-catholicisme-et-la-synagogue/86368/

  • Selon George Soros, « le nationalisme est maintenant l’idéologie dominante dans le monde »

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    Dans un entretien donné le 15 janvier dernier au Financial Times, George Soros se déclare prêt à se battre contre cette « idéologie dominante dans le monde [qu’est] maintenant le nationalisme ».
    Le milliardaire déclare également :
    Je me sens plus que jamais prêt à me battre et à défendre ce qui est juste (sic).
    Son arme de guerre, les Open Society Foundations (OSF) disséminées un peu partout dans le monde, et notamment en Europe.
    Rappelons qu’en 2015, Vladimir Poutine a chassé l’OSF de Russie, accusant Soros de « mettre en danger le système constitutionnel et la sécurité nationale » du pays. Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, c’est Soros qui se trouve directement derrière les plans de l’UE d’ouvrir les frontières de l’Union à des millions de clandestins du Moyen-Orient et d’Afrique.
    Voir l'image sur Twitter

    Once a symbol of the spread of democracy in Europe, billionaire George Soros’s foundation is now the target of resurgent nationalism http://on.ft.com/2EFM1IA 

    https://fr.novopress.info/

  • Attaque de drones contre les bases russes en Syrie

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    La base navale de Tartous

    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    Dans la nuit du 6 janvier, treize drones équipés d’explosifs ont été lancés contre les bases russes installées en Syrie : dix visaient la base aérienne de Hmeimim et trois la base navale de Tartous. Ces deux bases sont situées à l’ouest de la Syrie, dans la zone dite alaouite.

    Le Ministère russe de la défense a annoncé la destruction en vol de tous les drones, qui n’ont donc provoqué aucun dégât.

    Ces drones ont été lancés depuis la province d’Idleb. Ce territoire situé au nord-ouest du pays, est devenu le réceptacle de nombreux combattants islamistes qui, au fil de leurs défaites, ont négocié leur reddition et ont été acheminés sous protection russe dans cette province.

    C’est en 2016 que les Russes ont inauguré cette stratégie : proposer à tel ou tel groupe qui tenait un territoire dans une partie du pays, de se rendre et de partir avec familles et armes légères. Le but était bien sûr d’éviter des combats difficiles et donc coûteux en hommes tout en purgeant progressivement le pays de zones incontrôlées.

    Les Syriens ont été difficiles à convaincre mais la stratégie a porté ses fruits et c’est ainsi qu’à l’ouest de Damas ou le long de la frontière libanaise, de nombreuses enclaves islamistes ont été libérées. Un long cortège d’autocars prenait alors le chemin de la province d’Idleb et l’armée russe veillait au bon déroulement des opérations.

    Bien évidemment, chacun savait qu’un jour ou l’autre, le problème de ce chaudron islamiste se poserait avec acuité, mais l’objectif prioritaire était de réduire la présence ennemie au sein de la Syrie utile.

    Lors des discussions qui ont accompagné la (fragile) réconciliation russo-turque, les Turcs ont proposé un marché aux Russes : ces derniers les laissaient entrer en territoire syrien pour couper en deux le territoire kurde (obsession des Turcs), puis l’armée turque poursuivait son avancée jusque dans la province d’Idleb. Elle y serait convenablement accueillie par la plupart des islamistes (sauf Al Nosra), tant le soutien d’Erdogan a été constant jusqu’en 2016.

    Idleb deviendrait ainsi une zone de « désescalade », concept devant permettre une pacification progressive du pays. Les Russes ont accepté et l’armée s’est installée en douceur (ou presque) dans la province.

    Le statu quo a ainsi duré quelques mois, dans une accalmie relative, malgré de fréquents règlements de compte entre factions islamistes, alimentés avec brio par les services secrets russes et syriens.

    L’armée syrienne a rompu la trêve il y a quelques jours.

    Elle avait de bonnes raisons pour cela. La route reliant Damas à Alep est menacée en permanence et il est nécessaire de réduire le territoire islamiste, trop proche de cette route. De plus Al Nosra joue un rôle important dans le contrôle de la province et ce groupe est exclu des accords de désescalade en raison de ses multiples crimes. Il a d’ailleurs lancé des attaques soudaines contre l’armée syrienne vers la ville d’Hama, au sud, où de nombreuses cellules terroristes subsistent, en sommeil pour l’instant.

    Damas a donc décidé de lancer une offensive vers le sud-est de la province. Appuyée par l’aviation russe, l’armée syrienne a repris plusieurs dizaines de villages en quelques jours.

    C’est alors que l’attaque de drones s’est produite et elle vient bien de la province d’Idleb, depuis un village tenu par des groupes islamistes.

    Poutine a lui-même commenté l’événement afin de souligner son importance. Il a exonéré la Turquie de toute responsabilité mais a laissé entendre que cette attaque avait nécessité une technologie de haut niveau que les terroristes ne maîtrisaient pas.

    Le Ministère russe de la défense a enfoncé le clou en se demandant pourquoi un avion américain de reconnaissance Poseidon avait survolé le jour même pendant quatre heures, à 7000 m d’altitude, la zone située entre Tartous et Hmeimim.

    Le Pentagone a qualifié  cette allusion de « totalement irresponsable » et a affirmé que ce type de drones est en vente libre sur internet, ce qui est tout de même un peu exagéré…

    Le mystère demeure mais maintenant le soupçon est là.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/