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géopolitique - Page 441

  • Un an de Trump et toujours pas de guerre mondiale

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    De Jérusalem à Pyongyang, esquisse d'un bilan par Matthieu Baumier

    Alors que le président des États-Unis a soulevé un hypocrite tollé en reconnaissant la réalité de Jérusalem comme capitale d’Israël, et que l’ONU annonçait le 17 décembre 2017 examiner – à la demande de l’Égypte – la possibilité d’une résolution contre cette reconnaissance, comment la crédibilité des États-Unis en matière de politique étrangère est-elle perçue à l’issue de cette première année de pouvoir de Donald Trump ?

    Les États-Unis ne cessent de perdre leur crédibilité en matière de politique étrangère. C’est ce qu’écrit, dans un article de la revue Foreign Affairs, l’universitaire de Princeton Keren Yarhi-Milo, dont l’essai à paraître mi-2018 est attendu1. Selon elle, ce fut déjà le cas avec Obama. Et cela s’accentuerait avec Trump : « Trump suffers from a credibility gap » (« Trump souffre d’un déficit de crédibilité »), écrit-elle. Pour des raisons psychologiques. L’usage veut, dans les milieux opposés à Trump, aux États-Unis comme en Europe, de lui accorder un cerveau plus proche de celui de Stallone dans Rambo que de celui d’un « sage » néo-new âge/new-yorkais nourri au quinoa, au cannabis et aux algues bio depuis sa plus tendre enfance. La côte Est des États-Unis et Paris ne parviennent toujours pas à accepter la victoire d’un Trump.

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  • MONNAIE ET POUVOIR, LA MONNAIE, UN ENJEU GÉOPOLITIQUE (février 2016)

    Le 25 décembre, sur TV Libertés, Olivier Pichon et Jean-Christophe Mounicq ont reçu Ludovic Greiling, journaliste, ancien collaborateur du Revenu français, spécialisé dans l'économie des grandes entreprises. Il travaille dans différents journaux, nationaux et internationaux ainsi qu'à Politique Magazine. [www.politiquemagazine.fr]

    L'émission consiste en 40 minutes d'un entretien tout à fait remarquable et passionnant bien qu'il aborde un domaine considéré comme complexe, ardu et généralement mal connu. Ludovic Greiling a ici le mérite de le faire découvrir, avec simplicité, élégance et clarté. Et de faire toucher du doigt qu'il s'agit là d'un grand sujet éminemment géopolitique.

    Cet entretien est une réalisation de TV Libertés, à qui, d'ailleurs, il convient de rendre hommage au passage pour l'excellente qualité de ses émissions. Il va sans dire que nous recommandons de suivre les programmes de cette excellente chaîne de télévision.  LFAR  

     

    La présentation de TV Libertés

    Olivier Pichon et Jean-Christophe Mounicq reçoivent Ludovic Greiling journaliste pour son livre Monnaie et pouvoir, les dessous du système bancaire et des crises financières, éditions APOPSIX. 

    1ère partie : Actualité économique : la guerre monétaire (article de Politique Magazine).

    - La vraie question n’est pas le taux de change mais avec quoi achetons-nous ? Toutes les monnaies sont dérivées du dollar.
    - La Chine et la Russie sont entrées en guerre monétaire, feutrée pour la première ouverte pour la seconde.
    - La monnaie est un enjeu géopolitique JC Trichet l’ex président de la BCE : « le processus européen et un processus politique ».
    - Comment les fonds américains profitent du recyclage des $ aux USA.

    2ème partie : Le livre : Monnaie et Pouvoir. La monnaie si proche et si lointaine.

    - Retour sur la crise de 2008 quand le marché de la dette s’est arrêté.
    - La monnaie sans contrepartie, dématérialisation et centralisation.
    - Qui en profite ? L’oligarchie financière et la puissance publique.
    - L’impôt gage de la dette, les bienfaits vénéneux des déficits.
    - L’or toujours plus fort 2400 tonnes pour la France et 600 vendues par Sarkozy.

    3ème partie : L’euro, un $ européen.

    -  Une monnaie oligarchique : le rêve d’un état central.
    -  Quand les Etats freinent les euros obligations.
    -  Le cas de la Grèce : irrévocable euro !
    - Les monnaies alternatives, monnaies « privées » bitcoin, Euskos…la liberté monétaire interdite. 

    TV Libertés  (Site recommandé)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/02/02/monnaie-et-pouvoir-la-monnaie-un-enjeu-geopolitique-5753669.html

  • Zoom - 2ème colloque eurasiste de Chișinău : L’anti-Davos

  • Vladimir Poutine remercie Donald Trump

    Il l’a remercié pour des informations transmises par la CIA qui ont permis d’éviter une attaque terroriste contre une cathédrale de Saint-Pétersbourg.

    Le président russe a précisé qu’une cellule terroriste préparant une attaque contre la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg avait été déjouée et ce grâce aux informations des services de renseignement américains transmises à la Russie. Un peu plus tôt, le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB) avait annoncé avoir arrêté plusieurs individus liés au groupe terroriste Daesh dans la seconde ville de Russie. Les extrémistes projetaient une série d’attaques dans des lieux publics, dont un attentat suicide dans la cathédrale.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fernand Braudel : géopolitologue malgré lui

    NKUH_L1vbcCdGF1MCyk2wV84Tj0.jpgHéritier en ligne directe de l’École des Annales (Marc Bloch, Lucien Febvre), chef de file d’une “nouvelle histoire” centrée sur la longue durée et les structures du quotidien, Fernand Braudel (1902-1985) est l’historien de “la plus grande Méditerranée” et d’un capitalisme appréhendé comme un phénomène global (économique, politique et culturel) s’étendant sur cinq siècles à la quasi-totalité de la surface planétaire.

    Lecteur attentif de La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe Ilet de son autre grand livre, Civilisation matérielle, économie et capitalismeYves Lacoste le sacre “bon géographe” (1). La géographie étant un “savoir-penser-l’espace”, pour y agir efficacement, Y. Lacoste nomme “géographie fondamentale” cet outil de pouvoir vieux de trois mille ans. F. Braudel se trouve derechef sacré géopolitologue. Parce qu’il fait sienne une conception large de la géographicité (ce qui est digne d’intérêt géographique). Parce que sa géographie vise à saisir le mouvement. Parce qu’il pratique une approche multiscalaire des réalités spatiales.

    Une conception large de la géographicité

    L’école géographique française, dite vidalienne, prétendait fonder sa scientificité sur l’exclusion des phénomènes politiques et militaires de son champ d’étude. Ce modèle de géographicité a été théorisé par L. Febvre à partir d’une lecture partiale de l’œuvre de Vidal de La Blache. F. Braudel en est le contemporain mais son œuvre, analysée par Y. Lacoste, se distingue par la prise en compte d’une large gamme de phénomènes étudiés sous l’angle spatial. Outre les réalités physiques (reliefs, climats, mers et littoraux) et le peuplement (structures et dynamiques) du bassin méditerranéen, sont ainsi “géographisés” villes et axes de circulation, jeu des appareils de pouvoir (Cités-États et États territoriaux), civilisations, réseaux de foires et de comptoirs, flux de distances diverses (ravitaillement, épices, métaux et capitaux … ) et styles artistiques. F. Braudel prend donc soin de ne pas respecter le programme assigné par L. Febvre à la géographie : « le sol, non l’État, voilà ce que doit retenir le géographe ».

    Une géographie du mouvement

    La géographie dite vidalienne est une géographie des permanences et des répétitions, tournée vers le milieu “naturel” (largement anthropisé en fait). Bref, une géographie immobile. Inversement et comme le démontre Y. Lacoste, F. Braudel n’oublie pas la raison d’être de la géographie fondamentale : l’action hors du cadre spatial familier. Dans La Méditerranée… comme dans Civilisation matérielle…, il décrit et explique avec soin non seulement la transhumance entre plaines et montagnes, mais aussi les liaisons urbaines, les mouvements du grand commerce sur terre comme sur mer, ceux des flottes et des armées, la vitesse de propagation des nouvelles, et plus généralement les multiples flux reliant les aires centrales de “l’économie-monde” européenne (élargie aux Amériques) à leurs périphéries et le lent glissement des centres de puissance de la Méditerranée à l’Atlantique.

    Sa définition du “monde méditerranéen” révèle une conception dynamique de l’espace : borné par la géographie classique selon des critères bio-climatiques — la limite nord des oliviers et la limite sud des palmeraies — “l’espace-mouvement” méditerranéen s’élargit au Sahara et au Proche-Orient (là où arrive l’or soudanais) et à l’ensemble du continent européen, largement tourné vers la “mer blanche du milieu” (Ibn Khaldoun) jusqu’au milieu du XVIIe siècle encore. Prenant en compte l’ensemble des faits de circulation, la géographie braudélienne est une géographie de l’action, du mouvement et des rapports de puissance, évolutifs par définition. Ou plus simplement une géopolitique.

    Une approche multiscalaire des réalités spatiales

    Conformément au raisonnement géographique tel qu’Y. Lacoste l’a ensuite pratiqué et théorisé, F. Braudel prend soin de distinguer, dans son analyse du monde méditerranéen et des économies-mondes, différents niveaux d’analyse spatiale, du local au mondial. Cet aller-retour entre des situations et des processus correspondant à des étendues d’échelle différente lui permet de saisir, de manière globale et détaillée, son objet d’étude. Sa démarche est explicitement formulée : « Les forces sociales (…) ont leur géographie différentielle », écrit-il dans Civilisation matérielle… Ou encore : « On pourrait sans doute cartographier la façon dont les divers “ordres” de la société s’inscrivent dans l’espace, situer leur pôle, leurs zones centrales, leurs lignes de force. Chacun a son histoire propre, son domaine propre » (ibid.).

    F. Braudel prend en compte, comme cette dernière phrase l’indique, les intersections et interactions entre les différents phénomènes géographiques : « L’espace, source d’explication, met en cause à la fois toutes les réalités de l’histoire, toutes les parties prenantes de l’étendue : les États, les sociétés, les cultures, les économies (…). Et tous s’influencent réciproquement » (ibid.). Y. Lacoste voit. dans cette “géographie discriminatoire” l’équivalent spatial des différents niveaux de temporalité qui sont systématiquement distingués par F. Braudel dans ses études historiques (temps longs, temps courts et un temps intermédiaire entre les deux).

    En liant temps, espace et économie pour dresser l’histoire du monde méditerranéen et des économies-mondes européennes, F. Braudel fait donc œuvre de géographe et, partant, de géopolitologue. Y. Lacoste explique le “savoir-penser-l’espace” dont il fait preuve par sa vocation contrariée de géographe — F. Braudel voulait en 1923 préparer une thèse sur les frontières de la Lorraine ; Emmanuel de Martonne l’en a dissuadé, rétorquant que ce n’était pas de la géographie — et sa formation d’historien. D’emblée, il intègre les faits politiques et militaires à son champ d’étude, sans omettre leur dimension spatiale. Il n’en reste pas moins que le terme de géopolitique, à une exception près, n’est pas employé par F. Braudel. À ce “vocable trop allemand”, il préfère celui de “géohistoire”. Géopolitologue malgré lui ou géopolitologue honteux ?

    ► Louis Sorel, Vouloir n°137/141, 1997.

    Note :

    (1) Cf. Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II (deux tomes), Armand Colin, 1966 (thèse rédigée en captivité à Lubeck, soutenue en 1947 et éditée pour la première fois en 1947). Du même auteur, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVllle siècles (trois tomes), Armand Colin, 1967 (tome I) et 1979 (tomes Il et Ill). Y. Lacoste fait une lecture géopolitique de l’œuvre de F. Braudel dans Paysages politiques, Le Livre de Poche, 1990, p. 83-148. Nous le suivons ici pas-à-pas.

    Pour s’initier à la pensée-monde braudélienne : bibliographie indicative

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    Qu’est-ce qu’une “économie-monde” ?

    Pour Fernand Braudel, l’histoire de la modernité est celle de l’extension l’économie-monde européenne à la surface de la Terre, dilatation qui s’accompagne d’une succession de centres dominants. Une économie-monde, écrit-il, est « un morceau autonome de planète », soit un espace géographique dont les limites, mouvantes mais réelles, s’inscrivent dans la longue durée. Ce vaste espace est autocentré : au cœur, « là où les choses se passent », une aire de commandement ; le plus souvent, une ville-port, point de convergence et d’éclatement des flux qui structurent l’économie-monde.

    Autour de la ville-centre, une succession d’anneaux concentriques, les périphéries (espaces commandés), sur lesquels elle jette les fils de ses vastes réseaux. Entre Centre et périphéries, les “dénivellations énergétiques” (Jules Monnerot) sont marquées — inégalités de puissance, de pouvoir et de richesse — et les rapports s’ordonnent selon les règles d’une division du travail évolutive.

    L’histoire de l’économie-monde européenne est celle de ses décentrages et recentrages successifs. D’abord l’hégémonie de Venise, de 1350 environ à la fin du XVe siècle, puis vient Anvers, jusque 1550-1600. C’est ensuite le tour de Gênes, concurrencée par Amsterdam. À la fin du XVIIIe siècle, Londres prend l’avantage, avantage consolidé par l’issue des guerres napoléoniennes, et ce jusqu’aux années vingt à partir desquelles la primauté appartient à New York. Dans le prolongement de ses travaux, F. Braudel interprète la grande dépression amorcée en 1973 comme une de ces pulsations de l’histoire au cours desquelles l’espace économique mondial se recompose. Les centres de puissance de l’économie-monde planétaire glisseraient inéluctablement vers l’Océan Pacifique. Précisons que le discours selon lequel, après être passé d’une ère méditerranéenne à une ère atlantique, nous entrerions dans le “Siècle du Pacifique” est une vieille antienne. Sur ce point on se reportera à Hervé Coutau-Bégarie, Géostratégie du Pacifique, Institut Français des Relations lnternationales-Economica, 1987, p. 38-48. (LS)

    http://www.archiveseroe.eu/braudel-a134370846

  • L'Allemagne, la France et l'Eurasie

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Dans une Allemagne ou Angela Merkel semble avoir perdu sa capacité à rassembler les différents partis politiques, il est intéressant de constater la montée en influence de Sigmar Gabriel, actuel ministre des Affaires Etrangères et membre influent du SPD, Parti social-démocrate (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmar_Gabriel).

    Ceci est d'autant plus important que Sigmar Gabriel défend des perspectives très intéressantes dans le domaine international. Elles concernent tout autant la France que l'Allemagne. Ainsi, dans un discours-programme sur la politique étrangère, le 5 décembre, il paru prendre acte de la perte d'influence des Etats-Unis en Europe. Mais loin de la regretter, il s'est est quasiment réjoui. Il y voit une occasion pour l'Allemagne de réaffirmer ses ambitions géopolitiques. Il parlait devant des diplomates et experts de haut rang rassemblés dans le cadre du Forum Berlinois sur la politique étrangère organisé par l'influente Fondation Körber 1).

    Certains pourraient craindre en France que le concept de Grande Allemagne qui était sous-jacent à son discours corresponde à celui d'Europe allemande. En effet, pour lui, il n'est pas question d'envisager d'une façon ou d'une autre le retrait de l'Union européenne. Cependant, même s'il ne l'a pas dit, obligé à la réserve diplomatique, il considère que l'Allemagne n'a rien à gagner dans l'Europe actuelle, largement au service des intérêts américains, tant économiques omni-présents à Bruxelles que politico-militaires fondamentalement anti-russes au sein de l'Otan.

    Par contre, si l'on peut dire les choses d'une façon un peu brutale que Sigmar Gabriel ne voudrait certainement exprimer officiellement, il ambitionne une Europe franco-allemande, ou plutôt alémano-française. Avec réalisme, il admet que si l'Allemagne dispose d'une puissance économique et financière infiniment supérieure à celle de la France, celle-ci aura longtemps, car ces choses ne s'improvisent pas, la supériorité d'une force armée polyvalente, de solides industries de défense et de capacités de déploiement incomparables dans un certain nombre de théâtres mondiaux.

    On peut penser qu'aujourd'hui Emmanuel Macron, par divers qualités que nous n'examineront pas ici, est beaucoup plus rassurant pour l'Allemagne que ses prédécesseurs. Macron lui-même avait déjà montré son attrait pour une Europe franco-allemande, mais le moins que l'on puisse dire est qu'Angela Merkel ne l'avait pas encouragé dans cette voie. Les ouvertures d'un Sigmar Gabriel, même si celui-ci ne dispose encore que de pouvoirs limités au sein de l'actuelle ou de la future Grande Coalition, ne pourront que l'intéresser.

    Une stratégie eurasiatique

    Au plan international, Sigmar Gabriel, dans son discours, s'est radicalement démarqué de ce que l'on pourrait appeler la stratégie américaine de ses prédécesseurs, visant à faire de l'Allemagne le meilleure élève d'une classe européenne dont Washington resterait toujours le magister. Il a expliqué, pour la première fois en Allemagne, dans une instance aussi influente que le Forum Berlinois, qu'il portait un intérêt considérable au grand projet de la Chine, dont nous avons souvent discuté ici, relatif à l'OBOR, “One Belt One Road” ou “nouvelle Route de la Soie”). Il y voit une initiative très prometteuse pour intégrer les politiques économiques, géopolitiques et géostratégiques des nombreux pays qui seront ainsi reliés.

    Certes la Chine, responsable de l'initiative, entend en rester le moteur, mais en aucun cas elle ne paraît viser à le faire à son seul profit, non plus qu'à celui de la Russie, son alliée indéfectible. Il a expliqué que «  Nous, en Occident, pourrions être à juste titre critiqués pour n'avoir conçu aucune stratégie comparable ». Il semble y voir, non seulement pour l'Allemagne, mais pour une Europe alémano-française, une occasion irremplaçable permettant de s'intégrer à la construction d'un grand ensemble eurasiatique en gestation. Celui-ci deviendrait sans discussions la première puissance mondiale à tous égards – peut-être la seule puissance capable d'assurer la survie du monde face aux multiples crises qui se préparent.

    Il serait inadmissible que la France ne voit pas les enjeux et tarde encore, comme elle le fait actuellement, à rejoindre le grand ensemble eurasiatique qui se mettra d'autant plus vite en place qu'une Allemagne sous la direction d'un Sigmar Gabriel, déciderait sans attendre d'en exploiter les opportunités.

    1) Voir
    https://www.deutschland.de/fr/topic/politique/forum-berli...
    https://www.koerber-stiftung.de/en/berlin-foreign-policy-...

  • Conférence: la « vague populiste » en Europe centrale

    Logo

    L’INSTITUT DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA COOPÉRATION 

    vous invite à sa conférence de fin d’année sur

    La « vague populiste » en Europe centrale 

    (Allemagne, Autriche, République tchèque).

    Interviendront:

    • Professeur Peter Bachmaier, président de l’Association Autriche-Biélorussie, Vienne
    • Pierre Lévy, rédacteur en chef de « Ruptures »

    mardi 19 décembre 2017, à 18h30 au 63bis rue de Varenne, Paris 7e 

    La conférence sera présidée par Natalia NAROTCHNITSKAÏA, présidente de l’IDC. 

    Inscriptions:  idc@idc-europe.org / 01 40 62 91 00

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Têtes à clash n°18 : Trump et Jerusalem, Johnny, Wauquiez, Noël

  • Bisounours : Amnesty International déplore l’exécution de trente-huit djihadistes en Irak

    Il s’agit du plus grand nombre d’exécutions en Irak depuis celles de 42 djihadistes menées le 25 septembre dernier, dans la même prison.

    Lynn Maalouf, directrice de l’ONG Amnesty International pour le Moyen-Orient, a dénoncé ces exécutions, parlant de « mépris flagrant de la vie humaine et de la dignité ».

    Selon Mme Maalouf, « Les personnes ayant commis des attaques meurtrières contre la population civile doivent être jugées, mais les exécutions ne sont pas une réponse».

    Les bisounours, ça ose tout, aurait dit le regretté Audiard

     
    @HaiderAlAbadi must stop immediately mass executions. In September, 42 people were executed without fair trials, and now 38 persons. Battle against  should address root causes, not create new seeds of violence @AmnestyAR @AmnestyIraq

    https://

    status/941350788785491968 

     
  • Une conférence islamiste pour Jérusalem

    Ce 12 décembre à Istanbul arrivaient l'un après l'autre les représentants de la plupart des États majoritairement musulmans, convoqués par Erdogan. La Turquie n'exerce pas seulement en effet une présidence symbolique ou tournante de cette Organisation de la Conférence Islamique regroupant 57 pays, elle se considère comme leur chef de file naturelle.

    Outre les États membres de l'OCI étaient invités, comme observatrice la RTCN république fantoche créée par l'armée turque d'occupation au nord de Chypre, qu'aucun pays ne reconnaît, et plus curieusement, le Venezuela dont le président dictateur Nicolas Maduro n'a pas à ce jour rendu publique sa conversion.

    Sa présence, essentiellement motivée par son propre contentieux avec les États-Unis, ravive un vieux souvenir, celui de la conférence de Bakou de 1920, marquant la volonté du Komintern de récupérer les forces anti-occidentales de l'islam.(1)

    Au total 48 pays seront représentés à ce sommet d'Istanbul. Les chefs d’État ou les souverains de 16 pays ont confirmé leur participation : Afghanistan, Azerbaïdjan, Bangladesh, Indonésie, Palestine, Guinée, Iran, Qatar, Koweït, Libye, Liban, Somalie, Soudan, Togo, Jordanie et Yémen. Djibouti, la Malaisie et le Pakistan seront représentés par leur chef de gouvernement. Les Comores seront représentés par leur secrétaire d’État, Oman par le vice-Premier ministre, l’Algérie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan par les présidents de leurs parlements.

    On se souviendra que, pratiquement et matériellement, depuis 1948, tous ces gens n'ont pas fait grand chose pour leurs frères Palestiniens.

    Inutile de souligner que le motif de ce rassemblement repose sur la décision, évidemment unilatérale et inattendue, de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël, et d’y transférer l’ambassade des États-Unis qui était jusqu’ici maintenue comme toutes les autres à Tel Aviv.

    Mais l'hypocrisie est totale.

    On ne rentrera pas ici dans la polémique islamologique tendant à s'interroger, scientifiquement, sur le caractère de troisième lieu saint de l'islam d'une ville et d'une mosquée dont on ne trouve aucune trace dans le Coran. Soulignons par exemple que les chiites ne rentrent pas dans ce raisonnement. Ils reconnaissent en effet 5 (cinq) villes saintes, au nombre desquelles celle-ci ne figure pas.

    Le fait objectif est que la controverse agite les foules en colère, de façon bien concrète, dans la plupart des pays musulmans et que même le président iranien Rouhani sera de la fête.

    La réalité de cette conférence est que la Turquie et son président entendent en tirer un grand prestige.

    Mais ce qui pourrait interpeller, aussi, les commentateurs agréés est le fait que le président turc Erdogan a d'ores et déjà annoncé une déclaration d'Istanbul qu'il s'apprête, d'avance, à faire avaliser par ses coreligionnaires.

    Il n'entend tenir aucun compte des Nations Unies qui pourtant ont formulé de longue date des résolutions dont il pourrait se servir. Des procédures diplomatiques civilisées et de la communauté internationale, les islamistes, Erdogan en tête, n'ont cure. Seules comptent pour eux, leur communauté mondiale et sa mobilisation pour n'importe quel prétexte, que ce soit celui que vient de leur fournir le président américain, venant après les caricatures danoises ou le livre de Salman Rushdie de naguère.

    Ne parlons même pas de l'Union européenne à laquelle la Turquie feint encore  d'être candidate sans daigner se concerter avec les représentants de sa politique extérieure.

    Le seul statut que les islamistes reconnaissent aux autres, c'est, rappelons-le, dans le meilleur des cas, celui de dhimmis.

    Que des gens se réclamant de la gauche, de l'égalité entre les hommes, etc., qui ne nous décevrons décidemment jamais, fassent un bout de chemin aux côtés de cette forme de subversion mondiale ne nous surprend même plus.

    (1) Retrouver le livre "La Faucille et le Croissant"

    http://www.insolent.fr/