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géopolitique - Page 451

  • Pourquoi les Migrants (sic) ne vont-ils pas dans les pays arabes riches ? (article du 30/08/2018)

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    Il y a quelques jours, Ahmed Aboul Gheit, le président de la très officielle Ligue arabe1, était interviewé sur la chaîne chinoise Tian Wei. La journaliste posant au diplomate la question iconoclaste qui suit : « Pourquoi les pays arabes n’accueillent-il pas ces migrants ? ». Réponses pour le moins bluffantes. N’est-il pas plus que temps de réactiver la bonne règle de réciprocité qui (normalement) prévaut dans les relations internationales, dont la Ligue arabe & le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCEAG)2.

    Tian Wei. Pourquoi ces migrants ne vont-ils pas chez vous ?

    S.E Ahmed Aboul Gheit. Parce que nous ne sommes pas une destination pour les migrants (destination country). Mais nous sommes ouverts.

    Tian Wei. Alors expliquez-nous, je vous prie, pourquoi ils ne veulent pas aller dans vos pays, tous ces migrants & réfugiés ?

    S.E Ahmed Aboul Gheit. C’est très simple : nous ne faisons pas d’exceptions avec ces gens.

    Lorsqu’ils franchissent nos frontières et demandent l’asile, la prochaine étape est qu’ils signent un document qui les oblige à respecter tous les droits et règles de nos pays, et qui précise qu’en cas de violation de cet accord, ils seront condamnés, avec une procédure accélérée, aux mêmes peines que la population locale (ce qui peut aller dans les cas graves jusqu’à la peine capitale) et seront renvoyés dans leur pays de provenance aussitôt leur peine terminée.

    Nous leur faisons signer également un accord stipulant que l’aide financière qu’ils touchent pour leur intégration dans nos pays doit être intégralement remboursée dans les deux ans, faute de quoi nous saisissons tous leurs biens et ils seront expulsés définitivement de nos pays.

    Si quelqu’un ne sait pas lire et écrire, il apposera au document son empreinte digitale. Il n’y a aucune excuse du genre : « je ne connaissais pas la culture locale », ce qui serait d’ailleurs peu crédible dans le cas des personnes arabes, et ce genre d’excuse n’est pas pris en compte.

    Tous ces arguments que je viens vous citer sont arrivés aux oreille de chaque migrant(sic), c’est pourquoi ils ne veulent pas demander d’asile dans les pays arabes.

    Tian Wei. Ne trouvez-vous pas radicale cette façon de procéder avec eux, M. Gheit ? L’Europe occidentale est bien plus souple avec eux !

    S.E Ahmed Aboul Gheit. Absolument pas ! Parce que si je devais chercher refuge et demander de l’aide un jour dans un autre pays, je trouverais un devoir absolu d’obéir à la lettre aux lois de ce pays, et que sinon je sois expulsable par n’importe quel moyen.

    L’Europe de l’Ouest finira par se réveiller et regarder la situation telle qu’elle est. Il faudrait que les dirigeants de l’Europe de l’Ouest soient envoyés à Doha au Qatar ou encore en Arabie Séoudite pour demander l’asile dans ces pays pour qu’ils expérimentent « sur leur propre peau » ce que je viens de dire. Là, ils se réveilleraient !

    Notes

    1 Ou plutôt la Jāmiʻah ad-Duwal al-ʻArabīyah (Ligue des États arabes).
    2 Il regroupe six pétromonarchies du Golfe Persique : Arabie Séoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis (ÉAU), Koweït, Oman et Qatar.

    https://voxnr.com/49675/pourquoi-les-migrants-sic-ne-vont-ils-pas-dans-les-pays-arabes-riches

  • La coopération stratégique et scientifique entre la Russie et la Chine se précise

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    par Jean-Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Nous avons souvent indiqué ici que l'initiative chinoise dite Belt and Road Initiative BRI donnera à la Chine l'occasion de nouer des relations économiques et politiques avec toutes les nations traversées, y compris récemment en Italie.

    Une question restait posée : la Russie s'associerait-elle à cette démarche ou, à l'inverse, y verrait-elle une concurrence dangereuse pour les relations qu'elle a depuis longtemps établies avec ses voisins du sud au sein de l'Union économique eurasiatique.

    La réponse vient d'être donnée à la seconde Conférence de la BRI qui vient de se tenir à Pékin. Elle rassemblait 37 chefs d'Etat, dont Vladimir Poutine en personne. Celui-ci vient d'annoncer son intention d'associer la Route Polaire Maritime russe à la BRI. Cette route est de plus en plus fréquentée pendant la période de fonte des glaces, période qui ne cesse de s'allonger avec le réchauffement climatique. Ceci devrait faire de l'Arctique une zone de coopération où pourraient se retrouver de nombreux intérêts refoulés vers le nord par ces changements de température. La Chine voit déjà dans la Route polaire un élément majeur de son ouverture au reste du monde.

    C'est d'abord la diminution des temps de transport maritime qui l'intéresse. La route du port chinois de Dalian à Rotterdam sera raccourcie de 10 jours par rapport au passage par le détroit de Malacca et le canal de Suez. Par ailleurs, un accès aux ressources de l'Arctique sera précieuse pour un pays surpeuplé et sans grandes ressources propres tel que la Chine. 

    Quelques jours auparavant, dans le cadre de l'International Arctic Forum qui se tenait à St Petersbourg début Avril, la Russie avait mis l'accent sur l'importance de ce qui est nommé un Grand Partenariat Euroasiatique non seulement pour la coopération économique mais pour celle en matière scientifique. Lors de cette conférence, Chine et Russie ont signé un accord de coopération scientifique pour l'Arctique créant un China-Russia Arctic Research Center.

    Dans un premier temps, il s'agira de réaliser des constructions durables sur des plateformes flottant sur la glace et des brise-glaces plus performants. Sans attendre on y étudiera des méthodes permettant de préserver les milieux naturels fragiles de cette partie du monde.

    Sur ce plan, beaucoup de scientifiques resteront dubitatifs. On peut craindre que les objectifs économiques l'emportent sur les préoccupations de préservation. D'autant plus qu'à plus long terme des dizaines de millions de personne chassées de chez elles par le réchauffement et la désertification chercheront à se reconvertir non seulement dans le nord de la Sibérie mais dans l'Arctique.

    Celle-ci est sans doute trop loin  de l'Europe pour qu'elle s'intéresse, hormis quelque peu les pays scandinaves (et Total). Ce sera dommage pour elle. 

  • Géopôles – L’Europe de Strasbourg contre l’Europe de Bruxelles

    Richard Haddad reçoit Jean-Luc Schaffhauser, député européen sortant du Rassemblement National, et John Laughland, auteurs d’un livre sur l’Europe de Bruxelles.

    Cette Europe de Bruxelles a mis le marché et la concurrence au centre de ses institutions. Il en résulte une forfaiture démocratique, une guerre économique et sociale. Pour que l’Europe de la coopération des nations puisse voir le jour, il faut remettre en cause l’Union européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui.

    Jean-Luc Schaffhauser, philosophe de formation, consultant international et député européen, John Laughland, politologue et universitaire britannique spécialiste de l’Union européenne, tenteront de démontrer dans cette émission combien le projet européen initial a été dévoyé et développeront les solutions qu’ils proposent pour revenir à une « Europe de Strasbourg » fondée sur les Etats-nations.

    https://www.tvlibertes.com/geopoles-leurope-de-strasbourg-contre-leurope-de-bruxelles

  • Que se passerait-il si la Chine vendait ses obligations américaines?

    A quoi s’attendre si la Chine décidait de vendre ses obligations américaines? A mon avis ce n’est ici qu’une question purement théorique car je ne crois pas que cette éventualité soit possible sans qu’elle n’entraîne un cataclysme aussi bien financier que géopolitique. En réalité, si la Chine vendait ses 1 250 milliards de bons du trésor américains, les Etats-Unis demanderaient à la FED, la banque centrale de les racheter. Tout simplement.

    La vente des bons du trésor US n’est pas une arme pour la Chine, plus grave, elle déprécierait considérablement ses propres avoirs et ses propres réserves.

    Je reste persuadé en termes analytiques que les Etats-Unis ont déjà gagné la guerre commerciale.

    Charles SANNAT

    A quoi s’attendre si la Chine décidait de vendre ses obligations américaines? 

    Le nouveau cycle de guerre commerciale déclenché par Trump contre la Chine a sérieusement impacté le yuan. A 2 semaines de l’entrée en vigueur de nouvelles taxes chinoises contre des produits US, les analystes avertissent que pour empêcher la chute de sa monnaie, Pékin pourrait recourir à une arme puissante: lancer la vente de ses obligations US.

    L’espoir serait vain

    La trêve tant attendue dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine n’a pas eu lieu. Fin avril, le président et le secrétaire au Trésor américain affirmaient que les négociations avançaient bien, mais les tweets de Donald Trump publiés en mai concernant l’augmentation des taxes ont anéanti tous les espoirs.

    Le 6 mai, quand le Président a publié son tweet, les bourses chinoises ont fléchi de 5%. Le 10, Washington est passé des paroles aux actes: les taxes ont grimpé de 10 à 25% sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés.
    Le yuan a perdu 2,4% de sa valeur pour atteindre son minimum depuis décembre dernier. Ce 14 mai, la Banque centrale de Chine a réduit le cours de la monnaie nationale de 0,6%. Un yuan faible rend les exportations moins chères en dollars, ce qui permet aux marchandises de se maintenir sur le marché américain même après le décret de nouvelles taxes rédhibitoires. Mais les importations deviennent plus chères et le reflux des capitaux du pays s’accélère.

    Toutefois, la Banque centrale affirme que le yuan ne deviendra pas une monnaie d’échange dans la guerre commerciale, et que le taux de change sera maintenu à un niveau rationnel et stable.

    Selon les experts de la société de recherche internationale indépendante Capital Economics, il est peu probable que Pékin décide de dévaluer le yuan à cause des taxes américaines. Au contraire, bien des signes indiquent qu’il l’empêchera.

    Les taux d’intérêt sur les prêts à court terme sur le marché offshore du yuan a significativement augmenté: apparemment, les autorités financières chinoises tentent de compliquer le processus de création de positions courtes sur la monnaie nationale afin d’empêcher son affaiblissement, explique Capital Economics.

    Donald Trump a l’intention d’imposer 325 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires, soit l’ensemble des exportations chinoises aux États-Unis. Pékin pourrait réagir radicalement en réduisant ses investissements dans la dette publique américaine.
    Ces craintes ont été appuyées par le tweet d’un journaliste chinois selon lequel les autorités «étudient déjà la possibilité de vendre» les obligations américaines et la «manière de le faire».

    Le scénario d’une vente massive d’obligations américaines par la Chine (qui en détient 1.130 milliards de dollars) est peu probable: la forte dévaluation de ces obligations, inévitable dans ce cas, nuirait davantage aux Chinois qu’aux Américains.

    Cependant, précise Bloomberg, Pékin pourrait parfaitement réduire ses investissements dans ces actifs de plusieurs dizaines de milliards de dollars, non pas par vengeance mais afin de maintenir le cours du yuan s’il commençait à chuter.

    Ainsi, en 2016, les Chinois ont vendu 188 milliards de dollars d’obligations (presque 15% du montant total des placements dans cet actif à l’époque) quand le yuan avait fléchi de 7% sur fond de reflux des capitaux. Par la suite, une partie de la dette publique avait été rachetée, mais l’an dernier les ventes ont recommencé. Au total, en cinq ans, Pékin a réduit son portefeuille d’obligations américaines de 13,8%.

    Pour les deux pays, le préjudice causé par la guerre commerciale déclenchée par Washington se chiffre déjà en milliards de dollars. Pékin a averti à plusieurs reprises que si cela continuait, il devrait se débarrasser de la dette américaine — et ce uniquement pour des raisons économiques.
    «Si la Chine commençait à vendre ses obligations du Trésor américain, cela ne serait pas tant lié aux nouvelles taxes mais plutôt à la régulation de sa propre monnaie. Quand le reflux des capitaux se renforcera, Pékin devra protéger le yuan et vendre les obligations», explique à Bloomberg Gene Tannuzzo, analyste chez Columbia Threadneedle Investments.

    Vers un envol des taux d’intérêt

    L’émission d’obligations publiques permet à Washington de financer les dépenses fédérales grandissantes tout en stimulant la croissance économique et en maintenant les taux d’intérêt bas.

    «Si les Chinois décidaient de se retirer de la dette publique ou de réduire significativement leur part sur ce marché, cela provoquerait un déséquilibre aux États-Unis. Washington compte trop sur les acheteurs étrangers d’obligations. La vente d’une grande quantité d’obligations provoquerait une montée en flèche des taux d’intérêt, ce qui impacterait considérablement la première économie mondiale», note CNBC.

    D’une manière ou d’une autre, Pékin poursuivra sa politique visant à renoncer à la dette américaine, affirment les analystes de la société d’investissement privée BlackRock.

    «Pour le Trésor américain, compte tenu du déficit budgétaire croissant, cela risque d’entraîner des conséquences très négatives. Au final le Trésor sera perdant», a expliqué Laurence Fink, PDG de BlackRock.

    La vente d’obligations ferait chuter leur prix en faisant grimper leur rendement et, par effet de conséquence, augmenterait le coût des emprunts pour les compagnies et les consommateurs américains. L’économie du pays en serait ralentie.

    Or si le dollar chutait, les marchés internationaux seraient frappés encore plus fort que lors de la crise financière de 2008.
    «Est-ce que la Réserve fédérale devra augmenter le taux directeur en plongeant l’économie dans une récession pour compenser l’offre supplémentaire d’obligations avec une demande plus basse? Ce n’est que l’une des questions à laquelle devra répondre la Maison-Blanche. Il faut surtout se demander qui sera le nouvel acheteur de la dette américaine», souligne Laurence Fink.

    «La vente d’obligations est effectivement l’arme la plus puissante de Pékin. Les Chinois pourraient s’en servir dans leur confrontation avec les États-Unis. Et cela arriverait si la situation s’aggravait», estime Sung Won Sohn, professeur d’économie à l’université Loyola Marymount (USA) et président de SS Economics.

    Source Agence Sputnik.com ici

    https://insolentiae.com/que-se-passerait-il-si-la-chine-vendait-ses-obligations-americaines/

  • Les idées à l’endroit : Alain de Benoist et la géopolitique

    Le philosophe et écrivain Alain de Benoist enregistre une nouvelle émission des « Idées à l’endroit » sur le thème de la géopolitique. Pour évoquer cette science sociale, il s’entoure de plusieurs invités de grande qualité : Pascal Gauchon, Hervé Juvin et Gérard Dussouy. Ensemble, ils évoquent l’influence des facteurs géographiques sur l’histoire et sur la politique, sur les rapports de force dans l’espace, dans les territoires.

    https://www.tvlibertes.com/les-idees-a-lendroit-alain-de-benoist-et-la-geopolitique

  • «La tension monte dans le Golfe!» L’édito de Charles SANNAT

    «La tension monte dans le Golfe!» L’édito de Charles SANNATMes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    La tension continue de monter au Moyen-Orient et à défaut d’une guerre (ce qui est souhaitable) nous sommes au moins partis pour une poussée paroxystique de stress.

    L’économie reste essentiellement de l’intendance, même si l’intendance est très importante, c’est toujours la même règle.

     « Le politique prime ».
    Le politique ou la vision politique américaine depuis des années, et qui dépasse les volontés des locataires de la Maison Blanche semble être la volonté de remodeler totalement le Moyen-Orient, dans le cadre également de ce que l’on peut appeler les guerres pour l’énergie.
    Wesley Clark n’est pas n’importe qui.
    Ce n’est ni un complotiste ni un imbécile.
    Clark est l’ancien SACEUR dans la codification militaire américaine ce qui signifie « Supreme Allied Commander Europe ».
    Autrement dit, il a été le général qui commandait les forces américaines et celles de l’OTAN sur le théâtre européen à la fin des années 90 et au début des années 2000.
     

    Selon lui, dès le lendemain du 11 septembre c’est l’invasion de 7 pays du Moyen Orient dont l’Irak, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et l’Iran qui ont été planifiées par l’armée américaine.
    La Somalie a vu son cas réglé ou presque.
    La Libye c’est fait.
    L’Irak, n’en parlons plus.
    La Syrie a été un couac en raison de l’appui russe.
    Le Soudan n’est pas prioritaire pour l’instant.
    Le Liban peut être rayé de la carte à n’importe quel moment par l’armée israélienne qui ne serait pas contente de l’attitude du Hezbollah présente à ses frontières nord.
    Il nous reste donc… l’Iran!


    Les Etats-Unis évacuent le personnel non indispensable de leur ambassade à Bagdad.

    D’après cet article du Monde, « dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran, le département d’Etat américain a ordonné, mercredi 15 mai, à son personnel diplomatique non essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad et le consulat d’Erbil.
    Cette décision a été prise après une visite surprise du secrétaire d’Etat Mike Pompeo à Bagdad il y a une semaine, elle-même motivée par des informations des services de renseignement américains selon lesquelles des milices chiites pro-iraniennes ont déployé des lance-roquettes aux abords de bases américaines en Irak, a appris l’Agence-France-presse de sources sécuritaires irakiennes.
    « Le message des Américains était clair. Ils voulaient des garanties que l’Irak empêcherait ces groupes de menacer les intérêts américains », a dit un haut responsable de l’armée irakienne au fait des détails du voyage de Mike Pompeo.
    « Ils nous ont dit que si les forces américaines sont attaquées sur le sol irakien, ils se défendront sans se coordonner avec Bagdad. »
    De son côté, l’armée allemande a annoncé mercredi avoir suspendu jusqu’à nouvel ordre ses opérations de formation militaire en Irak en raison des risques dans le pays liés aux tensions avec l’Iran.
    Des responsables iraniens, notamment des gardiens de la révolution, ont menacé ces derniers mois de s’en prendre aux intérêts américains au Proche-Orient en réponse à la pression croissante exercée par les Etats-Unis sur Téhéran depuis la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire ».
    Il faut dire qu’en Irak, depuis que les Américains ont exporté et installé la démocratie là-bas (mode humour noir enclenché) c’est un tantinet l’anarchie.
    Il y a même des milices chiites pro-iraniennes qui auraient déployé des lance-roquettes aux abords de bases américaines en Irak, ce qui pourrait rajouter un peu d’action et de piment (toujours mode humour noir).

    Le problème du Moyen-Orient? Beaucoup trop d’histoire et pas assez de géographie!

    Je trouve que cette formule est la meilleure pour résumer la poudrière qu’est le Moyen-Orient depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

    A ce constat concernant l’importance de l’histoire et l’absence de géographie suffisante, il est pertinent de rajouter le fait qu’accessoirement il y a également dans cette région du pétrole, beaucoup de pétrole et que le pétrole est le sang vital de nos économies carbonées qui reposent sur la consommation de masse.
    Cette consommation de masse, cette croissance économique nécessitent de l’énergie abondante et peu coûteuse.


    Voici comment Ouest France résume la situation.
    « Saoudiens, Iraniens, Emiratis, Qataris, Yémenites, Israéliens…
    « Nous sommes très inquiets qu’un conflit se produise par accident », a lancé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt.
    Et c’est là le nœud du problème pour les experts : une petite étincelle, puis une contagion.
    Entre des États-Unis intraitables avec l’Iran (et militairement omniprésents dans la région, avec leur 5e flotte basée à Bahrein, récemment renforcée d’un porte-avions) et un régime des mollahs acculé mais maintenant plusieurs fers au feu dans la région (Syrie, Yémen, Liban) et dont les ambitions nucléaires et balistiques crispent la région, les facteurs de risque sont importants.
    Sans compter des Saoudiens à couteaux tirés avec les Iraniens, des Emiratis dans la roue des Saoudiens, des Qataris sous blocus, une guerre au Yémen, les Israéliens tout proches et une part essentielle du pétrole mondial qui transite par le détroit d’Ormuz… »
    Espérons donc, qu’il ne s’agisse ici, comme depuis des décennies, d’une nouvelle flambée de tensions liée uniquement au jeu des négociations, où chacun avance ses pions, bombe le torse, montre ses muscles mais sans aller jusqu’au bout de la logique guerrière.
    L’or se tient bien, et le pétrole reste orienté légèrement à la hausse mais sans exploser à la hausse, ce qui montre que les marchés ne sont pas du tout en mode panique.

    Ce qui inquiète nettement plus les investisseurs c’est plus la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine que le risque de vraie guerre entre les Etats-Unis et l’Iran.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/la-tension-monte-dans-le-golfe-ledito.html#more

  • Faits & Documents : Un 1989 du mondialisme ?

    Au sommaire de cette quatrième émission animée par Xavier Poussard, rédacteur en chef de Faits & Documents et Vincent de la librairie Facta :

    - Vers un 1989 des démocraties libérales ?

    - Macron, « un truc des années 90 » ?

    - L’irrésistible puissance chinoise

    - Jean-Dominique Sénard, nouveau patron de Renault contre la fortune anonyme et vagabonde

    - Le CAC 40 plus révolutionnaire que Juan Branco ?

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  • Trump va-t-il déclarer la guerre à l’Iran ?

    Trump va-t-il déclarer la guerre à l’Iran ?

    D’Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    Depuis le début de son mandat, un pays obsède Donal Trump : l’Iran. Il y a plusieurs raisons à cela. L’Histoire, tout d’abord. La révolution islamiste de 1979 a emporté le régime du chah, qui était un allié indéfectible des États-Unis. Cette révolution a, en outre, été le théâtre de la grande prise d’otages des employés de l’ambassade américaine à Téhéran. Elle a duré plusieurs mois et fut une grande humiliation pour les États-Unis. Les forces spéciales envoyées pour les libérer avaient échoué et le crash d’un avion avait provoqué de nombreuses victimes parmi les commandos américains.

    Trump, comme beaucoup d’Américains, n’a pas oublié tout cela et sa haine du régime des mollahs (religieux chiites) est profonde. Mais l’Iran est aussi l’ennemi numéro un d’Israël. Depuis des lustres, Israël n’a de cesse d’œuvrer, avec les États-Unis, à la destruction des régimes, voire des pays, pouvant constituer une menace pour sa sécurité. Ce fut le cas pour l’Irak de Saddam Hussein, cela a failli l’être pour la Syrie de Bachar el-Assad.

    La Russie, redevenue une grande puissance géopolitique, a saisi l’occasion d’un assouplissement du régime iranien, suite à l’élection de Rohani à la présidence, pour faire revenir l’Iran dans le concert des nations fréquentables. Cela passait par un accord afin que l’Iran cesse ses efforts pour se doter de l’arme nucléaire. Après de laborieuses négociations, Barack Obama, les Européens, la Russie et la Chine signèrent un traité à Vienne, le 14 juillet 2015.

    Trump a toujours dénoncé cet accord et, tout au long de sa campagne électorale, avait annoncé qu’il le dénoncerait et que les États-Unis s’en retireraient. Ce qu’il fit, le 8 mai 2018, malgré l’opposition unanime des autres signataires. À l’appui de ce retrait, il a prétendu que les Iraniens ne respectaient pas le traité et poursuivaient leurs recherches, ce qu’ont démenti les inspecteurs internationaux présents sur place.

    Mais cela ne suffit pas à Trump : ce qu’il veut, c’est abattre ce régime honni. Ne pouvant envisager une invasion contre un pays de 80 millions d’habitants au nationalisme ombrageux, il utilise l’arme des sanctions, interdisant à tout pays de la planète de commercer avec l’Iran. De grandes entreprises françaises ont, ainsi, quitté le pays, la mort dans l’âme, cédant au diktat américain. L’idée est d’appauvrir la population à un point tel qu’elle se révoltera.

    Calcul cynique et aléatoire. En attendant, le régime iranien ne compte pas se laisser faire et annonce qu’il bloquera le détroit d’Ormuz si on l’empêche d’exporter son pétrole. Cela contrarierait fortement le commerce du Qatar, du Koweït, des Émirats arabes unis et d’une partie de l’Arabie saoudite, tous alliés des États-Unis, dans le cadre de leur grande alliance historique avec l’axe sunnite.

    Les Américains ne toléreront, évidemment, pas une telle éventualité et la tension est montée, ces derniers jours : plusieurs pétroliers saoudiens ont été sabotés et des drones ont été envoyés sur des stations de pompages de pétrole en Arabie saoudite. Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par Téhéran, ont revendiqué l’attaque, mais les observateurs y voient la main directe de l’Iran.

    La flotte américaine patrouille près des côtes iraniennes et l’Iran se dit prêt à se défendre. Le conseiller John Bolton, un ancien de l’administration Bush qui n’a jamais regretté la calamiteuse intervention américaine en Irak, fait feu de tout bois et veut accélérer le renversement du régime iranien.

    En réalité, les choses n’iront probablement pas jusque-là et Trump a déclaré : « C’est moi qui modère John, c’est incroyable n’est-ce pas ? »

    Mais l’Arabie saoudite, qui rêve d’affaiblir l’Iran, avance aussi dans cette stratégie de la tension, tandis que Pékin et Moscou appellent à la retenue.

    Cette partie de poker menteur n’est finalement pas sans danger.

  • Question sur notre présence en Afrique

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    Le billet de Patrick Parment

    La mort de deux soldats français en Afrique pose la question de savoir ce que nous faisons sur ce continent et surtout qu’ambitionnons-nous ? Il y a des restes de la Françafrique me direz-vous, correspondant à une zone d’influence. Mais est-ce toujours le cas à l’heure où le continent fait l’objet des ambitions des Chinois et des Américains qui se livrent une sourde bataille.

    Il est bien fini le temps que l’on a appelé colonial et qui consistait à apporter les bienfaits de notre civilisation en pacifiant les rapports entre les ethnies, en les dotant d’infrastructures diverses (routes, ponts, bâtiments) et surtout à mettre en place un système de santé - n’en déplaise aux tenants d’une chimérique « décolonisation » - et non à les dépouiller de leurs ressources, vu qu’à l’époque, il n’en était guère question. La grande erreur de la colonisation a été d’avoir dressé une géographie des frontières qui ne tenait pas compte de l’essence même de la réalité africaine, l’appartenance ethnique. Or, cette réalité d’hier est aussi celle d’aujourd’hui. Il est d’autres fractures, religieuses celles-là, entre chrétiens et musulmans par exemple. On retrouve en général les premiers dans l’orbite des pouvoirs, ce qui ne manque pas d’engendrer des rancoeurs.

    Tout cela pour dire que dans ce que l’on a appelé le colonialisme, il y avait avant tout de l’humain avec ses vertus et ses défauts. Ce n’est plus le cas dans le cadre de la Françafrique qui est devenu un concept purement économique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où tous les protagonistes, occidentaux ou chinois, n’ont d’autre motivation que l’appropriation des ressources dont le continent est riche : pétrole, uranium, métaux rares, etc.

    C’est triste à dire, mais tous les efforts consentis pour faire décoller l’Afrique n’ont pas donné de grands résultats. La grande erreur, sans doute, est d’avoir greffé des concepts occidentaux comme la démocratie ou les droits de l’homme sur des populations pour qui cela n’a aucun sens. Egalité, fraternité, parité, liberté, n’ont pas la même signification en Afrique. Et encore moins le rapport au temps, historique en Occident, ahistorique (au sens splenglérien du terme), en Afrique. Tout l’argent versé (et tous les Etats ne sont pas pauvres) n’a bien souvent servi que les intérêts de la caste au pouvoir et nourri leurs comptes en Suisse. Le mot répartition n’a semble-t-il guère de sens ici. Même un esprit éclairé comme Houphouët-Boigny a servi ses intérêts et ceux de son clan comme en témoigne la surréaliste cathédrale de Yamoussoukro. On a laissé des fous furieux ramener leur pays à l’âge de pierre comme c’est le cas au Zimbabwé, comme c’est le cas en Afrique du Sud avec l’ANC au pouvoir qui est en train d’appauvrir à grande vitesse ce qui était hier encore le pays le plus prospère d’Afrique. La comparaison entre le niveau de vie des Noirs hier et celui d’aujourd’hui, l’atteste malheureusement.

    Aussi, à coups de milliards, Chinois et Américains sont en train d’inaugurer une autre forme de colonisation qui est proprement une autre version de l’esclavage. Car l’objet de ces attentions est économique avant d’être humain.

    C’est la raison pour laquelle on se pose la question de savoir qu’elle est la finalité de notre présence en Afrique, mais surtout notre intérêt à intervenir militairement. S’il s’agit de contenir les flux migratoires, alors c’est toute l’Europe qui est concernée et pas seulement la France. C’est donc des « casques bleus » européens qui devraient opérer et pas seulement l’armée française. D’autant que l’Europe dispose encore d’une belle force de frappe économique pour contraindre les pays du pourtour méditerranéen comme de l’Afrique subsaharienne à contenir les flux migratoires.

    Par ailleurs, il ne semble pas que dans ces pays de l’Afrique subsaharienne on protège des intérêts nationaux comme ceux des Bolloré et autre Total. Mali, Niger, Tchad, Mauritanie ne sont pas, que je sache, des terres de grand business à l’exception, peut-être, des mines d’uranium du Niger. Certes, ces pays ont pour langue officielle le français et le franc CFA pour monnaie. Mais est-ce suffisant pour envoyer nos soldats au casse-pipe au nom de la lutte contre Daech et sur un territoire gigantesque en grande partie désertique. On saisit mal l’intérêt. Le bilan économique est maigre. D’où ma question : qu’est-ce qu’on fout là ? Il est bien évident que d’un point de vue européen, la question serait tout autre. Il marquerait l’existence d’une Europe  de la puissance et donc décidée à en découdre avec les Américains et les Chinois. Ce qui n’est pas le cas.

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