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géopolitique - Page 451

  • Trump préfère Netanyahu à Macron. Un coup de poker aux conséquences imprévisibles

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    Par Jean Bonnevey, journaliste 

    C’est un échec pour le président Macron. Malgré la séquence des mamours, celle de la leçon professorale et diverses interventions, Donald Trump quitte l’accord nucléaire avec l’Iran. C’est de toute évidence la ligne Netanyahu qui l’a emporté, la plus anti-iranienne qui soit.

    Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahu, plus ferme soutien de Donald Trump dans ce dossier, a en revanche dit soutenir « totalement » une décision « courageuse ». Le royaume sunnite d’Arabie saoudite, grand rival régional de l’Iran chiite, a également affiché son « soutien ».

    Il y a bien une triple entente, Israël, les USA et l’Arabie saoudite porte-parole du monde musulman sunnite, qui prend le risque d’une épreuve de force régionale avec Téhéran. Dans la guerre mondiale qui oppose le sunnisme et le chiisme, les USA ont fait leur choix. Ce sera l’islam sunnite dont, tout de même, est issu Daech. C’est une grande victoire pour les faucons américains et la droite israélienne la plus radicale. Donald Trump tient son programme et le retour de l’Amérique passe par des épreuves de force, quitte à fâcher les alliés historiques européens.

    Les signataires de l’accord ont, eux, vivement exprimé leur désaccord. « La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine », a déclaré sur Twitter Emmanuel Macron. Dans un communiqué commun, le président français, la chancelière allemande, Angela Merkel, et la première ministre britannique, Theresa May, qui s’étaient tous trois investis en vain pour tenter de convaincre Donald Trump de rester dans l’accord, se sont dits « déterminés à assurer la mise en œuvre » du texte en « maintenant les bénéfices économiques » au profit de la population iranienne. L’annonce américaine était très attendue au Moyen-Orient, où beaucoup redoutent une escalade avec Téhéran. La Turquie a dit craindre « de nouveaux conflits ».

    Le pari de Trump est clair : obtenir de l’Iran ce qu’il semble avoir obtenu de la Corée du nord par la menace verbale. Il y a cependant des différences régionales capitales.
    On va attendre la vraie réaction de l’Iran. Le risque est évident : un durcissement du régime avec l’arrivée au pouvoir des ultras. Le président iranien, Hassan Rohani, qui s’était beaucoup investi dans cet accord, a accusé son homologue américain de pratiquer « une guerre psychologique ». Assurant vouloir discuter rapidement avec les Européens, les Chinois et les Russes, autres signataires de l’accord, il a averti que son pays pourrait mettre un terme aux restrictions qu’il a consenties pour ses activités d’enrichissement d’uranium. Il est affaibli et menacé. Cela risque d’avoir des répercutions en Syrie en Irak et même au Liban ou les chiites ont remporté, autour du hezbolla, les élections législatives avec la défaite d’Hariri le candidat sauvé par Macron. Un sunnite kidnappé par nos ex alliés saoudiens.

    Bombarder la Syrie avec Donald Trump pour se retrouver contre Trump sur le dossier iranien où la géopolitique sioniste mène le jeu, décidément pour le président français, l’orient s’annonce très compliqué.

    Jean Bonnevey 13/05/2018

    Source : Metamag

    Crédit photo : Gage Skidmore [CC BY-SA 2.0], via Flickr

    https://www.polemia.com/trump-prefere-netanyahu-a-macron-un-coup-de-poker-aux-consequences-imprevisibles/

  • L’Algérie et le Maroc dans les mailles du conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran, par Bernard Lugan

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    La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran intervenue au mois d’avril 2018 constitue un des derniers épisodes du conflit opposant l’Arabie saoudite à l’Iran. Elle complique encore davantage les relations entre un Maroc aligné sur Ryad et une Algérie veillant à conserver son autonomie par rapport au système d’alliance saoudien. Constitué autour des monarchies du golfe (sauf le Qatar), ce dernier est soutenu directement par les Etats-Unis et indirectement par Israël.

    Le contexte est clair : l’Arabie saoudite connaît ses faiblesses face à l’Iran. Elle sait que, seule, elle serait militairement balayée. Elle a conscience que sa famille royale est haïe par des populations qu’elle méprise depuis des décennies. Elle n’ignore pas que sa légitimité historique et religieuse est discutable et que, si elle a pu s’emparer des lieux saints de l’Islam, ce fut grâce aux anglo-saxons. Pour assurer sa survie, elle doit rassembler autour d’elle tous les « Arabes » (lire les sunnites), contre l’ennemi séculaire perse (lire les chiites). En même temps, elle cherche à donner une nouvelle image d’elle en finançant de colossales campagnes de publicité dans la presse occidentale vantant l’aggiornamento qui en ferait désormais un pays ouvert, moderne et tolérant…

    Avec la guerre en Syrie, Ryad a amorcé la constitution d’une alliance offensive contre le « terrorisme iranien ». La manœuvre est cousue de fil blanc car le terrorisme islamiste n’est pas chiite, mais sunnite. Nulle marque de chiisme en effet dans les attentats de septembre 2001, dans ceux qui ont frappé l’Europe ou la Russie, dans Al-Qaïda, dans l’Etat islamique ou dans Boko Haram. Tous sont au contraire liés à des branches du sunnisme et dans bien des cas, financés par les officines wahhabites gravitant autour des cercles princiers saoudiens.

    Le plan de Ryad s’est déroulé en trois phases :
    1) Guerre du Yémen contre les miliciens Houthi proches de l’Iran.
    2) Isolement du Qatar qui a le tort de ne pas rompre avec l’ennemi perso-irano-chiite.
    3) Lutte à mort contre le Hezbollah libanais désigné par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Mohamed al Khalifa, comme « une menace pour la sécurité nationale arabe ». On ne peut être plus clair dans la dénonciation en creux de l’Iran perse…

    L’Arabie saoudite et Israël ont en commun d’avoir le même ennemi iranien et le même allié américain. Un allié lui aussi totalement obsédé par le « danger » iranien. Les voilà donc tous trois partenaires dans la grande manœuvre d’encerclement de l’Iran. Ils ont cependant subi un grave échec en Syrie où, non seulement ils n’ont pas réussi à chasser du pouvoir un allié de Téhéran, mais où, en plus, l’enchaînement des évènements a fait que leur partenaire turc s’est détourné d’eux pour finalement, réalpolitique oblige, se rapprocher de la Russie, donc, de facto, de l’Iran.

    Dans le monde dit « arabe », et fidèle à sa politique d’indépendance, l’Algérie garde la tête froide, conservant de bonnes relations avec tous les protagonistes, dont l’Iran et la Syrie. Consciente de son isolement, elle a renoué des relations un moment distendues avec la Russie et elle s’est spectaculairement rapprochée de la Turquie. C’est alors qu’est intervenu un évènement aussi grave qu’insolite et dont les conséquences pourraient être considérables. Il s’agit d’une « livraison d’armes » du Hezbollah libanais allié de l’Iran, au Polisario, lequel est un appendice des services algériens.

    Une telle livraison, si toutefois elle était avérée, conduit à faire trois remarques :
    – Militairement, elle ne présente aucun intérêt car le Polisario dispose déjà de toutes les facilités dans les arsenaux algériens.
    – En revanche, une telle livraison, réelle ou supposée, a eu un très fort impact au Maroc où l’on est plus que chatouilleux dès-lors qu’est posée la question du Sahara. Les services iraniens ont-ils donc voulu faire comprendre au Maroc qu’ils ont les moyens de lui compliquer la tâche dans ses provinces sahariennes revendiquées par le Polisario s’il persiste à s’aligner sur Ryad ?
    – Mais ce faisant, Téhéran ayant violé cette souveraineté qu’elle défend si jalousement, comment va réagir l’Algérie ?

    En définitive, cet épisode montre deux choses :

    1) Face à la menace algéro-polisarienne sur ses provinces sahariennes, le Maroc est condamné à un quasi alignement sur la position américano-saoudienne.

    2) L’Algérie qui porte à bout de bras le Polisario depuis sa création n’est pas à l’abri d’une provocation de la part de ce dernier qui pourrait déclencher une crise majeure avec le Maroc. L’épisode en cours pourrait alors lui faire enfin comprendre qu’un accord avec Rabat lui serait plus profitable qu’un soutien aveugle à un Polisario paraissant chercher de nouveaux parrains, avec pour conséquence qu’Alger risquerait de moins le contrôler dans l’avenir. Cette livraison pourrait alors être un bon prétexte pour couper les ailes à un mouvement dont les ramifications islamo-mafieuses commencent à poser bien des problèmes dans toute la région saharo-sahélienne.

    Un tel accord serait bénéfique pour les deux pays. Le Maroc qui n’aurait plus à craindre un conflit avec l’Algérie, pourrait alors moins dépendre des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, ce qui, par voie de conséquence renforcerait l’Algérie dans sa constante d’indépendance et permettrait enfin la définition d’une politique maghrébine commune.

    Bernard Lugan

    Texte repris du site Blog de Bernard Lugan

    https://fr.novopress.info/

  • Skripal : un coup dans l'eau pour le contre-espionnage anglais

    Le laboratoire chargé par les Britanniques d’analyser l’agent toxique qui a empoisonné Sergueï Skripal a rendu ses conclusions : impossible de le lier à la Russie. Et comme la victime se porte mieux, l’affaire Skripal, exploitée sans scrupule par le Royaume Uni, tourne à la déconfiture. 

    Il y a de l'eau dans le gaz de l'affaire Skripal ! Les uns après les autres, les arguments britanniques pour lancer une campagne antirusse quasiment sans précédent depuis la fin de la Guerre froide s'effondrent. Souvenez-vous, nous l'analysions dans notre dernier numéro Skripal, ex-agent double russe et sa fille auraient été empoisonnés au Novichok, un gaz de combat développé par l'URSS. Ni le mauvais timing, ni l'absence de mobile, ni le modus operandi, ni même les questions autour du Novichok (produit inexistant ou au contraire connu de tous ?) n'allaient ébranler le « story telling » de Londres, repris en boucle par les chancelleries occidentales et les médias.

    Vous l'avez donc entendu pendant des semaines il est « hautement probable » que les Russes aient fait le coup, éructait Boris Johnson quelques jours après les faits. Pour étayer cette allégation, les confidences de Porton Down. Ce laboratoire militaire spécialisé en armes chimiques aurait garanti au ministre des Affaires étrangères que Skripal avait été empoisonné par un agent neurotoxique « d'un type développé par la Russie ». Tout en finesse, Johnson accusera nommément Poutine, l'ancien du KGB, d'être derrière l'affaire.

    En conséquence, Londres demandait la plus grande fermeté vis-à-vis de Moscou à ses alliés, tout en refusant de leur fournir des preuves et en traînant des pieds pour collaborer avec l'OIAC, l'organisme international chargé du contrôle des armes chimiques. Les alliés, donc, avec un enthousiasme variable se sont plies à la solidarité. S'en est suivi un intense ballet de diplomates russes expulsés, bientôt suivi par un nombre équivalent d'officiels priés de quitter la Russie. Bref, ce seront quelque 300 diplomates de toutes nationalités qui auront récolté des miles sur leur carte de fidélité. Et ce n'était qu'un début, la Grande-Bretagne boycottant - diplomatiquement uniquement, il ne faut pas risquer une révolution - la Coupe du monde de football qui se tient cet été en Russie. Une compétition que Johnson comparera aux JO de Berlin en 1936, Moscou ressortant aussitôt les photos des athlètes britanniques tendant le bras devant Hitler. Ambiance.

    Et puis patatras ! Au milieu de ce chassé-croisé, le laboratoire Porton Down rend, le 3 avril dernier, ses conclusions, dans lesquelles il s'avoue incapable de prouver que l'agent toxique qui a touché Skirpal et sa fille venait bien de Russie. Curieusement, on n'entendra guère Boris Johnson à ce sujet, il essaiera même d'effacer ses Tweets accusant la Russie sur la foi « des rapports de Porton Down », mais trop tard. Embarrassing, isn't it ?

    Si, peut-être sous pression politique, le laboratoire affirme tout de même que les Skripal ont été empoisonnés au Novichok, Porton Down n'a pas toujours été aussi catégorique à ce sujet. Le docteur Robin Black, son chef, écrivait en 2016 que « les indices de l'existence éventuelle d'un tel produit sont quasi-inexistants et sa composition reste inconnue ». Comment alors identifier un produit dont la composition est inconnue ? Mystère.

    Embarrassing, Isn't it ?

    Et pire encore, si l'on ose dire, Sergueï Skripal et sa fille vont mieux ! On l'oublie presque, mais ses deux principaux protagonistes étaient bien à l'hôpital et non au cimetière. Alors qu'ils n'avaient, paraît-il, que 1 % de chance de survivre au Novichok, les voici tirés d'affaire, tout comme le policier qui les avait découverts, sorti de l'hôpital dès le 22 mars dernier. D'ailleurs, une médecin qui avait administré les premiers soins à Ioulia Skripal pendant plus de 30 minutes n'a pas été affectée ni aucune autre personne dans le voisinage de Skripal ou dans les lieux où se serait produit le gazage presque fatal.

    D'ailleurs, les rapports officiels indiquent que les échantillons de sang de Sergueï et Ioulia ont « montré une exposition à un agent neurotoxique ou à un composé similaire. » En clair, ces analyses ont montré des traces de décomposition d'un produit qui pourraient être « un agent neurotoxique de type Novitchok ou d'un agent très ressemblant. » Quand c'est flou, il y a un loup.

    Certains alliés de Londres montrent maintenant plus de mesure, à l'exemple de Berlin qui a proposé à Moscou de remplacer ses diplomates expulsés. Officiellement le Royaume-Uni continue sur sa lancée avec les menaces de Theresa May, expliquant qu elle utilisera « tous les moyens à sa disposition », « y compris militaires », contre l'ennemi russe. Un discours en droite ligne avec la nouvelle stratégie de Défense britannique, pour laquelle la menace principale n'est plus le terrorisme, mais la Russie, la Chine et la Corée du Nord.

    Les victimes des attentats de Londres ou Manchester apprécieront cet alignement manifeste sur Washington, auquel ont été priés de se plier l'ensemble des capitales européennes à l'occasion de cette affaire Skripal, qui tombait décidément à pic pour isoler une Russie rétive à l'ordre du monde occidental.

    Richard Dalleau monde&vie 19 avril 2018

  • Iran. Beaucoup de bruit pour rien ?

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    Par Thomas Flichy de La Neuville, spécialiste de l’Iran et professeur à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr 

    Le retrait du Président américain de l’accord sur le nucléaire iranien a été immédiatement exploité par trois appareils médiatiques antagonistes à leurs propres fins : la Russie s’en est servie pour aiguiser les désaccords entre les Etats-Unis et l’Europe Occidentale, les libéraux américains pour condamner la politique étrangère jugée absurde de Donald Trump, les néo-conservateurs enfin pour vouer l’Iran aux gémonies. Ce retrait se présente en réalité comme un non-événement, le bruit médiatique généré étant inversement proportionnel à sa portée réelle. En voici les deux raisons principales.

    En premier lieu, la décision du président américain était prévue de longue date. Dans les débats opposant les deux candidats à l’élection présidentielle, Donald Trump avait une position plutôt isolationniste par rapport à son opposante Hillary Clinton. Un pays faisait pourtant exception : l’Iran.
    Si Donald Trump critiqua avec violence le rapprochement effectué par Obama avec l’Iran, c’était pour donner un gage aux néo-conservateurs et ainsi se donner une plus grande marge de manœuvre à l’intérieur. L’enjeu pour lui, n’était absolument pas cette puissance lointaine et parfaitement confinée qu’était l’Iran, mais bien sa propre réélection. Trump vient donc de remplir une promesse octroyée il y a longtemps.

    En second lieu, les effets du retrait seront nuls dans la mesure où la question nucléaire n’est qu’un prétexte efficace pour confiner un pays géopolitiquement lié à deux puissances continentales majeures : la Chine et la Russie. A tel point que si l’Iran renonçait brusquement et définitivement au nucléaire, l’administration américaine enclencherait immédiatement un plan B, soigneusement préparé à l’avance où l’Iran serait accusé de mettre au point des armes biologiques d’une extrême létalité. N’oublions pas que la manipulation des masses repose – comme nous l’expliquent ses théoriciens depuis plus d’un siècle – sur l’utilisation d’une idée-image effrayante, dont le danger n’est jamais démontré, mais présenté de façon répétée comme une menace majeure.
    Le retrait américain, initié par Donald Trump afin de donner des gages à ses opposants est donc parfaitement cohérent avec ses propres objectifs politiques. Les Iraniens, qui perçoivent l’accord sur le nucléaire comme un jeu de dupes bridant leur souveraineté sans pour autant dégeler leurs avoirs bancaires seront donc les derniers à s’en étonner. Après, tout, en Iran, tout accord est promis à renégociation.

    Thomas Flichy de La Neuville 10/05/2018

    Crédit photo : Maison blanche

    https://www.polemia.com/iran-beaucoup-de-bruit-pour-rien/

  • DONALD TRUMP VEUT-IL DONC EMBRASER L’ORIENT ?

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    Trump ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnaît. Sept pays ont signé, en 2015, un accord empêchant l’Iran de poursuivre ses recherches nucléaires, en échange d’une levée des sanctions économiques. Le monde entier, excepté Israël, s’en est réjoui. En Iran, le clan des durs était furieux et Rohani, qui veut ouvrir son pays, en était sorti conforté.

    Mais tout cela a été balayé par le président américain qui a donc annoncé, le 8 mai, avec quatre jours d’avance sur la date prévue, que les États-Unis se retiraient de l’accord. Israël a bruyamment applaudi, le reste du monde est consterné.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    L’Iran a réagi avec modération, indiquant qu’il allait consulter les autres signataires afin de savoir si l’accord tenait toujours ou s’il était caduc. Mais il est certain que la position de Rohani est fragilisée. Coincé entre une partie de la population qui ne supporte plus le régime des mollahs et une autre partie, plus religieuse, qui lui reproche d’avoir fait confiance à l’Amérique, il va connaître des heures difficiles.

    Pour la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, c’est une déconvenue. Jusqu’au bout, les trois puissances se sont relayées pour faire fléchir Trump. En pure perte. Emmanuel Macron connaît là son premier échec diplomatique, qui est d’autant plus cuisant que ce qu’il croyait être « d’excellentes relations personnelles »avec Trump ne pesaient finalement pas lourd face à la réalité. Les démonstratives embrassades et accolades n’ont servi à rien : c’est comme ça qu’on apprend le métier. Diplomatie et sentiments ne font pas bon ménage et Macron va devoir comprendre que le charme ne sert à rien lorsqu’on parle à la première puissance mondiale.

    Mais que veut Trump finalement ?

    C’est simple : un changement de régime en Iran. En sortant de l’accord et en annonçant de probables nouvelles sanctions contre l’État chiite, Trump espère aggraver la situation économique et susciter l’exaspération de sa population contre le régime. Au-delà du cynisme, vieille marque de fabrique américaine, ce calcul semble bien aléatoire. Rien ne dit que la population se soulèvera et, si c’était le cas, les dizaines de milliers de Gardiens de la révolution ne se laisseront pas faire. Cela risque de tourner à un bain de sang stérile, permettant aux durs de renforcer leur pouvoir.

    Les Américains ont l’habitude d’embraser l’Orient, mais avec des succès très relatifs. Ils ont détruit l’Irak en renversant un dictateur sunnite mais laïque pour donner le pouvoir à des chiites alliés aujourd’hui à l’Iran… Ils ont soutenu des islamistes syriens, accélérant l’intervention russe qui a sauvé le régime alaouite, allié de l’Iran. Ils entretiennent une armée kurde en Syrie, se fâchant de ce fait avec la Turquie, qui s’est alors rapprochée de Moscou.
    Tout cela n’est guère brillant.

    En attendant, la tension est montée d’un cran dans toute la région et il faudrait peu de choses pour un embrasement général.

    Poutine, lui, ne dit rien et, comme toujours, prendra son temps pour agir… ou pas.

    http://www.bvoltaire.fr/donald-trump-veut-embraser-lorient/

  • ACCORD NUCLÉAIRE IRANIEN : POURQUOI LA FRANCE ET L’EUROPE SE COUCHENT DEVANT LES AMÉRICAINS !

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    Avec Donald Trump qui se retire de l’accord sur le nucléaire iranien, est-ce la fin de nombre d’illusions trop longtemps entretenues ? En quelque sorte, oui.

    Fin de l’illusion d’un droit international – il vaut ce qu’il vaut, mais au moins a-t-il le mérite d’exister –, au profit de la primeur du seul droit américain. L’accord en question a pourtant été signé en 2015, par Barack Obama, prédécesseur de Donald Trump : cela signifie donc que les États-Unis sont incapables de tenir leur parole. On remarquera que, pour le savoir, il suffisait de faire appel aux souvenirs des descendants des chefs indiens de jadis, déjà victimes d’une immigration de masse et d’un Grand Remplacement pas tout à fait pacifique.

    Fin, encore, de l’illusion de la « guerre sainte » contre le terrorisme islamiste, du choc des civilisations censé opposer Orient musulman et Occident chrétien. Ceux qui se félicitent du retrait américain de cet accord ? L’Arabie saoudite et Israël. Riyad, capitale assez musulmane (ses états de service en témoignent), demeure le principal sponsor financier, diplomatique et religieux du terrorisme islamiste, tandis que Tel Aviv passe plus de temps et d’énergie à bombarder les nations (Iran et Syrie) qui combattent l’État islamique plutôt qu’à lutter contre ce même État islamique.

    Une fois l’effervescence anti-islamiste passée, c’est donc le retour du réel, de la bataille du leadership musulman entre sunnites et chiites, Arabes et Perses, avec un État hébreu jouant une mi-temps dans chaque camp au gré de ses seuls intérêts à court terme.

    Fin, encore et toujours, de l’illusion d’objectivité de nos médias dominants. En effet, c’est le très respectable Figaro, pas vraiment un organe complotiste, on en conviendra, qui dévoile le pot aux roses en révélant que le président américain « a engagé une agence israélienne pour discréditer l’accord sur le nucléaire iranien ». Cité par le même quotidien, Jack Straw, ancien ministre britannique des Affaires étrangères, assure quant à lui que ces méthodes « extraordinaires et consternantes montrent le niveau de désespoir de Trump et de Netanyahou pour discréditer l’accord ». Il est un fait que…

    La fin de ces illusions ne présente pourtant pas que des inconvénients, sachant que l’Europe en général et la France en particulier sont désormais au pied du mur. Ali Larijani, président du Parlement iranien, parle d’or en estimant que la situation nous offrira au moins l’occasion de savoir si nous avons « le poids nécessaire pour régler les problèmes internationaux ». Une fois traduit du langage diplomatique en langue vernaculaire, cela pose la véritable question : avons-nous encore les moyens de nos objectifs, en admettant toutefois que nos objectifs stratégiques ne se limitent pas à complaire à la Maison-Blanche ou à la Knesset ?

    Plus prosaïquement, et ce, au-delà des nobles considérations de politique étrangère, il y a aussi la trouille des représailles économiques américaines, élément à prendre en compte, surtout depuis ces amendes de plusieurs milliards de dollars infligées aux entreprises françaises sous les motifs les plus divers, punitions n’ayant entraîné que des protestations de pure forme de la part de nos autorités.

    Et c’est François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, qui lâche le morceau dans un entretien accordé au Pointce mardi dernier : « Les Européens ont toujours été assez peureux et se sont alignés sur les Américains. […] Si Donald Trump tape trop fort au portefeuille européen, il pourrait y avoir un vent de révolte. Mais une chose est sûre, les Européens ne se brouilleront pas avec les États-Unis, uniquement pour les beaux yeux des Iraniens. »

    On ne leur en demande pas tant et les « beaux yeux » en question n’ont pas grand-chose à voir à l’affaire, s’agissant seulement de savoir si cette Europe, quelle que soit la forme qu’elle prendra à l’avenir, pense avoir encore un rôle politique à jouer ou si elle se considère juste comme une succursale de pays tiers. Là encore, une autre illusion pourrait bien s’effondrer. Et ce ne serait finalement qu’œuvre de salubrité publique.

    PS : quant à une certaine droite ayant si longtemps vu en Donald Trump l’horizon indépassable de la civilisation chrétienne, on préfère la laisser à ses illusions.

    http://www.bvoltaire.fr/accord-nucleaire-iranien-france-leurope-se-couchent-devant-americains/

  • Accord sur le nucléaire iranien : 10 conséquences de la (folle) décision de Trump

    Le monde a basculé le 8 mai 2018, avec la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Voici ce qui risque de se passer maintenant.

    Le monde a basculé ce 8 mai 2018.

    Rien n’y a fait. Ni les câlins d’Emmanuel Macron. Ni les menaces du président iranien. Ni les assurances des patrons de la CIA et de l’AIEA. Donald Trump a tranché : sous le prétexte non prouvé que l’Iran ne le respecte pas, il retire les Etats-Unis de l’accord nucléaire signé le 14 juillet 2015. Une folle décision aux conséquences considérables.

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  • Trump piétine l’accord sur le nucléaire iranien - Journal du Mercredi 09 Mai 2018

  • Bruit de bottes, encore et toujours…

    durer.pngEmmanuel Macron espérait bien faire changer d’avis son homologue américain, peine perdue : Donald Trump a annoncé hier  «que les Etats-Unis vont se retirer de l’accord nucléaire iranien » et de lourdes sanctions contre Téhéran. Le  Plan d’action global commun, pour lequel Barack Obama avait beaucoup œuvré, avait été signé en juillet 2015 entre l’Iran d’un côté, et la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne de  l’autre. Il stipulait que  le gouvernement iranien s’engageait à réduire son enrichissement d’uranium et à limiter son programme nucléaire.  Les contrôles effectués sur place par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)  indiquent que Téhéran respecte les termes de cet accord. Le président américain l’avait dit au cours de se campagne  présidentielle et n’a cessé de le répéter depuis, il estime, comme le Premier ministre Benjamin Netanhayu a tenté d’en apporter la preuve sans convaincre les spécialistes, que l’Iran réchauffe en son sein l’arme atomique et développerait un programme de missiles balistiques qui menaceraient directement Israël et l’Arabie saoudite. Ou à tout le moins, l’arme nucléaire étant une arme de non - emploi, de dissuasion, Téhéran n’aurait pas renoncé à sanctuariser son territoire  en se dotant d’un arsenal-assurance-vie de ce type.

    En dehors de l’allié israélien - une annonce  «historique» et «courageuse» a déclaré Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu -  et des amis  saoudiens – « le royaume soutient et salue les démarches annoncées par le président américain en vue d’un retrait de l’accord nucléaire », ont déclaré   les autorités saoudiennes-, cette décision du président des Etats-Unis a été très sévèrement jugée.  La France,  la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont  déclaré dans un  communiqué commun qu’ils entendaient poursuivre  «la mise en oeuvre de l’accord (sur le nucléaire iranien)  avec les autres parties qui resteront engagées», en phase avec  le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit « profondément préoccupé par l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord et de la reprise de sanctions américaines». Il  a demandé aux  signataires de l’accord de 2015 de «respecter pleinement leurs engagements ».

    Sans surprise,  le ministère russe des Affaires étrangères a réagi:  «Nous sommes profondément déçus par la décision du président américain de sortir unilatéralement (de l’accord et de) rétablir les sanctions américaines envers l’Iran. » « Nous sommes extrêmement inquiets que les Etats-Unis agissent contre l’avis de la plupart des Etats (…) en violant grossièrement les normes du droit international. »

    Damas et Ankara ont jugé eux aussi que ce retrait américain fragilisait  la cause de la paix. De son côté, rapporte RT,   le président iranien Hassan Rohani a déclaré  « que l’Iran avait toujours respecté ses engagements dans le cadre de l’accord, sous la supervision de l’AIEA : Nous disons et répétons depuis quarante ans (…) que l’Iran respecte ses engagements et que les Etats-Unis ne respectent jamais leurs engagements. L’histoire de ces quarante dernières années et même avant montre que les Etats-Unis ont toujours eu un comportement hostile à l’égard de l’Iran et des autres peuples de la région».« Il a par ailleurs affirmé que son pays resterait pour l’instant dans l’accord, sans les Etats-Unis, afin de laisser le temps à de nouvelles discussions avec les pays européens, la Chine et la RussieSi à la fin de cette courte période, nous concluons, avec la coopération (de ces pays), que les intérêts du peuple iranien sont assurés malgré les Etats-Unis et le régime sioniste (…)  l‘accord sera maintenu (…). »

    Bruno Gollnisch l’a  rappelé   et nous nous  en étions fait l’écho il y a tout juste un an, c’est «l’Europe qui a vendu cette technologie nucléaire à l’Iran » et si  « la communauté internationale doit être vigilante,  son désir de ne pas voir s’étendre les capacités nucléaires dans le monde, devrait pour le moins s’accompagner d’une réduction des armements nucléaires des pays qui en disposent. Mais il y a des principes qu’on ne peut pas transgresser,  l’indépendance des pays membres des Nations Unies en est un. Au nom de quels principes justement peut-on interdire à certains Etats de faire des recherches nucléaires, même en les supposant à vocation militaire, alors qu’on n’interdit pas à d’autres de les faire ? C’est le cas d’autres nations asiatiques  que l’Iran comme Israël, l’Inde, le Pakistan ou la Chine… »

    Nous le notions aussi en octobre 2011, peut-on pareillement reprocher à Téhéran  d’utiliser les moyens que la science met à sa disposition  pour éventuellement pallier à ces besoins,  pour rester « dans le coup » de la science mondiale ?  On sait que le nucléaire est un des leviers de la recherche scientifique dans le monde. Pourquoi ce grand pays scientifique, historique  serait, lui, condamné à ne pas pouvoir accéder à cette recherche ? Il y a peut être aussi dans le sentiment de l’hostilité musulmane à l’égard de l’Occident,  ce sentiment de frustration d’être   mis en état de subordination dans  un  certain nombre de domaine.

    Ce qui est certain, c’est que la  déclaration de Donald Trump  coïncide avec létat d’alerte élevé des forces armées israéliennes qui occupent le plateau du Golan appartenant à la Syrie  et qui disent avoir relevé des « activités inhabituelles » iraniennes sur le territoire syrien.  Mardi, de nouveaux tirs de missiles israéliens ont visé,  près de Damas, un dépôt d’arme appartenant aux Gardiens de la Révolution iraniens qui combattent aux côtés de la République arabe syrienne contre les  milices islamistes.  Une  unité distincte de l’armée régulière iranienne qui entend défendre partout où elles sont menacées les populations chiites et dont les membres obéissent au Guide Khamenei,  dont le poids politique est aussi important que celui du président Rohani. Une nervosité (agressivité) du gouvernement de M Netanyahu renforcée encore ce début de semaine par le résultat des élections législatives au Liban, pays particulièrement cher au cœur des Français (et de l’opposition nationale);  scrutin entaché d’ailleurs  par une forte abstention (un électeur sur deux) alors même que pour la première fois les Libanais vivant à l’étranger étaient autorisés à voter.

    France 24 l’indique, « le Hezbollah et ses alliés ont conforté leur influence sur la scène politique libanaise (…) , le Hezbollah et l’autre parti chiite Amal, présidé par le président du Parlement Nabih Berri, ont remporté la quasi-totalité des 27 sièges réservés à leur communauté, selon le système politique confessionnel libanais, grâce à la mobilisation et à la discipline de vote de leurs partisans respectifs (…).  Des figures pro-syriennes font également leur entrée au Parlement. Avec l’ensemble de ses alliés, en premier lieu Amal, le Hezbollah dispose déjà d’une minorité de blocage au Parlement et devrait pouvoir se forger plus facilement une majorité dans les jours à venir.»

    Du côté chrétien  nous retrouvons comme les années précédentes des personnalités, des partis qui ont apporté officiellement leur soutien à la structure politico-militaire chiite Hezbollah dirigée par Hassan Nasrallah et d’autres formations maronites  qui  y sont résolument  hostiles. France 24 souligne que  « le Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Michel Aoun, reste le parti le plus fourni en députés issu de cette communauté  (…),  allié à la fois au Hezbollah chiite et au Courant du Futur du Premier ministre sunnite Saad Hariri » -grand perdant de ce scrutin, son parti  a perdu un tiers de ses sièges au sein du Parlement. «  Le président libanais pourra jouer les arbitres (…).L’autre parti chrétien des Forces libanaises (FL), dirigé par l’ancien chef de la milice éponyme  Samir Geagea – proche ami  de notre camarade Thibaut de La Tocnaye, membre du Bureau Politique du FN, NDLR -  farouchement anti-Hezbollah et rival du CPL, a pratiquement doublé le nombre de ses députés, qui passent de 8 à 15. Les FL ont notamment remporté un siège dans le bastion électoral du Hezbollah dans la circonscription de Baalbek-Hermel.»

    Sur le site droitier et pro-israélien dreuz info,  a été publié peu avant ce scrutin un article (logiquement)  très hostile au Hezbollah. Il   reprend  les analyses du Washington Institute for Near East Policy(WINEP),  un cercle de réflexion proche de l’extrême droite israélienne,   fondé par  des proches du groupe de pression   pro-israélien aux États-Unis, l’Aipac. « Bien qu’il soit trop tard pour empêcher la victoire définitive du Hezbollah aux élections législatives, indique l’analyse du WINEP,  la communauté internationale aura, elle, néanmoins, le temps, après ces élections, pour entreprendre des mesures susceptibles de restreindre les activités de ce mouvement (…). Il ne faudrait pas baisser la pression sur le Hezbollah pour la seule raison qu’il a obtenu la majorité au sein du Parlement libanais.»

    Une pression, idéalement, qui doit aussi être maintenue sur les faucons qui, après avoir déclenché le chaos sanglant (et mal contrôlé)  que l’on sait  en Syrie ces dernières années, souhaite entrer en  conflit  armé  avec Téhéran et partant,  avec l’ensemble de  l’arc chiite. Une  guerre dont les conséquences pourraient être proprement  apocalyptiques  du fait des réactions en chaîne qu’elle induirait.

    https://gollnisch.com/2018/05/09/bruit-de-bottes-encore-et-toujours/

  • La guerre entre la Russie et Israël en Syrie a été évitée de justesse grâce à cette simple technologie

    Moshe Yaalon, ex-ministre israélien de la Défense, a confié à Sputnik que l’établissement d’une ligne directe entre les militaires israéliens et leurs homologues russes en Syrie servait à éviter les affrontements non souhaités lors des opérations dans ce pays.

    Dans une interview accordée à Sputnik Moshe Yaalon, ex-ministre israélien de la Défense, a raconté que la ligne directe établie entre les militaires israéliens et russes depuis près de trois ans avait dès le début permis d’éviter un grave incident quand un avion des forces aérospatiales russes avait failli entrer dans l’espace aérien de l’État hébreu.

    «Elle (la ligne directe, ndlr) sauve des vies parce qu’elle permet d’éviter les malentendus. Au début de la présence russe, il y a eu une situation dans laquelle un pilote russe était à deux doigts de franchir notre frontière dans le Golan. L’avion aurait été abattu s’il avait été syrien. Mais nous avons compris que c’était un avion russe et nous avons recouru à la ligne directe pour contacter Hmeimim (une base militaire russe en Syrie, ndlr): « Votre avion va pénétrer dans notre espace aérien. Faites attention! »», a raconté M.Yaalon, un des créateurs de cette ligne directe à l’automne 2015. 

    «Le problème a été réglé en un clin d’œil. Si un avion syrien avait été à sa place, il aurait été évidemment abattu», a-t-il ajouté.

    Environ un an avant et dans des circonstances similaires, les militaires israéliens avaient abattu un bombardier syrien Su-24 au-dessus de la zone du Golan sous leur contrôle.

    Une ligne directe entre la base de Hmeimim et le centre de commandement de l’armée israélienne à Tel Aviv a été établie aussitôt après le déploiement en Syrie du groupe aérien russe. Les deux parties sont très satisfaites de l’efficacité de ce «mécanisme de « déconfliction »» et sont intéressées par son fonctionnement continu. 

    https://fr.sputniknews.com/international/201805051036228836-syrie-ligne-directe-israel-russie/