Si les grands médias internationaux relaient cette semaine la nouvelle de l’inculpation de deux anciens collaborateurs de la campagne de Donald Trump pour leurs liens supposés avec la Russie – mais dans des affaires sans relation avec la campagne de l’actuel président des Etats-Unis – et d’un troisième ancien collaborateur pour avoir menti aux officiers du FBI en janvier 2017, ils parlent moins de l’effet boomerang du dossier de la société Fusion GPS qui avait fait parler de lui également en janvier dernier. Ce dossier, rédigé par un ancien agent du renseignement britannique, mettait gravement en cause le président Trump nouvellement élu et il a alimenté l’enquête menée par la commission du renseignement du Congrès, avant qu’il s’avère que ses accusations sont invérifiables et manquent singulièrement de sérieux. Ironie du sort, l’affaire Fusion GPS impliquerait plutôt la candidate malheureuse Hillary Clinton et les Démocrates…
géopolitique - Page 447
-
Le canular du dossier de Fusion GPS sur les liens de Trump avec la Russie se retourne contre Clinton et les Démocrates
Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
Immense Chine rouge et microscopique Catalogne dans la minuscule Espagne.
Ce n’aura pas été un mince contraste propice à réflexion, dans l’actualité automnale que celui, durant quelques jours, de la « couverture » médiatique du 19 ° Congrès du parti communiste chinois, et celle des événements de Catalogne.
D’un côté, la preuve, s’il en était besoin, que le communisme n’est pas mort, comme nous n’avons cessé de le répéter au fil des années. Réalité d’une population d’un milliard et demi d’hommes, le quart de celle de la planète, gouvernés par la main de fer d’un nouvel empereur rouge sacralisé comme un nouveau Mao, entouré pour mener sa politique de pas plus de six autres très puissants dirigeants de l’appareil d’un parti de 85 millions de membres structurant le totalitarisme chinois.
Preuve encore, en effet, comme nous le redisions après Jules Monnerot et quelques autres à la fin du siècle dernier, que la réalité du communisme, ce n’était pas tant celle d’une idéologie marxiste de plus en plus désuète, mais celle d’une organisation de pouvoir et d’absolu contrôle de toute la population d’une société fourmilière.
En contraste donc, dans la même période, les événements de la purulence de ce que l’on peut appeler une catal-ânerie mais dont certains, non sans raisons, peuvent encore craindre une mortelle épidémie de fièvre séparatiste dans les pays de l’Union européenne, et pas seulement à l’ouest.
Et il est vrai aussi que selon une constante de l’histoire, les puissances unifiées et intelligemment gouvernées voient bien leur intérêt à favoriser les pulsions séparatistes selon l’immuable principe du « diviser pour régner ».
De même que l’Allemagne, pendant la guerre, promettait monts et merveilles à tous les indépendantismes, le breton et les autres, aujourd’hui le gouvernement de Vladimir Poutine fait de même. Certains diront : « C’est de bonne guerre ». Peut-être, mais les guerres de Poutine ne sont pas toutes forcément les nôtres !
Entendons-nous bien, ce n’est pas parce que nous ne voyons pas d’un bon œil l’indépendantisme catalan, cette catalânerie pouvant accélérer un processus de retour à la domination islamique de l’Espagne, que nous serions d’enthousiastes admirateurs de la politique de soumission à l’Eurocratie de Mariano Rajoy.
Mais on doit réfléchir à ce que serait la réalité de cette « Europe aux cent drapeaux » dont rêvent certains naïfs et très calamiteux identitaires.
Dans un monde où quatre puissances territoriales, Chine, Russie, Inde, États-Unis, se partagent à elles seules la moitié de la superficie, et où s’étendent aussi les deux islamismes (le sunnite et le chiite), on peut imaginer ce que pèseront des « États-confettis ». De quoi ne pas beaucoup inquiéter Poutine et Xi Jinping mais faire en revanche toujours plus saliver les stratèges de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui rêvent d’une reconstruction d’Al-Andalous sur le délabrement, une nouvelle fois, comme au VII° siècle, de l’Espagne chrétienne.
Mais peut-être Carlès Puigdemont et ses alliés de la CUP misent-ils sur l’argent arabe pour les sauver de leur aventurisme. Quoi qu’il en soit, l’indépendantisme catalan, s’il l’emportait, aboutirait inéluctablement à beaucoup plus de dépendance réelle et affligeante de la Catalogne qu’au sein de l‘Espagne, ou plutôt comme jadis jusqu’en 1860, « des Espagnes » que peut fédérer encore, si décevante qu’elle ait été avec Juan Carlos, la couronne espagnole.
Le meilleur avenir pour tous les Espagnols, catalans, basques, asturiens et autres, ne tient-il pas encore en ces quatre mots de sa résurrection au long de la Reconquista : « Dios », «Patria », Rey », et « Fueros » ?
L'ouvrage peut être commandé à l'AGRIF 70 boulevard Saint Germain 75005 Paris (tel: 01-40-46-96-31) au prix de 28 euros (frais de port inclus).
Le dernier numéro de Reconquête
à commander au Centre Charlier 70 boulevard Saint Germain 75005 Paris (8 € franco de port)
http://www.bernard-antony.com/2017/10/immense-chine-rouge-et-microscopique.html
-
Steve Bannon part en guerre politique et électorale
De Christian Daisug dans Présent :
"Steve Bannon part en guerre. Une guerre politique et électorale qui durera près d’un an. Jusqu’aux élections législatives de novembre 2018. Jusqu’au renouvellement de la totalité de la Chambre des représentants et du tiers du sénat. Bannon fut le troisième et dernier directeur de campagne de Donald Trump. C’est lui qui le conduisit à la victoire. Il fut également, pendant sept mois, stratège à la Maison Blanche et l’un des confidents du président. C’est lui qui mit en place l’ossature du populisme gouvernemental, et plus exactement la philosophie du nationalisme économique dont les grands principes touchent à des domaines aussi importants que le commerce extérieur, l’immigration et la sécurité. Bannon est un homme de doctrine. Mais c’est aussi un homme de terrain. Lorsqu’il démissionna en août dernier de son poste de stratège, la presse aux ordres ricana en parlant d’une irrémédiable rupture entre « l’invivable patron et son commis d’extrême droite ». Grosse erreur. Bannon passait simplement de la réflexion doctrinale aux terrains chauds. Sans que soit altérée sa fidélité à Trump. Au contraire.
[...] La révolte de Bannon se justifie pleinement lorsqu’on sait que deux dossiers épineux – l’assurance santé et l’immigration – stagnent encore dans les tiroirs sur la colline du Capitole, faute d’avoir reçu suffisamment d’attention et de soutien de la part de ceux qui devraient être leurs fougueux avocats : les élus républicains avec, en tête, McConnell et Ryan. Situation bloquée et dangereuse : les élections approchent. Il faudra bien rendre compte au pays, et surtout à ceux qui ont élu Trump.
D’où la déclaration de guerre de Bannon. Une guerre contre l’inertie de l’appareil républicain. Une guerre contre les ténors de l’establishment républicain. Une guerre contre la sclérose des fiefs républicains au Congrès. L’objectif de Bannon : éjecter les sortants indésirables dans des primaires où des candidats estampillés populistes pourraient faire merveille. Les champs de bataille sont déjà choisis : la Virginie de l’Ouest, le Mississippi, l’Arizona, le Nevada, le Wyoming… En tout, une dizaine d’Etats.
[...] Il y a un mois, en Alabama, Roy Moore, candidat national-populiste au sénat, l’a emporté dans une primaire contre Luther Strange, candidat de l’establishment. Mercredi dernier, en Arizona, le sénateur Jeff Flake, globaliste et immigrationniste, sentant sa défaite, a préféré ne pas se représenter. Deux scalps pour Bannon. Il pourrait les accrocher au fronton du sénat car, là aussi, il a marqué un point. Ses menaces ont eu tellement d’effet sur les républicains qu’ils viennent tous – sauf un – de voter les baisses d’impôts dans le prochain budget. Après neuf mois de palabres et d’hésitation. [...]"
-
Géopôles : Les risque de guerre dans le monde en 2018
Lien permanent Catégories : actualité, entretiens et videos, géopolitique, insécurité, international 0 commentaire -
Le cauchemar kurde
par Louis-Joseph Delanglade
On sait désormais que la chute du « califat » proclamé à Raqqa en 2014 par l’ « émir » Al-Baghdadi (re)pose à la région le problème kurde, c’est-à-dire la revendication par les combattants kurdes de la coalition d’un Etat indépendant qui pourrait s’appeler « Kurdistan ». Dans sa plus grande extension, c’est-à-dire en s’étendant de manière très inégale sur quatre pays souverains (Syrie, Irak, Iran et, surtout, Turquie), le Kurdistan pourrait couvrir un territoire presque aussi grand que la France et être peuplé (émigration non comprise) de trente à trente-cinq millions d’habitants. Le problème trouverait son origine dans le non respect d’une promesse faite par Britanniques et Français d’établir sur les ruines de l’empire ottoman un Etat kurde (ce qu’invite à penser le traité de Sèvres, 1920), Mustapha Kemal ayant obtenu qu’il n’en soit plus question (traité de Lausanne, 1923). Peut-être cela a-t-il été une erreur, peut-être pas. Ce qui compte aujourd’hui, ce sont les faits d’aujourd’hui.
Plusieurs approches sont possibles. La plus stupide, parce qu’elle n’est fondée que sur le sentiment, est l’approche « romantique » et sa variante, l’approche morale. Bon exemple de la première, M. Lévy, l’homme à la chemise blanche, qui s’est beaucoup mis en scène aux côtés des peshmergas. Mais n’est pas Byron qui veut : ce dernier, partisan enthousiaste de l’indépendance grecque, a eu la bonne idée d’aller mourir en 1824 à Missolonghi, même si ce n’a pas été au combat. Et puis, la Grèce c’est - quand même - autre chose que le Kurdistan. Pour la variante, on citera M. Guetta (France Inter, 16 octobre) : « les Kurdes ont conquis le droit moral à l’indépendance ». On peut se demander qui va faire respecter ce « droit », c’est-à-dire qui a intérêt à ce que ce droit soit respecté. Personne, semble-t-il.
La pire approche se fonde(rait) sur le fameux « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », droit dûment recensé dans la Charte de l’ONU, droit qui s’appuie sur le funeste principe des nationalités dont on sait les ravages qu’il a pu engendrer en Europe aux XIXe et XXe siècles, aboutissant notamment à la destruction de la Double monarchie austro-hongroise et à l’affirmation de la grande Allemagne - avec toutes les conséquences que l’on sait. On pourrait certes profiter de la faiblesse des Etats syrien et irakien pour laisser s’installer une entité kurde mais cette « entité » ne serait qu’un petit Kurdistan (environ 20% du territoire et 25% de la population), au demeurant fort peu homogène, et constituerait surtout un tel danger et une telle provocation pour les deux Etats forts de la région (Turquie et Iran, 75% de la population et 80% du territoire kurdes) qu’on voit mal ces derniers répondre autrement que par la guerre.
Les choses étant donc ce qu’elles sont, la création d’un Etat kurde constituerait une faute politique grave qui déstabiliserait une fois de plus et pour longtemps tout le Proche-Orient. Or, on ne voit pas très bien en quoi cette instabilité répondrait aux intérêts français et européen. A contrario, l’élimination de l’Etat islamique ouvre des opportunités à la France pour reprendre pied dans la région en lui permettant de retisser des liens politiques et économiques avec Ankara, Téhéran et les autres.
-
PROSPÉRITÉ AUX PIEDS D’ARGILE ET DÉMOGRAPHIE CATASTROPHIQUE DU JAPON
Marc Rousset
Le nationaliste conservateur Shinzō Abe (安倍 晋三) vient de gagner les élections et s’apprête à réviser la Constitution pacifiste du Japon. Mais plus que la Corée du Nord ou la Chine, la véritable menace à court terme est un krach économique et financier, et à plus long terme l’écroulement démographique du Japon.
Depuis les années 90 et l’éclatement d’une première bulle financière, aucun Premier ministre japonais n’a réussi à rétablir l’équilibre du budget, même en excluant le service de la dette publique. Shinzō Abe a, en fait, pratiqué la démagogie en relançant les dépenses publiques, en pratiquant l’assouplissement quantitatif monétaire de la banque centrale par l’achat de titres financiers, technique qui a été inventée par le Japon et non pas par la Fed américaine, et sans procéder à des réformes structurelles, comme il s’y était engagé avec ses miraculeuses « Abenomics ».
Pour gagner les élections, ses partisans ont eu le culot de faire valoir que l’indice Nikkei était au plus haut depuis vingt et un ans et que, par conséquent, l’avenir des retraites était garanti. De plus, suite à la chute du yen provoqué par la politique monétaire, le déficit commercial s’est transformé en excédent et les entreprises japonaises ont vu leurs bénéfices exprimés en yens augmenter. L’inflation, nonobstant la hausse de la TVA en 2014, est proche de 0% et la croissance moyenne de l’ordre de 1%.
Mais le Japon, comme la Fed et la BCE, est pris au piège des taux zéro. Le revers de la médaille, c’est que la Banque du Japon, par ses achats d’obligations, détient aujourd’hui le chiffre ahurissant de la moitié de la dette publique nippone. Et le pot aux roses, c’est lorsque l’on apprend que la banque centrale du pays est aujourd’hui le premier investisseur à la Bourse de Tokyo ! Quant à la croissance des bénéfices des entreprises, elle n’est bien évidemment que nominale et artificielle.La croissance de 1,5% dont se glorifie Shinzō Abe depuis un an et demi, avec un taux de chômage de 2,8%, a été provoquée essentiellement par la dette publique japonaise, qui représente le chiffre apocalyptique de 250% du PIB, et par la faible reprise passagère de l’économie mondiale. La seule bonne nouvelle, c’est que la dette japonaise est essentiellement détenue par des agents économiques japonais, que la dette privée des entreprises et des ménages au Japon n’est que de 130% du PIB, contre 150 % aux États-Unis et 175% dans la zone euro.Shinzō Abe a l’intelligence de ne pas vouloir d’immigration sur son sol et les rares immigrés ont comme vocation, à terme, de quitter le Japon, mais le nationaliste nippon aurait pu au moins mettre en place une politique nataliste car, en 2040, les plus de 65 ans représenteront 35% d’une population en diminution constante. De plus, dans un Japon où l’on gardait, il y a encore trente ans, un emploi à vie, 40% des emplois sont aujourd’hui précaires.
Malgré le recul démographique, avec une population de 127 millions d’habitants, le Japon a réussi le tour de force d’augmenter sa population active de 1,1 million de personnes en faisant travailler les femmes nécessiteuses et les personnes âgées dans des emplois précaires et le plus souvent subalternes. L’âge légal de la retraite est toujours de 65 ans au Japon, mais le taux d’emploi des Japonaises de plus de 65 ans est de 33,3%, celui des hommes de 65-69 ans de 49% et celui des hommes de 70-74 ans de 33% !
Lire aussi cliquez ici
Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international 0 commentaire -
Syrie :Des mercenaires de Blackwater à Raqqa
Blackwater! Cette société de brigades de mort qui s’est fait une mauvaise réputation en Irak de par ces crimes
Des sources d’information ont diffusé des images montrant les éléments de la compagnie euro-américaine Blackwater dans les rangs des paramilitaires kurdes dans la ville de Raqqa en Syrie.
Certaines sources confirment la présence d’au moins 2 000 mercenaires internationaux à Raqqa et dans la province homonyme dans le nord de la Syrie.
Pas mal d’observateurs ou personnalités politiques avaient déjà dénoncé d’autres aspects étonnants voire effroyables des opérations de libération de Raqqa, menées par les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les Américains. Le bilan lourd des pertes civiles en fait partie.
2012 – BlackWater bientôt en Syrie!
Blackwater! Cette société de brigades de mort qui s’est fait une mauvaise réputation en Irak de par ces crimes. Selon le site internet Algeria, l’entreprise Blackwater, a non seulement signé un contrat avec la CIA en Afghanistan, mais lors des évenements qui ont provoqué la chute du colonel Kadhafi alterinfo.net
https://infosdanyfr.wordpress.com/2017/10/25/syrie-des-mercenaires-de-blackwater-a-raqqa/#more-11266
-
Poutine, maître de la diplomatie au Proche-Orient
Par Antoine de Lacoste
Le 5 octobre dernier, Vladimir Poutine a reçu à Moscou le vieux roi Salmane d'Arabie Saoudite. Cette première visite d'un souverain saoudien en Russie marque la domination diplomatique de Poutine au Proche-Orient, d'autant qu'elle faite suite à une rencontre récente de ce dernier avec Erdogan.
Les sujets abordés ne sont pas les mêmes, bien sûr : Les Russes ont beaucoup parlé de pétrole avec les Saoudiens, tandis que c'est la Syrie qui était au cœur des conversations avec Ankara.
Mais les faits sont là : Poutine est aujourd'hui l'acteur incontournable de la région.
Avec Erdogan, la réconciliation est déjà ancienne. La destruction d'un bombardier russe par un chasseur turc avait créé une grave crise entre les deux pays, mais la tentative de coup d'Etat contre Erdogan et les reproches américanos-occidentaux sur la répression qui a suivi ont ulcéré les Turcs. Très isolé en outre sur la scène mondiale depuis l'islamisation forcée du pays, Erdogan n'avait plus beaucoup le choix : il devait se réconcilier avec la Russie. Il ne faut jamais être seul en diplomatie.
Il a dû beaucoup concéder pour cela : présenter ses excuses, modérer son soutien aux milices islamistes en Syrie, ne plus réclamer le départ de Bachar. Les Américains, il est vrai, l’ont beaucoup aidé à se tourner vers la Russie car leur soutien massif aux Kurdes a toujours été considéré par Erdogan comme une provocation à son égard. Jamais les Turcs n'accepteront un Etat kurde sur leur frontière sud.
La récente incursion des Turcs à Idleb, province occupée par les islamistes au nord-ouest de la Syrie, doit être replacée dans ce contexte. Les Syriens sont très mécontents bien sûr : le rejet de toute partition du pays est leur objectif ultime. Mais ils n'ont guère le choix et ne peuvent se fâcher avec la Russie qui a laissé faire. C'est d'ailleurs l'inconnue du dossier : jusqu'où Russes et Turcs se sont mis d'accord sur l'opération d'Idleb ?
Avec l'Arabie Saoudite, le dossier était tout aussi délicat pour Poutine. Trump a fait une visite tonitruante à Ryad puis à Tel-Aviv réaffirmant avec force le soutien total de l'Amérique à ces deux pays pas si opposés qu'on ne le croit. De plus Ryad a fortement et longtemps soutenu plusieurs milices islamistes en Syrie, leur livrant d'ailleurs des armes achetées à la France...
Mais il y a le pétrole, sujet sur lequel Russes et Saoudiens ont des intérêts communs, et contraires à ceux des Américains. C'est pour contrer ces derniers que l'OPEP a fait baisser le prix du pétrole afin de freiner la progression du pétrole de schiste.
De plus, Ryad a pris acte de la défaite des islamistes en Syrie et intervient moins dans le conflit.
Enfin, le blocus du Qatar, décidé brutalement et maladroitement par les Saoudiens, se révèlent un échec tout comme l'intervention au Yémen où l'armée saoudienne n'a pas montré grand chose.
Et face à l'Iran, qu'il redoute par dessus tout, le roi saoudien a donc jugé nécessaire de se rapprocher de la Russie, alliée proche de la grande puissance chiite, et de donner ainsi une dimension symbolique forte à cette rencontre en se déplaçant lui-même à Moscou.
Les Américains n'ont pas apprécié mais il n'y a pas de monopole en diplomatie, surtout lorsqu'on multiplie les erreurs de jugement.
Aujourd'hui au Proche-Orient, tout le monde veut parler avec la Russie. Obama en aurait pris acte. Ce ne sera sûrement pas le cas de Trump et les initiatives américaines seront intéressantes à analyser dans les prochains mois.
Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde
-
Syrie : les prémices de la victoire
Sur la Syrie, lire:
Le commander en ligne cliquez ici
Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, insécurité, international, islamisme, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
D'où vient et où va l'Espagne ?