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géopolitique - Page 448

  • La répression kurde s’abat sur les chrétiens dans le nord de la Syrie

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    Grâce au soutien américain, les Kurdes occupent environ un tiers du territoire syrien, au nord et à l’est, au-delà de l’Euphrate. Aidés d’environ deux mille militaires américains, ils sont censés combattre l’État islamique, qui n’existe pourtant plus dans le nord de la Syrie.

    Certes, les Kurdes vivent là depuis plusieurs siècles, mais jusqu’à la guerre, c’était Damas qui administrait l’ensemble de la Syrie. Kurdes, chrétiens et musulmans vivaient d’ailleurs en bonne intelligence dans la région, même lorsque les Kurdes étaient majoritaires. Il est vrai que l’armée et la police syriennes étaient vigilantes.

    L’alliance kurdo-américaine, née des combats de Kobané contre Daech, a inversé le rapport de force. L’armée américaine n’a que faire des chrétiens, soupçonnés en outre d’être des soutiens du régime. Les Kurdes et la lutte contre Daech sont, au contraire, un paravent commode à l’occupation américaine en Syrie afin de surveiller l’Iran et de rassurer Israël. Les promesses de Trump sur le retrait américain s’éloignent.

    Nantis de ce soutien puissant, les Kurdes n’ont pas tardé à reprendre leurs mauvaises habitudes de domination, de répression et de mépris des chrétiens.

    Un récent entretien de l’évêque syro-catholique d’Hassaké au journal libanais L’Orient-Le Jourpermet de se faire une idée précise des souffrances chrétiennes sous le joug kurde. Mgr Benham Hindo le dit sans ambages : « Les Kurdes veulent nous voler notre terre, notre langue et notre culture, en somme nous faire partir. »

    Les Kurdes se sont d’abord attaqués aux écoles. Ils ont pris le contrôle d’une centaine d’écoles gouvernementales pour y imposer leurs programmes. Les écoles chrétiennes sont maintenant dans le viseur et les fonctionnaires locaux ne peuvent plus y mettre leurs enfants sous peine d’amende.

    Plusieurs tentatives de fermeture d’écoles par la force ont ensuite été effectuées. Les vigoureuses réactions des chefs religieux des communautés chrétiennes ont fait reculer les Kurdes, mais ce n’est que partie remise.

    Les intimidations politiques se multiplient : un intellectuel assyrien a été passé à tabac, d’autres détenus plusieurs heures, voire plusieurs jours.

    Le Parti syriaque, actif dans la région, s’est hélas allié aux Kurdes, provoquant la colère d’une grande majorité de chrétiens qui les considèrent comme des traîtres. Ces divisions entre chrétiens ne sont pas nouvelles, mais on pouvait espérer que, face au totalitarisme kurde, elles seraient mises en sourdine.

    L’action de Mgr Hindo est précieuse dans ce contexte et il maintient avec force son désir de poursuivre le dialogue avec le Parti syriaque. Et sa tâche est particulièrement risquée : son évêché est, en permanence, encerclé par des snipers kurdes.

    Il reste persuadé que tout cela relève d’un vieux rêve kurde : chasser les chrétiens de la région. Rien d’étonnant, au fond, de la part d’un peuple qui fut le supplétif zélé des Turcs lors du génocide arménien.

    Antoine de Lacoste

    http://www.bvoltaire.fr/la-repression-kurde-sabat-sur-les-chretiens-dans-le-nord-de-la-syrie/

  • Cet imbécile de Donald Trump est quand même doué

    Cet imbécile de Donald Trump est quand même doué

    L’homme qui fait tout de travers et dont les propos scandalisent toute l’intelligentsia qui hurle à l’idiot peut se targuer d’avoir fait baisser le taux de chômage américain à 3,7% en septembre contre 3,9% en août. Il s’agit du plus bas niveau depuis décembre 1969.

    La Fed prévoit désormais une croissance de 3,1% du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis cette année et table sur une expansion modérée pendant au moins trois années supplémentaires. En France, l’Insee a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2018 à 1,6 % au lieu de 1,7 %.

    La Réserve fédérale américaine table sur une croissance de 2,5% en 2019 puis sur un ralentissement à 2% en 2020 et 1,8% en 2021, l’impact des allègements fiscaux et des dépenses budgétaires mis en œuvre par l’administration Trump se dissipant progressivement.

    Le produit intérieur brut (PIB) américain a enregistré au deuxième trimestre une croissance de 4,2% en rythme annualisé selon les statistiques publiées fin août, qui marquent une nette accélération après le chiffre de 2,2% des trois premiers mois de l’année.

    Enfin, la confiance des ménages américains a atteint en septembre son plus haut niveau depuis 18 ans. En France, l’indicateur de confiance des ménages de l’Insee retombe depuis un an. En ce début d’automne, les Français se montrent très pessimistes concernant leurs finances personnelles : prix perçus en hausse, craintes sur l’évolution du chômage, capacité d’épargne qui se dégrade… Mais pour Emmanuel Macron, il faudrait cesser de se plaindre. Mais qui est vraiment un imbécile entre Trump et lui ?

    https://www.lesalonbeige.fr/cet-imbecile-de-donald-trump-est-quand-meme-doue/

  • Tabou diplomatique

    Georges Feltin-Tracol

    Cet été, les lignes ont semblé bouger dans les Balkans, en particulier entre la Serbie et le Kossovo. Le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, entama une discussion avec Hashim Thaçi, le chef de l’État kossovar. Depuis 2008, année où le Kossovo a acquis une soi-disant indépendance, la Serbie n’a jamais accepté cette sécession. Avec l’augmentation des flux migratoires extra-européens dans la région, l’intransigeance de la Serbie pose maintenant de graves problèmes puisque Belgrade refuse de fermer une frontière qui n’existe pas à ses yeux. Par ailleurs, le Kossovo, digne valet de l’atlantisme, se transforme progressivement en un narco-État plus ou moins en cours d’islamisation.

    Avant de rompre les négociations d’un commun accord dès le 7 septembre dernier, Aleksandar Vučić et Hashim Thaçi ont espéré que leurs États respectifs adhéreraient le plus tôt possible à l’Union pseudo-européenne. Ils étaient mêmeprêts à s’affranchir du tabou diplomatique suprême : l’intangibilité des frontières. Le Nord du Kossovo peuplé de Serbes autour de Mitrovica rejoindrait la Serbie qui en échange céderait au Kossovo des territoires du Sud-Ouest à majorité kossovare (la vallée de Presevo et les villes de Medveda et de Bujanovac). À peine envisagée, cette solution de bon sens fondée sur le critère ethno-linguistique souleva bien desmécontentements. L’Église orthodoxe serbe s’interrogea sur le devenir de ses lieux saints, de ses monastères et des enclaves serbes non contigues à la Serbie. La Russie souhaiterait maintenir le conflit gelé, utile abcès de fixation régionale. Le Premier ministre kossovar, Ramush Haradinaj, s’indigna déjà de rendre la moindreparcelle de terre albanaise aux Serbes. Quant à la gauche populiste souverainiste de Vetëvendosje ! (« Autodétermination ! »), deuxième force politique du pays, elle s’éleva contre cet éventuel échange au nom de la Grande Albanie ethnique qui n’exista que de 1941 à 1944...

    Alors que Washington et Paris penchaient vers ce règlement territorial, Bruxelles et Merkel ainsi que les « machins » internationaux s’inquiétaient de ce précédent susceptible d’avoir de fortes répercussions en Bosnie-Herzégovine voisine. Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie, réclame en effet depuis longtemps le rattachement des contrées serbes bosniennes à la patrie serbe. Les diplomates occidentaux n’apprécient guère les rectifications territoriales significatives. Ainsi maintes entités étatiques africaines ne sont-elles pas viables du fait de cette règle absurde qui ignore les réalités ethniques et tribales.

    Pourtant, la République française ne rechigne jamais à annexer un espace frontalier si s’en présente l’occasion. En 1918, elle s’empara de l’Alsace-Lorraine et orchestra une incroyable épuration ethnique en expulsant massivement de nombreuses familles germanophones. En 1947, le traité de Paris contraignit l’Italie à céder Tende, la Brigue et les crêtes de Tinée et de Vésubie à l’Hexagone. Neuf ans auparavant, le gouvernement français agressa l’Allemagne en lui déclarant la guerre parce que Berlin contestait l’intangibilité des frontières au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…

    La cession réciproque de territoires entre la Serbie et le Kossovo marquerait un arrêt formidable du multiculturalisme post-moderniste au profit d’une perception géopolitique plus concrète. D’une aire balkanique aux entités composites, instables et artificielles, on passerait enfin aux Balkans de communautés de peuples enracinées.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°92, diffusée sur Radio-Libertés, le 28 septembre 2018.

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  • Saint-Martin : l’image de l’échec et l’échec de l’image – Journal du lundi 1er octobre 2018

    Politique / Saint-Martin : l’image de l’échec et l’échec de l’image
    Il l’avait promis, un an après l’ouragan Irma, Emmanuel Macron est revenu à Saint-Martin. L’occasion de se donner en spectacle alors que la reconstruction du territoire au point mort.

    Société / Mondial de l’Auto à la croisée des chemins

    International / Trump et Trudeau trouvent un terrain d’entente
    Donald Trump obtient un nouvel accord pour l’Amérique du nord. Après d’âpres négociations, le président s’est mis d’accord avec ses homologues mexicains et canadiens… clouant un peu plus le bec à ses détracteurs.

    International / Le Brésil sous très haute tension
    A une semaine du premier tour des élections générales, le Brésil est à feu et à sang. Scandales de corruption, tentative d’assassinat du favori et crise sociale, le pays et son futur président auront de nombreux défis à relever.

    Lien serveur TVL

    Lien DailyMotion

    https://www.tvlibertes.com/2018/10/01/26026/saint-martin-limage-de-lechec-lechec-de-limage-journal-lundi-1er-octobre-2018

  • Les revendications occidentales sur la Syrie

    Alors que sur le terrain, la guerre se termine et qu’il ne reste qu’Idleb à libérer des terroristes, les Occidentaux repartent en campagne. Ils viennent de présenter leurs revendications à l’envoyé spécial de l’Onu, Staffan de Mistura. Sans surprise, les États-Unis refusent le processus conduit par la Russie pour la seule raison qu’ils n’y ont pas participé, tandis que le Royaume-Uni et la France entendent imposer des institutions qui leur permettraient de contrôler le pays en sous-main.

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    Nommé en 2014, avant l’intervention militaire russe contre les jihadistes, Staffan de Mistura est un diplomate pro-US censé rechercher la paix en Syrie au nom de l’Onu. Quatre ans plus tard, il continue à trouver des échappatoires pour le compte des Occidentaux.

    L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a reçu à Genève une délégation du Groupe d’Astana (Iran, Russie, Turquie), puis le 14 septembre, une autre du Petit Groupe (Arabie saoudite, Égypte, États-Unis, France, Jordanie et le Royaume-Uni).

    Côté occidental, l’ambassadeur James Jeffrey et le colonel Joel Rayburn conduisaient la délégation US, tandis que l’ambassadeur et ancien directeur du Renseignement extérieur (DGSE 2012-16), François Sénémaud, présidait la délégation française.

    Chaque délégation a remis aux Nations unies un document secret sur ses revendications, en vue de peser sur les négociations intra-syriennes en cours. Russia Today a fait fuiter le document occidental [1], comme Kommersant avait fait fuiter il y a deux semaines les directives internes de l’Onu [2].

    - Première remarque, le point 3 du document du Petit Groupe reprend la directive interne de l’Onu : « Il n’y aura pas d’assistance internationale à la reconstruction dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien en l’absence d’un processus politique crédible conduisant inéluctablement à la réforme constitutionnelle et aux élections supervisées par l’ONU, à la satisfaction des pays donateurs potentiels. » [3].

    L’Allemagne, qui a participé à des réunions du Petit Groupe, ne semble pas avoir été représentée à celle-ci. La veille, son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, s’était désolidarisé de ce point. Juste avant de rencontrer son homologue russe, Sergeï Lavrov, il avait tweeté que son pays était prêt à participer à la reconstruction « s’il existe une solution politique menant à des élections libres » [4] [5]. Pour le Petit Groupe et pour l’Onu, la reconstruction ne commencera pas tant que les pays donateurs potentiels n’auront pas atteint leurs objectifs de guerre, pour l’Allemagne, elle peut accompagner le processus de réconciliation politique.

    - Deuxième remarque : les différents interlocuteurs internationaux font référence à la résolution 2254 du 18 décembre 2015 [6]. Cependant, le Petit Groupe extrapole le sens du texte. Alors que la résolution du Conseil de sécurité pose que la rédaction de la Constitution est l’affaire des seuls Syriens entre eux, le Petit Groupe affirme qu’elle ne doit être rédigée que par un Comité placé sous les auspices et contrôlé par l’Onu.

    Il s’agit évidemment de casser les décisions de Sotchi, c’est-à-dire à la fois de détruire ce qui a été fait dans les derniers mois et de s’opposer au rôle de la Russie dans la solution de la crise [7]. Les États-Unis veulent conserver leur statut de puissance indispensable, tandis que le Royaume-Uni et la France entendent poursuivre leur projet colonial.

    - Troisième remarque : le Petit Groupe n’entend pas seulement transférer la responsabilité de la rédaction de la Constitution de Sotchi à Genève, il a déjà son idée sur ce qu’elle doit être. Il s’agirait de reproduire le modèle que Washington a imposé à l’Iraq et qui y maintient une crise permanente pour le plus grand bénéfice des Occidentaux. Les pouvoirs du président seraient exclusivement protocolaires ; ceux du Premier Ministre seraient inexistants au niveau régional ; et ceux de l’armée devraient être limités.

    Les puissances coloniales maintiennent leur pouvoir au Proche-Orient derrière des apparences de démocraties. Elles parviennent toujours à constituer des gouvernements non-représentatifs de leurs peuples. Depuis 1926 au Liban et depuis 2005 en Iraq, les institutions ont été conçues pour surtout empêcher que ces pays redeviennent des États-nations. Le Liban est divisé en communautés religieuses et l’Iraq en régions distinctes à prédominance d’une communauté religieuse. Israël, quant à lui, n’a pas plus de gouvernement représentatif, non pas à cause de sa Constitution —il n’en a pas—, mais de son système électoral.

    - Quatrième remarque : alors que la résolution 2254 édicte que les élections devront avoir lieu sous la supervision de l’Onu, le Petit Groupe considère que l’organe syrien chargé de l’organisation des élections devra travailler quotidiennement sous les ordres de l’Onu, notamment en ce qui concerne d’éventuelles plaintes pour fraude.

    Ainsi, les Occidentaux se conservent la possibilité d’annuler des résultats qui ne correspondraient pas à leurs attentes : il suffira de faire déposer une plainte pour fraude et de la déclarer fondée. Le Peuple syrien aurait le droit de voter pourvu qu’il tombe dans le piège qui lui est tendu, et encore à la condition qu’il vote pour ceux que l’on a choisis pour lui.

    En Europe, les citoyens cherchent leur souveraineté, en Syrie ils se battent pour leur indépendance.

    [1] « Déclaration de principes du Petit Groupe pour la Syrie », Réseau Voltaire, 18 septembre 2018.

    [2] « Paramètres et principes de l’assistance des Nations Unies en Syrie », par Jeffrey D. Feltman, Réseau Voltaire, 3 septembre 2018.

    [3] “There will be no international reconstruction assistance in Syrian-governement-held areas absent a credible political process that leads unalterably to constitutional reform and UN-supervised elections, to the satisfaction of potential donor countries”.

    [4] “Wenn es eine politische Lösung in #Syrien gibt, die zu freien Wahlen führt, sind wir bereit Verantwortung beim Wiederaufbau zu übernehmen”

    [5] « L’Allemagne se positionne contre la directive Feltman », Réseau Voltaire, 14 septembre 2018.

    [6] « Résolution 2254 (Plan de paix pour la Syrie) », Réseau Voltaire, 18 décembre 2015.

    [7] « Consensus entre Syriens à Sotchi », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 février 2018.

    http://www.voltairenet.org/article202985.html

  • La Russie sur le pied de guerre, l’Europe trop naïve

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    Par Yves-Marie Laulan, économiste, président de l’Institut de Géopolitique des Populations ♦

    Dans Metamag, Yves-Marie Laulan analyse la récente démonstration de force militaire de la Russie. Un exercice réunissant 300 000 soldats n’est évidemment pas anodin. Et si l’analyste estime – c’est son avis et il nous a semblé intéressant de le partager auprès de nos lecteurs – qu’il s’agit d’un trompe-l’œil, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un excellent rappel que l’Europe, divisée et naïve, serait dans une situation absolument catastrophique en cas de conflit avec une grande puissance.
    Cet article, parfois très critique avec la Russie de Vladimir Poutine, n’est que le reflet des opinions de son auteur.
    Polémia

    Une démonstration de force ou une gesticulation ?

    Voilà qu’une fois de plus, la Russie, que personne ne menace, trouve bon de montrer les dents et d’étaler sa force, réelle ou supposée, avec ces immenses manœuvres qui viennent de s’achever en Sibérie orientale. Le choix de ce lieu, à 200 kilomètres de la frontière chinoise, n’est pas un hasard. Outre que l’espace n’y manque pas. Mais que de carburant gaspillé en pure perte !

    Jugez-en plutôt. L’exercice Vostok 2018, le plus important depuis la chute de l’empire soviétique voici un demi- siècle, a mobilisé pas moins de 300 000 soldats, 1 000 avions, 36 000 véhicules militaires et 80 navires. Sans compter les ambulanciers, les pompiers, les fanfares, les cantinières et infirmières… En comparaison, les dernières manœuvres de l’OTAN ont mobilisé 18 000 soldats !

    La Russie en a profité pour faire étalage de sa panoplie militaire toute neuve et reluisante : missiles Iskander, tanks T80 et T90, avions SU34 et SU35.

    La presse, qui ne manque pas d’humour, souvent involontaire, parle d’une participation chinoise. En effet, avec 3 200 soldats chinois, sans doute montés sur des ânes militaires, et 30 avions, la présence chinoise était plus que symbolique. Elle était homéopathique. Il est difficile de parler de manœuvres conjointes dans ces conditions.

    Tout cela est fort impressionnant et on peut être assuré que Donald Trump rentre à la Maison Blanche en rasant les murs et que Angela Merkel avale sa choucroute du matin  en tremblant. Quoi qu’il en soit, la Russie, à l’instar des USA, a bien l’intention de se doter de capacités d’intervention à longue distance, comme elle l’a fait en Syrie.

    Mais, plus sérieusement, que signifie tout ce tintamarre guerrier et qui Vladimir Poutine veut-il impressionner pas cette « gesticulation » guerrière qui ressemble fort, en principe, à la préparation à un conflit majeur, un conflit de grande ampleur.

    Mais plutôt qu’une démonstration de force ne serait-ce pas plutôt un aveu de faiblesse, alors même que la situation interne de la Russie n’a rien de bien réjouissante ?

    Le coup de menton militaire face à l’enlisement économique ?

    En effet, les données les plus récentes accusent une reprise de l’inflation prévue à plus de 5 % l’an en 2019, l’affaiblissement du rouble avec un décrochage de 8 % par rapport au dollar en juillet, un ralentissement de la croissance ramenée  à des taux « français » avec 1,8 % en 2018 et 1,3 % en 2019, d’où un relèvement des taux d’intérêt. Il n’y a pas de quoi faire la fête.
    Mais c’est précisément dans cette morosité de l’économie que se trouve peut-être, en partie tout au moins, la justification de ces exercices démesurés destinés à faire taire l’opposition, Le procédé est archi connu. Les bruits de bottes permettent de faire diversion et de détourner l’attention du public.

    En bref, malgré la reprise des cours du pétrole, qui constitue toujours un élément majeur en Russie – 30 % du PIB, 50 % du budget -, l’économie russe reste fragile et vulnérable à la conjoncture. Il faut bien le constater, sur le plan économique, la politique de Vladimir Poutine se solde par un échec retentissant. On en dirait autant de l’évolution de la démographie russe qui ramène inexorablement la population russe vers un seuil de 110 millions d’habitants au milieu de ce siècle. Et cela face à une population chinoise proche de 1,3 milliard d’habitants. Cela vaut bien la peine de claquer des mâchoires pour rappeler opportunément à « l’ami chinois » que le vieux chien russe a encore des crocs solides et qu’il peut encore administrer un bon coup de dents à l’occasion si nécessaire.

    Des chiffres mondiaux qui démontrent la naïveté européenne

    Ceci étant, il ne faut pas se faire d’illusions : les chiffres sont les chiffres. Que nous disent-ils ? (Chiffres du SIPRI).

    Le budget de la défense aux USA atteint le chiffre record de 600 milliards de dollars, soit 4,7 % du PIB américain. Derrière vient la Chine, trois fois moins, avec 216 milliards de dollars. La Russie accuse un budget, finalement fort modeste, de 69 milliards de dollars.

    Mais ces chiffres sont-ils fiables et traduisent- ils bien la réalité des capacités militaires en présence ? Où la Russie trouve- t-elle les ressources pour financer son imposant appareil militaire et ses impressionnantes manœuvres ? Des bouquets de roubles fleurissent-ils en masse dans la steppe ? Tout cela ne serait- il pas enfin de compte du bluff , de la poudre aux yeux ?

    L’Europe se traîne loin derrière avec un pourcentage global de défense de 1,8 % du PIB qui reflète des dépenses de défense quasi honteuses : de 41 milliards de dollars pour la florissante Allemagne, 1,1 % du PIB allemand s’il vous plait ; 57 milliards pour la « pôvre » France et à peu près autant pour la fière Albion.

    Telle l’autruche de la légende, l’Europe – depuis 75 ans – se prélasse dans une posture de défense dérisoire qui la rend hautement vulnérable à n’importe quel mauvais coup venu de l’extérieur. L’Europe est clairement sans défense et serait une proie facile pour un agresseur mal intentionné. Le réveil risque d’être brutal, voire traumatisant.

    Or le contexte économique mondial reflète encore davantage les rapports de force économiques qui commandent la géopolitique à savoir :
    USA : 19 390 milliard de dollars (défense 4,7 % de son PIB) ; Chine 12 014 milliards (2,2 % de son PIB), Russie 1 527 milliards.

    L’impression de marginalisation économique de ce dernier pays qui ne « pèse » plus aujourd’hui qu’une relativement modeste puissance régionale se renforce. Cela saute aux yeux. On conçoit la frustration de Vladimir Poutine, contraint de gérer au mieux, avec des ressources manifestement insuffisantes, un gigantesque territoire national, le plus vaste au monde, menacé de tous côtés par une Chine exubérante et entreprenante.

    On comprend désormais qui la Russie veut impressionner par ces énormes manœuvres. Elle en est réduite à bluffer. Il n’est pas sûr que cela prenne. Ce n’est pas le Lichtenstein ou la République de San Marin qui la menacent. Mais, bel et bien, « l’ami » chinois prêt à planter se crocs dans le flanc du grand voisin vieillissant.

    L’Europe n’a jamais été aussi vulnérable

    Ceci étant, la situation d’une Europe en ordre dispersé est également extrêmement préoccupante sur le plan géopolitique. Jamais elle n’a été aussi vulnérable

    L’Otan est devenu l’ombre de lui-même, faute de ressources et de motivations. Ce n’est plus un bouclier mais un paravent qui masque mal sa navrante nudité.

    Avec le Brexit, la Grande Bretagne refuse plus que jamais de lier son sort avec le « continent » détesté. Mais elle ne tourne plus son regard vers le grand large mais regarde vaguement dans le vide. Elle ne sait clairement où donner de la tête. D’autant que l’Amérique de Donald Trump lui a clairement fait comprendre que les alliances de jadis n’avaient plus cours. On se demande d’ailleurs si le système politique anglais qui a fait merveilles au siècle dernier est encore adapté au XXI° siècle. Il ne fonctionne plus.

    L’Allemagne d’Angela Merkel a commis innocemment une faute, un crime contre nature. En bonne fille du système soviétique – un homme en vaut un autre, quelles que soient sa culture ou son histoire – elle a voulu compenser par des centaines de milliers de migrants arabes venus du Moyen Orient ou d’Afrique du Nord les naissances que les Allemandes d’après-guerre ont refusé de lui donner. Elle a ainsi semé les graines d’un conflit interne séculaire et redonné vie à une extrême droite qui ne demandait qu’à se réveiller.

    Au beau milieu de ce chaos européen, la France – travaillée par des clivages ethniques profonds qu’elle se borne à dénoncer, ou à ignorer – ne sait plus qui elle est. Elle est à la recherche d’une nouvelle identité pour le XXI° siècle, d’un nouveau projet de société.

    Le socialisme type radical-socialisme n’a plus cours. L’extrême droite incarnée par Marine Le Pen est tombée dans le dérisoire. Laurent Wauquiez fera–t-il mieux ? Le fait est que la poire est prête à être cueillie. Une bonne crise économique ne peut manquer de la porter à maturité. Justement elle est au coin de la rue. Encore une chance.

    Yves-Marie Laulan 24/09/2018

    Source : Metamag

    Crédit photo : Kremlin.ru [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/la-russie-sur-le-pied-de-guerre-leurope-trop-naive/

  • Le crétinisme au Pouvoir

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    Bernard Plouvier

    D’abord, il y eut la chienlit gauchiste. Et L’occident devint plus grossier, moins beau et plus stupide : orgies sexuelles et promotion de l’avortement de complaisance (vite remboursé SS dans le cas français), flambée de la consommation de tabac, d’alcools, d’antidépresseurs et de stupéfiants, institutionnalisation de la paresse par les syndicats et les politiciens les plus démagogues, féminisation outrancière des postes de prise de décisions, montée en puissance du lobby des « bizarres » en tous genres (comprenne qui pourra : les rédacteurs-en-chefs ont tous peur des poursuites pénales et on peut les comprendre !).

    Car, dans cette Europe post-soixante-huitarde, les lois restreignant la liberté d’information et d’expression se sont multipliées (Loi Pleven de 1972 et Loi Fabius-Gayssot de 1990, pour le cas français). Et cette répression fait le lien avec l’autre période de décomposition accélérée : celle des années 1980-90, amenant la tyrannie globalo-mondialiste, imaginée par le Roosevelt des années 1937-45, mise en place par un consortium de gérants d’empires multinationaux et de super-États.

    Et l’Occident fut le miroir aux alouettes de populations parmi lesquelles se distinguèrent un certain nombre de sous-doués et de sous-évolués, parfois violents et avides, introduits à la fois pour consommer (avec le produit des taxes et impôts soutirés aux contribuables occidentaux) et, par la force des choses, pour métisser les populations occidentales, rétives aux charmes de la surconsommation et de l’hédonisme béat, du seul fait d’un fort sens critique chez 20 à 25% des membres de ces populations.

    De fait, l’Occident actuel est malade de démence.

    Nos soi-disant élites de gouvernement (une dénomination qui ne peut que faire hurler de rire un honnête homme) ne sont que des monuments d’arrogance, de perversité et d’incompétence, parlant sans réfléchir, sous le coup des émotions de l’opinion publique, qu’ils font semblant de partager parce que cela est « bon pour les sondages », mais agissant uniquement dans le cadre étroit des ukases venus du monde de la Finance.

    Et l’on retrouve les mêmes caractéristiques chez les petits maîtres des administrations publiques et chez les autoproclamés « killers en col blanc » des multiples postes directoriaux des grandes entreprises privées… des « killers » qui ne tiendraient pas debout trois minutes lors d’une agression dans une zone de non-droit (il en existe plus de 2 000 sur le sol de ce qui fut notre belle France) !       

    Le plus beau dans l’histoire est qu’il existe une troisième cause à notre déchéance occidentale, que seule l’actualité nous fait redécouvrir, car on l’oubliait de plus en plus : le petit monde des fonctionnaires à-demi fous d’orgueil, opérant dans les Organismes supranationaux qui fonctionnent en roue libre (c’est-à-dire sans contrôle par les vrais maîtres, ceux du Pouvoir économique).

    En résumé, les pitres des organismes dépendant vaguement du « machin » (l’ONU en langage gaullien), soit, entre autres exemples, l’Unesco ou l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé).

    Ce dernier « sous-machin » avait vomi tellement d’études qui faisaient hurler de rire les médecins placés au contact des réalités, avait tant multiplié d’avis idiots qu’on avait pris l’habitude d’en oublier l’existence… en langage actuel, on dirait : « de le zapper ».

    Grave erreur ! On savait- déjà que l’abandon du BCG – ce vaccin contre la tuberculose qui avait fait disparaître les formes très graves de la maladie : tuberculoses pulmonaires aiguës et méningo-encéphalites – était une stupidité sans pareille. On savait surtout que l’ordre d’abandonner la vaccination jennérienne (contre le groupe de virus Vaccine-Variole) serait, un jour plus ou moins lointain, la cause de résurgence d’une des pires calamités de l’humanité, de l’Antiquité au XIXesiècle : les pandémies de variole.

    Cela commence ! En Grande-Bretagne, trois cas de variole simiesque, importée d’Afrique, font la Une des journaux et l’on ignore tout de l’état sanitaire des zones africaines et moyen-orientales où la civilisation moderne a disparu en même temps que partait l’homme blanc.

    Il serait temps qu’en Occident, on prenne conscience de la profonde capacité de nuisance de nos soi-disant dirigeants qui ne sont que des fumistes… n’oublions pas Montaigne : « Aussi haut qu’on soit assis, on ne l’est jamais que sur son c… » !

    Il serait grand temps que le citoyen-électeur prenne le temps de réfléchir, de s’abstraire par simple bon sens d’une propagande qui jure constamment avec la réalité des faits.

    Délirons moins et chassons les parasites qui font semblant de nous gouverner. Après tout, les électeurs de Russie, de Hongrie, d’Autriche et d’Italie nous ont montré le chemin.

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  • Ni Keynes ni Marx

    6a00d8341c715453ef022ad3b3ec0c200b-320wi.jpgJe me suis trompé. J'ai longtemps répété que l'enseignement de l'Économie politique, lorsque j'étais étudiant, n'accordait aucune place aux idées de Frédéric Bastiat. J'avoue aujourd'hui mon erreur : je ne retrouvais plus mon vieil exemplaire jaune du Thémis d’Henri Denis Histoire de la pensée économique. Lu et relu avec passion en 3e année, il avait été déchiqueté dans les déménagements successifs de son propriétaire et comme j'ai toujours admiré ce professeur[1] je me suis par la suite procuré un autre exemplaire, de tranche autrefois blanche lors de sa parution en 1971, 3e édition. J'ai donc fini, classant méthodiquement et fichant ma bibliothèque bien aimée, par retrouver ce volume.

    Ô surprise, dans l'index des noms cités, Bastiat figure, contrairement à ce que j'ai toujours affirmé. Mea culpa.

    Et page 316, sur les 796 que compte le livre, on peut en effet trouver une toute petite mention, seulement son nom, de mon économiste préféré.

    Malheureusement pour le lecteur, il n'est référencé que comme disciple de Jean-Baptiste Say (1767-1832), honnête classique du libéralisme français de tradition bourgeoise, pour ne pas dire louis-philipparde. Les Harmonies économiques, œuvre positive majeure de Bastiat, constituant un véritable petit manuel d'économie politique, facile à lire, datent de 1850, date de la disparition de son auteur, soit près de 20 ans après Say. Entre-temps il s'était passé beaucoup de choses. Et sur le plan de la théorie économique, l'auteur fait progresser la réflexion, en s'écartant de la conception matérialiste de la marchandise et de sa production.[2]

    Bastiat par ailleurs avait participé à la vie politique et contrairement à ce qui figure dans sa fiche Wikipedia, lamentable en l'occurence, sa correspondance avec Proudhon n'est nullement "virulente". Au contraire elle échange honnêtement des idées avec un éminent représentant du Socialisme français, personnage lui-même suffisamment courageux et intelligent pour reconnaître l'erreur d'une de ses utopies favorites, celle du crédit gratuit.

    Dans ma jeunesse il semblait que le monde se partageait essentiellement en deux blocs. On pouvait appeler cela guerre froide, d'un côté l'Est de l'autre côté l'Ouest. Dès 1959, j'avais cru comprendre que j'étais du côté de l'Ouest ; j'étais sans doute un jeune crétin, mais j'avais compris que les révolutionnaires communistes étaient pires que des "salauds", expression qu'on pouvait laisser à Jean-Paul Sartre. Ils se comportaient comme des sortes de scouts fanatiques et sanglants, eux-mêmes persuadés de détenir toute la vertu et d'incarner toute la générosité du monde. Convaincus que la question de la fin et des moyens ne se posait même pas pour un révolutionnaire ils étaient conduits aux pires atrocités pour la bonne cause, la leur.

    Mais le camp de l'Ouest péchait par manque de doctrine. Et notamment par manque ou défaut de pensée économique, du moins pour ce que nous en savions en France où le marxisme dominait. Très peu de professeurs d'économie échappaient à la mainmise des schémas marxistes dans leurs diverses variantes, y compris la fameuse et illusoire autogestion yougoslave. Henri Denis pour sa part, après avoir publié un intéressant Que sais-je en 1941 sur la Corporation, se rattachait en fait à la pensée de Fichte. Ni par lui, ni par aucun autre nous n'avions accès Bastiat.

    Le choix proposé se limitait alors à Keynes et Marx. Pour des raisons sans doute différentes, j'exécrais alors les deux. Dans la détestation comme dans la tendresse, mes sentiments, un demi-siècle plus tard ont sans doute perdu de leur excès, mais le fond reste intact, peut-être même plus solide. Il me semble donc indispensable de rejeter l'un autant que l'autre, la technocratie financière étatiste autant que le communisme.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Pourtant d'extrême gauche, il n'avait rompu avec le parti communiste que parce qu'il le trouvait trop modéré.

    [2] Ce point essentiel est particulièrement mis en lumière par les deux préfaces que Georges Lane a réalisées, respectivement pour les volumes Harmonies économiques et pour Harmonies sociales qui le complète.

  • Un nouveau livre de Jean-Claude Rolinat : La bombe africaine et ses fragmentations, aux éditions Dualpha

    3766775025.jpgEn guise de présentation de ce nouveau livre de Jean-Claude Rolinat, nous vous proposons la belle préface de notre ami Alain Sanders :

    La cause est entendue, l’homme blanc est coupable de tous les maux de la création, et en particulier en Afrique noire où la colonisation serait responsable de tous les malheurs qui frappent le continent. La vérité est bien plus complexe et moins simpliste qu’on veut bien le dire. Il est vrai que l’erreur principale du colonisateur aura été, lors de la conférence de Berlin en 1885, de ne pas tenir compte des réalités ethniques et d’avoir découpé, avec gourmandise, ce nouveau « fromage ». Mais l’homme blanc n’allait pas simplement en Afrique pour exploiter les natifs et les richesses continentales, il y allait pour évangéliser et apporter les bienfaits de la civilisation.

    Toutes les entreprises coloniales ne furent pas glorieuses, mais celles expérimentées par notre pays furent sans aucun doute, comparées à d’autres colonisateurs, les plus humaines, empreintes d’empathie pour ce que l’on appelait péjorativement les « indigènes ». Des hommes comme Léopold Sédar Senghor ou Houphouët Boigny, ayant atteint les sommets de la hiérarchie politique française, en ont été les preuves vivantes et auraient pu en témoigner.Vaste continent de 30 30 415 873 km² que les soubresauts de la décolonisation (bien souvent bâclée), n’auront pas épargné, les « sept plaies d’Égypte » se sont abattues sur lui : guerres coloniales et postcoloniales ; conflits ethniques ; pénuries d’eau ; famines ; maladies (notamment sida et Ebola) ; corruption, etc.

    Et, comme si tout cela ne suffisait pas, l’incapacité et la rapacité de nombre de dirigeants sanguinaires, corrompus, pratiquant souvent le népotisme, jettent une ombre sur la capacité d’une bonne gouvernance dans ces pays. Mais, le mal absolu, le danger suprême pour l’équilibre même de la planète, c’est la démographie explosive, non maîtrisée, de l’Afrique en général et de l’Afrique noire en particulier. De 100 millions d’habitants en 1900, la population du continent est passée à 640 millions dans les années 1990, pour atteindre et dépasser le milliard en 2015 (16 % de la planète, à comparer avec les 9 % de 1950 !). Selon les projections démographiques, sa population pourrait même atteindre plus de deux milliards en 2050 et, 4,4 milliards à la fin du XXIe siècle. Ce phénomène est une menace pour l’Europe, à la population vieillissante. Ce livre n’a pas d’autres prétentions que de rafraîchir les mémoires et d’être un lanceur d’alerte.

    L’auteur, successivement cadre administratif, archiviste-documentaliste et journaliste, élu local depuis 1977, aime à parcourir le monde et découvrir ses curiosités naturelles, historiques et politiques. Il a publié chez divers éditeurs 17 ouvrages, biographies de célébrités ou livres de géopolitique.

    Son dernier en date est La Hongrie, sentinelle de l'Europe aux Bouquins de Synthèse nationale cliquez làBulletin de commande

    La bombe africaine et ses fragmentations, Jean-Claude Rolinat, Editions Dualpha, 570 pages, 37 € cliquez là

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  • Paris et Alger à couteaux tirés

    1472661201.jpg

    Par M. M'Hamed Hamrouch du journal en ligne marocain le 360

    On lira cette analyse [21.09] avec le plus grand intérêt. Elle est naturellement menée selon le point de vue marocain. Mais l'inquiétude extrême qu'elle reflète pour la région, la situation algérienne qu'elle décrit et les menaces que contient cette situation qu'elle signale avec vigueur, concernent aussi la France, pour toutes sortes de raisons très évidentes. Elle aussi est menacée ! LFAR   

    2790593621.jpgL’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, également ex-patron du renseignement extérieur français (DGSE), sonne la charge contre un régime algérien moribond. Décryptage.

    « Le président Bouteflika, avec tout le respect que j’éprouve pour lui, est maintenu en vie artificiellement. Et rien ne changera dans cette période de transition ». Le constat est sans appel et, tenez-vous bien !, il a été dressé par l'ex-patron de la DGSE (de 2013 à 2017). 

    Dans une interview au quotidienLe Figaro, Bernard Bajolet, (photo)également ancien ambassadeur de France en Algérie (2006-2008), insinue que le pronostic vital du régime algérien moribond est engagé. Lisez bien que c’est le régime algérien qui « est maintenu « en vie artificielle », Abdelaziz Bouteflika et ce régime ne faisant qu’un seul corps et la maladie de ce dernier implique forcément celle de la nomenclature qui ne doit sa survie qu’à la force de la poigne qu’elle continue de resserrer autour du peuple algérien frère, au nom d’une certaine « légitimité historique » !  « La nomenclature algérienne, issue ou héritière de la guerre d’Algérie, a toujours besoin de se légitimer en exploitant les sentiments à l’égard de l’ancienne puissance coloniale », charge l’ancien patron du renseignement français. 

    Une charge (officieuse) d’une crudité inédite et qui démontre à quel point Paris est agacée par ce régime-voyou, que ses apparatchiks octogénaires tentent, bon an mal an, de maintenir sous perfusion, tout comme Bouteflika qu’ils veulent introniser à vie à la tête de l’Etat algérien, ou ce qu’il en reste, dans le seul but de préserver leurs intérêts, au détriment d'un peuple livré en pâture à l'incurie et en proie à la voracité des hommes en uniforme. 

    La charge de l'ancien patron de la DGSE intervient quelques jours après une vive passe d’armes entre Paris et Alger, qui a ordonné, mercredi dernier, la levée du service de sécurité en faction devant les édifices diplomatiques français en Algérie, dont l'ambassade, les consulats, à l'exception des écoles. Une mesure de rétorsion qui fait suite au refus des autorités françaises de mettre en place une garde statique au niveau de la résidence de « son excellence monsieur l'ambassadeur d'Algérie à Paris, Abdelkader Mesdoua » ! 

    Pour préserver l’intérêt de ce diplomate, le régime algérien est prêt à sacrifier ceux, bien plus importants, de tout un peuple !  Il suffit que l’un des hommes liges de « Fakhamatohou » le Raïs soit inquiété, pour que tout l’appareil de l’Etat, en déliquescence avancée, sonne l’hallali et rue dans les brancards ! 

    L’expérience a démontré que rien ne vaut « Fakhamatohou Monsieur Bouteflika », qui veut battre des records de longévité au pouvoir, pas même l’avenir de son peuple, à plus forte raison celui, commun, des peuples de la région, que ce régime veut séparer, notamment les peuples marocain et algérien frères, en verrouillant systématiquement les frontières, entretenant à coups de milliards de dollars piqués dans « la gamelle du pauvre » citoyen algérien, une entité séparatiste nommée « RASD » et qui n’a d’existence que le nom ! 

    N’est-il pas temps pour ce tant attendu sursaut de conscience collectif du danger que représente ce régime despotique, qui ne peut continuer d’hypothéquer impunément le droit d’une région à la paix, à la stabilité, à un avenir meilleur ? Jusqu’où peut-on laisser ce régime-voyou jouer avec la sécurité d’une région qui a déjà fort à faire avec le péril terroriste, les mafias de la drogue et de la traite des êtres humains ?

    Les rapports de ce régime biberonné à la haine ne sont pas tendus qu’avec la France, ils le sont aussi avec le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Mali, le Niger… Alger entretient des relations exécrables avec tout le monde ! A-t-elle raison contre tous ? Qu’attend donc le monde pour sauver l’Algérie et la région de ce régime assassin ?   

    M'Hamed Hamrouch

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