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géopolitique - Page 472

  • Mesures confiscatoires contre le RN et la Ligue : il y a une vraie panique du système

    6a00d83451619c69e2022ad3824643200d-800wi.pngMarine Le Pen est interrogée dans Valeurs actuelles suite à la confiscation des dotations au parti italien de la Ligue de Matteo Salvini, quelques semaines après la saisie à titre conservatoire de deux millions d'euros par la justice française destiné à son parti :

    "Cette décision m’apparait aussi grave que celle qui frappe le Rassemblement National. Et ce pour deux raisons : la première, c'est que cette décision intervient sur la base d’une condamnation non définitive pour la Ligue. Et en ce qui concerne le Rassemblement National, cette décision intervient à un moment très sensible de pré-campagne européenne. Ces décisions privent la Ligue et le Rassemblement nationale de toute capacité d’activité politique. C'est une très lourde violation du fonctionnement démocratique et de nos Constitutions.

    Selon vous, ces décisions à quelques jours d'intervalle relèvent-t-elles de la coïncidence ?

    Si c’est une coïncidence, alors elle est extraordinaire ! L’intervention de l’arrêt de la Cour de cassation italienne intervient le 4, et notre saisie intervient le 5. Je pense très sincèrement qu’il y a une vraie panique du système, qui voit bien que l’Europe est en un train de basculer politiquement, et de rejeter l’Union Européenne. Tous les moyens sont bons pour tenter d’entraver les mouvements qui sont porteurs d’une révolution démocratique.

    En avez-vous parlé avec Matteo Salvini ? 

    Nous avons eu des échanges par cabinets interposés, et il est aussi scandalisé que je le suis de cette situation à laquelle nous attribuons tous les deux une coloration éminemment politique.

    Sur la saisie « conservatoire » des finances du Rassemblement national, où en êtes-vous ? 

    La souscription nous permet de gagner un mois, à pouvoir payer les salaires et le loyer du Rassemblement National. Mais en l’état, cela ne nous permet pas de tenir au-delà du mois de septembre, sauf si la chambre d’instruction annule la décision de la saisie des deux juges d’instruction.

    Qu’allez-vous faire si la somme vous est réellement confisquée fin août ?

    Je ne peux rien faire ! Aujourd’hui, on en appelle aux Français car, y compris ceux qui ne partagent pas nos opinion politiques, ils sont attachés au pluralisme politique. Et si la chambre d’instruction ne permet pas de mettre fin à cet abus de pouvoir, alors le Rassemblement National sera condamné. Son existence même est en jeu ! Ce qui n’empêchera pas nos idées d’exister, et nous de les défendre d’une autre manière. Ce serait une situation inédite dans une grande démocratie comme la France si le premier parti d’opposition devait disparaitre sur la base d’une décision conservatoire. Ce serait un choc, qui a mon avis dépasserait les frontières de la France et même de l’Europe.

    Imaginez que quelque chose comme ça se passe en Turquie ou en Russie, j’en vois certains qui dénonceraient et tireraient des conclusions sur le caractère totalitaire de tel ou tel régime. [...]"

    Ajoutez notamment à cela la loi en cours d'examen sur les fakes news (actuellement rejetée au Sénat) et vous arrivez à un cocktail de mesures liberticides dignes d'un Etat totalitaire.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le phénomène Trump ? Un éléphant dans un magasin de porcelaine ou bien autre chose ?

    Les dernières prestations de Donald Trump - c'est bien ainsi qu'on peut les désigner- ont ce double caractère, que Christian Vaneste a fait judicieusement remarquer dans Boulevard Voltaire, d'être à la fois horripilantes et ... réjouissantes. Ainsi, au dernier sommet de l'OTAN, face à une Angela Merkel chancelante, de sa nouvelle charge contre l'Allemagne accusée d'enrichir la Russie, d'en être prisonnière et d'être complètement contrôlée par elle. Ainsi de son tempétueux passage à Londres où il a carrément agressé la pauvre Theresa May, tancé le gouvernement britannique coupable de préparer un Brexit mou, lui qui en veut un dur, et s'est même ingéré sans vergogne dans les affaires politiques de la plus vieille démocratie du monde, au point de marquer - sans égards pour aucun usage - que Boris Johnson, le bouillant épigone de Churchill, ferait un excellent Premier Ministre du royaume, le tout avant un thé peu protocolaire avec la reine Elizabeth II à Windsor. Ainsi, pour finir - provisoirement - de sa rencontre, choquante tous médias confondus, avec Vladimir Poutine à Helsinki. Trump secoue l'Europe comme un prunier, avons-nous écrit le 26 juin dernier. Mais pas seulement et si l'on veut bien nous lire, ou nous relire, peut-être reconnaîtra-t-on que nous n'avions pas trop mal analysé le phénomène Trump et en avions, en quelque sorte, prévu la suite ... Il reste que ce qui change en ce moment en Europe et dans le monde est d'une extrême importance pour la France et pour l'Europe.   LFAR     

    En deux mots.

    Le vent a tourné. Il souffle dans la direction des peuples qui ne veulent pas mourir  

    Trump défraye la chronique et il est assez patent qu'il y prend plaisir. Ancien acteur de télé-réalité, on ne s'étonnera pas qu'il raffole d'être vu et entendu. On dit qu'il adore être seul contre tous. Si omnes, ego non*. 

    Désormais son théâtre est le monde. Il y parle fort et - ce n'est pas nouveau - la parole du président des Etats-Unis porte loin. Son langage est rude, cru, sans nuance, manichéen. Celui qui plaît à l'Amérique profonde. Et que l'on comprend au comptoir des saloons sauvages, où l'on boit, selon Brasillach, l'alcool de grain des hommes forts**. Trump a dû goûter de ce breuvage viril - dans les verres grossiers - plus souvent qu'à son tour et de l'énergie qu'il y a puisée il fait profiter son pays et le monde. 

    Il réenracine l'Amérique. Il restaure le vieux nationalisme américain et rompt avec l'humanitarisme universaliste de son prédécesseur. Il ne rêve sûrement pas d'un prix Nobel de la Paix, tel celui notoirement ridicule que le jury de Stockholm avait inconsidérément attribué à Barak Obama à l'orée de son mandat. De toute évidence, ce n'est pas le genre de rêve qui pourrait hanter le sommeil de Donald Trump. Pareil risque ne le guette pas. 

    Il renoue avec l'appétit américain de richesse, de puissance et de liberté. Entendons : La liberté de l'Amérique. « Pour être libre, dit Bainville, il faut être fort ». Telle est même la définition vraie de la liberté. Et Maurras dit quelque part qu’une liberté c’est un pouvoir. Ni plus ni moins. Trump le sait mieux que personne. Ses conseillers maurrassiens - Steve Banon, Stephen Miller … - n'auront qu'à lui confirmer ce qu'il a appris en naissant, comme l'Amérique profonde soudain réveillée par ce soudard capricieux qui siffle la fin du libre-échange. Il  punit la Chine et l'Allemagne de leurs succès commerciaux qui ruinent l'Amérique, détruisent son industrie et ses emplois. Il déchire les traités. Il arrive au G7 canadien en réclamant à cor et à cri la réintégration de la Russie. Il déménage son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Il engage avec Kim Jong un, un processus de paix hautement improbable il n'y a pas six mois. Si son pouvoir se renforce à l'intérieur, demain, il se rapprochera de Poutine et, après-demain de Téhéran. Enfin - impardonnable transgression - il expulse les migrants ... Il nous conseille d’en faire autant, nous reproche de n’en rien faire … 

    Donald Trump a torpillé le dernier G7 parce qu'il déteste ces grand-messes ridicules et vaines et parce qu'il préfère négocier pour le compte des États-Unis avec chaque partenaire pris séparément. Finies les décisions censément collectives. Fini le semblant de gouvernance mondiale où rien ne se décide jamais. Retour aux nations ! Après l'esclandre canadien, les futurs G7 ne seront sans-doute plus jamais comme avant... L'Amérique de Trump reprend sa liberté. Elle a les moyens de l'exercer. Les Etats-Unis sont forts.  

    Et Trump secoue l'Europe comme un prunier. Il lui dit ses quatre vérités. Il taxe son aluminium et son acier. Le secteur automobile allemand n'a qu'à bien se tenir. Angela Merkel n'ignore pas que Trump l'a en ligne de mire. Et Trump dit à l'Europe sa faiblesse et sa lâcheté. En matière de défense [au fait, contre qui ?] mais aussi en matière d'immigration. Que l'on y regarde bien : à sa manière Trump intervient dans les affaires européennes. Son America first n'est pas nécessairement synonyme de l'isolationnisme d'antan. Trump remue la pâte européenne. Il en discerne les failles, les tendances lourdes. La permanence des nations ne lui échappe pas. La volonté identitaire des peuples non plus. Il distribue blâmes et bons points en conséquence. Il jouera des divisions inter européennes. Au besoin il les attisera. Il en tirera pour les États-Unis tout le parti qu'il pourra. « Les nations n'ont pas d'amitiés, elles ont des intérêts ». Trump ne ménagera pas les nôtres, mieux vaut le savoir. Mais sa sympathie et - en un sens à prendre avec des pincettes - son soutien va, de toute évidence, à ceux qui refusent comme lui la submersion migratoire et le nivellement des identités. A ceux qui ne veulent pas mourir.  

    Certes, ceux qui ne veulent pas mourir, qui veulent rester ce qu'ils sont, n'ont pas encore partie gagnée. Mais on voit mal aujourd’hui comment le mouvement protestataire engagé dans toute l'Europe pourrait être stoppé. Il connaîtra des avancées et des reculs. Mais des deux côtés de l'Atlantique, le vent a tourné. Désormais, il souffle dans la direction des peuples qui ne veulent pas mourir. 

    * Devise de la Maison de Clermont-Tonnerre

    ** Le jugement des juges, Poèmes de Fresnes 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... :

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Ingérence russe : la volte-face de Donald Trump – JT TVL 18 juillet 2018

    1) International / Ingérence russe : la volte-face de Donald Trump

    Deux jours après la rencontre idyllique entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki, le président américain est revenu sur ses déclarations. Il regrette une mauvaise tournure de phrase et accuse à nouveau la Russie d’ingérence dans la politique intérieure américaine.

    2) International / Le bourbier yéménite se creuse

    C’est dans l’indifférence générale que la guerre au Yémen s’aggrave de jour en jour. Sur place, les pétromonarchies ont transformé le pays en terrain de jeu pour affronter l’ennemi iranien, soutien des houthis.

    3) Société / Les Français adeptes des vacances studieuses

    4) L’actualité en bref

    Pour ceux qui n’arrive pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste en dessous)

    Vidéo RuTube :

  • Ce que prépare Donald Trump par Thierry Meyssan

    Après avoir observé les références historiques de Donald Trump (le compromis constitutionnel de 1789, les exemples d’Andrew Jackson et de Richard Nixon) et la manière dont ses partisans perçoivent sa politique, Thierry Meyssan analyse son action anti-impérialiste. Il ne s’agit pas pour le président états-unien d’opérer un retour en arrière, mais au contraire d’abandonner les intérêts de la classe dirigeante transnationale afin de développer son économie nationale.

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    Alors que le souffle des pales de l’hélicoptère présidentiel a fait voler la casquette d’un Marine qui monte la garde, Donald Trump la ramasse et la lui replace sur la tête.

    Cet article fait suite à « Comment se positionne Donald Trump ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 juin 2018.

    Le problème

    En 1916, durant la Première Guerre mondiale, Lénine analysait les raisons qui conduisirent à l’affrontement entre les empires de son époque. Il écrivit alors : L’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Dans cet ouvrage, il précisait ainsi sa pensée : « L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ».

    Les faits ont confirmé la logique de concentration du capitalisme qu’il décrivait. Elle a substitué en un siècle un nouvel empire aux précédents : « L’Amérique » (à ne pas confondre avec le continent américain). À force de fusions-acquisitions, quelques sociétés multinationales ont donné naissance à une classe dirigeante globale que l’on peut voir se congratuler chaque année en Suisse, à Davos. Ces gens ne servent pas les intérêts du peuple états-unien et ne sont d’ailleurs pas nécessairement états-uniens, mais instrumentent les moyens de l’État fédéral US pour maximiser leurs profits.

    Donald Trump a été élu comme président des États-Unis sur sa promesse de revenir à l’état antérieur du capitalisme, celui du « rêve américain » par la libre-concurrence. On peut certes poser a priori, comme Lénine, que ce rétablissement est impossible, le nouveau président s’est pourtant engagé dans cette voie.

    Le cœur du système capitaliste impérial est exprimé par la doctrine du Pentagone, formulée par l’amiral Arthur Cebrowski : le monde est désormais divisé en deux. D’un côté des États développés et stables, de l’autre des États pas encore intégrés à la globalisation impériale et donc voués à l’instabilité. Les forces armées US ont pour mission de détruire les structures étatiques et sociales des régions non-intégrées. Depuis 2001, elles ont patiemment détruit le « Moyen-Orient élargi » et s’apprêtent aujourd’hui à faire de même dans le « Bassin des Caraïbes ».

    Force est de constater que la manière dont le Pentagone appréhende le monde s’appuie sur les mêmes concepts que ceux utilisés par des penseurs anti-impérialistes comme Immanuel Wallerstein, Giovanni Arrighi ou Samir Amin.

    La tentative de solution

    L’objectif de Donald Trump consiste donc à la fois à réinvestir les capitaux transnationaux dans l’économie US et à ramener le Pentagone et la CIA de leur fonction impérialiste actuelle à la Défense nationale. Pour ce faire, il doit se retirer des traités commerciaux internationaux et dissoudre les structures intergouvernementales qui fixent l’ordre ancien.

    Défaire les traités commerciaux internationaux

    Dès les premiers jours de son mandat, le président Trump a retiré son pays de l’Accord de partenariat transpacifique qui n’avait pas encore été signé. Ce traité commercial avait été conçu au plan stratégique pour isoler la Chine.

    Ne pouvant annuler la signature de son pays de traités en vigueur comme l’Accord de libre-échange nord-américain, il a commencé à les détricoter en imposant divers droits de douane qui en violent l’esprit, mais pas la lettre.

    Recadrer ou dissoudre les structures intergouvernementales

    Nous l’avons souvent relaté ici, les Nations unies ne sont plus un forum pour la paix, mais un instrument de l’impérialisme US dans lequel quelques États continuent à résister. C’était déjà le cas lors de la politique soviétique de la chaise vide (guerre de Corée) et ce l’est à nouveau depuis juillet 2012.

    Le président Trump a directement attaqué les deux principaux outils impérialistes au sein de l’Onu : les opérations de maintien de la paix (qui se sont substituées aux missions d’observation prévues à l’origine par la Charte) et le Conseil des droits de l’homme (dont la seule fonction est de justifier les guerres humanitaires de l’Otan). Il a siphonné le budget des premières et a retiré son pays du second. Il vient par contre de perdre l’élection du directeur de l’Organisation internationale pour les migrations, laissant pour le moment le champ libre au trafic mondial des êtres humains. Il ne s’agit évidemment pas pour lui de détruire l’Onu, mais de la recadrer pour la ramener à sa fonction initiale.

    Il vient de torpiller le G7. Cette rencontre, initialement prévue pour échanger des points de vue, était devenue à partir de 1994 un outil de la domination impériale. En 2014, il s’est transformé en un instrument anti-Russe ; conformément à ce qui était devenu la nouvelle stratégie des anglo-saxons visant à « faire la part du feu », c’est-à-dire à éviter une Guerre mondiale en délimitant l’empire aux frontières de la Russie et en isolant celle-ci. Le président Trump s’est évertué durant la réunion de Charlevoix à montrer à ses alliés désemparés qu’il n’était plus leur suzerain et qu’ils devraient se débrouiller seuls.

    Enfin, après avoir tenté d’utiliser la France pour dynamiter l’Union européenne, il s’est tourné vers l’Italie où il a envoyé Steve Bannon pour créer un gouvernement anti-système avec l’aide de banques US. Rome a déjà fait alliance avec cinq autres capitales contre Bruxelles.

    Réinvestir dans l’économie productive

    Par diverses mesures fiscales et douanières, rarement votées par le Congrès et plus souvent prises par décret, le président Trump encourage les grandes sociétés de son pays à rapatrier leurs usines dans son pays. Il s’en est immédiatement suivi une reprise économique qui est à peu près la seule chose que la presse lui reconnaisse.

    Cependant, on est très loin de constater un recul de la Finance. Probablement celle-ci continue à prospérer en dehors des USA, donc à pomper les richesses du reste du monde.

    Réorienter le Pentagone et la CIA

    C’est évidemment le plus difficile. Lors de son élection, le président Trump disposa des voix des hommes de troupes, mais pas de celles des officiers supérieurs et généraux.

    Donald Trump est entré en politique le 11 septembre 2001. Il a immédiatement contesté la version officielle des événements. Par la suite, il s’est étonné des contradictions du discours dominant : alors que les présidents Bush Jr. et Obama ont déclaré vouloir éliminer les mouvements jihadistes, on a observé au contraire une multiplication drastique et une globalisation du jihadisme durant leurs mandats allant jusqu’à la création d’un État indépendant en Iraq et en Syrie.

    C’est pourquoi, dès son entrée en fonction, le président Trump s’est entouré d’officiers ayant une autorité reconnue dans ses armées. C’était pour lui la seule option, à la fois pour prévenir un coup d’État militaire et pour se faire obéir dans la réforme qu’il souhaitait entreprendre. Puis, il a donné carte blanche aux militaires dans leur ensemble pour tout ce qui concerne la tactique sur le terrain. Enfin, il ne manque aucune occasion pour réaffirmer son soutien aux Forces armées et aux services de Renseignement.

    Après avoir retiré leurs sièges permanents au président des chefs d’état-major et au directeur de la CIA au sein du Conseil national de sécurité, il a ordonné de cesser de soutenir les jihadistes. Progressivement, on a vu Al-Qaeda et Daesh perdre du terrain. Cette politique se poursuit aujourd’hui avec le retrait du soutien US aux jihadistes au Sud de la Syrie. Désormais, ceux-ci ne forment plus d’armées privées, mais uniquement des groupes épars utilisés pour des actions terroristes ponctuelles.

    Dans la même lignée, il a d’abord feint de renoncer à dissoudre l’Otan si celle-ci acceptait d’ajouter à sa fonction anti-Russe, une fonction anti-terroriste. Il commence désormais à montrer à l’Otan qu’elle ne dispose pas de privilèges éternels, comme on l’a vu avec le refus d’accorder un visa spécial pour un ancien secrétaire général. Surtout, il commence à rogner sa fonction anti-Russe. Ainsi négocie-t-il avec Moscou l’annulation des manœuvres de l’Alliance en Europe de l’Est. En outre, il pose des actes administratifs attestant le refus des alliés de contribuer à la hauteur de leurs moyens à la défense collective. De la sorte, il se prépare à faire exploser l’Otan lorsqu’il le jugera possible.

    Ce moment n’interviendra que lorsque la destructuration des relations internationales arrivera simultanément à maturité en Asie (Corée du Nord), au Moyen-Orient élargi (Palestine et Iran) et en Europe (UE).

    Ce qu’il faut retenir 
    - Le président Trump n’est absolument pas le personnage « imprévisible » qu’on nous décrit. Bien au contraire, il agit de manière tout à fait réfléchie et logique. 
    - Donald Trump prépare une réorganisation des relations internationales. Ce changement passe par un bouleversement complet et soudain, dirigé contre les intérêts de la classe dirigeante transnationale.

  • Donald Trump souhaite une meilleure coopération avec la Russie

    6a00d83451619c69e2022ad381adfe200d-250wi.jpg100 ans après l'assassinat de la famille impériale de Russie, Donald Trump a rencontré Vladimir Poutine à Helsinki. Un rapprochement des deux méchants loups de la grosse presse occidentale inquièterait les milieux mondialistes. Lors d'une conférence de presse, un journaliste a demandé au président américain ce qu'il pensait des accusations de manipulation de la campagne présidentielle de 2016 par la Russie. Donald Trump a répondu :

    «J'ai confiance dans les deux. Je fais confiance à mes services, mais la dénégation de Vladimir Poutine a été très forte et très puissante». «Ce que j'aimerais savoir, c'est où sont passés les serveurs?» (du Parti démocrate, qui ont été hackés par la Russie). «Et où sont passés les 33 000 e-mails de Hillary Clinton, ce n'est pas en Russie qu'ils se seraient perdus!» «Il n'y a jamais eu collusion, l'élection, je l'ai gagnée haut la main». «Cette enquête russe nous empêche de coopérer, alors qu'il y a tant à faire».

    Et Poutine a ajouté :

    «Moi aussi j'ai travaillé dans les services de renseignement. Mais la Russie est un pays démocratique. Les États-Unis aussi non? Si l'on veut tirer un bilan définitif de cette affaire, cela doit être réglé non pas par un service de renseignement mais par la justice

    «Je voulais que Trump gagne parce qu'il voulait normaliser les relations russo-américaines… Mais laissez tomber cette histoire d'ingérence, c'est une absurdité totale!… La Russie ne s'est jamais ingérée dans un processus électoral et ne le fera jamais

    Fortement critiqué de toutes parts aux Etats-Unis, où la russophobie demeure un sport national, Donald Trump a rétorqué sur Twitter :

    « Comme je l’ai dit aujourd’hui et à plusieurs reprises auparavant, j’ai une IMMENSE confiance dans MES agents du renseignement. Toutefois, je dois aussi reconnaître qu’afin de construire un avenir meilleur, nous ne pouvons pas nous tourner exclusivement vers le passé – [la Russie et les Etats-Unis] étant les deux plus grandes puissances nucléaires mondiales, nous devons nous entendre ! »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Poutine, maître du jeu – JT TVL 17 juillet 2018

    1) International / Poutine, maître du jeu

    Poutine transforme l’essai de la Coupe du Monde. Au lendemain d’une compétition internationale organisée sans anicroche, le président russe sort renforcé de sa première rencontre en tête à tête avec Donald Trump.

    2) Politique / Macron et son contrat social

    Emmanuel Macron à la rencontre des “partenaires sociaux”. Le président de la république a convié les syndicats de salariés et de dirigeants pour proposer son propre “contrat social”… mais l’échange pourrait bien tourner au monologue.

    3) International / Toronto : crimes au pays des Bisounours

    4) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/17/24357/poutine-maitre-jeu-jt-tvl-17-juillet-2018

  • Le grand vainqueur de la Coupe du monde, c’est… Vladimir Poutine !

    Vladimir_Putin_inauguration_7_May_2012-15.jpg

    La France en liesse, Macron exultant de joie comme un gamin et étreignant sur le podium la présidente croate, à en rendre jalouse Brigitte, la descente des Champs-Élysées, la réception dans les jardins du Palais présidentiel… Même la RATP, qu’on savait déjà sensible à la poésie, s’est mise aux calembours et a célébré la victoire des Bleus en rebaptisant six stations de métro : Deschamps – Élysées Clemenceau, Victor Hugo Lloris, Bercy les Bleus…

    J’aurais tendance à penser que ce genre de fête berce les Français d’illusions éphémères, même si la plupart des journaux ont titré sur un avenir prometteur : « Le jour de gloire est arrivé », « La tête dans les étoiles »« Un bonheur éternel » et tutti quanti. Ce sont des as de l’hyperbole. Plus dure sera la chute quand, les jours d’euphorie passés, on reviendra à la réalité.

    Un chef d’État s’est illustré par sa dignité en la circonstance : c’est Vladimir Poutine. Certes, il était l’organisateur de cette Coupe du monde et avait un devoir de réserve. Du reste, l’équipe russe n’a pas été particulièrement brillante – bien qu’elle soit arrivée en quart de finale, où on ne l’attendait pas. Il s’est contenté de commenter : « Nous pouvons sans aucun doute être fiers de notre manière d’avoir organisé ce tournoi […]. Nous avons réussi cet événement grandiose, nous l’avons réussi dans tous ses aspects ».

    Ce Mondial, en effet, a permis à la Russie d’effectuer un retour triomphal sur la scène internationale. Tous ceux qui étaient partis avec des préjugés ont dû reconnaître que l’organisation était parfaite. L’eussent-ils dénié, les nombreux supporteurs français auraient pu témoigner du chaleureux accueil qu’ils ont reçu. Même Donald Trump s’est fendu d’un tweet pour féliciter le président Poutine et la Russie de « l’organisation d’une Coupe du monde vraiment géniale – l’une des meilleures ! », – à la veille, il est vrai, d’une rencontre bilatérale à Helsinki.

    Ces dernières années, l’image de la Russie en avait pris un coup. Tout était bon pour dénigrer Poutine : l’annexion de la Crimée, la législation sur les homosexuels, le dopage et surtout l’aide apportée aux Syriens avaient entraîné des sanctions sportives, économiques et morales contre ce pays, comme s’il fallait punir les peuples des égarements supposés de ses dirigeants. Ajoutez à cela sa réputation de dictateur que les médias soulignent à la moindre occasion : pourtant, un ancien membre du KGB, qui modernise et ouvre son pays, n’est-il pas aussi respectable qu’un président de la République qui trouve de bonnes raisons de restreindre la liberté d’expression, sauf la sienne ?

    Avec ce Mondial, Vladimir Poutine a occupé le devant de la scène internationale. Il a fait une opération de marketing en facilitant les démarches administratives pour se rendre et se déplacer en Russie. Il a montré à tous les supporteurs, notamment européens, à des millions de téléspectateurs en France, que la Russie était une terre accueillante et non pas cette dictature que les prétendues élites occidentales se plaisent à décrire. Les apparences de la démocratie ne garantissent pas qu’un gouvernement soit au service du seul bien commun.

    Bref, il a redoré le blason de la Russie dans le monde et renforcé sa popularité personnelle, déjà grande dans le pays. Mais il n’est pas dans sa nature d’exhiber des signes extérieurs de satisfaction. Il laisse qui voudra sauter de joie comme un cabri, préférant savourer intérieurement sa victoire.

    Souhaitons que les dirigeants européens, et notamment français, révisent leurs préventions à son égard. Qu’ils comprennent que la Russie pourrait être un allié précieux pour lutter contre le terrorisme islamique et défendre les valeurs occidentales qu’eux-mêmes ont tendance à délaisser.

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-vainqueur-de-la-coupe-du-monde-cest-vladimir-poutine/

  • Poutine lors de sa conférence de presse avec Trump : «J’ai travaillé dans le Renseignement (…) M. Soros s’ingère partout.» (Ajout d’un résumé de la conférence de presse)

    Poutine en conférence de presse avec Trump : «J’ai travaillé dans le renseignement (…) Vous savez, M. Soros s’ingère partout.»
    – RT France, 16 juillet 2018, 17h50

    (Voir à 42min20)

    Résumé en 13 minutes des moments les plus importants de la conférence de presse :

    http://www.fdesouche.com/1042991-poutine-lors-de-sa-conference-de-presse-avec-trump-jai-travaille-dans-le-renseignement-m-soros-singere-partout-video-integrale-de-la-conference-de-presse
  • Pendant que l’armée syrienne reconquiert Deraa, Poutine multiplie les initiatives diplomatiques

    Par Antoine de Lacoste

    Depuis que les Américains ont retiré leur soutien aux rebelles islamistes de la province de Deraa, ces derniers ont majoritairement choisi la voie de la négociation dès que l’armée syrienne a déclenché son offensive.

    Ce sont bien sûr les Russes qui organisent les discussions, mais les débuts n’ont pas été faciles. Contrairement au scénario habituel, le transfert des combattants islamistes avec familles et armes légères vers Idleb, au nord-ouest du pays, n’a pas été accepté d’emblée par les négociateurs russes. Un jour il faudra en effet reconquérir cette province et il est inutile de la renforcer lorsqu’il est possible de faire autrement.

    Ce n’était pas le cas dans la Ghouta par exemple, située en zone urbaine. La province de Deraa, à l’exception de la ville du même nom, est surtout rurale. D’ailleurs de nombreux villages se sont rendus dès le début de l’offensive, peu désireux d’affronter le pilonnage de l’aviation russe. Les islamistes les plus déterminés se sont alors retirés vers Deraa, non sans avoir assassiné en plusieurs endroits des responsables de villages qui avaient négocié avec les Russes. La presse occidentale a évidemment peu relayé cette information.

    Pressés d’en finir, les Russes ont finalement cédé et promis un transfert vers Idleb pour ceux qui refuseraient « l’accord de réconciliation » traditionnellement proposé depuis quelques mois par le pouvoir syrien.

    En échange de cette concession russe, le plus important poste-frontière avec la Jordanie, celui de Nassib, a été évacué sans combat par les islamistes. Ils l’avaient conquis en 2015.

    A l’heure actuelle, l’armée syrienne encercle totalement la ville de Deraa, et l’issue semble proche.

    Il restera ensuite une inconnue de taille : le plateau du Golan.

    Les Israéliens observent de très près la situation. Certes eux-aussi ont abandonné les insurgés qu’ils aidaient pourtant depuis longtemps, mais pas au point de laisser l’armée syrienne s’approcher trop du Golan qu’elle a conquis en 1967 et annexé en 1981 ; annexion qui n’a pas été reconnue par la communauté internationale (sans engendrer aucune sanction, rassurez-vous) et encore moins par la Syrie dont c’est le territoire.

    Bien sûr les Syriens n’ont aucunement l’intention de reconquérir le Golan, mais ils voudraient au moins reprendre aux islamistes ce qu’ils ont perdu.

    La situation syrienne a bien sûr été au cœur des discussions entre Poutine et Nétanyahu lors de leur rencontre du 11 juillet à Moscou. Le premier Ministre israélien a notamment demandé très officiellement à la Russie de faire partir les Iraniens de Syrie. Pendant leur rencontre, il est cocasse de noter que l’aviation russe a bombardé des positions islamistes près du Golan tandis que l’aviation israélienne attaquait des positions syriennes non loin de là… On s’aime, mais virilement !

    Poutine rencontrera ensuite Emmanuel Macron et surtout Donald Trump. Le dossier syrien sera on s’en doute largement évoqué. 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Politique & éco n°178 avec Charles Gave : Menaces sur la finance et grand réveil des peuples

    Olivier Pichon reçoit Charles Gave économiste et financier.

    1) De sérieux doutes sur la planète financière.
    – Charles Gave : «  je n’ai pas peur, mais j’ai un doute ! »
    – La finance au centre du monde, une erreur !
    – Quand la BCE décide qu’il y a des actifs qui n’ont pas le droit de baisser.
    – Un système de faux prix avec de la monnaie qui n’existe pas.
    – Les entrepreneurs dépourvus d’information.
    – Les outils du marché, les taux d’intérêts et les taux de change devenus «  illisibles ».
    – Gare au retour des «  vrais prix » !
    – Les faux prix ont pour conséquence le non investissement, le refus d’embauche et le maintien en cash.
    – Nous arrivons en fin de période des faux prix : exemple la dette italienne, la Deutsche Bank.
    – Ces banques menacent non seulement le système bancaire mais toute l’économie financière.
    – Le problème Allemand : Kissinger : «  trop grosse pour l’Europe, trop petite pour le monde. »
    – En cas de faillite de la DB les traités interdisent son rachat par l’Etat allemand, règle établie à la demande de …l’Allemagne.
    – Retour sur la faillite de Lehmann Brother.
    – Le précédent de la Suède.
    – « Pendre un banquier de temps en temps ! ».
    – Pour un « Bruxit », sortir Bruxelles et son administration de l’Europe !

    2) Qui pourrait mourir pour l’Europe de Bruxelles ?
    – L’Europe une civilisation, pas une nation, vouloir un état Européen est une sottise !
    – Une crise constitutionnelle en Europe : Technocratie contre démocratie, un problème de légitimité.
    – Populisme l’autre nom de la démocratie.
    – La montée du $ aggrave la crise de la dette, l’heure de vérité des endettés en $ est en train d’arriver.
    – Conséquence : crise de liquidité.
    – La Chine est prête à affronter la guerre des monnaies.
    – L’Allemagne devrait voir ses débouchés hors Europe se limiter, et elle a moins de débouchés européens.
    – Un problème supplémentaire pour l’Allemagne.
    – Et pendant ce temps Trump.
    – Pour résumer le problème, une métaphore polynésienne : le combat des hommes des arbres contre celui des hommes des bateaux.
    – Il n’y a plus de gauche et de droite.
    – Dans cette analyse la guerre monétaire plus pertinente que la guerre commerciale.
    – L’enjeu : la fin du principe impérial du dollar.
    – Le pétrole payé en $ : la veine jugulaire, on entre dans une période dangereuse.
    – Ceux qui ont voulu s’affranchir du $ l’on parfois payé de leur vie, les hommes de Bruxelles eux, obtempèrent.

    3) Le grand retour des peuples.
    – Quand les «  hommes des arbres veulent en finir avec les hommes des bateaux »
    – Samuel Huttington contre Francis Fukuyama.
    – Non, depuis la chute de l’URSS l’histoire n’est pas finie !
    – Une guerre de civilisation.
    – les mondialistes ne changent pas et persévèrent dans l’erreur.
    – Les peuples se révoltent.
    – Biologie l’homme se prend pour Dieu, la fin d’une civilisation ?
    – La France une exception dans le paysage populiste, la forgerie Macron, un produit médiadico-financier.
    – Les périphéries que Macron devrait écouter.
    – le détricotage des souverainetés, un échec attendu.
    – Panem et circenses, le foot !
    – Apologie du rugby, rachat du Biarritz Olympique par Ch. Gave une sport de racines.
    – Retrouver ses racines, un mouvement très puissant qui n’est qu’à son commencement.
    – Les aberrations juridiques de la cour de justice européenne.
    – Les juges ne doivent pas dire le droit mais l’appliquer !
    – Aux USA vaste mouvement de remise en place des juges, pas en France et en Europe.
    – L’état, en France, congénitalement liberticide, la loi sur les fake news.
    – En finir avec la commission de Bruxelles ni élue ni révocable, la forme la plus avancée de destruction des nations.

    Aux européennes surtout ne pas voter utile, mettre en minorité l’oligarchie !