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géopolitique - Page 474

  • Nouvelles Routes de la Soie : Russes et Chinois construisent la voie maritime arctique vers l’Europe

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    Moscou/Beijing : On le sait : les tensions s’accumulent entre la Chine, qui gagne en puissance, et ses concurrents américains, étrangers à l’espace asiatique. Ces tensions sont particulièrement fortes dans la Mer de Chine du Sud. Chinois et Américains s’y livrent une bataille propagandiste toujours plus virulente.

    Mais le site de la confrontation sino-américaine le plus important pourrait être demain le gigantesque littoral au Nord de la masse continentale eurasienne. En effet, les Chinois et les Russes travaillent à créer en cette zone une nouvelle voie conduisant de l’Asie extrême-orientale vers l’Europe, un tracé complémentaire aux fameuses « Routes de la Soie » que la Chine entend promouvoir, à grand renforts d’investissements depuis quelques années. La voie arctique serait la route commerciale la plus rapide et la plus sûre entre l’Extrême-Orient et l’Extrême-Occident européen. Comparons ce tracé avec la route maritime principale actuelle entre la Chine et l’Europe, qui passe par le Détroit de Malacca et le Canal de Suez et prend 35 jours : la route arctique, elle, serait plus courte de 6500 km, ferait gagner énormément de temps, au moins deux semaines.

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    De surcroît, la voie maritime arctique aurait l’avantage de permettre l’exploitation des énormes réserves de matières premières de la plate-forme continentale face aux côtes russes. Il y a quelques semaines, la Russie a envoyé l’Akademik Lomonossov, la première centrale nucléaire flottante, dans l’Arctique, au départ de Mourmansk avec, pour destination, la presqu’île des Tchouktches, où elle jettera l’ancre dans le port de Pewel. A partir de ces installations portuaires, la station énergétique flottante pourra fournir de l’énergie à ces régions éloignées de tout et à des plates-formes pétrolières.

    L’Arctique est très riche en énergies fossiles. Les scientifiques américains estiment qu’un cinquième des réserves de pétrole du monde s’y trouve, de même qu’un quart des ressources en gaz naturel. Il y a là-bas, en plus, d’énormes réserves d’or, d’argent et de terres rares.

    Récemment, le Président russe Vladimir Poutine a accompagné une délégation chinoise lors d’une visite à un chantier de gaz de schiste sur la presqu’île sibérienne de Iamal, où les Chinois sont partie prenante. Poutine a exhorté ses hôtes : « La Route de la Soie est arrivée dans le Grand Nord. Raccordons-là à la voie maritime arctique et, alors, nous aurons ce dont nous avons besoin ».

    La Chine, entre-temps, vient de publier un livre blanc sur l’exploitation future de l’Arctique, où l’on peut lire que Beijing souhaite, « avec le concours d’autres Etats » (mais il est évident qu’il s’agit surtout de la Russie), ouvrir des voies maritimes dans la région arctique et de créer ainsi une « Route de la Soie polaire ».

    Il va de soi que les activités arctiques des deux grandes puissances eurasiennes suscitent l’hostilité de Washington. L’ancienne vice-ministre des affaires étrangères américaine, Paula Dobriansky, a demandé avec insistance à l’OTAN de renforcer ses positions dans l’Arctique. Les Etats-Unis, conseille-t-elle vivement, devraient mettre sur pied une infrastructure militaire dans la Grand Nord, comprenant un quartier général. Car les Etats-Unis doivent montrer qui est le « véritable chef d’orchestre dans l’OTAN et dans le reste du monde ». Les Etats-Unis ne doivent plier devant rien ni personne et doivent imposer leur domination économique et politique contre tous. Une nouvelle zone de turbulences et de conflits vient de voir le jour.

    Ex : http://www.zuerst.de

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Fakenews : il n'y avait pas de gaz innervant dans l'attaque à Douma qui avait servi de prétexte à des frappes occidentales

    Lu ici : 

    "Une équipe d'enquêteurs de l'organisation basée à La Haye a effectué plus d'une centaine de prélèvements sur sept sites à Douma, après avoir pu accéder aux lieux, plusieurs semaines après l'attaque du 7 avril dernier.

    Les résultats montrent qu'aucun agent innervant organophosphoré ni aucun résidu de ces agents n'ont été détectés. [...] En plus de résidus d'explosifs, différents composés chlorés ont été trouvés.

    L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)

    « Le travail visant à établir la signification de ces résultats est en cours », a ajouté l'OIAC. Il s'agit de déterminer si les traces détectées peuvent être le signe d'une source active de chlore, dont la présence dans l'environnement n'est pas naturelle.

    Des médecins et secouristes avaient indiqué qu'une quarantaine de personnes avaient été tuées dans l'attaque, la plupart dans un immeuble sur le toit duquel avait atterri un cylindre.

    L'équipe d'enquêteurs travaille toujours à la « localisation du cylindre » et de sa « provenance », a encore indiqué l'OIAC.

    L'attaque sur Douma, imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, et à la suite de laquelle des témoignages avaient fait état du recours au gaz sarin, avait déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien et un pic de tensions diplomatiques avec son allié russe.

    L'équipe d'enquêteurs de l'OIAC n'avait pu accéder aux lieux de l'attaque que le 21 avril, alors qu'elle était arrivée en Syrie le 14.

    La Russie a été accusée à plusieurs reprises par les Occidentaux d'entraver l'accès des inspecteurs de l'OIAC à Douma, des accusations qu'elle a rejetées avec véhémence en les qualifiant de « sans fondement ».

    Elle a accusé les secouristes syriens, les « casques blancs », d'avoir mis en scène une attaque chimique".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les Syriens et les Russes lancent une offensive dans le Sud de la Syrie.

    Deraa capitale de la province de même nom

    Par Antoine de Lacoste

    Depuis la reprise de la Ghouta et du camp de Yarmouk dans la banlieue de Damas, il ne reste plus que deux zones tenues par les islamistes en Syrie : la province d’Idleb, au nord-ouest, et celle de Deraa dans le sud.

    Russes et Syriens se sont mis d’accord pour s’attaquer d’abord à celle de Deraa, moins bien défendue qu’Idleb.

    Deraa est symbolique : c’est dans cette ville (la capitale de la province porte le même nom que la province elle-même) qu’ont démarré les premières émeutes lors des « printemps arabes », en 2011. De timides au départ, les manifestations sont vite devenues insurrectionnelles et islamistes. La maladroite et brutale répression du gouverneur de l’époque n’avait fait qu’envenimer les choses. Il fut d’ailleurs relevé de ses fonctions par la suite.

    Un long ballet diplomatique a précédé cette offensive. Il fallait en effet parler avec les Américains et les Israéliens afin de sonder leurs intentions.

    Les Américains tout d’abord, car Deraa se situe dans une zone de « désescalade », où les combats sont sensés ne pas reprendre. Washington avait alors assuré les insurgés de son soutien en cas d’attaque syrienne. De plus, la base américaine d’al Tanf se situe non loin de là, à l’est.

    La teneur des discussions russo-américaines n’est pas connue à ce jour, mais la conclusion, quant à elle, fut très claire : les Américains ont averti les insurgés qu’il ne fallait pas compter sur leur soutien. Pourquoi ce revirement qui a provoqué la fureur des islamistes condamnés dès lors à la défaite ? L’avenir le dira sans doute mais il n’est pas exclu que la Jordanie ait joué un rôle dans cette affaire.

    Elle est en effet un allié traditionnel de Washington et elle a très mal pris le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, dont, depuis 1948, elle est le gardien des lieux saints musulmans. C’est une humiliation qui n’est pas digérée et qui embarrasse les Américains.

    Par ailleurs le roi Abdallah II souhaite normaliser sa relation avec la Syrie. La reprise de Deraa par l’armée syrienne ne lui déplairait donc pas et on ne peut exclure que les Américains aient voulu faire un geste en direction d’Amann.

    Les conversations avec Israël sont évidemment plus complexes, car le Golan est tout près. Poutine et Netanyahu en ont longuement discuté à Moscou. Il sera intéressant de voir si l’armée syrienne se rapproche du Golan, au risque de se faire bombarder. Ce qui est sûr c’est que les Iraniens ne participeront pas à cette offensive car l’aviation israélienne attaquerait immédiatement.

    Au fond, Netanyahu n’a guère envie de voir l’armée syrienne se réinstaller au pied du Golan, qu’Israël occupe illégalement depuis 1967 et qui appartient en fait à la Syrie. Mais il souhaite conserver de bonnes relations avec la Russie et il sait maintenant que l’insurrection islamiste ne peut plus gagner.

    L’issue militaire de cette offensive ne fait certes aucun doute, mais pour peu qu’Israël n’intervienne pas. Ce serait toutefois un bien dangereux engrenage. 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

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  • La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté…

    1624555301.3.JPGMarc Rousset

    Il est très probable que l’étincelle première du krach mondial de 2019 apparaîtra en Italie, qui cumule tous les dangers d’un défaut de paiement de l’État (dette publique de 130 % du PIB) et de krach bancaire que j’ai analysés dans une précédente chronique sur Boulevard Voltaire. Pour deux raisons : 11 % de créances douteuses et 20 % d’obligations de l’État dans les actifs des banques italiennes.

    Si l’alliance populiste a tout juste pour l’immigration, elle a tout faux pour l’économie et augmente dangereusement le risque de faillite de l’État italien : baisse de l’impôt avec mise en place d’une « flat tax » de 15 à 20 %, hausse des dépenses sociales (revenu de citoyenneté de 780 euros, réforme trop généreuse des retraites), embauche de fonctionnaires, soit une augmentation possible du déficit public de 115 milliards d’euros qui pourrait alors s’élever, nonobstant l’augmentation des taux d’intérêt, au chiffre fatidique de 7 % du PIB.

    En cas de menace de défaut de paiement de l’État ou de krach bancaire, suite également à l’augmentation des taux d’intérêt, l’Union européenne et la BCE seront dans l’incapacité d’aider l’Italie, comme cela a été fait pour la dette publique de 300 milliards d’euros de la Grèce. La dette italienne s’élève à 2.300 milliards d’euros, soit huit fois plus que celle de la Grèce, avec un PIB de 15,4 % de la zone euro (France 20,5 %). Le Mécanisme européen de stabilité ne dispose pas des moyens suffisants.

    Quant à la BCE, elle doit mettre fin au « QE » (Quantitative Easing) monétaire fin décembre 2018, après l’avoir rabaissé à nouveau à 15 milliards en septembre (80 milliards à l’origine). Ses rachats d’obligations ont contribué à abaisser le « spread » jusqu’en avril 2018 (l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand) à 1,15 % ; il est déjà remonté à 2,45 %. Cela promet donc pour 2019, l’année de tous les dangers.

    En théorie, la BCE pourrait utiliser en 2019 l’arme stratégique de l’OMT (Opérations monétaires sur titres) avec un programme d’achat illimité de la dette souveraine de l’Italie, mais cela correspondrait, en fait, à l’explosion de la zone euro. De plus, la BCE n’en a pas le droit car l’Italie doit passer préalablement par la case « Mécanisme européen de stabilité de l’Union européenne » en acceptant un programme de redressement sous tutelle, ce qui est inacceptable par principe pour l’Alliance populiste. La Coalition a déjà envisagé la possibilité d’émettre des bons du Trésor italien pour payer en monnaie de singe (tout comme les assignats de la République française) les entreprises et les ménages.

    Suite à la théorie des dominos, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et la France exploseront à leur tour. La BNP et le Crédit agricole sont particulièrement exposés. Les banques françaises possèdent 280 milliards de créances italiennes et 50 milliards de dettes souveraines. En France, l’illusionniste Macron ne réforme que pour la galerie à pas de fourmi ; les économies sur les dépenses publiques sont en fait inexistantes, comme le remarque la Cour des comptes, tandis que les prélèvements augmentent (CSG, carburants, cigarettes, taxe foncière, électricité, gaz…).

    La Deutsche Bank vient de supprimer 10.000 emplois et de fermer 200 agences en Allemagne. Ses trois derniers exercices sont déficitaires, avec une perte de 497 millions d’euros en 2017. Son bilan est de 1.700 milliards de dollars, soit trois fois celui de Lehman Brothers en 2008.

    Quant à la Grèce, la campagne médiatique sur la renaissance grecque est indigne et machiavélique ! « La crise grecque s’achève ici cette nuit », nous dit sans rire le cynique arriviste socialiste Pierre Moscovici. Le FMI, lui, a eu le courage d’affirmer que seul un effacement partiel de la dette grecque pouvait régler le problème à long terme. L’Union européenne n’a fait que reporter l’échéance en accordant un délai de grâce de dix ans et en allongeant de dix ans les délais de remboursement des 96 milliards de prêts du MES, à 2069 – autrement dit, aux calendes grecques ! Entre-temps, la zone euro aura explosé et la Grèce sera depuis longtemps en défaut de paiement !

    La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté (Chine, Japon, États-Unis, pays émergents). Français, Françaises, achetez de l’or avant que tout n’explose et que tout ne s’effondre !

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  • Le vent a tourné. Il souffle dans la direction des peuples qui ne veulent pas mourir

    Trump défraye la chronique et il est assez patent qu'il y prend plaisir. Ancien acteur de télé-réalité, on ne s'étonnera pas qu'il raffole d'être vu et entendu. On dit qu'il adore être seul contre tous. Si omnes, ego non*. 

    Désormais son théâtre est le monde. Il y parle fort et - ce n'est pas nouveau - la parole du président des Etats-Unis porte loin. Son langage est rude, cru, sans nuance, manichéen. Celui qui plaît à l'Amérique profonde. Et que l'on comprend au comptoir des saloons sauvages, où l'on boit, selon Brasillach, l'alcool de grain des hommes forts**. Trump a dû goûter de ce breuvage viril - dans les verres grossiers - plus souvent qu'à son tour et de l'énergie qu'il y a puisée il fait profiter son pays et le monde. 

    Il réenracine l'Amérique. Il restaure le vieux nationalisme américain et rompt avec l'humanitarisme universaliste de son prédécesseur. Il ne rêve sûrement pas d'un prix Nobel de la Paix, tel celui notoirement ridicule que le jury de Stockholm avait inconsidérément attribué à Barak Obama à l'orée de son mandat. De toute évidence, ce n'est pas le genre de rêve qui pourrait hanter Donald Trump. Pareil risque ne le guette pas. 

    Il renoue avec l'appétit américain de richesse, de puissance et de liberté. Entendons : La liberté de l'Amérique. « Pour être libre, dit Bainville, il faut être fort ». Telle est même la définition vraie de la liberté. Et Maurras dit quelque part qu’une liberté c’est un pouvoir. Ni plus ni moins. Trump le sait mieux que personne. Ses conseillers maurrassiens - Steve Banon, Stephen Miller … - n'auront qu'à lui confirmer ce qu'il a appris en naissant, comme l'Amérique profonde soudain réveillée par ce soudard capricieux qui siffle la fin du libre-échange. Il punit la Chine et l'Allemagne de leurs succès commerciaux qui ruinent l'Amérique, détruisent son industrie et ses emplois. Il déchire les traités. Il arrive au G7 canadien en réclamant à cor et à cri la réintégration de la Russie. Il déménage son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Il engage avec Kim Jong un, un processus de paix hautement improbable il n'y a pas six mois. Si son pouvoir se renforce à l'intérieur, demain, il se rapprochera de Poutine et, après-demain de Téhéran. Enfin - impardonnable transgression - il expulse les migrants ... Il nous conseille d’en faire autant, nous reproche de n’en rien faire … 

    Donald Trump a torpillé le dernier G7 parce qu'il déteste ces grand-messes ridicules et vaines et parce qu'il préfère négocier pour le compte des États-Unis avec chaque partenaire pris séparément. Finies les décisions censément collectives. Fini le semblant de gouvernance mondiale où rien ne se décide jamais. Retour aux nations ! Après l'esclandre canadien, les futurs G7 ne seront sans-doute plus jamais comme avant... L'Amérique de Trump reprend sa liberté. Elle a les moyens de l'exercer. Les Etats-Unis sont forts.  

    Et Trump secoue l'Europe comme un prunier. Il lui dit ses quatre vérités. Il taxe son aluminium et son acier. Le secteur automobile allemand n'a qu'à bien se tenir. Angela Merkel n'ignore pas que Trump l'a en ligne de mire. Et Trump dit à l'Europe sa faiblesse et sa lâcheté. En matière de défense [au fait, contre qui ?] mais aussi en matière d'immigration. Que l'on y regarde bien : à sa manière Trump intervient dans les affaires européennes. Son America first n'est pas nécessairement synonyme de l'isolationnisme d'antan. Trump remue la pâte européenne. Il en discerne les failles, les tendances lourdes. La permanence des nations ne lui échappe pas. La volonté identitaire des peuples non plus. Il distribue blâmes et bons points en conséquence. Il jouera des divisions inter européennes. Au besoin il les attisera. Il en tirera pour les États-Unis tout le parti qu'il pourra. « Les nations n'ont pas d'amitiés, elles ont des intérêts ». Trump ne ménagera pas les nôtres, mieux vaut le savoir. Mais sa sympathie et - en un sens à prendre avec des pincettes - son soutien va, de toute évidence, à ceux qui refusent comme lui la submersion migratoire et le nivellement des identités. A ceux qui ne veulent pas mourir.  

    Certes, ceux qui ne veulent pas mourir, qui veulent rester ce qu'ils sont, n'ont pas encore partie gagnée. Mais on voit mal aujourd’hui comment le mouvement protestataire engagé dans toute l'Europe pourrait être stoppé. Il connaîtra des avancées et des reculs. Mais des deux côtés de l'Atlantique, le vent a tourné. Désormais, il souffle dans la direction des peuples qui ne veulent pas mourir.  

    * Devise de la Maison de Clermont-Tonnerre

    ** Le jugement des juges, Poèmes de Fresnes

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

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  • Lavrov : les activités de l’OTAN en Libye sont responsables de la crise des migrants

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    Moscou: On pourrait dire que c’est de l’humour noir emballé en une langage diplomatique: le ministre russe des affaires étrangères Lavrov a commenté les résultats du dernier sommet européen sur les migrations. Il en a profité pour souligner la responsabilité de l’OTAN pour l’interminable crise des migrants. L’Union Européenne doit désormais subir les conséquences des anciennes activités de l’OTAN en Libye car telle est bien l’origine de la crise des migrants. L’Alliance atlantique est responsable du désastre car la Libye est devenue « en pratique, le principal pays de transit des immigrants illégaux ».

    Voici, littéralement, ce que Lavrov a dit lors d’un entretien accordé à la chaîne britannique Channel 4 : « Ce que j’ai constaté en analysant les dernières délibérations de l’UE sur les migrations m’a amené à réfléchir sur le rôle de l’UE et de l’OTAN. L’OTAN a bombardé la Libye et a transformé ce pays en un trou noir par lequel des flots d’immigrants illégaux pénètrent en Europe. L’UE essaie maintenant de limiter les dégâts que l’Alliance atlantique a commis ».

    Les forces de sécurité russes, elles, agissent en Syrie à l’invitation du gouvernement légitime, reconnu par la communauté internationale, a rappelé Lavrov.

    http://www.zuerst.de

  • Le protectionnisme de Trump inquiète les industriels français

    La croissance de l’activité dans le secteur manufacturier a ralenti en France en juin et a connu sa plus faible cadence de progression depuis février 2017, selon les économistes du cabinet Markit.

    L’embellie était de courte durée. Selon le dernier communiqué du cabinet Markit publié ce lundi, la croissance de l’industrie manufacturière française a connu un nouveau ralentissement au mois de juin après déjà plusieurs mois de baisse consécutifs. Ce coup de frein intervient alors que le climat d’inquiétude sur les barrières douanières et leur impact économique ne cesse de prendre de l’ampleur chez les chefs d’entreprise. Par ailleurs, les différentes prévisions établies par l’Insee et la Banque de France pour 2018 annoncent un vrai ralentissement de l’activité en France. Les économistes des deux organismes anticipent respectivement une croissance de 1,7% et 1,8% en 2018 contre 2,3% en 2017.

    (…)

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  • Mondialisation et Monarchie française. Partie 1 : La France face à la mondialisation contemporaine.

    Dans ce débat permanent que j'entretiens avec nombre de lecteurs, d'amis ou de curieux de la chose publique, sur la Monarchie et ses possibilités, ses caractères et ses limites, de nombreuses questions tournent autour du rapport à la mondialisation, comme celle d'un de mes jeunes interlocuteurs, Rony D., qui m'interroge : « Comment la monarchie, et particulièrement aujourd'hui où la mondialisation tend à confondre les cultures, peut-elle être crédible ? ». La question n'est pas inutile, loin de là, car la mondialisation apparaît désormais comme notre cadre de vie, influençant nos comportements économiques et de consommation, et, au-delà, nos manières de sentir, de penser et, donc, d'agir. Il semble difficile de lui échapper ou, du moins, de ne pas être affectée par elle, d'une manière ou d'une autre, surtout en ces temps de communication rapide et de connections électroniques multiples...

    La mondialisation n'est pas neutre et ne l'a jamais été, et sans doute est-ce encore plus vrai dans le domaine dit culturel (métapolitique, diraient certains) que dans tous les autres : le fait de disposer d'un savoir, non pas universel mais mondialisé, en quelques clics sur un ordinateur ou un téléphone, semble « aplatir » la planète et nous relier à tous ses points, sinon à tous ses coins... La publicité, d'ailleurs, reproduit ce « monde » imposé en niant les frontières culturelles ou en les folklorisant, ce qui est, en fait, une forme de muséification et non de valorisation de celles-ci : la culture mondialisée est le dépassement de toutes les cultures collectives enracinées, au nom d'un multiculturalisme qui, en définitive, est le désarmement des cultures réelles. Culture mondialisée contre cultures enracinées d'un lieu et d'un peuple ou d'une communauté, pourrait-on résumer : les tristes prédictions de Claude Lévi-Strauss, qui annonçait ce processus et cette finalité de ce que l'on pouvait encore qualifier « d'occidentalisation » dans la seconde moitié du vingtième siècle, se réalisent par et dans la mondialisation contemporaine. Est-ce si étonnant quand on se rappelle que l'histoire du monde n'est souvent rien d'autre que le rapport de forces permanent, qui laisse peu de place aux faibles ou aux perdants, et engage leur processus d'évanouissement ou de dissolution (voire d'extermination) dans le « monde gagnant », qu'il soit empire ou « gouvernance » : « Vae victis ! », proclamait Brennos au jour de sa conquête (temporaire) de Rome, et sa formule vengeresse résonnera longtemps aux oreilles des habitants de la cité de Romulus, et, quand lui s'en contentera, les Romains engageront un véritable combat culturel pour accompagner leurs propres conquêtes, et ce sera la romanisation, ancêtre de la mondialisation... Et les Celtes y perdront leurs habitudes, leurs traditions, mais aussi leur indépendance première et leur civilisation s'effacera, sauf en quelques marges et recoins de l'empire.

    Dans ce processus de mondialisation, ou face à lui, que peut la France, et que pourrait la Monarchie ? S'interroger sur cela ne signifie pas nier ce qui est, mais plutôt chercher à le comprendre, pour s'en défendre ou pour y répondre, c'est-à-dire rester maître de sa propre lecture du monde et de son action intellectuelle ou diplomatique sur ce dernier : « Le monde a besoin de la France », s'exclamait Georges Bernanos. Il ne s'agit pas d'un repli sur soi, d'un isolement qui, pour splendide que certains le verraient, serait, en définitive, mortel pour ce qu'il s'agit de préserver et de transmettre, mais d'une affirmation de soi, de l'exercice de la « liberté d'être » qui est d'abord un pouvoir, la possibilité d'être soi-même et de tracer son propre chemin dans l'histoire, ce qui donne une « raison de vivre » à notre pays, au-delà même de ses conditions économiques d'existence.

    Pour cela, la France a de nombreux atouts, qu'ils soient économiques, culturels, diplomatiques, politiques, géopolitiques, mais elle semble parfois incapable de les valoriser, y compris aux yeux et aux cœurs de ses natifs ou de ceux qui l'ont rejointe en ces dernières décennies. Et pourtant ! La France est une puissance moyenne, mais une puissance quand même, une puissance qui, par sa taille même, peut jouer un rôle de médiation entre les puissances impériales et les nations de moindre envergure, voire les petits pays ou les communautés sans État. Tenir son rang, c'est ne pas céder à la tentation impériale qui fut celle de Napoléon et de la Troisième République (sous des formes différentes selon le cas évoqué), ni au tropisme de l'empire des autres : de Gaulle, dans la lignée des Capétiens, a rappelé ce que pouvait être une politique française d'indépendance, en écoutant les uns et les autres sans forcément leur céder. Si Kennedy en conçut quelque dépit, son concurrent Nixon (malgré tous ses défauts) comprit alors ce qu'était la France « historiquement libre », et il la respecta beaucoup plus que nombre de ses successeurs..

    Or, pour tenir sa place dans le concert des nations, la France se doit d'être elle-même et d'avoir la volonté de sa liberté, mais aussi d'enraciner sa politique dans la durée et la mémoire, ce que, mieux qu'une République présidentielle ou parlementaire, peut faire et assumer une Monarchie royale qui ne détient pas son pouvoir ni sa légitimité d'un « vote de fracture » d'une majorité contre une minorité : par essence, la Monarchie royale, « non élue », n'est pas d'un camp contre l'autre, elle est au-dessus de la mêlée politique sans pour autant être indifférente ou insignifiante. En somme, elle est arbitrale, et, comme l'arbitre d'une rencontre de balle-au-pied, elle suit la partie mais ne la joue pas, se contentant de « distinguer » entre des points de vue qui peuvent être, pour de multiples raisons, divergents, et de décider de valider ou non telle ou telle option de grande politique, par sa signature ou son « conseil »

    (à suivre : La Monarchie et la nation-famille France ; Monarchie et culture mondialisée ; etc.)

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1501:mondialisation-et-monarchie-francaise-partie-1-la-france-face-a-la-mondialisation-contemporaine&catid=52:2018&Itemid=63

  • Conjoncture internationale brouillée, croissance en baisse, camouflage du chômage en hausse...

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    Jean-François Touzé 

    Membre du Bureau politique du Parti de la France

    Après la Banque de France, l’Insee vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2018 : selon l’Institut d'études économiques, le ralentissement du PIB au 1er et 2e trimestre (- 0,2 et - 0,1 point) devrait conduire à une croissance de 1,7 % en fin d’année après 2,3 % en 2017. C’est 0,1 point de moins que les récentes prévisions de la Banque de France et - surtout - bien en deçà de celle du gouvernement (2 %) inscrite dans le programme de stabilité envoyé au printemps à la Commission européenne. Si les chiffres de l’Insee se confirment, c’est toute la trajectoire budgétaire de l’exécutif qui sera donc à revoir. On comprend mieux, dans ces conditions, la misérable volonté du pouvoir de trouver de nouvelles recettes en multipliant les taxes, et de faire des économies, non pas sur le train de vie de l’État comme il se devrait (hors devoirs régaliens et politique de santé), pas plus que sur les prestations indues accordées aux étrangers, mais en rognant sur les aides sociales légitimement accordées aux Français les plus modestes.

    Investissements des entreprises à l’arrêt, consommation des ménages « atones » (-0,6), repli des échanges extérieurs… Tous les moteurs de la croissance française semblent s’être mis à l’arrêt au premier semestre, dans un contexte économique mondial et européen qui, selon l’institut, se « voile ». « La forte remontée du prix du pétrole, alimentée entre autres par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, fait sans conteste partie de ces facteurs », note l’Insee qui cite aussi, comme causes de cette mauvaise passe, « la forte appréciation de l’euro », « les tensions protectionnistes [aux] États-Unis », ou encore « la crainte d’une remontée de l’inflation plus vive que prévu » sur fond de hausse mondiale des taux d’intérêt. Résultat, la croissance de la zone euro serait de 2,1 % en 2018 après 2,6 % l’an dernier.

    Si l’alignement des planètes a accompagné – sans qu'il sache, pour autant, en tirer profit  –, le quinquennat de François Hollande, un dangereux désalignement est en train de s’installer pour l’an II de Macron. Des signes de ralentissement et de fin de cycle semblent apparaître en Europe, tandis que le litre de gazole a grimpé, en France, en un an, de 1,16 euro à 1,48 euro, soit une hausse de 28 % (tendance lourde que ne viendra pas inverser la timide et modeste hausse de la production pétrolière décidée le 22 juin par les pays de l'OPEP), que les taux d’intérêt remontent, que les pays émergents sont frappés de plein fouet par la baisse des matières premières ou la remontée de l'inflation, et que les sanctions contre la Russie et l’Iran comme les débuts de guerre commerciale initiés par Trump ne peuvent que contribuer à la dégradation du climat économique mondial.

    La France est, une fois de plus davantage touchée que la plupart de ses voisins, du fait de ses archaïsmes structurels et de l'ampleur de ses déficits. Le gouvernement ne peut cependant pas mettre ce ralentissement sur le dos des cheminots. « Les grèves ôteraient ainsi tout au plus 0,1 point à la croissance trimestrielle du PIB, tout en sachant qu’un retour à la normale au troisième trimestre 2018 entraînerait alors un contrecoup positif du même ordre », estime l’Insee pour qui le calendrier « intermittent » de la grève a permis aux entreprises d’adapter leurs approvisionnements. Et si le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a vu des touristes annuler leurs réservations, il connaît des difficultés depuis le mois de février, soit avant la grève.

    L’exécutif voudrait se consoler avec un indicateur : celui de la baisse du chômage. Malgré le ralentissement économique du premier semestre et une moindre création d’emplois  – 183.000 contre 340.000 en 2017 –, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) devrait descendre à 8,8 % fin 2018, soit - 0,2 point par rapport à la fin 2017. Mais il ne s'agit là que d'une manipulation comptable, le « plan d’investissement dans les compétences », gadget gouvernemental visant au camouflage statistique entrera, en effet, en pleine activité au deuxième trimestre, avec pour conséquence de faire disparaître du nombre de chômeurs des dizaines de milliers de personnes toujours sans emploi mais entrées en « formation ». Sans parler des radiations de plus en plus nombreuses encouragées par le gouvernement. Avec à la clé une baisse mécanique mais de seule apparence du chômage.

    Rien de nouveau sous le ciel macronien.

    Parti de la France cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • On ne demande pas à la diplomatie de faire du moralisme

    6a00d83451619c69e2022ad37c5e16200d-250wi.pngDe Ligne droite :

    "La diplomatie française introduit souvent dans son discours une dimension affective et moralisatrice qui peut conduire à des impasses quand ce n’est pas à des désastres. Ligne droite estime que la France doit renoncer à cette pratique et fonder son action diplomatique sur quelques principes rationnels et légitimes, comme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Quand il s’agit de traiter avec des pays extérieurs au monde occidental, le discours de la diplomatie française semble en effet s’apparenter à un prêche plein de bons sentiments. Tout se passe comme si la principale préoccupation de la politique extérieure de la France était de s’assurer que les pays du monde respectent les droits de l’homme, appliquent les principes de la démocratie et suivent les préceptes de la pensée unique. À chaque visite officielle, le chef d’État ou de gouvernement soupçonné de ne pas être en règle a droit à des remontrances largement orchestrées par les médias. Des remontrances au demeurant inversement proportionnelles à la puissance du pays en question. La Chine sera traitée avec prudence, la Russie avec impertinence et l’Égypte avec outrecuidance.

    Ligne droite estime que cette attitude moralisatrice est à la fois illégitime et contraire aux intérêts de notre pays. A quel titre en effet le président de la République française s’arroge-t-il le droit d’interférer dans les affaires intérieures d’un autre pays ? La France n’est pas comptable du monde et les dirigeants de notre pays n’ont de devoirs qu’envers les Français.

    De surcroît, pareille attitude se révèle préjudiciable à la réputation de notre pays car elle lui attire des inimitiés. C’est en effet cette posture, d’ailleurs commune à tous les pays occidentaux, qui explique en grande partie l’animosité des pays émergents à l’égard de l’Europe et des États-Unis. La haine de l’Occident trouve sans doute sa source dans la colonisation, mais elle est aujourd’hui ravivée par la prétention insupportable des Européens à vouloir imposer au monde entier leur modèle politique et leurs principes juridiques.

    Cette obsession moralisatrice de la politique étrangère française et occidentale est encore plus dangereuse lorsqu’elle ne se limite pas aux objurgations et qu’elle débouche sur l’ingérence et parfois même sur l’ingérence armée. On l’a vu de façon tristement spectaculaire en Libye. Le dictateur qui dirigeait ce pays d’une main de fer et y faisait régner l’ordre a fini par être considéré à Paris et dans d’autres capitales occidentales comme décidément trop offensant pour la doxa des droits de l’homme. La France et la Grande-Bretagne sont donc intervenues directement pour provoquer sa chute. Résultat : la Libye a sombré dans l’anarchie, les conditions de vie des habitants se sont terriblement dégradées et le pays s’est ouvert à tous les passeurs qui organisent la déferlante des migrants vers l’Italie et vers l’Europe.

    En voulant imposer la démocratie dans le monde, la France et les pays occidentaux, tel Gribouille, aggravent les difficultés des autochtones et créent une situation qui se retourne contre eux.C’est ce scénario qui s’est joué en Syrie, mais aussi en Irak. À chaque fois les conséquences ont été calamiteuses, mais personne ne semble en tirer les conséquences. Les médias qui poussent nos gouvernants à agir de cette façon ne semblent jamais gênés par l’absurdité des situations qui en résultent. Ils dénoncent le dictateur un jour, ils dénoncent le chaos qui le remplace le lendemain, puis ils dénoncent les organisations terroristes qui en sont le fruit le jour d’après, en une série de condamnations moralisatrices qui ignorent la cascade de causes et leur propre responsabilité dans cet enchaînement.

    Une politique étrangère digne de ce nom ne peut se fonder sur des comportements aussi immatures. C’est pourquoi Ligne droite considère que la politique étrangère de notre pays doit reposer sur un grand principe, celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La France doit donc proscrire toute ingérence et afficher publiquement une attitude de respect à l’égard des autres nations, respect de leur indépendance, respect de leur identité et respect de leur mode de gouvernement.

    Cette ligne doit être suivie avec la plus grande rigueur. Si un pays musulman est subjugué par un mouvement islamiste radical, ce n’est pas aux soldats français d’aller se battre contre lui à la place des habitants. Si à l’inverse un pays se soumet à un coup de force militaire, il n’appartient pas à la France de s’y opposer ou de chercher à déstabiliser ce régime. La France ne peut légitimement intervenir que si ses intérêts sont en jeu ou si un pays ami, avec lequel elle est liée, fait appel à elle.

    En réhabilitant un principe qu’elle incarnait avec succès dans les années soixante, la France gagnera en prestige et en autorité."

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