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géopolitique - Page 488

  • ERDOĞAN EST DE PLUS EN PLUS DANGEREUX : QUI VA L’ARRÊTER ?

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    Alors qu’aucune belligérance ou aucun droit de suite ne peut être allégué, le dictateur extrémiste Erdoğan a envoyé des milliers de soldats attaquer les troupes anti-Daech dans le nord de la Syrie. L’incursion est de plus de quarante kilomètres au-delà de la frontière. Selon l’agence de presse étatique Anadolu, les soldats turcs progressent dans la région d’Afrine en compagnie de combattants syriens formés par Ankara. « L’opération Rameau d’olivier se déroule comme prévu, l’offensive terrestre a commencé », a indiqué l’armée turque dans un communiqué.

    Erdoğan a dit espérer, dimanche, que l’offensive lancée par Ankara dans le nord de la Syrie contre une milice kurde serait terminée « en très peu de temps ». Cette vaste opération associe frappes aériennes, bombardements d’artillerie, offensive terrestre contre les positions des YPG, la milice kurde qui a été décisive contre Daech et soutenue par Washington.

    On rappellera que la Turquie s’est emparée de force d’une portion du territoire européen (Chypre), y a installé un simulacre d’État mafieux, a mis en prison des dizaines de milliers d’opposants au régime islamiste d’Erdoğan, a révoqué 200.000 fonctionnaires, enseignants, juges, policiers, persécute les minorités, notamment chrétiennes, a appuyé Daech en trafiquant avec le califat, triché sur le filtrage des migrants dont elle tire un important financement.

    La Turquie démontre ainsi qu’elle se confronte aux États-Unis et à ses alliés kurdes si utiles contre le califat islamique génocidaire. 

    La France, pays de la coalition militaire anti-califat islamique, doit être cohérente et digne, et appeler ses alliés russes et américains à ne pas laisser massacrer ses alliés, combattants civiques du nord syrien, ses camarades de combat.

    Aucune solution en Syrie n’est envisageable, pas plus qu’en Irak, sans que soient prises en compte les demandes de libertés démocratiques et de reconnaissance du fait national kurde déjà reconnu lors des accords Sykes-Picot de 1916.

    http://www.bvoltaire.fr/erdogan-de-plus-plus-dangereux-va-larreter/

  • Pierre Hillard décrit l’esprit du mondialisme et l’opposition entre le catholicisme et la synagogue

    Toujours brillant, Pierre Hillard démontre l’opposition entre le catholicisme et la synagogue, explique pourquoi il faut dès lors bannir l’expression « judéo-christianisme » et pourquoi il faut absolument se débarrasser de Vatican II.

    Tout cela se trouve bien sûr en détail dans l’Atlas du Mondialisme (éditions Le retour aux sources). Un ouvrage qui devrait figurer dans la bibliothèque de chaque catholique et surtout être lu attentivement !

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    http://www.medias-presse.info/pierre-hillard-decrit-lesprit-du-mondialisme-et-lopposition-entre-le-catholicisme-et-la-synagogue/86368/

  • Selon George Soros, « le nationalisme est maintenant l’idéologie dominante dans le monde »

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    Dans un entretien donné le 15 janvier dernier au Financial Times, George Soros se déclare prêt à se battre contre cette « idéologie dominante dans le monde [qu’est] maintenant le nationalisme ».
    Le milliardaire déclare également :
    Je me sens plus que jamais prêt à me battre et à défendre ce qui est juste (sic).
    Son arme de guerre, les Open Society Foundations (OSF) disséminées un peu partout dans le monde, et notamment en Europe.
    Rappelons qu’en 2015, Vladimir Poutine a chassé l’OSF de Russie, accusant Soros de « mettre en danger le système constitutionnel et la sécurité nationale » du pays. Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, c’est Soros qui se trouve directement derrière les plans de l’UE d’ouvrir les frontières de l’Union à des millions de clandestins du Moyen-Orient et d’Afrique.
    Voir l'image sur Twitter

    Once a symbol of the spread of democracy in Europe, billionaire George Soros’s foundation is now the target of resurgent nationalism http://on.ft.com/2EFM1IA 

    https://fr.novopress.info/

  • Attaque de drones contre les bases russes en Syrie

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    La base navale de Tartous

    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    Dans la nuit du 6 janvier, treize drones équipés d’explosifs ont été lancés contre les bases russes installées en Syrie : dix visaient la base aérienne de Hmeimim et trois la base navale de Tartous. Ces deux bases sont situées à l’ouest de la Syrie, dans la zone dite alaouite.

    Le Ministère russe de la défense a annoncé la destruction en vol de tous les drones, qui n’ont donc provoqué aucun dégât.

    Ces drones ont été lancés depuis la province d’Idleb. Ce territoire situé au nord-ouest du pays, est devenu le réceptacle de nombreux combattants islamistes qui, au fil de leurs défaites, ont négocié leur reddition et ont été acheminés sous protection russe dans cette province.

    C’est en 2016 que les Russes ont inauguré cette stratégie : proposer à tel ou tel groupe qui tenait un territoire dans une partie du pays, de se rendre et de partir avec familles et armes légères. Le but était bien sûr d’éviter des combats difficiles et donc coûteux en hommes tout en purgeant progressivement le pays de zones incontrôlées.

    Les Syriens ont été difficiles à convaincre mais la stratégie a porté ses fruits et c’est ainsi qu’à l’ouest de Damas ou le long de la frontière libanaise, de nombreuses enclaves islamistes ont été libérées. Un long cortège d’autocars prenait alors le chemin de la province d’Idleb et l’armée russe veillait au bon déroulement des opérations.

    Bien évidemment, chacun savait qu’un jour ou l’autre, le problème de ce chaudron islamiste se poserait avec acuité, mais l’objectif prioritaire était de réduire la présence ennemie au sein de la Syrie utile.

    Lors des discussions qui ont accompagné la (fragile) réconciliation russo-turque, les Turcs ont proposé un marché aux Russes : ces derniers les laissaient entrer en territoire syrien pour couper en deux le territoire kurde (obsession des Turcs), puis l’armée turque poursuivait son avancée jusque dans la province d’Idleb. Elle y serait convenablement accueillie par la plupart des islamistes (sauf Al Nosra), tant le soutien d’Erdogan a été constant jusqu’en 2016.

    Idleb deviendrait ainsi une zone de « désescalade », concept devant permettre une pacification progressive du pays. Les Russes ont accepté et l’armée s’est installée en douceur (ou presque) dans la province.

    Le statu quo a ainsi duré quelques mois, dans une accalmie relative, malgré de fréquents règlements de compte entre factions islamistes, alimentés avec brio par les services secrets russes et syriens.

    L’armée syrienne a rompu la trêve il y a quelques jours.

    Elle avait de bonnes raisons pour cela. La route reliant Damas à Alep est menacée en permanence et il est nécessaire de réduire le territoire islamiste, trop proche de cette route. De plus Al Nosra joue un rôle important dans le contrôle de la province et ce groupe est exclu des accords de désescalade en raison de ses multiples crimes. Il a d’ailleurs lancé des attaques soudaines contre l’armée syrienne vers la ville d’Hama, au sud, où de nombreuses cellules terroristes subsistent, en sommeil pour l’instant.

    Damas a donc décidé de lancer une offensive vers le sud-est de la province. Appuyée par l’aviation russe, l’armée syrienne a repris plusieurs dizaines de villages en quelques jours.

    C’est alors que l’attaque de drones s’est produite et elle vient bien de la province d’Idleb, depuis un village tenu par des groupes islamistes.

    Poutine a lui-même commenté l’événement afin de souligner son importance. Il a exonéré la Turquie de toute responsabilité mais a laissé entendre que cette attaque avait nécessité une technologie de haut niveau que les terroristes ne maîtrisaient pas.

    Le Ministère russe de la défense a enfoncé le clou en se demandant pourquoi un avion américain de reconnaissance Poseidon avait survolé le jour même pendant quatre heures, à 7000 m d’altitude, la zone située entre Tartous et Hmeimim.

    Le Pentagone a qualifié  cette allusion de « totalement irresponsable » et a affirmé que ce type de drones est en vente libre sur internet, ce qui est tout de même un peu exagéré…

    Le mystère demeure mais maintenant le soupçon est là.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Censure de l’information : Macron applique à la lettre le programme du Forum de Davos

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    Par Michel Geoffroy, essayiste, contributeur de Polémia 

    Tout le monde sait désormais que lors de ses vœux à la presse, le 3 janvier dernier, le président Macron a annoncé son intention de légiférer (1) pour combattre les « fausse nouvelles » qui seraient selon lui diffusées sur Internet, afin de « protéger la démocratie … en période électorale » car « toutes les paroles ne se valent pas ». Par contre, on a sans doute oublié qu’en prenant cette initiative Emmanuel Macron n’innove nullement : il se borne à appliquer le programme de censure élaboré lors du Forum de Davos de janvier 2017. Retour sur image.


    Qu’est-ce que le Forum de Davos, d’abord ?

    Le « Forum économique mondial » (World Economic Forum) est une fondation à but non lucratif dont le siège se situe à Genève. Elle fut lancée en 1971, par Klaus Schwab, un professeur d’économie à l’Université de Genève, sous le patronage de la Commission européenne et de différentes associations industrielles européennes ; Klaus Schwab entendait diffuser en Europe les pratiques de management en vigueur aux États-Unis.

    Le financement du Forum serait assuré par les quelque 1.000 entreprises membres : principalement des entreprises transnationales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards de dollars.

    Davos réunit les représentants du pouvoir économique transnational, des institutions financières internationales, du pouvoir intellectuel et médiatique, des ONG et des représentants autoproclamés de la « société civile ». Fait significatif : les hommes politiques sont en minorité lors des réunions de Davos, car Davos préconise que la « gouvernance » se substitue à la souveraineté des États.

    Ce Forum se place donc sous le signe du mondialisme, de l’argent et du pouvoir.

    La participation à la Réunion annuelle de Davos se fait uniquement sur invitation, mais ses travaux sont largement médiatisés.

    Pour Davos la démocratie est un « risque » qu’il faut « endiguer » !

    Le Forum de Davos de janvier 2017 a, entre autres sujets, justement examiné le rapport Global Risk 2017. Or que lit-on dans ce rapport ?

    Que le Brexit, l’élection de Donald Trump et l’échec du référendum de Matteo Renzi en Italie constituaient des « risques » qu’il fallait « endiguer ». Car, en janvier 2017, les participants avaient évidemment en tête les futures élections, présidentielle en France et législatives en Allemagne et le souci d’éviter tout risque de contagion politique.

    Le rapport affirmait surtout que les campagnes électorales avaient « mis en évidence le phénomène de désinformation rapide » des opinions publiques.

    Les participants au Forum soulignaient alors « le besoin de mieux protéger nos systèmes decontrôle qualité de l’information » et Global Risks 2017 concluait que « les principaux facteurs de risque peuvent être endigués en créant des sociétés plus inclusives basées sur la coopération internationale et une vision à long terme (2) ».

    Dommage pour les complotistes : les mondialistes de Davos, on le voit, ne cachent nullement leurs intentions ! Ils reconnaissent, en effet, que, pour empêcher les électeurs de « mal voter », il faut renforcer leurs systèmes de contrôle de l’information…

    Une justification de la censure

    Le rapport Global Risk 2017 reprenait donc à son compte les accusations formulées par Hillary Clinton justifiant sa défaite par… des opérations de désinformation (fausses nouvelles = fake news) conduites en particulier par la Russie.

    Il s’agissait donc d’un classique processus d’inversion accusatoire puisque ce sont bien les médias mainstream – propriété des puissances d’argent – qui en Occident trompent en permanence la population en imposant le politiquement correct et les mensonges d’Etat – et qui, aux Etats-Unis, ont massivement soutenu Hillary Clinton, la candidate du Système, contre Donald Trump. Lequel s’est au contraire appuyé sur les médias alternatifs pour mobiliser ses soutiens malgré le blocus des médias officiels.

    L’idée selon laquelle la population aurait mal voté parce qu’elle aurait été « désinformée » par les fake news russes est bien commode en effet : elle permet de cacher le désamour croissant entre les peuples et l’oligarchie et de dénier toute légitimité aux scrutins où ses candidats se font battre, en affirmant que les eurosceptiques (3) ou que les partisans de Donald Trump, par exemple, sont des manipulateurs qui diffusent des fausses nouvelles, donc des délinquants en puissance.

    Le concept de fake news sert ainsi à mettre en accusation tout ce qui va à l’encontre de l’idéologie dominante ou des candidats sponsorisés par le Système en accusant ceux qui diffusent une information alternative d’être tout simplement des agents stipendiés de Vladimir Poutine ou d’affreux « complotistes ».

    On voit par exemple cette logique à l’œuvre aujourd’hui dans le dernier sondage IFOP commandité par la Fondation Jean Jaurés et Conspiracy Watch (qui ne sont pas à proprement parler des organisations dissidentes) qui tente manifestement de mettre sur le même plan le conspirationnisme, le révisionnisme et… le refus de l’immigration de peuplement (4) !

    Les fake news servent de prétexte au coup d’Etat post-démocratique permanent

    Davos a donc justifié avec la lutte contre la « désinformation rapide » et les « fake news » le coup d’Etat post-démocratique permanent contre la liberté et la souveraineté des peuples.

    Ce coup d’Etat permanent repose en effet sur l’action conjointe de deux pouvoirs véritablement inconstitutionnels, car placés au-dessus de la légitimité électorale : le pouvoir médiatique et le pouvoir judiciaire (ou gouvernement des juges (5), appelé « Etat de eroit » en novlangue).

    Le pouvoir médiatique sert à enfermer la population dans une information et une réalité virtuelle, la réalité à laquelle les oligarques de Davos veulent que l’on croie.

    En 2015, le Forum de Davos avait d’ailleurs abordé la question de « l’utilisation des neurosciences comportementales pour améliorer les politiques publiques » et aussi pour « mieux diagnostiquer la pathologie mentale (6)». Sans doute une démarche désintéressée, lorsque l’on se rappelle que l’oligarchie affirme, par exemple, que les dissidents politiques souffriraient de « phobies » maladives ou que les terroristes islamistes seraient des « déséquilibrés » ! Il s’agit en clair de mobiliser les neurosciences de mener une guerre cognitive contre les peuples.

    Le pouvoir judiciaire sert de son côté à interdire de décrire le monde tel qu’il est, donc de sortir de la bulle médiatique dans laquelle on veut nous enfermer. Il sert aussi à criminaliser la critique du Système et de la politique qu’il conduit. Il sert enfin à mettre en tutelle les législateurs pour qu’ils ne dévient pas de la doxa libérale libertaire et cosmopolite.

    Macron, le petit télégraphiste (7) de Davos

    Manifestement Emmanuel Macron, le président élu grâce aux médias mainstream et à l’intrusion des juges dans l’élection présidentielle pour déstabiliser ses concurrents, a bien assimilé la leçon : il met en œuvre avec zèle le programme défini à Davos.

    Car les projets présidentiels auront justement pour effet de confier au juge le pouvoir de se prononcer sur la véracité des informations diffusées dans les médias alternatifs, qui sont la véritable cible de cette initiative.

    Avec les lois mémorielles les magistrats définissaient déjà la vérité historique dans notre pays. Mais avec la future « loi Pravda » de Macron, ils auront en outre le pouvoir de définir quelles informations les Français auront le droit de connaître !

    Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

    Son mentor, Jacques Attali, dans une tribune de l’hebdomadaire l’Express, n’a-t-il pas proposé une réforme constitutionnelle afin de déterminer quels « sujets qu’un seul vote majoritaire du peuple ne pourrait suffire à trancher » et qui « seraient sanctuarisés en les inscrivant dans la Constitution » (8) ? Sa tribune s’intitulait d’ailleurs « Sanctuariser le progrès » : ce qui signifie, en novlangue, « museler le peuple ».

    Au nom de la « démocratie », bien sûr…

    Michel Geoffroy 08/01/2018

    Notes :

    1. « Les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus. »
    2. Présent du 20 janvier 2017.
    3. Terme de novlangue pour désigner ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique de l’Europe de Bruxelles.
    4. Enquête réalisée les 19 et 20 décembre 2017.
    5. Alors que normalement la justice n’est pas un pouvoir mais une simple autorité.
    6. Les Echos du 2 février 2015.
    7. En 1980 François Mitterrand avait accusé le président Giscard d’Estaing d’être le « petit télégraphiste » du gouvernement russe à propos de la présence des troupes soviétiques en Afghanistan.
    8. L’Express du 20 juin 2016.

    https://www.polemia.com/censure-de-linformation-macron-applique-a-la-lettre-le-programme-du-forum-de-davos/

  • Attaque de drones contre les bases russes en Syrie

    Dans la nuit du 6 janvier, treize drones équipés d’explosifs ont été lancés contre les bases russes installées en Syrie : dix visaient la base aérienne de Hmeimim et trois la base navale de Tartous. Ces deux bases sont situées à l’ouest de la Syrie, dans la zone dite alaouite.

    Le Ministère russe de la défense a annoncé la destruction en vol de tous les drones, qui n’ont donc provoqué aucun dégât.

    Ces drones ont été lancés depuis la province d’Idleb. Ce territoire situé au nord-ouest du pays, est devenu le réceptacle de nombreux combattants islamistes qui, au fil de leurs défaites, ont négocié leur reddition et ont été acheminés sous protection russe dans cette province.

    C’est en 2016 que les Russes ont inauguré cette stratégie : proposer à tel ou tel groupe qui tenait un territoire dans une partie du pays, de se rendre et de partir avec familles et armes légères. Le but était bien sûr d’eviter des combats difficiles et donc coûteux en hommes tout en purgeant progressivement le pays de zones incontrôlées.

    Les Syriens ont été difficiles à convaincre mais la stratégie a porté ses fruits et c’est ainsi qu’à l’ouest de Damas ou le long de la frontière libanaise, de nombreuses enclaves islamistes ont été libérées. Un long cortège d’autocars prenait alors le chemin de la province d’Idleb et l’armée russe veillait au bon déroulement des opérations.

    Bien évidemment, chacun savait qu’un jour ou l’autre, le problème de ce chaudron islamiste se poserait avec acuité, mais l’objectif prioritaire était de réduire la présence ennemie au sein de la Syrie utile.

    Lors des discussions qui ont accompagné la (fragile) réconciliation russo-turque, les Turcs ont proposé un marché aux Russes : ces derniers les laissaient entrer en territoire syrien pour couper en deux le territoire kurde (obsession des Turcs), puis l’armée turque poursuivait son avancée jusque dans la province d’Idleb. Elle y serait convenablement accueillie par les plupart des islamistes (sauf Al Nosra), tant le soutien d’Erdogan a été constant jusqu’en 2016.

    Idleb deviendrait ainsi une zone de « désescalade », concept devant permettre une pacification progressive du pays. Les Russes ont accepté et l’armée s’est installée en douceur (ou presque) dans la province.

    Le statu quo a ainsi duré quelques mois, dans une accalmie relative, malgré de fréquents règlements de compte entre factions islamistes, alimentés avec brio par les services secrets russes et syriens.

    L’armée syrienne a rompu la trêve il y a quelques jours.

    Elle avait de bonnes raisons pour cela. La route reliant Damas à Alep est menacée en permanence et il est nécessaire de réduire le territoire islamiste, trop proche de cette route. De plus Al Nosra joue un rôle important dans le contrôle de la province et ce groupe est exclu des accords de désescalade en raison de ses multiples crimes. Il a d’ailleurs lancé des attaques soudaines contre l’armée syrienne vers la ville d’Hama, au sud, où de nombreuses cellules terroristes subsistent, en sommeil pour l’instant.

    Damas a donc décidé de lancer une offensive vers le sud-est de la province. Appuyée par l’aviation russe, l’armée syrienne a repris plusieurs dizaines de villages en quelques jours.

    C’est alors que l’attaque de drones s’est produite et elle vient bien de la province d’Idleb, depuis un village tenu par des groupes islamistes.

    Poutine a lui-même commenté l’évènement afin de souligner son importance. Il a exonéré la Turquie de toute responsabilité mais a laissé entendre que cette attaque avait nécessité une technologie de haut niveau que les terroristes ne maitrisaient pas.

    Le Ministère russe de la défense a enfoncé le clou en se demandant pourquoi un avion américain de reconnaissance Poseidon avait survolé le jour même pendant quatre heures, à 7000 m d’altitude, la zone située entre Tartous et Hmeimim.

    Le Pentagone a qualifié  cette allusion de « totalement irresponsable » et a affirmé que ce type de drones est en vente libre sur internet, ce qui est tout de même un peu exagéré…

    Le mystère demeure mais maintenant le soupçon est là.

    Antoine de Lacoste

    http://www.medias-presse.info/attaque-de-drones-contre-les-bases-russes-en-syrie/86157/

  • Retour sur le projet Gomberg, ou l’alliance océano-eurasienne

    Le projet Gomberg est entouré de mystère. Il est matérialisé par une carte imprimée à Philadelphie le 25 février 1942. De l’auteur, rien n’est connu mis à part son prénom, Maurice.  S’il est indubitable que la carte existe et est authentique, on peut se questionner légitimement sur l’identité de ce Maurice Gomberg, visiblement membre du Parti Démocrate si on en croit les multiples citations de Roosevelt sur la carte. Il est très possible que Gomberg soit le pseudonyme de quelqu’un d’officiel, tant ses projets semblent correspondre aux visions mondialistes et philosoviétiques de Roosevelt. Cet anonymat le différencie de Theodore Newman Kaufman dont nous avons déjà évoqué dans un autre article ses projets d’extermination du peuple allemand, projets qui avaient été loués par l’agent de l’OSS (et surement aussi agent eurasien) et criminel de guerre Ernest Hemingway.

    Etudions de prêt la carte de Gomberg. On y retrouve en germe tous les accords ouverts ou secrets de la Seconde Guerre Mondiale et les prémices du projet du gouvernement mondial tel qu’exposé par James Paul Warburg lors de son fameux discours au Sénat américain le 17 février 1950. Quelle a été la volonté de réalisation du projet Gomberg, nul ne le sait, mais il était en tout cas dans l’air du temps. Il est d’ailleurs intéressant que ce soit une autre carte – totalement apocryphe celle-là – présentée par Roosevelt le 23 octobre 1940 et censée être la « preuve » d’un projet impérialiste allemand.

    Le monde selon Gomberg est un monde tripartite, un monde trilatéral en quelque sorte : l’Empire britannique, les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique. C’est le monde d’Orwell où Britannia remplace Estasia (qui que, exactement comme dans le livre, celle-ci est en gestation). Un monde où l’Europe n’existe plus et la France encore moins. Rappelons que si le IIIReich, dans la dernière mouture de ses projets (suite à l’accord Goëring/Benoist-Méchin d’octobre 1942), nous prenait Madagascar et récupérait le Cameroun et le Togo, les Japonais nous prenant l’Indochine et les Italiens probablement Djibouti, ils avaient au moins la courtoisie de nous laisser le reste (voire de nous laisser certaines colonies anglaises genre Gambie ou Côte de l’Or (actuellement Ghana)… Rien de tout ça dans le projet Gomberg où le coq gaulois est plumé jusqu’au croupion. Avant de finir en coq au vin, car la France elle-même n’existe plus. Voyons ce qu’il advint de notre Empire, qui était à cet époque le second du monde. Nos colonies africaines sont intégrées à un état satellite de l’Empire Britannique, l’Union des Républiques Africaines. Une sorte d’OUA qui aurait réussi. Mes-el-Kébir, Alger, Djibouti et Libreville sont des bases militaires anglaises (tout comme Le Cap, Alexandrie, Port Soudan, Mogadiscio, Zanzibar, Benghazi et Berbera) et Dakar est une base américaine (tout comme Freetown). Madagascar est rattaché à l’Empire Britannique. Les Antilles françaises et nos possessions du Pacifique sont annexées aux Etats-Unis. La Guyane française fait partie des Etats-Unis d’Amérique du Sud, état vassal de ceux du nord. L’Indochine est annexée aux Républiques Unies de Chine, vassal des Etats-Unis. La Syrie et le Liban font parties des Républiques fédérales d’Arabie, vassales de l’Empire britannique. Nos comptoirs des Indes sont incorporés dans les Républiques fédérales des Indes. Même la France métropolitaine a disparue, devenue partie des Etats-Unis d’Europe avec l’Espagne, le Portugal, le Benelux, la Suisse, la Rhénanie (totalement désindustrialisée comme le préconisera le Plan Morgenthau en 1945) et l’Italie. Etat bien entendu vassal des autres Etats-Unis, mais l’ancienne France y étant la puissance dominante (la capitale de cet état est Paris). Cet état sera démilitarisé…

    Les Etats-Unis justement. Ils annexent le Canada, le Mexique, toutes les îles des Antilles (Bermudes incluses) et l’Amérique centrale jusqu’à Panama. Ils prennent au Danemark l’Islande et le Groënland, au Portugal Madère, les Açores et le Cap-Vert, aux Espagnols les Canaries, tous les archipels du Pacifique, l’île chinoise du Hainan, Formose et l’archipel des Célèbes (ce dernier au détriment des Pays-Bas). L’Union Soviétique est aussi considérablement étendue, en conformité avec le pacte secret Roosevelt-Staline de 1938 : elle annexe la Finlande, les états baltes, la Pologne, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie (sauf la Macédoine), la Roumanie, la Bulgarie, la Turquie d’Europe, l’Iran, la Mongolie, la Mandchourie et la Sakhaline du sud. L’Empire britannique cède l’Ulster à l’Irlande, perd ses colonies d’Afrique et des Indes mais garde Malte, Gibraltar, Chypre, annexe les Féroé danoises. Outre-mer, elle garde le « British Commonwealth of Nations », composé de l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Guinée, les Iles Salomon, les Indes néerlandaises, Ceylan, Madagascar et Singapour et garde une base militaire à Aden. Les Etats-Unis d’Amérique du Sud regroupe tout le continent, y compris les Guyanes et les Falkland. L’Afrique – comme précisée plus haut – est totalement. La Chine s’étend non seulement avec l’(Indochine, mais aussi Siam et la Malaisie. L’Inde est agrandie de l’Afghanistan et de la Birmanie (le Pakistan en faisant naturellement partie). Le Japon est réduit à son archipel mais garde les Kouriles. Les Etats-Unis de Scandinavie sont créés par fusion du Danemark, de la Norvège et de la Suède.  Les Etats-Unis de Grèce sont créés par fusion de la Macédoine, de la Grèce, de l’Albanie et du Dodécanèse. Israël est créé par fusion de la Palestine et de la Jordanie. Pour finir, la fédération arabe regroupe l’Arabie Saoudite, la Syrie, l’Irak, le Yémen et les possessions anglaises du Golfe (Koweït, Trucial States, Aden, Oman), la Turquie formant un état indépendant.

    Notons que – comme Roosevelt l’avait déclaré dans son discours de Chicago du 5 octobre 1937, l’Allemagne, l’Italie et le Japon sont considérés comme mis au ban des nations avant leur complète rééducation. L’URSS est, il va de soi, considérée comme un état AMI et le régime communiste bienvenu…

    Hristo XIEP

  • Quand la chute de la Monarchie iranienne a changé le cours de l'histoire du monde.

    Des manifestations qui secouent actuellement l'Iran, nous n'avons que quelques photos et les images, désormais rares depuis le blocage par le Pouvoir en place des réseaux sociaux et des plateformes de vidéos, de jeunes en colère et des fumées de lacrymogène qui leur répondent. Mais la contestation, d'abord économique et sociale, prend parfois des accents politiques et des slogans hostiles à la République islamique se font entendre... Cela nous rappelle aussi la responsabilité de l'Occident dans l'établissement de ce régime dont, aujourd'hui, les Iraniens peinent à se défaire, près de 40 ans après le renversement de la Monarchie perse.

    Dans les années 1970, l'Iran était dirigé par le Shah Reza Pahlavi d'une main de fer et les ayatollahs ne dictaient pas leur loi religieuse ni à l’État ni à la société. La Monarchie modernisait le pays à marche forcée, trop vite sans doute et dans l'imitation d'un mode de vie occidental qui n'était pas le mieux adapté à la société iranienne. Mais les femmes avaient des droits visibles et pouvaient s'habiller comme elles voulaient, et l'impératrice Farah Diba jouait un rôle non négligeable dans la promotion de la place de la femme dans la société, au-delà des traditions parfois, dans une sorte d'application contemporaine et féminine de la « tradition critique » chère à Maurras... En ce temps-là, l'Iran était considéré comme la principale puissance militaire de la région et une « puissance émergente » sur le plan économique comme sur le plan géopolitique : le pays, sous l'égide de son souverain francophile, apparaissait comme un facteur d'ordre et de modernisation, et se voulait l'héritier de la grande civilisation de la Perse ancienne. Jusqu'aux hommes de la Garde impériale qui étaient nommés « les Immortels » en référence aux troupes d'élite de l'Antiquité dont les figures s'étalaient sur les murs de Persépolis.

    Un bel avenir était promis à l'Iran, comme il l'avait été, en d'autres temps et d'autres lieux, à la France monarchique de Louis XVI qui, à la veille de 1789, se préparait, pensait-on, à dominer le nouveau siècle qui s'annonçait...

    La révolution islamiste, soutenue par les « classes discutantes » occidentales et favorisée par des États occidentaux inquiets des velléités d'indépendance du Shah d'Iran à l'égard des multinationales pétrolières, en a fini avec ce destin apparemment tout tracé et, à peine deux ans après le début d'icelle, la guerre éclatait avec l'Irak voisin, alors soutenu par les États-Unis avant que, dix ans plus tard, ceux-ci ne se retournent contre ce dernier et débutent une nouvelle guerre dans cette région, guerre qui n'a plus vraiment quitté depuis lors ces terres d'Orient... Mais, surtout, 1979, année du renversement de la Monarchie iranienne, est la véritable date de naissance d'un nouvel islamisme idéologique toujours problématique aujourd'hui. En effet, la révolution islamique iranienne était menée par des mollahs chiites, et le voisin saoudien, de confession sunnite, y a vu un risque de perte d'influence dans toute la région, voire au-delà, sur les musulmans du monde qui pouvaient considérer l'Iran chiite (donc hérétique aux yeux des dignitaires sunnites) comme le nouveau porte-drapeau d'un Islam plus politique et revendicatif, peut-être même menaçant pour son propre Pouvoir. En réaction, l'Arabie Saoudite mais aussi d'autres États de confession sunnite ont financé de nombreuses mosquées de par le monde et suscité l'apparition de groupes que l'on qualifierait aujourd'hui de « radicaux » (et fort peu laïques malgré ce qualificatif qui renvoie, dans notre histoire politique française, aux anticléricaux de la IIIe République...) pour contrecarrer le « risque chiite » : ainsi est née la « Créature » qui, aujourd'hui, porte de multiples noms et prend, y compris au sein de nos propres sociétés, de multiples formes, frappant parfois notre pays dans sa propre chair...

    Ce qui se passe ces jours-ci dans l'ancien empire perse nous renvoie ainsi et aussi à notre histoire et à ses conséquences, mais aussi aux inconséquences des Démocraties occidentales : mais, si la République islamique d'Iran s'effondrait, ce qui semble encore bien lointain (sans être totalement impossible), cela marquerait-il pour autant la fin de la « Créature » ? Rien n'est moins sûr car les extrémistes sunnites y verraient la confirmation de la justesse de leur combat contre « l'hérésie » chiite... Et un Iran à nouveau déstabilisé ferait le bonheur des puissances voisines et pourrait entraîner de nouvelles configurations et conflagrations dans toute la région, de la Syrie au Yémen, du Liban à l'Afghanistan. 

    Néanmoins, doit-on se satisfaire de cet État islamique iranien qui, par la faute et la lâcheté des puissances occidentales (dont la France giscardienne de l'époque), règne encore sur un pays qui mériterait de renouer avec sa grandeur passée et sur une jeunesse qui mériterait un autre avenir que celui imposé par les gardiens sourcilleux d'une « révolution islamique » si peu favorable aux libertés domestiques comme intellectuelles ? Que de jeunes monarchistes iraniens participent aux affrontements du soir à Téhéran ou à Tabriz ne signifie pas que la Monarchie reviendra, loin de là, mais que l'Histoire n'est jamais finie et que la révolte, dont on ne sait quel est son destin, ouvre des perspectives qui ne sont pas forcément désespérantes...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/