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géopolitique - Page 489

  • Paul Craig Roberts – Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme

    Après avoir utilisé avec succès l’UE pour conquérir le peuple grec en transformant l’ « aile gauche » du gouvernement grec en un pion des banques allemandes, l’Allemagne doit maintenant faire face au FMI qui l’empêche de piller la Grèce dans l’oubli général.
    Les règles du FMI empêchent l’organisation de prêter aux pays qui ne peuvent pas rembourser le prêt. Le FMI a conclu sur la base de faits et d’analyses que la Grèce ne peut pas rembourser. Par voie de conséquence, le FMI refuse de prêter à la Grèce l’argent destiné à rembourser des banques privées.
    La position du FMI est que les créanciers de la Grèce, dont beaucoup ne sont pas des créanciers, mais ont tout simplement acheté de la dette grecque bon marché dans l’espoir de faire des profits, doivent effacer une partie de la dette grecque afin de réduire celle-ci à un montant compatible avec l’état de l’économie grecque.
    Les banques ne veulent pas que la Grèce soit en mesure de rembourser sa dette, parce qu’elles ont l’intention d’utiliser l’incapacité de la Grèce à rembourser pour dépouiller le pays de ses actifs et de ses ressources et pour démanteler le filet de sécurité sociale mis en place au cours du 20e siècle. Le néolibéralisme a l’intention de rétablir la féodalité : un petit nombre de seigneurs prédateurs et une multitude de serfs. Les 1% contre les 99%.
    Le point de vue de l’Allemagne est que le FMI est censé prêter à la Grèce l’argent nécessaire au remboursement des banques privées allemandes. Ensuite le FMI se fera rembourser en forçant la Grèce à réduire ou supprimer les pensions de vieillesse, à réduire les services publics et l’emploi et à consacrer les recettes ainsi dégagées au remboursement de sa dette.
    Étant donné que ces montants seront insuffisants, des mesures d’austérité supplémentaires sont imposées, obligeant la Grèce à vendre ses actifs nationaux – tels que les sociétés publiques d’eau, les ports et les îles grecques protégées – à des investisseurs étrangers, principalement aux banques elles-mêmes ou à leurs principaux clients.
    Jusqu’à présent, les soi-disant «créanciers» ont seulement promis à une certaine forme d’allégement de la dette, pas encore décidée, d’ici deux ans. D’ici là, la fraction la plus jeune de la population grecque aura émigré et aura été remplacés par des immigrants fuyant les guerres menées par Washington au Moyen-Orient et en Afrique, ce qui fera exploser le système de protection sociale sous-financé de la Grèce.
    En d’autres termes, la Grèce est en train d’être détruite par l’UE qu’elle a intégrée avec autant de confiance que d’imprudence. La même chose se passe au Portugal et est également en cours en Espagne et en Italie. Le même genre de pillage a déjà dévoré l’Irlande et la Lettonie (et un certain nombre de pays d’Amérique latine) et est en cours en Ukraine.
    Les titres des journaux actuels stipulant qu’un accord avait été conclu entre le FMI et l’Allemagne sur la réduction de la dette grecque à un niveau supportable sont mensongers. Aucun «créancier» n’a encore accepté d’effacer un seul centime de la dette. Tout ce que le FMI a obtenu des soi-disant «créanciers» est une vague «promesse» de diminution de la dette d’un montant non précisé qui pourrait intervenir dans deux ans.
    Les titres des journaux ne sont qu’un tissu d’âneries destiné à fournir un prétexte au FMI pour céder à la pression et violer ses propres règles. Il permet au FMI de dire qu’un effacement (futur et non précisé) de la dette permettra à la Grèce de s’acquitter du reste de sa dette et que, par conséquent, le FMI peut prêter de l’argent à la Grèce pour rembourser les banques privées.
    En d’autres termes, le FMI est devenu une autre institution occidentale sans loi dont la charte ne signifie rien de plus que la Constitution des États-Unis ou que la parole du gouvernement américain à Washington.
    Les médias persistent à appeler le pillage de la Grèce un «plan de sauvetage».
    Appeler «plan de sauvetage» le pillage d’un pays et de son peuple est proprement orwellien. Le lavage de cerveau est un tel succès que même les médias et les politiciens de la Grèce livrée au pillage appellent «plan de sauvetage» l’impérialisme financier auquel est soumis leur propre pays.
    Partout dans le monde occidental un grand nombre de mesures, prises à la fois au niveau des entreprises qu’au niveau du gouvernement, ont abouti à la stagnation de la croissance du revenu. Afin de continuer à afficher des bénéfices, les méga-banques et les multinationales se sont lancées dans le pillage. Les systèmes de sécurité sociale et les services publics – et aux États-Unis, même le système de sécurité des transports aériens – sont devenues des cibles pour la privatisation. Et l’endettement décrit si précisément par John Perkins dans son livreLes Confessions d’un assassin financier est mis en place pour préparer le pillage pays entiers.
    Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme. La dévastation en sera le résultat.

  • Alexandre Douguine: « Nous n'avons jamais été aussi proche d'une 3ème guerre mondiale »

    Comme nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises, l’aspect principal de cette saison politique ne réside pas pas dans les élections, mais dans la guerre. Mais si les élections ont une importance quelque part, cela ne peut être qu’aux États-Unis où, encore une fois, elles sont étroitement liées à la guerre. Il y a deux jours, le samedi 17, Septembre, la probabilité de cette guerre a grimpé de manière vertigineuse. Comme nous le savons, les troupes américaines, qui n’ont jamais été invitées en Syrie, ont bombardé les positions de l’armée syrienne à Deir ez-Zor. À la suite de l'attaque, au moins 60 soldats syriens ont été tués.

    Cette frappe était extrêmement importante pour les terroristes de l'Etat Islamique, que les États-Unis conseillent et arment de façon officieuse tout en prétendant les combattre. Ceci constitue le franchissement d’une ligne rouge. Bombarder les soldats syriens est une chose, mais cela signifie non seulement une déclaration de guerre contre la Syrie, mais aussi contre la Russie, qui se bat en Syrie du côté du gouvernement syrien légitime d’Assad. Et cela signifie aussi que nous avons atteint un point culminant.
    Bien sûr, le leadership américain a immédiatement signalé que le raid aérien était une erreur et a mis en garde les dirigeants russes afin qu'il n’expriment aucune émotion. Mais les Américains ne peuvent que mentir sur ce point, car la technologie moderne permet aux satellites de voir des objets à partir d’un ordinateur de bureau. Théoriquement, les bombardiers américains ne pouvaient pas se tromper de cibles. Et le plus important est que : si l’on vous avait dit qu’ils se préparaient à vous bombarder, et que vous n’avez dit rien, est-ce que cela veut dire que vous êtes d’accord?
    Il est tout à fait évident que les États-Unis se préparent à lancer une guerre contre la Russie. Les incidents frontaliers représentent des opérations de reconnaissance. Mais comment Moscou, Poutine, et le Kremlin réagiront-ils? Le point de non-retour n’a pas encore été franchi, mais la réaction de Moscou ne  montre-t-elle pas à quel point les russes sont prêts pour une confrontation frontale directe avec les États-Unis et avec l’OTAN?  C’est pour cette raison que l’attaque aérienne a été lancée contre les positions de l’armée syrienne.
    Le leadership globaliste américain ne peut évidemment pas gouverner le monde entier. De plus, Trump représente pour eux une menace pour leur contrôle sur l’Amérique elle-même. Le fait que la marionnette Barak Obama soit toujours en fonction et que la candidate globaliste Hillary Clinton s’effondre à vue d’œil devant les électeurs américains, représente la dernière chance de commencer une guerre. Cela leur permettrait de reporter les élections ou de forcer Trump, s’il devait gagner, à commencer sa présidence dans des conditions catastrophiques. C'est pourquoi, les élites (néo-conservateurs, globalistes) américaines ont besoin de la guerre. Et vite, avant qu’il ne soit trop tard. Si Trump obtient la Maison Blanche, il y aura la paix, et il n’y aura pas une telle guerre, ou du moins pas dans un avenir proche. Et cela signifierait la fin de l’omnipotence des élites maniaques mondialistes.
    Ainsi, sommes arrivé à un stade très, très grave. Les idéologues de l’OTAN et les globalistes américains, tombant dans l’abîme, ont besoin d'une guerre en ce moment, avant les élections américaines. Une Guerre contre nous (ndt: les russes). Pas tellement pour la victoire, mais pour le  processus lui-même. Ceci est la seule façon pour eux de prolonger leur domination en détournant l’attention des américains et du monde entier de leur interminable série d’échecs et de crimes. Le jeu des globalistes a été révélé. Bientôt, ils vont devoir se retirer du pouvoir et comparaître devant les tribunaux. Seule la guerre peut sauver la situation.
    Mais qu’en est-il de nous? Nous n'avons pas besoin d'une guerre. Ni maintenant, ni demain, jamais. Jamais dans l’histoire nous n'avons eu besoin de la guerre. Mais nous avons constamment combattu et, en fait, nous n’avons presque jamais perdu. Le coût des guerres qui nous ont été imposées a été terrible et nos efforts ont été colossaux, mais nous avons gagné. Et nous allons toujours gagner. Si ce n’était pas le cas, alors aujourd’hui nous n’aurions pas un pays tellement immense et sans aucun contrôle étranger.
    Mais dans ce cas, nous avons besoin de gagner autant de temps que possible. Les Américains ont essentiellement attaqué nos positions, comme les Géorgiens à Tskhinvali en Août 2008. Les Russes sont sous le feu ennemi et cela ne peut être ignoré. Notre réaction est extrêmement prudente et équilibrée. Nous avons exprimé ce que nous pensons de cet acte d’agression américaine, mais en des termes très délibérées.
    La fatalité de la situation réside dans le fait que, si Washington décide d’opter pour la guerre maintenant, alors nous ne pouvons pas l’éviter. Si Washington insiste et répète encore et encore la situation du 17 Septembre, alors nous devrons relever le défi et partir en guerre, ou admettre sciemment notre défaite.
    Dans cette situation, le résultat de la lutte pour la paix qui est, comme toujours, pleinement dans notre intérêt, ne dépend pas de nous. Nous avons vraiment besoin de la paix, pour gagner du temps jusqu’au 8 Novembre, et alors tout sera beaucoup plus facile. Mais est-ce que l’effondrement du colosse va nous permettre de gagner ce temps?
    Dans tous les cas, notre objectif est toujours et seulement la victoire. Notre victoire.
    Les Américains bombardent nos gars. Une troisième guerre mondiale n’a jamais été aussi proche.
    Source: Katehon (Alexander Dougine, politologue russe)video en Français ici :https://gaideclin.blogspot.fr/2016/09/lanalyse-de-douguine-la-troisieme.html
    Traduction: Fawkes News
  • L’Union européenne voudrait-elle s’élargir au Maghreb ?

    L’Union dite « méditerranéenne » est une idée à laquelle Nicolas Sarkozy croit depuis 2008.

    « L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UPM) », disait Nicolas Sarkozy l’an passé à Tunis. Puis, pris par son élan, il approfondissait son analyse : « Il y a un lien entre la situation de la Méditerranée du Nord et celle de la Méditerranée du Sud. C’est l’alliance des pays du Nord et du Sud qui permettront (sic) de récréer les conditions du développement. »

    L’Union dite « méditerranéenne » est une idée à laquelle Nicolas Sarkozy croit depuis 2008. Lancée avec faste le 13 juillet 2008 au début de la présidence française de l’Union européenne, le projet échoua lamentablement face à la réalité de l’échec des négociations du processus de paix au Proche-Orient. Cela ne décourage pas l’ancien Président, qui essaye ponctuellement de ressusciter son idée…

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  • Poutine déplore l’insouciance du monde face au risque d’une guerre nucléaire imminente

    Ceci est un message pour la Paix - Alex Jones et Poutine sont catégoriques. Si nous voulons sauver notre monde, il faut alors se mobiliser en comprenant l'ampleur du mensonge de la propagande impériale qui sévit dans les pays occidentaux, il faut se réveiller maintenant ou il sera trop tard !

    Suffisamment d'articles et de vidéos ont été publiées sur les médias alternatifs et Agoravox TV pour comprendre que Poutine est totalement dans le vrai lorsqu'il annonce que la politique agressive de l'empire envers la Russie et le Moyen-Orient risque de nous mener tout droit à la catastrophe...

    Heureusement que des hommes comme Dominique de Villepin se sont libérés de la propagande belliciste impériale pour se rapprocher de Poutine et de la Russie, mais qu'en est-il depuis, pourquoi M. de Villepin ne vient-il pas davantage s'exprimer dans les médias à ce sujet ? : http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/2014/10/sanctions-contre-la-russie-le.html

    http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/poutine-deplore-l-insouciance-du-70815

  • « 30 officiers de renseignement israéliens et étrangers tués dans une frappe de missiles russes Calibre à Alep »

    « Les navires de guerre russes ont tiré trois missiles Calibre sur la salle des opérations de coordination des officiers étrangers de la région de Deir Ezzor dans la partie ouest d’Alep près de la montagne Sam’an, tuant 30 officiers israéliens et occidentaux, a dit mercredi le service en langue arabe de Sputnik, agence de presse de la Russie, d’après des sources issues du champ de bataille à Alep. (...) Plusieurs officiers états-uniens, turcs, saoudiens, qataris et britanniques ont également été tués avec les officiers israéliens. Les officiers étrangers qui ont été tués dans la salle des opérations d’Alep étaient en train de diriger les attaques des terroristes dans Alep et Idlib. »

  • Big Brother et la Syrie

    Le 9 septembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain John Kerry  avaient trouvé un accord  sur un plan de règlement du conflit syrien et une trêve des combats… vite remise en cause par de multiples violations  du cessez-le-feu. La  reprise des hostilités  du régime syrien et de ses alliés russes et iraniens pour reprendre le contrôle de la ville d’Alep auront eu raison de cet accord. Hier, le porte-parole du département d’État, John Kirby, a déclaré que les États-Unis suspendent leur participation aux discussions bilatérales avec la Russie lancées pour garantir le cessez-le-feu, les Russes étant accusés d’avoir bombardé et détruit le plus grand hôpital d’Alep-Est. Moscou a assuré peu après «regretter» cette décision des Etats-Unis.  S’il est reproché  aux Russes de ne pas faire de différence de «traitement» sur le terrain entre rebelles dits modérés et djihadistes, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à retourné le compliment aux Américains ces dernières semaines. Il a pointé leur incapacité à séparer le bon gain de l’ivraie, en l’espèce les groupes de combattants «raisonnables», minoritaires par rapport aux miliciens de la branche syrienne d’Al-Qaïda  (Front Fateh al-Cham ex Front al-Nosra) qui se servent à Alep des civils comme boucliers humains et les empêchent  de fuir.

    Jordan Shilton sur le site WSWS, le 29 septembre le rappelait, «al-Nosra a été accusé d’atrocités répétées. En juillet, Amnesty International a indiqué que le groupe avait procédé à une vague d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires dans les provinces d’Idlib et d’Alep. D’autres groupes rebelles impliqués dans des crimes de guerre comprennent Ahrar al-Sham, Mureddin Zinki, le Front du Levant et la Division 16, dont certains sont soutenus directement par les États-Unis.»

    Entendons-nous bien, Bruno Gollnisch n’a jamais prétendu que le régime Syrien, et son président étaient exemplaires, sans tâches et sans reproches. Mais la volonté de diaboliser Damas et ses alliés, qui s’apparente  aussi comme une diversion des «occidentaux» pour occulter leurs propres turpitudes,  ne doit pas occulter une réalité géopolitique autrement plus complexe.

    Sur le site arretsurinfo.ch,  l’analyste politique Guillaume Borel, relayait  l’entretien accordé au journal allemand Kölner Stadtanzeiger  (publié le 26 septembre) d’Abou al-Ezz, un des  chefs  du Front al-Nosra-Front Fateh al-Cham à Alep. «Cette interview confirme un certain nombre d’analyses qui circulaient dans les médias indépendants, notamment en ce qui concerne la collaboration opérationnelle entre le Front al-Nosra et la coalition internationale, mais également la responsabilité des groupes djihadistes dans la crise humanitaire actuelle» en empêchant  notamment l’acheminement des convois humanitaires. «Les déclarations Abou al-Ezz viennent ainsi confirmer une nouvelle fois la fiction de l’existence d’une rébellion modérée. Selon lui, al-Nosra est soutenu militairement par différents pays de la coalition, dont la Turquie et les Etats-Unis »

    En février 2016, poursuit M. Borrel, «un reportage de la chaîne France 2 intitulé  Syrie le grand aveuglement réalisé parmi les groupes djihadistes d’Alep, montrait clairement la logique salafiste à l’œuvre dans les différents groupes djihadistes ainsi que la porosité entre les différentes factions de combattants se revendiquant toutes de la même idéologie. »

    Manlio Dinucci dans un article publié fin septembre dans le journal italien  il manifesto, souligne pour sa part  les  «Opérations psychologiques»  (psyop ) menées par les services secrets états-uniens, des «opérations planifiées pour influencer à travers des informations déterminées les émotions et motivations et donc le comportement de l’opinion publique, d’organisations et de gouvernements étrangers, afin d’induire ou renforcer des attitudes favorables aux objectifs préfixés». «Après cinq années pendant lesquelles on a cherché à démolir l’Etat syrien, en le démantelant de l’intérieur par des groupes terroristes armés et infiltrés de l’extérieur et en provoquant plus de 250 000 morts, maintenant que l’opération militaire est en train d’échouer on lance l’opération psychologique pour faire apparaître comme agresseurs le gouvernement et tous ces Syriens qui résistent à l’agression. Fer de lance de la psyop : la diabolisation du président Assad (comme auparavant Milosevic et Kadhafi), présenté comme un dictateur sadique qui prend plaisir à bombarder des hôpitaux et à exterminer des enfants, avec l’aide de son ami Poutine (dépeint comme un néo-zar de l’empire russe  renaissant de ses cendres)».

    Manlio Dinucci cite  a contrario des  documents accréditant la thèse d’accointances entre les Etats-Unis et  des djihadistes. «Par exemple, le document officiel de l’Agence de renseignement du Pentagone, daté du 12 août 2012 (déclassifié le 18 mai 2015 grâce à l’initiative de Judicial Watch ) : il rapporte que les pays occidentaux, les Etats du Golfe et la Turquie soutiennent en Syrie les forces d’opposition pour établir une principauté salafiste en Syrie orientale, chose voulue par les puissances qui soutiennent l’opposition afin de d’isoler le régime syrien».

    «Cela explique aussi pourquoi le président Obama autorise secrètement en 2013 l’opération Timber Sycamore  conduite par la CIA et financée par Ryad avec des millions de dollars, pour armer et entraîner les rebelles à infiltrer en Syrie (voir le New York Times du 24 janvier 2016). Une autre documentation se trouve dans les emails de Hillary Clinton (déclassifiés number case F-2014-20439, Doc N° C057944983), où, en habit de secrétaire d’état, elle écrit en décembre 2012 que, étant donné la  relation stratégique  Iran-Syrie, le renversement d’Assad constituerait un immense bénéfice pour Israël, et ferait aussi diminuer la crainte israélienne compréhensible de perdre le monopole nucléaire».

    Ces dernières heures, sur la chaîne democracy now, le fondateur de wikileaks, Julian Assange, l’homme qui a révélé l’ampleur de l’espionnage de l’allié  américain à notre détriment,  indiquait que des courriels d’Hillary Clinton avaient  été mis en  ligne sur son portail wikileaks.com.  M. Assange constate que ceux-ci , datant de l’époque ou elle était responsable de la diplomatie dans le gouvernement Obama, prouvent que la candidate à la Maison blanche a encouragé la vente d’arme à l’Etat islamique en Syrie pour faire tomber le régime de Bachar el Assad.

    Le cas de M. Assange, qui paye au prix fort ses révélations,   est d’ailleurs emblématique des méthodes des pseudo défenseurs du droit, de la liberté et des droits de l’homme (à géométrie variable). En févier dernier, Bruno Gollnisch condamnait  la réclusion forcée de Julian Assange et le scandaleux refus de «l’Europe» de lui  accorder l’asile  politique, elle qui  «laisse entrer sur son territoire des centaines de milliers voir des millions de personnes hâtivement qualifiées de réfugiés politiques».

    La crainte du Big Brother, de Washington est hélas la plus forte; peur, soumission acceptée ou volontaire,  compromission subie ou assumée au Nouvel ordre mondial , qui rendent d’autant plus perméables les prescripteurs d’opinions  aux opérations de désinformations évoquées plus haut.

    http://gollnisch.com/2016/10/04/big-brother-syrie/

  • Syrie : la Russie refuse de céder aux menaces des Etats-Unis

    Syrie. La Russie, soutien des forces de Bachar Al-Assad, a annoncé hier jeudi 29 septembre le maintien de sa campagne de bombardements aériens. Une déclaration destinée au secrétaire d’Etat américain John Kerry qui avait, quelques heures plus tôt, menacé Moscou d’arrêter toute coopération si les bombardements ne prenaient pas fin à Alep.

    Depuis une semaine et l’échec de la dernière trêve, les quartiers rebelles de la partie est d’Alep subissent les bombardements incessants du régime et de son allié russe. Ignorant les menaces des États-Unis, Moscou a affirmé le jeudi 29 septembre vouloir poursuivre cette campagne de bombardements aériens afin de « lutter contre le terrorisme en Syrie ».

    En réponse au secrétaire d’Etat américain John Kerry qui avait menacé Moscou d’arrêter toute coopération en Syrie tout en qualifiant ses agissement de « crimes de guerre », Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a tenu à souligner que « les obligations que Washington [avait] accepté d’assumer n’avaient elles, pas été respectées ». La Russie exige donc que les Etats-Unis fassent pression sur les rebelles syriens afin qu’ils puissent enfin prendre leurs distances des groupes djihadistes tel que le Front Fateh Al-Cham.

    « On ne peut pas parvenir à la paix en Syrie en bombardant le chemin » 

    « Certains peuvent penser qu’ils peuvent conquérir Alep en bombardant l’est de la ville, mais ce n’est pas le cas. On ne peut pas parvenir à la paix en Syrie en bombardant le chemin », a déclaré, jeudi 29 septembre,  Staffan de Mistura envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies en Syrie. « Nous prenons malheureusement note du caractère non constructif de la rhétorique de Washington ces derniers jours » a quant à lui répondu Dmitri Peskov. Un an après son entrée en guerre en Syrie, la Russie plus que jamais sous le feu des critiques occidentales reste déterminée face à des « partenaires [américains] qui se sont révélés incapables d’influencer la situation ».

    Valeurs Actuelles

    http://www.voxnr.com/4058/syrie-russie-refuse-de-ceder-aux-menaces-etats-unis