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géopolitique - Page 637

  • Comment TAFTA subordonne la démocratie aux intérêts marchands

     

    Les négociations du traité transatlantiques sont menées à huis clos. Quand on prend connaissance des quelques fuites qui s’en échappent, on comprend pourquoi. Un document de travail explique comment le traité soumettrait les législations nationales aux intérêts privés.

    Le mot de Novlangue pour « soumission des législations nationales aux intérêts privés » est « coopération réglementaire ». Un des points d’achoppement des négociations en cours entre représentants des États, des entreprises et de la société civile.
    Ces derniers ont déjà retoqué le projet de texte à plusieurs reprises, mais leur poids dans la négociation est très faible.

    C’est une insulte aux citoyens, aux politiciens élus et à la démocratie elle-même, fulmine Max Bank de Lobby Control.

    La proposition d’« échanges réglementaires » forcera les lois rédigées par des politiciens élus démocratiquement à passer par un processus de validation, non seulement à Bruxelles et à Washington DC, mais aussi dans les 78 États parties prenantes. Objectif : mettre en conformité les lois avec les intérêts économiques des grandes entreprises. Le tout sera piloté par l’Organe de Coopération Réglementaire, composé de technocrates non élus.
    Ce contrôle pourrait avoir lieu durant tout le processus d’adoption d’une loi, de sa rédaction initiale à son vote final, transformant la moindre décision législative en usine à gaz bureaucratique. Mieux, il pourrait aussi intervenir pour remettre en cause des textes existants.

    La proposition de la Commission introduit un système qui met en danger chaque nouvelle réglementation protégeant l’environnement, la santé et les travailleurs aux niveaux européens et des États membres. s’inquiète Paul de Clerck des Amis de la Terre Europe.

    En dernière instance, tout processus législatif serait donc subordonné aux intérêts privés des grandes entreprises des deux côtés de l’Atlantique… enfin, encore plus qu’à l’heure actuelle. espérons

    http://fr.novopress.info/

  • Pièces à conviction : les révélations posthumes de Kadhafi vs Sarkozy

  • Discours de Poutine à l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire de 1945

    Source : Sayed Hasan
    Alors que le président Hollande est allé commémorer aux Antilles l’abolition de l’esclavage en tenant un nouveau discours de repentance dans lequel il fustigeait la France pour avoir participé à la traite négrière, la Russie ferait en grande pompe la victoire des combattants Russes et alliés de la seconde guerre mondiale. Retrouvez la transcription Française du discours du président Russe.

    Transcription :
    Mes chers concitoyens russes,
    Chers vétérans,
    Honorables invités,
    Camarades soldats de l’armée de terre et de la marine, sergents et officiers mariniers, aspirants et adjudants,
    Camarades officiers, généraux et amiraux,

    Je vous adresse à tous mes félicitations en ce 70e Anniversaire de la Victoire de la Grande Guerre Patriotique !

    Aujourd’hui, alors que nous célébrons cet anniversaire sacré, nous nous rendons compte à nouveau de l’ampleur de la Victoire sur le nazisme. Nous sommes fiers que ce soient nos pères et grands-pères qui aient réussi à surmonter, écraser et détruire cette force obscure. Le projet inconscient d’Hitler est devenu une dure leçon pour la communauté internationale tout entière. A l’époque, dans les années 1930, l’Europe éclairée n’a pas été capable de voir la menace mortelle qui résidait dans l’idéologie nazie.
    Aujourd’hui, soixante-dix ans plus tard, l’histoire nous appelle encore à la sagesse et à la vigilance. Nous ne devons pas oublier que les idées de suprématie raciale et d’exclusivisme ont provoqué la guerre la plus sanglante de l’Histoire. Cette guerre a affecté près de 80% de la population mondiale. Beaucoup de pays européens ont été réduits en esclavage et occupés.
    L’Union soviétique a subi les attaques les plus cruelles de l’ennemi. Les forces d’élite nazies ont été lancées sur elle. Toute leur puissance militaire a été concentrée contre elle. Et toutes les grandes batailles décisives de la Seconde Guerre mondiale, en termes de troupes, de puissance militaire et d’équipements impliqués, ont eu lieu en URSS. Et sans surprise, c’est l’Armée Rouge qui, en prenant Berlin dans une campagne fulgurante, a porté le coup final à l’Allemagne d’Hitler et a mis fin à la guerre.
    Toute notre nation multi-ethnique s’est dressée pour lutter pour la liberté de notre Patrie. Tout le monde a porté le lourd fardeau de la guerre. Et d’un même élan, tout notre peuple a réalisé un exploit immortel pour le Salut de la Patrie. Il a déterminé l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Il a libéré les nations européennes des nazis.
    Tous les Vétérans de cette guerre, où qu’ils vivent aujourd’hui, devraient savoir qu’ici, en Russie, nous apprécions hautement leur courage, leur force et leur dévouement à la fraternité de la première ligne.

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    http://fr.novopress.info/

  • Rapport du Congrès US: Daesh financé par des donateurs du Golfe

    Alors que François Hollande est en visite au Qatar où il doit signer un contrat de vente de 24 Rafales d'un montant de 6,3 milliards d'euros, un rapport du Congressional Research Service (CRS) rattaché au Congrès américain fait état du financement de l'Etat islamique par des donateurs du Golfe, notamment qatari.

    Rattaché au Congrès américain, le Congressional Research Service (CRS) basé à Washington a publié fin avril un rapport qui mentionne plusieurs financeurs privés de l'Etat islamique. Selon le Canard Enchaîné du mercredi 29 avril, les donateurs sont originaires d'Arabie saoudite, du Qatar, des Emirats arabes unis et du Koweït.

    Le CRS souligne également la présence d'intermédiaires, notamment turcs, facilitant l'exportation du pétrole et du gaz irakiens qui alimente les recettes des jihadistes à hauteur de plusieurs millions de dollars par semaine.

    Nos amis du Golfe

    Malgré ces apports, les dépenses importantes des jihadistes entrainent un déficit du budget de l'Etat islamique précise le rapport. La seule ville de Mossoul, "capitale" de l'Etat islamique, nécessite, pour sa gestion, une dépense d'environ 1 million de dollars par jour. Par ailleurs, selon les informations rapportées par le Canard Enchaîné, les chefs jihadistes envisageraient de dépenser 250 millions de dollars pour leurs opérations militaires sur le terrain. Chaque combattant étant rémunéré entre 400 et 600 dollars par mois.

    Les financements des troupes terroristes par les Etats pétroliers du Golfe, grands alliés de Washington et Paris, n'ont jamais fait l'objet d'une enquête parlementaire qui risquerait de priver les puissances occidentales de l'afflux des précieux pétrodollars. Ce n'est pourtant pas la première fois que ces Etats sont mis en cause sur ce thème.

    En 2012, lors de la prise du Nord Mali par les jihadistes, le Canard Enchainé affirmait sur la base d’informations de la Direction du renseignement Militaire Français que l’émir du Qatar avait livré une aide financière au Mujao. Rien ne saurait toutefois inquiéter les alliés saoudien et qatari de Paris. Et surtout pas quand un contrat de vente de Rafales est à la clé.

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_mondialisme/EuFEuuVpEVFPdYpCWr.shtml

  • Libre opinion du général (2S) Philippe BENY, conseiller militaire/ Autour de l’opération SANGARIS en République Centrafricaine

    Général (2S) Philippe BENY, Conseiller militaire du Chef de l’Etat – Bangui – RCA

    Général Philippe Beny, conseiller militaire du chef de l'Etat - Bangui - RCA

    Général Philippe Beny, conseiller militaire du chef de l’Etat – Bangui – RCA

    ♦ J’ai un petit avantage sur ceux qui écrivent ou pérorent sans trop rien connaître de la réalité de cette affaire : je suis à Bangui depuis longtemps, je connais le contexte général, les lieux et nombre des acteurs en cause.

    Je suis en outre ce qu’on pourrait appeler un « vieux soldat » qui en a pas mal vu, notamment en Afrique, et je pense être capable de poser un regard un peu plus discursif que d’autres sur tout cela.

    Pour aider à se faire une idée sur cette affaire, je vais articuler mon propos entre l’exposé de quelques faits objectifs, celui de quelques interrogations liées à ma connaissance du sujet RCA,  et enfin celui de mon avis – par nature subjectif – sur certains points.

    Un point de vue autorisé, qui donne des arguments à tous ceux qui n’aiment pas  cette « affaire ».


    Des faits

    Le camp de Mpoko, proche de l’aéroport, est situé à un endroit où par la géographie des lieux plusieurs forces internationales ont pu avoir contact avec les occupants :

    – avec beaucoup de soldats africains, ce sont la MISCA (force interafricaine) puis la MINUSCA (force ONU) ;
    – avec beaucoup de soldats français et/ou européens, ce sont SANGARIS (force française) et EUFOR (force européenne).

    Il faut alors très précisément s’intéresser aux dates des faits, parfois à 24 heures près, car ces forces avaient ou pas mandat d’être là en protection, parfois proches les unes des autres, parfois au fil des relèves, parfois sur un mode différent entre le jour et la nuit, parfois en renforcement temporaire l’une l’autre, etc… tout cela au profit d’une sécurité toujours précaire à assurer avec des effectifs toujours contraints. Tout cela pour dire que savoir exactement qui était à tel endroit à telle période est bien difficile, surtout quand la période avancée ici et là court de décembre 2013 à juin 2014 selon les sources.

    Le commandement SANGARIS et donc l’Etat-major des armées à Paris ont connaissance des allégations le 29 juillet 2014. Ils réagissent aussitôt, conformément aux lois et usages (enquête de la Gendarmerie Prévôtale, enquête de commandement, action de Justice). Mais considérons bien qu’à ce moment-là, les acteurs qui restent 4 mois en RCA ont déjà pu être relevés 2 fois sur la durée évoquée : pas facile de les trouver quand un flou total règne sur les dates de commission des faits.

    En RCA, si l’on veut bien admettre qu’un mineur en grande difficulté dans un camp de déplacés est prêt à accepter un acte sexuel contre une boîte de ration, ce qui est sans doute très malheureusement vrai, on voudra aussi bien admettre que le même est prêt à dire ou témoigner de n’importe quoi contre une somme dérisoire remise par celui qui aurait besoin ou intérêt à la production d’un tel témoignage.

    Des interrogations

    Pourquoi une ONG ayant connaissance de ce type de comportement n’en réfère pas immédiatement au commandement de la force en cause ? Il existe des modalités de contact très rodées et connues de tous les humanitaires entre les forces et les ONG (cluster humanitaire), cela aux fins de partager l’information et d’assurer une nécessaire coordination des actions. Etrange de préférer « faire des rapports et des entrevues d’enfants » plutôt que de communiquer cela le plus rapidement possible aux autorités locales (alors notoirement déficientes, hélas !) ou, plus sûrement, au commandement de l’une ou l’autre des forces en cause.

    Pourquoi cette affaire de nature à fragiliser le rôle de la France en RCA sort-elle via un média anglo-saxon juste avant l’ouverture du « Forum de Bangui », une étape clé de la gestion de la crise en RCA ? Car il faut savoir que le rôle et les options françaises rencontrent des oppositions politiques, c’est bien naturel, et qu’un récent « processus de Nairobi » a été refusé par la France et la RCA au grand dam d’acteurs internationaux parlant généralement anglais…

    Des avis

    Il y a sans doute eu quelque chose de bien sordide, hélas ! aux abords de ce camp. Mais qui et quand ? Celui qui dirait de façon péremptoire, selon les cas,  que jamais un soldat français, ou européen, ou onusien ne saurait commettre de tels actes n’aurait pas mis les pieds sur le terrain depuis bien longtemps… C’est malheureusement possible. Nature humaine…

    Admettons donc une réalité des faits allégués. Maintenant, quand l’heure de la punition arrive, il faut frapper. Il faut certes frapper fort, mais surtout juste. Or quid des preuves ou des éléments scientifiques tangibles ? Peut-on imaginer ce qu’est le camp de Mpoko à la période considérée ? Une zone de non droit, d’insécurité et de misère humaine absolue. En plus, livrée à de fortes manipulations politiques de par des groupes ethniques rivaux, parfois hostiles à la position politique française.

    Je m’amuse ainsi, si je puis dire, de voir depuis quelques jours les « témoins oculaires » complaisamment produits par RFI ou France 24. C’est à pleurer de voir ces faux témoins notoirement stipendiés par des groupes armés courir, en superbe polo et casquette hip-hop totalement incongrus à Mpoko, face aux micros et caméras pour dire n’importe quoi.

    Car c’est ainsi en RCA, on crée le chaos, les gens crèvent dans les camps, mais on continue la politicaillerie et les manipulations, et cela aux frais de ces braves internationaux, civils et militaires, français en tête, assez gentils pour venir assurer un minimum vital et sécuritaire. Venir dans ce barnum faire une enquête façon « Les experts » avec combinaison blanche immaculée, pipettes et jolie tresses marquées « police » est une simple vue de l’esprit. Cela continue d’être, je le suppose, la difficulté de ceux en charge du dossier, juge comme gendarmes OPJ : quelle matérialité ? Quelles preuves ? Quelles traces ADN ?

    Pourquoi avoir « caché » l’affaire depuis juillet 2014 ? Mais alors là, pardon de penser avec les Antiques et les juristes que « nul n’est censé faire état de sa turpitude »… Quand on a si peu à communiquer, il n’est pas choquant du point de vue militaire français de la fermer, surtout que rester discret ne veut absolument pas dire de rien faire, cette affaire me semble emblématique à ce sujet.

    Au total

    Près de 10 000 soldats français sont passés en RCA depuis décembre 2013.

    14 à 16 seraient impliqués dans une affaire sordide par ailleurs immédiatement traitée par le commandement de SANGARIS, par l’Etat-major des armées et par la justice française dès qu’ils en ont eu vent.

    Une fois les faits avérés et l’enquête terminée, s’il y a des coupables, nul doute que viendra le temps des sanctions qui seront judiciaires, mais aussi statutaires et disciplinaires pour ainsi punir à trois titres ces militaires, c’est à dire bien plus que ne le serait un civil. C’est ainsi.

    14 à 16 salopards (encore potentiels) sur 10 000 hommes. Total 0,14 à 0,16% de comportements inadmissibles… C’est évidemment encore trop, mais :

    – à rapprocher des milliers de vies centrafricaines sauvées par SANGARIS partout en RCA ;
    – à rapprocher des 3 morts et 120 blessés de SANGARIS tombés pour ce faire ;
    – à rapprocher de ce que vient de montrer l’Education Nationale qui semble simplement changer de classe ses pédophiles pourtant avérés…

    Voilà ce que je voulais apporter à ceux qui me liront, pour les convaincre que cette triste affaire n’échappe pas à la règle de l’arbre qui cache, hélas ! Souvent la forêt. En l’occurrence, ces 14 à 16 salopards, s’ils existent, auront pollué l’image des 10 000 autres dont l’action en RCA est unanimement reconnue comme ayant été des plus positives.

    Vous pouvez, si vous le souhaitez, diffuser et retransmettre ce billet d’humeur…

     Général (2S) Philippe BENY
    Conseiller militaire du chef d’Etat à Bangui (RCA)
    2/05/2015

    Source : ASAF (Association de soutien à l’armée française)

    http://www.polemia.com/libre-opinion-du-general-2s-philippe-beny-conseiller-militaire-autour-de-loperation-sangaris-en-republique-centrafricaine-2/

  • Contre le terrorisme : ni burqa, ni barbe, ni jeûne !

    Bien-pensants, calmez-vous : ce n’est ni en France, ni une idée de Robert Ménard.

    Mesure pour prévenir le terrorisme islamiste : femme sans burqa, homme sans barbe et ramadan… sans jeûne ! Bien-pensants, calmez-vous : ce n’est ni en France, ni une idée de Robert Ménard.

    Les musulmanes peuvent porter les vêtements de tout le monde, les musulmans doivent s’habituer à sortir à visage découvert et, le ramadan venu, se sustenter comme tout athée même sous le soleil. Ceci permet, dit-on, d’égayer les rues en éliminant les foules toutes de noir vêtues, d’y reconnaître les amis ou d’y repérer les inconnus et de tarir les sources d’excuses – fatigue, épuisement – invoquées, à juste titre en cas de jeûne, par les salariés.

    En outre, les mosquées et leurs imams ont été placés sous la surveillance afin d’y tuer dans l’œuf tout soupçon de terrorisme.

    Mais pour quelle raison les « soixante-huitattardés » et leurs enfants et petits-enfants actuellement à la tête du pays avec les clans Hollande, Valls et consorts n’ont-ils pas protesté énergiquement ? Ne me dites pas que c’est parce que cette mesure a été prise par un pays cher à leur cœur : la si démocratique et si laïque République populaire de Chine ?

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  • Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

    Jean-Paul Baquiast, ENA, ancien haut fonctionnaire avec une carrière administrative au ministère de l’Economie et des Finances.

    Le pouvoir en France se réjouit du fait que François Hollande ait été l’«invité d’honneur» du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce serait le premier chef d’Etat occidental à bénéficier de cet « honneur », ce dont Barack Obama, jusque là l’allié le plus fidèle des dits pays du Golfe, n’a jamais pu faire.

    Il s’est montré l’héritier le plus fidèle de la politique américaine des années précédentes. Il a même à plusieurs occasions endossé les aspects les plus extrémistes de cette politique, contre Bashar al Assad notamment. Il peut par ailleurs jouer un rôle utile d’intermédiaire entre les pays du Golfe et l’Union européenne, notamment lorsque celle-ci manifeste des inquiétudes en matière de droits de l’Homme ou de liberté de la concurrence.

    Bien évidemment, les services rendus par la France aux monarchies pétrolières justifient quelques contreparties. C’est le cas notamment du contrat Rafale au Qatar, qui pourrait être suivi d’un contrat du même ordre en provenance de l’Arabie saoudite. Pour que la France ne se fasse pas d’illusions cependant, le Qatar et ses alliées du Golfe n’ont pas tardé à présenter la contrepartie attendue de ce modeste avantage, notamment l’ouverture de lignes aériennes supplémentaires pour Qatar Airways, au détriment immédiat du groupe Air-France/Lufthansa. Ce dernier vient de rappeler qu’il risque de ne pas s’en relever. Déjà en difficulté, il pourra ne pas résister à la concurrence des compagnies du Golfe. Concernant Air France, en s’installant dans des aéroports régionaux français, les avions qataris risquent de détourner le trafic vers le hub de Doha, au détriment de Paris. Air France sera sans doute obligé de revoir le nombre de ses vols, entrainant les pertes d’emplois en conséquence.

    Les Émirats arabes unis, qui sont, eux aussi, intéressés par des avions de combat, pourraient faire la même demande auprès des autorités françaises pour leur compagnie aérienne Etihad. L’Etat, bien que participant au capital d’Air France, ne fera pas pourtant la moindre objection.

    On ne fait pas les comptes

    Cette affaire a mis en évidence une situation défavorable à l’Europe que nul gouvernement n’ignorait mais que tous acceptent car on ne discute pas avec des Etats arabes riches des milliards que nous leurs versons indirectement par notre insatiable appétit de pétrole, au lieu de rechercher avec plus de détermination des énergies de substitution. Aucune autorité ne fait le bilan de ce que rapportent aux Européens les cadeaux de certains Etats du Golfe, en contrepartie des coûts actuels et futurs des pertes de souveraineté qu’ils leur consentent. Concernant les compagnies aériennes, ainsi, l’Europe qui continue à afficher haut et fort sa volonté de faire régner en son sein une concurrence libre et non faussée, ferme les yeux sur la concurrence déloyale des compagnies du Golfe, qui touchent de la part de leur gouvernement des subventions estimées à plus de 40 milliards de dollars pour ces dernières années.

    Ces subventions permettent, entre autres, à ces compagnies d’acquérir les dernières générations d’avions, d’y offrir des services aux passagers sans égal et bien évidemment de travailler à perte aussi longtemps que nécessaire pour éliminer la concurrence. Elles peuvent aussi, plus directement acheter purement et simplement des compagnies européennes en difficulté, comme ce fut récemment le cas d’Alitalia rachetée agressivement par la compagnie d’Abou Dhabi Etihad. Si les Etats européens ne réagissent pas pour imposer, y compris au sein de la Commission européenne, un néo-protectionnisme dans les secteurs stratégiques, ce sera bientôt aussi le sort d’Air France et de Lufhansa. Le passager européen naïf croira continuer à voler sous les couleurs européennes, sans s’apercevoir qu’il sert dorénavant les intérêts d’ennemis déterminés de l’Europe.

    Les autres secteurs stratégiques

    Le cas des compagnies aériennes n’est que la façade aujourd’hui visible de l’entrée, concurrence libre et non faussée oblige, des capitaux pétro-arabes dans de nombreuses entreprises et services publics européens. Certains de ceux-ci ne sont pas considérés comme stratégiques (comme en ce qui concerne le Musée du Louvre…encore que…), mais d’autres le sont évidemment, comme en ce qui concerne les industries de technologies avancées, travaillant ou non pour la défense.

    Or les capitaux du Golfe ne se bornent pas à rester dans le rôle de « sleeping partners » ou partenaires dormant, uniquement soucieux de récupérer quelques profits. Ils participent directement à une conquête de l’Europe, non seulement économique mais politique. Celle-ci se fait bien évidemment en premier lieu au détriment des travailleurs et des représentations politiques européennes. Le lobbying exercé par les représentants occultes de ces capitaux arabe s’exerce en permanence et influence dorénavant toutes les décisions, tant des Etats nationaux que de la Commission européenne. Mais personne n’en parle.

    Qui connait dans nos démocraties l’influence sur les décisions diplomatiques et économiques du prince saoudien multi-milliardaire Al Waleed bin Talal bin Abdulaziz al Saud. Soyez certains qu’il ne se borne pas à investir dans les casinos. L’avenir de l’Europe repose dorénavant en partie entre ses mains et celles de ses semblables.

    Jean-Pierre Baquiast, 5/05/2015

    Source : Pour une Europe intelligente – Solidarité et puissance

    http://www.polemia.com/aveuglement-europeen-devant-les-offensives-des-pays-du-golfe/

  • 1999-2009 : Le martyre de la Serbie

    Lors d'une soirée organisée par les Éditions L'Âge d'Homme à l'occasion du dixième anniversaire de l'agression de l'Otan contre la Serbie, le 25 mars 2009 à la Salle Lumière à Paris, notre ami Komnen Becirovic a prononcé un vigoureux discours dont nous publions de larges extraits.

    Nous voici réunis dans la même ferveur pieuse, dans le même sentiment profond de la justice, dans la même communion d'esprit pour commémorer le dixième anniversaire du martyre du peuple serbe, victime de la plus injuste, de la plus abominable, de la plus criminelle, de la plus sale des guerres dans l'histoire de l'humanité, la guerre que l'Otan a menée contre la Serbie tout au long du printemps 1999.

    Et quand je dis cela, je pèse bien mes mots, car on n'a jamais vu dans l'histoire du monde une telle disproportion de forces en présence : d'un côté la plus grande et la plus puissante alliance militaire de tous les temps, l'Otan, représentant dix-neuf États, totalisant près d'un milliard d'individus et disposant de moyens illimités dans tous les domaines, et de l'autre côté un seul pays, la Serbie, comptant, elle, à peine dix millions d'âmes et ne disposant que de moyens militaires, politiques, économiques et médiatiques infimes par rapport à ceux de l'Otan.

    Il va sans dire que la Serbie n'avait jamais fait le moindre tort à aucun des pays appartenant à la coupable, j'allais dire à la scélérate alliance. En fait la Serbie ne faisait que défendre la partie la plus sacrée de son territoire, le Kosovo, contre l'ennemi séculaire albanais. Par ailleurs, cette guerre, à la différence des autres, fut une guerre chimique, radiologique, polluant à jamais le milieu naturel et, par conséquent, meurtrière, non pas seulement pour ceux qui la subissaient à ce moment-là, mais pour les générations à venir, aussi bien des humains que d'autres êtres vivants.

    Orgie criminelle

    Toujours est-il qu'à cette heure-ci, il y a dix ans, la Serbie était mise à feu et à sang par des bombardiers de l'Otan qui, d'abord, par centaines, tels des oiseaux de la mort, s'étaient abattues sur la Serbie et le Monténégro, dans la nuit du 24 au 25 mars, puis allaient le faire par milliers, voire par dizaines de milliers jusqu'à enténébrer les cieux printaniers de la Serbie. Car cette orgie criminelle devait se poursuivre pendant soixante-dix-huit jours et nuits, sans la moindre pause même pour la fête de Pâques ; telle a été la soif du mal de nos humanistes, fauteurs de cette abomination. De médiocres leaders de grandes nations, un Clinton, un Blair, un Schröder, un Chirac avec la sinistre Albright et le lamentable Solana parmi eux, s'étaient soudain métamorphosés en cavaliers de l'apocalypse. [...]

    Quel fut le prétexte pour cette explosion du mal sans précédent dans l'histoire humaine ? Les caciques de l'Occident s'étaient mêlés, sans y rien comprendre ni connaître, d'un conflit historique demi-millénaire entre Serbes et Albanais durant lequel ces derniers, agissant à l'ombre de divers règnes esclavagistes, turc, germano-italo fasciste et titiste communiste, s'étaient implantés au prix de la terreur la plus effroyable au coeur de la Serbie, au Kosovo et en Métochie, en y devenant ainsi majoritaires. Or, les personnages que je viens de citer avec des hordes de propagandistes tout aussi ignorants qu'eux, mais également corrompus et avides du mal, avaient perverti ce long conflit historique en un conflit idéologique, plus précisément droit-de-l'hommiste.

    Évidemment, dans leur aberration et dans leur mauvaise foi, ces dirigeants indignes - ne retenant de cet antagonisme multiséculaire que la dernière décennie du XXe siècle où les Serbes avec Slobodan Milosevic auraient prétendument pratiqué l'apartheid, voire envisagé l'extermination jusqu'au dernier d'un million d'Albanais de la province - jugèrent qu'il fallait de toute urgence secourir ces derniers, quitte à détruire la nation serbe tout entière. Ou, tout au moins, à la rejeter à l'âge de pierre.

    Soif de puissance

    Les quatre grands agresseurs avec la flopée de leurs petits minables acolytes, assuraient agir en archanges des Droits de l'homme et de la Démocratie, alors qu'ils n'agissaient qu'en mercenaires du mal héréditaire albanais anti serbe moyennant lequel ils assouvissaient parfaitement leur propre volonté de puissance. [...]

    Quel fut le bilan de cette action démoniaque de l'Otan dans les Balkans ? Environ 5 000 hommes, femmes et enfants morts, le plus souvent déchiquetés ou carbonisés, deux fois autant de blessés, des centaines de milliers d'Albanais d'abord, des Serbes ensuite jetés sur les routes de l'exode, des villes, des infrastructures, des usines détruites, des ponts croulés, des écoles, des hôpitaux, des édifices abritant des administrations et des médias touchés, des trains en marche et des autobus intentionnellement visés, des lieux de culte et des monuments historiques dévastés surtout lorsqu'à la fin l'horreur aérienne, la piétaille albanaise de l'Otan se mit en branle...

    Une catastrophe écologique

    Le martyrologe serbe dans cette aventure meurtrière de nos humanistes dans les Balkans est sans fin. Mais ce qui est le plus grave, c'est qu'ils ensemencèrent cette partie de l'Europe du mal incurable de l'uranium appauvri et d'autres matières toxiques, de sorte que les maladies cancérigènes y ont progressé de 200 % par rapport à la période d'avant la guerre. Leur crime gagna également cette partie de l'univers qui est la nôtre, puisque avec les soixante-dix mille sorties qu'effectua leur aviation, ils portèrent atteinte aux cieux éternels, notamment en lacérant la couche d'ozone au-dessus de l'Europe méridionale et en aggravant ainsi l’effet de serre et, par conséquent, le dérèglement climatique.

    Le crime a porté ses fruits noirs en ces dix années écoulées sur le plan humain, écologique, climatique, mais aussi sur le plan éthique et politique, puisque les fauteurs du mal ou leurs successeurs, s'obstinant dans l'erreur, reconnurent, en février 2008, le Kosovo serbe albanisé où quelque cent mille Serbes y restant encore vivent dans des ghettos, comme État indépendant, mutilant ainsi une Serbie, déjà meurtrie, de 15 % de son territoire, ainsi que de mille ans de son histoire et de sa mémoire.

    "Justice" internationale

    Aussi leur parodie du tribunal de la Haye a -t-elle tourné pendant tout ce temps à plein régime, en faisant emprisonner, juger et condamner à de lourdes peines un grand nombre de responsables serbes civils et militaires, alors que les responsables albanais, couverts de sang, étaient laissés en liberté ou blanchis de toute accusation. La seule réussite dont ils peuvent tristement s'enorgueillir, fut la mise à mort de Milosevic parce que, tel un héros mythique, il les avait défiés et transformé son banc d'accusation en une tribune de la vérité serbe occultée et étouffée depuis des années. Mais comme l'enfer n'arrête pas de réclamer son lot de victimes, ils viennent de s'offrir pour ce dixième anniversaire de leur méfait, la détention à vie de quatre généraux serbes dont le seul crime aura été d'avoir héroïquement défendu leur pays face à l'agression de l'Otan. [...]

     

    KOMNEN BECIROVIC L’ACTION FRANÇAISE 2000  du 12 au 15 avril 2009

  • L’Occident met en danger la paix en Europe

    Les commémorations de l’année 2014 et celles de l’année 2015 en cours montrent toute l’horreur du siècle passé. Des dates historiques témoignent des dévastations: 1914 et 1919, 1939 et 1945. C’est une horrible série d’évènements qu’on pourrait continuer à développer, car ils déterminent notre vie actuelle et future. Dans ce cortège de misères, dicté par le calendrier, il y a eu une lueur d’espoir: c’étaient les années 1989 et 1990. Ces deux dates donnent matière à se remémorer d’une part, de manière solennelle, ces évènements mais aussi à multiplier au sens biblique les talents reçus en cette époque. Bien sûr, il est juste d’en faire une commémoration, ne serait-ce que pour les effets dont nous bénéficions, nous autres Allemands. Mais plus encore pour le continent harassé espérant alors que la «Maison commune européenne» prometteuse serait plus qu’une vague utopie. Négocier au lieu de se tirer dessus et de s’entretuer, soudainement cela semblait possible. Aujourd’hui cependant, où nous devrions faire la fête, on ne peut constater qu’une seule chose: par arrogance impudente et stupide, on entreprend tout pour que les souvenirs de 1990 et 1989 s’estompent. En passant en revue la politique de réconciliation menée lors de ce changement d’époque, à laquelle nous avons activement participé, nous devons constater que nous n’étions pas en mesure de répondre de manière satisfaisante à ce profond bouleversement mondial. Tout au contraire: nous sommes en train de la trahir par tous les moyens. La guerre contre la République fédérale de Yougoslavie et la guerre civile en Ukraine, les deux violant le droit international, l’ont montré clairement, les tirs et la mort sont à nouveau la perspective dominante en Europe. A quel moment stopper cette descente en enfer, si ce n’est maintenant?

    Le 1er avril 2015, au théâtre du Schiffbauerdamm à Berlin, Rolf Hochhuth a profité de son 84e anniversaire pour mettre en garde contre la 3e guerre mondiale de manière compatissante et impressionnante. En même temps, il faut se demander si le 8 mai 2015, ces paroles trouveront encore un écho au Château Bellevue, à quelques mètres du théâtre, ou même dans la salle plénière du Bundestag. Les discours prononcés dans ce contexte par Monsieur le Président fédéral Gauck l’année passée en Pologne, nous laissent très dubitatifs à ce sujet, ce qui ne serait certainement pas à l’avantage de l’Allemagne et de l’Europe. Pour l’instant, le choix des intervenants prévus pour la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale du 8 mai 2015 au Reichstag, laisse supposer que ce sera avant tout une «attaque dans toutes les règles de l’art» contre la Fédération de Russie et avant tout contre son président actuel Vladimir Poutine. Les images du passé sont définies par le pacte Hitler-Staline et par l’immense souffrance causée par cette guerre au sein des populations, tout particulièrement aussi celles de la Russie au temps de l’Union soviétique. Selon toutes apparences, nous mettons en danger durablement notre existence. Au lieu de prendre la fin de la guerre froide comme point de départ pour une nouvelle politique allemande, l’Occident et avec lui forcément aussi nous autres Allemands se rallient aux 8 et 9 mai 1945. Le Reichstag en tant que siège du Bundestag est un bâtiment parlementaire et non pas un opéra.

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  • François Hollande admet avoir armé les rebelles syriens en violation de l'embargo

    Dans un livre à paraître prochainement, le président français admet avoir livré des armes aux rebelles syriens en violation de l’embargo européen sur ce type de livraisons à la Syrie. 
    Les livraisons auraient eu lieu en 2012, avant l’annulation de l’embargo en 2013. C’est du moins les propos de François Hollande tels que les a recueillis le journaliste et écrivain Xavier Panon l’année dernière. «Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu'elles iraient dans des mains sûres. Pour les armes létales, ce sont nos services qui ont procédé aux livraisons», a déclaré François Hollande à l’écrivain, rapporte l’AFP. 
     
    Xavier Panon a utilisé cette interview dans son livre intitulé «Dans les coulisses de la diplomatie française» qui sort en France ce mois-ci. 
     
    Selon les propos de François Hollande rapportés par l’auteur, la France a livré des canons, des mitrailleuses, des lance-roquettes et des missiles antichars aux forces qui luttent contre Bachar Al-Assad alors que le président français avait toujours dit jusqu’ici que la France n’avait envoyé des armes en Syrie qu’après la levée de l’embargo. 
     
    Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 2, Bachar Al-Assad a accusé la France de soutenir les mêmes terroristes que ceux qui ont perpétré les attaques à Paris en janvier dernier. «Est-ce de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les appuyer ? Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple ?», s’est demandé le président syrien. 
     
    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l’Occident de soutenir les extrémistes pour renverser le régime syrien. «La Russie condamne l’utilisation des groupes extrémistes dans les efforts visant à changer le régime», avait-il asséné lors d’une conférence de presse en novembre dernier. 
     
    Xavier Panon décrit aussi dans son livre les plans d’attaque du gouvernement français en Syrie. Il s’agissait des frappes aériennes contre le régime syrien soupçonné d’avoir utilisé des armes chimiques contre son propre peuple en août 2013. Parmi les cibles, on trouve le siège des services de renseignement de l'armée syrienne que la France a jugé responsable des attaques chimiques. Mais faute de l’appui de Washington, ces plans n’ont pas pu être menés à bien. 
     
    Un conseiller politique français aurait dit à Xavier Panon que les frappes avaient pour but de changer l’ordre politique en Syrie et de déstabiliser la Russie en la forçant à changer de position à propos du conflit syrien. 
     
    La guerre civile en Syrie qui dure depuis cinq ans a fait plus de 220 000 victimes et a fait fuir des millions de Syriens dans les pays alentours. Quelques groupes islamistes ont profité du chaos pour gagner du terrain en Syrie. L’État Islamique, l’Armée syrienne libre et le Front islamique luttent toujours contre les forces gouvernementales.