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géopolitique - Page 640

  • La Turquie va-t-elle intervenir en Syrie ?

    La rumeur d’une intervention turque en Syrie enfle, alors que les Kurdes progressent. Ankara redoute la création d’un état kurde au sud de sa frontière.

     

    « La Turquie ne permettrait jamais la formation d’un État (kurde) sur sa frontière sud » a déclaré Erdogan vendredi dernier, alors que les Kurdes syriens progressent au Nord de la Syrie. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS

    Ira ? Ira pas ? Les rumeurs d’une intervention turque en Syrie vont bon train dans les médias turcs. « Allons-nous à la guerre avec la Syrie ? », titrait ainsi le quotidien pro-gouvernement Yeni Safak mardi. L’article, relayé sur le site de Courrier International, annonçait une invasion imminente de la Turquie au nord de la Syrie afin d’établir une zone tampon « de 100 km de long et d’une trentaine de kilomètres de profondeur sur le sol syrien, entre Öncüpinar et Karkamis ». « Quelque 18.000 soldats, appuyés par des chars et par l’armée de l’air, pourraient participer à cette intervention, précisait le journaliste. Nous n’allons pas faire la guerre, mais nous allons sécuriser notre frontière. »

    Le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu s’est empressé de démentir. « Personne ne doit s’attendre à ce que la Turquie entre demain ou dans un avenir proche en Syrie. C’est de la spéculation », a a-t-il déclaré lors d’un entretien à la chaîne privée Kanal 7 jeudi soir.

    Pour Nicolas Hénin, auteur de Djihad Academy (Fayard) et spécialiste de l’Etat islamique, « cela ressemble fort à une campagne de préparation de l’opinion ». Une intervention turque sur le territoire syrien ne serait ni une surprise, ni une nouveauté, rappelle aussi le journaliste. En effet, en février 2015, un corps expéditionnaire de 500 hommes s’était introduit dans le Nord de la Syrie à 30 kilomètres à l’intérieur des terres pour évacuer un mausolée ottoman.

    « L’établissement de cette zone répondrait à un double objectif sécuritaire et humanitaire : établir une zone tampon militarisée avec le chaudron syrien, et permettre aux réfugiés qui affluent vers la frontière turque de trouver des zones de sûreté sur le territoire syrien », analyse Nicolas Hénin. Mais évidemment ce double objectif ne dit pas faire oublier un troisième, essentiel : la question kurde. [....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Turquie-va-t-elle-intervenir-en

  • L’Ukraine, ou 20 ans d’hypocrisie américaine

    Vladimir Poutine est méchant. Et les méchants ne comprennent que la manière forte. Ainsi, après des rumeurs persistantes, les États-Unis ont annoncé ce 23 juin l’envoi de chars et de matériel militaire en Europe de l’Est. Le hasard du calendrier a aussi voulu que le gouvernement ukrainien soumette ce mardi au Parlement un projet sur la « coopération en matière de consultations, de gestion, de liaison, de reconnaissance et d’observation dans le cadre du programme de l’OTAN Partenariat pour la paix (PPP) et de la réalisation du projet de fonds fiduciaire de l’Alliance pour soutenir l’Ukraine ». Coïncidence ? Je ne crois pas. Élémentaire, mon cher Watson !

    Les dirigeants russes ont toujours clairement indiqué que l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN serait inacceptable. Et rien ne pourra les faire changer d’avis. En tout cas, tant que l’organisation internationale sera perçue comme une tête de pont occidentale, s’inscrivant en droite ligne de la politique d’ingérence américaine dans les régions d’Europe de l’Est. Et les derniers événements n’ont pas conduit à infléchir l’opinion de la Russie à cet égard. D’abord la révolution orange de 2004 ; ensuite le coup d’État de 2014 contre le président, certes pro-russe, mais démocratiquement élu, Viktor Ianoukovytch. Et maintenant ça… Une mesure qui permet de « montrer la détermination américaine à répondre aux agressions de la Russie dans la région », si l’on en croit le Wall Street Journal.

    Mais qu’en est-il de la responsabilité américaine ? On avait certifié en son temps à Gorbatchev que l’Alliance atlantique ne s’étendrait pas de façon impromptue (et sans l’avis des Russes !). Or, depuis vingt ans, les États-Unis ne cessent de soutenir une avancée toujours plus irrésistible vers l’est de cette dernière. Et ce, toujours à coups de « valeurs démocratiques » et autres idéaux qui ont récemment conduit à l’envoi de 500.000 « observateurs » en Irak.

    Les « protecteurs du monde libre » ont profité de l’état végétatif du pays durant le chaos eltsinien pour agir en ce sens, arguant déjà à l’époque que la Russie devait absolument être contenue. Mais une puissance faible ne constitue jamais une menace ! En revanche, profiter allègrement de cette impuissance temporaire ne peut favoriser de réaction favorable une fois la crise surmontée.

    Comment croire, dès lors, que cette affirmation n’est pas provocante ? Une grande puissance n’accepterait jamais le déploiement de forces militaires dans sa zone d’influence. Comment réagirait Washington si la Chine décidait, du jour au lendemain, d’établir des bases au Canada ou au Mexique ? Quoi qu’on en dise, la Russie n’entend pas enfiler les bottes d’un hégémon qui, à l’image des États-Unis, pratiquerait l’interventionnisme à l’échelle planétaire. Le pays ne peut qu’espérer au mieux demeurer une puissance régionale, mais dont le droit de regard et l’avis sur les affaires d’Europe de l’Est devra toujours être pris en compte. C’est mal parti…

    Quentin Jacquet

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFVlFpkVpWOSoRoIq.shtml

  • Obama aime les batailles navales ?!

    Obama semble avoir la mémoire bien courte : Il y a quelques semaines, le USS Ross, navire de la flotte yankee qui croisait en Mer Noire, a été littéralement attaqué par un chasseur Russe qui, s’il ne lui a bien sûr pas lancé de missile, a neutralisé en un seul passage tous ses systèmes électroniques : Calculateurs de tirs bien sûr mais aussi système de navigation. Puis le chasseur a simulé à plusieurs reprises des attaques en piqué sur l’USS Ross, a tel point que plusieurs marins ont semble-t-il décidé de quitter la Marine US une fois de retour à terre. Cet "incident" a bien entendu été passé sous silence dans les merdia européens et américains, mais les medias Russes s’en sont donné à coeur joie : C’était bien plus qu’une démonstration de force de notre armée, ça montrait en fait que nous avions des armes non létales contre quoi aucune parade n’est possible.

    Eh bien hier, rebelote ! L’USS-Ross a nouveau présent en Mer Noire a manoeuvré comme s’il allait entrer dans nos eaux territoriales. La réponse a été immédiate : 6 chasseurs SU-24 sont intervenus et ont littéralement forcé le destroyer US à rebrousser chemin. Des passages du mur du son à quelques mètres du navire ont sans doute été efficaces ;)

    Non content de se contenter de provoquer la Russie, obama fait de même avec la Chine, s’imiscant dans des conflits territoriaux qui ne le concerne pas directement, et a ""interdit" (!) à la Chine de continuer ses opérations en Mer de Chine, avec une menace d’intervention américaine directe.

    Comme avec la Russie, la réponse a été sinon un grand éclat de rire, du moins un NON poli mais ferme, et la Chine a, pour bien se faire comprendre, intensifié ses opérations ce week-end dans la région.

    La question se pose donc : Le fuhrer noir a t-il décidé de provoquer une guerre à la fois contre la Russie, et contre la Chine ? Il me semble que séparement déjà, les US se feraient décimer au moins localement, en Mer Noire et en Mer de Chine. Alors dans le cas de 2 conflits simultanés, considérant de plus que la Russie et la Chine viennent de signer un très grand nombre d’accords commerciaux, économiques ET militaires (ces derniers n’ont pas été annoncés mais devraient l’être dans quelques jours), obama semble bien avoir une case en moins !

    A moins comme certains le pensent ici à Moscou, qu’il ait décidé de jouer le tout pour le tout, étant coincé d’une part par le Sénat américain très virulent, d’autre part par le déficit budgétaire abyssal qui ne peut avoir qu’une conséquence à un terme de moins en moins éloigné : La chute du dollar et le collapse des USA.

    Dans tous les cas ce ne sont assurément pas ses menaces ni provocations envers les 2 premieres puissances militaires mondiales, qui pourront arranger ses affaires, bien au contraire.

    Иван Михайлович Ф.
    https://www.facebook.com/jeanfouche...

    https://euro-reconquista.com/site/spip.php?article742

  • Méridien Zéro #239: "Quelle armée française dans un monde globalisé ?"

    Ce vendredi soir, Méridien Zéro a l'honneur de recevoir le colonel (ER) Jacques Hogard, officier de la Légion étrangère, nommé lieutenant-colonel en 1993 à l'âge de 37 ans et commandant du groupement de Légion Étrangère lors de l'opération Turquoise au Rwanda en 1994. À ce titre, il est membre fondateur de l'association France-Turquoise, dont la raison d'être est la défense de la vérité sur l'action de la France au Rwanda. Après cette opération, il est engagé en Macédoine et au Kosovo comme commandant du groupement interarmées des forces spéciales. Il est largement revenu sur ces événements dans son ouvrage L'Europe est morte à Pristina (2014). Le colonel a pris sa retraite anticipée en 2000. Nous évoquerons avec lui la situation de l'armée française et les enjeux qu'elle doit affronter dans le contexte qui est le nôtre.

    A la barre et à la technique, Eugène Krampon et Wilsdorf.

    flyer-emission_03-07-2015.jpg

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • La Turquie contre les Kurdes, qui luttent contre l'Etat islamique

    L’intervention de la Turquie contre les Kurdes prévoit l’instauration d’une “zone sécurisée” dans la région de Jerablus, aux mains de l’Etat islamique mais “menacée” par les Kurdes... D’une longueur de près de 100 kilomètres entre la ville de Mare au nord d’Alep et l’Euphrate à l’est, cette zone sera sécurisée par l’armée turque. Près de 18 000 soldats, appuyés par des chars et l’armée de l’air, mèneront l’opération.

    La progression des Kurdes dans le nord de la Syrie inquiète Ankara. Les Unités de défense populaire kurdes (YPG), considérées comme une organisation terroriste par la Turquie, contrôlent deux cantons sur trois de l’autre côté de la frontière turque : Kobané et Afrin.

    La Turquie ne compte pas demander d’autorisation aux Nations unies pour pénétrer sur un territoire étranger.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Devoir de mémoire pour les morts d’Odessa du 2 mai 2014

    Le rassemblement a commencé rue d’Odessa à 16 heures. « Nous étions environ une centaine de personnes », raconte Svetlana Kissileva, présidente de l’association Novopole qui a organisé la manifestation. A 17 heures la marche a commencé en direction de l’ambassade ukrainienne. « Des Ukrainiens sont passés en criant dans notre direction : « vous n’avez pas le droit de vous rassembler ! Odessa fait partie de l’Ukraine unie ! » ; « mais ils sont vite partis », dit Svetlana. Les manifestants à la mémoire des victimes d’Odessa ont descendu le boulevard du Montparnasse pour l’ambassade de l’Ukraine. Les gens de l’ambassade s’attendaient visiblement à une grosse manifestation car la police était venue en grand nombre presque supérieur à celui des manifestants. La manifestation a été sous contrôle policière. « Porochenko assassin ! Odessa on n’oublie pas ! », a été scandé devant l’ambassade ukrainienne. André Chanclu, Alain Benajam, Nancy Perreault, une Américaine (qui s’est jointe en tant que citoyenne américaine pour exprimer son désaccord avec la politique mené par le gouvernement de son pays ) ont tenu des discours. Des journalistes des médias russes et indépendants étaient aussi présents comme Perviy Kanal et le journaliste d’Eurasie Express Frédéric Saillot ou encore Agence Info Libre qui suit toues nos actions.

    « Nous avons amené des fleurs pour les déposer devant l’ambassade. La police a demandé l’accord de l’ambassade avant de nous laisser les déposer », relate Svetlana et explique que même pour déposer des fleurs la police a dû longuement parlementer avec l’ambassade pour avoir leur accord ! Puis ne voulant pas déposer les fleurs directement sur les murs de l’ambassade ukrainienne pour montrer la distance à garder en ce jour de deuil et de mémoire, les fleurs ont été accrochées avec des rubans de Saint George sur un arbre juste en face de l’immeuble qu’elle occupe. Même pour pouvoir allumer une petite bougie à la mémoire des victimes la police a refusé ! Cependant les policiers ont dû répondre à des ordres et sont restés courtois en aidant les organisateurs de la manifestation.

    La célèbre pianiste de Kiev, Valentina Lisitsa, se trouvait également parmi les manifestants. Valentina Lisitsa pensait au tout début de la crise en Ukraine que les manifestants de l’Euromäidan étaient venus pour les idées européennes et pour en finir avec les oligarques. « Quand je parlais à mes amis, je faisais même des blagues. Je disais que la Place de la Bastille avait été le premier Maïdan ! » ; « les gens qui manifestaient sur l’Euromaïdan avaient beaucoup d’espoir » ; « j’ai vu la manipulation de cette foule » ; « une guerre civile a été provoquée dans le pays poussant des frères à s’entretuer », explique Valentia Lisitsa dans l’entretien réalisé par le journaliste Frédéric Saillot. Elle est de Kiev et sa famille d’Odessa. Le massacre d’Odessa a été la prise de conscience du drame et des crimes qui se jouent dans son pays. « Les gens qui sont arrivés au pouvoir sont vraiment des criminels », a-t-elle expliqué. Un lobby ukrainien très puissant existe au Canada. Valentina a eu l’interdiction de jouer dans un concert prévu de longue date dans la ville de Toronto à cause de ces critiques sur la politique de Kiev. Valentina Lisitsa a commencé à recevoir des menaces. Elle a ainsi commencé à traduire l’actualité pour informer les gens. En tentant de la rendre au silence, le monde a pris connaissance d’elle et de son action pour la vérité. Censurée, Valentina Lisitsa a publié des photos d’elle avec du sparadrap sur la bouche. « Je pensais que le Euromaïdan était pour défendre les valeurs de la civilisation européenne », dit-elle très visiblement touchée par la tragédie dans son pays. Elle a vu des organisations criminelles manipuler la population contre l’autre.

    Témoignage de Valentina Lisitsa, recueilli par Eurasie Express

    Nous remercions toutes les personnes qui sont venues à la manifestation pour préserver le devoir de mémoire des victimes d’Odessa et des victimes en Ukraine. Les photos de cette journée montrent malgré cette grande tristesse la force et l’espoir pour l’avenir !

    Olivier Renault

    Belle manifestation parisienne organisée par NOVOPOLE (qui enregistre de nombreuses adhésions) pour commémorer les suppliciés d’ODESSA, avec la présence inattendue de Valentina Lisitsa, cette grande pianiste qui allie charme et courage et qui vient de rejoindre notre mouvement dans ce combat contre l’obscurentisme et pour l’humanisme. Les parisiens ont pu entendre scander : « Poroshenko assassin, Hollande complice » ou bien « Massacre d’Odessa on n’oublie pas ». Cet événement a été largement couvert par les grands médias russes et largement méprisé comme d’habitude par les nôtres sans doute affairés à Monaco?. Merci à tous nos amis qui ont fait le déplacement (pour certains de très loin). C’est ainsi que nous leur montrerons notre pugnacité et la justesse de notre combat.

    André Chanclu, secrétaire général de Novopole

    Nous avons vécu de grands moments au cours de cette manifestation en commémoration du massacre d »Odessa.

    La descente du boulevard Montparnasse banderole et drapeaux flottants au vent sous nos cris « Porochenko assassin » Hollande Fabius complices « .

    La rencontre fortuite avec une jeune femme d’Odessa qui s’est jointe à notre manifestation. La prise de parole émouvante de Nancy Perrault citoyenne des USA. La rencontre avec la pianiste étasunienne d’origine ukrainienne Valentina Lisitsa qui nous a évoqué son combat pour la vérité outre atlantique.

    Soulignons également que la police nous fut sympathique car il ne nous était pas permis selon notre autorisation de venir sous les fenêtres de l’ambassade d’Ukraine gardée par un fort contingent de police. Pourtant nous avons poussé jusque là. Nous avons alors négocié avec la police de pouvoir nous en éloigner seulement que de quelques mètres ce qui fut accepté. Nous avons également négocié la possibilité de déposer des fleurs devant l’ambassade en hommage aux victimes d’Odessa ce qui fut accepté.

    Finalement j’ai remis au chef des policiers présents un ruban de Saint Georges qu’il a accepté et mis prestement dans sa poche.

    Jusqu’à la prochaine manifestation.

    Alain Benajam, secrétaire général de Novopole

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  • Hollande en Afrique : a beau mentir qui va au loin

    Reçu hier en grande pompe au Bénin, le président de la République française poursuit aujourd’hui et demain une tournée africaine qui le conduira successivement au Cameroun, où il rencontrera son collègue Paul Biya, puis en Angola, où il sera accueilli par le président Dos Santos.

    Ce faisant, François Hollande inscrit ses pas dans les traces de tous ses prédécesseurs depuis Charles de Gaulle. Sur le continent noir, il ne sera pas plus que ceux-ci le représentant des valeurs qu’est censée incarner la France, mais le commis voyageur de ses intérêts.

    Il serait puéril de s’en étonner, et inutile de s’en scandaliser. La diplomatie ignore la morale et le réalisme y prévaut depuis toujours sur les considérations éthiques, humanitaires ou simplement démocratiques. Le sous-sol angolais regorge d’hydrocarbures. Le président camerounais a fortement contribué à la libération d’une famille française prise en otage par Boko Haram. Ses forces armées, aux côtés de l’armée tchadienne, participent à la lutte contre la secte djihadiste. Son pays est une base arrière de l’opération Sangaris. On comprendra aisément, dans ces conditions, que le chef de l’État français ne soit pas plus regardant que ses devanciers et que ses homologues étrangers sur les voies et moyens par lesquels M. Biya et M. Dos Santos ont accédé et se maintiennent au pouvoir, le premier depuis trente-sept, le second depuis seulement trente-six ans.

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  • La guerre de l’islamisme contre la France : jusqu’où ?

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
    Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué à la suite de l’attentat islamiste en Isère l’existence d’une « guerre de civilisation ». Alors que l’on ne sait pas très bien s’il s’agit d’une guerre d’une civilisation supposée unique contre la barbarie, ou de notre civilisation contre une civilisation aux valeurs opposées, de nombreuses questions se posent sur les suites de cette guerre de l’islamisme contre la France.

    Le député européen du Front National Aymeric Chauprade va jusqu’à dire que le refus de nos dirigeants de regarder la réalité en face est comparable à l’aveuglement face à la montée du nazisme et du communisme à l’époque
    En effet, si les mots du Premier ministre sont forts, la stratégie adoptée reste floue. Il y a par exemple un contraste saisissant entre la réaction de la Tunisie, pays musulman, après l’attentat de Sousse, et celle de la France. Ainsi, comme le souligne Aymeric Chauprade, la Tunisie a immédiatement fait fermer près de 80 mosquées reconnues comme prêchant un islam incompatible avec la Constitution tunisienne. Or, un tel repérage a été fait en France, le ministère de l’Intérieur a recensé 89 mosquées salafistes et 41 sous influence grandissante. Mais à part Marine Le Pen, aucune personnalité politique n’a demandé leur fermeture.

    Aymeric Chauprade critique également le fait de considérer le terrorisme islamiste sous un angle uniquement judiciaire et social

    Le totalitarisme islamiste est bien une idéologie, qui se développe dans le contexte identitaire musulman. On ne peut réduire les actes terroristes commis par des personnes se revendiquant d’un certain islam à un simple désordre psychologique ou à l’expression d’une détresse sociale. Il est nécessaire pour lutter efficacement contre cette menace de lutter contre tout ennemi, intérieur ou extérieur, qui a choisi d’entrer en guerre contre la France au nom d’une idéologie ou d’une identité.

    Selon Alain Marsaud, député Les Républicains et ancien juge antiterroriste, il faut se préparer à ce que la « guerre totale » que nous livrent les terroristes islamistes dure longtemps
    La décapitation commise en Isère est selon lui un premier stade dans l’horreur islamiste, la prochaine pouvant être selon lui un attentat à la voiture piégée.

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  • « Aujourd’hui, nous n’avons pas le choix : il faut soutenir Assad »

    Claude Goasguen accuse le socialaud Olivier Dussop : « Vous soutenez l’État islamique en Syrie ! »

    « Le gouvernement ne défend pas les Français, je ne le soutiendrai pas« . Claude Goasguen a été très virulent sur le plateau de Politique Matin, mardi. « Vous soutenez Al Qaeda en Syrie ! » a accusé le député-maire du XVIe arrondissement qui débattait avec le député socialaud Olivier Dussopt. Interloqué, celui-ci s’est interrogé : « Mais vous êtes fou ? Vous êtes fou ? » Avant de retirer son propos à la fin du débat.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • L’épouvantail de la « théorie du complot »

    Une véritable campagne d’intimidation se déploie – à coups d’émissions TV, de dossiers de presse, d’accusations infâmantes, de « listes noires »,  d’interdictions de parler etc… – à l’encontre de « complotistes » et de « confusionnistes » où l’on fait figurer, pêle-mêle, des critiques surtout dérangeants des politiques des Etats-Unis, d’Israël, de l’Union Européenne etc… (curieusement, il s’agit toujours de ceux-là !)  et les « populistes » « antisémites » « conspirationnistes délirants » auxquels les précédents sont abusivement amalgamés.

    Les procédés de cette « chasse aux sorcières », couverte par certains intellectuels français, sont de type policier et rappellent les méthodes de l’extrême-droite « organisée », y compris des menaces physiques à l’encontre d’organisateurs de débats « conspirationnistes ».

    Cela frise la terreur intellectuelle, vu que les « accusés » sont quasiment mis en demeure de se taire ou, de facto, réduits au silence par des médias (journalistes) eux-mêmes effrayés d’être vus en sulfureuse compagnie.

    Difficile de savoir « qui tire les ficelles » de ce…complot médiatique auquel prend également part une certaine « gauche » bienpensante. Il faudrait IDENTIFIER les sources, en particulier les soi-disant « antifas » qui se chargent de cette basse besogne.

    A titre d’information, le « journal antiproductiviste » KAIROS publie cette critique cinglante de…

    Le 4 janvier dernier, le New-York Times ouvre un débat dans ses colonnes avec une courte série d’articles sur les théories du complot. Après les attentats parisiens du 7 janvier paraissent également dans les journaux français de nombreux articles sur ce thème – avec des titres explicites trahissant l’objectif poursuivi. On peut lire par exemple : « Les jeunes plus exposés à la théorie du complot », « Comment naissent les théories du complot », «   La théorie du complot, l’arme politique du faible », « Les rouages de la machine complotiste » ou encore « Pourquoi les enfants sont tentés par la théorie du complot ? ».

    Tous ces articles évoquent les théories du complot sans qu’aucun d’eux n’ose préciser ce que ce vocable, hors de toute conviction, de toute réalité et de toute opinion, peut objectivement désigner. A leur lecture, apparaît pourtant le seul dénominateur commun de tous ces points de vue : la perte de confiance d’une partie de la population face à la présentation officielle d’évènements (ou à leurs analyses), c’est-à-dire émanant du pouvoir, grands médias ou institutions politiques. Cette défiance – justifiée  ou non – vis-à-vis des thèses officielles porte de plus en plus de gens à accorder leur confiance à des sources non officielles présentant des versions des faits sensiblement différentes. Dès lors, si l’on imagine que ce phénomène peut se généraliser à une part importante de la société, on comprend mieux l’inquiétude des pouvoirs, et plus généralement de nos élites. Car que resterait-il de notre système si les populations ne croyaient plus ce que leur disent les élites  politiques et médiatiques qui les dirigent ?

    L’objectif de tous ces articles apparaît sans ambiguïté : décrédibiliser toute personne mettant en doute les thèses officielles, c’est-à-dire la vérité telle que la conçoit le pouvoir. A ce titre, toutes les vieilles méthodes sont employées, à commencer par l’emploi de néologismes suggestifs, comme « les conspirationnistes  » évoquant sans détour l’image de gens à moitié fous s’imaginant que des comploteurs masqués se réunissent en secret la nuit dans les caves pour nuire à la communauté tout entière.

    La seconde méthode, qui était fréquemment pratiquée par l’URSS et la Chine de Mao, consiste à disqualifier la parole des gens qui doutent des versions officielles en leur collant sur le dos une pathologie certifiée par des spécialistes. Ainsi, toute parole dissonante ou dissidente sera considérée comme un comportement déviant qu’il faut soigner. Comme le disait très sérieusement une journaliste de France 2 : « il faut repérer et traiter tous ceux qui ne sont pas Charlie  ». Dans la demi-douzaine d’articles du NYT, un supposé spécialiste du phénomène dénonce la nature « paranoïaque » des conspirationnistes, un autre y voit le symptôme d’une anxiété « de masse » (on notera le choix du terme soulignant la nature peu instruite ou éduquée des conspirationnistes qui appartiennent à « la masse  »), un autre encore évoque les croyances populaires aidant le peuple à admettre ce qu’il ne comprend pas.  Le portrait est dressé : celui qui émet un doute sur les thèses présentées par le pouvoir s’appelle un conspirationniste, c’est un malade mental généralement peu instruit appartenant à la masse et sujet à des croyances populaires car il ne comprend pas le monde. Dans les articles français, on trouve l’utilisation de la même méthode, puisque l’on parle de « vulnérabilité »  au conspirationnisme  comme à une maladie, vulnérabilité accrue avec la jeunesse : l’idée est de faire passer la remise en cause des thèses officielles pour de l’adolescence attardée. Les conspirationnistes sont donc des victimes – immatures dans la totalité des cas – et les journalistes se demandent comment leur venir en aide. L’un des articles va d’ailleurs plus loin que la simple référence à l’adolescence puisqu’il parle des enfants tentés par la théorie du complot. Ainsi, si un doute naît dans votre esprit sur ce qui vous est présenté officiellement, cela signifie que vous êtes retombés en enfance. Dans le même esprit, on notera également l’intervention dans les colonnes du NYT d’une professeure de psychologie qui use d’une bienveillance maternelle avec une extrême condescendance jugeant ces théories risibles et inoffensives pour la plupart.

    « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage  », c’est la troisième méthode destinée à neutraliser toute idée contraire aux thèses officielles. Pour cela, on va associer au conspirationnisme des thèses parfois indéfendables ou saugrenues, ou encore poursuivies par la loi. Ainsi, en lisant les articles cités plus haut, on pensera que les conspirationnistes ne croient pas aux premiers pas sur la lune en 1969, qu’ils sont convaincus que les extra-terrestres ont débarqué sur terre il y a longtemps (mais que les gouvernements nous le cachent), et enfin, que ce sont des négationnistes. Sachez donc que si vous doutez de certaines informations ou analyses exposées dans les grands médias, cela signifie que vous pensez que les extra-terrestres sont parmi nous et que vous niez l’existence des chambres à gaz. Cette méthode est d’une efficacité redoutable puisque, en ces temps terrifiants de procès pour pensée, de dénonciation calomnieuse d’intention ou de non-charlisme, chacun redoute, et c’est bien légitime, d’être soupçonné de la sorte et lynché.

    Le portrait-robot du conspirationniste ayant été tracé, que ce soit sous les traits de la naïve victime de son incompréhension du monde, ou sous ceux du délire paranoïaque du malade mental, il faut aussi en citer des exemples et le situer sur un échiquier politique infréquentable. On lira alors dans Le Figaro : « le conspirationnisme était le propre de l’extrême droite. Depuis les attentats du 11 septembre, on le trouve aussi chez certains courants de la gauche radicale ». Le message est clair : extrême droite et extrême gauche se rejoignent dans la déraison  ; seuls des extrémistes peuvent douter des versions officielles. Quant aux exemples, ils sont explicites : Alain Soral, l’humoriste Dieudonné ou Jean-Marie Le Pen sont cités. Une fois toutes ces précautions prises, on peut alors qualifier certaines analyses de conspirationnistes pour les discréditer. On apprend ainsi, par de supposés experts censés « démonter les mécanismes complotistes », que le conspirationnisme est très répandu en Russie. En effet, toujours dans le même article, d’après « l’expert » interrogé, « les télévisions du Kremlin décrivent (…) les révolutions de couleur comme des complots occidentaux ». Cette fois, si vous pensez que certains renversements de régime ont été organisés ou soutenus par des agences américaines, c’est que vous êtes victime de la propagande du Kremlin passé maître dans l’art du conspirationnisme. Dans Le Monde, on peut lire le même type de discours, tout aussi accusateur quand, à propos de l’assassinat de Boris Nemtsov, le journal écrit : « La théorie du complot prend de l’ampleur à Moscou (…) et le pouvoir russe n’hésite pas à désigner son commanditaire : l’Occident ». L’objectif est ici, à l’aide de disqualification par théorie du complot, d’écarter toute explication autre que celle de l’assassinat de Nemtsov par le Kremlin.

    Plus intéressante encore, et infiniment plus inquiétante, la description des conspirationnistes faite par la fondation Jean-Jaurès, le fameux think tank du parti socialiste auquel le président Hollande a commandé un rapport en janvier. Voici ce que le laboratoire d’idées, réputé siège de l’élite des intellectuels du parti gouvernemental, écrit  dans son rapport lorsqu’il entreprend de décrire  ceux qui doutent des thèses officielles : « (…) mouvance hétéroclite, fortement imbriquée avec la mouvance négationniste, et où se côtoient admirateurs de Hugo Chavez et inconditionnels de Vladimir Poutine. Un milieu interlope que composent d’anciens militants (…) d’extrême gauche,(…), souverainistes, nationaux-révolutionnaires, ultra-nationalistes, nostalgiques du IIIème Reich, militants anti-vaccination, partisans du tirage au sort, révisionnistes du 11 septembre, antisionistes, adeptes des médecines alternatives, agents d’influence du régime iranien, bacharistes, (…)  ». De cet odieux inventaire à la Prévert destiné à rendre compte du conspirationnisme tel que l’entend le pouvoir, c’est le mépris et l’intolérance, voire la haine et l’insulte qui émergent de ces associations infâmes, mêlant sans honte les adeptes de la médecine douce avec les admirateurs de nazis et de Hugo Chavez (à propos de ce dernier, rappelons qu’il a été le président de gauche du Venezuela, régulièrement élu quatre fois consécutives, et qu’il s’est illustré au plan international par son refus de se plier à la domination américaine  ; son alliance avec Morales en Bolivie, Correa en Equateur ou Castro à Cuba en font un acteur majeur de la vague socialiste en Amérique latine, vague qui vient de faire plier Obama il y a quelques jours, contraint de lever l’embargo sur Cuba). D’après le Parti Socialiste français, approuver le socialisme de Chavez, c’est être un paria, tout comme refuser d’alimenter la guerre civile en Syrie, ou faire partie d’un milieu interlope, ou être antisioniste, ou être un nostalgique du IIIème Reich, c’est appartenir à une mouvance où se côtoient tous les infréquentables, tous les sorciers qu’il faut combattre. Notons d’ailleurs qu’à cette liste noire, la fondation Jean Jaurès ose ajouter, déshonorant ainsi le nom qu’elle porte, celui d’Etienne Chouard, simple citoyen blogueur devenu célèbre en 2005 pour avoir lancé une campagne pour le « Non » au référendum sur la Constitution européenne, et revendiquant aujourd’hui une position radicale sur la nécessité de repenser la démocratie.

    A la lecture de cette description pitoyable – dont il faut répéter qu’elle est réalisée par l’élite du parti au pouvoir – on comprend aisément que sont estampillés conspirationnistes tous ceux qui ne pensent pas comme le veulent nos élites. Ainsi, le problème « complotiste » n’est plus de distinguer le vrai du faux, le vraisemblable de la fable ou le délire de la raison, non, le problème est de penser ou non comme le suggère le pouvoir. Il faut donc condamner tous ceux qui, finalement, « ne sont pas Charlie ».

    Ce mois de janvier 2015 s’achève par un texte étonnant :

    «  Pour combattre un ennemi, il faut d’abord le connaître et le nommer (…) c’est toujours le complot, le soupçon, la falsification (…). Les théories du complot se diffusent sans limites et ont, dans le passé, déjà conduit au pire. Alors face à ces menaces, il nous faut des réponses, des réponses fortes, des réponses adaptées. (…) Il faut prendre conscience que les thèses complotistes prennent leur diffusion par internet et les réseaux sociaux (…). Nous devons agir au niveau international pour qu’un cadre juridique puisse être défini, et que les plateformes qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités et que des sanctions soient prononcées en cas de manquement. »

    Ces quelques lignes ne sont pas extraites d’un manuscrit d’Orwell qui n’aurait pas encore été publé, mais du discours de François Hollande prononcé le 27 janvier dernier à propos de l’antisémitisme. Deux semaines après ce discours, est publié le décret d’application du blocage de sites internet sans juge pour suspicion d’apologie d’actes terroristes, ce qu’Amnesty International dénonce comme un concept flou dans un article où l’on apprend le 18 mars que cinq sites ont déjà été bloqués sans procédure de justice.

    Le 19 mars est présenté en Conseil des ministres le projet de Loi Renseignement, prévoyant de renforcer les données liées aux connexions internet : l’idée majeure est d’installer des boîtes noires chez les fournisseurs d’accès internet contrôlant et vérifiant tous les transits de données. L’argument est de les équiper d’algorithmes destinés à déceler des comportements proches d’éventuels terroristes, et de contrôler les personnes en contact avec les personnes déjà suspectées. De plus, la conservation des données est étendue de un à cinq ans et tous les opérateurs devront fournir les éléments permettant le déchiffrement des données. Le quotidien   Le Monde précise : « La France n’est pas seule à se pencher sur la question du chiffrement : le sujet est aussi à l’origine d’un bras de fer entre le FBI, Apple et Google. (…) Le premier ministre britannique, David Cameron, a quant à lui menacé ces derniers mois de rendre illégaux les systèmes de chiffrement dont les créateurs n’auront pas fourni les « clefs » aux autorités. »

    Enfin, le 9 avril, les principaux hébergeurs de sites internet réagissent en lançant un signal d’alerte dans un communiqué adressé au Premier Ministre. Outre dresser un tableau noir des conséquences économiques qu’aurait l’adoption d’une telle loi (perte de plusieurs milliers d’emplois et déménagement vers l’étranger de toutes leurs plateformes), ils s’opposent à la « captation en temps réel des données de connexion » par les boîtes noires aux  contours flous, et déclarent :   « [40% de clients étrangers] viennent parce qu’il n’y a pas de Patriot Act en France, que la protection des données des entreprises et des personnes est considérée comme importante. Si cela n’est plus le cas demain en raison de ces fameuses « boîtes noires », il leur faudra entre 10 minutes et quelques jours pour quitter leur hébergeur français. » (…)   «   En effet, nous ne sommes pas les États-Unis, nous n’avons pas de NSA, dont les activités de surveillance opaques ont poussé nombre d’entreprises et de particuliers du monde entier à devenir clients de la France : une démocratie plus transparente et respectueuse des droits de ses citoyens. »

    Ainsi pourraient se dessiner les contours d’un nouveau monde, bien étrange, un monde dans lequel de grosses entreprises viennent au secours de nos libertés en nous protégeant du pouvoir politique.

    - Source : Michel Segal