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géopolitique - Page 638

  • Djihadistes : la submersion (Présent 8366)

    Les magistrats français spécialisés dans le terrorisme ne sont pas assez nombreux pour faire face aux dossiers djihadistes. C’est un problème concret que l’on n’aurait même pas imaginé il y a quelques années, c’est désormais une grave carence. Va-t-il falloir délocaliser des juges ordinairement occupés à remettre les criminels sexuels en liberté, à surveiller les conversations de Sarko ou à clouer les déviants de la pensée unique sur le mur des cons pour leur donner une formation anti-islamiste accélérée ? Taubira vivante, jamais !8366-P1
    Face à l’explosion du djihadisme en France, qui implique plus de 1 700 Français et résidents (connus) engagés dans les réseaux syrio-irakiens, le rapport parlementaire d’Éric Ciotti et de Patrick Mennucci sur les filières djihadistes précise que « la France a perdu plusieurs années » et que la justice française n’est plus adaptée.
    Il préconise en urgence le « renforcement des effectifs de magistrats spécialisés, qu’il s’agisse du parquet, de l’instruction ou de l’application des peines ».
    La section antiterroriste du parquet de Paris ne compte actuellement que neuf magistrats et encore ce neuvième poste vient-il à peine d’être créé. 157 enquêtes ont été recensées au 18 mai 2015, dont 94 concernant l’islamisme radical, parmi lesquelles 53 se rapportent aux filières irako-syriennes. Dans le même temps, le rapport pointe les « moyens insuffisants » du juge d’application des peines (JAP) de Paris qui suit « seul avec un greffier » un grand nombre de dossiers qui ne font que se multiplier depuis un an.
    Les deux députés suggèrent que « certaines infractions terroristes puissent être décentralisées et traitées localement, notamment à Lyon et à Marseille. “Il existe des lacunes dans la continuité territoriale du suivi des individus dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ces difficultés ont conduit à l’interruption de l’écoute de Saïd Kouachi par la Direction du renseignement de la préfecture de police en juin 2014.”
    Les policiers, les CRS et l’armée sont déjà mobilisés on le sait, au-delà de leurs forces, par la lutte contre l’islamoterrorisme. Et maintenant les juges. Il n’y a guère que nos gouvernants finalement qui n’ont rien changé à leur train-train : festival de Cannes, panthéonisation, amours, carrière… Cela fait maintenant cinq mois que l’on attend des actes et une volonté politique à la hauteur de la guerre qui a été déclarée à la France.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Hollande contre Poutine : la liste noire qui fait marrer tout le monde !

    François Hollande qui bombe le torse contre Vladimir Poutine… C’est Julie Gayet qui doit être fière de son zigomar.

    Il est parfois des plaisirs jouissifs qu’il convient d’avoir connus avant de rendre l’âme : Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002, victoire des Bleus en 1998, DSK empêché d’Élysée et, tant qu’à faire, triomphe au Top 50 du sublime tube de camping « Quand il pète il troue son slip », de l’inégalable Sébastien Patoche, qui détrôna alors une chanteuse à cheveux gras, probablement lectrice de Télérama, aux paroles « exigeantes » et dont, fortuitement, le nom nous échappe.

    Aujourd’hui, encore un truc qui méritait d’être vécu, soit l’homérique bras de fer entre François Hollande et Vladimir Poutine. Résumé des épisodes précédents : l’Europe, ou, pour être plus précis, les instances technocratiques entendant la représenter, met 150 officiels russes sur liste noire ; c’est-à-dire, tricards en notre vieux monde. Riposte immédiate du tsar : 89 Européens deviennent à leur tour interdits de séjour, dont quatre Français. Et pas des moindres. Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes au Parlement. Henri Malosse, président du Comité économique et social européen, assez peu connu et devant sûrement gagner à ne pas l’être. Et, le meilleur pour la fin, le trublion Daniel Cohn-Bendit et le philosophe que le monde entier nous envie – hormis peut-être les Libyens -, sa seigneurie Bernard-Henri Lévy. Dans leur casting de guignols, force est de reconnaître que le Kremlin fait preuve d’un goût assez sûr.

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  • Russie-OTAN: En finir avec le bourrage de crânes

    On pourrait se demander si, pour les fauteurs de guerre, l’entretien d’une peur permanente n’est pas plus rentable que la guerre elle-même. Une guerre, quelle que soit sa férocité et sa durée, peut toujours prendre fin, et elle peut devenir incontrôlable à tout moment. En revanche, l’entretien de la peur permanente face à une menace fictive est facilement contrôlable, dosable à souhait, pour aboutir, finalement, aux mêmes résultats : état de guerre, pouvoirs accrus, maitrise de la gestion de la population, et surtout, une industrie de l’armement qui fonctionne à plein. Que demander de plus ?

    Qu’il s’agisse des guerres ou de toute autre crise, Spin Doctors et médias réutilisent les mêmes procédés, ressassent les mêmes « informations », dès lors que les évènements se prolongent. C’est ce qu’on appelle dans la presse un marronnier.

    Vous avez aimé vous faire peur l’été dernier, quand toute la presse occidentale annonçait la ruée des blindés russes sur l’Ukraine, assurait que Vladimir Poutine était prêt à « prendre Kiev en deux semaines »? Vous adorerez la nouvelle série de l’été, la menace nucléaire en Europe. Pour les acteurs pas de surprise, le casting reste le même. Dans le rôle de l’innocente victime, l’Ukraine. Dans celui des ignobles renégats, les séparatistes du Donbass. Le côté obscur de la force conserve son siège au Kremlin. Comme dans tout bon western le justicier ne peut être qu’Américain. France et Allemagne tiennent leur rôle de figurants. Enfin l’Union Européenne se charge du chœur, commentant une tragédie à laquelle elle n’a pas même les moyens de prendre part.Bien entendu il faut pour cette « saison 2 » maintenir le spectateur en haleine.Celui-ci a constaté que la grande charge annoncée de l’Armée Rouge, que l’on disait ressuscitée, n’a finalement pas eu lieu.S’il est un tant soit peu averti, il ne lui aura sans doute pas échappé qu’un général français, patron de la Direction du Renseignement Militaire, a vendu la mèche sur le scénario de l’an dernier, révélant ce que tous les esprits un tant soit peu indépendants savaient, ou subodoraient, à savoir que les services de renseignement américains avaient une fois encore monté une grossière opération d’intoxication et que le risque d’attaque russe en Ukraine n’avait jamais été avéré.Il faut donc faire plus fort pour que « l’occidental » moyen s’inquiète, s’indigne. En deux mots, y croit.

    En conséquence nous assistons depuis plusieurs jours à une montée en puissance des rumeurs alarmistes.Parce qu’il faut bien reprendre un peu des ingrédients précédents, l’agence Reuters a annoncé hier que l’un de ses envoyés spéciaux dans l’Oblast de Rostov a aperçu des trains transportant des blindés et des lance-roquettes multiples. Une forte concentration de troupes aurait été constatée à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la frontière russo-ukrainienne.

    Peu importe à Reuters que Rostov-sur-le-Don soit le quartier général de la région militaire « Sud » de la Russie, où de très nombreuses forces sont stationnées compte tenu de l’instabilité du Caucase. Il va de soi pour l’agence anglo-canadienne que ces unités ne peuvent être destinées qu’à une chose: participer aux combats du Donbass si ceux-ci devaient reprendre.

    Avant-hier le quotidien « The Moscow Times », dont on connaît « l’impartialité » vis-à-vis des autorités russes, rapportait que la marine lettone avait constaté qu’un sous-marin russe était passé à 9 kilomètres de ses eaux territoriales, tandis qu’un Antonov-22, pour les béotiens un vieil avion de transport quadrimoteurs non armé, avait volé à proximité de la Lettonie, mais au-dessus des eaux internationales, mardi.Peu importe au Moscow Times que le trafic naval et aérien entre les principales bases de la marine russe en Baltique, Saint-Pétersbourg et Baltiïsk, s’effectue nécessairement en longeant les côtes lettones. Peu importe qu’aucune violation des eaux territoriales ou de l’espace aérien n’ait eu lieu. Il s’agit bien entendu d’une tentative d’intimidation ou d’espionnage.

    Ultime ingrédient du scénario catastrophe, le Secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg, a dénoncé mardi la « rhétorique nucléaire » russe, condamnant le possible déploiement de missiles Iskander dans l’oblast de Kaliningrad, et jugeant que « les bruits de botte russes sont injustifiés, déstabilisants et dangereux ». Barack Obama et son Vice-Président, Joe Biden, ont immédiatement surenchéri sur le même thème. Une atmosphère qui a permis au très atlantiste webzine franco-américain Slate de surfer sur la vague en annonçant mercredi que « pour un officiel de l’OTAN une guerre éclatera cet été (et que) si on a de la chance, elle ne sera pas nucléaire ».Peu importe à Slate que sa source, John Schindler, soit un ancien analyste de la NSA, dont on connaît la fiabilité, et qu’il enseigne à l’Ecole navale américaine. Peu importe que M. Schindler rapporte les propos anonymes d’un membre de l’OTAN, organisation dont chacun sait qu’elle ne crie jamais au loup pour rien. Nous sommes, à n’en pas douter, au bord de l’holocauste thermonucléaire.

    Nul n’est en mesure de dire combien de temps encore la tragédie ukrainienne se prolongera. Longtemps sans doute tant les haines sont désormais durablement installées et les facteurs susceptibles d’aggraver innombrables.

    Ce qui est certain c’est que la guerre de propagande engagée dans les médias des différentes parties en présence va sans doute aller, elle, s’intensifiant, avec, à la clé, des affirmations de plus en plus péremptoires, un ton de plus en plus effrayant, bref tous les ingrédients du bourrage de crâne.

     - Source : Philippe Migault

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique

    Le député UMP des Yvelines et président du Parti Chrétien Démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson a demandé avec cinquante parlementaires l'ouverture d'une enquête parlementaire, après les déclarations de l'ambassadrice de l’Union Européenne en Irak, qui a avancé que le financement de DAECH pourrait s'effectuer grâce à l’achat par les pays européens du pétrole. Le député répond à Valeurs actuelles :

    "De tels propos ne peuvent être sans fondement, d’autre part nous savons que la Turquie assume pleinement ses liens commerciaux avec le Kurdistan et sa région. L’organisation terroriste contrôlerait quant à elle onze champs pétroliers dans le nord de l’Irak et dans la province syrienne de Raqqa (ville du centre du pays). Par ailleurs, son expansion territoriale est, malgré les quelques moyens mis en œuvre pour s’y opposer, rapide et efficace. Le faisceau d’indices est réel. Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique ou si elle participe à des échanges commerciaux avec cette organisation terroriste.

    [...] Elu de la nation, je considère que la France doit veiller à demeurer l’adversaire de Daech et non son financeur : diplomatie, subventions par des pays du Golfe, moyens affectés à l’armée, renseignement, transmission de notre identité nationale, tout ceci est lié. La traçabilité de notre pétrole est donc un sujet majeur. Notre pays ne peut participer de près ou de loin, que cela soit de manière directe ou indirecte au financement des ennemis de la France. Enfin, si ce financement est avéré, la France devra en tirer les conséquences sur le plan international. On ne peut financer ceux que l’on combat. Les français sont en droit de connaitre la participation éventuelle de certaines grandes firmes nationales au financement de l’organisation terroriste."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Vu du Kremlin, la France n’a plus de politique étrangère… »

     Analyse d’Alain de Benoist, homme de lettres, philosophe, politilogue…

    En matière de politique étrangère, nous sommes, de façon générale, en accord avec les analyses toujours pertinentes d’Alain de Benoist. Celle qui suit relève tout à fait de cette convergence. Précisons simplement que cet effacement de la France qu’Alain de Benoist constate à juste titre, nous ne le considérons pas comme irréversible. (LFAR)

    Plusieurs vidéos tournent actuellement en boucle sur Internet. L’une du général Wesley Clark, ancien patron de l’Otan, l’autre de George Friedman, président de Stratfor, une société privée de renseignement basée au Texas et notoirement liée à la CIA.

    Le premier est bouleversé par le cynisme de la Maison-Blanche, l’autre le revendique fièrement. Difficile dans ces conditions de savoir quelle politique les États-Unis entendent mener en Europe…


    Cette politique a pourtant le mérite de n’avoir jamais changé. Depuis 1945, l’objectif des Etats-Unis est de favoriser l’Europe-marché au détriment d’une Europe-puissance qui pourrait devenir leur rivale. A cela s’ajoute, depuis la dislocation du système soviétique, un autre objectif vital : empêcher l’Europe occidentale d’établir un partenariat avec la Russie. George Friedman l’a rappelé après Brzezinski : en tant que grande Puissance de la Mer, l’intérêt primordial des États-Unis est d’empêcher l’unification de la grande Puissance de la Terre, c’est-à-dire de l’ensemble géopolitique eurasiatique. Les USA contrôlent tous les océans du monde, ce qu’aucune puissance du monde n’avait fait avant eux (« Maintenir le contrôle de la mer et le contrôle de l’espace est la base de notre pouvoir »), mais ils n’ont pas la capacité d’occuper l’Eurasie. Ils doivent donc diviser pour régner.

    Dans un premier temps, ils ont suscité en Europe de l’Est toute une série de « révolutions colorées » à la faveur desquelles ils ont tenté d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. Aujourd’hui, ils cherchent créer un « cordon sanitaire » tourné contre Moscou, coupant l’Europe en deux depuis la Baltique jusqu’à la mer Noire. Ce projet de « zone-tampon » a le soutien des Etats baltes, de la Pologne, de l’Ukraine et de la Bulgarie, mais se heurte aux réticences ou à l’opposition de la Hongrie, de la Serbie et de l’Autriche. L’instrumentalisation du coup d’État intervenu à Kiev en février 2014 entre évidemment dans ce cadre, tout comme l’actuelle tentative albano-islamo-mafieuse de déstabilisation de la Macédoine, qui vise à mettre en échec le projet Turkish Stream, déjà approuvé par le nouveau gouvernement grec, qui permettrait aux Russes d’acheminer leur gaz vers l’Europe occidentale sans avoir à passer par l’Ukraine.

    C’est également dans cette optique qu’il faut situer le projet de Traité transatlantique, dont le but principal est de diluer la construction européenne dans un vaste ensemble inter-océanique sans aucun soubassement géopolitique, de faire de l’Europe de l’Ouest l’arrière-cour des États-Unis et d’enlever aux nations européennes la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par les élites financières américaines.

    La grande inconnue, c’est l’Allemagne. La plus grande hantise des Américains est l’alliance de la technologie et du capital allemands avec la main-d’œuvre et les ressources naturelles russes. « Unies, dit Friedman,l’Allemagne et la Russie représentent la seule force qui pourrait nous menacer, et nous devons nous assurer que cela n’arrive pas ». Pour l’heure, l’Allemagne semble s’incliner devant les diktats de Washington. Mais qu’en sera-t-il demain ?

    Au Proche-Orient, les choses se sont tellement compliquées depuis quelques mois que beaucoup de gens n’y comprennent plus rien. Là encore, quel est le jeu des Américains ?

    Les États-Unis ont de longue date mis en œuvre au Proche-Orient une « stratégie du chaos », visant à abattre les régimes laïcs au bénéfice des mouvements islamistes, afin de démanteler des appareils étatico-militaires qu’ils ne pouvaient contrôler, puis à remodeler toute la région selon des plans arrêtés bien avant les attentats du 11 Septembre. L’État islamique (« Daesh ») a ainsi été créé par les Américains, dans le cadre de l’invasion de l’Irak, puis s’est retourné contre eux. Les USA ont alors commencé à se rapprocher de l’Iran, ce qui a suscité l’inquiétude des monarchies du Golfe qui redoutent par-dessus tout l’influence régionale de Téhéran (d’où l’opération actuellement menée au Yémen contre les rebelles chiites). On a donc aujourd’hui trois guerres en une seule : une guerre suicidaire contre la Syrie, dans laquelle les Occidentaux sont les alliés de fait des djihadistes, une guerre des Américains contre l’État islamique, et une guerre des dictatures du Golfe et de la Turquie contre l’axe Beyrouth-Damas-Téhéran, avec la Russie en arrière-plan.

    Et la France, dans tout ça ?

    Elle ne compte plus pour grand-chose. Elle se réclame de la laïcité, mais privilégie ses relations avec les pétromonarchies les plus obscurantistes. Concernant les migrants qui affluent par milliers depuis la Méditerranée – fuyant, non pas la misère ou la dictature, comme on le répète ici et là, mais la guerre civile et le chaos que les Occidentaux ont apportés chez eux –, elle se soucie plus de les empêcher de se noyer que de ne pas faire naufrage elle-même, plus de la façon des les accueillir que de les empêcher d’entrer. Les Allemands la regardent désormais de haut, les Espagnols et les Italiens n’en attendent plus rien, et les Anglais continuent à considérer le French bashing comme un sport national.

    Quant au Kremlin, il ne se fait plus d’illusions : la France ne peut plus avoir de politique étrangère digne de ce nom, puisqu’elle s’est aujourd’hui couchée devant les Américains. En témoignent de manière éloquente le refus de la France de livrer aux Russes les navires « Mistral » que ceux-ci avaient déjà payés et le scandaleux boycott des cérémonies qui se sont déroulées à Moscou pour le 70e anniversaire de la défaite du Troisième Reich. De ce point de vue, la continuité de Sarkozy à Hollande est parfaite. L’UMP va devenir « les Républicains », tandis que le PS n’est déjà plus qu’un « parti démocrate » à l’américaine. Il n’y a plus qu’à rebaptiser « Maison blanche » le palais de l’Elysée, et tout sera parfaitement clair !

    Alain de Benoist
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier – Boulevard Voltaire
    27/05/2015

    Sources:

    La faute à Rousseau. Hautefort.com
    Et : Boulevard Voltaire.Fr

    http://www.polemia.com/vu-du-kremlin-la-france-na-plus-de-politique-etrangere/

  • Interdit de séjour à Moscou, Bernard-Henri Lévy pense que “Poutine, c’est la honte de la Russie”

    Bernard-Henri Lévy a réagi à son interdiction d’entrer sur le territoire russe. Le Kremlin a diffusé vendredi une liste de personnalités européennes interdites de séjour en Russie en réponse à des mesures similaires de l’UE.

    L’imposteur BHL a fait cette déclaration :

    Cette liste ce sont des amis de la Russie.
    Le peuple russe mérite mieux que cet ancien KGBiste responsable de terribles crimes de guerre. Poutine, c’est la honte de la Russie.

    Bernard-Henri Lévy ne serait-il pas, de son côté, la honte de l’Europe ?

    http://fr.novopress.info/

  • Demain Daesh sera chez vous. L’islam modéré ça n’existe pas

    Mardi 26 mai, le Père irakien Michael Nageeb a donné une conférence à Paris dans le cadre de l’exposition « Mésopotamie, carrefour des cultures : Grandes Heures des Manuscrits irakiens ». Après avoir rappelé que son couvent de Mossoul avait été transformé en prison et en centre de torture de l’État Islamique, il déclare :

    « Ce n’est pas pour nous que nous avons peur, c’est pour la France, c’est pour vous les chrétiens de France ! Vous étiez une terre chrétienne… Il faut prier beaucoup Marie avec le chapelet pour la conversion des musulmans sinon… La civilisation chrétienne en Europe est endormie et vous ne vous rendez pas compte de la progression de l’Islam chez vous, demain Daesh sera chez vous. Je suis venu et je reviendrai pour dire, éveiller, réveiller les consciences, les âmes, les esprits (…) Au lendemain des attentats du mois de janvier ici [à Paris], les musulmans de France ont demandé la construction de 2 000 nouvelles mosquées en France, et l’État a dit oui. Et si les chrétiens demandaient la construction de 2 000 églises ? Il faut d’abord remplir les vôtres. L’islam modéré ça n’existe pas. Les hommes politiques parlent de l’islam de France ou de l’islam en France : non ! L’islam c’est l’islam, une religion de conquête où le mot amour n’existe pas. Ce qui se passe : le coran vendu en France est un coran édulcoré, adouci pour attirer et séduire, la base étant enracinée, les durs, les islamistes s’infiltrent dans les familles et c’est parti… Ils veulent vous envahir (…) Le coran d’ici n’est pas le coran des djihadistes. Il y a chez vous entre 7 et 8 millions de musulmans : ça compte pour les hommes politiques et c’est pour ça qu’ils cherchent à les séduire et qu’après avoir délaissé les chrétiens ils comptent sur leurs voix. La laïcité française n’est pas bonne : elle est fausse. La vraie, c’est chaque religion pratique librement. Chez vous : on ignore les chrétiens et on fait du charme aux juifs et aux musulmans. Le cardinal Barbarin a bien compris cela, il est venu plusieurs fois et il a vu : il a lancé une neuvaine de 9 mois pour la France. Il vous faut beaucoup prier. Prier chaque jour en famille. Prier avec vos amis. Prier avec vos enfants, leur apprendre à prier, la prière des enfants touche le cœur de Jésus. Prier le chapelet avec Marie. Gardez la Paix et l’Espérance, soyez des chrétiens contagieux, des missionnaires heureux, la Foi n’est plus une affaire privée, soyez des disciples dans vos milieux de vie, parlez de Jésus autour de vous. Si les chrétiens sont tièdes, le monde sera glacé. C’est par vous que la France peut redevenir une terre vivante et chrétienne. »

    Michel Janva

  • Le califat voulu par les Etats-Unis

     url de l’article en français:

    http://www.mondialisation.ca/le-califat-voulu-par-les-etats-unis/5451858

    Pendant que le groupe armé État Islamique (Daesh) occupe Ramadi, la deuxième ville d’Irak, et le jour suivant Palmyre dans le centre de la Syrie, en tuant des milliers de civils et en en contraignant des dizaines de milliers d’autres à la fuite, la Maison Blanche déclare « Nous ne pouvons pas nous arracher les cheveux à chaque fois qu’il y a un obstacle dans la campagne contre l’EI *» (The New York Times, 20 mai). La campagne militaire, « Inherent Resolve », a été lancée en Irak et Syrie il y a plus de neuf mois, le 8 août 2014, par les USA et leurs alliés : France, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn et autres. S’ils avaient utilisé leurs chasseurs-bombardiers comme ils l’avaient fait en Libye en 2011, les forces de Daesh, opérant dans des espaces ouverts, auraient été une cible facile. Celles-ci ont au contraire pu attaquer Ramadi avec des colonnes de véhicules blindés chargés d’hommes et d’explosifs. Les USA sont-ils devenus impuissants ? Non : si Daesh avance en Irak et en Syrie, c’est parce qu’à Washington on veut justement cela.

    C’est ce que confirme un document officiel de l’Agence d’intelligence du Pentagone (DIA), daté du 12 août 2012, déclassifié le 18 mai 2015 par initiative du groupe conservateur « Judicial Watch » dans la compétition pour les présidentielles. Il rapporte que « les pays occidentaux, les Etats du Golfe et la Turquie soutiennent en Syrie les forces d’opposition qui tentent de contrôler les zones orientales, adjacentes aux provinces iraniennes  occidentales », en les aidant à « créer des refuges sûrs sous protection internationale ». Il existe « la possibilité d’établir une principauté salafiste en Syrie orientale, et cela est exactement ce que veulent les puissances qui soutiennent l’opposition, pour isoler le régime syrien, arrières stratégiques de l’expansion chiite (Irak et Iran) ». Le document de 2012 confirme que l’EI (Daesh), dont les premiers noyaux viennent de la guerre en Libye, s’est formé en Syrie, en recrutant surtout des militants salafistes sunnites qui, financés par l’Arabie Saoudite et d’autres monarchies, ont été approvisionnés en armes à travers un réseau de la C.I.A.(documenté, en plus du New York Times, par un rapport de « Conflict Armament Research »).

    Cela explique la rencontre en mai 2013 (documentée photographiquement) entre le sénateur étasunien John McCain, en mission en  Syrie pour le compte de la Maison Blanche, et Ibrahim Al-Badri, le « calife » à la tête de Daesh. Cela explique aussi pourquoi Daesh a déclenché l’offensive en Irak au moment où le gouvernement du chiite al-Maliki prenait ses distances de Washington, en se rapprochant de Pékin et Moscou.

    Washington, en déchargeant la responsabilité de la chute de Ramadi sur l’armée irakienne, annonce maintenant vouloir accélérer en Irak l’entraînement et l’armement des « tribus sunnites ». L’Irak est en train d’aller dans la même direction que la Yougoslavie, vers la désagrégation, commente l’ex-secrétaire à la défense étasunien Robert Gates. Pareil en Syrie, où USA et alliés continuent à entraîner et armer des miliciens pour renverser le gouvernement de Damas. Avec la politique du « diviser pour régner », Washington continue ainsi à alimenter la guerre qui, en 25 années, a provoqué massacres, exodes, pauvreté, au point que de nombreux jeunes ont fait des armes leur métier. Un terrain social sur lequel font prise les puissances occidentales, les monarchies qui sont leurs alliés, les « califes » qui instrumentalisent l’islam et la division entre sunnites et chiites. Un front de la guerre, à l’intérieur duquel il y a des divergences sur la tactique (par exemple sur quand et comment attaquer l’Iran), pas sur la stratégie. Front armé par les USA, qui annoncent la vente (pour 4 milliards de dollars) à l’Arabie Saoudite de 19 autres hélicoptères, pour la guerre au Yémen, et à Israël de 7400 autres missiles et bombes, parmi lesquelles celles anti-bunker pour l’attaque de l’Iran.

    Manlio Dinucci

    Edition de mardi 26 mai 2015 de il manifesto

    http://ilmanifesto.info/il-califfato-voluto-dagli-usa/

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    * En anglais : “Are we going to light our hair on fire every time that there is a setback in the campaign against ISIL?” M. Earnest utilise ISIL plutôt que l’acronyme ISIS (Islamic State in Iraq and Syria), EI ou EIL en français.

    Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres:  Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.

    https://resistance71.wordpress.com/

  • La Russie face à la russophobie occidentale

    Ceux qui haïssaient de Gaulle avec sa volonté de voir la France rayonner détestent aujourd’hui Poutine pour les mêmes raisons, avec la même arrogance de parvenus.

     

    Depuis le XVe siècle, l’insoumission à une religion, puis à un modèle culturel mondial est une des principales causes de la russophobie. Tout comme Constantinople a été le prolongement de Rome, Moscou a prolongé l’héritage byzantin. Il n’y a pas de troisième Rome mais une continuité de civilisation avec un déplacement de son centre.

    L’héritage byzantin a été reçu par Ivan III le Grand en 1472. Lorsqu’il accueillit sa future épouse Sophie Paléologue, nièce du dernier empereur byzantin, il refusa l’entrée de Moscou au cardinal Bonumbre qui escortait l’héritière. Le Vatican cherchait alors une alliance contre les Turcs. Contre un changement de religion, le pape offrait à Ivan III la couronne impériale avec comme conséquence la suzeraineté de Rome via le Saint-Empire romain germanique.

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