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immigration - Page 1415

  • Le malaise de la France des «petits Blancs»

    Aymeric Patricot s'est attaqué dans son livre à un tabou, celui des conditions de vie des «petits Blancs» dans les quartiers pauvres de la République. Il répond sans ambages aux questions du Figaro.

    Sorti le mois dernier, le livre d'Aymeric Patricot Les Petits Blancs (Plein Jour) s'inscrit dans cette nouvelle approche intellectuelle qui entend porter un autre regard sur des pauvres longtemps oubliés. Dans son livre, ce diplômé d'HEC, de l'EHESS, agrégé de lettres et professeur en banlieue parisienne, s'intéresse à la double peine souvent ressentie par les «petits Blancs», méprisés des élites et se sentant parfois étrangers dans leur propre pays. Afin de mieux comprendre la portée de ses recherches, Aymeric Patricot a bien voulu répondre aux questions du Figaro.

    LE FIGARO. - Que vous inspire le succès en librairie des livres sur la question de l'identité et sur l'histoire de France ?

    Aymeric PATRICOT. - Ils me paraissent traduire une certaine inquiétude. Certes, l'«identité de la France» n'est pas chose figée. Mais on la présente aujourd'hui comme un simple réceptacle à d'autres cultures, d'autres populations. Sans doute faudrait-il trouver un juste milieu entre sa dimension universelle, ouverte, et le fait qu'elle présente une épaisseur, celle de l'histoire, celle des régions, celle des «territoires».

    Lire la suite http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/11/29/01016-20131129ARTFIG00459-le-malaise-de-la-france-des-petits-blancs.php

  • La négation des identités : principe originel du cosmopolitisme

    « Et ce monde comprend la réalité nationale. C’est elle qu’il faut sauver ! »
    Voici un texte de fond d’Yvan Blot présenté à la XXIXe Université annuelle du Club de l’Horloge consacré au « Cosmopolitisme, idéologie dominante mondiale », le 24 novembre 2013.
    Polémia
    La nation démocratique est composée de citoyens qui ont le droit de vote, ce qui présuppose une identité nationale sur le plan administratif. Chaque citoyen voit cette identité reconnue dans la carte nationale d’identité ou dans le passeport. Il n’y a pas, en effet, pour l’instant de citoyenneté mondiale, ce qui serait le désir ultime des cosmopolites, citoyens du monde.
    1/ – Sens profond et limites d’une « carte d’identité »
    La carte d’identité a des composantes qui sont : la République française, le nom et la filiation, la nationalité juridique, le visage (photo) et les caractéristiques physiques. On retrouve ici les quatre causes d’Aristote :
    – la cause finale de la carte est la République française qui émet cette carte ;
    – la cause matérielle exprime l’origine physique : celle-ci est exprimée par le nom de famille qui témoigne d’une filiation, d’une lignée, le prénom précisant l’individu dans la lignée ;
    – la cause formelle incluse dans l’identité : la nationalité française est précisée car elle est une donnée juridique source de droits et de devoirs ;
    – la cause motrice, l’humanité même de la personne, est incarnée par son visage et d’autres caractéristiques physiques, sexe, taille, couleur des yeux, date de naissance.
    La carte d’identité française ne comporte pas de mention religieuse. Il faut savoir que la Grèce a supprimé en 2000 cette mention critiquée depuis 1993 par le Parlement européen : le ministre socialiste de la Justice Stathopoulos était alors un professeur et non un élu. En 2001, l’Eglise orthodoxe réclame un référendum sur le sujet avec 3 millions de signatures et le gouvernement refuse de consulter le peuple le 5 novembre 2001. En 2000, une plainte est déposée auprès de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) qui la rejette au nom de la liberté de « pensée » (sic !). En 2010, la Turquie se voit interdire de même cette mention religieuse sur les cartes d’identité au nom de la liberté de pensée par la CEDH.
    Il est intéressant aussi d’évoquer la question des CV anonymes sous prétexte d’antiracisme à l’embauche. Le CV anonyme ne comporte ni photo, ni nom et prénom, ni adresse ni sexe ni date de naissance ni nationalité. La loi du 31 mars 2006 l’impose aux entreprises de plus de 50 salariés. Mais elle demande un décret en Conseil d’Etat pour son application, décret qui n’a jamais été pris. Le CREST (Centre de recherche en économie et statistique) a montré dans un rapport de 2009 que le CV anonyme n’apportait rien. Le MODEM de Sciences-po (président Vincent Chauvet) a annoncé qu’il saisirait le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel sur la non-application de la loi. Des pays ont testé le CV anonyme et ont renoncé à le mettre en œuvre : Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Suisse notamment. Mais, en Allemagne, une expérimentation de 2010 a été testée et se serait révélée favorable aux Turcs à l’embauche. Mais partout, personne ne s’indigne de cette réification de l’être humain. Seule l’efficacité professionnelle doit compter, dit-on : formule typique du Gestell faisant de l’homme une matière première interchangeable pour l’économie.
    De toute façon, la carte d’identité, telle qu’elle est, est partielle et partiale. L’âme de l’homme (religion, langue, connaissances d’histoire) est exclue de ce modèle administratif. Mais cette carte est encore « trop identitaire » pour les extrémistes du cosmopolitisme.
    2/ – L’identité de l’homme : dimension physique mais aussi mentale, juridique et sociale
    L’identité de l’homme est une notion qui déborde l’individu au sens strict. L’identité a une dimension physique mais aussi mentale, juridique et sociale. L’homme n’est homme que parce qu’il vit au sein d’un « monde » existentiel, ce qui n’est pas le cas de l’animal, prisonnier de son monde restreint (voir la tique de Jakob von Uexküll).
    Priver l’homme de son monde est donc le mutiler gravement. L’identité d’un homme ne peut ignorer son environnement culturel et social qui détermine, en interaction avec sa volonté, ce qu’il est dans son essence. Ainsi, un officier prussien n’a pas le même « monde » qu’un agriculteur zoulou ou qu’un marchand chinois. Les coordonnées de l’identité sont données par ce que Heidegger appelle le quadriparti inspiré par les quatre causes d’Aristote : la terre, le ciel, les mortels et la Divinité.
    L’identité française selon ce quadriparti est définie par la terre et la lignée, une histoire de France, de son droit et de sa morale sociale, une langue et une culture, une religion historique. De Gaulle a dit à Peyrefitte cette phrase devenue célèbre : « Le peuple français est tout de même avant tout un peuple de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne. »
    Une chanson identitaire typique est la marche de la 2e DB, qui combattit l’occupant allemand pendant la deuxième guerre mondiale. Elle évoque successivement le sol, l’idéal (gloire militaire), Dieu (la Croix de Lorraine chrétienne) et les hommes (division de fer ; les gars de Leclerc). C’est une marche moins idéologique que la Marseillaise qui vise le combat contre les « tyrans » dont il faut faire couler le sang. Là, il n’est pas question de haine mais du seul amour de la patrie qui justifie le combat intensif.
    Voici les paroles :
    Après le Tchad, l’Angleterre et la France, le grand chemin qui mène vers Paris (c’est la terre),
    Le cœur joyeux tout gonflé d’espérance, ils ont suivi la gloire qui les conduit (le ciel, donc l’idéal)
    Sur une France, une Croix de Lorraine, écusson d’or qu’on porte fièrement, c’est le joyau que veulent nos marraines,
    c’est le flambeau de tous nos régiments (le christianisme, la transcendance),
    Division de fer, toujours en avant, les gars de Leclerc, passent en chantant, jamais ils ne s’attardent, la victoire n’attend pas, chacun les regarde saluant chapeau bas. Division de fer, toujours souriants, les gars de Leclerc, passent en chantant, DB, vive la 2e DB ! (ce sont les hommes, la cause motrice).
    Cette chanson militaire incarne un monde au sens le plus humain qui soit : les hommes sont engagés dans le monde, ils ne sont pas jetés dans un monde absurde mais ont une mission : libérer la France et pour cela combattre au mépris de sa vie. Ce monde est structuré par une terre et un idéal. Ils font l’histoire, à la différence de l’animal, au nom d’une référence sacrée symbolisée par la Croix de Lorraine. La 2e DB est une institution laïque mais, si la France n’avait pas 1500 ans de chrétienté derrière elle, aurait-elle adopté une croix comme symbole ? Selon De Gaulle, c’est le capitaine de corvette (et futur amiral) Georges Thierry d’Argenlieu, par ailleurs moine du Carmel, dit le moine soldat ou carmel naval, qui lui a proposé, le 28 juin 1940, la Croix de Lorraine comme symbole de la France libre (**). Thierry d’Argenlieu voulait aussi appeler l’ordre de la Libération « les Croisés de la Libération » mais cette formule, d’abord adoptée par De Gaulle, s’est heurtée à l’opposition de René Cassin. Le collier du grand maître a été réalisé à partir du modèle de l’Ordre de Saint-Michel. Lorsque De Gaulle nomme l’amiral Haut-commissaire de France et commandant en chef pour l’Indochine avec pour mission de rétablir l’ordre et la souveraineté française dans les territoires de l’Union indochinoise, il lui envoie un message qui se termine ainsi : « On peut dire que l’honneur du drapeau français et celui de la chrétienté sont là-bas entre vos mains. Je vous embrasse ». Le ciel (l’honneur), les hommes et Dieu, la terre (là-bas) : on retrouve le quadriparti en une seule phrase !
    Pour Heidegger, justement, l’homme pleinement homme « habite », c’est-à-dire s’enracine dans le quadriparti. Il voit la terre comme le lieu du combat de l’existence, il voit le temps, non seulement comme ce qui passe mais comme ce qui arrive, donc comme une ressource, ce qui conduit à évaluer de façon différente l’héritage et les traditions. Il assume la triple finitude qui caractérise l’homme (finitude de la naissance, finitude de la mort, finitude due à nos pouvoirs limités) et, enfin, il est ouvert à la sensation du Sacré au sein de laquelle, seule, le mot Dieu peut avoir un sens. L’homme déploie son identité comme identité mémorielle, sociale, nationale et existentielle.
    3/ – L’arraisonnement utilitaire du monde : fondement du cosmopolitisme
    Face à ce monde enraciné, on a le « Gestell » ou arraisonnement utilitaire, qui est le fondement métaphysique du cosmopolitisme. Ce Gestell remonte au XVIIIe siècle mais ne se développe qu’avec la révolution industrielle. Les deux axes du Gestell sont les suivants : l’axe horizontal, qui va des droits de l’homme (qui remplacent Dieu) à l’égalitarisme (qui s’oppose aux personnes différenciées). Il y a aussi l’axe vertical qui va de la destruction des traditions morales, et qui met l’argent sur le trône, au cosmopolitisme, qui renie les racines et ne connaît plus que la technique. L’homme est considéré comme « la plus importante des matières premières », précise Heidegger et il doit être le plus possible interchangeable pour satisfaire le système économique et technique d’arraisonnement utilitaire. Le cosmopolitisme avec l’égalitarisme, l’argent-roi et le « droit-de-l’hommisme » sont les instruments majeurs du Gestell.
    Le monde « im-monde » du Gestell :
    Argent, amoralité

    Droits de l’homme ← Gestell (arraisonnement utilitaire) → égalitarisme

    cosmopolitisme
    Dans son livre « Essais et Conférences » (*), Heidegger, au chapitre « Dépassement de la métaphysique », écrit : « Le signe de l’abandon de l’être est la proclamation des idées et des valeurs (subjectives ) : les guerres mondiales sont des suites de l’abandon de l’être. L’homme y est incorporé comme la matière première la plus importante. Sujet de l’utilitarisme, il est objet de l’abandon de l’être. Les guerres mondiales sont la forme initiale de la suppression de toute différence entre la paix et la guerre, preuve que le monde est devenu un im-monde. » La puissance pour la puissance règne et la paix prolonge la guerre comme utilisation de l’Etant. « De même, la distinction entre le national et l’international disparaît. » On assiste au nivellement des nations et aussi des formes de gouvernement. On va vers la dévastation de la terre dans l’uniformité. L’action humaine a perdu toute signification dans ce règne de la puissance pour la puissance.
    4/ – Cosmopolitisme : destruction de la lignée, éradication du patriotisme, édification de l’homme masse, religion des droits de l’homme
    Le cosmopolitisme est donc un aspect majeur du Gestell. Ses quatre aspects complémentaires sont : la destruction des lignées familiales et l’immigration de masse, l’éradication du patriotisme (mourir pour la patrie), l’édification de l’homme de masse interchangeable, la religion séculière des droits de l’homme universels comme arme antinationale. Il s’agit d’éradiquer la patrie, comme le communisme à ses débuts l’avait rêvé. Il s’agit là d’un combat politique. La patrie comporte plusieurs critères identitaires : le sol, la langue et la culture, la souveraineté, la religion.
    – La lutte contre le sol, c’est la suppression des frontières, donc la liberté de migrer sans limites et sans égards pour les habitants déjà présents sur le territoire. L’économiste Gary Becker a montré que l’immigration illimitée n’a rien à voir avec le libre-échange des marchandises car les marchandises ne se déplacent pas elles-mêmes, à la différence des hommes. Si elles se déplacent, c’est à la suite d’un contrat où l’envoyeur et le receveur sont d’accord. Dans l’immigration, on ignore le point de vue de celui qui reçoit, sauf si le référendum d’initiative populaire sur l’immigration est admis, comme en Suisse, dans les faits ou dans certains Etats des Etats-Unis symboliquement (Californie). La suppression des frontières sans accord direct des citoyens est une insulte à la démocratie.
    – La lutte contre la langue et la culture est aussi un aspect important du cosmopolitisme. Celui-ci promeut une langue globale (globish) qui est de l’anglais basique. Cette langue envahit les banlieues (voir les chansons avec des paroles anglaises) et devient aussi la langue des élites, économique et scientifique. Quant à la culture, elle est laminée par l’égalitarisme dans l’éducation et elle est marginalisée comme « culture générale (grec, latin, histoire, philosophie, belles lettres) » qui permet à l’individu de se situer. L’individu comme matière première du système technico-économique n’a pas à avoir de personnalité culturelle enracinée dans l’histoire. Cela limiterait son interchangeabilité. Cela lui donnerait aussi une capacité de résister au pouvoir, ce qui est inadmissible au sein du Gestell. Souvenons-nous que les plus grands résistants au totalitarisme comme à l’invasion étrangère étaient des hommes de haute culture, souvent militaire et chrétienne, tels le général de Stauffenberg en Allemagne ou l’amiral Thierry d’Argenlieu en France ou l’amiral Koltchak face aux Bolcheviks.
    – La lutte contre la souveraineté politique convient aux oligarchies transnationales qui veulent remplacer la démocratie que l’on vide de son sens au profit d’une gouvernance bureaucratique.
    – La lutte contre l’identité religieuse fait aussi partie du combat cosmopolite. Les pays religieux résistent, comme la Pologne ou l’Irlande l’ont montré au cours de leur histoire. En URSS même, Staline décide de cesser la persécution pour mieux motiver les soldats à défendre la Sainte Russie. Alexandre Nevski, le général résistant russe contre les Suédois puis contre les Chevaliers teutoniques, a été canonisé. En 2008, un sondage a montré qu’il était plus populaire que Stolypine (2e) et Staline (3e) parmi les personnages historiques russes. Encore Staline est-il populaire en tant que vainqueur de la grande guerre patriotique et non comme idéologue communiste, ce que les Occidentaux, surtout ceux qui n’ont pas eu à combattre Hitler, comprennent mal.
    Le combat contre le cosmopolitisme est donc plus global qu’on ne le croit à première vue et c’est même un combat pour l’humanisme de ce qui est humain dans l’homme et pour la civilisation.
    5/ – Reconstruire un monde à habiter
    Le cosmopolitisme oublie l’essence de l’homme et ruine son existence authentique. Le Gestell contribue à la disparition des nations comme il contribue aussi à la disparition de la famille et de la religion et à niveler les cultures. Le nivellement des cultures se fait par l’imposition de l’anglais « globish » et par la disparition de la culture générale enracinée dans la Grèce, Rome et les littératures nationales.
    Si ce qui est humain dans l’homme, si ce qui est l’essence de l’homme, c’est « d’habiter dans le quadriparti », la destruction de la terre, l’obscurcissement du Ciel, la fuite du Sacré et la réduction des mortels à des animaux raisonnables correspondent à la déshumanisation de l’homme. En effet, l’homme seul a une nationalité. L’homme seul est capable de mourir pour la patrie et non l’animal. Le Gestell associe l’animalité de l’homme à la raison comme machine à calculer. Or, ce schéma, qui exclut le cœur de l’homme, est celui de la barbarie. Pol Pot ou Robespierre, c’est la raison calculatrice au service du cerveau reptilien à l’agressivité déchaînée. C’est la barbarie. Le cosmopolitisme, comme outil du Gestell, est la barbarie en marche.
    L’homme aux prises avec le Gestell a-t-il un avenir ? « Du danger viendra ce qui sauve » (poème Patmos de Hölderlin, cité par Heidegger). Selon Heidegger, il y a une histoire de l’être que l’homme ne maîtrise pas mais dont il peut avoir l’intuition. Le meilleur exemple que l’on puisse donner de ce phénomène qu’est l’histoire de l’être est la chute du Rideau de fer. Cinq ans plus tôt, s’attaquer à cette frontière aurait déclenché une guerre mondiale. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’histoire mûrit à son propre rythme que l’homme ne dicte pas. C’est là où la dévastation est la plus grande que la prise de conscience est la plus forte. C’est celle-ci qui libère alors l’homme de l’emprise du Gestell. Les hommes confrontés à l’oubli de l’être sont confrontés à la dévastation de leur monde qui met en péril leur existence en tant qu’hommes. La dévastation est pire que la destruction. La destruction ne touche que le matériel. La dévastation touche les âmes.
    Ceux qui prennent conscience de ce qu’il faut faire pour reconstruire un monde sont ceux qui souffrent le plus de la dévastation du monde, de l’emprise de l’im-monde. « Français, il nous faut une France ! » dit la chanson La Royale. Il nous faut en effet un monde à habiter. Et ce monde comprend la réalité nationale. C’est elle qu’il faut sauver !
    Yvan Blot, 24/11/2013
    Note :
    (*) Martin Heidegger, Vorträge und Aufsätze, Klett-Cotta Verlag, 2009, p. 87 à 94.
    Note de la rédaction :
    (**) L’origine du choix de la Croix de Lorraine comme symbole emblématique de la France libre est contreversée : pour certains, l’auteur en serait le vice-amiral Muselier qui a fait cette proposition au général De Gaulle le 1er juillet 1940 en présence du capitaine de corvette Thierry d’Argenlieu, pour lutter contre la croix gammée ; pour d’autres, c’est Thierry d’Argenlieu qui serait à l’origine de la proposition de la Croix de Lorraine comme symbole de la France libre.
    http://www.polemia.com/la-negation-des-identites-principe-originel-du-cosmopolitisme/

  • L’hébergement d’urgence : un tsunami socio économique assuré. 58% des hébergés sont étrangers hors UE Màj

    Tribune libre d’Anthonin

    Addendum du 24.11.2013 :

    Une étude de la DRIHL rapporte ceci sur l’hébergement d’urgence en 2012 :

    Une part significative du public accueilli est d’origine étrangère non ressortissante de l’Union Européenne (57,9 %), alors que les personnes de nationalité française représentent 28,4 %.

    53,8% des ménages hébergés n’ont aucune ressource (pas de RSA ou de salaire) et un tiers bénéficie de l’AME.

    Dans le même temps, des associations défendant les femmes victimes de violence se plaignent de ne pas trouver de place d’hébergement. Il existe 650 places pour elles en IdF, soit le quart des places réservées aux femmes.

    Cécile Duflot a changé les règles d’hébergement d’urgence. Dorénavant, les structures accueilleront toute l’année les personnes sans hébergement -en situation régulière ou non- et le dispositif augmentera en fonction des événements : camps roms démantelés ou arrivées massives de clandestins. De même, les « hébergés » pourront être basculés vers les départements n’étant pas encore saturés.

    Cela revient à dire que n’importe quel clandestin, étranger en situation régulière ou rom a la garantie d’être logé et nourri (l’hébergement d’urgence garantissant l’alimentation).

    Pour 2013, cette forme d’hébergement coûtera 182 millions d’euros (70 de plus que prévu). La loi oblige également l’état à loger ou reloger en sortie de dispositif d’hébergement : accès à un logement social autonome.

    Cette décision arrive dans un contexte où la France a déjà besoin d’un million de logements sociaux. Actuellement, la France gère 80.000 places et prévoit de doubler celles-ci pour atteindre 158.000. Toutes les personnes hébergées devront donc être relogées prioritairement afin de quitter le dispositif : un peu plus de 150.000 personnes passeront devant ceux qui sont sur les listes d’attente des sociétés HLM. Duflot rejoint le dernier rapport sous le gouvernement UMP parlant « de priorité collective accordée aux personnes sans domicile et sans abri ».

    Sachant qu’il n’y a que 5% de reconduites sur l’ensemble des demandes d’asile, on sait donc que 95% des étrangers restent en France.

    Pour rappel, les personnes accueillies en hébergement bénéficie d’une prise en charge tant sur le plan logement, sanitaire, alimentaire que social. Des travailleurs sociaux s’assurent de leurs accès au droit tels que la santé, l’emploi, la priorité sur le logement ou l’inscription dans les écoles. en Île de France, c’est la DRIHL qui chapeaute l’ensemble des dispositifs d’hébergement et les sorties vers le logement. Un de ses rapports précisait que 80% des personnes relogées en IDF étaient étrangères, dont 75% de personnes venant d’Afrique sub-saharienne.

    L’état a déjà triplé le budget pour accueillir les clandestins entrés illégalement et dépensera 670 millions d’euros pour les demandeurs d’asile avec une augmentation de 60% de leur nombre.

    Sachant qu’en dix ans, le coût de l’aide médicale d’Etat a été multiplié par dix et que le nombre de bénéficiaires a augmenté de 188%, le nombre de personnes demandant à bénéficier de l’hébergement d’urgence risque d’exploser.

    Si la France a vu le nombre de bénéficiaires de cet hébergement doubler en dix ans et qu’elle garantie de reloger malgré la crise du logement, les Français devront payer une facture pharaonique sans jamais voir la situation s’améliorer avec l’arrivée massive sur le territoire d’étrangers dispatchés par l’Etat.

    La France, sur endettée avec un taux d’imposition les plus hauts du monde et cinq millions de chômeurs, vient de garantir -en plus des soins gratuits- l’accès au logement pour tous les étrangers. Je ne parlerais pas de la volonté de naturalisation et de donner le droit de vote du gouvernement.

    Anthonin
    http://www.fdesouche.com/435757-lhebergement-durgence-un-tsunami-socio-economique-assure#more-435757

  • Vous avez dit islamophobie ?

    Voici quelques actes "islamophobes" recensés (1) par le Collectif contre l’islamophobie en France :

    Une femme inscrite dans un club sportif se voit exclue pour cause de port du voile
    Un élève est renvoyé d’un lycée privé catholique pour port de djellaba
    Une proposition de loi est déposée en vue d’interdire le versement de prestations sociales aux foyers polygames.
    La ville de Cannes impose un cahier de charges extrêmement rigoureux relatif à la construction d’une mosquée : pas de minaret, pas de muezzin, pas de fonds étrangers.
    L’école nationale d’ingénieurs de Metz affiche sur ses murs une note d’interdiction du port du voile en son sein.
    Une agence bancaire refuse l’entrée à une cliente voilée sous prétexte de sécurité
    Plusieurs femmes se voient obligées de retirer leur voile lors des examens de conduite.

    Avec des faits comme ceux là, pas étonnant que l'islamophobie grimpe, sans blague.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/vous-avez-dit-islamophobie-.html

    1) http://www.fdesouche.com/438223-l-islamophobie-en-hausse-exemple-dactes-recenses-pour-les-statistiques-du-ccif

  • Loire : l’égorgeur maghrebin du supermarché déclaré « irresponsable »

    Il n’y aura pas de procès.

    L’Algérien de 42 ans, qui a tué d’un coup de couteau à la gorge une cliente d’hypermarché, âgée de 68 ans et qu’il ne connaissait pas, à La Ricamarie (Loire), en janvier dernier, a été déclaré pénalement irresponsable, selon des sources judiciaires jeudi.

    Il sera interné dans un hôpital psychiatrique jusqu’à ce que les psys décident qu’il va mieux…

    Bien sûr, nous ne nions pas que ce monsieur puisse être mentalement déséquilibré (qui égorge les gens sans l’être ? Question à 1000 francs…)
    Mais il est un fait que ces « déséquilibrés » qui sévissent (comme à Nantes ou à Marseille) de plus en plus, chaque année, en massacrant dans la rue, en égorgeant, en poussant sur les rails du métro, sont rarement français contrairement à leurs victimes, et donc que leur folie semble orientée par des critères ethniques…

    http://www.contre-info.com/

  • Rien ne sert de se protéger de l’immigration si on a honte de soi

    Quand une nation a intégré un nouveau rapport de domination en acceptant l’image dévaluée d’elle-même, alors le déclin est proche.

    Une inflexion récente dans la pensée de Renaud Camus rend son concept de grand remplacement plus acceptable, même par ses détracteurs. Des ennemis qui – soit dit en passant – tournent casaque. Dernièrement, une Ségolène Royal plus nationale que jamais et un Michel Onfray connu pour son anticléricalisme qui se mettent à défendre la dimension chrétienne de la civilisation européenne et à nous alerter contre la conquête musulmane.

    C’est parce que notre civilisation doute, se complait dans la repentance, qu’elle offre un terreau favorable à la rétro-colonisation. C’est parce qu’il y eut au préalable le petit remplacement de la déculturation et de la non-transmission que le grand remplacement de population est rendu possible. D’autant que le terrain à conquérir est en friche : friche de traditions incarnées et de culture enracinée, d’esprits intelligents et raffinés, d’identité nationale bien définie. Je l’écrivais, voilà quelques mois : les barbares de l’extérieur prennent pied sur des territoires déjà saccagés par les barbares de l’intérieur, des Français au carré.

    Lire la suite http://www.bvoltaire.fr/stephanbrunel/rien-ne-sert-de-se-proteger-de-limmigration-si-honte-de-soi,42802

  • Meeting à la Mutualité – L’antiracisme, cette vieille rengaine usée pour tenter de sauver le PS du naufrage

    Hier soir, la Mutualité a été le théâtre d’un spectacle sans surprise. Puisque la gauche est au plus mal et puisque la colère des Français à l’encontre de ce gouvernement se manifeste avec de plus en plus de virulence dans tous les départements et dans toutes les catégories sociales, le parti socialiste a ressorti le scénario éculé : la mobilisation antiraciste.

    Il faut reconnaître à Christiane Taubira un indéniable talent d’actrice. La garde des Sceaux qui toise si souvent ceux qui l’entourent d’un regard hautain peut à l’approche des médias afficher selon les besoins le sourire qui la ferait passer pour quelqu’un d’aimable ou la mine de victime d’horribles bourreaux réactionnaires. Au vu des circonstances catastrophiques pour le PS, les conseillers en stratégie et communication ont opté depuis quelques semaines pour la tactique de la victimisation, un classique qui a toujours son petit succès.

    A son arrivée dans la salle de meeting, les ténors du parti (Manuel Valls, Vincent Peillon, Harlem Désir, Anne Hidalgo…) l’ont fait ovationner par les quelques centaines de militants venus «défendre la République contre les extrémismes» selon la formule consacrée. Le discours était lui aussi cousu de fil blanc – si l’on peut se permettre cette expression – et a fait appel à tous les poncifs : le danger venu des racistes, des antisémites et des xénophobes… Car la meilleure façon pour la gauche d’éviter d’assumer ses responsabilités, c’est de prétendre que ceux qui la critiquent se résument à « ces égoïstes compulsifs », « ces obsédés de l’ennemi », selon les mots de Taubira.

    La suite : http://medias-presse.info/meeting-a-la-mutualite-lantiracisme-cette-vieille-rengaine-usee-pour-tenter-de-sauver-le-ps-du-naufrage/3061

  • Le temps des grands bouleversements

    N’hésitons pas à désigner l’ennemi : les « remplacistes » et les « effacistes ».
    Voici des extraits de la conclusion de Jean-Yves Le Gallou à la XXIXe Université annuelle du Club de l’Horloge consacré au « Cosmopolitisme, idéologie dominante mondiale ». Il souligne l’épuisement de cycles historiques centennaux et décennaux ; il montre la montée des dissidences numériques, intellectuelles, sociétales et électorales. Pour l’auteur la tectonique des plaques de l’histoire est en marche. La plaque française sera probablement la première concernée car la France reste un pays idéologique, c’est-à-dire un pays qui donne du sens.
    Polémia
    François Hollande bat tous les records d’impopularité pour un président de la Ve République.
    Il y a plusieurs explications à cela :
        - sa personnalité ;
        - la situation dont il a hérité : un déficit budgétaire qui ne peut plus être financé seulement par la dette et qui doit l’être aussi par l’impôt ; d’où la révolte fiscale ;
        - son comportement sectaire et le comportement sectaire de ses ministres sur l’impôt, sur la famille, sur l’école, sur les libertés, qui accroît l’exaspération de l’opinion.
    Mais l’essentiel n’est pas là.
    L’essentiel c’est que Hollande est parvenu au pouvoir alors qu’une série de cycles historiques arrivent à leur terme. Son attitude sectaire apparaît d’autant plus insupportable qu’elle s’appuie sur des tendances en voie d’épuisement.
    Epuisement de cycles historiques décennaux et centennaux
    Nous assistons en effet à l’épuisement de cycles historiques décennaux et centennaux :
        -épuisement du cycle d’alternance politique classique, né en 1980, entre RPR devenu UMP et PS ;
        -épuisement du cycle de révolution sociétale de 1968 car un peu de « chienlit » (De Gaulle), ça va, 45 ans de chienlit, ça lasse ;
        -épuisement du cycle de mondialisation et de libre-échange ouvert en 1962 car, à part les très riches, plus personne ne croit à la « mondialisation heureuse » ;
        -épuisement du cycle de culpabilisation engagé en 1945 et qui conduit à un mea culpa permanent de plus en plus lassant, sur la « Shoah », la colonisation, l’esclavage ;
        -épuisement du cycle de l’Etat-providence quand l’impôt ne rentre plus ;
        -épuisement du cycle de 1914 alors que la crédibilité militaire et financière du mondialisme anglo-saxon (dernier survivant des idéologies nées des ruines de la première guerre mondiale) est mise en doute ;
        -épuisement du cycle des Lumières né au XVIIIe siècle alors que l’arraisonnement utilitaire du monde à la technique et à l’argent rencontre ses limites et que les préoccupations de retour aux sources et à la nature reviennent en force.
    La montée des dissidences numériques, intellectuelles, sociétales, électorales
    La dissidence numérique : La révolution technologique a multiplié les centres de recueil et de diffusion de l’information. La parole unique des médias de l’oligarchie est ainsi battue en brèche par l’explosion de la réinfosphère : sites internet dissidents, blogs, réseaux sociaux sont devenus des acteurs majeurs d’information, de réinformation et de contestation.
    La dissidence intellectuelle : Face aux « experts » des médias dominants qui portent la parole officielle, des intellectuels renâclent et osent prendre en compte les faits et les opinions discordantes. Des philosophes repartent à la quête du sens. Des penseurs annoncent le grand retour des frontières. Des sociologues et des géographes portent un regard critique sur l’immigration. Des économistes réhabilitent le protectionnisme. Les géopoliticiens signent leur grand retour. Le dévoilement de l’art « contemporain », de plus en plus perçu comme un « non-art » progresse. La dénonciation des oligarchies atteint tous les courants intellectuels, des libéraux aux anticapitalistes. Les neurosciences démasquent les méfaits de la télévision et des « pédagogies nouvelles ».
    La dissidence sociétale : En ouverture de son université consacrée au cosmopolitisme idéologie dominante, le Club de l’Horloge posait les bonnes questions : A-t-on le droit de refuser l’immigration ? A-t-on le droit de refuser les excès du libre-échange ? A-t-on le droit de refuser d’admirer le non-art contemporain ? A-t-on le droit de refuser la dénaturation du mariage ? A-t-on le droit de refuser l’excès fiscal et les délires de l’assistanat ? La dissidence sociétale répond oui. Les luttes se multiplient : Manif pour tous contre la loi Taubira, Printemps français contre les excès idéologiques du pouvoir, Pigeons, Bonnets rouges et Bonnets oranges contre le trop-plein fiscal, contestations des délires du non-art contemporain.
    Face à une répression puissante ces manifestants inventent de nouvelles formes d’action, non violentes mais transgressives rendant les déplacements des autorités politiques de plus en plus malaisés.
    La dissidence électorale : Les partis politiques attachés à la bienséance médiatique – Front National compris, parfois – sont très en arrière de la main de ces dissidences numériques, intellectuelles et sociétales. Cela s’explique : ils cherchent à conquérir le maximum d’électeurs et restent donc tributaires pour leur image et leur notoriété des médias traditionnels encore dominants. Ils sont donc, comme eux, un peu dépassés par les événements.
    Pour autant le champ électoral va traduire avec décalage et retard les évolutions en profondeur de la société.
    L’alpha et l’oméga du système c’est l’ouverture des frontières de l’Europe à l’immigration et le transfert de la souveraineté des peuples vers les oligarques de Bruxelles. La dissidence électorale c’est le vote pour une formation politique refusant l’un ou l’autre de ces postulats, souvent les deux.
    Cette situation se rencontre en Norvège, en Suède, en Finlande, au Danemark, en Pologne, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en France, en Italie, en Grèce, en Suisse, en Autriche, en Hongrie.
    La tectonique des plaques de l’histoire est en marche
    Reste que le temps des grands bouleversements arrive. Et que cela ne sera pas une « alternance » à la petite semaine ! La perte de crédit de François Hollande n’est que le début d’un processus. L’extension du domaine de la lutte est à l’ordre du jour. La tectonique des plaques de l’histoire est en marche. La plaque française sera probablement la première concernée car la France reste un pays idéologique, c’est-à-dire un pays qui donne du sens.
    Cinq raisons me font croire que le temps des grands changements arrive :
    1-Deux forces se livrent bataille sur le champ de l’opinion : les médias oligarchiques traditionnels, qui défendent le cosmopolitisme, et les médias alternatifs numériques, qui contestent la vue du monde dominante. Les premiers sont encore plus forts que les seconds mais ils déclinent et perdent en crédit, alors que les seconds gagnent chaque année en audience et en qualité de l’information. Les journalistes officiels peuvent encore filtrer les faits mais c’est Twitter et les blogues qui les recensent. Alors, si les médias traditionnels baissent et que les médias alternatifs progressent, ils vont bien finir par se croiser dans l’escalier et, ce jour-là, les pouvoirs établis perdront leur principal support.
    2-Carburants du Politiquement Correct, les impôts rentrent de moins en moins bien.
    -Or les impôts servent socialement à panser les plaies de la mondialisation ;
    -Et ils servent politiquement à nourrir les clientèles associatives et électorales des partis au pouvoir.
    Quand la révolte fiscale gronde, le système politique et idéologique dominant est fragilisé.
    3-Nous assistons à une convergence des mécontentements par-delà les clivages politiques et sociaux. Et c’est toujours par une coagulation de « non » que commencent les grands mouvements historiques.
    4-Les mouvements de contestation sont telluriques, ils viennent des profondeurs. La protestation contre la loi Taubira (et la théorie du genre) repose non seulement sur des fondements religieux mais, au-delà, sur des fondements civilisationnels. La révolte des Bonnets rouges s’enracine dans la longue histoire de la Bretagne. La critique de l’immigration puise sa force dans le refus de plus en plus conscientisé du « grand remplacement ».
    5-Aujourd’hui, contestataire rime avec identitaire. La convergence des mécontentements est donc possible.
    Certes, à coups de manœuvres et d’opérations de diabolisation, le gouvernement tente de diviser ces oppositions. Mais celles-ci pourraient bien converger dimanche 26 janvier, anniversaire de la première grande manifestation contre la loi Taubira, et proclamé « Jour de colère » !
    N’hésitons pas à désigner l’ennemi : les « remplacistes » et les « effacistes ». Ceux qui veulent changer de peuple et ceux qui veulent le priver de sa mémoire sont d’ailleurs les mêmes.
    Face à la superclasse mondiale qui nous impose le cosmopolitisme comme idéologie dominante, luttons pour nos libertés et nos identités, défendons  notre patrie et nos terroirs et retrouvons notre mémoire et nos traditions.
    Jean-Yves Le Gallou, 24/11/2013
    L’intégralité de la communication de Jean-Yves Le Gallou en PDF : cliquer ICI
    http://www.polemia.com/le-temps-des-grands-bouleversements/

  • Cherbourg : Le « Made in France a l’accent roumain »

    Pour honorer la commande de 30 bateaux au Mozambique, les CMN font appel à de la main-d’œuvre étrangère.

    Un contrat de 30 bateaux pour 200 millions d’euros. C’est l’aubaine qu’avait saluée le 5 septembre le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, accompagné de Nicole Bricq (Commerce extérieur) et de Bernard Cazeneuve (Budget), en visite sur le chantier naval des Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) de Cherbourg, en difficulté depuis plusieurs mois.

    Le triomphe du made in France et du made in Cherbourg a, depuis, vécu. Pour honorer la commande du Mozambique, soit 24 navires de pêche et 6 patrouilleurs militaires, les CMN viennent en effet de faire appel, dans le cadre de contrats de sous-traitance ou d’intérim, à de la main-d’œuvre étrangère, roumaine et lituanienne.

    Une situation aussitôt dénoncée par les syndicats CGT et CFDT de l’entreprise. Aujourd’hui, après une vive polémique locale, ils se bornent à dénoncer « les dures règles liées à la concurrence qui amènent à cette stratégie de “dumping social” ».
    Côté direction, la justification est portée sur le terrain économique. « La commande est à réaliser dans une enveloppe financière et des délais très serrés imposés par le client, assure Pierre Balmer, le président du chantier naval cherbourgeois. Pour les respecter, les CMN n’ont pas d’autres solutions que de recourir à des sociétés étrangères, dont les coûts de production sont très inférieurs aux coûts français. »

    Une situation sociale bien connue dans la région. Une procédure est toujours en cours devant le tribunal de Cherbourg à propos du chantier de l’EPR de Flamanville. « Le recours à ces détachements de salariés étrangers est exponentiel », souligne Renaud Dorchies, responsable du service contre le travail illégal à l’Urssaf de Basse-Normandie. Cela concerne des petits comme des grands chantiers. Nous faisons face à des montages très bien huilés. »

    Et, pour honorer le contrat, outre le recours à de la main-d’œuvre étrangère, 16 chalutiers sur 24 seront finalement construits en Roumanie.

    Pour mémoire, salaire minimum brut :

    France: 1430 euros par mois.
    Lituanie: 290 euros par mois.
    Roumanie: 179 euros par mois.

    Les Échos

    http://fortune.fdesouche.com/335765-cherbourg-le-made-france-laccent-roumain

  • Une Marche (un marché) qui sent la rose…

    « En 1983, dans une France en proie à l’intolérance et aux actes de violence raciale, trois jeunes adolescents et le curé des Minguettes lancent une grande Marche pacifique pour l’égalité et contre le racisme, de plus de 1000 km entre Marseille et Paris. Malgré les difficultés et les résistances rencontrées, leur mouvement va faire naître un véritable élan d’espoir à la manière de Gandhi et Martin Luther King. Ils uniront à leur arrivée plus de 100 000 personnes venues de tous horizons, et donneront à la France son nouveau visage ». Tel est le synopsis du film La Marche  réalisé par le belge Nabil Ben Yadir.  Coproduit par Canal+,  il sortait hier sur nos écrans, forcément  à grand renfort de publicité. Un vrai  bide  cependant avec à peine 550 spectateurs lors de sa première journée d’exploitation à Paris!  Même échec du meeting organisé par le PS contre l’extrémisme  et en soutien  à Christiane Taubira hier soir à la Mutualité. Il n’a attiré que les militants parisiens du PS venus entendre notamment  Harlem Désir enfiler les poncifs haineux contre le  FN  et Marine Le Pen.

    A l’issue de cette Marche de 1983,  requalifiée par les médias de Marche des beurs  et entourée de la mythologie sirupeuse de circonstance, François Mitterrand autorisa la fameuse carte de séjour de dix ans renouvelable. 

     Une Marche (un marché)  récupérée alors  par le milliardaire rose Pierre Bergé qui, avec l’aide de ces parangons d’honnêtes hommes,  issus de la  mouvance trotskyste, que sont   Harlem Désir et Julien Dray, fonda un an plus tard SOS racisme. Une coquille vide ultra-médiatisée mais  largement vomie dans les banlieues.

    Dans son Histoire secrète de SOS Racisme, relate la page wikipedia consacrée à cette officine, «Serge Malik, l’un des fondateurs du mouvement, (dénoncera) une instrumentalisation politique de l’antiracisme à travers SOS racisme, une surreprésentation de membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF, autre pseudopode du PS, NDLR) et une marginalisation des  beurs ».

     La Marche, si  l’on sait lire entre les lignes des différentes critiques publiées sur ce film dont le sujet impose d’en dire du bien, semble être un épouvantable navet. Avec les précautions d’usage, le site   Ecran large le confesse plus franchement que ses confrères : «  une histoire de rédemption, des bons sentiments à la pelle, des violons, et le triomphe final attendu. Rien de répréhensible en soi, mais une simplification des enjeux et une émotion quelque peu forcée qui handicapent le film plus qu’ils ne le servent (…). On se vautre quand même pas mal dans le consensuel et la tolérance d’hypermarché, et le métrage a cela d’énervant qu’il nous assène son propos comme un cours d’éducation civique renforcé pendant quasiment 2 heures. Alors oui, on a compris que le racisme c’est mal, qu’un homme qui n’aime pas les étrangers est un homme qui se trompe de colère et que les fils d’immigrés sont des français comme les autres… ».

     En promotion pour ce film dans lequel  il tient un petit rôle, Jamel Debbouze, passé en  quelques années, des HLM de  Trappes à  l’île Saint-Louis,  répète cette évidence à savoir que  s’« il y a du racisme en France » principalement un racisme antifrançais largement tabou dans les médias, NDLR) , «  la France n’est pas raciste ». Ce film, à l’image de la Marche de 1983 affirme-t-il , « est un message d’amour adressé à la France et aux Français ». «J’espère que cette histoire, (La Marche, NDLR) souvent méconnue, soit diffusée dans les écoles (…) qu’elle aura le même écho que le film Indigènes (dans lequel il jouait un rôle phare, NDLR)  et qu’elle figurera un jour dans les livres d’histoire. »

     Un exemple particulièrement mal choisi puisque Indigènes, réalisé par Rachid Bouchareb, largement financé par l’exécutif francilien, retraçant l’engagement des maghrébins sous l’uniforme français pour combattre l’Allemagne nazie, distillait un révisionnisme pour le moins problématique. Si les acteurs d’Indigènes se virent  décerner au Festival de Cannes en 2006  un prix d’interprétation masculine collectif –une première-  ce film est en effet  plus une œuvre de propagande qu’un témoignage fidèle d’une réalité historique.

     Actuel vice-président du Front National chargé des affaires juridiques, Jean-François Jalkh relevait il y a sept ans que   « distinguer les acteurs de ce film, pour honorer les soldats maghrébins et africains qui se sont battus sous l’uniforme tricolore, afin de nous laisser croire que les Français, parait-il inaptes à construire des logements et des autoroutes, n’auraient pas été plus capables de libérer leur territoire sans la contribution militaire décisive de grand papa Debouzze a quelque chose d’hilarant ».

     « Loin de nous l’idée de méconnaître les sacrifices parfois immenses faits par les troupes coloniales pour permettre à notre pays de retrouver son indépendance et sa liberté », précisait Jean-François Jalkh. Mais si le film de M. Bouchareb « se fixe comme objectif d’entretenir l’indispensable devoir de mémoire », « devait-il à ce point nous donner une vision manichéenne, presque enfantine, d’une réalité autrement plus complexe ? ».

     Une critique encore plus applicable à  Hors-la-loi,  un autre film de M.  Bouchareb  paru en 2010,  dans lequel jouait  également M. Debbouze.   Une insulte à notre pays et aux populations chrétiennes, juives et musulmanes d’Algérie qui ont perdu des milliers des leurs  sous les couteaux des égorgeurs du FLN.

     Un film « laborieux » notait  Laurent Dandrieu,  qui débute par « un tableau de la colonisation (qui)  se résume à une expropriation, celle de la famille des trois héros du film, dont le père est chassé de ses terres, sur présentation d’un simple papier des autorités, au profit d’un colon français. La colonisation, c’est tout ce qu’on en verra dans le film : pas de dispensaires, pas d’écoles, pas d’hôpitaux, pas de routes, pas de missionnaires : juste une spoliation » et des  « populations indigènes » présentées comme «  des esclaves, taillables et corvéables à merci, puis qu’on extermine quand ils deviennent gênants ».

     Cette parenthèse étant fermée, avouons aussi qu’il est assez hilarant de voir l’hebdomadaire pour adulescents,   Charlie Hebdo,  dans le rôle de la pleureuse  agressée par les « jeunes ».  Dans un communiqué de la rédaction, pondu  par  Stéphane Charbonnier alias Charb,  ce dernier fait part de son « effarement »  en découvrant la « violence »  à son égard des paroles d’une chanson de la BO du film La Marche.

     La chanson incriminée a été composée et  interprétée par une dizaine de rappeurs, dont Akhenaton, Disiz, Kool Shen et Nekfeu.  Dans un couplet on peut ainsi entendre :« D’t'façon y a pas plus ringard que le raciste / Ces théoristes (sic) veulent faire taire l’islam / Quel est le vrai danger : le terrorisme ou le taylorisme ? / Les miens se lèvent tôt, j’ai vu mes potos taffer / Je réclame un autodafé pour ces chiens de ‘Charlie Hebdo ».

     Charlie bobo, dont les ventes n’en finissent pas de s’effondrer,  paye ici sa très mauvaise image  auprès des jeunes de banlieues depuis les  caricatures de Mahomet qui y ont été publiées.  Et plus largement  le procès en  sionisme qui lui est fait,  son soutien   aux croisades américaines défendues  en leur temps par son directeur, le neocon Philippe Val.

     « S’il leur manque un couplet, nous précisons aux auteurs de la chanson que le journal numérique Inspire, édité par Al-Qaida, a condamné à mort Charb en mars dernier », affirme  le communiqué de Charlie Hebdo. « Nous avons l’habitude de ces appels à la haine, de nous faire traiter de chiens d’infidèles. (…) Nous sommes juste très surpris que le réalisateur d’un film clairement antiraciste, qui rend hommage à un événement majeur dans l’histoire de la lutte pour l’égalité des droits, ait choisi de l’illustrer par une chanson en totale opposition avec son œuvre ».  Sortez vos mouchoirs!

     C’est pourtant aussi en totale opposition avec l’esprit libertaire originel de ce journal,   rapporte de son côté Delfeil de Ton dans le Nouvel obs,  que Philippe Val entrepris de virer de son journal en 2008  la vieille baderne Siné.  Il fut accusé de propos antisémites lorsqu’il commenta le mariage entre un fils de Nicolas Sarkozy avec l’héritière de l’empire Darty, Jessica Sebaoun. Siné a depuis créé Siné Hebdo, devenu Siné Mensuel, lui aussi en proie à de graves difficultés  financières.  Et le dernier clip en date  de la rédaction,  autour d’une chanson  de Sanseverino ne devrait pas inverser la tendance…

     « L’inanité des accusations contre Siné, commente  Delfeil de Ton,  était apparue à tous les yeux car chacun avait compris qu’à l’origine elles avaient été portées par le directeur de Charlie Hebdo pour complaire à Nicolas Sarkozy dont Siné avait égratigné le cadet dans son journal. Tout le monde avait constaté que ce directeur de Charlie Hebdo se trouvait à ce moment, sans que personne n’en sût rien, sur le point d’être porté par le président de la République à la direction de France-Inter. »

     Le chroniqueur du Nouvel obs pointe, à notre avis avec justesse, l’acharnement délirant de la Licra de Me Alain Jakubowicz contre Siné, que son antifrontisme rabique n’a pas protégé des foudres de cette officine dite antiraciste. La Licra a perdu tous ses procès contre Siné avant  enfin de jeter l’éponge après un tout récent  troisième acquittement de ce dernier.

     «  S’acharner contre un particulier dans une affaire qui ne tient pas debout, le ruiner en frais de justice, est-ce digne de cette association ? » fait mine de s’interroger Delfeil.  «Annonçant donc son renoncement à l’affaire, (la Licra)  s’adonne à un dernier tour. Voici l’intitulé de son communiqué : Affaire Siné : la Cour de Cassation valide la poursuite initiée par la Licra. C’est laisser entendre que finalement elle a gagné contre Siné. Alors qu’en réalité Siné a gagné sur toute la ligne et à tous les coups. Singulier manque d’élégance. »

     Elégance,  constate Bruno Gollnisch, qui fut un temps attachée à l’image de notre pays et dont  les officines, figures et œuvres citées plus haut sont en effet singulièrement dépourvues, au-delà même des méthodes indignes  et/ou des  idées fausses, nauséabondes  qu’elles professent.

    http://www.gollnisch.com/2013/11/28/une-marche-un-marche-qui-sent-la-rose/