
Le 11 novembre 1918 est la date à laquelle la France a enfin recommencé à respirer, au terme de quatre ans de guerre étouffante, atroce, terriblement meurtrière. Depuis plus d’un siècle, nous commémorons le sacrifice des poilus, ceux qui sont morts, ceux qui ont été gazés, ceux qui sont revenus amputés ou traumatisés à tout jamais. C’est une génération tout entière qui a été marquée par ce que Dominique Venner a qualifié de « guerre civile européenne », une guerre civile dont la saignée s’est prolongée entre 1939 et 1945 et dont l’Europe ne s’est jamais remise. Il est donc parfaitement juste de continuer à se souvenir de ce sacrifice et de cette guerre malheureusement fondatrice – et il est tout à fait légitime que le pouvoir macroniste y ait associé les soldats morts pour la France jusque très récemment.