
Tout est une affaire de mots. Et la gauche, étant fâchée avec la réalité, en particulier celle de l'immigration, n'a de cesse d'établir des listes de gros mots et de suspects qui osent les employer. Il n'empêche : elle a beau criminaliser l'expression, la réalité s'impose, même à elle. Ainsi en est-il du Grand Remplacement : le même démographe Hervé Le Bras le nie dans un livre mais vient de le reconnaître implicitement quand il commente les chiffres de la natalité. Un autre gros mot de l'extrême droite fait en ce moment le bonheur des vigies de gauche : la remigration. Il suscite actuellement la polémique en Allemagne car l'AfD, donnée à 22 % dans les sondages, a participé à une réunion sur le sujet. Ce projet aurait concerné le retour vers leurs pays d'origine de plusieurs dizaines de milliers d'étrangers. Pour L'Humanité, c'est évidemment « effroyable ». En France, en 2022, Zemmour avait proposé de créer un ministère de la Remigration s'il était élu. Cela ne concernait que les délinquants, les déboutés du droit d'asile et les fichés S. En mars 2022, un sondage OpionWay avait tout de même montré que 55 % des Français y étaient favorables.








