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immigration - Page 639

  • L’immigration au coeur des élections municipales de 2020

     
     
     

    Déjà omniprésent lors des élections européennes, l’immigration est à nouveau cœur des débats politiques. A 6 mois des municipales, chaque parti tente de tirer son épingle du jeu faisant du sujet migratoire l’une des préoccupations principales du prochain scrutin.

    L’immigration toujours dans le débat public

    Alors que le sujet avait déjà animé les élections européennes du mois de mai dernier, la question est plus que jamais sur le devant de la scène à six mois du prochain scrutin local.  Depuis plusieurs semaines, c’est une véritable course qui s’est engagée à tous les niveaux de la vie politique française. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Emmanuel Macron a voulu engager un débat sur l’immigration à l’Assemblée Nationale. Ce dernier a multiplié les coups de com’ affichant une apparente fermeté afin d’imposer sa patte et couper l’herbe sous le pied de ses adversaires.  

    La sécurité, première préoccupation des Français

    Une façon d’occuper le terrain alors que la sécurité demeure la première préoccupation des Français. En effet, selon le baromètre Odoxa/Fiducial, les chiffres sont sans appel, la majorité des administrés considèrent que les personnalités politiques locales ne parlent en effet pas assez de sécurité dans leurs discours ou dans les débats. Un enjeu encore plus important pour les 65 ans et plus, les habitants de l’agglomération parisienne et donc pour les sympathisants de la La République En Marche (LREM), des Républicains (LR) et du Rassemblement National (RN). 

    Les candidats aux élections municipales s’emparent donc naturellement de la question… Et pour cause… gérer la sécurité n’est pas vraiment une problématique étrangère à la question migratoire comme en témoigne la multiplication des agressions aux abords des camps, légaux ou non, de clandestins.

    C’est dans ce contexte que certains candidats et maires sortants se sont trouvés une soudaine passion pour le sujet avec des projections bien distinctes. Lundi, treize maires, dont les socialistes Anne Hidalgo pour Paris, Martine Aubry pour Lille et Johanna Rolland pour Nantes, ont dénoncé une situation qui « ne cesse de se dégrader » pour les migrants. De quoi rejeter la faute sur le parti présidentiel alors que toutes les trois devront faire face à des candidats de la majorité présidentielle en mars prochain. Si ces trois maires sortants, largement favorables à l’accueil de clandestins, jouent la partition d’un meilleur accueil pour ceux-ci afin de contenter un électorat favorable aux étrangers, d’autres durcissent le ton à l’image du candidat du Rassemblement Nationale à Marseille, Stéphane Ravier.


    Vous l’aurez compris la question migratoire sera un enjeu important des élections municipales… mais une fois de plus, difficile de savoir dans quelle mesure cela profitera au parti présidentiel même si l’éventualité d’une opposition entre RN et LREM devrait tourner largement à l’avantage de la formation d’Emmanuel Macron.

    https://www.tvlibertes.com/actus/limmigration-au-coeur-des-elections-municipales-de-2020

  • Jean-Paul Garraud : « Depuis longtemps déjà, on sait qu’il y a des infiltrations de l’islamisme au cœur de l’État ! »

    Jean-Paul Garraud est le magistrat qui porta, en 2015, l’idée d’un parquet antiterroriste après l’attentat du Bataclan. Seule une version tronquée a été mise en place par Emmanuel Macron.

    Aujourd’hui député au Parlement européen (Identité et Démocratie, élu sur la liste du Rassemblement national), il réagit sur la manière dont les autorités en place réagissent à l’attentat de la préfecture de police de Paris.

    Vous êtes eurodéputé RN et magistrat. Vous aviez à l’époque créé le parquet antiterroriste. Craigniez-vous que l’ennemi frappe de l’intérieur comme cela s’est produit lors de l’attentat de la préfecture de police de Paris ?

    C’est à la fois simple et effrayant. Quand on voit la réalité en face, on est accusé par certains d’agiter des peurs. Manifestement, ce qui s’est passé à la préfecture de police de Paris avait été prévu, même si bien sûr, il ne l’avait pas été à cet endroit-là précisément. Ce phénomène était malheureusement très prévisible. Tout le monde sait depuis longtemps qu’il peut y avoir des infiltrations de l’islamisme dans des services au cœur de l’État.
    Cette affaire nous révèle que c’est désormais une réalité. Cela ne concerne pas uniquement la police, mais aussi les forces de l’ordre, les forces de sécurité, les transports publics et bon nombre d’autres secteurs, comme les associations sportives.
    Un simple rapport d’informations rendu par deux députés en juin dernier fait état d’un certain nombre d’éléments qui laissent prévoir des lendemains très difficiles.
    La question est toujours la même : que fait-on ?
    Le président Hollande était le premier à avoir employé le terme de « guerre contre le terrorisme ». Si on fait la guerre, il faut d’abord désigner clairement l’ennemi, le nommer. Le mot “islamiste” n’est employé que depuis peu. Ensuite, il faut se donner les moyens de gagner cette guerre. Ces moyens sont de divers ordres. Le secteur dont je m’occupe le plus sont les moyens légaux. Dans un État démocratique, c’est à la justice d’aller vite et de faire en sorte de prévenir les attentats. D’où mon projet de procureur national antiterroriste.
    Monsieur Macron n’en a mis en place qu’une version tronquée, une version totalement insuffisante. Cette version n’a pas donné la mesure de ce qu’il faudrait faire en la matière.

    On attend une réponse de l’exécutif concernant les questions suivantes : comment prévenir ce type d’attentats ? Où en est-on des radicalisés dans les forces de l’ordre ?
    Selon nos informations, le seul service qui va être auditionné sera la DRPP elle-même, comme si la radicalisation n’existait pas dans les autres services…

    Des responsables dignes de ce nom auraient déjà dû prendre un certain nombre de mesures et devraient tirer immédiatement les conséquences de ce qui s’est passé à la préfecture de police.
    Dans un premier temps, il serait opportun de faire le nécessaire en ce qui concerne les responsables qui ont failli, à commencer par le ministre de l’Intérieur. Monsieur Castaner se cramponne à son poste. Naturellement, le gouvernement ne va pas rentrer dans ce débat-là. Ce serait tout à l’honneur du ministre de l’Intérieur de tirer les conséquences de ce qui s’est passé et de poser sa démission.
    Dans un deuxième temps, il faut en tirer les conséquences dans tous les services de sécurité. Lors de la perquisition réalisée chez cet individu, on a retrouvé des données personnelles de policiers. Et on a tous en tête le drame de Magnanville. Les policiers savent que leur adresse personnelle a peut-être été diffusée à Daesh. C’est d’une gravité totale. Pour autant, on n’en tire comme conséquence qu’une sorte d’enquête interne aux services de police. Cela montre encore une fois qu’on ne prend pas la dimension du problème. Je n’en connais pas la raison. Est-ce de l’incompétence ou autre ? Il est certain qu’il faut faire des enquêtes approfondies dans tous les services de sécurité et il faut se défaire de toutes personnes susceptibles d’être dangereuses pour l’État et pour les autres.

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

  • Macron et le fantôme de la fronde

     
    Cent députés de la majorité étaient prêts à publier une tribune contre les propos d'Emmanuel Macron sur l'immigration fin septembre. Ils ont été débranchés.
    Quand les coups de théâtre se tiennent en coulisse, on ne les perçoit pas toujours.
    En cette fin septembre, les proches d'Emmanuel Macron retiennent leur souffle.
    Ils viennent de découvrir que 100 députés de la majorité s'apprêtaient à publier une tribune en réaction  aux propos du président sur l'immigration .
    Cent, c'est le tiers du groupe En marche à l'Assemblée, « cela veut dire qu'on perd notre majorité », glisse un conseiller.
    C'est aussi un acte de rébellion sans précédent, la première fois que des députés ciblent Emmanuel Macron directement, et non plus via Edouard Philippe, l'utile bouc émissaire utilisé jusqu'alors. En cette fin septembre, 100 députés marcheurs sont sur le point de mener une fronde et de renvoyer le président à ses cauchemars Hollandais. Depuis deux ans, le chef de l'Etat était parvenu à faire le contraire de son prédécesseur : sa majorité n'est pas un sujet politique et ne fait jamais la Une des journaux. Des récalcitrants ont eu des humeurs, mais de vraie fronde, il n'y a pas eu. Et si c'était fini ? Pour l'heure, l'opération est « débranchée » et reste en coulisse.
    L'exécutif et la direction du groupe se sont mobilisés pour rassurer les signataires, et leur promettre de travailler les nouvelles mesures immigration avec eux.
    « On a compris que la majorité n'était pas prête. Comme pour le boeuf de Kobe, il faut masser la viande », décrypte un ministre. C'est-à-dire donner des gages et prendre du temps.
    De silencieuse à séditieuse ?
    Ce lundi de  débat immigration à l'Assemblée nationale, Edouard Philippe ne fait pas autre chose. « Nous vous proposons un dialogue, de partager le constat, de construire ensemble la réponse », dit-il.
    L'hémicycle est aux trois-quarts vide.
    La majorité vient de revenir à son état le plus confortable de silencieuse.
    « La manière dont on était entré dans le match pouvait nous foutre en l'air », souffle un responsable de la majorité.
    Tout le monde respire, mais l'épisode a marqué.
    Entre silencieuse et séditieuse, la frontière peut-être fine. Frustrés de ne pas être reconnus, conscients qu'ils ne seront pas réélus, déçus de la politique, en tout cas « intermittents dans leur tête », dixit un conseiller, un tiers des députés ont décroché.
    Ils viennent rarement à l'Assemblée, ils ne tiennent pas de permanence locale, ils attendent que passe le quinquennat, et peuvent le cas échéant se mobiliser contre une action. Frondeurs en puissance, regardés désormais de très près.
    L'immigration a failli les réveiller. Et si l'exécutif a décidé de « masser la viande », le danger reste entier.
    Emmanuel Macron veut bousculer les tabous, suivi par son Premier ministre qui n'hésite pas à employer des mots forts. Il prépare des mesures d'abord réglementaires, pour limiter les passages devant le Parlement.
    Mais cela sera-t-il assez ?
    Ou dit autrement, Emmanuel Macron peut-il politiquement faire sur l'immigration ce qu'il dit qu'il fera ?
    Cécile Cornudet

  • Immigration : le gouvernement devrait se préoccuper de la France plus que du RN

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    Il y a eu des votes sans débat.

    Sur l’immigration, à l’Assemblée nationale, il y a eu un débat sans vote.

    Ce n’est pas anodin que cette démarche tronquée. Comme si on voulait éviter que la politique et ses clivages partisans n’apparaissent trop ostensibles. Alors qu’on cherchait à donner l’impression non pas d’un consensus – c’est impossible – mais au moins d’échanges se contentant d’opposer des points de vue contradictoires, tout cela dans une totale urbanité républicaine, chacun jouant son rôle et sa partition.

    Pourtant la politique, avec sa pesanteur et ses impasses, était infiniment présente quand on y songe.

    Parce que dans le livre démocratique, le président de la République a ouvert tardivement la page de l’immigration, il a donné à sa démarche qui aurait pu apparaître lucide un tour ostensiblement tacticien, qui n’a pas été sans incidence sur la manière dont le gouvernement et le groupe parlementaire ont réagi.

    Pour le second, on a constaté que le prétendu dépassement de la gauche et de la droite avait abouti, au sein de LREM, à une tendance de droite mais surtout à une vision de gauche, notamment sur l’immigration, avec une approche déconnectée du réel, enivrée par un humanisme se félicitant d’être progressiste. Je n’aurais jamais cru un tel discours encore possible, comme si les valeurs vivaient en totale autonomie sans avoir la moindre obligation de se colleter à la vérité des faits et de la société.

    Si le Premier ministre a tenté d’appliquer tant bien que mal ce qu’il avait perçu dans les récentes orientations d’Emmanuel Macron, les ministres concernés ont traîné des pieds et de l’esprit pour proposer des pistes nouvelles au sujet de l’immigration, pour mieux la réguler et la contrôler. Ils ont manqué d’enthousiasme, probablement parce qu’ils estiment que, sur ce sujet, ils ne sont pas les plus légitimes et que, surtout, tétanisés par la crainte d’aller sur les chemins du RN, ils préfèrent le surplace.

    Le Premier ministre confronté au même dilemme a usé du débat comme d’un argument suprême, évoqué les quotas, la réforme de l’aide médicale de l’État et, classiquement, promis d’accélérer les expulsions d’étrangers en situation irrégulière. C’est à peu près tout, sauf à considérer que les autres pistes de réflexion, à la fois vagues et à long terme, pouvaient représenter de bonnes réponses aux questions pertinentes que le RN pose depuis longtemps et qui n’avaient que le tort d’émaner de lui.

    L’embarras du pouvoir est perceptible. Il ne peut plus nier l’ampleur d’une immigration si mal maîtrisée que beaucoup qui ne devraient plus demeurer en France y restent. En même temps, il dénonce les solutions radicales du RN mais semble lui donner raison, puisqu’il n’en trouve pas d’autres plausibles et opératoires qui fassent le poids.

    Cette ambiguïté est préjudiciable à ce que l’immigration devrait susciter. Elle laisse croire que seul le RN aurait le droit d’aborder l’immigration alors qu’il s’agit d’une réalité subie par beaucoup, qui touche le cœur de notre « vivre ensemble » et les fondamentaux de notre démocratie. La rigueur des remèdes et la vigueur nécessaire de la politique ne devraient pas être récusées au prétexte que, souhaitables, ils pourraient favoriser le RN. C’est l’inverse qui le sert : ne pas voir le réel sous toutes ses faces, avoir peur de prendre les mesures qui conviennent, se préoccuper plus de l’adversaire que de la France.

    Ce climat se repaissant d’être partisan est d’autant plus exaspérant que je suis persuadé que quelques idées simples seraient approuvées par tous si on voulait bien quitter la passion de la bataille. Le droit d’asile est sacré quand il n’est pas dévoyé. On ne vit pas en France sans titre. On doit être expulsé quand on n’a plus le droit d’y demeurer. En France, on respecte les lois et on ne déroge pas à ses valeurs fondamentales.

    Juste un mot pour terminer sur des crimes et des tragédies qui ont poussé au paroxysme les effets de l’absence de réalisme et de rigueur.

    J’éprouve le plus grand respect pour les quatre victimes de la préfecture de police de Paris et une infinie compassion pour leurs familles. Mais j’en ai plus qu’assez de ces hommages APRÈS, des beaux discours du président de la République, toujours sur le même mode, avec une émotion conviée et toujours fidèle au rendez-vous et des engagements de fermeté renouvelés, mais, partout, de ce défaut d’efficacité, de professionnalisme et de rigueur AVANT.

    L’immigration : il faudrait être pour ! Mais pourquoi ne pas regarder d’abord, vérifier, accueillir ou expulser ?

    Extrait de : Justice au Singulier

    Philippe Bilger

    https://www.bvoltaire.fr/immigration-le-gouvernement-devrait-se-preoccuper-de-la-france-plus-que-du-rn/

  • Une cinquantaine de listes exclusivement musulmanes aux municipales ?

    Une cinquantaine de listes exclusivement musulmanes aux municipales ?

    Cela inquièterait enfin les autorités :

    Et à ce sujet, un phénomène inquiète une partie de la classe politique : que des listes qualifiées de “communautaires” émergent pendant les municipales de mars prochain.

    Le premier à avoir mis le sujet sur la table c’est Gérald Darmanin, au lendemain des européennes. Le ministre s’inquiète des résultats de la liste de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF). Certes, avec 0,13%, le score est microscopique au niveau national, mais il y a eu des pics dans certaines villes : dans un bureau de vote de sa région, à Maubeuge, sur 170 votants, 70 ont voté pour cette liste. Par ailleurs, le parti a obtenu plus de 10% dans 50 bureaux de vote du pays, et plus de 15% dans 20 bureaux.

    Et l’UDMF ne compte pas s’arrêter là. Pour les municipales, la toute jeune formation politique est en train de monter des listes dans une cinquantaine de villes : Paris, Marseille, Nice, quelques villes du nord, comme Maubeuge, ou encore en Touraine, à Joué-Lès-Tours. Ses dirigeants essayent aussi de s’organiser dans des villes de région parisienne – telles Gennevilliers, Mantes-la-Jolie, Les Mureaux – ou en banlieue lyonnaise, à Vénissieux et à Vaulx-en-Velin, où sera officiellement lancée la campagne de l’UDMF le 2 novembre.

    https://www.lesalonbeige.fr/une-cinquantaines-de-listes-exclusivement-musulmanes-aux-municipales/

  • Débat sur l'immigration.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Hémicycle aux trois quarts vide, annonces de circonstance, échanges stériles, discours fossilisés... Le débat sur l'immigration — sans vote, bien sûr, mais y en aurait il eu un que cela n'aurait évidemment rien changé — qui s'est tenu lundi soir à l'Assemblée nationale n'était que le reflet des effets de tribunes de Macron sur le sujet: vide de tout sens.
    Champion de la triangulation, le Président de cette République de tous les mensonges, de toutes les supercheries et de toutes les manipulations, tente, en s'emparant du thème de l'immigration, de séduire une partie de la droite à quelques mois des Municipales et d'apparaitre aux yeux des Français comme le chef modéré mais réaliste et libéré des tabous de la pensée unique de ce parti de l'ordre juste, républicain et démocrate qu'il veut incarner. Posture qui, face aux critiques venues de sa gauche à l'intérieur même de son camp, lui a valu le soutien appuyé d'un autre imposteur chronique — Jean-Pierre Chevènement (" nous ne devons pas être dans le déni"), dont on chercherait vainement la trace du commencement d'un début de volonté de mener une lutte déterminée contre la déferlante migratoire, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
    Au bal des faux culs, ils sont toujours, il est vrai, plusieurs à se bousculer pour ouvrir la danse.
    Macron, lui, joue ainsi les Janus biface, tentant de dissimuler l'immigrationnisme absolu qui transpire par tous les pores de sa peau, et affirme son credo de chauve-souris politicienne: "Je suis oiseau, voyez mes ailes protectrices, je suis souris, vive les rats de l'ouverture planétariste".
    Et pendant ce temps, par la mer, par les chemins de terre et par les airs... ILS ARRIVENT !
  • La France prisonnière du concept d’islamophobie

    La France prisonnière du concept d’islamophobie

    C’est ce que les meurtres à la Préfecture de police mettent en évidence. Bernard Antony note :

    Qu’une manifestation en hommage à l’assassin de nos quatre policiers ait seulement pu être conçue et annoncée, et fortement relayée dans des réseaux sociaux, montre à quel degré de cynisme conquérant en est arrivé l’islamo-jihâdisme dans notre pays. Et un Tariq Ramadan et un Hadama Traoré s’expriment sans vergogne pour défendre la mémoire du tueur.

    Souvenons-nous :

    Après les grandes exterminations de la Tchéka et des Goulags, les chefs de l’URSS ne pouvaient plus se permettre de trop grosses liquidations des oppositions sans cesse renaissantes. Alors ils mirent les dissidents, qualifiés de soviétophobes, dans des prisons appelées hôpitaux psychiatriques !

    Aujourd’hui, le concept « d’islamophobie » est utilisé de même par la classe politico-médiatique du néo-totalitarisme progressiste et du pseudo-antiracisme. Il est utilisé  pour disqualifier et poursuivre ceux qui osent une réflexion critique sur la réalité de l’islam et sur l’engendrement de l’islamo-jihâdisme dans l’islam. Qui ne voit que l’interdiction totalitaire, sous le prétexte de délit d’islamophobie, de toute réflexion et regard critique sur l’idéologie islamique est objectivement criminelle ? Elle paralyse toute défense sérieuse de notre société face à la subversion islamiste. La responsabilité d’Emmanuel Macron est, sur ce plan, accablante. Jusqu’à quand la terreur intellectuelle sévissant contre ceux que l’on taxe d’islamophobie nourrira-t-elle le terrorisme islamique ?

    De même, le père Michel Viot écrit :

    […] Plus généralement, pourquoi la France ne tire-t-elle pas les conclusions qui s’imposent de l’état de guerre que l’islamisme mène de fait à notre pays, à nos coutumes, à l’héritage de notre histoire, qu’il veut transformer en un pays islamique, en coutumes islamiques, en un avenir islamique ? Là aussi, certains ergoteront, et se perdront en juridismes divers. Toucher à l’islamisme, ce serait attenter à l’islam, au vivre-ensemble, aux libertés individuelles, etc. Mais, alors que le fanatisme prépare les consciences au terrorisme, alors qu’il répand la haine de la France, des Français, des femmes, des mécréants, des Juifs, des ex-musulmans, c’est agir avec responsabilité et souci du Bien Commun que de faire fermer immédiatement toutes les mosquées « radicales », de mettre toutes les autres sous surveillance étroite, de chasser définitivement de notre pays les institutions des Frères Musulmans, des salafistes, des Wahhabites, de réviser fondamentalement notre politique vis-à-vis des puissances qui les soutiennent (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.), et, plus généralement, d’exiger de tous les pays musulmans une explication approfondie quant à leurs intentions à notre égard.

    Nous sommes d’autant plus furieux de voir nos autorités renoncer à leurs responsabilités, voire se rendre complices de la situation, que nous connaissons bien ce sujet de l’islam, de l’islamisation et des liens pervers que ces phénomènes entretiennent avec certaines puissances et idéologies occidentales. Et que nous tentons d’alerter ces autorités, d’alerter la société civile et de leur faire comprendre ce qui se joue sous nos yeux. Voilà plus de deux ans que nous avons publié le livre La Laïcité mère porteuse de l’Islam ?. D’après les spécialistes il devait être accueilli par un silence de mort ou être attaqué à mort. Nous avons eu droit au silence, à une superbe dérobade, à une ignorance voulue, qui ne sont pas sans rappeler la façon dont ont été traités les signaux avant-coureurs que nous mentionnions au sujet du jihadiste de la Préfecture de Police de Paris. Nous montrons pourtant dans ce livre que l’on pourrait agir réellement contre le terrorisme islamiste et contre l’islamisme. Par exemple avec les mesures politiques de bon sens que nous venons d’évoquer. Et aussi, en particulier, par la critique fondamentale de l’islam, par la mise en lumière de son mensonge historique, de la nature de son projet politico-religieux et de son échec patent depuis deux siècles au moins.

    Mais on se refuse à le faire. On ne veut pas comprendre. Ces études sont censurées de fait en France, de même que sont interdits les réels débats de fond et discussions contradictoires, et toutes les analyses qui ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une Laïcité arrogante et de son mépris du fait religieux. La chappe de plomb idéologique se fait de plus en plus prégnante, tandis que se multiplient les procès en islamophobie et les pressions diverses – chasse aux sorcières, exclusion des média sociaux, censure… C’est aussi ce que nous expliquons dans ce livre. Notre pays est ainsi pris entre les mâchoires de l’islamisme et de la religion du Progrès. Le dramatique attentat de la Préfecture de Police de Paris en est à la fois un symptôme et l’annonce de troubles extrêmement graves. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/la-france-prisonniere-du-concept-dislamophobie/

  • KOSOVO/SEINE SAINT-DENIS, MEME SCENARIO ?

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Les urnes ont parlé le dimanche 6 octobre, au Kosovo, comme au Portugal et en Italie. Mais, pour l’heure, examinons le seul cas de cette ancienne province autonome de la défunte Yougoslavie. Il semble que les votants aient sonné l’heure du changement dans cette poche albanaise enclavée dans les Balkans, qui fut le prétexte d’une odieuse intervention contre la Serbie. À noter que seulement 100 pays sur les quelques 194 membres de l’ONU, reconnaissent cet « Êtat » mafieux, un Êtat bidon qui n’aurait jamais dû exister. Regardons d’ailleurs son drapeau, imposé par l’OTAN comme l’a été celui de la pseudo Bosnie-Herzégovine : un pavillon totalement artificiel, sans aucune référence historique et pour cause ! D’ailleurs, les habitants, qu’ils soient Albanais ou Serbes, ne s’y trompent pas : les premiers arborent l’aigle noir à deux têtes sur fond écarlate, - celui de Tirana -, et les seconds le tricolore de Belgrade ! 

    Un espoir pour la paix et la justice ?

    Changement, disions-nous au début de cette chronique. Oui, le parti des « commandants historiques » de l’UCK, cette organisation terroriste kosovare, soutenue en douce par nos bons alliés allemands lors du conflit serbo-albanais, était dirigée par l’ex-Premier ministre et chef de guérilla Ramush Haradinaj. Inquiété par le tribunal spécial international suite à une suspicion de crimes commis par l’Armée de libération du Kosovo, son mouvement gouvernemental est, cette fois-ci, nettement devancé par l’opposition. Cette dernière est représentée par la gauche, le parti Vetevendosje, de tendance social-démocrate, avec 26%, dirigé par Albin Kurti, et par la Ligue démocratique du Kosovo, la LDK, 25%, conduite par Madame Vjosa Osmani. À noter que ce dernier parti, qui était inspiré et animé par Ibrahim Rugova, aujourd’hui décédé. Il ne demandait pas, jadis, la sécession du Kosovo, mais une simple reconnaissance en tant que république constitutive de la fédération yougoslave. Une occasion manquée, peut-être, par feu le président Milosévitch, mort en captivité après l’agression de l’OTAN contre son pays. Remarquons que les enclaves serbes, 100 à 120 000 personnes tout de même, qui vivent dans des poches plus ou moins protégées par les troupiers de l‘OTAN, dont Mitrovitza, la plus importante, ont apporté leurs suffrages aux candidats étiquetés Srbska lista, émanation du pouvoir politique en place à Belgrade. Ils auront donc les 10 sièges sur 120 députés, ces 10 strapontins qui sont constitutionnellement attribués à la minorité serbe.

    Un rejet de l’UCK et de ses héritiers ?

    La population, surtout les jeunes, rejette les héritiers de l’UCK qui s’en sont mis plein les poches après leur victoire sous protection, il faut le rappeler, otanienne. Corruption, médiocrité des services publics, clientélisme, sont les plaies du « pays », - le mot pays à écrire, bien sûr, entre guillemets -, dont souffre le Kosovo. Le président Hashim Thaçi, lui-même ancien chef de l’Union des combattants du Kosovo, soupçonné d’avoir trempé dans le trafic du sang des prisonniers de guerre et des civils serbes, devra composer avec l’opposition devenue majoritaire. Pour cela, il faudra qu’Albin Kurti, vieil adversaire des commandants, mais jeune et charismatique juriste, s’entende avec Mme Vjosa Osmani pour bâtir une coalition crédible. L’Union européenne et l’OTAN les guettent, car il leur faudra aussi réussir à normaliser les relations entre Pristina et Belgrade. Sur quelles bases ? Un échange de territoires ? On en a parlé, mais ce n’est pas du goût des occidentaux qui restent cramponnés sur la sacrosainte intangibilité des frontières. Des droits supplémentaires pour la minorité serbe ? Le président serbe Aleksander Vucic n’a pas fermé la porte à des négociations avec le nouveau cabinet de Pristina. Ce ne serait pas une première, il y déjà eu des conversations entre les parties sous les auspices de l’U-E. Mais que peuvent se concéder ces adversaires/partenaires ?

    Une similitude entre le  Kosovo et le  « 9- 3 » ?

    La réalité, le fond de la question, c’est que les Kosovars, - disons des Albanais musulmans -, sont devenus majoritaires dans cette ancienne province historique serbe, - comme une partie de l’île de France de nos rois, en tout cas la Seine-Saint-Denis -, grâce à l’immigration et à la natalité. Seine Saint-Denis/Kosovo, même combat ? Il faut raison garder, mais restons pragmatiques.

    Aujourd’hui, il y a un fait accompli. Le Kosovo est devenu, majoritairement, albanais. (Comme le département 93, j’aurais tendance à dire la « willaya », est majoritairement peuplé de mahométans). Que faire ? La partition, une solution, comme en Bosnie, avec des mini républiques ou cantons ethniques ? Ou alors, rattacher les zones serbes à la Serbie, et le reste à l’Albanie ? Car, posons-nous la question : réellement, le Kosovo en tant que tel, a-t-il une raison, une justification pour exister sous la forme d’un État indépendant, souverain et internationalement reconnu ? L’Espagne, la Russie, la Chine et bien d’autres, ont dit  non. Une entité autonome, peut-être, au sein de la Serbie ou de l’Albanie ? Le rattacher à l’Albanie, créerait un terrible précédent. (On imagine les revendications en cascades, des Hongrois de Roumanie et de Slovaquie, des germanophones du nord de l’Italie etc.) Et, en plus, cela accentuerait une sorte d’injustice territoriale au détriment de la Serbie, mais surtout évacuerait un fait historique.

    Oui, le Kosovo fut le berceau de la Serbie, comme l’île de France, grâce à nos rois, fut la matrice de notre nation. Mais, tant que cette question, latente, des droits des uns et des autres, ne sera pas réglée, le Kosovo sera comme une tumeur au sein du corps européen. Et quid de nos départements métropolitains, à nous « Français de souche », - quelle vilaine association de mots devenus « grossiers » ! -, par trop, disons, « exotiques » ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/kosovo-seine-saint-denis-meme-scenario-6181653.html

  • Aide médicale de l’État : le scandale est encore bien pire !

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    Si vous critiquez l’aide médicale de l’État, vous avez toutes les chances d’être catalogué comme un xénophobe. Si vous ajoutez qu’il existe des abus patents, que des étrangers, en situation irrégulière ou non, profitent de l’AME sans même remplir les conditions pour en bénéficier, vous aggravez votre cas : vous voilà irrémédiablement classés dans le camp des ennemis de l’humanité ! Pourtant, ce n’est pas un fantasme : Le Figaro de ce mercredi publie un article sur « les effarantes dérives de l’aide médicale d’État » en se fondant sur un ouvrage de Véronique Prudhomme, qui a travaillé pendant onze ans à la direction financière d’un hôpital d’Île-de-France : La Vérité sur l’AME.

    Agnès Buzyn, le ministre de la Santé, qui a défendu, devant l’Assemblée nationale, « le droit à la santé pour tous », ajoutant qu’« on ne laisse pas des gens périr parce qu’il leur manque le bon tampon sur le bon document », tout en annonçant le déploiement d’un « plan de lutte contre les fraudes », ferait bien de lire ce livre. Elle y apprendrait, si elle l’ignore – ce qui serait un comble, compte tenu de la fonction qu’elle occupe –, que touristes, étrangers fortunés, fraudeurs en bande organisée, resquilleurs de tout poil profitent du système.

    Quelques exemples suffisent à en montrer les dysfonctionnements.

    Un patient venu d’Afrique du Nord débarque de l’avion et se présente aux urgences avec le courrier d’un médecin de son pays pour un traitement chirurgical précis. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend ainsi dans l’Hexagone. Il n’est ni clandestin, ni réfugié. Il bénéficie de l’AME, tout en continuant de résider chez lui. La médecine française a sans doute bonne réputation, mais est-il normal qu’un étranger vienne faire du tourisme médical pour se faire soigner aux frais des contribuables ?

    Le cas le plus fréquent, selon cet ouvrage, est celui du patient qui arrive avec un visa touristique et attend que son autorisation de séjour soit périmée pour devenir un étranger en situation irrégulière et avoir droit à l’AME. Il cite l’exemple d’un homme en rééducation fonctionnelle qui refuse d’être transféré dans un hôpital de son pays, où il pourrait être soigné, jurant qu’« il préférerait se jeter dans la Seine ». Il continue de bénéficier de l’AME. « Près d’un tiers des lits de rééducation » seraient, ainsi, occupés « par ce type de patients », témoigne un professeur de médecine, privant ainsi de places des Français qui « ont contribué toute leur vie au système par le paiement de cotisations sociales ».

    La fraude devient parfois un véritable trafic. On voit ainsi « arriver des personnes de tous les coins de la planète, notamment des pays du Golfe », accompagnées d’un interprète qui connaît tous les rouages. Les interprètes se relaient, disposent de quelques adresses autour de l’hôpital : « la preuve d’une organisation bien rodée ». Apparemment, le gouvernement ferme les yeux ou laisse faire. Craint-il des incidents diplomatiques ? Craint-il d’être accusé de racisme ou d’islamophobie ? Dans tous les cas, il est le premier responsable de la situation.

    D’aucuns objecteront qu’il s’agit de dérives et que ces resquilleurs n’ont rien à voir avec les migrants clandestins. Sans doute. Mais quand un système permet de telles fraudes, c’est qu’il est fondamentalement mauvais et abusivement permissif. Il serait temps que le gouvernement s’en rendît compte et prît les mesures qui s’imposent, non pas pour des raisons électorales, mais pour des raisons de justice sociale à l’égard de tous les Français. Son impéritie en la matière lui ôte, s’il en était besoin, toute légitimité politique.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/aide-medicale-detat-le-scandale-est-encore-bien-pire/

  • Grand remplacement en Europe : en Grèce, crise migratoire et économique

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    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italiela spirale infernale en Espagnel’islamisation galopante des Pays-Basle bon élève portugais et la lente chute de la Suisse… c’est au tour de la Grèce d’être étudiée par Paul Tormenen. Dans ce pays, ravagé par une grave crise économique et faisant office de porte d’entrée en Europe pour des millions de migrants, l’impact de la crise migratoire est évidemment énorme.
    Polémia

    Après avoir été longtemps un pays d’émigration, la Grèce est devenue, depuis les années 1990, un pays d’immigration et de transit. La chute des régimes communistes à partir de 1989 a rendu possible des arrivées massives de ressortissants de pays de l’est de l’Europe. Ces dernières années, l’immigration ne s’est pas tarie, bien au contraire, avec des migrants qui viennent maintenant principalement du moyen Orient.

    Si l’on y ajoute l’exode massif de jeunes grecs et une natalité très faible, c’est bien une transformation de la population qui est à l’œuvre en Grèce. Le pays est redevenu au début de l’année 2019 la principale porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe. Ce qui se joue en Grèce a un impact non seulement dans le pays mais aussi dans tout le continent européen.

    Les arrivées d’étrangers

    La Grèce, une porte d’entrée de l’immigration illégale en Europe

    Depuis le milieu des années 2010, la Grèce est exposée à des flux considérables de clandestins. Alors que les arrivées par la mer ont connu un pic en 2015 (856 000), les arrivées par la terre sont en augmentation depuis 2016. En 2018, près de 50 000 clandestins sont arrivés dans le pays (1). Des migrants qui sont par ordre d’importance afghans, syriens, congolais et irakiens. La Grèce est redevenue cette année le premier pays pour les arrivées illégales en Europe, derrière l’Espagne (2).

    Globalement, on estime à 3 millions le nombre de migrants qui a transité par la Grèce depuis l’année 2000 (3).En comparaison, les arrivées légales d’étrangers sont beaucoup moins importantes (4). Le nombre de premiers titres de séjour délivrés était de 35 000 en 2018 (5).

    Un pays de transit pour les clandestins

    Des recensements du nombre des ressortissants étrangers en situation irrégulière présents dans le pays sont réalisés chaque année. 42 000 ont été dénombrés en 2013, 911 000 en 2015, puis 93 000 en 2018. Ces fluctuations s’expliquent par le fait que peu de clandestins arrivés par la mer ou la terre restent en Grèce : ils vont dans les pays plus au nord de l’Europe (Allemagne, France, etc.).

    Au regard des flux d’arrivées, les refus d’entrées à la frontière sont assez dérisoires : 6 800 en 2015, 14 000 en 2018 (6).

    Le nombre d’immigrés clandestins (« undocumented migrants » selon les ONG) présents de façon permanente dans le pays devrait atteindre selon le ministre de l’intérieur grec 90 000 à la fin de l’année 2019, alors qu’il était de 70 000 fin 2018 (7).

    Des demandes d’asile très importantes

    La Grèce connait depuis plusieurs années un nombre très important de demandes d’asile. Les demandeurs viennent surtout de pays musulmans : les Syriens, les Afghans, les Irakiens et les Pakistanais en fournissent les plus gros contingents.

    Les demandes d’asile ne font qu’augmenter depuis 2013. Alors que 8 200 demandes étaient déposées cette année-là, elles étaient 66 900 en 2018 (8). Si les demandes d’asile traitées (acceptées ou rejetées) n’ont pas augmenté en proportion, c’est tout simplement en raison de l’asphyxie de l’administration grecque face au volume de dossiers à traiter.

    La Grèce est le pays qui reçoit en proportion de sa population le plus de demandes d’asiles en Europe. En chiffres absolus, elle est derrière l’Allemagne et la France (9).

    La population étrangère

    La population étrangère a surtout augmenté en Grèce à partir des années 1990. La chute des régimes communistes a entrainé d’importants mouvements de population, avec l’arrivée d’Albanais, de Bulgares et de Roumains. Les Européens de l’est représentaient ainsi en 1991 près de 80 % des 200 000 étrangers présents dans le pays (10).

    Alors que la population étrangère s’élevait en 1960 à 52 000 personnes, elle est passée à 573 000 à ce jour (11). Le pays compte une population immigrée (personnes nées à l’extérieur du pays) de 1,2 millions de personnes, ce qui est très important au regard de la population totale du pays (10,7 millions d’habitants) (12). Il faut néanmoins tenir compte dans ces chiffres d’un important mouvement de retour au pays de citoyens d’origine grecque de Turquie, d’Egypte et d’Europe de l’est à partir des années 1950 (13).

    Les principales nationalités représentées parmi les étrangers sont les Albanais (379 000 personnes), et loin derrière, les Géorgiens et les Pakistanais.

    Les clandestins récemment arrivés, essentiellement des Afghans et des Syriens, sont particulièrement nombreux dans les iles de la mer Egée. Sur l’ile de Lesbos, ils représentent près d’un tiers des 86 000 habitants (14).

    Le Pew Research Center évaluait en 2016 la population musulmane à 5,7 % de la population du pays (15).Comme pour les autres pays européens, cette évaluation ne tient que partiellement compte des arrivées massives d’étrangers issus du Moyen-Orient et d’Afrique depuis le milieu des années 2010. A cela, deux raisons principales : le temps de traitement des demandes de titres de séjour et d’asile, ainsi que le nombre de clandestins, qui n’entre pas dans l’évaluation.

    La charia en Grèce

    Héritage des conflits entre la Grèce et la Turquie, la charia est appliquée dans une région grecque, la Thrace occidentale, à son importante communauté musulmane depuis le début du 20e siècle. S’il s’agit d’une loi islamique « light », elle permet néanmoins le mariage des mineures et prévoit des héritages divisés par deux pour les femmes, la garde des enfants attribuée automatiquement au père en cas de divorce, etc. (16). Une loi adoptée en janvier 2018 rend désormais facultative l’application de la charia pour les musulmans de cette région du nord-est de la Grèce (17).

    La population grecque en décroissance

    Comme dans d’autres pays du sud de l’Europe, la population grecque de souche est en décroissance. A cela, deux raisons : l’exode d’une partie de la jeunesse et la baisse de la natalité.

    La Grèce a connu depuis les années 2000 une grave crise économique. Le niveau de vie des ménages a baissé de 37,5 % entre 2008 et 2016 (18). Le chômage a poussé près de 427 000 grecs à chercher du travail à l’étranger sur la même période selon la Banque de Grèce (19).

    Le nombre des naissances est très faible en Grèce. L’indice de fécondité de 1,3 enfant par femme n’assure pas la stabilité de sa population (20). Pour ces deux raisons, la population du pays a baissé, passant de 11,1 millions en 2011 à 10,8 millions en 2016 (21). C’est dans ce contexte que sont arrivés des flux massifs de migrants issus du Proche-Orient.

    L’immigration, source de problèmes

     Alors que le pays est confronté à un chômage de masse et à un exode d’une partie de la jeunesse, l’arrivée massive de migrants n’a fait qu’accentuer certains problèmes sociaux. De multiples faits illustrent le fléau que représente l’immigration clandestine :

    • Un budget considérable est dédié à l’immigration. Pour la seule période 2015-2017, les fonds européens et privés dédiés aux migrants ont été estimés à 730 millions d’euros (22). Dans un pays ravagé par la crise économique et la pauvreté.
    • On ne compte plus les incidents plus ou moins violents impliquant des migrants (23). Ce sont par exemple les échauffourées à la frontière gréco-macédonienne entre forces de l’ordre et migrants, ceux-ci souhaitant gagner l’Europe de l’ouest via la macédoine. C’est en gare d’Athènes le trafic ferroviaire qui a été en avril perturbé par des « demandeurs d’asile » (24).
    • Ce sont des kurdes qui ont été violemment agressés par des musulmans en mai 2018 sur l’ile de Lesbos parce qu’ils ne faisaient pas le ramadan (25). De mauvais traitements dont sont victimes des Kurdes et des Yézidis ainsi que des athées sur l’ile de Lesbos ont également été évoqués dans le documentaire réalisé en 2018 par la documentariste Lauren Southern (26). Des faits de nature à relativiser la figure du migrant présenté comme le nouveau damné de la terre qu’il faudrait accueillir sans condition. C’est par la route des Balkans que des terroristes islamistes sont arrivés avant de participer aux attentats à Paris en 2015 et Bruxelles en 2016 (27).
    • Sur les îles de la mer Egée, un récent rapport du Conseil de l’Europe évoque des émeutes fréquentes dans les centres d’accueil et d’identification (RICS) et des tensions entre demandeurs d’asile et police (28).
    • Les occupations illégales de logements se multiplient, comme à Athènes avec l’aide d’associations pro-migrants (29).
    • Les étrangers sont sur-représentés dans les chiffres de la délinquance : ils représentaient en 2016 36 % des personnes arrêtées pour homicides, 47 % de celles arrêtés pour viol et 32 % de celles arrêtées pour vol (30).

    Des organisations non gouvernementales aux pratiques douteuses

    Alors que l’immigration illégale s’accroît, certaines organisations non gouvernementales sont pointées du doigt pour des pratiques douteuses.

    • Une ONG (ERCI) a été accusée de complicité avec des passeurs et d’avoir aidé des migrants à entrer illégalement en Grèce en échange d’argent (31). Plusieurs de ses membres ont été arrêtés en août 2018.
    • La Directrice d’une autre ONG d’aide aux migrants a reconnu en 2018 en micro caché conseiller à des clandestins de mentir aux agents chargés d’instruire les demandes d’asile (32).

    Le nouveau gouvernement conservateur : vers plus de fermeté ?

    Face à une situation plus que problématique, les Grecs ont porté au pouvoir en juillet 2019 un gouvernement conservateur. Ses premières annonces sont marquées par la fermeté. Le nouveau gouvernement entend :

    • augmenter les rapatriements de migrants en Turquie (33),
    • prendre à bras le corps le problème des no go zones, où sont présents notamment des clandestins comme dans le quartier d’Exarchia à Athènes (34),
    • renforcer les contrôles aux frontières (35).

    Parmi les premières mesures prises, le gouvernement a purement et simplement abrogé un décret permettant aux clandestins d’obtenir rapidement un numéro de sécurité sociale, en dépit des critiques des associations pro-migrants. Fin août, la Police a fermé des squats à Athènes et arrêté une centaine de migrants (36).

    La menace turque

    Un accord a été conclu en mars 2016 entre l’Union européenne et la Turquie, afin d’endiguer les arrivées de clandestins en Grèce. L’accord prévoit le maintien en Turquie de millions de migrants et le renvoi de ceux arrivés en Grèce vers la Turquie (37).
    Bien que la quasi-totalité de la somme promise à la Turquie dans le cadre de cet accord ai été réglée, le Président turc a menacé récemment d’« inonder l’Europe » de migrants s’il n’obtenait pas des fonds supplémentaires (38).

    L’augmentation des arrivées de clandestins en Grèce a été évoquée récemment par le ministre des affaires étrangères grec, qui a exprimé son mécontentement à son homologue turc (39). Un nouvel épisode diplomatique qui met en avant l’absence de fermeté assumée de nombreux pays européens en matière migratoire, une fermeté qu’ils entendent déléguer – au prix fort – dans le sud de l’Europe à la Turquie.

    Conclusion

    Si la situation économique a contribué à ne faire de la Grèce qu’une terre de transit pour des centaines de milliers de clandestins, le pays est néanmoins confronté à une importante transformation de sa population. Des flux massifs d’étrangers arrivent depuis plusieurs années dans un pays qui a paradoxalement subi l’exode d’une partie de sa jeunesse.

    L’endiguement en Turquie et les refoulements des clandestins arrivant principalement dans les iles de la mer Egée ont permis de réduire considérablement les arrivées en dissuadant les migrants d’y venir (40). Ceci bien que ces refoulements soient souvent entravés par la réglementation imposée par l’Union européenne (41).

    Le Président Macron œuvre actuellement avec la chancelière Merkel à un nouvel accord de répartition automatique des migrants, qui concernerait notamment ceux arrivant en Grèce. S’il devait se concrétiser, il y a fort à craindre qu’il réactive un appel d’air aux effets incalculables.

    Paul Tormenen
    08/10/2019

    (1) « Sea and land arrivals monthly». UNHCR. Septembre 2019.

    (2) « Des migrants bloquent la principale gare d’Athènes». 24 heures. 5 avril 2019.

    (3) « La Grèce face au défi de l’immigration ». Le courrier des Balkans.

    (4) « Note par pays, Grèce ». OCDE. 2013.

    (5) « Permis délivrés pour la première fois ». Eurostat. 10 septembre 2019.

    (6) « L’immigration en Grèce ». Info Grèce.com.

    (7) « Number of migrants en Greece expected to top 90 000 by year end, minister says ». Ekathimerini.com. 28 février 2019.

    (8) Ibid 6.

    (9) Ibid 7.

    (10) « Le problème grec de l’immigration ». Découvrir la Grèce. 17 janvier 2015.

    (11) Ibid 6.

    (12) « Greece immigration statistics 1960-2019 ». Macrotrends.net.

    (13) « Le contrôle de l’immigration en Grèce dans les années 1990 ». Cultures et conflits. 15 octobre 1997.

    (14) « Greek islanders protest UE, one third of population now migrants ». Breitbart. 5 mai 2019.

    (15) « Muslim population ». Pew research centre. 2017.

    (16) « Un Etat européen applique la charia : la Grèce ». France info. 20 octobre 2016.

    (17) « La charia devient facultative pour la minorité musulmane en Grèce ». RFI. 15 janvier 2018.

    (18) « Banque de Grèce : la richesse des ménages grecs a diminué de 37,5% au cours de la période 2008-2016 ». Documento. 25 avril 2017.

    (19) « L’exode des diplômés se poursuit en Grèce ». France Inter. 28 novembre 2017.

    (20) « Grèce, fiche pays ». Populationdata.net. 2019.

    (21) « Les jeunes grecs s’exilent en masse ». Alternatives économiques. 16 octobre 2017.

    (22) « Where did the money go ? ». The Guardian. 9 avril 2017.

    (23) « Refugees or an occupation army ? ». Gatestone institute. 11 octobre 2017.

    (24) « Des migrants bloquent la gare principale d’Athènes ». 24 heures. 5 avril 2019.

    (25) «Ten syrian kurds in critical conditions after attack at a refugees camp ». 26 mai 2018.

    (26) Documentaire «Borderless ». 2018.

    (27) «Ces terroristes arrivés en France via le flux de migrants syriens ».Atlantico. 9 octobre 2016.

    (28) «Report of the commissionner for human rights of the council of Europe ». 6 novembre 2018.

    (29) «La force du mouvement antifa profite aux réfugiés ». Libération. 22 mai 2019.

    (30) «Immigration to Greece ». RIEAS. 6 août 2017.

    (31) «Greek NGO founder arrested in migration probe ». France 24.19 septembre 2019.i

    (32) Ibid 26 Extrait : «Des ONG apprennent aux migrants à mentir ».

    (33) «New greek governement moves to clamp down on migration ». Breitbart.30 août 2019.

    (34) « Greece’s new government : undoing the damage of years of socialist rules». Gatestone institute. 24 juillet 2019.

    (35) «Grèce : le nouveau gouvernement veut renforcer les contrôles aux frontières ». Le Figaro. 15 juillet 2019.

    (36) «Eviction de migrants dans le quartier anarchiste d’Athènes ». France 24. 29 août 2019.

    (37) « Près de 150 000 demandeurs d’asile demeurent bloqués dans les iles grecques ». La Croix. 14 février 2017.

    (38) «Turquie : Erdogan menace d’inonder l’Europe de migrants ». Valeurs actuelles. 9 septembre 2019.

    (39) «Grèce : migrants débarquent à Lesbos en une heure ». RT France. 31 août 2019.

    (40) «En Grèce, une crise migratoire chronique ». GISTI. 11 décembre 2016.

    (41) «Grèce : seulement 16% des demandeurs d’asile susceptibles d’être renvoyés ». Le Point. 11 février 2018.

    Crédit photo : Domaine public

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