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immigration - Page 652

  • Scandale à Bruxelles : le portefeuille sur les migrations intitulé « protéger notre mode de vie »

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    La nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, issue du PPE, a suscité des réactions hostiles, en associant le portefeuille du commissaire chargé des migrations à la « protection du mode de vie européen ». De quoi provoquer la surprise, voire l’indignation de l’opposition de gauche, notamment des Verts et des sociaux-démocrates, sans compter Amnesty International. Mais, à y regarder de près, tout comme l’habit ne fait pas le moine, l’intitulé d’un poste ne fait pas une politique.

    « Cela fait peur de voir proposer un portefeuille sur la “protection du mode de vie européen” qui inclut la migration et la protection des frontières », a déclaré Ska Keller, co-présidente du groupe des Verts, ajoutant : « Nous espérons que la présidente von der Leyen ne voit pas une contradiction entre soutenir les réfugiés et les valeurs européennes ». Plus offensif encore, du moins en apparence, Claude Moraes, membre des sociaux-démocrates, a souligné qu’il soulèverait ce « vrai problème » auprès de son groupe, estimant qu’un portefeuille ainsi nommé ne pouvait pas exister. Et Amnesty International de dénoncer l’emploi de « la rhétorique de l’extrême droite ».

    Ursula von der Leyen est pourtant loin de vouloir bouleverser la politique migratoire de l’Europe : « Notre mode de vie européen, c’est s’accrocher à nos valeurs », a-t-elle expliqué, précisant que « la beauté de la dignité de chaque être humain est l’une des plus précieuses valeurs ». De son côté, son porte-parole a rappelé que « l’Europe est synonyme de sociétés ouvertes et démocratiques », tandis qu’un membre de son entourage ajoutait, au cas où l’on n’aurait pas bien compris, que « la protection de notre mode de vie européen fait référence aux valeurs européennes, à savoir la tolérance, l’accueil, l’asile ».

    On peut donc présumer qu’il n’y aura guère d’inflexion importante dans la politique migratoire de l’Union européenne. Un intitulé aussi vague que la « protection du mode de vie européen » permet d’en faire une auberge espagnole où chacun aura l’illusion de pouvoir apporter sa part, alors que le menu est fixé d’avance. Et ce n’est pas le détenteur de ce poste, le Grec Margaritis Schinas, qui pourra lever cette ambiguïté, lui qui, jusqu’en juillet dernier, était le premier porte-parole de la Commission Junker. Tout au plus pourra-t-il rassurer les Grecs, particulièrement soumis à la pression migratoire, et des membres du PPE réticents, comme François-Xavier Bellamy.

    Encore qu’il soit peu probable que ce député, à titre personnel, tombe dans le piège tendu pour atteindre une fausse unanimité de la droite au Parlement européen. Il est encore plus improbable que les partis souverainistes réagissent favorablement à cette nouvelle appellation du portefeuille des migrations. Le choix de cet intitulé apparaît surtout comme un trompe-l’œil, qui n’appâtera que ceux qui ne souhaitent qu’être appâtés et justifier leur adhésion à la politique de l’UE. Sans exclure la volonté de plaire à Macron, qui, pour mieux avaler la droite, multiplie lui-même les déclarations ambiguës.

    Le débat sur la politique migratoire voulu par notre Président devrait avoir lieu le 25 septembre à l’Assemblée nationale et le 2 octobre au Sénat. Sans vote, il va de soi !

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/scandale-a-bruxelles-le-portefeuille-sur-les-migrations-intitule-proteger-notre-mode-de-vie/

  • « Le peuple historique de Marseille est remplacé par ceux qui descendent de l’Aquarius », affirme le sénateur Stéphane Ravier (RN)

    Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône et prétendant à la mairie de Marseille, était l’invité du Grand Oral des Grandes Gueules ce mercredi 11 septembre. Il est notamment revenu sur la politique migratoire exercée par Jean-Claude Gaudin.

    Voir la vidéo

    https://www.fdesouche.com/1259047-le-peuple-historique-de-marseille-est-remplace-par-ceux-qui-descendent-de-laquarius-affirme-le-senateur-stephane-ravier-rn

  • La complicité entre ONG et passeurs à nouveau mise en évidence

    La complicité entre ONG et passeurs à nouveau mise en évidence

    Et c’est un article de L’Obs qui le révèle en France :

    On connaît les raisons de la mise sous séquestre du navire “Juventa”, le 28 juillet à Lampedusa (Sicile) : une “taupe” infiltrée a dévoilé les liens douteux qu’entretient ce navire sauveur de migrants, et appartenant à l’ONG allemande “Jugend Rettet “, avec les passeurs.

    Certaines ONG qui opèrent au large de la Libye et qui transportent dans les ports italiens des centaines de Maliens, Nigérians, Syriens (95.811 depuis le début de l’année) étaient déjà soupçonnées d’entretenir des rapports douteux avec les passeurs. Cette fois, les rapports de collaboration et de complicité – jamais commerciaux – ont été confirmés par cette “taupe” italienne qui a pu embarquer à bord du navire de l’organisation “Save the children”.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-complicite-entre-ong-et-passeurs-a-nouveau-mis-en-evidence/

  • Turquie : les quatre leviers du chantage.

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    L'avis de Jean-François Touzé :
    Le sultan Erdogan est un maître chanteur. Comme tous les maîtres chanteurs, il tente de faire jouer plusieurs leviers à la fois pour parvenir à ses fins.
    Levier de la déferlante migratoire quand il menace l'Europe - si la manne financière internationale consentie à Ankara ne venait pas à être rehaussée - de rouvrir les portes du continent à la multitude de réfugiés confinés en Turquie qui n'attendent qu'un signal pour reprendre leur marabunta vers les villes occidentales.
    Levier de la diaspora turque en Allemagne ou en France pour que Berlin et Paris ne s'opposent pas aux positions ottomanes sur la question kurde et, plus généralement, sur les intérêts régionaux turques.
    Levier de son appartenance à l'OTAN pour mieux affirmer ses ambitions héritées de son passé impérial.
    Levier enfin de l'aide au terrorisme islamique dans une recherche à long terme d'un leadership sunnite.
    Comme tous les dictateurs, Erdogan avance ses pions tant qu'il sait pouvoir le faire sans résistance.
    L''Europe occidentale, aboulique et impuissante, est un otage consentant.
  • Des « circonstances atténuantes » à la tuerie de Villeurbanne ?

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    Bernard Plouvier

    Pour la énième fois depuis 2014, un « réfugié » mahométan tue et blesse avec un poignard d’honnêtes passants, par le simple fait qu’ils ne sont pas de sa race et de sa religion.

    Le fait est patent. Néanmoins, voilà-t-il pas qu’au lieu de se pencher sur le caractère multi-récurrent du phénomène depuis cinq longues années, meurtrières à souhait, les journalistes des chaînes télévisées et radiophoniques cherchent et trouvent (!) des excuses au meurtrier, comme ils le font avec les violeurs et les pédophiles, sauf s’ils sont européens de souche et/ou (de mauvais) chrétiens.

    Pourtant, les choses sont simples : chaque mois, on tue du « Souchien », du non barbu - un mahométan y regarde à deux fois avant d’expédier un barbu puisque cet artifice pileux est fort « tendance » chez ses coreligionnaires. L’évidence du crime sélectif et gratuit devrait être constatée par nos « chers journalistes ». Que non pas !

    Tout le monde connaît le déchaînement de haine envers ceux qui nient la réalité de tel ou tel génocide. Or, le négationnisme se porte bien, s’il a pour but de renforcer la politique immigrationniste de nos princes, toutes tendances confondues, depuis la funeste année 1976 et le décret de regroupement familial des travailleurs immigrés décidé par le couple maudit Giscard-Chirac.

    Crevez, Français de souche européenne, vous n’intéressez pas nos princes et leurs valets du monde merveilleux des média, au service de la méga-consommation.

    Après tout, si vos enfants meurent, s’ils sont rackettés, tabassés, violés, c’est peut-être parce que, depuis un demi-siècle, vous votez pour les candidats d’une mafia au service, non pas de la Nation, non pas du « peuple souverain », mais au service des superbénéfices des producteurs et des négociants… qui n’ont pas toujours une quelconque attache française ni même européenne.

    Électeurs, vous avez gravement péché contre la Nation et l’État. Vos enfants et petits-enfants en subiront toutes les conséquences… à moins d’un sursaut d’honneur et d’orgueil national, de moins en moins probable, s’agissant d’un « peuple de veaux », comme disait ouvertement le sieur de Gaulle.

    Faudra-t-il attendre un salut de l’Est ? 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Isabelle Surply : « Le meilleur moyen d’aimer la France c’est d’être patriote et non antiraciste »

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    Nouvelle polémique au sujet du racisme anti-Blanc après les propos du journaliste Pierre Ménès ; selon lui, le racisme anti-Blanc est bien présent dans les stades de football.

    Boulevard Voltaire a recueilli la réaction d’Isabelle Surply

    https://www.bvoltaire.fr/isabelle-surply-le-meilleur-moyen-daimer-la-france-cest-detre-patriote-et-non-antiraciste/

  • Urgences ? Immigration stop !

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    L'avis de Jean-François Touzé :
    Eteindre les incendies tout en laissant se développer les départs de feu sans jamais s'opposer aux pyromanes, telle est, on le sait, la doctrine nouvelle d'un Emmanuel Macron en pleine chiraquisation, doctrine à laquelle tous les acteurs de l'Exécutif sont désormais priés de se soumettre.
    Agnès Buzyn, ministre de la santé n'échappera pas à cette règle. En annonçant un plan global en faveur des hôpitaux et plus particulièrement des Urgences en crise depuis des mois, la ministre tente donc de verser du sable sur les braises pour essayer de les réduire. Avec six cent millions injectés dans le système hospitalier destinés à restructurer les services, améliorer les traitements du personnel médical, mettre fin aux fermetures de lits et peut être même en rouvrir, la ministre espère apaiser la colère et gagner quelques précieuses années de calme jusqu'à la réélection en 2022 de l'actuel locataire de l'Elysée.
    Une fois de plus, la République des illusions, des artifices et du grand camouflage est à l'œuvre.
    Le vrai problème des Urgences n'est pas seulement financier même si la santé publique est un devoir d'Etat qui impose aux gouvernants de consentir les efforts budgétaires nécessaires.
    Le vrai problème des Urgences n'est pas l'incivisme supposé de nos compatriotes qui les pousserait à consulter en service hospitalier pour tout bobo subalterne.
    Le vrai problème des Urgences a un nom, une réalité et une exponentialité : IMMIGRATION!
    Seule une politique sans faiblesse d'arrêt total de l'immigration suivie d'un vaste plan de retour au pays rendra aux Français la qualité des soins auxquels ils ont droit dans la sécurité, et l'environnement paisible retrouvés de nos hôpitaux.
  • Grand remplacement en Europe : les Pays-Bas face à l’islamisation

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    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italie et la spirale infernale en Espagne… C’est au tour des Pays-Bas d’être étudiés par Paul Tormenen. Face à la hausse de l’immigration, l’islamisation du pays semble inéluctable… Cependant, le mécontentement populaire est de plus en plus visible dans les urnes. Un signe d’espoir ?
    Polémia

    Les Pays-Bas connaissent depuis plusieurs décennies une immigration de plus en plus importante. Alors que la tradition nationale de reconnaissance des minorités permettait d’envisager une intégration sans heurts des nouveaux arrivants, les néerlandais ont été avant d’autres peuples européens confrontés à un choc de cultures, un choc qui est plus vivace que jamais. Ces dernières années, une partie de la population et la classe politique ont été amenées à s’interroger– non sans difficultés- sur la pertinence du modèle multiculturaliste batave et de l’immigration massive. Aux Pays-Bas comme dans d’autres pays européens, l’essor des partis dits « populistes » est le symptôme d’un mécontentement populaire grandissant.

    Une immigration en hausse constante

    Les Pays-Bas ont connu plusieurs vagues d’immigration depuis le 20e siècle. Après la deuxième guerre mondiale, la décolonisation des anciennes indes néerlandaises a coïncidé avec l’arrivée de plus de 300 000 personnes issues d’Indonésie. A partir des années 1960, un nombre important d’Italiens et d’Espagnols est venu dans le pays dans un contexte d’essor économique. Puis ce sont les Marocains, les Turcs et les Tunisiens qui ont constitué d’importants contingents d’immigrants.

    Dans les années 1970, près de 200 000 Surinamais et près de 40 000 Antillais venant des anciennes colonies néerlandaises se sont installés dans le pays (1). Pendant les années 2000, l’ouverture des frontières à l’intérieur de l’Europe a facilité l’arrivée de nombreux immigrants issus de pays nouvellement entrés dans l’Union européenne (Pologne, Roumanie, etc.).

    Le pays n’a pas échappé à ladite « crise des migrants » et à l’appel d’air suscité par l’ouverture des frontières par les autorités allemandes en 2015.

    Les flux d’immigrants à destination des Pays-Bas sont à des niveaux élevés et croissants depuis de nombreuses années. Le solde migratoire excédentaire se traduit par un nombre d’étrangers et de personnes issues de l’immigration en augmentation constante dans le pays.

    Des flux d’immigrants très importants

    Le nombre d’immigrants arrivant chaque année dans le pays ne fait que croître, particulièrement depuis les années 2000. Alors que les entrées s’élevaient à 143 000 en 2008, elles ont atteint, pour la seule année 2018, 243 000. Les extra-européens constituent en moyenne près de la moitié des nouveaux arrivants. Le solde migratoire des Pays-Bas est invariablement excédentaire depuis plusieurs années et s’établit sur la période 2008-2018 à un excédent de 492 400 nouveaux résidents étrangers (2). L’ampleur des mouvements migratoires actuels est inégalée depuis la mise en place des outils statistiques à ce sujet il y a… 150 ans. (3)

    Une population immigrée en croissance

    La population des Pays-Bas s’élève en 2019 à 17 millions d’habitants. Alors que l’âge moyen des Néerlandais de souche augmente et que leur natalité baisse, l’immigration importante des dernières décennies et la plus forte natalité des immigrées ont profondément modifié la composition de la population du pays. Cela amène la démographe Michèle Tribalat à attribuer une très grande part de l’augmentation de la population des Pays-Bas de 1972 à nos jours (+29 %) à la population étrangère.

    La population d’origine extra-européenne a augmenté de façon considérable depuis 1972, passant de 1 % de la population du pays à 13,5 % en 2018 (4).

    Plus globalement, la population d’origine immigrée est passée de 1,2 million en 1972 à 4 millions en 2018, soit près de 23 % de la population totale. La population d’origine immigrée comprend, outre les étrangers, les enfants de première génération dont au moins un parent est né à l’étranger et les personnes naturalisées. Ces dernières sont, sur la période 2005-2015, 318 300 à avoir acquis la nationalité hollandaise (5).

    La population d’origine immigrée est particulièrement importante dans les grandes villes. Elle représente près de la moitié de la population à Rotterdam, Amsterdam et la Haye où les néerlandais de souche sont en passe de devenir minoritaires (6).

    La population musulmane était estimée en 2016 à 7 % de la population totale du pays par le Pew research center (7). Parmi celle-ci, la communauté turque est la plus importante (400 000 personnes) suivie par les Marocains (8). Le centre de recherche américain estime que la population musulmane pourrait représenter à l’horizon 2050 entre 9 % et 15 % de la population totale en fonction de la politique migratoire choisie (ou subie, selon la plus ou moins grande soumission des gouvernements aux injonctions des classes dirigeantes et des institutions supra nationales).

    Une intégration en question

    Si les Pays-Bas connaissent un taux de chômage extrêmement bas, l’intégration d’une partie de la population immigrée est un échec patent. On le constate dans une sur-représentation des étrangers dans le nombre des chômeurs, dans le nombre de bénéficiaires des aides sociales et dans le nombre de personnes suspectées de crimes et de délits.

    Alors que le chômage au Pays-Bas est à un taux officiel de 3,3 %, les étrangers étaient en 2017 presque trois fois plus nombreux (8,9 %) que les autochtones à être sans emploi (9).

    Une étude récente met en avant une forte dépendance des réfugiés extra européens aux aides sociales (10). Si cette dépendance est différente selon les nationalités et l’ancienneté dans le pays, l’aide sociale constituerait par exemple pour 95 % des syriens la principale source de revenus.

    Un chercheur sur les migrations, Jan van de Beek, estimait récemment que près de 90 % des réfugiés, essentiellement syriens et érythréens, étaient toujours au chômage 2,5 ans après leur arrivée sur le territoire. Ses travaux l’amènent à conclure que l’incitation des étrangers à trouver du travail est faible en raison du niveau de revenu d’assistance par comparaison aux salaires des emplois peu qualifiés (11).

    Plus globalement, sur les 472 000 bénéficiaires des aides sociales (« welfare »), plus de la moitié (239 000) étaient des étrangers en 2017 (12).

    Les Pays-Bas tiennent des statistiques ethniques concernant les personnes suspectées de crimes et de délits (avant qu’une réponse pénale ai été apportée). Le nombre de personnes suspectées de délinquance est aux Pays-Bas systématiquement plus élevé parmi la population étrangère que parmi les autochtones. Alors que ce taux est de 0,7 % pour les nationaux, il est de 2 % pour les Turcs, 2,8 % pour les Surinamais, 3,7 % pour les Marocains et de 4,4 % pour les Antillais (13). Par ailleurs, un récent rapport de la Police néerlandaise aboutit au constat qu’un demandeur d’asile nord-africain sur 5 a été suspecté de crime ou de délit dans les derniers 18 mois (14).

    Les Pays-Bas sont confrontés à une délinquance particulièrement marquée de gangs albanais. Même si elle concerne un nombre assez limité de personnes, le gouvernement néerlandais a été à l’initiative en juin 2019 d’une demande à la commission européenne de suspension de l’exemption des visas pour les ressortissants d’Albanie (15). Une démarche qui semble avoir peu de chance d’aboutir, sauf à s’affranchir des règles de libre circulation dans l’union européenne.

    Une tradition de tolérance mise à mal par le choc des cultures

    Depuis la séparation de l’église et de l’Etat en 1848, les Pays-Bas ont une longue tradition de reconnaissance de la liberté des groupes confessionnels. Le système dit de la « pilarisation », théorisé au 19e siècle par Abraham Kuyper, un pasteur calviniste, prévoit une organisation de la société en « piliers ». Celle-ci devait permettre à chaque néerlandais de vivre au sein de sa communauté (religieuse, politique, etc.) en harmonie avec le reste de la société. Une société qui a dans son ensemble été incitée à s’organiser en communautés.

    Les musulmans qui ont commencé à arriver en nombre dans les années 1970, en particulier dans le cadre du regroupement familial, se sont pour beaucoup « coulés » dans la pilarisation (16). Ce mode de fonctionnement qui a permis le subventionnement d’institutions musulmanes (mosquées, écoles, etc.) n’a pas provoqué l’effet attendu. Au lieu de l’intégration souhaitée, une partie de la communauté musulmane a été confortée dans l’affirmation de sa différence. Une affirmation qui est allée au-delà du simple culte privé de l’islam.

    En matière d’éducation, dès les années 2000, les Pays-Bas comptaient déjà près de 48 écoles musulmanes et deux universités islamiques. Un millier d’associations musulmanes bénéficiaient de subventions de l’Etat. Des institutions financières islamiques permettaient des financements conformes à la sharia (17). Des demandes de plus en plus pressantes de séparation des hommes et des femmes à l’hôpital voyaient le jour, avec notamment un projet – inabouti – à Rotterdam d’hôpital avec des départements séparés pour les hommes et les femmes (18).

    D’autres signaux ont montré une rupture avec les valeurs traditionnelles du pays, comme le port de la burqa et des prêches radicaux dans certaines mosquées. (19). A la suite d’une visite de travail aux Pays-Bas en 2004, un membre du Haut comité à l’intégration français qualifiait les Pays-Bas de « pays le plus vulnérable d’Europe à l’égard du fondamentalisme musulman ». Il faisait le constat de la formation de ghettos et d’écoles « noires » composées essentiellement d’enfants de familles immigrées ainsi que du nombre grandissant de fondamentalistes musulmans (20).

    Les Pays-Bas n’échappent pas à la propagation du salafisme financé par les pétrodollars. A Rotterdam, une fondation qatari a récemment financé l’ouverture d’un centre islamique (21). Ceci alors que la ville portuaire compte déjà un quartier où l’islamisme le plus radical s’affiche ouvertement (22).

    Une étude récente met en avant une islamisation croissante de la population musulmane aux Pays-Bas : le port du voile se généralise chez les femmes (de façon plus marquée chez les Marocains que chez les Turcs) , la pratique du jeune, la prière plusieurs fois par jour et la consommation de nourriture halal deviennent des pratiques majoritaires au sein des musulmans résidant aux Pays-Bas (23). Autant de pratiques avec une visibilité croissante et souvent ostentatoire qui vont à rebours de la sécularisation continue des Néerlandais de souche.

    Une autre manifestation du communautarisme est l’essor des mouvements politiques musulmans. Aux élections législatives de 2017, un parti appelé « Denk » dirigé par des néerlandais d’origine turque, a obtenu 3 sièges de députés (24).Ce mouvement politique pro immigration est fréquemment accusé par une partie de la presse d’être « le long bras d’Erdogan ». Ses députés ont été le seuls à ne pas voter pour la reconnaissance du génocide arménien au parlement (25).

    Lors des élections municipales de mars 2018, des listes communautaristes ont obtenu des résultats plus que significatifs. A Rotterdam, un parti dénommé Nida, qui prône le rassemblement des musulmans, a obtenu deux sièges. Ceci en dépit de certaines prises de position controversées comme celle exprimée en 2014 sur les réseau sociaux faisant un parallèle entre Israël et l’Etat islamique (26). Avec 7,5 % des voix à Amsterdam, le parti Denk a obtenu 3 sièges au conseil municipal de cette ville. Au total, ce mouvement a gagné, en 2018, 24 sièges dans 13 villes néerlandaises (27). Un score souvent supérieur à celui du parti travailliste dans certaines grandes agglomérations (28).

    La chape de plomb du politiquement correct

    Alors que le communautarisme grandit, les exemples sont nombreux de l’auto-censure voire de la soumission aveugle d’une partie de la classe dirigeante au multiculturalisme et à l’immigration de masse et de ses avatars :

    • La rédaction d’un journal a été empêchée en mai 2019 par les autorités locales de révéler l’installation prochaine de migrants dans la commune d’Apeldoorn (29). Ce qui a provoqué la démission collective de ses rédacteurs.
    • En avril de cette année, l’Agence nationale des demandeurs d’asile aurait selon un syndicat professionnel omis de signaler tous les faits délictueux, les menaces et le vandalisme dans des centres d’accueil pour migrants (30).
    • Le secrétaire d’Etat à la justice et à la sécurité aurait récemment présenté de façon biaisée des chiffres sur la criminalité parmi les demandeurs d’asile, afin de masquer les crimes les plus graves tels que les agressions sexuelles et les homicides. Il a été contraint à la démission (31).
    • Certains représentants d’administrations et de services publics ont indiqué durant l’été 2019 « ne pas faire une priorité » de l’application de la récente la loi interdisant le bâchage des femmes par la burqa . Quand ce n’est pas carrément la maire d’Amsterdam qui indique ne pas l’appliquer. « On ne va quand même pas mettre dehors du tramway une femme portant le niqab », a-t-elle affirmé publiquement dans un élan de bravoure(32).

    L’intériorisation de la soumission prend parfois la forme de discours édifiants : c’est par exemple un chercheur dont les travaux grassement financés par l’Union européenne qui affirme doctement : « les autochtones doivent s’y habituer, ils passent de l’état de majorité dominante à celui de minorité ». Ce qui correspond effectivement à la situation dans nombre de grandes villes où les « blancs d’origine néerlandaise » sont minoritaires. « L’intégration fonctionne dans les deux directions maintenant» assène l’universitaire (33).Essayer de s’habituer à vivre dans son pays, il fallait y penser. Une vraie ambition « progressiste » il est vrai en cohérence avec la politique d’« inclusion » prônée par l’Union européenne.

    Une opposition qui tarde à devenir majoritaire

    Le choc des cultures a provoqué assez tôt des réactions vives aux Pays-Bas. Dans les années 1990, un universitaire revendiquant son homosexualité, Pim Fortuyn, transgressait la doxa majoritaire dans la vie politique néerlandaise en affirmant l’incompatibilité de l’islam à la culture du pays. Il dénonçait notamment le fait que l’islam menace la séparation de l’église et de l’Etat et plus largement les normes et valeurs fondamentales des Pays-Bas (34). Son discours abrupt ne l’a pas seulement amené à être qualifié de « populiste » avant l’heure, il est aussi très certainement à l’origine de son assassinat par un militant d’extrême gauche en mai 2002.

    Un autre meurtre a choqué l’opinion publique néerlandaise : celui du réalisateur Theo Van Gogh en 2004 par un islamiste. Theo Van Gogh s’est fait connaitre par des déclarations parfois tonitruantes dans les médias dénonçant l’islamisme. Avant son assassinat, il venait de produire un documentaire sur les abus subis par les femmes dans la culture musulmane avec une néerlandaise d’origine somalienne, Ayaan Irsi Ali. Celle-ci a sous les menaces quitté le pays. D’autre personnes, pourtant favorables au multiculturalisme, ont dû être placées momentanément sous protection policière en raison de déclarations qui ont déplu aux islamistes, comme l’ancien maire d’Amsterdam, Job Cohen et l’un de ses adjoints. Il est vrai qu’il avait demandé de signaler tout individu « franchissant la ligne jaune » (35).

    Si le parti créé par Pim Fortuyn a dilapidé l’héritage de son fondateur en raison de dissensions internes, il en a été autrement pour le parti pour la liberté (PVV). Fondé en 2006 par un assistant parlementaire issu du parti populaire, libéral et démocrate (VVD), Geert Wilders, celui-ci ne ménage pas ses critiques à l’encontre de « l’idéologie islamiste » et de la place réservée aux femmes et aux minorités dans l’islam (36). Des critiques qui l’ont exposé à des menaces et nécessitent sa protection permanente par la police. Le PVV a connu plusieurs succès électoraux aux élections, notamment en 2009 (17 % des suffrages), 2010(15 %) et 2017 (13 %).

    Dans la période récente, un nouveau parti a réussi avec un discours plus policé que celui de Geert Wilders à canaliser l’aspiration populaire à un arrêt de l’immigration : le Forum pour la démocratie, mené par Thierry Baudet, un jeune professeur en droit public. Ce parti a connu un succès fulgurant. Il est devenu la première force politique du pays lors des élections provinciales de mars 2019, deux ans après sa création (37). L’avenir nous montrera si les formations anti-immigration arriveront à devenir aux Pays-Bas des acteurs incontournables de la vie politique néerlandaise et à infléchir radicalement la politique actuelle. C’est tout le bien que l’on peut leur souhaiter.

    Paul Tormenen 09/09/2019

    (1) « L’immigration aux Pays-Bas ». Aart Van Zoest. Septentrion. 1987.

    (2) « Total immigration, total emigration and the migration balance in the Netherlands from 2008 to 2018 ». Statista. 2019.

    (3) « Record d’immigration aux Pays-Bas ». RTL Info. 18 octobre 2018.

    (4) « Statistiques sur les origines aux Pays-Bas ». Blog de Michèle Tribalat. 26 avril 2019.

    (5) « Perspective des migrations internationales ». OCDE. 2017.

    (6) « Population ». CBS.nl.Statistics. 2019.

    (7)« Europe’s growing muslim population ». Pew research center. 2017.

    (8) « Pays-Bas, l’extrême droite face aux partis musulmans ». Arte. 28 mai 2019.

    (9) « Le taux de chômage en Europe 2019 ». Toute l’Europe. 2019.« Foreignborn unemployment ». OCDE. 2017.

    (10) « Helft vluchtelingen huishouden slooptrisco op armoede ». CBS.nl.Statistics. 12 novembre 2018.

    (11) « Statushouder werkloos ». De Telegraaf. 17 avril 2018.

    (12) « Number of welfare recipients continues to rise ». NL Times. 30 avril 2017.

    (13) « Crime ». CBS.nl.Statistics. 26 février 2019.

    (14) « Netherlands : one in five north africans asylum seekers suspected of crimes ». Breitbart. 11 novembre 2018.

    (15) « La Haye ne veut plus de mafieux albanais ». Euractiv. 4 juin 2019.

    (16) « L’islam aux Pays-Bas, un modèle d’intégration en question ». M.P. Cécilia. Alterinfo. 23 mars 2005.

    (17) « Un hôpital islamique aux Pays Bas ». S. Kovacs. Le Figaro. 23 novembre 2006.

    (18) « Netherlands : muslims insist on separate hospital rooms ». Jihad watch. 24 avril 2009.

    (19) « Devant la radicalisation de l’islam, les néerlandais se voilent la face ». S. Kovacs. Le Figaro. 8 décembre 2006.

    (20) « Les Pays-Bas, entre islam et populisme ». J. Brinks, M. Hecker. Politique étrangère. 2005.

    (21) « Comment le salafisme se répand grâce à l’argent qatari ». NRC Handelsblat. 23 août 2016.

    (22) « Le Molenbeek néerlandais existe, Zeeghers l’a rencontré ». Causeur. 28 septembre2016.

    (23) « The religious experience of the muslims in the Netherlands ». The NetherlandsInstitute for social research. 7 juin 2018

    (24) « Législatives aux Pays-Bas : 3 élus pour le parti turc ». Observatoire de l’islamisation. 16 mars 2017.

    (25) « Pays-Bas : le parti islamique Denk séduit de plus en plus ». Breizh info. 17 septembre 2018.

    (26) « A Rotterdam, l’alliance de la gauche et d’un parti musulman ébranlée par un tweet sur Daesh ». RT France. 16 mars 2018.

    (27) Ibid (8)

    (28) « Populisme : non tout ne vas pas bien aux Pays-Bas ». De Telegraaf. 28 avril 2017 repris par Courrier international.

    (29) « Verbod op acznieuwsis noordkoreaans ». De Telegraaf. 9 mai 2019.

    (30) « Veelincidenten in acz’s met extra begeleiding niet bijpolitiegemeld ». NU NL. 19 avril 2019.

    (31) « Asile et immigration. Un secrétaire d’Etat démissionne suite à une omission dans un rapport ». La Libre Belgique. 20 mai 2019.

    (32) « Dutch officials decline to enforce new partial ban on burqas ». The New York times. 1er août 2019.

    (33) « Wit is de nieweminderheid in grotesteden ». Trou. 28 mars 2017.

    (34) « Pim Fortuyn, l’éphémère zonderling populiste ». C.P. Ghillebaert. Les Cahiers du CEPEM. Février 2004.

    (35) Ibid (16)

    (36) « Geert Wilders : l’idéologie islamique est fasciste ». Le Figaro. 7 mars 2008.

    (37) « Le parti pro nexit devient la première force politique des Pays-Bas ». Courrier international. 21 mars 2019.

    Source : Correspondance Polémia

  • Selon un sondage, les Français soutiennent la préférence nationale pour l'emploi en temps de crise

    5d76aecf87f3ec1d994c8b2c.jpegSelon une étude réalisée par l'institut Ipsos, lorsque l'emploi est rare dans un pays, la population de celui-ci souhaiterait que les entreprises favorisent les citoyens natifs. C'est notamment le cas en France.

    Selon une étude intitulée Sentiment populiste et nativiste en 2019, publiée le 5 septembre par l'institut Ipsos, 54% des Français seraient favorables à ce que les entreprises embauchent en priorité des citoyens français «natifs», plutôt que des personnes immigrées, lorsque les offres d'emploi se raréfient (contre 19% qui ne sont pas d'accord avec cette proposition).
    En 2019, la préférence nationale française en matière d'emploi, lorsque celui-ci se raréfie, serait en outre en légère hausse, puisque cette mesure recueillait l'approbation de 51% des Français en 2016, comme le rapporte ce 9 septembre Le Figaro après s'être entretenu avec un chef de projet chez Ipsos.
    [...]
    En savoir plus sur francais.rt.com

  • « Foulards de Creil », 30 ans après, par Franck Deletraz

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    Il est des anniversaires qui montrent à quel point le mal s’est aggravé et a répandu ses métastases dans l’ensemble de ce corps malade qu’est la France. Ainsi, le trentenaire de la fameuse affaire des « foulards de Creil » : partie de l’exclusion en septembre 1989 de trois collégiennes musulmanes qui refusaient d’ôter leur voile en classe, cette affaire – dont seuls quelques rares élus ont compris à l’époque qu’elle constituait un premier pas vers une organisation islamique des quartiers ethniques – allait susciter une vive polémique, au terme de laquelle le gouvernement socialiste, avec une pleutrerie incroyable, rejetait la responsabilité sur les chefs d’établissements d’accepter d’accueillir ou non les élèves voilées. Trente ans plus tard, et après l’adoption de multiples lois, les voiles et autres hijabsont complètement envahi l’espace public français, soulignant ainsi les progrès fulgurants de l’islamisation de notre pays.

    A l’époque déjà, les grands médias, les professionnels de l’antiracisme et autres « bonnes consciences » s’étaient bien sûr immédiatement indignés du renvoi de ces trois élèves musulmanes. Malek Boutih, alors vice-président de SOS Racisme, jugeant « scandaleux que l’on puisse au nom de la laïcité intervenir ainsi dans la vie privée des gens », avait exigé leur réintégration immédiate. Tout comme Danielle Mitterrand, qui avait appelé au… « respect des traditions » (islamiques seulement). Quant à Jospin, alors ministre de l’Education, après avoir déclaré qu’il fallait respecter « la laïcité de l’école », il s’était empressé d’ajouter que « l’école est faite pour accueillir les enfants et pas pour les exclure ». A la suite d’un « accord » avec les parents, l’établissement avait donc accepté en octobre de reprendre les trois élèves, en exigeant d’elles qu’elles cessent « tout prosélytisme religieux à l’intérieur du collège » et mettent « un frein à leur comportement agressif, notamment à l’encontre des élèves musulmans moins stricts qu’elles dans l’application de la loi coranique ». Or, dès le 19 octobre, les trois collégiennes revenaient avec leur voile en classe…

    L’instrument de conquête

    Cette affaire a été la première vraie « rébellion » contre l’autorité française d’une partie de la communauté musulmane vivant sur notre sol. Sur le modèle de Creil, les cas vont ainsi se multiplier un peu partout en France. Sans la moindre réponse ferme de la part de l’Etat. C’est ainsi qu’en novembre 1989, le Conseil d’Etat, saisi par Jospin, affirmera que tant qu’elle ne constitue pas « un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande » (ce qui est pourtant le cas), « l’expression des convictions religieuses ne peut être interdite à l’école ». Dans la foulée, les enseignants recevront une directive les abandonnant à leur sort et, surtout, à la pression énorme (y compris physique) des familles musulmanes…

    Depuis, l’Etat a bien sûr multiplié les lois : circulaire « Bayrou » de 1994, loi de 2004 proscrivant les signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires, loi de 2010 interdisant de se « dissimuler le visage » dans les lieux publics, Charte de la laïcité à l’école de 2013… Avec une inefficacité totale, et largement prévisible puisque, à aucun moment lors de l’élaboration de ces textes, l’Etat n’aura eu le courage de désigner l’ennemi.

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 9 septembre 2019

    https://fr.novopress.info/215421/foulards-de-creil-30-ans-apres-par-franck-deletraz/