Lu dans Minute :
immigration - Page 776
-
4 policiers marocains vont être dépêchés... dans le quartier de La Goutte d’Or, à Paris
-
La Coupe du monde de football, symbole de la France qui se déconstruit
Par Carl Hubert, essayiste
Le 15 juillet dernier, l’équipe présentée par la France a remporté la coupe du monde de football. C’est évidemment une performance pour les footballeurs qui composaient l’équipe et ceux qui les ont entraîné, notamment le sélectionneur national Didier Deschamps. Mais les circonstances de cette victoire sont révélatrices de la situation que connaît la France en matière démographique, sociale et sécuritaire, surtout si on la compare avec la France de 1998, date de la précédente victoire de la France en coupe du monde de football.
Le Grand Remplacement est une réalité dans le football de haut niveau
L’équipe de France « black-blanc-beur » n’est certes pas une nouveauté. La propagande vantant cette équipe réputée être à l’image d’une France métissée sévissait déjà en 1998. Mais, il y a 20 ans, les Européens étaient le groupe majoritaire dans l’équipe d’Aimé Jacquet : 13 joueurs sur 22. L’équipe qui a remporté le mondial russe était quant à elle composée de manière très majoritaire de joueurs d’ascendance africaine : 16 sur 23, dont deux Nord-Africains, les Européens étant au nombre de 6, soit à peine un quart des effectifs.
Cette colorisation croissante de notre sélection nationale a une double cause. La première est démographique : il est un fait que les jeunes générations qui grandissent en France sont d’ascendance de moins en moins autochtone. 40% des nouveaux nés sont d’origine extra-européenne d’après les statistiques de dépistage de la drépanocytose.
La deuxième est socioculturelle et économique. Les clubs de football français, qui détectent et forment les jeunes talents, recrutent en banlieue plutôt que dans la France périphérique : c’est moins cher de faire la tournée des villes de banlieues plutôt que de faire le tour de la campagne française et, en plus, cela permet de contribuer, croit-on, à l’intégration des populations immigrés. A cela s’ajoute le fait que, comme le constatait récemment Julien Rochedy sur Twitter, le monde du football est à la recherche de profils athlétiques, tels des sprinters en athlétisme.
La preuve du 3 : Griezmann, l’un des meilleurs joueurs de l’EDF, a du être formé en Espagne car en France on n’en voulait pas à cause de son physique, à 14 ans, jugé trop « frêle ».
— Julien Rochedy (@JRochedy) 13 juillet 2018
En résumé, les clubs français font ce que l’on appelle de la discrimination positive, ce qui revient à discriminer négativement les jeunes Européens. Antoine Griezmann en sait quelque chose, lui qui a été rejeté en France pour son physique frêle et n’a pu faire carrière qu’en Espagne.
L’intégration par le sport ne fonctionne pas
Malgré cette discrimination pro-allogènes dans le sport, malgré la propagande sur la France « black-blanc-beur », malgré les milliards déversés dans le cadre de la politique de la ville en infrastructures et animations sportives, le sport en général et le football en particulier n’ont contribué que de manière marginale à l’intégration à la société française des jeunes immigrés.
On remarquera d’abord que dans l’expression « black-blanc-beur », malgré les investissements qatari, le dernier terme est réduit à la portion congrue : si le footballeur peut être pris comme modèle par les jeunes originaires d’Afrique noire, c’est déjà moins évident pour les jeunes originaires du Maghreb, qui se reconnaissent d’ailleurs souvent plus volontiers dans les équipes nationales nord-africaines.
Quoi qu’il en soit, le sport n’est pas suffisant pour intégrer le plus grand nombre, surtout quand le sport se communautarise. C’est d’ailleurs une évolution de ces dernières années que de voir les associations sportives prises d’assaut par les barbus ou, à tout le moins, devenir majoritairement composées d’immigrés. Ce qui est d’ailleurs un repoussoir pour les Français de souche qui refusent de se convertir. Dans ces conditions, loin d’intégrer à la nation française, le sport communautarise, intègre à l’islam et in fine désintègre la France.
Le désordre public devient préoccupant
Malgré les efforts des médias de propagande pour occulter les faits, la soirée du 15 juillet a donné un nouvel exemple de la situation sécuritaire très dégradée que connaît la France. Magasins pillés sur la « plus belle avenue du monde », voitures brûlées, dégradations diverses, pompiers et policiers pris pour cibles, agressions sexuelles, vols à l’arraché : la prétendue liesse populaire a aussi été l’occasion pour les jeunes de banlieues de descendre sur les Champs-Élysées pour s’en prendre non pas seulement aux symboles des institutions françaises mais aussi à la société française dans son ensemble.
Il s’agit d’un comportement de razzia version édulcorée et festive, qui confirme que la communion nationale est toute relative et qui démontre que la situation sécuritaire s’est sensiblement dégradée par rapport à 1998. C’est aussi ce désordre qui explique que les « Bleus » n’aient pas été autorisés à prendre un bain de foule sur les Champs – et à raison : un des « supporters » a lancé un bâton sur les champions, visant comme par hasard Giroud – qui cumule sa francité avec son christianisme. Curieusement, cet incident a été peu commenté et l’auteur du lancer de bâton ne semble pas avoir été interpellé. C’est sans doute qu’il faut cultiver le mythe du vivre-ensemble, faute de pouvoir le faire exister en vrai !
Carl Hubert 24/07/18
https://www.polemia.com/coupe-du-monde-football-2018-symbole-france-deconstruit/
Lien permanent Catégories : actualité, divers, France et politique française, immigration 0 commentaire -
Tout est à vendre… car tout s’achète !
L’Aquarius : pour les passeurs, un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. Pour les « humanitaires » aussi, un marché lucratif.
La société issue des principes de la Révolution touche aujourd’hui à son terme. La seule valeur qui reste est « l’argent ». Balzac l’avait bien vu. Même les bons sentiments se monnaient à prix d’or. Le bétail humain fait partie du marché !
Dans la société d’aujourd’hui où les quatre libertés fondamentales sont la libre circulation des biens, des services, des hommes et des capitaux, seul compte désormais le prix à payer. Et, sous l’impulsion de l’Union européenne, l’État se voit réduit au rôle de simple agent économique qui doit privilégier soit le « moins disant » quand il s’agit d’acheter quelque chose, soit celui qui propose le prix le plus fort quand il s’agit de vendre les « bijoux de famille ». Dans ce contexte, les missions d’ordre public, l’unité nationale et la dignité des personnes ne pèsent pas lourd. Il est vrai qu’aucun système matérialiste et individualiste n’est propice à la solidarité qui doit caractériser la vie en société.
La loi Pacte
Comme toutes les lois depuis une trentaine d’années, il s’agit d’une loi fourre-tout dans laquelle, sous prétexte de réformer, on vient agiter dans tous les sens l’organisation du cadre économique du pays au point que plus personne n’est capable de mener une politique à long terme. Constatons que cette loi de 74 articles – l’un d’eux ayant pour but de ratifier 23 ordonnances différentes – est soumise à la procédure d’urgence. Or, le projet de loi présenté aux députés et sénateurs s’étend sur 962 pages ! On se demande quel parlementaire est capable d’avoir en aussi peu de temps un avis valable sur tous les articles du texte, encore moins sur son intérêt général.
Parmi les multiples mesures-phares que contient ce texte indigeste, il est question de « privatiser » : privatiser les ex-Aéroports de Paris, devenus le groupe ADP et dont une partie du capital se trouve déjà entre des mains étrangères, la Française des jeux et le groupe énergétique aujourd’hui baptisé Engie. En soi, une telle mesure n’est pas choquante, car ce n’est pas le rôle de l’État que de gérer des aéroports – y compris à l’étranger – ou de se conduire en tenancier de machines à sous. Quant à l’accès à l’énergie, l’État doit plus veiller à ce que l’énergie en question soit disponible toujours et partout au moindre coût plutôt que de gérer directement la société qui la distribue. Mais le motif pour lequel ces mesures sont prises est d’obtenir – dans le respect des règles imposées par l’Union européenne – le bénéfice le plus important possible, pour « financer l’innovation de rupture ».
L’accord sur les « prêts non performants »
Le président Macron et la chancelière Merkel se sont mis d’accord pour relancer l’intégration bancaire européenne en limitant les « prêts non performants » à 5 % de l’encours de crédit global des banques. Cela tombe bien puisque les banques françaises et allemandes ont réussi à brader auprès de fonds de pension américains la plupart de leurs créances douteuses, se déchargeant en fait sur ces fonds du soin de les recouvrer à l’échéance. Grâce à ce subterfuge, leur ratio est ainsi passé à moins de 4 % ; les pertes générées par l’opération ayant été masquées par la spéculation financière. Mais les banques italiennes, irlandaises, portugaises, chypriotes, espagnoles et grecques ne peuvent respecter cette nouvelle obligation, compte tenu de l’état de délabrement de leur système économique. Si le projet franco-allemand est adopté, ces banques n’auront qu’à vendre – au rabais – les créances qu’elles détiennent sur leurs entreprises nationales à des fonds de pension étrangers qui, eux, ne manqueront pas de faire jouer les privilèges attachés à ces créances au moment de l’échéance finale. Et nombre d’entreprises endettées passeront ainsi sous contrôle étranger sans que personne ne s’en offusque.
Les tribulations migratoires
Au début de l’été, divers bateaux de « migrants » ont occupé les titres des journaux. Dans quel port allaient-ils pouvoir débarquer les passagers recueillis au milieu de la mer Méditerranée, sur de frêles esquifs où ils avaient été entassés par des passeurs sans scrupules ? On a dit à ce propos qu’un bateau comme l’Aquarius – celui qui a fini à Valence – représentait pour les passeurs qui lui avaient confié ces clandestins, un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. Mais il faut voir que ce bateau qui a ainsi pris le relais des passeurs, appartient à une société qui ne vit pas que de l’air du temps, qu’il avait été affrété pour l’occasion par des associations sans lien avec la première – il faut bien diviser les risques –, pour lesquelles cette opération est onéreuse, que le personnel à bord ne se nourrit pas uniquement du poisson pêché en mer pendant son temps libre. Or comme le nombre des bateaux qui remplissent ce type de missions « humanitaires » ne fait qu’augmenter, c’est bien qu’il y a là un nouveau marché lucratif. On constate d’ailleurs que ces bateaux savent très exactement où aller récupérer ces « migrants » ; c’est d’ailleurs la raison qui a conduit ledit Aquarius à faire une « escale technique » à Marseille fin juin : « l’escale doit être faite le plus près possible de la zone de sauvetage », comme l’a précisé son capitaine.
Les réformes sociétales
Dans la logique des « réformes sociétales » imposées en France, sous l’égide de l’ONU et avec le soutien de la Cour européenne des droits de l’homme (sic), après le « mariage » homosexuel (lui-même préparé par le PACS), la France se dirige vers l’adoption de ce que l’on appelle pudiquement la PMA et la GPA et qui constituent, faut-il le préciser, le pendant obligatoire de ce que l’on appelle hypocritement l’IVG. Désormais tout le monde aura le droit de « supprimer un fœtus », d’acheter un enfant ou de louer un ventre. Mais si l’enfant acquis dans le cadre de ce nouveau « droit » ne répond pas aux attentes (au cahier des charges initial) ou s’il cesse de plaire à l’acquéreur, il faudra bien organiser un « marché de l’occasion »… sinon ces « déchets » humains, pour reprendre l’expression mise en avant par le pape François mais déjà utilisée par son prédécesseur, seront abandonnés.
Les élections présidentielles
Le 17 juin, le journal italien Il Populista a annoncé que, pour son élection, le président Macron aurait bénéficié de divers prêts venus de la part de personnes qui ne sont pas réputées pour leur désintéressement le plus total (Crédit Agricole, David de Rothschild, George Soros et Goldman-Sachs). Au moment où ces lignes sont écrites, l’information n’est encore pas vérifiée. Mais, une plainte a été déposée contre l’ancien maire de Lyon pour avoir fait bénéficier le candidat Macron de finances obtenues auprès des citoyens pour un tout autre objectif. Et cela vient après la révélation des rabais obtenus par le même candidat pour la location de certaines salles de réunion. Quoi qu’il en soit de la réalité profonde de ces accusations, le fait même qu’il y soit fait référence et que les médias officiels y donnent un certain écho, montre bien que les démocrates français vivent avec l’idée que leurs voix peuvent être vendues et donc achetées.
Une société de spéculation
Ces quelques exemples, mais la liste est loin d’être exhaustive, montrent qu’aujourd’hui tout se vend car tout s’achète. Hélas, là où un gouvernement devrait exercer ses fonctions régaliennes pour protéger l’ordre public et promouvoir le bien commun, où il devrait respecter les difficultés de ses partenaires européens et s’en montrer solidaire, où il devrait, avec prudence, aider ceux qui en ont besoin et dont le premier droit est celui de pouvoir vivre dignement chez eux, où il devrait se préoccuper du droit des enfants à vivre normalement et être éduqués et aimés par un père et une mère, on constate qu’il introduit partout la spéculation. On spécule sur l’économie du pays, sur les créances internationales, sur la misère des peuples, sur la détresse affective des populations, sur les résultats des élections. Les marchandises d’aujourd’hui ne sont plus des biens de première nécessité que recherchaient les Anciens mais des personnes morales ou, pire, des personnes physiques. Les réfugiés, les enfants, les femmes sont les nouveaux produits que l’on trouve sur ces marchés « réformés » par ceux que saint Augustin désignaient comme appartenant à une « bande de brigands ».
Tout se vend et s’achète, même les gosses. Ô démocratie !
-
L'immigration au scanner
Jean-Paul Gourévitch est consultant international sur 'Afrique, les migrations et islamisme radical, spécialiste renommé des questions migratoires, sur lesquelles s'exprime volontiers même si le débat autour de celles-ci est confisqué par une politique plus soucieuse de l'idéologie que du bien commun.
ENTRETIEN par Hugues Dalric
Selon les chiffres de la Direction générale des étrangers en France, la France a délivré quelque 262 000 titres de séjours l'an dernier. D'aucuns estiment que l'entrée d'étrangers dans notre pays tournerait autour de 400 000 (ce qui ne serait pas si loin des chiffres allemands). Ces chiffres sont-ils vérifiables ? Ou au moins crédibles ?
Je ne vois aucune raison de mettre en cause le chiffre de 262 000 titres. Auquel il faut ajouter les migrants irréguliers entrants. L'analyse conjuguée des statistiques des demandes d'asile, de l'AME et des « étrangers malades » qui ne concernent d'ailleurs pas la totalité de ces migrants, les situerait en 2017 autour de 120 000. Mais il faut en retrancher les décès et les sortants sur lesquels nos outils de mesure sont indigents et peu fiables puisqu'il n'y a pas de registre local de population et une liberté de circulation dans l'espace Schengen. L'Insee affichait un solde migratoire de 174 000 immigrés en 2015 (chiffre provisoire et non justifié) et le Ministère de l'Intérieur de 27 000 migrants irréguliers renvoyés en 2017 sans compter ceux repartis d’eux-mêmes. L'augmentation annuelle de la population venue de l’étranger se situe vraisemblablement dans la fourchette 180000/ 280000.
On estime en général que la population immigrée (légale) représente plus de 10 % de la population, en France comme dans le reste de l'Union européenne. Sans évoquer l'idée d'un « grand remplacement », mais alors que ces entrées ne cessent de continuer, peut-on envisager, du point de vue du démographe, une assimilation ? Quelle serait sinon la perspective ?
Selon nos travaux les plus récents(1) l'ensemble des immigrés légaux et irréguliers représente 7,15 M de personnes soit 10,7 % de la population française. Quand on parle du « grand remplacement » on doit d'une part cumuler le solde migratoire des immigrés (minimum 180 000) et celui des expatriés (minimum 80 000) qui sont qualitativement différents dans leur très grande majorité, et le solde naturel des naissances d'origine étrangère (minimum 150 000). Soit un total d'au moins 310 000 personnes (0,46 % de la population française Le grand remplacement n'est pas pour demain mais la population résidant en France se transforme. Quant au problème d'assimilation que vous évoquez, il est politique avec un choix entre le « vivre ensemble », le « vivre côte à côte » et le « vivre face à face ».
Vous avez participé à la rédaction de quelques-uns des amendements dans l'actuel débat sur l'asile et l'immigration. Pensez-vous que ce projet de loi comporte des solutions réalistes aux problèmes objectifs, économiques notamment, que pose l'arrivée continue d'étrangers en France ?
J'y ai participé sur le plan technique et non politique à partir de la plaquette sur la loi Macron réalisée pour Contribuables Associés fin mars 2018 et envoyée à tous les parlementaires dont certains m ont contacté. Je ne nourris aucune illusion sur leur adoption. Il y a dans cette loi des idées louables comme l’encadrement de la demande d'asile et des reconduites, mais sans les mesures techniques qui permettraient d'y parvenir des hypothèses généreuses comme la possibilité pour les demandeurs d'asile de travailler dès 6 mois mais qui supposent que leur demande d'asile trouvera une réponse dans le même délai, et des bombes à retardement comme le problème des mineurs isolés qui peuvent faire venir leurs ascendants et leur fratrie ce qui va déclencher, dès qu'il sera connu, un flot d'arrivées africaines non maîtrisable. Il y a surtout une inversion des priorités. On s’est centré pour des raisons humanitaires sur l'accueil et non sur ce que deviennent ceux qui sont accueillis. Les études de l'OCDE montrent que 5 ans après leur arrivée, 33 % seulement des immigrés ont trouvé du travail dans l’économie formelle. Même en ajoutant ceux qui travaillent au noir, plus de la moitié restent donc à la charge de l'État c'est-à-dire des contribuables. Un sujet sulfureux occulté par les grands médias. Un pays qui ne se demande pas s'il aura la capacité de fournir du travail à tous ceux qu'il accueille ne fait que renforcer leur précarisation.
Le terme de terrorisme semble ne plus désigner aujourd'hui que la violence islamiste. Celle-ci, dénommée aussi radicalisation, a-t-elle cru en fonction de cette augmentation de la masse migratoire en provenance de pays à forte concentration musulmane ?
Les rapports entre la progression de l'immigration et celle de l'islamisme radical sont trop complexes pour être réduits à un amalgame, à une corrélation ou à une déconnexion. D’autant plus qu'il faut tenir compte de la montée de la violence islamiste chez ceux qui sont nés en France et de l'autofinancement du terrorisme par l'islamo-business(2) Il y a sur cette question trop d'idées reçues et une méconnaissance du parcours économique et spirituel des apprentis djihadistes.
Jean-Louis Borloo vient de remettre son rapport sur les banlieues, qui doit évoquer, d'après ce que l'on peut savoir, autant les questions d'immigration que de radicalisation. Si on ajoute cela à la loi évoquée ci-dessus, cela signifie-t-il que l'État a décidé d'écouter les spécialistes tels que vous, de prendre la mesure du problème, et - peut-être - d'en tirer les conséquences ?
Je ne connais pas encore les détails des 9 chantiers du plan Borloo pour enrayer le nouvel apartheid qu'il redoute. Il a travaillé avec les responsables municipaux et associatifs ce qui est légitime en raison de leur connaissance du terrain mais assez peu avec les experts qui peuvent esquisser un horizon à cette recomposition. Je n'ai pas été consulté pas plus que par le Ministère de l'Intérieur pour sa loi et je ne m’en offusque pas. Mais quand on est immergé dans le quotidien, on parle emploi, alternance, discriminations, cité éducative, et on oublie un des maux majeurs qui explique l’échec de tous les plans banlieue précédents et la montée du communautarisme et de la revendication identitaire. Ce mal, c'est l’économie informelle qui représente aujourd'hui 20 % du PUB de la France nais qui surtout fait vivre les « quartiers sensibles » et face auxquels les gouvernements ont impuissants. Ils n'ont toujours pas choisi entre la combattre dès la première transgression (la fraude aux transports publics dans les banlieues), la laisser prospérer pour ure exploser le chaudron social, ou-essayer e la gérer au moins mal.
Il y a d'autres chiffres importants sur la question de l'immigration : ceux de son coût..
C'est une question qui divise les spécialistes et sur laquelle je travaille depuis plus de 10 ans, en actualisant à chaque fois les données. Pour résumer, aucun chercheur sérieux aujourd'hui ne peut prétendre que l'immigration rapporte à la France plus qu'elle ne coûte.
Il y a toutefois une différence entre les chercheurs « de gauche » comme François Gemenne ou Jean-Christophe Dumont de l'OCDE qui estiment que le déficit annuel est minime (entre 5 et 10 milliards d'euros) et les chercheurs « de droite ou d'extrême droite » comme André Posokhow de Polemia, Yves-Marie Laulan ou Gérard Pince qui le situent entre 70 et 85 milliards.
De mon côté j'ai explicité mes bases de données et ma démarche de calcul des coûts. Les résultats que j'ai publiés en 2017 aboutissent à un déficit annuel de l'immigration légale de 8,5 milliards d'euros, à un déficit de l'immigration irrégulière de 3,7 milliards et à des investissements de l'État de 8,2 milliards dont seulement une petite partie sera rentable quand les immigrés et leurs enfants pour lesquels ils sont consentis entreront sur le marché du travail et contribueront à l'augmentation du PIB du pays.
Bref chaque année l'immigration coûte environ 20 milliards aux contribuables. Il est facile de comprendre qu'un immigré qui travaille rapporte plus qu'il ne coûte et que c'est le contraire pour un immigré qui ne travaille pas. Mais c'est cette catégorie qui est la plus nombreuse et aucun des scénarios que j'ai décrits (recrutement, régularisation, quotas, baisse du chômage, hausse du pouvoir d’achat, ne paraît susceptible d'inverser durablement la tendance.
Depuis quelques temps, on a le sentiment que la France, dans les rapports de l'Insee notamment, ne ferme plus systématiquement les yeux sur certains chiffres, ethniques notamment. Cela vous a-t-il permis d'affiner votre travail ? Et est-ce le signe d'un retour au réalisme ?
La France est un des seuls pays où les statistiques ethniques sont interdites ce qui est aberrant. Comment combattre les discriminations si on camoufle l'identité de ceux qui en sont victimes ? Il y a eu certes des avancées. Les chercheurs connaissent aujourd'hui le nombre des enfants d'origine étrangère, leur répartition en fonction des origines, de la structure familiale, de l’arrivée en France d'un ou des deux parents, mais ces chiffres ne sont pas médiatisés par peur de déclencher des réactions xénophobes. Sauf qu’à considérer les Français comme des citoyens qui ne seraient pas adultes, on favorise les rumeurs et les amalgames. Une fois de plus l'idéologie l'emporte sur l'information. Et la grande perdante de ce jeu de dupes, c'est en définitive la démocratie.
1 . J.P Gourévitch Les véritables enjeux des migrations, Le Rocher, 2017
2 . J.P Gourévitch L'islamo-business, vivier du terrorisme, P.G. de Roux, 2016.
monde&vie 10 mai 2018
-
Le chaos migratoire qui s’installe est le fruit d’un système économique mondial désordonné
Extrait de la revue Permanences de Mai-Juin 2018 « Immigration et droits des peuples » :
"Le monde est confronté à une crise migratoire majeure. Il convient tout d’abord de définir ce qu’est une « crise migratoire ». En effet, tout mouvement de migration ne constitue pas par principe une « crise majeure », même s’il est le plus souvent lié à des difficultés particulières dans les pays d’origine. Un mouvement migratoire peut être qualifié de « crise majeure » lorsque ses causes traduisent une situation structurellement délétère dans les pays de départ, lorsqu’il provoque une déstabilisation importante des pays d’accueil – économique, sociale, culturelle et/ou sécuritaire – et lorsque le nombre d’immigrés rend très difficile, voire impossible, un accueil décent et une intégration suffisante.
Les phénomènes migratoires que nous connaissons aujourd’hui réunissent ces trois critères. Cette « crise » manifeste clairement un désordre du monde, à un degré tel que l’on peut parler de « crise systémique » : la crise migratoire est notamment liée à ce que l’on nomme mondialisation ou globalisation, à cette transformation extraordinaire du monde causée par le système économique mondial – un turbo-capitalisme financiarisé – qui produit des déséquilibres économiques et des désordres géopolitiques (les guerres qui causent les mouvements de réfugiés sont bien souvent au service des appétits économiques et financiers). D’une certaine manière, le monde ne « tourne pas rond ».
Un libéralisme migratoire
Ce désordre n’est donc pas seulement lié au fait que les obstacles au développement sont nombreux pour les pays du Sud, assujettis à une nouvelle forme de colonialisme économique et bien souvent paralysés par des structures politiques corrompues par les puissances économiques. Il ne suffirait pas d’introduire un peu de vertu ici et là pour résoudre la question. Ce désordre est bien systémique. Depuis le début des années 1990, nous sommes entrés dans un système fondé sur le libre-échange. Le principe même du libre-échange exige la suppression (ou le contournement) des frontières. Nous voici donc confrontés à un triple libéralisme : un libéralisme financier (libre-circulation des capitaux), un libéralisme marchand (libre- circulation des marchandises), un libéralisme migratoire (libre-circulation des hommes).
Ces trois libéralismes vont ensemble : il est incohérent de dénoncer le libéralismes financier et marchand en oubliant le libéralisme migratoire. Ce libéralisme migratoire joue en effet un rôle spécifique dans ce processus de mondialisation :
- Importer une main d’œuvre jeune dans les pays européens vieillissants.
- Faire pression à la baisse sur les salaires.
- Dissoudre les identités pour rendre les populations culturellement interchangeables, donc malléables et disponibles selon les besoins de la production.
C’est ce parfait cynisme qui fut à l’œuvre en Allemagne à l’été 2015, à la demande du patronat allemand, lorsque Madame Merkel a ouvert les vannes à un afflux massif de réfugiés. Ce n’est pas un hasard si le plus grand nombre de ces réfugiés étaient des hommes seuls, jeunes ou dans la force de l’âge. D’une certaine manière, leurs caractéristiques correspondaient à la « commande » du patronat.
Une propagande de masse
Ce processus migratoire voulu par les puissances économiques et financières s’accompagne d’une campagne de conquête culturelle et idéologique, avec l’appui des médias de masse :
- Promotion du principe de libre-circulation (mondialisation heureuse, croissance, emploi, etc.).
- Diabolisation de la notion de frontière, présentée comme le symbole du repli, de l’égoïsme et de l’isolationnisme.
- Promotion d’une idéologie multiculturelle.
- Fabrication de la figure sacrale et intouchable du migrant.
- Indifférenciation du type de migrations, rendant floues les distinctions entre migrants économiques, réfugiés de guerre et demandeurs d’asile.
- Diabolisation de la distinction entre types d’immigrations, présentée comme une forme de discrimination.
- Transformation du vocabulaire (migrant ou réfugié à la place d’immigré, disparition de la notion d’immigration clandestine).
- Humanitarisation du débat sur l’immigration, réduit à sa dimension morale (accueillir c’est bien, réguler c’est mal).
- Diabolisation des opposants au libéralisme migratoire (charge sémantique disqualifiante : nationalisme, populisme, racisme, xénophobie, repli identitaire, isolationnisme, protectionnisme).
- Conversion d’un certain nombre d’associations humanitaires en promoteurs et instruments facilitateurs de la migration de masse.
- Martelage du caractère inéluctable du phénomène migratoire de masse.
Ces éléments de langage constituent une propagande de masse au service des politiques migratoires libérales. Ces politiques publiques favorisent la désorganisation des contrôles aux frontières (l’espace Schengen rend inopérant le contrôle des frontières extérieures et intérieures de l’Union européenne), des législations rendant toujours plus difficiles les reconduites à la frontière, un regroupement familial permettant de fixer les populations immigrées, un accès toujours plus aisé à la nationalité, etc.
Un enjeu majeur pour le système économique
L’Union européenne a tenté d’imposer ce type de politiques migratoires à l’ensemble des pays européens, notamment en exerçant une forte pression sur ceux qui refusaient de s’y plier. C’est ainsi que les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie) ont été l’objet de menaces de sanctions, de procédures d’infraction, de réduction des fonds structurels. Si l’Union européenne a pris le risque énorme de se fracturer elle-même en poursuivant de telles velléités punitives, c’est parce que l’enjeu est essentiel : c’est l’un des aspects majeurs de la globalisation qui se joue ici. Si tous les pays ne jouent pas le jeu, le système économique fondé sur le principe de libre-circulation en est affaibli.
D’une certaine manière, les puissances choisissent de prendre le risque d’un certain chaos migratoire, d’une division de l’Union européenne et d’une fracture avec les opinions publiques plutôt que de renoncer à l’émergence d’un monde global de libre circulation des capitaux, des marchandises et de la main d’œuvre. Dans cette logique, les hommes sont réduits à leur dimension de producteurs-consommateurs et les droits des peuples sont piétinés : droit au développement, droit à vivre et travailler dans son pays, droit à la culture, droit à la continuité historique, droit à la sécurité, etc.
Le besoin de frontières
Or, les pays du Sud ont besoin de pouvoir retenir sur leur sol leurs forces vives ; et les pays européens ont besoin de pouvoir mettre en place de véritables politiques migratoires. Pour cela, ils ont besoin de frontières. En effet, les frontières constituent l’un des outils majeurs d’une politique migratoire. Contrairement à ce qui est souvent avancé de manière manichéenne, une politique migratoire n’est pas nécessairement une politique qui exclut par principe toute migration. Une frontière n’est pas faite pour être définitivement et absolument fermée, elle est faite pour réguler. Et elle est « un espace de négociation » avec les pays du Sud, comme le précise l’universitaire Stephen Smith.
Les pays européens n’ont pas à choisir entre « immigration zéro » et « anarchie migratoire », ils ont à mener un politique raisonnable. Il est vrai en effet que cela fait partie de notre tradition, de notre honneur et de nos devoirs d’accueillir des personnes persécutées, des réfugiés de guerre et des personnes qui fuient la misère. Cela doit pouvoir se faire de manière maîtrisée, en respectant autant que possible le bien commun des pays d’accueil, celui des pays d’origine, et in fine le bien commun global d’un monde qui gardera quoiqu’il arrive un certain niveau d’interdépendances. Il s’agit dès lors de déterminer des critères d’accueil (donc distinguer entre les types d’immigration) et un nombre jugé accessible. Dans ce cadre, non seulement les contrôles aux frontières ne sont pas en contradiction avec une authentique politique migratoire d’accueil, mais encore en sont-ils la condition sine qua non.
La justice ou la guerre
En parallèle, nos pays européens sont confrontés à un enjeu démographique important. Ils ont tort de croire qu’il soit possible de compenser leur déficit démographique par l’immigration. D’une part parce que si tous les hommes sont égaux en nature et en dignité, les peuples ne sont pas interchangeables. L’homme est en effet un être social et culturel. D’autre part parce que l’absorption du surplus démographique de l’Afrique ne peut que rendre la vie commune impossible dans les pays d’accueil en même temps qu’elle ne résout pas le problème structurel de l’Afrique. Respecter le droit au développement des nations implique de les aider à fixer leurs forces vives sur leur sol, exige de renoncer à l’impérialisme géopolitique mis au service de logiques marchandes, et à fournir une aide au développement enfin libérée des appétits de prédation.
Mais si nous poursuivons la marche actuelle de la mondialisation exigée par le système économique global, la vie commune deviendra impossible, entre cultures sur notre sol, mais aussi entre continents et nations. D’une certaine manière, nous avons le choix entre la justice et la guerre."
-
Berceaux vides et bateaux pleins
Les articles sur la baisse de la natalité en France, en Europe, au Japon… sont fréquents depuis des années (y compris sur Boulevard Voltaire). Même des pays comme le nôtre qui, longtemps, ont donné des signes de résistance à la tentation des lemmings ont maintenant rejoint les statistiques communes, et les chiffres seraient encore plus bas si les naissances d’enfants automatiquement français dans les familles immigrées ne venaient relever les courbes. Il est des optimistes comme Hervé Le Bras, qui demandent d’attendre que les femmes aient procréé sur le tard pour faire le point, et des pessimistes qui voient l’inexorable déclin de notre pays et parlent d’« hiver démographique » (Nicolas Baverez). Longtemps, des explications par l’Histoire semblaient convaincantes : l’Allemagne culpabilisée par son passé sans cesse remué, de même pour le Japon, l’Italie et l’Espagne post-franquiste. Et la France, d’abord sortie la tête haute de la guerre, s’est vue dans les années 70 attaquée à la fois comme collaborationniste sans état d’âme et abominable colonialiste. Repentance exigée, cendres sur la tête et mea culpa à la louche.
Mais aujourd’hui, les statistiques mondiales montrent que ces explications ne suffisent plus. Des pays sans culpabilité ni repentance voient leur natalité baisser aussi en Europe – laissons ici de côté la Russie. Quant à incriminer la politique familiale de la France, très efficace dans l’après-guerre, mais fortement écornée depuis des années, c’est un argument important, mais sans doute insuffisant. Alors, on met en cause l’hédonisme généralisé, la décomposition des familles, les unions stables plus tardives, les longues études et, pour les femmes, le calcul de la période la plus favorable après quelques années de travail. Tout ceci ne manque pas de vérité, même si le « désir d’enfant », les revendications de GPA, PMA… occupent le terrain et donnent à croire que la procréation est un désir répandu.
Il faut sans doute voir plus large encore : un affaissement du vouloir-vivre en Europe. Quand l’Afrique croît sans relâche, même dans les pays les plus pauvres, exposés aux conflits et aux violences, et que les pays musulmans se distinguent particulièrement (Égypte, par exemple), l’Europe ne maintient sa population que grâce aux immigrés (la preuve par la Guyane et Mayotte). Le contraste entre la fécondité des uns et le recul des autres ne peut venir que d’un état d’esprit, qui n’a pas forcément à voir avec les conditions matérielles – au contraire, même. Et pendant ce temps-là, en Méditerranée, des bateaux remplis en majorité de jeunes hommes ne cessent d’atteindre les côtes européennes, profitant de la culpabilité soigneusement entretenue, des attendrissements de vieux, de la charité chrétienne coupée de la raison, sans doute aussi du sentimentalisme féminin, combiné à l’affaiblissement de l’esprit combatif chez les hommes priés de laisser la testostérone au vestiaire (sauf, bien sûr, pendant les matchs de foot), bref, d’une démission intérieure.
Les suicides dans certaines catégories sociales comme les paysans, chez les policiers déboussolés, la démission des autorités en général, les « accommodements raisonnables » en matière de tenue, de nourriture, les réactions niaises aux attentats (si « Vous n’[avez] pas ma haine », alors quoi ?). J’ajouterai toutes les folies du/des genre/s, la « LGBTisation » qui s’étend, la traque aux personnages historiques racistes, esclavagistes, misogynes – exclusivement occidentaux, bien sûr. Et chez les « desouche », qui côtoient les « jeunes » dans les cités, la tentation de se convertir à une religion perçue comme forte et sûre de soi, peu disposée à une quelconque repentance et même à l’examen intérieur, alors que le christianisme, catholique et protestant, paraît d’ores et déjà soumis… Tout cela cumulé, honnêtement, donne-t-il envie de lancer des enfants dans le monde ?
La réponse est peut-être dans cette devise de Gramsci : « Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté. »
Olga Le Roux
-
Posokhow répond à Gourévitch, qui nie le Grand Remplacement
Par André Posokhow, consultant ♦
Jean-Paul Gourévitch a accordé au Monde et Vie du 10 mai 2018 un entretien dans lequel il affirme que le grand remplacement n’est pas pour demain mais que la population résidant en France se transforme. Il s’en est suivi des échanges avec Jean-Yves Le Gallou sur le site de Polémia et une confrontation sur la chaine de réinformation TV Libertés. Jean-Paul Gourevitch a tenu à publier, le 20 juin sur Polémia, une réponse à un article du 7 juin dans lequel j’ai présenté les flux à l’origine du grand remplacement et ajouté un certain nombre de commentaires. Dans cette réponse, il persiste à nier l’application à la France du concept du grand remplacement.
En retour je souhaite présenter les raisons pour lesquelles ce déni du grand remplacement ne m’apparaît pas convaincant et apporter quelques précisions sur cette question qu’un nombre croissant de Français et d’Européens jugent de plus en plus angoissante.A aucun moment Jean-Paul Gourévitch n’a été soupçonné de refuser de débattre sur des chiffres
Contrairement à ce qu’il laisse entendre, il n’a jamais été reproché à Jean-Paul Gourévitch de refuser de débattre de chiffres. En revanche nous ne pouvons que tomber d’accord avec lui sur le fait que ceux-ci « peuvent être légitimement contestés compte tenu de l’imprécision parfois volontaire des sources officielles ».
En fait nous affrontons des mensonges par omission et brouillage de la part d’organismes publics payés par nos impôts. Le meilleur exemple est la lacune scandaleuse de la part des organismes statistiques d’estimations, fussent-elles approximatives, des flux et des stocks d’immigrants clandestins ou illégaux comme on voudra. Mais n’est-ce-pas le meilleur moyen pour devenir titulaire d’une chaire au collège de France ?
Il est question de submersion migratoire et de mutation ethnique et non plus simplement d’immigration
Les chiffres cités en tête de mon article sont bien ceux de Jean-Paul Gourévitch qui, compte tenu d’un solde migratoire des immigrés de 180 000, d’un départ définitif d’expatriés de 80 000 et d’un solde naturel des naissances d’origine étrangère de 150 000, aboutit à un total annuel de 410 000 personnes,
Il faut savoir de quoi on parle.
Que dans le cadre d’une immigration raisonnable et on peut citer celle des Portugais à titre d’exemple, on distingue immigrés et étrangers qui n’ont pas vocation à s’implanter durablement dans un pays d’accueil, on peut le comprendre, quoique ceux-ci se transforment souvent en immigrés naturalisés.
En revanche, ce dont nous parlons ne relève plus de l’immigration. Il s’agit d’un déversement massif de population, d’un raz-de-marée migratoire de longue durée vers l’Europe occidentale en provenance principalement d’Afrique qui, pour reprendre les termes de Jean-Paul Gourévitch transforme la population résidant en France. Celle-ci est menacée de ne plus être en majorité un peuple européen de race caucasienne, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Dans ces conditions, la France ne serait plus la France comme le disait Charles de Gaulle et – peut-on ajouter -, l’Europe ne serait plus l’Europe. C’est à cette mutation civilisationnelle et biologique que se réfère, me semble-t-il, le concept de grand remplacement initié par Renaud Camus.
Dans ce contexte, il parait indispensable de se référer non au « solde naturel des naissances d’origine étrangère » de Jean-Paul Gourévitch mais aux chiffres relevant du test de drépanocytose qui fait apparaître l’africanisation et la maghrébisation de notre population, les chiffres des DOM-TOM pouvant être considérés comme non significatifs.
Il a bien été fait une balance entre ceux qui arrivent et ceux qui partent et même d’une manière trés prudente
L’évaluation d’un solde migratoire, insiste à juste titre Jean-Paul Gourévitch, ne peut être faite qu’en faisant la balance entre ceux qui arrivent et ceux qui partent. C’est, me semble-t-il ce que j’ai fait. En effet, j’ai retenu des chiffres INSEE de 79 000 en 2015 pour les retours et de 50 000 pour les décès contre 10 000 dans le rapport pour Contribuables associés de Jean-Paul Gourévitch. Ces chiffres ne sont pas explicités par l’INSEE ce qui met en cause leur fiabilité. Je les ai retenus par prudence et afin de ne pas apparaître comme gonflant les chiffres en faveur de la thèse du grand remplacement, ce qui n’a d’ailleurs pas recueilli le plein assentiment de tous.
Je ferais d’ailleurs à Jean-Paul Gourévitch le doux reproche d’avoir retenu en faveur de sa thèse le chiffre minimum : 180 000, de sa fourchette de solde migratoire venu de l’étranger 180 000/280 000 et non un chiffre intermédiaire.
Concernant les mineurs isolés non-accompagnés, il ne s’agit pas d’une extrapolation mais d’un cri d’alarme
Concernant les mineurs non accompagnés, je renvoie aux articles des 7 et 6 juin 2018 sur Polémia qui traitent de l’article de Monde et Vie et du rapport bipartite sur cette question d’où sont tirés les chiffres cités.
Jean-Paul Gourévitch estime qu’il est hasardeux d’extrapoler des évolutions linéaires sur des données qui ne sont connues que depuis 5 ans. Je n’ai rien extrapolé du tout. La vérité – que rappelle d’ailleurs Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, qui n’est pas un dangereux extrémiste – est que les chiffres ont explosé depuis 3 ou 4 ans et que les départements sont financièrement étranglés. Tenir compte de cette réalité d’un passé récent pour avertir des dangers à en attendre dans les années qui viennent est simplement de la lucidité. C’est un lancer d’alerte. La meilleure preuve que ce phénomène est dangereux pour notre pays est que les pouvoirs publics l’encouragent et le subventionnent.
On ne peut dédaigner les tests de drépanocytose qui sont particulièrement adaptés à cette problématique du Grand Remplacement
Mon interlocuteur estime que le test de drépanocytose n’est pas un critère infaillible pour juger des naissances d’origine étrangère.
Peut-être mais, pour juger de la transformation de notre population et de sa mutation ethnique et civilisationnelle, c’en est un. Et au vu des lacunes statistiques c’est même le seul.
Il me semble, à l’encontre de Jean-Paul Gourévitch, que le fait que ces tests aient été faits en 2015 sur 73,4 % des nourrissons en Île-de-France constitue la preuve la plus affolante de cette mutation biologique de notre pays. Jean-Yves Le Gallou a d’ailleurs souligné sur TV Libertés la progression du ratio de ces tests depuis quelques années.
Il est tentant de demander à ceux qui nient le grand remplacement à partir de quel niveau d’invasion ils estiment que celui-ci sera atteint. Pour ma part, il me semble que le chiffre de 410 000 nouveaux entrants, soit l’équivalent de la ville de Toulouse, tous les 365 jours sur lequel se fonde Jean-Paul Gourévitch pour affirmer que le grand remplacement n’est pas pour demain, constitue bien le meilleur argument de son existence.
Quelles responsabilités ?
Concernant ce qui n’est de ma part qu’un commentaire sur les descendants d’immigrés, population que Jean-Paul Gourévitch n’évoque pas dans Monde et Vie, il me laisse des responsabilités que j’assume.
Il n’est pas nécessaire de faire référence aux livres de Michèle Tribalat : Assimilation la fin du modèle français et de Malika Sorel-Sutter : Immigration-intégration ; le langage de vérité et Décomposition Française pour rappeler l’existence dans notre pays des très nombreuses zones de non-droit où règnent le communautarisme, les visages barbus, l’islam, le droit musulman, les imams agressifs, le voile mais surtout où sont pratiqués le mépris et la détestation de la France et des Français.
La réalité est pire. Que l’on relise les confidences sidérantes de Hollande aux deux journalistes du Monde avant la fin de son mandat sur la sécession de territoires : «Comment peut-on éviter la partition? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire: la partition.». C’est à lui, à ses semblables et à ceux qui ferment les yeux qu’il faut rappeler leurs responsabilités.
La vraie question n’est pas politique. Elle est civilisationnelle et vitale
Jean-Paul Gourévitch souligne que mon texte relève d’une prise de position politique. Comment, une fois qu’ont été présentés le plus sincèrement possible les chiffres, peut-on rester sur de simples constats distanciés ? La question est plus que politique ; elle est civilisationnelle et vitale.
Je ferais observer aimablement à Jean-Paul Gourévitch qu’affirmer que la France est devenue une « copropriété » (P 179 de son livre Les Véritables enjeux des migrations constitue une prise de position politique extrêmement grave.
L’Europe occidentale est elle aussi devenue une copropriété ? Et l’Allemagne, pays de Goethe, et l’Italie, pays de Dante ?
En dernier lieu
Enfin, être qualifié dans le dossier éminemment public de Contribuables associés d’économiste de droite ou d’extrême droite c’est subir le même traitement que l’AFP et la gauchosphère subventionnée ont administré à Jean-Paul Gourévitch lors de la parution des Migrations pour les nuls.
André Posokhow 21/07/2018
Crédit photo : Domaine public, via PixaBay
-
Quand l’Amérique racialise la victoire de l’équipe de France
Par Mathieu Bock-Côté
Montréal était belle à voir dimanche dernier. Au cœur du Plateau-Mont-Royal, un des quartiers les plus vivants de la ville, l’importante communauté française était mêlée aux Québécois pour célébrer la victoire des Bleus. Au patriotisme spontané de la première s’ajoutait le vieil amour de la France qui habite le cœur des Québécois, encore attachés au pays de leurs ancêtres. Tous se réjouissaient du triomphe d’une nation qui, ces dernières années, a connu malheur après malheur et qui avait droit à ce moment de plénitude collective. Une victoire au foot n’est qu’une victoire au foot, elle ne saurait se substituer à la réalité d’un pays qui fait l’expérience de sa désintégration identitaire, comme en témoignent les violences qui ont gâché la nuit de la victoire et qui n’avaient rien de marginales. Au cœur même de l’espoir de la réconciliation nationale, le réel reprenait ses droits. On aurait tort, néanmoins, de dévaloriser l’importance de la fête, qui témoignait d’un désir commun de faire France.
Mais il faut bien en convenir, encore une fois, les Québécois faisaient tristement bande à part en Amérique. Car pour peu qu’on traverse la frontière américaine la victoire française a encore une fois confirmé le rapport trouble, pour ne pas dire toxique, que l’Amérique entretient avec la France. En fait, la victoire des Bleus a donné aux Américains l’occasion de sermonner la France, qui serait normalement occupée à refouler sa diversité et qui serait bien obligée cette fois de la reconnaître. Il s’agirait du triomphe de la France réelle humiliant enfin la France officielle, obnubilée par une mythologie républicaine servant à occulter le traitement apparemment néocolonial des populations immigrées. L’intelligentsia américaine en a tiré une conclusion simple : pour en finir avec son hypocrisie officielle, la France devrait enfin se convertir au multiculturalisme.
Dans les grands médias comme sur les réseaux sociaux, on s’est livré à un rappel des origines des joueurs de l’équipe de France pour bien montrer, selon la formule ambiguë de Barack Obama, qu’ils n’étaient majoritairement pas «gaulois», manière comme une autre d’inviter le pays à mettre à jour ses représentations collectives et à se détacher de ses vieilles légendes. La formule est même revenue à quelques reprises: la victoire française serait une victoire africaine. En gros, la nation doit s’effacer devant la race. On trouve là un paradoxe intellectuel, qui n’est peut-être qu’une fraude morale pour peu qu’on l’inscrive dans le grand contexte: mentionner les origines d’un délinquant serait raciste, mais rappeler les origines d’un joueur serait une célébration admirable de la diversité. La diversité est une richesse quand elle gagne mais il devient raciste de la mentionner quand elle prend le visage de la fracture du pays. On pourrait parler d’une ethnicisation des rapports sociaux à géométrie variable.
Il est difficile de l’admettre mais la France, pour l’Amérique, incarne non pas un autre modèle de société mais un contre-modèle de civilisation qu’il faudrait mater en se montrant intransigeant avec elle. On le voit notamment avec le traitement positif accordé à la mouvance indigéniste par la grande presse américaine. Si en France, on l’assimile souvent avec raison à l’extrême gauche racialiste, en Amérique, on veut y voir l’équivalent du mouvement des droits civiques. Derrière cela, il y a l’assimilation des populations immigrées arrivées en France depuis quelques décennies avec les Noirs américains, arrivés sur le continent dans un tout autre contexte. Le racialisme américain pousse ainsi à la négation des histoires nationales pour recomposer la société selon le modèle de la compartimentation ethnique. L’obsession raciale qui marque notre temps vient non seulement des États-Unis mais est normalisée par la pensée américaine.
On touche là, d’ailleurs, un élément central expliquant la distorsion des représentations collectives de l’ensemble des sociétés occidentales, victimes d’une américanisation de leur imaginaire. Des concepts élaborés pour penser la part traumatique de l’expérience américaine sont plaqués de force sur des sociétés qui n’ont rien à voir avec elle. Cette colonisation intellectuelle, qui passe beaucoup par le langage des sciences sociales, amène les sociétés occidentales à se penser dans des termes qui les déréalisent et qui poussent à terme à importer des tensions identitaires qu’elles ne connaîtraient pas spontanément ou, du moins, à radicaliser celles qu’elles connaissent déjà.
Élargissons notre regard. Le procès de la France par l’Amérique s’alimente de toutes les raisons possibles. Qu’on pense à la querelle autour de #MeToo, qui a servi à faire le procès de la galanterie à la française, réduite à un masque dissimulant une société atrocement machiste et sexiste. Qu’on pense aux débats entourant la laïcité et le voile islamique, qui dissimuleraient bien mal l’islamophobie française. Et si on remonte dans le temps, le refus de la France de suivre l’Amérique en Irak avait été compris non pas comme une marque de prudence diplomatique éclairée mais une forme de lâcheté devant l’adversité qui serait à l’origine de sa défaite en 1940. La France, nation dévirilisée, chercherait à faire passer sa lâcheté pour de la sagesse. On invite la France à cesser de justifier une existence anachronique et à devenir une province de plus de l’empire occidental. La France doit se justifier de ne pas être américaine, et son entêtement à demeurer elle-même est perçu comme une forme d’arrogance.
C’est une différence anthropologique qui ressort entre une Amérique qui continue de faire de la race une catégorie politique fondamentale alors que la France entend se construire autour du commun national. L’Amérique et la France ne construisent pas le même type de société, et cette différence s’accentue dans un monde marqué par des migrations massives qui déstructurent profondément les sociétés heurtées par elles. Mais, dans cette perspective, la France devrait peut-être moins se représenter comme un éternel village gaulois, condamné tôt ou tard à capituler devant les exigences de la modernité américaine, qu’à la manière d’un autre modèle de civilisation, susceptible d’inspirer des peuples qui veulent conserver leur propre modèle d’organisation sociale ou, comme on dit aussi aujourd’hui, leur identité.
(source Le Figaro 21/7/2018)
http://synthesenationale.hautetfort.com/ -
Censure en direct de l’envoyé spécial de France 3 car il parlait trop des incidents sur les Champs Elysées
Curieux incident d’antenne, dimanche 15 juillet, lors de la diffusion du Soir 3 entièrement consacré à la victoire de la France au Mondial de football. Un journaliste de la rédaction s’apprête à intervenir en direct dans le journal depuis la terrasse Publicis qui surplombe la place de l’Etoile et les Champs Elysées. Il est un peu plus de minuit et le journaliste décrit la situation qui se déroule sous ses yeux : la fête a dégénéré et est désormais finie. Le drugstore et de nombreux magasins ont été pillés. Les Champs Elysées et l’Etoile sont désormais évacués, quadrillés par les CRS et baignés dans des effluves de gaz lacrymogène qui rend l’air irrespirable, y compris sur la terrasse au sommet de l’immeuble d’où se tient le direct…
On n’en saura pas plus. Au bout de quarante secondes, le direct est coupé sans plus d’explications sur décision de la rédactrice en chef. (de 3’14 à 4’00) L’explication n’a été donnée que le lendemain au journaliste : son direct a été interrompu parce qu’il a exagéré l’ampleur des violences et qu’il aurait dû évoquer « l’atmosphère de liesse… » qui n’existait plus depuis près de deux heures !
Voir la video=> https://www.dailymotion.com/video/x6phhwx
-
Black Blocs, Antifas, No Borders… L’extrême gauche violente au service du Système
Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦
Il y a quelques semaines, Michel Geoffroy publiait un article sur le rôle d’idiot utile joué par les casseurs d’extrême gauche. Alors que l’affaire Alexandre Benalla est en train de se transformer en désastre pour l’Elysée, il nous est apparu intéressant de publier à nouveau ce texte. Pourquoi ? Tout simplement car la présence au cœur des manifestations de l’extrême gauche de ce qui se semble être l’homme de main d’Emmanuel Macron interpelle. Pour quelle raison se trouvait-il là ? Pourquoi utiliser une telle violence contre les manifestants ? Quel était le rôle de cet homme et de ceux qui l’accompagnaient ? L’extrême gauche violente étant d’une grande utilité pour le pouvoir en place, la présence d’Alexandre Benalla pose de nombreuses questions.
Black Blocs, Antifas , Zadistes et No Borders rythment désormais notre quotidien. Ils sont partout : dans les rues, dans les facs, à Notre-Dame-des-Landes ou à Calais. A Paris, à Rome ou à Berlin. Dans les manifs aussi. Le 1er mai dernier, Paris a ainsi été le théâtre de violents affrontements à l’initiative des Black Blocs. Des incidents à replacer dans la longue cohorte des violences et intimidations en tous genres auxquelles se livrent ces individus depuis des années au su et au vu de tout le monde et qui ne semblent guère émouvoir les pouvoirs publics.
Pourquoi donc ? Parce que ces violents groupuscules servent la Davocratie triomphante, tout simplement.Pour ce qui est contre
Les revendications et prises de position de ces extrémistes sont des plus floues, d’autant que leur production intellectuelle se réduit à quasiment rien.
Héritiers des autonomes et de ceux qui prônaient l’action directe et immédiate dans les années 1960, ils semblent a priori contre tout : contre le capitalisme, le fâââchisme, le racisme, le nucléaire, les MacDos, les Forums internationaux, les voitures Mercedes, les abribus, les frontières ou contre les aéroports. Et surtout contre la police qu’ils appellent à affronter partout et si possible violemment.
Leur mode d’action repose principalement sur l’utilisation des réseaux sociaux transfrontières qui permettent de mobiliser très rapidement les individus tentés par la castagne partout en Europe. Tentés aussi par la constitution de zones autonomes où ils peuvent se rassembler pour essayer de donner un contenu à leurs rêveries.
Une masse de manœuvre pour le Système
L’absence de ligne politique et d’organisation qui les caractérise constitue évidemment une incitation pour tous les services spéciaux à les manipuler à des fins très différentes de celles qu’affichent ces mouvances.
Car, si on quitte la morale des intentions pour celle des résultats, force est de constater que toutes ces mouvances roulent avant tout pour l’oligarchie.Historiquement, d’ailleurs, l’extrême gauche fut encouragée par la classe politique occidentale à partir des années 1960, comme moyen de réduire l’influence des partis communistes en Europe principalement auprès de la jeunesse. Car tous ces « gauchistes » imprégnés de trotskisme libertaire vomissaient les partis communistes autant et sinon plus que le capitalisme. Aujourd’hui que le communisme a disparu, ils continuent de servir l’oligarchie, mais de façon différente.
Les Blacks Blocs et les Antifas constituent en effet le « service action » de l’oligarchie. Ils roulent pour elle et non pas pour la cause de la révolution anticapitaliste. Au contraire, ils servent en France la cause du néo-capitalisme mondialiste.
Les chiens de garde de l’antiracisme
Les Antifas sont avant tout les chiens de garde de l’antiracisme officiel, c’est-à-dire qu’ils luttent en priorité et souvent violemment contre tous ceux qui refusent le Grand Remplacement européen, le sans-frontiérisme de nos élites et la déconstruction de notre civilisation. Leur cible principale reste, par un heureux hasard, chez nous le Front national, c’est-à-dire le seul parti politique paraissant en mesure de menacer l’hégémonie de la Davocratie jusqu’en 2017.
Les techniques d’action des Antifas sont variées mais reposent en général sur la violence et l’intimidation vis-à-vis des militants et sympathisants des mouvement identitaires et nationaux. Leur arme préférée est la menace de contre-manifestations violentes qui sert alors de prétexte aux autorités préfectorales, afin de prévenir des « troubles à l’ordre public », pour interdire ou tout le moins restreindre fortement la liberté de réunion.
On a d’ailleurs vu lors des violences du 1er mai à Paris des manifestants arborer ironiquement un calicot sur lequel on pouvait lire « risque de trouble à l’ordre public », écrit en lettres d’or sur fond noir !Les chasseurs de dissidents
Les Antifas aiment aussi beaucoup la chasse à l’homme dissident : le dénoncer et le harceler sur les réseaux sociaux ou jusque chez lui, voire essayer d’obtenir à son encontre une mesure de licenciement, comme cela se pratique déjà aux Etats-Unis ou en Allemagne [1].
Les Antifas jouent donc le rôle des rabatteurs dans la chasse au gibier patriote, identitaire et européen qu’organise de plus en plus la Davocratie en Europe. Ils désignent les nouvelles sorcières avant de les remettre aux mains du pouvoir temporel.Le but de ces opérations est, bien sûr, d’intimider et si possible de casser la dynamique de la dissidence identitaire et nationale en Europe et notamment dans notre pays, qui reste la clef de l’Europe pour la Davocratie.
Diaboliser l’opposition de gauche
L’action des Blacks Blocs vise une manœuvre différente mais symétrique dans sa finalité : il s’agit cette fois de diaboliser l’opposition de gauche aux projets macroniens de déconstruction néo-libérale.
Par un heureux hasard, les autonomes se sont mis à saccager les universités qu’ils occupaient au moment où s’engageait la réforme de la SNCF. Et par ce même hasard qui fait décidément bien les choses, voilà que des « incidents » se mettent à émailler les manifestations des syndicats contre la réforme, incidents culminant avec les violences Black Blocs du traditionnel défilé du 1er mai. Sans oublier le fait que le gouvernement décide justement d’évacuer au même moment les zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
Tout cela n’est peut-être qu’un pur hasard.
Divertir et contaminer
Il semble pourtant difficile de ne pas voir que ces violences remplissent une double fonction au profit du pouvoir :
- une fonction de divertissement de l’opinion, d’abord, puisque la mise en scène des violences permet de masquer en partie la grogne sociale qui s’installe dans notre pays : pendant que les médias s’étendent à l’envi sur les Blacks Blocs, ils parlent moins des syndicats et de leurs revendications ;
- ensuite, ces violences ont une fonction de contamination : elles visent à assimiler l’opposition sociale et syndicale aux projets du gouvernement, à l’agitation violente de l’extrême gauche radicale par un effet d’amalgame. Vous êtes contre la réforme de la SNCF ? N’êtes-vous finalement pas du côté des casseurs ?
Certains sondages semblent montrer que cette manœuvre remplit son office pour une partie de la vieille droite [2] : Macron doit avoir raison puisque les Blacks Blocs cassent contre lui !
Une étonnante passivité des pouvoirs publics vis-à-vis des casseurs autonomes
Il est également frappant de constater combien ces casseurs Antifas, Black Blocs ou autres noms d’oiseaux exotiques, bénéficient d’une étonnante passivité des pouvoirs publics, pour ne pas dire plus.
A la différence de ce qui s’est passé lors des Manifs pour Tous par exemple, on n’a pas connaissance d’interpellations préalables de jeunes casseurs par les services de police.
Ce qui est d’autant plus curieux que ces agitateurs, dont beaucoup utilisent les réseaux sociaux pour communiquer entre eux, ont souvent déjà eu maille à partir avec les forces de l’ordre de différents pays et que la perspective d’une action des Black Blocs semblait connue des services de renseignement [3] et qu’ils sont souvent reconnaissables à leur accoutrement.
Les arrestations et gardes à vue restent aussi en nombre limité et de toute façon elles ne se traduisent pas forcément par l’ouverture de procédures judiciaires : un traitement par conséquent très différent de celui qui est infligé par exemple aux militants de Génération Identitaire dont les actions n’ont en outre rien de violent la plupart du temps.
La voix de son maître
Ces mêmes casseurs bénéficient en outre de la complaisance des médias mainstream qui ne voient en eux la plupart du temps que des « militants » de la noble cause « antiraciste », « antifasciste », « écolo », « altermondialiste » ou « antinucléaire ». On ne les traite pas de hooligans ! Non : on réserve ce terme aux manifestants identitaires…
Une complaisance pour le moins significative puisque ces mêmes médias sont la voix de la super-classe mondiale.
Des « révolutionnaires »… financés par les oligarques
Non seulement il ne semble pas que ces extrémistes violents soient particulièrement pourchassés par les forces de l’ordre, y compris à l’heure de la menace terroriste, mais ils sont en outre souvent financés et aidés par certains oligarques. Ce qui n’est certainement pas innocent.
On sait par exemple depuis les « Sorosleaks », que les fondations mondialistes de George Soros financent les No Borders. Le député Bernard Carayon a pour sa part relevé des financements par l’Union européenne via le relais d’ONG immigrationnistes [4].
Certaines collectivités locales ne sont pas en reste. On apprend ainsi par exemple que la ville d’Angers louerait un local à une association qui répond au doux nom de « L’Etincelle » et qui correspond en réalité à des Antifas. Des « révolutionnaires » financés… par le contribuable en quelque sorte. Il est probable que cette initiative étrange n’est pas la seule de son genre et un examen attentif des subventions publiques révélerait sans doute bien des surprises.
Il se peut, bien sûr, que certains adolescents des Blacks Blocs ou des Antifas qui jettent des pavés contre la police croient œuvrer ainsi pour l’avènement prochain de la société sans classe et du bonheur libertaire. Mais cela ne change rien au fond.
La Davocratie sait aussi se servir des idiots utiles pour faire avancer son projet mondialiste.
Michel Geoffroy 06/05/2018
[1] Voir par exemple l’action conduite récemment contre Romain Espino, de Génération Identitaire, auprès de son employeur, le Crédit Agricole.
[2] Voir sur ce plan le baromètre Kantar Sofres OnePoint du mois de mai pour Le Figaro Magazine.
[3] Cf. article du Figaro.fr du 2 mai 2018 : « 1er Mai : les services de renseignement avaient anticipé la venue des Black Blocs ».
[4] Atlantico du 12 mai 2016.
Crédit photo : FEDRA Studio [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons