Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

insécurité - Page 547

  • Attentat de Strasbourg : après le fantasme séditieux, la réalité terroriste

    Capture-21.png

    La réalité terroriste nous rappelle à l’ordre depuis Strasbourg. Mardi soir, un homme a ouvert le feu dans la rue, faisant ainsi plusieurs victimes. À l’heure où ces lignes sont écrites, on compte déjà au moins deux morts et plusieurs blessés.

    Quelques jours avant le 11 novembre, on avait arrêté des pieds nickelés d’extrême droite qui auraient menacé la vie du président de la République. La semaine dernière, Castaner, Nuñez, Darmanin – j’en passe et des « meilleurs » – hurlaient au loup. Il fallait mater les séditieux, les factieux, les émeutiers. La situation était « gravissime », pour Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes : la République, la démocratie étaient en danger car des gilets jaunes avaient appelé de leurs vœux la nomination d’un général à Matignon – en l’occurrence le général de Villiers, bien connu pour ses penchants putschistes et les tendances complotistes ! Les milices d’extrême droite faisaient régner la terreur dans les rues de Paris, trois samedis de suite. Des chemises brunes qui se cachaient sous des capuches de survêtement organisaient des nuits de cristal et pétaient les vitrines des boutiques de luxe. Bref, le fantasme favori de la gauche.

    Et, ce mardi soir, la réalité cruelle, récurrente, meurtrière nous rappelle où est le vrai danger, la vraie menace. Certes, cette réalité, certains semblent avoir du mal à l’admettre. Ainsi, un certain Emmanuel Foulon, collaborateur d’un député socialiste belge au Parlement européen, témoignant en direct depuis Strasbourg sur CNews, se posait la question si cette fusillade était l’œuvre d’islamistes ou de l’extrême droite. On ne sait jamais.

    La réalité, c’est le terrorisme islamiste. Très probablement : le ministre de l’Intérieur et le procureur de Paris sont partis pour Strasbourg. Et nous sommes repartis pour des débats en boucle sur les chaînes d’information continue. Sur ce qu’on aurait pu ou dû faire pour éviter cet attentat commis, nous dit-on, par un homme fiché S pour radicalisation. Des armes, dont des grenades, ont été trouvées à son domicile. Comparaison n’est pas raison, mais samedi dernier, on arrêtait et mettait en garde à vue des dizaines de personnes préventivement, bien en amont de la manifestation des gilets jaunes, sous prétexte qu’elles transportaient dans leur véhicule, non pas des kalachnikov, mais des « armes par destination » (un cric de voiture peut être considéré comme une « arme par destination ») ou des masques pour se protéger des gaz lacrymogènes. Mais cela n’a sans doute rien à voir avec la lutte contre le terrorisme, nous expliquera-t-on doctement. Et puis nous sommes dans un État de droit…

    Entre fantasme et réalité, le cauchemar.

    Thomas Bertin

    http://www.bvoltaire.fr/attentat-de-strasbourg-apres-le-fantasme-seditieux-la-realite-terroriste/

  • L’autorité a fait pression sur la police afin qu’il y ait un maximum d’interpellations

    L’autorité a fait pression sur la police afin qu’il y ait un maximum d’interpellations

    C’est ce que révèle Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police —Policiers en colère :

    «Notre organisation syndicale tient à souligner l’extrême difficulté qu’ont rencontrée nos collègues officiers de police judiciaire dans le cadre de la mission qui leur a été confiée le 8 décembre. Ils sont soumis à deux autorités. La première est l’autorité administrative qui peut être exercée par le commissaire, le préfet ou le ministère de l’Intérieur. Or cette autorité a fait pression sur nos collègues afin qu’il y ait un maximum d’interpellations suivies de gardes à vue. La seconde autorité est judiciaire, en l’occurrence le procureur de la République. On ne met pas les gens en garde à vue n’importe comment. Il faut que la situation le justifie. Il se trouve que beaucoup des motifs d’interpellation donnés le 8 décembre étaient légers. Raison pour laquelle de nombreux individus s’en sont sortis avec un simple rappel à la loi.»

    ​Nicole Belloubet, ministre de la Justice, refuse d’entendre parler «d’interpellations préventives» pour la journée du 8 décembre, un terme qui «n’est pas justifié» selon la Garde des Sceaux.

    Michel Thooris la contredit :

    «Notre organisation avait demandé des interpellations préventives du moment où nous avions les éléments nécessaires afin d’être à peu près certains que les individus allaient se livrer à des violences. En revanche, un certain nombre de personnes ont été arrêtées pour simplement avoir été en possession de masques. La difficulté pour nos collègues était de répondre à la très forte demande de notre autorité administrative pour multiplier les arrestations quitte à composer avec un cadre légal et juridique contestable.»

    Me Avi Bitton, avocat d’un interpellé, déclare :

    «Je ne vais pas crier à la dictature, mais il y a une dérive autoritaire du gouvernement. Dès 8 heures du matin, avant même que la manifestation ne démarre, des interpellations arbitraires ont eu lieu en marge. Le gouvernement voulait dissuader les Gilets jaunes d’aller manifester, les chiffres des gardes à vue ont immédiatement été donnés. C’était une opération de communication. Le résultat c’est que 70% des gardes à vue se terminent sans poursuite. La justice est prise en otage. Les gardes à vue préventives, ça n’existe pas dans le Code pénal.»

    En revanche, pour les racailles qui sont venues effectuer des razzias dans la capitale, il semble qu’il n’y ait pas eu d’arrestation préventive… Faible avec les forts, et fort avec les faibles.

    https://www.lesalonbeige.fr/lautorite-a-fait-pression-sur-la-police-afin-quil-y-ait-un-maximum-dinterpellations/

  • De la racaille, de la canaille et de la gauchaille

    6a00d8341c715453ef022ad3a666ec200d-320wi.jpgOn aura donc entendu, au soir des manifestations de ce 8 décembre, pas mal de bilans en forme de satisfecit. Qu'on nous permette de grincher. Les contradictions du Figaro nous étonneront toujours. Après avoir constaté que "les dégâts à Paris plus importants que la semaine dernière"[1] et que "les commerçants sont excédés"[2]le lecteur découvre un incroyable cocorico : le dispositif de sécurité serait plébiscité[3]Décidément mes réticences pour la démocratie référendaire dite "directe" reçoivent ici une confirmation. On trouvera, une fois encore, plus près de la réalité, l’article de Jean-Dominique Merchet dans L'Opinion qui parle d'un match nul.[4]

    Toute opération en France contre la racaille et la canaille se heurte en effet aux sabotages obliques de la gauchaille.

    Ainsi, deux jours avant la manif les bons esprits enjoignaient aux bobos et aux bisounours de s'apitoyer. On répétait le scandale du jour en boucle, sur toutes les radios, les sites internet, etc., à Mantes-la-Jolie, faute de menottes, les policiers auraient forcé des dizaines de jeunes à rester, dans l'attente d'être embarqués, les mains sur la tête.[5] Pauvres angelots[6].

    Chacun, comme toujours, voit midi à sa porte. Tel syndicat policier semble se satisfaire du résultat obtenu par les dispositifs de sécurité ce samedi 8 décembre. Le gouvernement de son côté, ou plus précisément le préfet de Police de Paris, sur son siège qu’on espère éjectable, souhaite focaliser sur la situation des Champs Élysées. Contrairement à l'Acte III, précédant cet Acte IV, l'arc de Triomphe n'a pas été vandalisé, le cordon de protection et d'intervention n'a pas été éclaté, le musée n'a pas été pillé. Faut-il se contenter d’un tel soulagement ?

    Ayant cependant parcouru à pied toute une partie de cette ville immense, autrefois aimée, votre chroniqueur et serviteur avoue ne pas pouvoir partager de tels satisfecit. Les boutiques pillées, ici un petit fleuriste, ailleurs un horloger, les grands magasins fermés un jour d'achats de Noël, les voitures brûlées, les dégradations de toutes natures, rien de tout cela n'incite à applaudir, pas plus les responsables de l'ordre, encore moins ceux du désordre. Rien qui puisse inciter quiconque à rejoindre, effrayé, les rangs de l'électorat macronien.

    Si nos technocrates comptent sur la peur de la majorité silencieuse, ils se trompent. La violence aurait dû, de toute manière, être arrêtée un mois plus tôt. Or, entre le 1er et le 8 décembre, elle n'a pas reculé, elle n'a pas été empêchée : elle n'a été que déplacée, dans la Capitale vers d'autres quartiers que les symboliques Champs Élysées, et ailleurs qu'à Paris, elle s'est aggravée, endommageant d'autres grandes villes, de Lille à Marseille, vers Bordeaux, Nantes ou Toulouse. À noter la réaction du maire de Saint-Étienne déplorant la priorité privilégiant le siège du pouvoir central et les métropoles.

    Et ces métastases ont pris une couleur qu'on pouvait prévoir, le jaune a tourné au rouge.

    Ne cherchons ni à réécrire l'Histoire, ni à radoter. L'État a échoué dans une tâche aussi essentielle que la défense des frontières : la sûreté des citoyens: ... aussi bien celle des honnêtes gens qui souhaitent manifester leur ras le bol fiscal, ... que celle des Français qui croient encore pouvoir s'exprimer faute de mieux par un bulletin de vote... Rappelons que celle-ci figure au nombre des droits naturels et imprescriptibles de l'homme dont se réclame la déclaration de 1789, associant la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression[7].

    Les 17 et 24 novembre, comme le 1er décembre, des consignes absurdes avaient permis les excès que l'on déplorait : le 8 décembre, on allait voir ce qu'on allait voir. On a vu.

    Il suffisait de se promener, pas trop loin des faits, pour comprendre la nature de la vermine débordant des égouts. Comme dans tous les scénarios révolutionnaires, elle rassemblait les haines recuites, tous les instincts de coupeurs de têtes, toutes les canailles.

    Les quelque 2 000 arrestations auront quand même permis un travail administratif utile. Au moins, sur les centaines d'émeutiers gardés à vue, les services de police auront pu prélever les ADN, les ficher et les répertorier. Mais il conviendrait aussi de recenser, en vue de l'avenir, toute la gauchaille complice des racailles et des canailles qui ne survivent qu'avec la complaisance de l'idéologie médiatique.

    Nettoyez-moi tout ça…

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. Flash Actu du Figaro.fr avec AFP
    Mis à jour le 09/12/2018 à 09h45 | Publié le 09/12/2018 à 09h38
    [2] cf. "Gilets jaunes: face aux dégâts considérables, les commerçants sont excédés".
    [3] cf. "Gilets jaunes: un dispositif de sécurité plébiscité."
    [4] cf. "Forces de l’ordre contre Gilets jaunes: match nul
    [5] cf. "A Mantes-la-Jolie, des dizaines de jeunes agenouillés mains sur la tête"
    [6] sur le contexte : "Des lycéens jettent des pierres sur les forces de l’ordre à Mantes-la-Jolie".
    [7] Les lecteurs de la Somme Théologique de saint Thomas d'Aquin y ajouteraient aussi le droit au tyrannicide. Nous n'en sommes pas là.

    https://www.insolent.fr/

  • Professeur égorgé à Courbevoie : l’assassin est un musulman comme les autres (selon la justice)

    Professeur égorgé à Courbevoie : l’assassin est un musulman comme les autres (selon la justice)

    C’est intéressant : le procureur de la République de Nanterre a décrit l’assassin du professeur égorgé à Courbevoie comme « pas délirant, mais en décalage avec les faits ». Il a reconnu avoir « tué son enseignant de plusieurs coups de couteau ». Le magistrat a précisé que le suspect en voulait personnellement à sa victime. Pour cause, ce professeur d’anglais aurait « fait un dessin qu’il aurait diffusé en cours en 2016 », « insultant pour le prophète ».

    « Connu d’aucun service de renseignement », l’individu ne présente apparemment pas « d’élément de radicalisation », mais est davantage perçu comme quelqu’un de « très religieux, très pieux, très pratiquant ».

    Son profil Facebook est également très normal :

    Bref : un musulman comme les autres en somme…

    L’homme, Pakistanais, qui ne parle que l’ourdou et l’anglais, était en situation irrégulière sur le sol français depuis septembre 2017, son visa étudiant ayant expiré.

    https://www.lesalonbeige.fr/professeur-egorge-a-courbevoie-lassassin-est-un-musulman-comme-les-autres-selon-la-justice/

  • RÉVOLTE POPULAIRE : mépris de l'Histoire, issue désastreuse

    1334971850.jpg

    Xavier Raufer est un essayiste, expert en questions de criminalité. Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt l'entretien qu'il a donné à Atlantico le 4 décembre. A l'avant-veille d'une nouveau samedi de révolte qui pourrait, dans un sens ou dans un autre, être crucial. LFAR 

    Par  Xavier Raufer 

    Après le marasme de samedi en sommes-nous  vraiment arrivés à un  moment où les  forces de  l'ordre ne peuvent plus contenir un mouvement  insurrectionnel  ?

    Si, elles le peuvent bien-sûr, et ce qui advient depuis  trois samedis est une honte. 

    Pillages et déprédations sont le fait, d'une part des Blacks Blocks et de l'autre, des racailles de banlieue. 

    Voyons tour à tour ce qu'il en est.

    A Paris et alentours (92, 93, 94) opère la Direction  du renseignement de la préfecture de police (DRPP, ex-RGPP), l'outil de  renseignement civil le plus ancien de France - et sur son territoire, le plus affuté. 

    L'auteur est formel : la DRPP connaît un par un les deux ou trois cents pires anars  et Black blocks et peut aisément, sur instruction, les cueillir au nid avant émeute  (dans les beaux quartiers ou divers squats...) pour les isoler quelques heures ; les  codes en vigueur le permettent. 

    En prime, ces milieux anarchistes grouillent d'indicateurs. En Ile-de-France, la PP connaît ainsi en détails les préparatifs d'une émeute. 

    Et l'Europe du renseignement existe : quand trente émeutiers allemands (les plus  aguerris), belges ou italiens, partent pour Paris se joindre à la « fête », un  signalement nominal est fourni. Ces alertes donnent l'immatriculation des  véhicules, des itinéraires, etc. (les « indics », toujours...). Dans ce  cas, un barrage  filtrant règle le problème.

    Ainsi, tout gouvernement français peut, sinon neutraliser une  émeute - du moins,  en  limiter à 90% les  dégâts. Exemple : avant l'élection présidentielle, les Black  blocks voulaient ravager le secteur du Zénith le 17 avril 2017, lors d'une réunion  du Front national. Prévenue (comme  d'usage), la police agit et l'affaire avorte. Or  cela, elle le peut toujours - même en décembre 2018.

    Racailles : voulant pourrir la situation et salir les manifestants, les autorités ont  rouvert le RER - Champs-Elysées le premier samedi de  manifestation des  « Gilets-Jaunes ». C'est alors que les pillages ont commencé. De la banlieue nord,  des bandes ont investi les « beaux-quartiers ». Policiers et gendarmes de terrain  l'affirment tous : c'est en fin de journée que les racailles surgies du RER ont pillé.  Voilà la réalité.

    Le gouvernement ne prendrait-il pas un risque à amalgamer les casseurs et  les gilets pour des  raisons purement politiques, étant donné le pouvoir de  nuisance des ultras et casseurs observé à Paris ?

    Agir ainsi est une folie politique. Le président Macron, son  Premier ministre et leur  cour ont négligé une règle cruciale, s'agissant de la France et du peuple français.  Règle que TOUS les présidents de la Ve République ont sinon  observée  avec  soin : attention aux peuples régicides. Sur les quelques cent vrais Etats-nations au  monde, trois ont tué leur souverain - non attentat ou accident, mais exécution  délibérée : l'Angleterre, Charles Ier, janvier 1649 ; la France, Louis  XVI, janvier  1793 et le Tsar, juillet 1918. Ces peuples-là subissent, courbent l'échine, acceptent  tout - soudain, un jour comme un autre, renversent violemment la table. 

    le Président Macron et sa cour n'ont pas vu la révolte arriver. Ils ont négligé  l'effrayant avertissement de Tocqueville, dans L'ancien régime et la révolution : « Il  est curieux de voir dans quelle sécurité étrange vivaient ceux qui occupaient les  étages supérieurs de l‘édifice social au moment même où la Révolution commençait, de les entendre, discourant entre eux sur les vertus du peuple, sa douceur, son dévouement, ses innocents plaisirs ; quand déjà 93 est sous leurs  pieds : spectacle ridicule et terrible ».

    En définitive, jusqu'à quel point la gestion par le ministère de l'Intérieur de cet événement est-elle à mettre en cause ?

    Chacun sait - d'abord les dirigeants de la police et de la gendarmerie - que M.  Castaner ne connaît rien à la sécurité ni au maintien de l'ordre et que M. Nunez  est le de facto ministre. Cela importe car le général en chef jouit d'un crucial pouvoir  d'impulsion sur toute bataille sérieuse. Mais en l'occurrence, après les trois  samedis terribles vécus par la capitale, tous les doigts accusateurs sont pointés  sur le préfet de police. 

    Manipulations obscures visant à piéger les manifestants, à les égarer et  discréditer ; à faire pourrir la situation, comme déjà dit plus haut.  En privé, les syndicats de  police sont furieux - et inquiets de l'avenir proche. A mesure que les samedis  passent,  ils voient se multiplier les demandes d'arrêt-maladie, dans les forces de  l'ordre du terrain. 

    De l'épuisement, bien- sûr - mais aussi un sourd dégoût, un refus de réprimer  ceux d'en face - qui comme eux, sont aussi de la France d'en bas, partagent leurs  frustrations et colères. Comme déjà souligné, la IVe République s'effondra suite à  une grève de la police. Là encore, l'histoire existe ; la négliger est lourd de  conséquence.    

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • La petite frayeur des mal pensants

    6a00d8341c715453ef022ad3c56b73200b-320wi.jpgTraçant ces lignes à la veille de l'Acte IV des mobilisations de gilets jaunes, on ne peut que prendre acte, ce 7 décembre, des étonnantes prévisions et des bonnes résolutions du ministre de l'Intérieur. Il n'obligera plus ses hommes à demeurer l'arme au pied, à recevoir des pavés et à devoir y trouver l'ADN des émeutiers interpellés. Il ne permettra plus les outrages, les déprédations, les incendies volontaires. Revirement total par conséquent du citoyen Castaner : il parle et paraît vouloir agir en qualité de responsable – celui qui répond – du maintien de l'ordre public, des biens et des personnes, et plus encore de nos chères, très chères, institutions républicaines.

    Depuis le 17 novembre, il s'était montré d'une incompétence rare, mettant en place un dispositif que l'on qualifiera gentiment, restons dans l'euphémisme, "d'humaniste" : en ce sens qu'il ne fallait surtout pas faire bobo aux gauchistes, surtout pas nommer les black blocs, surtout pas stigmatiser la provenance des voyous et pillards.

    "Cet heureux temps n'est plus, tout a changé de face"[1]La tempête gronde. Notre président préféré se tait, le meilleur moyen de ne pas dire des bêtises. Assez de paroles, des actes, n’est-ce pas. Retenez le Castaner ou il fait un malheur. Tous sur le pont. Et, reconnaissons qu’on n’y va plus avec le dos de la cuillère : 80 000 hommes et femmes mobilisés, même la police judiciaire m’a-t-on dit, des petits blindés. De quoi rassurer les braves gens, screugneugneu.

    Mais à notre époque, le pouvoir ne saurait mobiliser les gendarmes, motiver les CRS, montrer sa force, modeler ses biceps, motoriser ses cyclistes et muscler ses troupes, sans le secours des consciences médiatiques.

    On a donc appris[2] que Le Parisien, jadis libéré, hébergeait en date de ce 7 décembre un appel au calme signé de 175 intellectuels français de haute qualité. En tête de gondole figure un prince de l'intelligence et du bon goût français en la personne de Cyril Hanouna. Ben mon cochon, l'eusses-tu cru ?

    Ne méprisons quand même pas un tel vœu. Reconnaissons-le partagé par de nombreux citoyens, autrement plus intéressants que ce vilain bonhomme[3]. Écoutons-les favorablement et puisse l'exaucer le dieu du Tonnerre, le vrai, projetant par exemple, c'est tout à fait dans ses cordes, une trombe d’eau salutaire. Un tel acte de Dieu laverait ainsi nos villes de leurs souillures, protégeant les boutiques des Champs-Élysées où, dois-je l’avouer je n’achète jamais rien, et, plus encore, les vitrines des commerçants de nos quartiers et de ce qui reste des artisans de notre Vieux Paris.

    Il ne se produit jamais ce que les astrologues de Cour prévoient. Encore moins ce qu'ils promettent. Retenons cependant, dans le meilleur des scénarios, c'est-à-dire dans le cas d'une happy end pour bisounours hollywoodiens, qu'au moins nos technocrates et nos maîtres auront serré leurs petites fesses.

    Or, au livre des Proverbes, il est écrit que la crainte du Seigneur est le commencement de la Sagesse.[4]

    Ils ont vu le peuple, et ça fait peur, hein.

    Pourquoi ne lisent-ils pas Louis-Ferdinand Céline, je vous le demande. Ils sauraient ce qu'il faut vraiment penser de la démocratie. "Le peuple… écrivait-il, oui… à condition de ne pas voir sa gueule".

    Pensons aussi à ce slogan qu'on entendait il y a un demi-siècle, si joyeusement scandé par Alain Robert et ses camarades, au lendemain de la grande chienlit de 1968 : "aujourd'hui l'anarchie, demain l'ordre nouveau".

    JG Malliarakis  

    Pour soutenir L'Insolent et souscrire un abonnement payant cliquer sur ce lien.

    Apostilles

    [1] cf. Racine Phèdre Acte Ier scène 1 : "Cet heureux temps n'est plus. Tout a changé de face, /Depuis que sur ces bords les dieux ont envoyé/ la fille de Minos et de Pasiphaé."
    [2] cf. "Transformer la colère en débat : l’appel à la sagesse lancé aux Gilets jaunes" 
    [3] Surtout ne googlisez pas "cyril hanouna + pétition".
    [4] cf. Proverbes 1,7 et Psaume 111,10.

    https://www.insolent.fr/

  • Quelques photos des Gilets Jaunes

    Quelques photos des Gilets Jaunes
  • I-Média n°217 : Pillards et banlieusards, le silence des médias

    02:28 – Pillards et banlieusards, le silence des médias

    Après les violences, les médias ont largement commenté la présence des radicaux chez les casseurs. Le profil sociologique des pillards semble beaucoup moins les intéresser.

    13:21 – Zapping

    Lutte des âges à Arzano, en Bretagne, où l’Etat veut imposer des migrants. Lutte des classes sur les plateaux télévisés où la caste politico-médiatique bataille avec les Gilets Jaunes.
    Autre bataille, celle que les journalistes de France Culture mènent contre la réalité en niant l’existence d’un lobby LGBT, en avouant au passage regarder I-Média !

    20:43 – Gilets Jaunes : Matraquage de bobards

    Les médias ont multiplié les approximations, les erreurs et les bobards en couvrant la mobilisation des Gilets Jaunes. Inquiétant.

    31:31 – Tweets

    La Règle du Jeu de BHL attaque violemment les Gilets Jaunes tandis que Libé tente de récupérer leur colère fiscale pour expliquer qu’il faut plus de socialisme.

    36:56 Pacte pour les migrations : « Circulez y a rien à voir ! »

    Les médias se réveillent enfin sur le Pacte pour les Migrations de l’ONU… mais il semblerait que ce soit pour mieux endormir les Français !

    42:50 – Coup de chapeau

    Un coup de chapeau à Damien Rieu pour sa dernière vidéo sur le Pacte pour les migrations : https://www.youtube.com/watch?v=92bK6GJA89s

    https://www.tvlibertes.com/pillards-et-banlieusards-le-silence-des-medias

  • Gilets Jaunes : « Mieux qu’une coupe du monde de foot, des émeutes ! »

    coupe-du-monde-foot-emeutes-pierre-lours-588x330.jpg

    Par Pierre Lours, essayiste et romancier ♦ Au soir de la spectaculaire journée d’émeutes radiotélévisées du 1er décembre, le Ministre de l’intérieur arborait, comme justification absolue de son impuissance à assurer simultanément la sécurité des personnes et des biens ainsi que la liberté d’expression, sa volonté sans faille d’éviter les morts dans les rangs des manifestants et des forces de l’ordre.
    Posture vertueuse évidemment pas dictée par un amour et une générosité  pour l’être humain, qualités rarement présentes chez les ministres de l’intérieur, mais par de multiples raisons cachées dont il  faut bien  prendre conscience pour éviter de ressembler à celui  qui veut faire l’Ange… et qui fait la Bête.

    La conquête du pouvoir pour combler un vide

    L’impuissance publique conjuguée avec un gargantuesque appétit budgétivore caractérisent  l’Etat et le personnel politique qui prétend gouverner.           « Tout a toujours très mal marché » comme disait Jacques Bainville. Mais pourquoi donc ?

    Fondamentalement, il serait anormal que l’être humain qui a  toujours eu beaucoup de mal à comprendre le pourquoi et le comment de son existence comme l’atteste l’histoire de la philosophie, se comporte avec sagesse et efficacité dans la vie politique de la cité. Et il serait encore plus étonnant qu’un politique, et encore davantage un ministre de l’intérieur tourné par nécessité plutôt vers la gesticulation musculaire que vers la réflexion neuronale, soit une exception à cette règle ontologique.

    Sauf destins et circonstances exceptionnels, l’impuissance est la condition et le ressort indispensable pour accéder au Pouvoir : pour avoir raison des adversaires, enjamber les chausse-trappes, supporter les trahisons, ignorer l’ingratitude et accepter de se perdre dans le tourbillon des mesquineries politiques, il faut ressentir confusément au fond de soi un vide et une angoisse  abyssales  qui appellent frénétiquement la conquête du pouvoir afin de se sentir rassasié tel un  boulimique repu, pour enfin exister au travers des ors et des flatteries de cour. Faute de se connaître et de se reconnaître, il faut être reconnu !

    Mieux qu’une coupe du monde de foot, des émeutes !

    Aussi, c’est parce que l’on ne peut pas faire confiance en l’homme que les institutions et les lois doivent  prendre la main. Malheureusement ces garde- fou sont de plus en plus inopérants sous les coups destructeurs des droits-de-l’hommiste et des mondialistes qui s’appliquent à les affaiblir afin de détruire la civilisation occidentale et le génie des peuples et des nations. En l’occurrence, les insuffisances des services de renseignements, la non application de mesures administratives susceptibles de mettre hors de nuire les casseurs et la faiblesse des sanctions judiciaires génèrent des situations inadmissibles.

    Par ailleurs, il est vrai que le calcul politique et la manipulation des esprits participent grandement à laisser le désordre et la violence s’exprimer.
    Rien de tel pour démontrer que face au chaos, le salut est dans le soutien inconditionnel aux gouvernants qui seraient les derniers remparts face à la chienlit.
    Rien de tel pour distraire le peuple qu’une bonne partie de gendarmes et voleurs, véritable feuilleton à grand spectacle, jeux du cirque médiatique à forte audience.

    Exit les revendications des manifestants, les questions liées à l’avenir d’une économie mondialisée en perpétuelle croissance ignorant les limites de notre planète et les intérêts des peuples, oubliés les guerres, les déferlements migratoires, les délires mégalomanes des manipulations génétiques et de l’intelligence artificielle ! Mieux qu’une coupe du monde de foot, des émeutes !

    A quand la défense de la France ?

    Alors pour éviter les morts dans les rangs des manifestants et des forces de l’ordre, il serait préférable en tout premier lieu d’éviter d’exaspérer les Français et de défendre les intérêts de la France plutôt que de nous perdre dans un tourbillon internationaliste mégalomane.

    Il serait réaliste de reprendre en main la conduite de notre monnaie et de notre économie au lieu de les abandonner au bon vouloir de l’oligarchie mondialiste.

    Il est grand temps de défendre les Français des prédateurs de toutes sortes qui veulent imposer leurs lois et leurs valeurs.

    Si l’on ne veut pas que la France devienne un pays immergeant.

    Pierre Lours 02/12/2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Nicolas Faure

    https://www.polemia.com/gilets-jaunes-mieux-quune-coupe-du-monde-de-foot-des-emeutes/

  • Nicolas Dupont-Aignan : Pourquoi Christophe Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête sur le saccage de l’Arc de Triomphe ?

    Nicolas Dupont-Aignan : Pourquoi Christophe Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête sur le saccage de l’Arc de Triomphe ?

    Lors d’une conférence de presse, Nicolas Dupont-Aignan a répondu à Christophe Castaner, qui porte plainte contre le député :

    M. Castaner veut menacer un adversaire politique et faire taire l’opposition. Je ne me tairai pas. Car ce n’est pas mon cas personnel mais la liberté d’expression.

    J’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire. Entendons les policiers, les mères de famille, les retraités… pour savoir ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas à un Ministre comme Castaner de contrôler la parole du Parlement mais au Parlement (article 24 de la Constitution) de contrôler l’action du Gouvernement et des politiques publiques.

    Déjà lors de l’affaire Benalla, M. Castaner, Ministre délégué au Parlement, avait refusé de répondre aux questions des députés et s’était réfugié à la buvette de l’Assemblée.

    Ministre d’un gouvernement aux abois, incapable de garantir l’ordre public, mettant en danger autant les Gilets Jaunes pacifiques que les forces de l’ordre, M. Castaner ne supporte pas de devoir rendre des comptes à la Nation.

    Castaner s’attaque à moi car j’ai demandé des explications très précises sur les événements. Dès le début, j’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire. Entendons toute la chaîne de commandement, les ordres qu’ils ont reçus ou pas reçus de Castaner. Entendons les policiers sur le terrain. Entendons les témoins, ces gilets jaunes pacifiques, mères de famille, retraités, qui ont vu de leurs yeux ce qui s’est passé.

    Pourquoi M. Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête ? Moi, en tout cas, je n’ai pas peur de la vérité. Mon devoir, c’est de porter la parole des Français qui veulent la vérité, toute la vérité. Je ne renoncerai jamais.

    Je suis scandalisé que M. Castaner m’accuse de porter honneur aux forces de l’ordre, moi qui ai toujours soutenu les policiers et les gendarmes. C’est justement pour défendre l’honneur des forces de l’ordre que je veux établir la vérité.

    “petits casseurs de M. Castaner” : Je n’ai évidemment jamais dit que des policiers auraient cassé [le 24Novembre]. En témoignent d’ailleurs tous les messages de soutien de forces de l’ordre qui ont bien compris le vrai sens de mes propos. “petits casseurs de M. #Castaner” : J’ai dit que personne n’était dupe que M. Castaner, par incompétence ou par inconscience, avait laissé faire les casseurs. 

    Depuis le début, le gouvernement a cru que les violences de casseurs ou de racailles étrangers aux Gilets Jaunes décrédibiliseraient ce mouvement populaire des Gilets Jaunes.

    Il s’est passé quelque chose de profondément anormal à l’Arc de Triomphe : Monsieur Castaner n’a pas appréhendé les casseurs qui ont pu sévir impunément. Ce faisant, ces casseurs sont des complices politiques du gouvernement.

    M. Castaner ferait mieux de s’occuper des casseurs qui sont en train d’affluer de toute l’Europe pour commettre des violences à Paris demain. Ces casseurs n’ont rien à voir avec l’immense majorité des Gilets Jaunes qui manifestent pacifiquement.

    https://www.lesalonbeige.fr/nicolas-dupont-aignan-pourquoi-christophe-castaner-a-t-il-refuse-cette-commission-denquete-sur-le-saccage-de-larc-de-triomphe/