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international - Page 1163

  • Sida : de la France aux Etats-Unis

    L’histoire du sida commence avec un dénommé Gaëtan Dugas, homosexuel, steward à bord de paquebots. Parmi les 200 premiers cas décrits de la maladie, il était responsable de la contamination pour 40 d’entre eux. Les bonnes habitudes homosexuelles se pérennisent dans le temps. En France, il y a deux ans était réalisée « L’enquête presse gay et lesbienne » avec le concours de 15.000 homosexuels volontaires. 17 % d’entre eux qui se savaient séropositifs avaient eu en un an un grand nombre de partenaires dans l’année ; vingt et plus pour la moitié d’entre eux. Un quart d’entre eux ne prenaient aucune précaution. Nous arrivons à la situation actuelle. Selon l’Institut de veille sanitaire dans son dernier bulletin : « le nombre de découvertes de séropositivité VIH augmente uniquement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes ». Il y aurait en France entre 150.000 et 200.000 personnes atteintes du sida. 30.000 d’entre elles l’ignorant totalement.

    Aux Etats-Unis, la situation est pire. Selon le Centers for Diseases Controle (Centre de contrôle des maladies infectieuses) 62 % des gays ne prennent aucune précaution. Conduite idéale pour répandre l’infection. Atterrant : Les teens (entre 13 et 19 ans) ayant eu des rapports homosexuels étaient contaminés à 94,9 %. Dans la tranche 20/24 ans la contagion était de 94,1 %. Le rapport du 3 décembre 2013 établit que le taux des contaminés est en augmentation constante depuis 2005. Soit 20 % en 2012. Ainsi quatre pour cent de la population – celle des homosexuels- a 44 fois plus de risques de contracter la maladie que le reste de la population. 62 % des nouveaux cas est imputable uniquement aux pratiques sexuelles des gays. Plus d’un tiers des porteurs du sida ne sait pas qu’il est séropositif. Le rapport demande de réduire les risques de contamination par le préservatif considéré comme un moindre mal vis-à-vis de la nécessité qu’il y a de réduire le nombre de partenaires. Ils recommandent aux porteurs du virus de déclarer leur séropositivité à leurs éventuels partenaires. 300.000 Américains sont morts de cette maladie depuis 1980.

    Source  http://medias-presse.info/sida-de-la-france-aux-etats-unis/3695

    via http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Quand Vladimir Poutine parle de la Russie de demain…

    poutine-chrétien-MPI

    MOSCOU – Le président de la Fédération de Russie a prononcé aujourd’hui son message annuel à l’Assemblée fédérale. Devant les deux chambres législatives réunies, les ministres fédéraux, les gouverneurs des régions et les principaux dignitaires religieux du pays, Vladimir Poutine a passé en revue de nombreux sujets : la Constitution du pays, la protection sociale, l’économie et les exportations, la modernisation de l’Etat, l’immigration, la concorde interethnique, l’ordre international, la sécurité du pays et le rééquipement des forces armées, les droits de l’homme, les valeurs morales.

    Pour son neuvième message à l’Assemblée fédérale, Vladimir Poutine a surtout exposé les défis et les priorités de développement pour la Russie dans les années futures. En 2000, quelques mois après sa première élection à la présidence du pays, Poutine évoquait la préservation de l’intégrité de l’État alors en péril, le renforcement de la verticale du pouvoir et la lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui, treize années ont passé et la Russie regarde vers le futur.

    En effet, entre 2000 et 2013, le PIB de la Russie a plus que doublé, la dette publique  a été résorbée de manière spectaculaire pour n’atteindre plus que 11 % du PIB aujourd’hui, l’inflation a fortement diminué, la situation démographique a commencé à se redresser, le pays est respecté… Vladimir Poutine, ce n’est pas que des déclarations chocs sur les terroristes islamistes et la décadence de l’Occident, c’est aussi et surtout des résultats et une réussite indéniable.

    Nous vous proposons quelques extraits choisis du discours de Vladimir Poutine.

    Immigration

    « L’absence dans cette sphère [des migrations] d’ordre convenable, en plus de déformer la structure de l’emploi, cause des déséquilibres dans le domaine social, provoque des conflits interethniques, aggrave la situation criminogène. Il faut mieux ordonner l’arrivée des étrangers en Russie en régime sans visas. Ils doivent assumer des engagements respectifs, payer les impôts. »

    « Il faut régler la question des étrangers arrivés en Russie sans visas et se trouvant ici depuis longtemps sans objectif clair. Le délai de leur séjour dans le pays doit être limité, tandis que ceux qui violent la législation migratoire se verront interdire l’entrée sur le sol russe. »

    Ce n’est pas la même approche qu’en France, dirait-on.

    Politique internationale et de défense

    « Nous ne prétendons pas au titre de superpuissance, au sens de volonté d’hégémonie mondiale ou régionale, nous n’attentons pas aux intérêts de qui que ce soit, et n’imposons notre protection à personne, nous n’essayons d’apprendre à vivre à personne, mais nous chercherons à être leaders dans la défense du droit international, dans les efforts visant à faire respecter la souveraineté nationale, l’indépendance et l’identité nationale des peuples. »

    « Personne ne doit se faire des illusions quant à la possibilité de s’assurer une supériorité militaire sur la Russie. Nous ne l’admettrons jamais. »

    Souveraineté nationale, indépendance, identité nationale, défense nationale : la Russie aux antipodes de la France.

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  • Les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive

    Les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive
    Dans les milieux alternatifs circule principalement l’idée que les grandes entreprises de médias et, par extension, les médias qu’elles contrôlent, sont des armes dans les mains des puissants pour développer les guerres et contrôler le pouvoir. Mais la politologue Ángeles Díez est allée un pas plus loin : ces grands groupes commerciaux sont « en eux-mêmes la guerre et le pouvoir ». De fait, leurs principaux intérêts souvent ne se trouvent même pas dans les milieux de la communication, mais dans le secteur du pétrole et autres domaines de l’économie.
    Il suffit de s’en remettre aux preuves. L’industrie militaire et les entreprises de médias, de relations publiques, sont celles qui déplacent le plus d’argent dans le monde. « Nous nous trouvons vraiment devant un grand commerce », estime Diez. Pour analyser la notion de propagande, il ne faut pas tomber dans le simplisme. Ángeles Díez la considère au sens large : « La propagande est un système complexe dans lequel ne participent pas seulement les milieux de la communication ; elle circule dans tous les espaces de sociabilité (dans les écoles, dans la rue, dans les cafés) ». Quant à la propagande de guerre, elle utilise des mécanismes chaque fois plus sophistiqués et efficaces, car la manipulation grossière reste beaucoup plus facile à découvrir par le public.
    Un de ces mécanismes est de « vendre » la guerre comme « humanitaire ». Cela a été testé, rappelle Ángeles Díez, pour la première fois dans le conflit de Yougoslavie (1999) et ce système s’est répété depuis dans les guerres d’Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Que signifie une « guerre humanitaire » ? D’abord, « en appeler aux émotions et à la bonne conscience des gens ; mais aussi présenter le conflit en termes manichéens, comme une guerre entre le bien et le mal ; en plus, l’ennemi incarne une méchanceté absolue qu’il faut personnaliser, par exemple dans la personne de Saddam Hussein, Khadafi, ou Bachar El Assad ». De la même manière, on multiplie les appels à la « liberté » et à la « démocratie ».
    Ángeles Díez rappelle comment, déjà en 1981, l’écrivain Julio Cortázar a donné l’alerte dans une conférence, relatée dans le quotidien El País, sur la manipulation des mots. Comment, à l’égal de ce que fit en son temps le fascisme, les États-Unis et son empire se sont approprié des termes comme « démocratie » et « liberté » pour en dégénérer l’usage.
    Cependant, indépendamment du fait qu’on dégénère les concepts, les messages de la propagande de guerre contiennent une charge plus profonde, parce que, selon la politologue, « on n’appelle pas à la raison, mais aux sentiments émotifs et humanitaires, qu’on manipule ».
    La propagande de guerre est aujourd’hui, en tout cas, très émotionnelle. Et ceci pour diverses raisons. Premièrement, parce qu’on utilise comme base des faits établis (autrement la manipulation apparaîtrait trop grossière, bien que pendant la guerre d’Irak on utilisa directement le mensonge). Par exemple, c’est un fait établi qu’en Syrie on a utilisé l’arme chimique. Mais l’étape suivante est d’attribuer son usage (ce qui n’est pas démontré) à Bachar El Assad. Il est aussi certain qu’en Syrie il y a eu des manifestations pacifiques réprimées par le gouvernement, mais la propagande transforme ces protestations en « révolutions ». « Ce sont les mêmes qui parlent et posent l’étiquette de printemps arabes en Tunisie et en Égypte, et qui diffusent le terme de révolutions oranges », résume la professeure.
    De plus, la propagande de guerre donne un résultat parce qu’elle s’appuie sur des « matrices de connaissances » déjà constituées. C’est-à-dire, dans des structures mentales déjà construites. De cette manière, quand un média classique parle de « régime syrien », le spectateur peu averti l’assimile à « dictature » par les « matrices de connaissances » antérieurement instauré. A partir de ceci, n’importe quelle image des moindres assassinats ou bâtiments détruits sont mis au compte du dictateur syrien.
    Un autre aspect, souligné par Ángeles Díez, qui contribue à ce que la propagande belliciste soit fructueuse, c’est la prolifération des euphémismes. Des mots comme « régime », « intervention militaire » ou « aide aux insurgés » cachent d’autres réalités, bien plus obscures. L’utilisation du terme « terroriste » est aussi totalement calculée.
    Mais ce qui est important, c’est que ces mécanismes, en plus de se propager par tous les canaux et espaces de sociabilité, se fondent dans la vie quotidienne. La lecture d’une affiche en rue sur laquelle on réclame une « aide d’urgence » pour la Syrie se transforme (par une « matrice de connaissance » déjà implantée) en justification d’une intervention militaire.
    Dans les descriptions médiatiques des conflits d’Afghanistan, d’Irak, de Libye et Syrie, on suit, pour le reste, des pistes communes : la souffrance de la population civile soumise à la dictature ; on « vend » l’idée que ce sont des pays qui représentent une menace pour la planète, pays gouvernés par des dictateurs criminels qui bombardent et massacrent leur propre peuple. On dit, de même, que la population est contre les tyrans (cependant, pendant l’invasion de l’Irak en 2003 on n’a pas pu rendre visible cette opposition interne contre Saddam Hussein, comme le démontre la faible assistance du public quand on a abattu sa statue comme conclusion de la guerre ; à l’inverse, les manifestations massives en appui du gouvernement syrien ne sont apparues dans aucun média).
    Ángeles Díez remarque aussi une autre idée capitale dans la propagande de guerre des derniers conflits : on présente les opposants comme « pacifiques » et « non violents », bien qu’aujourd’hui « nous sachions parfaitement qui sont les dits rebelles syriens » ; un autre élément est l’existence d’une « guerre civile » et un affrontement interne, dont l’unique responsabilité retombe sur un dictateur qui en aucun cas n’accepte de négocier. Enfin, il y a une population tenue sous le joug, qui réclame une intervention militaire de l’OTAN, de l’ONU et d’autres organisations.
    Les traits soulignés par Ángeles Díez peuvent se vérifier dans des textes et discours. Par exemple, celui d’Obama à la 68ème Assemblée générale de l’ONU concernant la Syrie est très similaire à celui de Bush dans le fracas de la guerre d’Irak. « Ce qui est en train d’arriver en Syrie est quelque chose que nous avions vu avant » ; « les manifestations pacifiques de l’opposition ont été réprimées par la dictature » ; « nous ne tolérerons pas l’utilisation d’armes de destruction massive ». Il y a deux mois on pouvait aussi lire dans le quotidien El País de gros titres dans lesquels on disait que les réfugiés syriens aspirent à l’attaque de leur propre pays par les États-Unis.
    Il y a une autre question de fond qui se trouve dans la racine de la désinformation : la « saturation informative » basée sur des faits et images de forte charge émotionnelle, qui empêchent de réaliser une analyse rationnelle via un parcours historique et, ensuite, d’envisager un positionnement politique, explique la professeure.
    Justement, les problèmes pour un positionnement politique clair résident dans les trucages manifestes de la propagande. Parce que, selon Ángeles Díez, « les gens à qui nous nous opposons à propos de l’intervention militaire en Syrie nous disent que nous défendons un dictateur ; la même chose s’est passée en 1991 avec la guerre d’Irak et Saddam Hussein ». « Je ne veux pas tomber dans le piège de choisir si le gouvernement de Bachar El Assad est ou non une dictature », ajoute-t-elle.
    En plus, « les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive ». En conséquence, il faudrait se demander par qui est pointé Bachar El Assad et quels intérêts se cachent derrière ces médias.
    Les médias alternatifs, selon Ángeles Díez, n’échappent pas non plus aux inerties et aux messages intéressés des grandes corporations. « Il y a très peu de voix discordantes à propos du conflit syrien » signale-t-elle. Mais ce qui est certain c’est qu’il en devient très compliqué de se défendre de la « propagande douce ». Quand El País, par exemple, titre que les réfugiés syriens demandent un bombardement de l’OTAN ou décrit comme « révolutionnaires » les opposants syriens, « cela est très difficile à être combattu ». Au contraire, si des médias comme RT ou Tele Sur exposent des points de vue distincts des versions officielles, cela les rend suspects.
    Finalement, étant donné que la propagande est un système complexe et embrasse un champ beaucoup plus large (« on l’utilise autant pour vendre une guerre que des produits dans un grand magasin »), combattre cette propagande demande des solutions de grande envergure : « il faut une éducation pour comprendre les médias, parce que nous sommes sans défense », conclu la professeure.
    Enric Llopis
    Notes :
    Source : Resumen Latinoamericano
    Traduction : Collectif Investig’Action
    Cet article est un compte rendu de la conférence donnée par la politologue Ángeles Díez à l’Académie de Pensée critique de Socialismo 21.
    Angeles Diez est professeur de Sciences Politiques et de Sociologie à l’Université Complutense de Madrid. Elle est l’auteur des livres : Manipulación y medios en la sociedad de la información (« Manipulation et Médias dans la Société de l’Information ») et et de Ciudadaníacibernética, la nueva utopía tecnológica de la democracia ( « Citoyenneté cybernétique, la nouvelle Utopie technologique de la Démocratie »)

  • Comment l’Union européenne a poussé l’Ukraine vers l’Est

    Odessa, Ukraine. La Russie comme l’Ukraine se considèrent comme des nations européennes, faisant partie de la civilisation occidentale et, dans les deux pays, on trouve des gens qui souhaitent que leur pays devienne membre de l’Union européenne. Dans ces conditions, comment l’Union européenne a-t-elle pu faire pour retourner une telle situation favorable contre elle-même ?
    Elle l’a fait en opposant chacune des nations l’une contre l’autre et en cherchant à forcer l’Ukraine à choisir l’Europe contre la Russie. Au lieu d’adopter une stratégie qui aurait permis à l’Ukraine de capitaliser ses liens religieux, culturels et économiques avec la Russie, et qui aurait pu permettre de resserrer les liens entre l’Europe occidentale et la Russie, les négociateurs européens ont, dès le début, cherché à transformer l’accord d’association avec l’Union en test de loyauté.
    D’abord, ils ont rejeté la proposition de l’Ukraine, que la Russie acceptait au départ, selon laquelle l’accession à l’Europe serait compatible avec le fait d’être membre de l’Union douanière, le précurseur d’une Union eurasiatique liant entre eux les anciens Etats soviétiques. A présent, ils ont aussi rejeté la proposition du président Victor Yanoukovitch de négocier les problèmes (notamment celui du dumping européen envers la Russie à travers l’Ukraine) par un format tripartite qui combattrait les trafics transfrontaliers illégaux, ce qui intéresserait aussi Bruxelles.
    Ensuite, au lieu de mettre l’accent sur les valeurs de l’identité européenne slave, ils ont développé l’idée que l’association était un « choix de civilisation » entre la Russie et l’Europe. Comme la majorité des Ukrainiens regardent traditionnellement la Russie comme leur voisin le plus proche et le plus amical, n’est-il pas normal qu’ils aient rejeté un tel choix ?
    Enfin, les négociateurs européens ont fait l’erreur stratégique substantielle d’ignorer les différences fondamentales qui existent dans les valeurs traditionnelles et religieuses. La crainte d’une partie importante de la population chrétienne de l’Ukraine est que l‘Union européenne impose un programme moralement laxiste au système légal et éducatif ukrainien, y compris des valeurs familiales non traditionnelles que beaucoup rejettent ici. Les porte-parole de l’Union européenne n’ont rien fait pour rassurer sur ces sujets et leur arrogance a déposé une bombe à retardement face aux efforts d’intégration européenne de la région tout entière. En somme, au lieu d’aborder ces négociations en partenaire, l’Union européenne s’est comportée comme un club de golf privé qui veut bien tolérer les Ukrainiens comme des caddies mais qui n’a pas l’intention d’en faire des membres. On comprend que M. Yanoukovitch ait considéré tout cela comme « humiliant » pour son pays.
    La leçon la plus importante à tirer de l’échec de l’Union européenne est la nécessité urgente de modifier la vision conflictuelle qui inspire l’initiative du partenariat oriental. La réponse des représentants officiels de l’Union à la décision de l’Ukraine de repousser l’accord révèle ce que beaucoup suspectaient déjà, que cette initiative n’a d’autre but que de vouloir chasser la Russie de l’Europe en repoussant les frontières européennes plus à l’est. Mais comme la Russie et l’Ukraine se voient déjà comme partie de l’Europe, on peut penser que les deux pays vont rejeter ce choix conflictuel absurde que l’Union européenne leur impose : ce choix comme quoi être européen signifie se détourner de la Russie.
    Ce faux choix apporte de l’eau au moulin de l’Union eurasienne. Car ce groupe respecte l’héritage culturel commun qui vient de la période soviétique, qui est encore vivant dans cette région. Deuxièmement, afin de créer des liens, la Russie apporte déjà une aide économique sans commune mesure avec ce que l’Union européenne peut même imaginer. De plus, l’objectif final de l’Union européenne comme de l’Union douanière est le même, à savoir créer une zone de libre-échange de Dublin à Vladivostok. La seule différence est que, en raison de sa taille, l’Union eurasienne pourra négocier avec l’Union européenne dans de bien meilleures conditions que ce que des Etats isolés pourraient obtenir.
    Les critiques à l’égard de l’Union eurasienne portent sur deux points supplémentaires : le premier est que cette Union sera la réincarnation de la vieille URSS puique la Russie va dominer l’Union ; l’autre point est que les négociations commerciales entre d’anciens Etats soviétiques ne peuvent mener qu’à la stagnation économique.
    Comme économie la plus forte, la Russie sera la force dominante de l’Union eurasienne mais ce sera d’autant moins vrai que le nombre de nations membres augmente. Quant à l’idée que la Russie va restaurer l’URSS par des accords économiques croissants, c’est tout simplement stupide.  D’abord, l’Union eurasienne est fondée sur le respect des souverainetés des Etats. Et les compétences de l’Union européenne sont bien plus intrusives dans la vie des Etats que celles de l’Union eurasienne. Si l’un de ces groupes peut être suspecté de menacer les souverainetés nationales, c’est bien l’Union européenne.
    L’argument de la stagnation économique est malvenu car il oppose l’Union européenne tout entière à la seule Russie et non à l’Union eurasienne tout entière. De plus, la Russie fait partie des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) dont les économistes disent qu’ils seront les économies dominantes en 2050. Les critiques disent-ils que l’Ukraine doit renoncer à accéder à ces pays en croissance parce que cela renforcerait les liens entre l’Ukraine et la Russie ? Ce serait aussi intelligent que de vouloir couper son nez pour améliorer son visage !
    Les avocats de l’Union eurasienne ont d’autres arguments. D’abord, l’Union eurasienne adopte des standards analogues à ceux de l’UE mais les introduit graduellement afin d’éviter d’appauvrir la population locale, ce qui est important pour l’Ukraine dont l’équilibre politique et social est fragile. Deuxièmement, les règles de l’Union européenne sont taillées pour les besoins des pays membres actuels et risquent de ne pas être optimales pour d’autres. Le contraste est vif.
    L’Union européenne propose d’abandonner un héritage commun pour des alternatives libérales non populaires. Elle propose de réduire l’indépendance économique et juridique nationale en échange de la perspective floue de devenir membre dans des dizaines d’années voire jamais.
    Entretemps, beaucoup d’industries ukrainiennes seront ruinées par la suppression des barrières aux produits européens.
    L’Union eurasienne propose de regrouper des pays qui ont un héritage commun. Elle propose une coopération économique qui augmente les marchés et permet d’établir une nouvelle compétitivité. Elle doit promouvoir l’intégration économique sur un grand marché commun. De plus, l’Union eurasienne peut offrir une aide financière substantielle aux pays qui veulent s’adapter à un marché transcontinental.
    Rétrospectivement, la question à poser n’est pas pourquoi l’Ukraine n’a pas signé l’accord d’association, mais de se demander si pour ses leaders, signer aurait été la meilleure idée possible ?
     Nicolai Petro, professeur de sciences politiques à l’Université de Rhode Island (USA) 3/12/2013
     International New York Times, published 3 décembre 2013
    traduit de l’anglais par Yvan Blot.
    Titre original : How the E.U. Pushed Ukraine East
    http://www.polemia.com/comment-lunion-europeenne-a-pousse-lukraine-vers-lest/

  • Mandela : amour, haine et maintenant ?

    Au-delà de la récupération ou de l'indignation, la mort de Mandela est le cas typique du méli-mélo politique et géopolitique.

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    Si on observe la situation selon une grille de lecture ethnique, la fin de l'apartheid apparaît comme un symbole de l'anti-racisme, du vivre-ensemble et de la mise en place d'un état multi-ethnique, appelé jadis « la nation arc-en-ciel », bien qu’il ne soit jamais venu à l’idée aux créateurs de ce terme très féérique que les couleurs ne se mélangent pas dans un arc-en-ciel. Pourtant, si on regarde de plus près, les noirs n'ont pas gagné grand chose avec la fin de l'apartheid. En dehors des dadas du libéralisme: (égalité des droits , droit de vote, etc). Les blancs sont d’ailleurs dans leur majorité toujours plus riches que les noirs bien que des communautés de blancs ultra pauvres dont nous avions parlé lors de notre conférence sur les Boers se soient développées. Il demeure cependant abusif d’imputer à Mandela le bilan catastrophique de l’Afrique du sud actuelle, en revanche, il a initié cette situation, en plaçant l’ANC au pouvoir, et en ne prenant véritablement aucune mesure phare de justice sociale et de partition du territoire.

    Si Mandela est un symbole en occident c’est parce qu’il illustre à merveille comment l’anti-racisme peut devenir le « cache-sexe » d’une absence de politique authentiquement anti-capitaliste. Pourtant n’était-ce pas à l’origine le combat de Mandela, issu des rangs du marxisme africain et qui se référait entre autre à Thomas Sankara et se montrait en présence de Kadhafi ?

    La question de l’apartheid n’est en fin de compte pas simplement qu’une question « ethnique » mais aussi une question économique. La haine que manifestaient certains leaders « pan-africains » marxistes (ou non) contre les blancs était aussi une haine sociale. Dans leur imaginaire, les blancs sont les élites riches prédatrices de l’Afrique et les noirs les pauvres opprimés. Nous retrouvons ce discours encore aujourd’hui dans de nombreuses officines d’extrême-gauche et ce malgré la réalité où on voit chaque jour que la pauvreté se répand en Europe (et pas seulement), chez les blancs, et que l’oligarchie capitaliste n’est pas attachée à quelconque nationalité, race ou ethnie mais simplement à son portefeuille.

    Cependant cette vision des choses ne pouvait pas être vraiment différente. Rappelons par exemple que l'apartheid fut défendu durant une période par Margaret Thatcher autant que par les israéliens. L’apartheid était un système objectivement "ethno-libéral" et pro-occidental dans le contexte de guerre froide qui tirait son origine de l’impérialisme britannique et du nationalisme boer. Nombreux furent les protestants sionistes favorables à l’apartheid. Et pour cause l’apartheid puise aussi ses racines dans le messianisme biblique. L’opposition israélienne était renforcée par les liens entre Mandela et Yasser Arafat et le soutien sans faille de Mandela aux Palestiniens. Enfin, cela ne manque pas de sel, mais De Klerk qui a favorisé la fin de l’apartheid, bien plus que Mandela, n’était pas un marxiste pan-africain. Au contraire, il était membre du Parti national, qui représentait théoriquement les intérêts des Boers. Et qu’elles furent ses revendications après la fin de l’Apartheid ? Permettre aux écoles de ne dispenser leur enseignement qu'en afrikaans, ainsi que le droit pour les patrons de fermer les usines afin d'en interdire l'accès aux grévistes. Vous avez dit ethno-libéralisme ?

    On se demandera si en définitive la fin de l’apartheid n’est pas le synonyme de la fin de la guerre froide en Afrique du sud*.

    L’Occident avait surement intérêt à mettre fin à l’apartheid, quitte à permettre à d’anciens marxistes de prendre le pouvoir. Avec la fin actée du bloc de l’Est, il était impossible à ses leaders africains marxistes de se raccrocher au bloc communiste, disparu. Il ne restait alors que la question ethnique et l’abandon de toute politique communiste. Le passage du pan-africanisme marxiste à un jacobinisme ethnocentré de la part de l’ANC n’est donc pas un hasard. En temps de guerre froide, les occidentaux avaient besoin de blancs fidèles pour permettre l’accès au sous-sol sud-africain, avec la fin de la guerre froide, une « élite » de noirs revanchards et empêtrés dans une dialectique de revanche raciale faisait parfaitement l’affaire. D’autant que des conflits entre noirs existaient déjà à cette période. C’est au fond, comme cela que les occidentaux gèrent l’Afrique depuis 50 ans. Il sera intéressant de voir comment évolue cette stratégie avec la colonisation discrète du continent noir par la Chine, y compris en Afrique du sud.

    Au final, le régime d’Apartheid n’est pas plus à défendre que l’action de Mandela. Ne voir que la question ethnique, c’est commettre l’erreur habituelle qui fait passer au second plan les enjeux géopolitiques qui opèrent en Afrique du sud depuis un demi siècle. D’un autre côté, il est impossible de rester insensible à la question des Boers, qui sont les sacrifiés de l’histoire et payent un lourd tribut dans un silence de cathédrale...

    L’Afrique du sud est un cas d’école, l’impérialisme capitaliste peut nouer et dénouer des alliances sans vergogne, sacrifier les alliés d’hier et faire feu de tout bois.

    Les nationalistes, qui servirent parfois malgré eux le camp capitaliste pendant la guerre froide, pensant alors servir l’intérêt des « nations blanches », peuvent aujourd’hui saisir l’occasion historique d’être les fers de lance de l’opposition à l’impérialisme capitaliste. Le capitalisme a choisi aujourd’hui de vampiriser l’extrême-gauche et les communistes d’hier, et d’en faire des serviteurs du mondialisme, via entre autre l’antiracisme. La fin de la guerre froide a retourné les alliances, il serait temps que tout le monde en prenne conscience.

    * L’analyse pourrait s’élargir à l’Angola et au Mozambique.

    Jean

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/12/10/mandela-amour-haine-et-maintenant-5243522.html

  • Violente charge policière contre les catholiques en Inde. Archevêque arrêté et religieuses matraquées !

    300 leaders chrétiens embarqués au commissariat. La police arrête l’archevêque de Delhi et charge avec bâtons et canon à eau des religieuses et des prêtres !

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    A quand remonte la dernière fois qu’un archevêque catholique, accompagné d’autres évêques catholiques et  membres du clergé, ont été incarcérés et frappés à coups de bâtons par la police d’un pays dit démocratique ?

    C’est pourtant ce qui s’est passé ce mercredi  11 décembre à Delhi, en Inde où la police a attaqué avec des bâtons –ce qui ici s’appelle une « lathi-charge » – une manifestation pacifique en faveur des droits des minorités chrétiennes, soutenue par la Conférence Episcopale d’Inde et en présence de l’archevêque de Delhi, Mgr Anil Couto, et d’autres évêques catholiques indiens, de nombreux curés, et religieuses.

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    (photo : le rassemblement était pacifique)

    Commencent à circuler des photos montrant des agents de police armés de bâtons retenant des religieuses et des prêtres vêtus de la soutane blanche et portant une croix sous des jets d’eau. La police a emmené dans des fourgons et des autobus les leaders de la manifestation. Ils ont arrêtés l’archevêque de Delhi, Mgr Anil Couto.

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  • Nouveau succès militaire pour Assad au 1 000e jour de la guerre

    Nabak tombe aux mains de l'armée, la « bataille de Qalamoun » est presque gagnée.
    Le régime de Bachar el-Assad a remporté hier une nouvelle victoire militaire en reprenant la ville de Nabak, un des derniers bastions des rebelles dans la région stratégique de Qalamoun, à la lisière du Liban. Les médias syriens ont annoncé la prise totale de la ville, tandis que l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) rapportait que des « poches de résistance » subsistaient. La télévision syrienne a montré des images de la place principale de Nabak, affirmant que les habitants « commençaient à y retourner ». Selon l'OSDH, « les forces régulières sont aussi parvenues à reprendre le contrôle de l'autoroute internationale Homs-Damas », 20 jours après la fermeture de celle-ci avec le début de la « bataille de Qalamoun ». Si le régime parvient à reprendre la totalité de cette zone, il s'assurerait une continuité territoriale sous son contrôle entre les provinces de Damas et de Homs.
    Hier également, les combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont exécuté un Syrien accusé de blasphème, dans la province d'Idleb. L'homme, un vendeur de gazole simple d'esprit et père de trois enfants, avait demandé en plaisantant aux militants de l'EIIL s'ils le prenaient pour « le Dieu du carburant », car les insurgés lui reprochaient de couper son gazole avec de l'eau. En outre, un journaliste américain, Seymour Hersh, a estimé que les États-Unis savaient que les jihadistes du Front al-Nosra étaient capables de produire du gaz sarin, mais avaient ignoré ces renseignements pour mieux accuser le régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août près de Damas.
    Pas d'issue rapide 
    Dans ce contexte, tout en estimant que la conférence de paix sur la Syrie aurait bien lieu le 22 janvier à Genève, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a douté qu'elle donne rapidement des résultats. « C'est très difficile d'imaginer un débouché positif rapide », a-t-il ainsi dit, estimant que la conférence se présentait « dans des conditions quand même très difficiles ».
    Régime et opposition divergent sur le débouché de cette conférence maintes fois reportée. Le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, a réaffirmé hier que M. Assad ne devait pas avoir de rôle dans la période de transition, alors que le pouvoir à Damas assure que le chef de l'État doit conduire cette transition. « Après 125 000 morts et dans la situation désastreuse où est la Syrie – et M. Assad est le principal responsable –, personne de sensé ne peut imaginer que la conséquence de tout cela c'est de reconduire M. Assad », a encore jugé M. Fabius. M. Jarba a en outre annoncé son intention de se rendre en Russie : « J'ai reçu une invitation du ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov. J'ai accepté l'invitation. » Dimanche, il avait exprimé ses craintes de voir le rapprochement en cours entre les États-Unis et l'Iran renforcer la position de M. Assad en Syrie. Pour M. Jarba, un déblocage de fonds iraniens gelés dans le cadre de l'accord de Genève sur le nucléaire pourrait fournir à Téhéran des moyens supplémentaires pour soutenir Damas.
    De son côté, le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a rappelé que « cela fait 1 000 jours depuis que les Syriens sont descendus dans la rue pour réclamer la liberté », affirmant « qu'il était temps de mettre fin au conflit ». Enfin, le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé à l'ONU de prendre des « mesures immédiates » à l'encontre de Riyad « pour faire assumer au régime saoudien la responsabilité de diffuser la pensée extrémiste et de soutenir le terrorisme en Syrie ».

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2013/12/nouveau-succes-militaire-pour-assad-au.html

  • Trancher la question ukrainienne

    L’Ukraine a toujours été un territoire à enjeux. Aujourd’hui, c’est un champ de bataille décisif sur lequel s’affrontent l’Occident capitaliste et l’Alternative Russe. Comme en Syrie, il s’agit d’un affrontement pyramidal et multi scalaire (à plusieurs échelles) entre ces deux pôles de puissance.

    -International : deux blocs face à face.

    -National, concernant l’avenir de ce pays artificiel et divisé qu’est l’Ukraine.

    -Communautaire et politique, au niveau de la myriade de groupes, de militants et de personnages individuels.

    -Mais aussi symbolique, illustré par la destruction de la statue de Lénine par des militants agitant des drapeaux de l’Union Européenne. Nous assistons à tout cela depuis la France, en nous interrogeant. Sommes-nous concernés ? Oui, définitivement. Aussi concernés que des français maréchalistes ou communistes lisant les nouvelles de la bataille de Stalingrad. Dans une guerre mondiale, tout le monde est concerné. Nous devons juger, réagir et  nous positionner en temps que nationalistes français, tout simplement.

     Juger avec recul…

    Nous n’avons aucune raison de haïr les ukrainiens. Au contraire, ils nous sont plutôt sympathiques, comme la majorité des slaves le sont pour les français. Les ukrainiens,  blancs et orthodoxes, sont encore largement préservés de la décadence culturelle et des invasions ethniques résultant du règne capitaliste que nous connaissons dans l’Ouest. Les ukrainiens sont courageux et rebelles : on pourrait s’étendre sur leur anarchisme si particulier durant la Révolution Bolchevique, sur leur lutte au côté de l’Allemagne National-socialiste contre Staline et sur la résistance des guérilleros de l’UPA jusque dans les années 60. Les Ukrainiens sont régulièrement martyrs : l’Holodomor (l’extermination stalinienne par la faim) l’esclavage, et aujourd’hui le dépeçage par les oligarques mafieux… Inutile de s’étendre sur la corruption du gouvernement ukrainien actuel ou sur ses lois anti-SDF complètement absurdes. La révolte et l’indignation d’une partie des ukrainiens a ses des raisons légitimes. Loin de nous l’idée de chanter les louanges du gouvernement Ianoukovitch. Au contraire, il faut réfléchir en connaissance de cause. Beaucoup d’ukrainiens ont vécu avec espoir l’écroulement de l’URSS, mais l’anarchie libérale qui s’est emparé de l’Est les a vite fait déchanter. Sur un autre plan, il est compréhensible que nombre d’ukrainiens se sentent étouffés par cette Russie gigantesque dans l’ombre de laquelle ils vivent. D’où la dimension identitaire très présente dans les émeutes de Kiev, identité arborée comme un fanion par les groupes nationalistes qui sont en tête des affrontements.
    …mais en évitant le relativisme paralysant.

    On dit avec raison que la définition d’une ligne politique commence par la délimitation entre l’ami et l’ennemi. Nous ne le cachons pas, nous sommes fermement positionnés du côté de l’Alternative Russe (pour des raisons que nous avons déjà largement commenté). Nous ne refusons pas de voir ses imperfections mais nous avons choisi notre camp. Nous, français, connaissons trop bien le poids de la dictature de l’Union Européenne pour vouloir autre chose que sa destruction complète et la reconquête de notre liberté nationale. Chaque nouveau pays gagné à l’Union Européenne prolonge un peu la durée de vie de cette entité vampirique. De surcroît, l’Union Européenne soumet automatiquement ses nouveaux esclaves à son régime mondialiste, autant sur le plan économique que moral ou culturel. Les gay-pride, les FEMEN ou les différentes plateformes militantes pour la  « liberté »  sont des instruments du soft-power européen dans son entreprise de conquête de l’Est et de réduction du dernier bastion blanc et libre. Ces instruments sont coordonnés par des réseaux de type OTPOR, organisateurs professionnels de « révolutions oranges », financés par George Soros et mandatés par la CIA. Nous avons pu le voir en Russie, en Serbie ou en Croatie. La guerre est ouverte et totale.
    Les nationalistes ukrainiens, instruments de la mondialisation capitaliste.

    natio ukrainien.jpg

    Il est triste, cruel et à la fois doucement ironique de retrouver en tête de ces manifestations ennemies des nationalistes. Certes, il s’y trouve aussi des SDF payés 1 euro de l’heure pour occuper la place, certes il y a divers partis démocrates. Mais l’image qui nous marque le plus, c’est celle de ces jeunes gens aux tempes rasées, masque sur la figure, brassard et drapeaux frappés de runes, gantés, armés de chaînes, et se mesurant courageusement à la police anti-émeute du gouvernement. Colère légitime, mais instrumentalisée cyniquement par les pires ennemis des Nations.

    Nous mettions souvent en garde les nationalistes français contre de telles récupérations, et il est vrai que c’est notre obsession, mais les faits nous donnent raison. Tout le passif du nationalisme ukrainien le prédisposait à une telle erreur. Construit exclusivement sur l’anticommunisme rabique (compréhensible sous Staline peut-être), sans autre horizon que l’opposition systématique à l’Est et l’alignement sur l’Occident, et se nourrissant de romantisme plutôt que de réflexion politique. Depuis les années 50, ou l’OTAN armait les maquis de la RONA jusqu’en 2008, année ou l’on retrouve des combattants nationalistes ukrainiens affiliés à la même RONA… dans l’armée Georgienne, volontaires russophobes. Quelle ironie ! Ces antisémites de traditions, qui s’enorgueillissent des souvenirs du volontariat ukrainien dans la Waffen SS, et qui servent par anti-communisme/anti-russisme anachroniques, de fantassins gratuits à l’Union Européenne Sioniste. Voilà où mènent le romantisme, le fétichisme, et l’obsession anticommuniste dépassées. Voilà aussi où mène une vision exclusivement identitaire lorsqu’elle est dépourvue de lecture géopolitique ou économique. Ces militants néo-païens racialistes, judéophobes et partisans du retour à la terre, servent de chair à canon à ceux qui veulent imposer le mariage gay, l’espace Schengen, le marché libre avec son cortège d’immigration massive, et le soutien inconditionnel à Israël.

    Ces gens-là prétendent troquer le rhume pour la lèpre…

    Tranchons dans le vif.

    L’Ukraine reste un assemblage de deux patries. L’une est la  périphérie de l’espace slave orthodoxe, grenier à blé de l’est, « petite Russie ». Une autre partie constitutive de l’Ukraine est vulnérable aux influences germaniques et considérée par l’Allemagne comme son pré carré (comme l’a été la Slovénie durant la désintégration de la Yougoslavie). Une large partie des ukrainiens, cosaques en tête, soutient la Russie et s’oppose à l’UE. En conséquent, l’Ukraine est vouée à la partition : la partie Ouest étant absorbée par l’espace germanique et l’Union Européenne, sa partie Est à rejoindre la Russie dont elle est une périphérie et qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Une autre alternative, catastrophique pour nous, serait le triomphe de la révolution orange et l’absorption de l’Ukraine par l’UE. Il risque d’en résulter une véritable situation de guerre civile, comme en Yougoslavie dans les années 90. Les nationalistes français prendront-ils le train pour aller défendre l’Ouest (comme ils le firent en Croatie) ou s’engageront-ils dans la reconquête de l’Europe par l’Est ? Quoi qu’il en soit, les images qui nous parviennent de Kiev sont cruelles à nos cœurs.

    On ne peut s’empêcher de les comparer avec notre souvenir des jeunes nationalistes français, qui en mai 2013, chargeaient avec vaillance les rangs des flics de l’UMPS, dispersant la racaille journalistique et appelant Poutine à l’aide devant l’ambassade de Russie. Les fanions noirs eurasiens côtoyaient les drapeaux rose et bleus de la Manif Pour Tous. Deux jeunesses, des combats radicalement antagonistes.

    Le refus du « mariage » homobourgeois participait à une dynamique de réaction des peuples à la mort programmée par nos ennemis capitalistes, réveil glorieux qui a débuté en Russie, avec la réanimation de la Sainte Eglise Orthodoxe, réveil relayé par les Serbes, les Biélorusses, la fantastique résistance Syrienne, les victoires diplomatiques de l’Iran et jusqu’au Venezuela de Nicolas Maduro. Au contraire, le combat des nationalistes ukrainiens s’inscrit dans une logique anachronique, un folklore d’arrière-garde détourné cyniquement par les pires ennemis des peuples et des identités que la terre puisse porter .

    Comme le dit si bien Aymeric Chauprade :

    « Se tourner vers l’Union Européenne en 2013, c’est aussi absurde que d’en appeler à l’URSS en 1991. »

    AUCUN SOUTIEN A LA SUBVERSION ORANGISTE EN UKRAINE !

    A BAS L’UNION EUROPÉENNE CAPITALISTE!!!

    Guillaume Lenormand pour le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/12/10/trancher-la-question-ukrainienne-5243434.html

  • Centrafrique : si les chrétiens ne s'étaient pas défendus, la France serait-elle intervenue ?

    De Bernard Antony :

    "La vérité sur la nature du conflit, c’est que depuis des mois la population très majoritairement chrétienne (80 %) de la république centrafricaine est terrorisée par le mouvement au pouvoir, la Séléka, issu de la minorité musulmane et très renforcé par des jihadistes venus du Tchad, du Cameroun et du Soudan et aussi par toute une piétaille de bandits, ce qui n’est pas contradictoire.

    La soldatesque Séléka, bénéficiant de surcroît de l’évidente complaisance et même de la complicité des troupes africaines de l’OUA censées avoir été envoyée à des fins de pacification n’a cessé de piller, de violer, de massacrer. Il est donc triste que l’on ait attendu pour intervenir que les chrétiens désespérés et exaspérés, constituant des groupes de résistance dans la brousse et s’organisant dans leurs quartiers, sous le vocable « d’Anti-Balaka », se rebiffent. Leur sursaut, avec des armes dérisoires, a évidemment pris, çà ou là, la tournure d’une contre-terreur, aux excès sans doute regrettables. Mais fallait-il qu’ils attendent tous d’être génocidés comme jadis au Rwanda, mais d'une manière inverse, la minorité Tutsi par la majorité Hutu ?

    N’est-il pas curieux qu’une décision d’intervention n’ait été prise par nos dirigeants socialistes que lorsque les périls pour la minorité musulmane au pouvoir ont été semblables à ceux ayant jusque-là frappé la majorité chrétienne ? [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/centrafrique-si-les-chr%C3%A9tiens-ne-s%C3%A9taient-pas-d%C3%A9fendus-la-france-serait-elle-intervenue-.html

  • Centrafrique : et si la France ne faisait qu’ajouter le chaos au chaos ?

    Le président français s’est fort imprudemment avancé en proclamant d’entrée, urbi et orbi, persona non grata le président Michel Djotodia..

     
     

    « Il fallait intervenir. » Ni la majorité, bien entendu, ni l’opposition, à ce jour, n’ont marchandé à François Hollande leur accord de principe. Dans l’urgence ? Sans doute. Dans l’improvisation et dans l’approximation ? Alors que la situation se détériorait de mois en mois en Centrafrique et que l’anarchie tournait inexorablement à la guerre civile, on était en droit de penser que le Président, son gouvernement et l’état-major, ayant disposé de tout le temps nécessaire, avaient pris la mesure des multiples dimensions du problème, internationale, humaine, militaire et politique. Il semble bien qu’il n’en ait rien été.

    Le contexte international n’a pas changé depuis l’opération « Serval » : États africains pour la plupart bien disposés mais impuissants, Union européenne indifférente et inerte, États-Unis trop occupés ailleurs et surtout soucieux de se désengager. C’est donc avec la seule autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU que la France s’est lancée toute seule, comme une grande, avec tambours, trompettes et panache, dans une aventure dont elle ne connaît pas, dont elle n’est pas près de voir le terme, alors même qu’elle n’en a pas fini au Mali.

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