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international - Page 1163

  • Des milliers de terroristes fuient la Syrie pour regagner la Tunisie

    Selon la TV syrienne, ils seraient 17000 djihadistes Tunisiens à rebrousser chemin. Direction, la Tunisie, l’un des premiers pays exportateurs de terroristes vers la Syrie. En langage postal, cela s’appelle retour à l’expéditeur. La télévision syrienne cite plusieurs rapports et spécialistes, notamment le président de l’association tunisienne des études stratégiques et politiques de sécurité globale, Nacer Ben Soltana.
    Selon nos propres sources sécuritaires, en réalité, les 17000 djihadistes dont parle la télévision syrienne et qui se dirigent au pays de la « révolution du jasmin », ne sont pas tous des Tunisiens. Il y en a près de 9000, et les autres 8000 sont de nationalités différentes dont principalement des Libyens (6000), des Jordaniens ( ?), des Bosniaques ( ?), des Tchétchènes ( ?), des Palestiniens ( ?) et des Saoudiens ( ?).
    Ces derniers sont tous des criminels condamnés à la peine de mort que les autorités saoudiennes avaient amnistiés par Fatwa, en échange du djihad en Syrie. Sur les 9000 supposés Tunisiens, il y a au moins un millier d’étrangers à qui les usurpateurs du pouvoir en Tunisie ont accordé des cartes d’identités et des passeports tunisiens, soit à partir de Tunis, soit à partir de nos différents consulats dans le monde. Il y a également des binationaux, des Tunisiens qui ont aussi la nationalité française, belge, allemande, britannique, canadienne et australienne. Ils craignent de revenir chez eux, d’où ils sont d’ailleurs partis, parce qu’ils savent ce qui les attends aux pays des droits de l’homme. La Tunisie est donc pour eux le pays idéal pour se recycler ou pour reprendre leurs activités criminelles.
    Tout ce beau monde de fanatiques, de dégénérés et d’égorgeurs compte donc affluer vers la Tunisie, qui a été déclarée par Al-Qaïda et sa ramification maghrébine AQMI, terre de Djihad. Ayman al-Zaouahiri l’avait clairement dit dans son message de juin 2012, et Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, l’avait réitéré en mai 2013, à la suite de l’interdiction du congrès d’Ansar al-Charia qui devait se dérouler à Kairouan, le 19 mai 2013. On retrouve d’ailleurs les mêmes nationalités parmi les 150 terroristes qui ont récemment tués sept agents de la Garde nationale dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et qui ont déjà opéré à Goubellat.
    Ces terroristes reviennent d’où ils sont partis et par le même itinéraire : frontières turque et irakienne, avions ou bateaux en destination de Benghazi et de Tripoli, frontière tuniso-libyennes, qui est devenue une passoire. Leur nombre, toutes nationalités confondues, dépasserait même les 17000. C’est que la terre de djihad en Syrie est devenue pour eux un enfer. Depuis près d’un mois, l’armée arabe syrienne a déclenché une grande offensive, éradiquant les islamo-fascistes par milliers et libérant plusieurs régions et localités qui étaient tombées sous le contrôle de ces mercenaires du Qatar, d’Arabie Saoudite, de la Turquie et de certains pays occidentaux.
    Ces mercenaires vont renforcer les rangs des islamo-terroristes locaux ou frontaliers, comme les cellules dormantes d’Al-Qaïda, les djihadistes d’Ansar al-Charia, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), le groupe El-Mourabitounes, dirigé par le sanguinaire Mokhtar Belmokhtar et directement lié à Al-Qaïda, ainsi que de certains membres des ligues de protection de la révolution, ces miliciens qui sont pour la plupart des repris de justice. A ces différents groupes terroristes, il faudrait ajouter entre 200 et 250 palestiniens du Hamas, présents sur le sol tunisien depuis juin 2011. Ils sont éparpillés dans trois gouvernorats : le gouvernorat de Tataouine, celui de Bizerte et celui de Tunis. Ces terroristes que le gouvernement usurpateur fait passer pour des étudiants, ont apporté leur savoir-faire en matière de réalisation de tunnels et d’aménagement de caches d’armes et d’explosif, dont les forces de police ont découvert quelques uns récemment.
    La Tunisie va ainsi subir l’effet boomerang de la politique criminelle que Rached Ghannouchi et Moncef Marzouki ont adopté dès novembre 2011 pour déstabiliser la Syrie. Heureux d'usurper le pouvoir grâce à l'argent qatari et au soutien américain, ces deux pantins se sont cru autorisés d'exporter leur racaille terroriste en Syrie et de s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Egypte, plutôt que de s'occuper des problèmes économiques et sociaux des Tunisiens. C’est en effet avec l’accord implicite du chef des Frères musulmans tunisiens et de son valet de Carthage que tous les réseaux, à la fois terroristes et mafieux, se sont mis en place en Tunisie. Les deux principaux organisateurs de ces réseaux financés au départ par Qatar Charity, sont le tunisien Saïd Ferjani et le libyen Abdelhakim Belhadj. Plusieurs centaines de jeunes Tunisiens ont été victimes d’endoctrinement au Djihad, ou plus simplement piégés par l’eldorado européen. Beaucoup se faisaient effectivement passer pour des djihadistes, afin qu’une fois en Turquie, ils puissent y rester, ou entrer clandestinement en Europe. Les organisateurs de ce réseau de recrutement de djihadistes pour la Syrie sont tous des membres d'Ennahda et des activistes d'Ansar al-Charia. L'un d'eux, Abdelhafidh Bazdouri, vient d'être arrêté, le 27 octobre dernier, à Sidi Bouzid, la cellule mère de la "révolution du jasmin", devenue la cellule cancéreuse du salafisme et du djihadisme. Un d'arrêté, sur des centaines laissés en liberté !
    C’est probablement en réaction à cette vague islamo-terroriste que quatre pays du Maghreb et du Sahel (Tunisie, Algérie, Mali, Niger), discrètement soutenus par les Etats-Unis, la France et l’Allemagne, viennent de lancer « la plus grande opération anti-terroriste après l’offensive française au Mali », selon le quotidien algérien Al-khabar, qui parle de « 8000 soldats et agents de la sûreté qui ont été déployés aux confins de la Tunisie, de l’Algérie, au nord du Mali ainsi qu’au nord ouest du Niger ». (Al-Khabar du 28 octobre 2013). L’opération a eu pour point départ la levée du niveau d’alerte à son seuil maximal le 22 octobre dernier.
    Si le terrorisme islamiste était aussi facilement déracinable, les Américains l’auraient vaincu en Afghanistan et en Irak. Les Tunisiens vont devoir donc se préparer au pire et pour quelques années encore. Il sera d’autant plus difficile d'éradiquer que les inspirateurs et complices de ces terroristes sont à l’assemblée constituante, à la tête du gouvernement et à la présidence de la République. Comme l'a écrit Mondher Thabet sur sa page facebook, "Tout va dans le sens d'une intervention US dans la région". Devinez pourquoi ?
    Source : http://www.tunisie-secret.com/Des-milliers-de-terroristes-fuient-la-Syrie-pour-regagner-la-Tunisie-video_a668.html
    http://www.oragesdacier.info/2013/11/des-milliers-de-terroristes-fuient-la.html

  • Mai 68 au service de l'Empire

    Avec le recul du temps, nous pouvons dire qu'il y a eu trois Mai 68 :

    le Mai 68 libertaire, plutôt sympathique et spontané ;
    le Mai 68 syndical qui conduisit aux accords de Grenelle (augmentations des salaires) et à la mise sur orbite de Jacques Chirac ;
    et enfin le Mai 68 politique, dont le but était de déstabiliser de Gaulle et de le chasser du pouvoir, pour une série de décisions en rupture totale avec les choix stratégiques et les soumissions de la IVe République.

    De 1961 à 1967 en effet :

    de Gaulle s'est opposé à l'entrée de l'Angleterre dans la Communauté économique européenne ;
    chasse les bases militaires américaines du territoire national ;
    désengage la défense française de l'OTAN ;
    et par ses discours de Pnomh-Penh et de Montréal, fait de la France le leader des non-alignés face aux deux blocs de la Guerre froide ; soit la fameuse Troisième voie.

    Une série d'actes d'insoumission culminant avec l'apothéose pro-palestinienne de novembre 1967, totalement en phase avec l'esprit de mai à venir, mais malheureusement incompris par la jeunesse française.
    Car si l'on se souvient du climat de l'époque, l'événement déclencheur de la mobilisation étudiante en cette période de plein emploi et d'élévation constante du niveau de vie, grâce au programme du CNR appliqué par de Gaulle, ne fut pas la crise sociale, mais la guerre du Vietnam.
    Et la perversité machiavélique de l'Empire sera de faire chasser, par de jeunes idiots utiles criant "US go home !", mais entièrement sous la coupe de la culture anglo-américaine incarnée par un jeune leader venu de nulle part, mais étrangement promu par les médias, le seul opposant sérieux, dans le camp occidental, à cet impérialisme américain.
    Tel est le troisième Mai 68, le moins spontané, le plus caché, mais celui qui compta pour l'Histoire...


    Alain Soral, Comprendre l'Empire

    http://www.oragesdacier.info/

  • Medvedev adresse une fin de non-recevoir à Jean-Marc Ayrault

    Belle claque diplomatique pour le Premier ministre français, qui aurait mieux fait de se taire. À son arrivée à Moscou pour la 18e session du séminaire intergouvernemental franco-russe, Jean-Marc Ayrault avait joué du menton :

    « Et c'est avec franchise que nous évoquons, ensemble et dans le respect mutuel, nos différences, comme c'est le cas sur la Syrie et sur la portée universelle des droits de l'homme »

    30 militants de Greenpeace, parmi lesquels le Français Francesco Pisanu, interpellés et placés en détention provisoire suite à une opération menée sur une plateforme Gazprom en Arctique, risquent jusqu'à 15 ans de prison.Jean-Marc Ayrault a demandé "un geste humanitaire" à l'égard du Français. Dmitri Medvedev a évoqué la dangerosité des sites pétroliers et gaziers (1), affirmant que «personne ne doit violer l'exploitation de ce type de site», et que la Russie «ne peut soutenir les activités qui portent atteinte à l'environnement». «Toute personne soucieuse de l'environnement doit le comprendre»...

    La claque.
    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

    1) http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/02/01002-20131102ARTFIG00256-greenpeace-medvedev-refuse-le-geste-humanitaire-reclame-par-ayrault.php

  • Une interview de Viktor Orban : « Le patriotisme est une bonne chose »

    Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, explique au « Telegraph » pourquoi son pays est d’accord avec la Grande-Bretagne pour s’en prendre au pouvoir « insidieux » de Bruxelles.
    Viktor Orban a eu récemment une réunion fructueuse avec David Cameron. L’entretien a été plus facile que lors de sa première entrevue avec Margaret Thatcher (en 2001) dont les premiers mots avaient été, se souvient-il : « Je ne suis pas contente de vous. » Elle était furieuse que la Hongrie n’en fasse pas davantage pour protéger les soldats de l’OTAN de l’agression serbe.
    En dépit de cette rebuffade, M. Orban est un admirateur de Thatcher. Sa carrière politique a commencé en 1988 ; il était alors l’un des 37 jeunes étudiants et intellectuels qui fondèrent un parti pour s’attaquer au régime communiste dans son pays.
    « Son rôle [de Mme Thatcher] a été très important : elle a toujours été en faveur de la liberté, toujours anticommuniste. C’est elle qui a dit “La société, c’est une chose qui n’existe pas”. J’apprécie beaucoup cette remarque parce que, en matière de politique européenne, les gens s’exprimaient toujours dans un langage sociologique convenu. L’ingénierie sociale était très populaire. »
    Lorsqu’il assista aux obsèques de Lady Thatcher en avril, Victor Orban eut le plaisir d’entendre l’évêque de Londres expliquer ce qu’elle voulait vraiment dire par ces mots célèbres. « Les funérailles furent très émouvantes et très British – pas tragiques, comme cela aurait été le cas sur le Continent ; ça ressemblait davantage à un hommage. »
    Le jeune Viktor, un garçon intelligent d’origine campagnarde, obtint une bourse d’études de la fondation George Soros pour aller étudier à Oxford la société civique telle que la voient les philosophes libéraux comme John Locke. Il y adora le « bouillonnement électrisant » des idées ; mais c’était à l’automne 1989 et le Mur de Berlin s’effondrait. Le moment était alors vraiment venu de construire chez lui une société civique libérale. « Je me suis dit : “Viktor, qu’est-ce que tu fais ici ?” et j’ai saisi l’occasion de nos premières élections libres de mars 1990 pour rentrer. »
    Il a été nommé premier ministre pour la première fois en 1998, jusqu’en 2002 et ensuite, après des années de traversée du désert, il est revenu au pouvoir avec une victoire écrasante en 2010. Son mandat a été controversé. Il a été accusé, souvent par des fonctionnaires de l’Union européenne, d’un excès de nationalisme, de supprimer la liberté des médias, de politiser le système judiciaire et la banque centrale, et même d’attiser les tensions ethniques. Le grand combattant pour la liberté libéral se serait-il fané ? Y aurait-il un risque de le voir devenir un homme fort autoritaire, le Vladimir Poutine de son pays ?
    « Il y a un risque », reconnaît curieusement Mr Orban, mais ce risque est bien moindre si la Hongrie réussit économiquement. Il pense que les circonstances ont changé.
    Pendant 200 ans, la « motivation première » des Hongrois a été de rattraper les Occidentaux plus compétitifs. Jusqu’à la crise du crédit, Mr Orban a cru qu’il n’atteindrait ce but que grâce à une « union sans cesse plus étroite » avec l’Europe. Aujourd’hui, il a des doutes.
    La crise montre qu’il n’est pas évident que l’UE puisse faire mieux que les nations indépendantes. Contrairement aux Britanniques, il ne peut pas exclure de rejoindre la zone euro, en raison de son attraction centripète pour un petit pays comme le sien, « mais je ne pousse pas à la roue. Rester autonome sur ses propres pieds est plus important que jamais. » Pour lui, la Hongrie ne devrait certainement pas adhérer tant qu’elle n’aura pas atteint 90 pour cent du PIB de ceux qui y sont déjà ; pour l’instant elle est au niveau des basses années soixante.
    « Avec l’âge [il n’a encore que 50 ans], j’ai tendance à être plus sceptique. Les valeurs sont plus importantes que l’argent. La souveraineté nationale est dans mon esprit de plus en plus importante. La question “Qui nous gouverne ?” c’est la question clé. »
    Donc il soutient David Cameron dans ses efforts pour changer les règles européennes: « Nous finirons par avoir besoin d’un nouveau traité de base. » Il veut se joindre à la Grande-Bretagne dans sa résistance à « la tendance insidieuse de Bruxelles à dévorer la souveraineté nationale ».
    La vieille réponse consistant à dire que tout ce que faisaient les Occidentaux était mieux est maintenant « stupide ». Dans les années 1980, la question à laquelle se trouvaient confrontés les Hongrois était « Comment se débarrasser des choses » : du communisme, de l’oppression étatique, de l’excès de réglementation. Maintenant il faut en finir avec cela. Il y a des choses qui devraient être maintenues dans l’intérêt de la civilisation, et non pas abandonnées : « Ce serait triste de se débarrasser de la croyance religieuse, de l’identité nationale, de la famille et même de l’identité sexuelle. Ce n’est pas ça la liberté. »
    Dans certaines écoles sur le continent, on a propagé l’idée que « les enfants ne devaient pas être élevés en tant que filles ou en tant que gars » mais qu’ils auraient à choisir leur identité sexuelle plus tard. « Parfois, il y a un vestiaire séparé pour ceux qui ne savent pas qui ils sont », s’exclame-t-il.
    Que répond-il lorsqu’on l’accuse dans la région d’attiser les vieilles passions territoriales et ethniques ? Certains lui reprochent la montée du parti fasciste Jobbik en Hongrie. Sa réponse est fondée sur sa conviction que « La xénophobie, c’est dangereux ; mais le patriotisme est une bonne chose ». Les conflits ethniques, souvent pour une question de territoire, « font partie de la vie en Europe de l’Est », dit-il.
    « Comment s’en accommoder ? » demande-t-il, « La solution, c’est de ne pas mentir. » Les Radicaux de gauche et de droite détiennent ensemble environ 15% des voix. C’est trop pour qu’on se sente à l’aise, mais c’est loin d’être une majorité. »
    Le cœur du problème en Europe, pense Mr Orban, c’est le fait que les communistes n’ont jamais été complètement vaincus. Le communisme en tant qu’idéologie « n’a pas de message pour notre avenir », mais, à la différence du nazisme, il a prévalu pendant si longtemps (40 ans dans le cas de la Hongrie) que ses dirigeants, qui « n’étaient pas des imbéciles », ont créé une culture qui a maintenu leur pouvoir. Ils ont promu la jalousie « comme manière de percevoir la vie », ce qui fait que les gens « ne sont pas d’accord avec le monde tel qu’il est et essayent de le détruire ».
    Ils ont aussi inculqué une croyance en des « droits (que l’on obtient) sans aucun effort personnel ». En Hongrie, le communisme a provoqué ce qu’il appelle «une impuissance acquise », une destruction délibérée de la responsabilité personnelle, qui a écrasé la classe moyenne.
    Nous discutons ici de la dispute entre Ed Miliband et son père marxiste. Sans faire de commentaires sur la situation du Parti travailliste, Mr Orban dit qu’il y a un arbre généalogique qui va du communisme, via « la génération 68 » (comme l’ancien révolutionnaire, aujourd’hui député européen, Daniel Cohn-Bendit) aux bureaucrates de Bruxelles et aux médias d’aujourd’hui.
    « L’héritage communiste s’est marié aujourd’hui aux libéraux radicaux. Cette généalogie existe en Europe. » Il la perçoit dans la doctrine des droits de l’homme européen et dans les tentatives de la Commission européenne d’imposer une uniformité culturelle et constitutionnelle aux Etats membres.
    Pour les conservateurs, poursuit-il, c’est difficile, parce que « nous nous apercevons qu’il nous faut discuter et que généralement les conservateurs préfèrent se contenter de vivre. Nous hésitons à investir notre énergie, mais il faut le faire au niveau européen. »
    Personnellement, Viktor Orban n’hésite pas. Il est prêt au combat. « La boxe est un sport noble », déclare-t-il avec pugnacité. En Occident, la politique est souvent « juste une carrière ». Pour lui, dit-il, c’est beaucoup plus. Il se souvient des moments difficiles à la fin des années 1980, lorsque le Fidesz, son tout petit parti d’alors, était opposé aux Soviétiques, aux syndicats, aux milices et à l’appareil d’Etat. « Nous étions encerclés et nous avons gagné. Comparez avec les risques d’aujourd’hui – Ce n’est rien. C’est une bagatelle.
    Mise à jour : Le bureau du premier ministre de Hongrie a demandé au Telegraph de clarifier la référence à Vladimir Poutine dans cette interview. Mr Orban voulait bien admettre qu’il existait un risque qu’il puisse être vu comme un Poutine de Hongrie, mais pas réellement d’en devenir un.
    Charles Moore, The Telegraph, 15/10/2013
    Traduction pour Polémia : René Schleiter
    http://www.polemia.com/une-interview-de-viktor-orban-le-patriotisme-est-une-bonne-chose/

  • Otages : le billard à trois bandes de Iyad Ag Ghali – Par Bernard Lugan

    Fondateur du mouvement touareg islamiste Ansar Dine et responsable de la prise de Mopti (Konna) le 9 janvier 2013 et du raid sur Bamako qui déclencha l’Opération Serval, Iyad Ag Ghali, vient de réussir un coup de maître qui le replace au cœur du jeu politique malien. En utilisant les otages, il a négocié un blanc-seing avec les Français, mais, surtout, débarrassé de ses encombrants alliés d’Aqmi par l’Opération Serval, il a réussi ce qu’il cherchait en vain à faire depuis le mois de janvier 2012, début de la guerre du Mali, à savoir être un interlocuteur« incontournable ».

    Rappel historique : né dans la région de Kidal dans les années 1955, Iyad Ag Ghali est un Touareg de grande tente puisqu’il est de noble ascendance ifora. En 1990, il déclencha la grande révolte des Touareg du Mali qui se termina en 1992 par un accord au terme de négociations parrainées par l’Algérie et par la France. La paix revenue, il se lança dans les« affaires », c’est-à-dire dans tous les trafics à travers le Sahara et il devint ensuite l’interlocuteur de toutes les chancelleries à l’occasion des nombreux enlèvements de ressortissants européens qui eurent lieu dans la région.

    En mai 2006, avec Ibrahim Ag Bahanga, à Kidal, il lança une rébellion qui se termina moins d’un mois plus tard à la suite d’accords signés à Alger le 4 juillet. Afin de l’éloigner du Mali, le président de l’époque, Amadou Toumani Touré, dit ATT, le nomma comme diplomate en Arabie saoudite. Il en fut rapidement rappelé, les autorités saoudiennes le soupçonnant d’activités illicites et lui reprochant un mode de vie peu conforme aux lois islamistes en vigueur dans le pays. Il s’installa alors à Bamako où il afficha une subite et radicale conversion à l’islam le plus rigoriste, ce qui surprit ses amis, ses goûts plus que connus pour les divers plaisirs de la vie n’étant pas un secret… Contrairement à ce qui est souvent dit, ce n’est pas en Arabie saoudite qu’il reçut l’ « illumination religieuse », mais à Bamako, auprès des islamistes locaux dont il entreprit de se faire des alliés. Ceux qui l’ont fréquenté avant cette« conversion » pensent qu’il fit là un choix peut-être d’abord politique.

    Au mois d’octobre 2011, les contingents touareg malien et nigérien de l’armée du colonel Kadhafi rentrèrent au pays. Au mois de janvier 2012, Iyad Ag Ghali passa à l’action en ordonnant aux touareg Iforas de l’armée malienne de déserter. Au même moment, eut lieu l’insurrection touareg qui fut rapidement maîtresse de tout le nord du Mali où le MNLA proclama l’indépendance de l’Azawad. Cependant, des tensions éclatèrent entre les chefs touareg et Iyad Ag Ghali qui ne put s’imposer à la tête du mouvement décida de se rapprocher des diverticules d’Aqmi. Allié aux islamistes, il mit le MNLA en déroute.

    Au mois de décembre 2013, des rivalités stratégiques importantes opposèrent les chefs des divers mouvements islamistes et islamo-touareg. Pour Aqmi, la priorité était alors de consolider l’implantation des Iforas afin d’en faire le point de rayonnement du Sahélistan islamiste. Iyad Ag Ghali avait une toute autre stratégie : certes, il était devenu « islamiste »,mais avant tout, c’était un Touareg qui luttait pour la reconnaissance des droits de son peuple. En fin analyste de la situation politique, il savait que jamais la communauté internationale n’accepterait la sécession du nord Mali proclamée par le MNLA ; c’est pourquoi il décida de prendre Bamako afin d’y être en position de force pour imposer de l’intérieur la réorganisation confédérale du pays. Or, il disposait de solides appuis dans la ville parmi les fondamentalistes islamistes dont j’ai dit qu’il fut très proche entre 2007 et 2011, et qui devaient constituer sa 5emcolonne.

    Il pensait également que les Français ne réagiraient pas car le président Hollande avait solennellement déclaré que, et quoiqu’il advienne, l’armée française demeurerait passive. D’ailleurs, sur zone, la France n’avait aucun moyen d’intervention, à l’exception de deux hélicoptères gazelle des forces spéciales, l’Elysée ayant refusé de déployer préventivement des hélicoptères d’attaque afin de ne pas être accusé d’ingérence. Comme en plus, Iyad Ag Ghali n’avait jamais interrompu ses rapports avec les services français, il était persuadé que Paris allait le laisser prendre Bamako pour ensuite traiter avec lui.

    Au début du mois de janvier, il surprit tous ses rivaux en lançant un raid sur Bamako avec une centaine de véhicules armés ; son plan s’effondra quand les deux hélicoptères des forces spéciales attaquèrent son convoi. Comprenant que les Français ne le laisseraient pas avancer et alors qu’il n’avait perdu que quatre véhicules, il décida de se replier vers le nord, laissant les jihadistes qui n’avaient pas voulu cette opération seuls face aux troupes françaises.

    L’Opération Serval qui fut déclenchée en réponse à son raid avorté sur Bamako lui rendit ensuite un grand service. Avec le noyau dur d’Ansar Dine, à savoir sa composante touareg, il se dilua dans le désert, laissant les islamistes d’Aqmi se faire proprement liquider par les forces françaises. Plus de 600 combattants trouvèrent ainsi la mort dans les Iforas.

    Pour Iyad Ag Ghali la situation était claire: ses rivaux touareg du MNLA bien affaiblis avaient collaboré avec les Français, ce qui les discrédita, cependant que ses rivaux islamistes d’Aqmi avaient été en partie éliminés par Serval. Il était donc redevenu l’homme fort de la région.

    Cependant, il lui fallait rentrer en grâce auprès des Français. Or, le président Hollande aux abois avait un besoin urgent de nouvelles« positives » pour tenter de freiner une courbe « sondagière »plus qu’alarmante. Tout allait donc s’accélérer et Iyad Ag Ghali qui n’avait jamais cessé d’ « avoir des nouvelles » des otages, trouva les « arguments » pour les faire libérer.

    Comme il n’a pas directement participé à leur enlèvement et à leur détention, il ne peut donc être inculpé par la justice française. Pour le reste, la situation du Mali est telle que son retour sera considéré par Paris comme un élément positif qui permettra de lutter contre les jihadistes car Iyad Ag Ghali va naturellement les combattre…

    Et c’est ainsi qu’en ne perdant jamais de vue l’intérêt de son peuple et en utilisant tous les moyens politiques, militaires, religieux et maffieux, Iyad Ag Ghali a montré qu’il est la clé de tout règlement politique régional ou, à défaut, de toute nouvelle « aventure »…

    Bernard Lugan

    Source : le blog de Bernard Lugan.

    http://fr.novopress.info/143639/otages-le-billard-trois-bandes-de-iyad-ag-ghali-par-bernard-lugan/#more-143639

  • Serge LAZAREVIC otage au MALI et CYNISME D'ETAT !!!

    Je me prosterne devant le courage, la lucidité, l’abnégation et, surtout, le patriotisme de cette jeune femme, Diane Lazarevic, dont le père, Serge, est depuis plus de trois années l’otage au Mali des terroristes d’AQMI.

    Elle s’insurge et crie sa colère devant la rançon payée pour libérer ces 4 autres otages car ces 25 millions d’euros (20 aux ravisseurs et 5 aux intermédiaires) vont servir (cela ne fait aucun doute) à armer ces djihadistes et leur permettre de tuer, d’enlever plus facilement et en plus grand nombre des militaires et des civils français.

    Elle sait que son père risque de ne pas revenir, d’être abattu à chaque instant puisqu’il n’est qu’un « anonyme », mais n’accepte pas cette forme de chantage.

    Diane, tout en participant à la joie des familles de retrouver les leurs, a eu la décence de ne pas s’élever contre la médiatisation outrancière organisée pour la réception de ces quatre otages par un Président de la République et un gouvernement qui ne sont absolument pas concernés par ce dénouement heureux, dû uniquement au versement de cette rançon.

    Combien de temps allons-nous continuer à financer et à armer ces groupes islamistes contre lesquels nous sommes en guerre au Mali depuis des mois ?

    M. Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, avec sa mimique de faux-témoin, a beau affirmer qu’aucune rançon n’a été versée « par la France », il n’en est pas moins vrai qu’AREVA a payé à la place de l’Etat et que ces 25 millions d’euros seront déduits de ses prochains impôts ; par un arrangement « intime ».

    Veut-il faire croire aux imbéciles que nous sommes que ces terroristes ont entretenus, nourris, promener et maintenu dans la meilleure forme possible, et cela durant plus de trois années, des otages qui ne leur rapporteraient rien ?

    Aujourd’hui Serge Lazarevic et les otages, qui n’ont pas la chance d’appartenir à un immense groupe international, continuent à croupir dans les sables maliens. Deux poids, deux mesures, même devant la mort ! Nos dirigeants français, quels qu’ils soient, sont des pleutres qui ne songent qu’à l’image qu’ils veulent donner à leurs concitoyens et cela contrairement aux gouvernants des pays qui refusent le chantage aux otages.

    Des américains, des russes, des anglais, des australiens, des italiens sont enlevés par ces groupes terroristes sans qu’on en entende parler, sans que leurs portraits ne soient affichés aux frontons des hôtels de ville (servant ainsi d’attachés de presse et de publicité aux terroristes islamistes) et sans paiement de rançon car les ravisseurs n’ont que l’alternative de les assassiner ou de les relâcher.

    Quel sera le comportement médiatique du Président de la République, des ministres des Affaires Etrangères et de la Défense ainsi que de tout le gouvernement si on apprenait demain l’exécution de Serge Lazarevic ? Comme l’a été son ami Philippe Verdon ?

    Viendront-ils nous affirmer, la larme à l’oeil, que tout a été fait pour les libérer ?

    Embrasseront-ils Diane Lazarevic ??

    MANUEL GOMEZ http://www.euro-reconquista.com/site/spip.php?breve1497

  • L’OTAN lance sa plus grand manoeuvre stratégique de ces 10 dernières années près de la frontière Russe

    Vu qu’il y a des militaires et du matériel français, cela va nous couter COMBIEN ces conneries encore ??? Et surtout, pour quelle utilité ? Du 2 au 7 novembre, « Steadfast Jazz » mobilisera quelque 7.000 hommes, dont 1.200 soldats français, ainsi que des chars, des avions et des navires.La NATO Response Force, la force de réaction rapide de l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord, est conçue pour intervenir sur tous les théâtres d’opération. Mais dans les pays baltes longtemps restés sous le joug soviétique, ces manoeuvres sont aussi une manière de faire face à un scénario certes improbable mais jamais écarté. « Depuis cinq ans, la Russie se montre de plus en plus sûre d’elle-même dans la Baltique« , déclare le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks. « Steadfast Jazz est important à nos yeux car ce sont les premiers exercices qui nous permettront de nous entraîner à défendre notre territoire. »Le général américain Philip Breedlove, commandant suprême des forces alliées, explique quant à lui que l’expérience de contre-guérilla menée par l’Otan en Afghanistan ne suffit pas et que l’Alliance doit se préparer à des opérations militaires plus sophistiquées face à de véritables armées. Même si des observateurs russes ont été invités à assister à l’exercice, « Steadfast Jazz » risque bien de crisper un peu plus les relations entre l’Ouest et la Russie de Vladimir Poutine, qui se plaint depuis longtemps de voir l’ancienne sphère d’influence soviétique grignotée par les Occidentaux, en particulier dans les pays baltes. UN AIR DE GUERRE FROIDE Le président russe a fait de la modernisation de l’armée russe une priorité nationale. « Malheureusement, le monde actuel est loin d’être paisible et sûr. (…) L’instabilité s’accroît dans de vastes régions du monde« , dit-il. L’an dernier, Moscou a annoncé une hausse de 25% de son budget de la défense, qui dépasse désormais celui de la France ou du Royaume-Uni. La Russie dépensera l’équivalent de 515 milliards d’euros d’ici 2020, en se fixant comme objectif de doter d’un équipement moderne au moins 700.000 militaires en service actif sur un million. Deux mille trois cents chars, 1.200 hélicoptères, 15 bâtiments de surface et 28 sous-marins seront construits. Dans des opérations rappelant la Guerre froide, des bombardiers russes approchent aujourd’hui périodiquement l’espace aérien de l’Otan. En réponse, des chasseurs britanniques ont décollé à 29 reprises en 2010-2012. La Lettonie affirme que l’aviation russe a failli survoler son territoire à 37 reprises dans la seule année 2013, alors que de tels incidents ne survenaient qu’une ou deux fois ans il y a encore cinq années. L’activité navale s’est accrue également. « Tout en faisant tout notre possible pour renforcer la coopération (…), nous devons continuer à démontrer notre intention et notre capacité à défendre nos intérêts« , déclare le général Charles H Jacoby, chef du commandement nord (Northcom) de l’armée américaine. Des manoeuvres terrestres ont particulièrement inquiété les voisins de la Russie, comme « Zapad-103« , menées en Biélorussie en septembre, décrites par le Kremlin comme des exercices de lutte antiterroriste. « La posture très agressive pendant (…) Zapad a provoqué beaucoup d’inquiétude chez les pays baltes pour qui l’article 5 du traité de l’Atlantique-Nord (obligeant les alliés à venir en aide à un pays membre attaqué) importe vraiment« , déclare un haut responsable occidental. « Cependant, il est en général admis que le gouvernement russe ne présente pas une menace. » Officiellement, l’accent reste mis sur la coopération avec la Russie. Des avions de l’Otan ont ainsi participé avec des chasseurs russes à des exercices antiterroristes, des bâtiments de l’Alliance ont mouillé dans les ports de la Fédération. « Nous sommes beaucoup à nous interroger: pourquoi?« , dit un diplomate occidental, soulignant que l’Otan a clairement marqué son intention de ne plus s’étendre vers l’est. « Pourquoi s’armer dans la perspective d’un conflit avec nous? N’est-ce pas un gigantesque gaspillage de ressources? » (Avec Adrian Croft à Bruxelles, Alistair Scrutton à Riga, Timothy Heritage et Thomas Grove à Moscou; Jean-Stéphane Brosse pour le service français) Source: lexpansion.lexpress.fr http://lesmoutonsenrages.fr/2013/11/02/lotan-lance-sa-plus-grand-manoeuvre-strategique-de-ces-10-dernieres-annees-pres-de-la-frontiere-russe/#more-53785

  • Israël a attaqué une base syrienne dans lequelle étaient stockés des systèmes anti-missiles russes

    Première question : de quel droit Israël attaque cette base ? Seconde question, ils considèrent le mouvement chiite Hezbollah comme terroriste, mais aucunement les mouvements sunnites qui financent le terrorisme ? Un peu normal quand on sait que ce sont les saoudiens et le Qatar qui sont derrière à l’heure actuelle… Les forces aériennes israéliennes ont frappé jeudi une base militaire syrienne située près de la ville de Lattaquié (nord-ouest), rapportent les médias occidentaux citant un porte-parole de l’administration américaine.D’après la source désireuse de garder l’anonymat, la frappe visait à détruire les missiles et d’autres munitions susceptibles d’être transmis au mouvement chiite Hezbollah, considéré par les Etats-Unis et Israël comme une organisation terroriste.Auparavant, une source au sein de l’armée syrienne contactée par RIA Novosti a fait état d’une attaque aérienne contre une base militaire à proximité de Lattaquié où étaient stockés des systèmes de défense antimissile de fabrication russe.En juillet dernier, les médias ont déjà signalé une attaque israélienne contre Lattaquié. L’Etat hébreu n’a ni confirmé ni infirmé ces informations Source: fr.ria.ru Info initialement vue sur huffingtonpost.com

  • Entretien avec Alain de Benoist: Quelle légitime défense contre les criminels de la finance ?

    Un bijoutier qui tue l’un de ses agresseurs. Un buraliste qui en blesse un autre. Et la polémique qui enfle. Certes, des faits divers. Mais ces derniers n’en disent-ils pas beaucoup quant à l’état de notre société ?

    Ils en disent évidemment beaucoup, car les faits divers ne sont jamais que des faits de société. Mais comme vous le savez, il y a une façon de qualifier certains événements de « faits divers » qui revient à en minorer l’importance. Xavier Raufer l’a rappelé ici même, à propos de la façon dont Christiane Taubira parlait de « faits divers » quand on l’interrogeait sur la montée de la criminalité. Il faudrait aussi savoir où commencent et où finissent les faits divers. Les naufragés de Lampedusa, un fait divers ?

    La légitime défense est-elle légitime ? Si oui, dans quelles conditions ? Si non, dans quelles autres ?

    Que la légitime défense soit légitime n’est qu’une tautologie. Toute la question est de savoir si cette légitimité a valeur légale. En France, où elle est prévue à l’article 122-5 du Code pénal, la légitime défense n’est reconnue que d’une façon extrêmement restrictive. L’homicide volontaire, par exemple, n’est jamais admis quand il s’agit de protéger un bien. Le terme-clé est celui de « proportionnalité » : la défense doit être « proportionnée » à l’attaque. Or, compte tenu des circonstances dans lesquelles se produisent les attaques en question, une défense « proportionnée » est à peu près impossible à mettre en œuvre. Je pense donc que la législation sur la légitime défense devrait être élargie, afin de donner à celui qui se défend une plus large liberté de manœuvre. Cela dit, il ne faut pas non plus passer d’un excès à l’autre, comme aux USA où, dans une quinzaine d’États, on est en droit, conformément à la « castle law » (la « loi du château »), de mettre une balle dans la tête de quiconque s’introduit dans une maison, une propriété, un jardin ou même une voiture sans y avoir été convié. La « culture de l’excuse » ne doit pas être remplacée par la loi de la jungle.

    Mais il n’y a pas que les braqueurs et les « racailles ». Quid de la délinquance en col blanc ? Celle qui ne menace personne dans la rue, celle qu’on ne voit pas, mais dont les dégâts sont immenses. Je ne parle pas ici seulement des « crimes des riches » ou des « voleurs de la République », pour reprendre le titre de deux livres récents, pas seulement de l’évasion fiscale (10 % du PIB, quand même), de la corruption, des détournements de fonds publics, des prises illégales d’intérêts, des trafics d’influence, etc. Je parle du système financier lui-même, de la dictature des marchés, du système usuraire de la dette, de la responsabilité de ces banques américaines qui ont poussé des gens à prendre des crédits qu’ils n’avaient aucun moyen de rembourser. Aucun des responsables de la crise financière qui s’est ouverte en 2008 n’a été sanctionné, alors que les états-majors de Goldman Sachs, de Lehman Brothers et de HSBC devraient tous être en prison. Ces gens-là provoquent chaque jour plus de misères, plus de ruines, plus de morts que n’en provoquent chaque année toutes les racailles de France et de Navarre réunies. Dominique Strauss-Kahn a eu des ennuis à cause de son érotomanie, pas à cause des millions de gens qu’il a contribué à appauvrir quand il était directeur du FMI.

    Et que dire des suppressions d’emplois dans les entreprises qui font des bénéfices ? Des salaires scandaleux des patrons du CAC 40 (les PDG des grandes entreprises françaises gagnent en moyenne 4 millions d’euros par an, soit 250 fois le SMIC) ? Des délocalisations ? Des « parachutes dorés » ? Des peuples entiers victimes des programmes d’austérité ? Des paysans qui se suicident (un mort toutes les 48 heures) ? Des 350.000 personnes tombées sous le seuil de pauvreté entre 2008 et 2011 ? On considère en général que les crimes d’argent sont moins graves que les crimes de sang. Ce n’est pas mon avis. Quelle légitime défense contre les grands criminels de la finance ?

    La sanctuarisation de la propriété privée est-elle un droit intangible ? Il semble que cette notion ait pu évoluer au cours des siècles. Qu’en dire aujourd’hui ?

    En 1840, Proudhon déclarait que « la propriété, c’est le vol ». Vingt ans plus tard, il disait que « la propriété, c’est la liberté ». La propriété peut être l’un et l’autre. En Europe, la protection de la propriété privée remonte pour le moins à la république romaine. Depuis le XVIIIe siècle, le droit de propriété constitue l’une des bases de la pensée juridique occidentale. Je ne vois rien à y redire, même si je ne suis pas de ceux qui, comme les libéraux par exemple, font de la propriété privée un absolu – voire un droit inhérent à la nature humaine –, car on ne peut accepter que le fait de jouir et de disposer de ce dont on est propriétaire se traduise par des pratiques nocives pour la collectivité (bétonner un littoral, saccager un paysage, détruire un ensemble architectural, etc.). En d’autres termes, la propriété d’un bien n’empêche pas que soient prévues des limites relatives à l’usage (usus), à la mise en valeur (fructus) et à l’aliénation (abusus) de ce bien. Pour parler à nouveau comme Proudhon, « la propriété du produit n’emporte pas la propriété de l’instrument ». Il faut en outre ne pas confondre la possession d’un bien qui découle du travail de son propriétaire et celle qui résulte de l’appropriation privative d’un travail social ou des conditions de l’activité sociale, qui est l’une des caractéristiques typiques de la propriété capitaliste.

    Ce qui n’est malheureusement pas encore entré dans les mœurs, c’est la « sanctuarisation » d’un certain nombre de biens collectifs, matériels ou immatériels, c’est-à-dire de biens qui ne se partagent pas parce qu’on ne peut en faire usage qu’en commun. Je pense ici à tout ce qui relève des écosystèmes et de la protection de l’environnement. Mais aussi à la marchandisation de la culture ou au brevetage systématique du vivant souhaité par les groupes agrochimiques et pharmaceutiques, qui n’est jamais qu’une appropriation privative du patrimoine biologique de l’humanité. Ce n’est certes pas le PS, devenu l’aile gauche du capital, qui va s’y opposer. On s’en apercevra plus encore lorsque Pascal Lamy aura succédé à Jean-Marc Ayrault !

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFlkyAppVEeHGjqzac.shtml

  • Sanglant hiver pour les alliés en Afghanistan

    La leçon de Saigon 1975 n'aura servi à rien : l'OTAN pris dans une nasse. Toute la logistique de repli transite par le Tadjikistan et le Kirghizistan, contrôles par les russes. La France ruinée n'a plus les moyens de rapatrier ses blindés : ils sont détruits sur place. à l’approche de l'élection présidentielle du 5 avril 2014, la communauté internationale s'attend à une activité sans précédent des talibans cet hiver.... le Noel de nos gamins , sacrifiés, va être difficile.. Par Nino Cinqueta. L'Otan restera en Afghanistan après 2014, même quand sa mission militaire aura pris fin. Les négociations entre Washington et Kaboul concernant un accord sur la sécurité se poursuivent et le nombre de soldats qui resteront n'est pas encore connu. Les membres de l'Otan devront ensuite conclure de tels accords. Selon les premières estimations, entre 8 000 et 12 000 soldats de l'Alliance pourraient rester en Afghanistan. Enfin, à l’approche de l'élection présidentielle du 5 avril 2014, la communauté internationale s'attend à une activité sans précédent des talibans cet hiver, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Les ministres de la Défense des pays de l'Otan réunis à Bruxelles souhaitaient mettre en place une stratégie précise pour coordonner leur action en Afghanistan après 2014, et notamment déterminer le nombre de soldats qui resteront sur le terrain. Ils n'y sont pas parvenus. Washington refuse d’évoquer la taille de son contingent tant qu'un accord sur les conditions de séjour des soldats américains ne sera pas signé avec Kaboul. En effet, les USA ne veulent pas que leurs troupes soient subordonnées aux forces de l'ordre locales. La décision, à ce sujet, sera prise par le Grand conseil afghan, la Loya Jirga. En cas d'échec les USA se retireraient complètement. Les autres pays de l'Otan devront aussi conclure de tels accords, qui auront une valeur juridique. Sans eux l'Onu ne pourra pas prolonger le mandat de séjour des forces de l'Otan en Afghanistan. La direction de l'Otan appelle à "ne pas paniquer". "Notre planification se poursuit mais évidemment, nous ne pouvons pas terminer notre préparation tant que les négociations sur les bases juridiques ne seront pas terminées", a déclaré Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'Otan. Si la Loya Jirga puis le parlement afghan répondaient favorablement aux exigences américaines, un accord pourrait être signé en novembre. Après quoi d'autres membres de l'Alliance pourraient faire de même. La hâte des alliés est logique. Les Afghans, eux, ne sont pas pressés. "Si le document n'était pas finalisé, le travail pourrait se poursuivre avec le prochain gouvernement", a calmement déclaré le porte-parole du président Karzaï, Aimal Faisi. A l'heure actuelle, 87 000 soldats de l'Otan sont présents en Afghanistan, dont 51 000 américains. La formation accélérée des forces de sécurité afghanes est déjà en marche en Afghanistan. Le Guardian rapporte que la dernière grande unité britannique envoyée en Afghanistan – la 7ème brigade antichar – venait d'arriver à la base Camp Bastion dans la province d'Helmand. Cette brigade a pour mission de former l'armée et la police afghane, dont les pertes sont élevées : en 2012, 2 970 représentants des forces de l'ordre afghans avaient été tués et ils sont déjà 6 000 depuis mars 2013. On a le sentiment qu'une guerre est sur le point d'éclater. Le nombre d'attaques fomentées par les talibans a plus que doublé en 2012 par rapport à 2008. A l’approche de l'élection présidentielle en avril 2014, une source de l'Otan avertit qu'un hiver sanglant attendait très certainement les alliés - fait d’attentats et d’assassinats politiques. D'autant que la présence américaine sera réduite à 34 000 soldats en février. "Les talibans ont l'intention d'empêcher la présidentielle, nous nous y attendons. Et ils veulent surtout faire échouer le processus politique", a déclaré au Washington Post une source de l'armée américaine. L'ambassade d'Allemagne à Kaboul a été temporairement fermée le week-end dernier à cause de risques d'attentat. source: http://fr.ria.ru http://la-plume-et-le-glaive.over-blog.com/2013/10/sanglant-hiver-pour-les-alli%C3%A9s-en-afghanistan.html