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international - Page 1167

  • Tous sur écoutes? Yes we can!

    Si le courage est en politique comme dans la vie , une vertu cardinale, nos compatriotes jugent très sévèrement  à cette aune  les derniers chefs d’Etat de notre cinquième république.  Selon un sondage  BVA pour le Parisien – Aujourd’hui en France Magazine paru ce vendredi, près de quatre Français sur cinq estiment  que les politiciens ne sont pas courageux, la cuillère de bois étant décrochée par  François Hollande, jugé le « moins courageux » des présidents de la République de ces trente dernières années.  8% des sondés créditent ainsi  l’actuel locataire de l’Elysée d’être le plus courageux, derrière  Jacques Chirac (9%),  François Mitterrand (37%) et  Nicolas Sarkozy  ( 41%). Curieusement, -serait-ce la nostalgie du temps qui passe et d’une crise moins aiguë  qui colore sous un jour favorable le souvenir de nos compatriotes?-  il n’y a pas au vu des résultats de cette enquête,  adéquation entre ce courage reconnu et les  » opinions favorables ».    Ainsi, c’est François Mitterrand qui a laissé le  meilleur souvenir à nos compatriotes (57%), devant Jacques Chirac (56%) ,  Nicolas Sarkozy ( 45%) et de nouveau bon dernier, François Hollande, seulement  27% des personnes interrogées  disant apprécier son action.

     Courage qui fait défaut à l’évidence à François Hollande, au gouvernement français, à l’UMPS, aux politiciens des autres pays soumis à l’Union européenne et à la technostructure européiste comme peut le constater tout à chacun après les révélations du repenti Edward Snowden sur l’espionnage auquel se livre l’Oncle Sam sur ses » alliés ». Un article du  site du magazine Le Point constate l’évidence quand il signale que « l’avis de tempête n’aura pas duré longtemps (…), le climat entre l’Europe et les États-Unis va rester tempéré (…). Les 28 dirigeants de l’UE réunis à Bruxelles pour leur habituel sommet d’automne ont adopté une position minimaliste : une déclaration commune soulignant « l’intention de la France et de l’Allemagne d’engager des discussions avec les États-Unis dans le but de trouver d’ici à la fin de l’année un accord sur leurs relations mutuelles dans ce domaine. Big Brother peut respirer ! » (…). Les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Huit ont décidé de préserver leurs bonnes relations diplomatiques avec les États-Unis du coup de froid annoncé. « 

    «  L’Oncle Sam était allé jusqu’à écouter le portable privé d’Angela Merkel ! Les cartes allaient-elles être rebattues ? Pour le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso« , qui aime se payer de mots, « c’est une affaire très importante, pas seulement pour l’Allemagne, mais pour l’Europe en général », insistait-il. Mais Mme Merkel s’est contentée d’une pâle déclaration: « S’écouter entre partenaires, ça ne se fait pas. Nous allons réfléchir aux moyens de rétablir la confiance », a-t-elle déclaré. « Il y a un coup d’arrêt à porter et des clarifications à exiger », a affirmé benoitement  François Hollande.

    Certes, dans l’Opinion, Denis Lacorne, directeur de recherche au CERI-Sciences Po et directeur d’études à l’école doctorale de Sciences Po, spécialiste des Etats-Unis où il  a enseigné  de nombreuses années,  parle d’or  quand il indique  que «  La France espionne elle aussi, elle fait la même chose que les Etats-Unis, mais avec des moyens moins importants. (…) . La révolution, c’est qu’avec les avancées numériques et technologiques d’aujourd’hui, les moyens sont sans commune mesure (…) Or les Etats-Unis  » ont des moyens techniques énormes et peuvent traiter des milliards de données en même temps ».

    Cité par Le Point, le député du PPE et ex membre de la DGSE,  Arnaud Danjean souligne qu’ « on sait depuis ECHELON, le système d’interception des téléphones dans les années 90, que les Américains nous écoutent.La différence, maintenant, c’est qu’ils le font systématiquement, et avec les moyens d’aujourd’hui (…) . Tous les États s’espionnent les uns les autres, mais le font à plus petite échelle. Les Anglais et les pays de l’Est sont mouillés, comme on l’a vu avec d’autres affaires passées. Enfin, concernant l’espionnage anglais, les services européens ne veulent sans doute pas que les Américains sortent certaines affaires dans lesquelles ils ont le mauvais rôle. »

      »Je plaide depuis longtemps pour une plus forte autonomie stratégique en matière de défense indique encore M.  Danjean par ailleurs président de  la  Commission Sécurité et Défense (SEDE),  une sous-commission de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. « Mais cela provoque beaucoup d’interrogations parmi les autres membres de ma commission. Or ces histoires d’espionnage à grande échelle démontrent que nous devons cesser d’acheter des produits sensibles américains de défense sans sourciller. Nous devons réduire notre dépendance vis-à-vis de l’industrie américaine. Il faut protéger nos intérêts. »

    Une nécessité d’autonomie, d’indépendance,  qui n’ait jamais suivi d’effets quand  les amis politiques de M.  Danjean  sont au pouvoir.  Au sujet de l’accord (SWIFT) conclu  entre les Etats-Unis et l’UE, Bruno Gollnisch avertissait  déjà il y a trois ans qu’il était lourd de menace en ce que ledit accord portant « sur le transfert des données financières revient un peu à ouvrir et lire le courrier personnel de tous les citoyens européens, ou à placer sous contrôle tous leurs échanges d’emails, au prétexte que les terroristes sont susceptibles de s’envoyer des lettres ou des messages électroniques. »

    Un « accord qui ne garantit pas le respect des données à caractère personnel, et encore moins l’usage qui peut en être fait. Et le risque d’ingérence dans la vie privée de millions de citoyens innocents ou dans les transactions financières parfaitement légales d’entreprises européennes, sur simple injonction d’une administration, n’est pas acceptable. J’ai encore à l’esprit l’affaire ECHELON , ce système d’écoutes prétendu à des fins militaires et de sécurité et qui s’est révélé un formidable système potentiel d’espionnage commercial et politique dirigé contre des alliés. »

    D’ailleurs, dés 2003,  Bruno Gollnisch, au nom du Bureau Politique du Front National   dénonçait dans un communiqué    »l’existence du système d’espionnage mondialiste ECHELON, immense entreprise d’écoutes illégales mise en place par les Etats-Unis avec la complicité des puissances anglo-saxonnes. » Bruno réagissait  aux   » indices sérieux », dont les médias  se faisaient alors  l’écho, «  de l’utilisation de ces procédés inadmissibles à l’égard de délégations de divers Etats membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies siégeant à New York , qui font également l’objet de pressions s’apparentant à la corruption et au chantage.  » La classe politicienne choisit alors de faire l’autruche sur le scandale ECHELON,  se contentant à la marge de molles protestations. La lâcheté complice  des partis atlantistes ne date pas de l’élection de Barack Obama.

    http://www.gollnisch.com/2013/10/25/ecoutes-yes-we-can/

  • Tollé après l'ouverture d'un nouveau chapitre d'adhésion de la Turquie à l'UE

    La présidence lituanienne de l'Union européenne a annoncé ce matin l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les négociations d'adhésion avec la Turquie. Il s'agit du chapitre de la politique régionale. Ce sera le 14e sur 35. (Un seul a été conclu)

    Charles-Henri Jamin, Président du Parti Chrétien-Démocrate, réagit vivement :

    «Je réaffirme haut et fort l’opposition du Parti Chrétien-Démocrate à l’intégration de ce pays dans l’espace communautaire. L’Europe doit rassembler les peuples et nations de civilisation judeo-chrétienne présents sur le continent européen. Telles étaient la volonté des pères fondateurs et le choix du drapeau européen. Alors que la construction européenne est en crise, il convient de lui redonner du sens. Seule une alliance fondée sur une civilisation commune pourra y contribuer. Souhaiter l’élargissement de l’Union sur de seules considérations économiques aboutirait à dissoudre le lien historique et anthropologique de l’Europe. Il y a là une ligne de principe à ne pas franchir. Par ailleurs, et ce de manière conjoncturelle, la Turquie ne reconnait toujours pas Chypre, pays membre de l’Union, ainsi que sa responsabilité dans le génocide arménien. Le Parti Chrétien-Démocrate appelle les Français à s’opposer fermement contre l’intégration de la Turquie à l’Union Européenne ».

    Yannick Moreau, Député UMP de la Vendée, dénonce :

    "Les technocrates de la Commission européenne tentent une nouvelle fois d’imposer leur vision de l’Europe, une Europe sans cohérence ni racines. Mais si l’Europe se construit sans les peuples, elle court à sa perte. « Est-il vraiment raisonnable et prioritaire en ces temps perturbés de vouloir intégrer dans notre communauté un pays qui possède des frontières avec la SYRIE, l’IRAK et l’IRAN ? » La réponse est évidemment NON. La nécessaire coopération entre la TURQUIE et l’Union Européenne passe par la conclusion d’accords privilégiés respectant les particularités de chacun plutôt que par la volonté de fondre les identités respectives dans un magmainforme."

    Pour Véronique Besse, député MPF, cette décision de rouvrir les négociations avec la Turquie est « inacceptable pour trois raisons :

    • La Turquie n’est pas en Europe ; ni géographiquement, ni culturellement.
    • La Turquie ne remplit pas les conditions d’adhésion à l’Union européenne.
    • La France n’en a pas les moyens.
    En 2013, la candidature de la Turquie a encore coûté 165 millions d’euros aux contribuables français. Dans le contexte économique actuel, et compte tenu de la dette croissante de notre pays, les Français attendent du Gouvernement qu’il s’occupe d’abord de leurs préoccupations ».

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Radio Courtoisie - Libre journal de la France libre 20131015 2ème partie

  • Radio Courtoisie - Libre journal de la France libre 20131015 1ère partie

  • Ukraine / Union européenne / Russie : point de situation par Xavier Moreau

    Xavier Moreau se penche sur les raisons profondes du projet d’accord d’association entre Kiev et l’UE, et sur les motivations du président Viktor Ianoukovytch.

    La vidéo sur RealPolitikTV

  • Un shutdown européen ?

    La Commission européenne a demandé lundi au Parlement européen d'approuver en urgence un versement de 2,7 milliards d'euros supplémentaires pour le budget 2013 afin d'éviter à l'Union européenne de se retrouver en cessation de paiement à la mi-novembre.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/un-shutdown-europ%C3%A9en-.html

  • Washington en tremble déjà

    Le gouvernement français a-t-il vraiment découvert par la presse  que notre « allié» et «maître» américain » espionnait notre pays ? Il faudrait être bien naïf pour le croire.  Un article du Monde, fut-il le fruit de révélations de  l’ancien consultant de la NSA (National Security Agency)  Edward Snowden,  n’est pas  nécessaire pour que l’étendue de cette réalité soit perçue par l’Etat français et les politiciens  qui feignent ici l’indignation.  François Mitterrand lui-même   confia à la fin de sa vie que la France  était  engagée dans « une guerre » impitoyable contre les Etats-Unis. Elle n’a cessé depuis de rendre les armes. Selon M. Snowden,  ce programme d’espionnage à l’encontre de  la France (nom de code US 985D) aurait permis  à la NSA d’intercepter 2 millions de communications par jour en France et 15 millions en Allemagne (programme US 987), à des fins principalement de collectes de renseignement dans les domaines industriel et politique.  Un ciblage effectué par numéros appartenant à des personnalités  dans le collimateur de la NSA ou en  fonction de mots clefs.  D’après Le Monde,  entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, 70,3 millions d’enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par l’agence de cybersurveillance américaine. 

     « Après une première vague de révélations, en juin, sur le programme international de surveillance américain Prism » rappelle Les Echos, « le parquet de Paris avait ouvert en juillet une enquête préliminaire sur le programme d’espionnage des communications téléphoniques et internet par la NSA ». «  La lutte contre le terrorisme a bon dos ». «  Elle sert de prétexte au programme d’écoutes américain dont l’ampleur a suscité hier une protestation  des autorités françaises. »

     «  Une collecte d’une telle ampleur financière et technologique entre pays alliés en temps de paix est inédite, souligne Julien Nocetti, spécialiste de la gouvernance du Web à l’Institut français des relations internationales ».

     Autant dire  que les «consultations» transatlantiques  formalisées cet été et que Laurent Fabius décrivait sans rire  comme susceptibles  de mettre fin  à ce type de comportement  de la part de Washington,  étaient des leurres grotesques

      Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Ayrault a donc été  contraint de convoquer lundi   l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris,  Charles Rivkin.  La Maison Blanche a annoncé lundi soir que Barack Obama s’était entretenu au téléphone avec François Hollande pour lui faire part de sa «  profonde réprobation à l’égard de ces pratiques, inacceptables entre alliés et amis car portant atteinte à la vie privée des citoyens français ».   Dans la soirée, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en visite à Paris (il rencontre aujourd’hui M. Fabius), a de nouveau passé la pommade en  qualifiant la France de « vieil allié »…sur lequel on s’essuie les pieds ?

     Ivan Blot, ancien inspecteur général de l’Intérieur, ex député européen FN, relevait sur le site La voix de la Russie  la légalité de ces écoutes du point de vue  américain, dont le principe a été validé  par «  une loi du Congrès qui donne des pouvoirs d’espionnage des étrangers aux agences américaines (…).Que le cadre soit légal du point de vue de la loi américaine, c’est vrai ! Mais la loi américaine n’est pas vraiment la loi naturelle ! ».   

     Il note encore qu’ «il y a (en France)  une vieille tradition des socialistes d’être très soumis aux Américains pour des raisons historiques tout à fait évidentes (…). C’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, les Américains ont proposé de l’argent aux socialistes et aux syndicats socialistes français pour lutter contre le communisme. Donc il y a une tradition non seulement entre les Etats-Unis et le PS, mais même un peu de soumission du PS aux exigences des Etats-Unis. »  

     L’atlantiste Hollande  est en effet aussi inféodé à  Washington que  le fut  en son temps Nicolas  Sarkozy,  accusé en septembre 2006   par un Laurent Fabius alors dans l’opposition d’être « le futur caniche du président des Etats-Unis »…

     Nous le rappelions dernièrement  sur ce blog , notre pays, comme d’autres pays de l’UE,  c’était déjà  humilié  en refusant, sur ordre de la Maison Blanche  comme l’a avoué François Hollande,   le survol de notre territoire à  l’avion du président bolivien Evo Morales ;  au motif que son  appareil était soupçonné d’abriter  Edward Snowden,  alors  à la recherche d’un asile politique.

     Le quotidien Le Monde  relevait alors que  « l’autorisation d’accès au territoire national fait partie des droits régaliens des Etats. Mais une interdiction après décollage d’un avion transportant un président et qui a fait approuver son plan de vol au préalable semble sans précédent. »

     Depuis le siège du Parlement européen,  Bruno Gollnisch s’était «étonné » de ce que ledit  Parlement qui se dit  soucieux  des droits de l’homme, « donne des leçons de non-discrimination à tout le monde »,  n’ait pas saisi « l’occasion de se racheter » en donnant « l’asile à Edward Snowden -réfugié en Russie au printemps, NDLR-  et à Julian Assange ».

     Un parlement qui s’était évertué à minimiser le programme de surveillance de la NSA  au motif que « tous les pays, finalement, s’espionnent les uns les autres ». Certes notait Bruno,  « mais le problème, c’est que tous les pays résistent ! ».

     Et « si cela se passait sur le territoire américain, quand cela se passe sur le territoire russe, nous avons une réaction sérieuse de la part des Russes et des Américains. Nous n’avons pas cette espèce de lâcheté visqueuse que nous rencontrons aujourd’hui de la part des européens »… au moment ou nous ouvrons en grand les portes de l’UE  aux Etats-Unis,  par le biais du catastrophique Grand marché transatlantique.

      Une lâcheté que pointe Le Figaro aujourd’hui qui constate que le peu que le gouvernement   veut  faire pour ne pas perdre la face  est déjà de trop pour beaucoup puisque  « La France trouve peu d’appuis en Europe lorsqu’elle réclame des comptes à la Maison-Blanche ». « Lundi, il ne s’est trouvé que l’Allemagne pour partager la colère et l’indignation de l’Hexagone face aux écoutes téléphoniques massives lancées par la NSA. »

     « Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de candidats en Europe pour aller chercher des noises aux Américains», confesse au Figaro  l’eurodéputé Arnaud Danjean, ancien de la DGSE.  Et  «  au bout du compte, tout front européen risque de se briser sur un ultime obstacle: le Royaume-Uni. Les services britanniques de renseignement et le GCHQ, héritier du fameux MI6, travaillent main dans la main avec la NSA ; quand ils ne jouent pas les sous-traitants. Ils ne veulent pas que l’UE vienne mettre son nez dans leurs affaires… ».

     Aussi François Hollande «demandera à l’UE de se doter d’un règlement sur la protection des données personnelles», a précisé le ministre des Affaires étrangères. Washington en tremble déjà…

    http://www.gollnisch.com/2013/10/22/washington-en-tremble-deja/

  • Londres invite les immigrés clandestins à rentrer chez eux... par texto

    Après les camionnettes placardées d'affiches "Go Home" à l'intention des immigrés illégaux, le gouvernement britannique a envoyé un texto à près de 40 000 personnes soupçonnées d'être en situation irrégulière, les invitant à quitter le territoire.  
    "Nos registres montrent que vous pourriez ne pas être en droit de rester au Royaume-Uni. Merci de nous contacter afin que nous puissions discuter de votre cas": près de 40 000 personnes, soupçonnées d’être en situation irrégulière, ont reçu ce texto des autorités britanniques entre septembre 2012 et juin 2013.
    En ajoutant celles contactées par courrier, e-mail ou téléphone fixe, 58 800 personnes au total ont été ainsi approchées par le Ministère de l’Intérieur, qui les invite à se faire connaître et, en cas d’irrégularité avérée, à quitter le territoire.
    Marge d’erreur 
    Qualifiée de "proactive" par le gouvernement, la méthode a soulevé des critiques au Royaume-Uni de la part de l’opposition, comme de la société civile, qui a dénoncé des erreurs de destinataires. Selon le ministère de l’Intérieur, 14 personnes sur les 58 800 contactées n’étaient pas concernées par le texto. Les militants des droits civiques affirment qu’elles ont été bien plus nombreuses à recevoir le message à tort.
    Suresh Grover, militant des droits de l’Homme, et Bobby Chan, avocat spécialiste de l’immigration, ne décolèrent pas depuis qu’ils ont vu le message laconique s’afficher sur l’écran de leur téléphone. "Je suis arrivée en Grande-Bretagne en 1966 avec mes parents, je suis né en Afrique de l’Est et j’ai un passeport britannique", a expliqué Suresh Grover dans les colonnes du quotidien The Independent, se disant "choqué" et "horrifié" d’avoir été contacté de la sorte.
    Si le ministère se défend d’avoir envoyé le message à Suresh Grover, ce dernier a déclaré à la BBC vouloir porter plainte. Plus de 140 plaintes ont été reçues à ce jour par les autorités.
    "Go Home" 
    Le secrétaire d'État à l'Immigration, Mark Harper, a défendu sa politique, déclarant qu'il n'avait "pas de problème à dire aux personnes qui sont là illégalement qu'elles ne devraient plus l'être". Il a ajouté que la campagne "Go Home" (Rentrez chez vous), pourrait être étendue au reste du pays.
    Cette campagne, vivement critiquée outre-Manche, a été testée pendant deux semaines en juillet dans six quartiers londoniens à forte population étrangère. Deux camions, ornées d’une affiche représentant une paire de menottes géante, portait le slogan: "Illégal au Royaume-Uni ? Rentrez chez vous ou prenez le risque d’être arrêté". Prospectus et affiches proposant une aide au retour ont également été distribués. 
    La tournée des camions, appelés "racist vans" par leurs détracteurs, avait suscité une vive émotion en Grande-Bretagne l’été dernier. Les organisations des droits de l’Homme avaient accusé le gouvernement de créer un climat de peur et d’intolérance. La coalition au pouvoir elle-même s’était divisée sur la question.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2013/10/londres-invite-les-immigres-clandestins.html

  • Deux ans après le lynchage du colonel Kadhafi, la Libye n’existe plus.

    Deux ans après le lynchage du colonel Kadhafi (20 octobre 2011), la presse découvre que la Libye est en plein chaos. Il lui aura donc fallu 24 mois pour s’en apercevoir à travers une sanglante succession de massacres, d’attentats et de désordres divers…

    Longtemps, journalistes, observateurs et « experts » ont voulu faire croire que, « libéré » du dictateur, le pays était sur la voie de la normalisation, que l’économie redémarrait avec la reprise des exportations de pétrole et de gaz et que des institutions démocratiques avaient été mises en place à la suite des élections législatives du 7 juillet 2012. Aveugles et sourds, ils s’enthousiasmèrent quand la « maturité » du corps électoral libyen permit la défaite des fondamentalistes islamistes et la victoire de l’Alliance des forces nationales (AFN) insolitement baptisée « libérale ». La Libye allait donc à son tour connaître la félicité démocratique… Ils n’avaient oublié qu’une chose : le pays n’existe plus…

    Le colonel Kadhafi avait réussi, certes au prix d’une dictature, à imposer la stabilité intérieure à un ensemble naturellement éclaté. Lui parti, la Libye s’est fragmentée en cinq zones. Ce sont donc cinq stratégies différentes que nos impératifs sécuritaires nous imposent désormais de suivre car la conséquence de l’erreur historique, politique et stratégique que fut l’intervention militaire française en Libye a eu pour résultat la création d’un foyer de déstabilisation majeur en Méditerranée et dans toute la zone sahélo saharienne.

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  • Une « convergence stratégique » entre l’Egypte et Israël

    Comment interpréter la décision des Etats-Unis de suspendre une partie de leur aide à l’Egypte ? Si les médias égyptiens se déchaînent contre ces mesures et croient y trouver la confirmation que le ministre de la défense et véritable maître de l’Egypte, le général Abdelfatah Al-Sissi est un nouveau Nasser, le dessin de Chappatte dans le International Herald Tribune (11 octobre 2013) semble plus proche de la réalité : on y voit le président Barack Obama en policier infligeant une amende pour excès de vitesse à un véhicule militaire qui tire sur la foule et écrase les partisans de l’ancien président Mohammed Morsi.
    Les officiels américains — pas moins de cinq mais protégés par l’anonymat — ont été chargés d’expliquer à la presse cette décision et de préciser que l’administration n’avait toujours pas décidé si le renversement du président Mohammed Morsi était un coup d’Etat ou non. Ils ont aussi précisé que la conversation entre le secrétaire à la défense Chuck Hagel et le général Al-Sissi s’était très bien passée, et que les deux hommes s’étaient parlé une vingtaine de fois au cours des derniers mois (Jim Lobe, « Egypt’s Sisi unruffled by US aid cut », 11 octobre, Asiatimes.com)
    Selon l’un de ces officiels (cité par Bob Dreyfuss, « Obama is Flailing on Egypt », The Nation, 10 octobre), l’administration ne veut pas aller trop loin :
    « Nous allons également maintenir les aides qui contribuent à assurer nos objectifs vitaux de sécurité, comme la lutte contre le terrorisme, contre la prolifération, et pour assurer la sécurité dans le Sinaï. Nous allons également continuer à soutenir la formation militaire et l’éducation, et nous continuerons à fournir des pièces de rechange, des pièces détachées et des services connexes pour l’équipement militaire que nous fournissons. »
    " Lire Philippe Leymarie, « Des amis de trente ans », Défense en ligne, 10 juillet 2013. "Avant d’ajouter que le gel de l’aide serait suspendu s’il y avait des progrès dans la transition démocratique au pays du Nil : une formulation assez vague pour permettre à Washington, si la tension retombe un peu en Egypte, de reprendre la coopération telle qu’elle existait au temps du régime de Hosni Moubarak.
    Comme l’écrit Hannah Allah, du bureau de Washington de McClatchy (« U.S. cuts in Egypt military aid not likely to hurt relations, analysts say », 9 octobre) :
    « Les spécialistes qui suivent les relations américano-égyptiennes affirment que cette décision [de suspendre l’aide] est essentiellement symbolique, et laisse intacts les éléments clés d’une alliance à toute épreuve qui a été mise en place depuis que l’Egypte est devenue le premier pays arabe à faire la paix avec Israël, dans les années 1970.(...) Les relations américano-égyptiennes sont trop imbriquées et mutuellement bénéfiques pour les deux parties pour qu’elles puissent être rompues. Les Etats-Unis ont besoin que l’Egypte respecte le traité de paix de Camp David avec Israël, surveille les frontières avec les pays voisins, et combatte la présence grandissante d’extrémistes dans le Sinaï. Et l’armée égyptienne serait quasiment paralysée sans les équipements, la logistique et la maintenance fournis par les Américains... »
    Ce que résume Adel Iskander, de l’université de Georgetown, cité dans le même article : « Cette mesure [le gel de l’aide] est destinée à sauver la face du gouvernement américain alors que les forces de sécurité égyptiennes se conduisent de manière effrayante. Ce n’est même pas une claque sur la main, c’est un simple froncement de sourcils. »
    Pourtant, même ce « froncement de sourcils » a soulevé une grande inquiétude en Israël. Comme le rapporte la correspondante du New York Times à Jérusalem, Isabel Kershner (« Israel Expresses Dismay at Cutback of U.S. Aid to Egypt », 9 octobre), un haut responsable israélien, s’exprimant anonymement « a mis en garde contre les conséquences de coupes punitives de l’aide à l’Egypte qui pourraient avoir des conséquences bien au-delà de la question des relations israélo-égyptiennes. Les Etats-Unis jouent avec le feu, a-t-il dit. (...) Notant que l’aide militaire ne se limite pas seulement aux livraisons de chars, mais sont aussi un signe de présence et d’engagement, il a ajouté : “Si l’Amérique est vue comme tournant le dos à l’Egypte, un ancien allié, comment peut-elle être perçue (dans la région) ? Les gens vont croire que les Etats-Unis laissent tomber un ami” ».
    En fait, Israël a mené un lobbying actif dans les jours qui ont précédé l’annonce américaine pour tenter de faire revenir Washington sur ses décisions (Jonathan Lis, « Washington cuts Egypt aid despite intense Israeli lobbiying », Haaretz, 10 octobre 2013).
    Cet activisme israélien s’explique par le spectaculaire rapprochement entre Tel-Aviv et Le Caire depuis le coup d’Etat qui a renversé le président Morsi. Ce dernier avait pourtant maintenu le traité de paix avec Israël et donné toutes les garanties aux Etats-Unis qu’il ne le mettrait pas en cause. Mais l’inquiétude de Tel-Aviv était réelle, leur hostilité aux Frères musulmans étant très forte. Les dirigeants israéliens ont donc accueilli avec soulagement l’arrivée du général Al-Sissi, comme le note Amos Harel dans le quotidien Haaretz (« Ties between Israel and Egypt only getting stronger, despite regional tension », 8 septembre 2003). Le journaliste souligne même que la coopération entre les deux pays n’est pas seulement tactique, mais qu’elle repose sur « une convergence d’intérêts stratégiques ». Alors que le gouvernement israélien défendait le général Al-Sissi auprès de Washington, l’armée égyptienne menait des opérations à Gaza et dans le Sinaï conformes aux vœux israéliens, accusant même le Hamas d’entretenir des relations avec les organisations terroristes dans le Sinaï (ce dont les Israéliens eux-mêmes ne sont pas convaincus). Et, au Caire, se poursuit une campagne dans les médias pour accuser les Palestiniens (et aussi les Syriens) de tous les maux que connaît l’Egypte.

    Alain Gresh http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlkFEVkEEcxyLkNea.shtml