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"L'esclavage moderne " Ou la servitude moderne
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Alain Soral -- Monde Multipolaire, Poutine, Libye, Syrie, Wall Street, Israel, Tarik ramadan.
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Bernard Lugan et L’Arche de Zoé (MàJ)
05/12/2012
L’affaire dite de l’Arche de Zoé est l’occasion de mettre en garde ceux qui désirent adopter des petits africains. En dépit des boniments des trafiquants d’êtres humains, et sauf cas exceptionnel, ils doivent en effet savoir qu’en Afrique, il n’existe pas d’orphelins au sens européen du terme.
L’organisation sociale africaine étant communautaire et fondée sur le clan ou la famille élargie, l’enfant y est donc presque autant le rejeton du groupe que celui du couple. Ceci fait qu’un enfant qui perd son père et sa mère est tout naturellement pris en charge par une tante, par un oncle, par un grand-père, par des cousins, par un grand frère déjà marié ou par tout autre membre du lignage ; et si le lignage a disparu, ce qui n’est quasiment jamais le cas, par tout autre membre du clan. Même s’ils n’ont plus leur père ou leur mère, ces enfants ont donc toujours une famille.
23/11/2007
Bernard Lugan contre L'Arche de Zoé 1/2 par prince_de_conde
« Dans les sociétés africaines l’orphelin n’existe pas. » -
L'Argent Dette la mafia Rothschild (Paul Grignon)
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"Afflux massif" de mercenaires djihadistes au Mali, selon un site algérien
Selon un rapport secret des services de renseignements européens, auquel le journal espagnol El Pais, généralement bien introduit dans ces milieux, affirme avoir eu accès, les mercenaires djihadistes affluent par milliers au Mali.
Pour la plupart, ce sont de jeunes Egyptiens, Soudanais et même des Maliens du sud au chômage qui ont choisi d'aller combattre pour 300 euros par mois aux côtés des groupes terroristes, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui ont aidé, au printemps dernier, le mouvement salafiste Ançar Eddine à occuper le nord du Mali.
Environ 2500 hommes, dont le seul intérêt est l´argent, ont été recrutés ces derniers mois, notamment depuis l'annonce de la mise en place d´une force africaine de 3.500 soldats des 15 Etats appartenant à l'organisation régionale la Cédéao qui sera chargée de reconquérir le nord du Mali. Cette intervention armée ne pouvant pas, militairement, se faire avant le mois de mars 2013, Aqmi et le Mujao ont donc eu suffisamment de temps pour recruter assez de mercenaires motivés par des revenus fixes.
Ce qui n´est pas le cas de certains pays du Sahel qui ont du mal à payer leurs fonctionnaires. Ces deux organisations terroristes n'ont pas, elles, de problèmes d'argent. Depuis une dizaine d'années, Aqmi et, plus récemment le Mujao, ont amassé des sommes colossales grâce au prise d'otages et aux taxes appliquées aux convois des trafiquants de drogue dont elles assurent la sécurité sur les routes du désert. Son capital dépasserait les 50 millions d´euros.
On trouve parmi ces mercenaires, des ressortissants égyptiens, soudanais et arabes qui sont déjà arrivés dans les principales villes du territoire occupé de l'Azawad, Kidal, Gao et Tombouctou, avec des armes achetées en Libye. Ce trafic d'armes est financé par des organisations civiles islamistes des pays du Golfe qui finançaient déjà le djihadisme, en Afghanistan, en Irak ou en Somalie. Ces adeptes de la guerre sainte ont des motivations moins mercantiles.
Leur nombre n'est pas connu des services secrets occidentaux qui fréquentent la région. Il est, toutefois, certains, que le repli des troupes alliées d´Afghanistan et le relâchement de la pression occidentale en Irak, vont favoriser davantage l'afflux des djihadistes au Sahel qui rêvaient d'une intervention armée dans cette région, même avec le seul soutien logistique des pays occidentaux.
Un pouvoir tricéphale à BamakoLe recrutement de mercenaires par les responsables d´Aqmi et le Mujao est assez aisé car le Mali est l´un des pays les plus pauvres du monde avec 15 millions d´habitants qui vivent en moyenne avec moins de deux euros par tête et par jour. Les cellules des agents de renseignements européens dans ce pays décrivent une situation politique, sociale et sécuritaire très favorable pour les groupes terroristes. Un pouvoir tricéphale qui rend difficile toute prise de décision politique, une élite religieuse très proche des radicaux d´Ançar Eddine, alliés du Mujao et d´Aqmi, et une armée très peu préparée à une intervention militaire pour pouvoir se redéployer seule dans le nord du pays.
C´est la raison pour laquelle les pays européens, à leur tête la France, ont opté pour la mise en place d'une force africaine qu´il faut d´abord motiver, former, renseigner et suivre sur le terrain. Les Européens estiment à 70 millions d'euros le montant pour financer cette opération militaire dont les chances de succès ne sont pas évidentes. Car en face, il y a des djihadistes très motivés idéologiquement et des mercenaires tout aussi motivés par de l´argent. C'est loin d´être le cas des soldats de la Cédéao.
Des imams radicaux à Bamako
Les pays européens craignent qu'en cas d'échec de la force africaine, cette intervention armée ne débouche sur le scénario afghan. C'est pourquoi ils tablent sur la stabilisation politique au Mali et sur un minimum de fonctionnement de ses institutions politiques. Ni le président copté Dioncounda Traoré, qui est rentré, en juillet dernier d'une longue période de convalescence en France, ni le Premier ministre Modibo Diarra ni le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo, qui a destitué le président élu Amadou Toumani Touré, aujourd´hui chargé de réformer l'armée, ne gouvernent ni ensemble, ni séparément.
"Aucune sphère de ce pouvoir tricéphale n'affiche la volonté de vouloir aller vers un processus démocratique", déplorent les services secrets européens dans les rapports qu'ils adressent à leurs gouvernements respectifs. Cette situation d'instabilité à Bamako est un terrain fécond pour la montée au créneau des imams les plus radicaux dont certains prônent le wahhabisme, dont les adeptes appellent à l'application rigoureuse de la charia. La jonction de ce courant radical animé par des imams, formés en Arabie saoudite, avec les groupes salafistes et terroristes d'Aqmi et du Mujao, n'est qu'une question de temps. Tout dépend de l'issue de l'intervention armée au Mali.
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AQMI n’est-elle qu’une organisation terroriste ?
Présentation de la situation actuelle dans la zone sahélo-saharienne
La conjoncture confuse au Mali ainsi que l’enlèvement des otages occidentaux fait partie maintenant de l’actualité quotidienne. Ces évènements ont permis de faire la lumière sur la situation chaotique de l’espace sahélien, une zone sous-administrée et sous-défendue qui a permis, notamment après la crise malienne et libyenne, la prolifération d’organisations criminelles et terroristes comme AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).
François Hollande a même confirmé l’hypothèse d’une intervention militaire dans la région, mais est-ce vraiment la solution ? Comment éradiquer une nébuleuse qui sévit dans une zone que l’on nomme le nouvel Afghanistan ? AQMI dispose-elle d’une structure définie ? Quelle sont ses relations avec d’autres nébuleuses comme « Anssar eddine » ou le front Polisario ? Et quelles sont ses sources de financement et les manipulations possibles derrière ?La zone sahélo-saharienne constitue une large étendue désertique dotée d’une faible densité de population et de frontières incontrôlables.
Ces éléments géographiques couplés à une instabilité politique dans le nord-Mali ont permis la création de « zones grises » complexes qui permettent la prolifération de la nébuleuse AQMI.
D’autant plus que la région est devenue une plaque tournante du trafic de drogue international : l’héroïne arrivant de l'est de l'Afrique et la cocaïne de l'ouest – se rejoignent désormais dans le Sahara, empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali.
Nous assistons donc à une hybridation des mouvements terroristes et des milieux criminels, ce qui permet à AQMI de se servir de ce réseau pour se financer et recruter ses troupes.
Plus au nord, Le mouvement séparatiste du Polisario qui est en nette décomposition depuis quelques années verse de plus en plus dans le crime organisé ; l’islamisme radical et l’exploitation des filières d’immigration clandestine. On ne peut que se poser des questions sur les liens occultes entre l’organisation et AQMI, d’autant plus que suite à la réunion internationale de Bamako le 19 octobre, des combattants du mouvement se sont dirigés vers GAO afin d’aider AQMI face à l’offensive imminente de la communauté internationale.
Si l’on rajoute à cela la prise de pouvoir de la milice djihadiste « Ansar Eddine » au nord Mali, nous assistons à une combinaison de facteurs géopolitiques créant un cocktail explosif dans la région, et permettant à AQMI de tisser sa sphère d’influence dans la zone, soulevant des inquiétudes dans l’ensemble de la région et en Europe.Marge de manœuvre d’AQMI
Mais qu’est-ce que réellement qu’AQMI ? S’agit-il d’un ordre politico-religieux armé comme le Hezbollah au Liban opérant auprès des populations sahéliennes ? Leurs activités et leur organisation tendent à démontrer le contraire.
AQMI est en réalité une structure mafieuse totalement hétérogène, constituée de différents membres ayant généralement des intérêts divergents. Ces membres sont principalement des anciens combattants algériens du GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat), couplés à des unités touaregs et mauritaniennes.
L’ensemble de ces composantes s’adonne à des activités criminelles afin de se financer tout en n’ayant aucune stratégie ou projet politique. Certes, il y a le discours légitimiste derrière mais celui-ci ne sert qu’à masquer une organisation n’ayant aucun enjeu défini mais cherchant simplement à tirer profit du chaos sahélien.
Le financement des opérations de déstabilisation d’AQMI dans le Sahel est issu de divers trafics : Racket d’immigrés clandestins, armes, véhicules et médicaments.
La source de financement principale reste néanmoins le trafic de drogue. En effet depuis plus de 8 ans les cartels de la drogue d'Amérique latine utilisent l'Afrique comme plaque tournante et base arrière de leur trafic de cocaïne vers l'Europe. AQMI se sert de ce réseau et des flux transitant afin de déstabiliser les états dans la région.
L’autre source de financement principale correspond aux enlèvements d’occidentaux travaillants dans la zone, ce qui permet de donner une visibilité médiatique à la nébuleuse et de demander des rançons en échange.
Enfin les différents évènements géopolitiques survenus dans la région permette de nourrir la nébuleuse, comme la guerre en Lybie qui a permit à AQMI de se fournir en armes mais aussi de recruter ses troupes parmi des combattants soudanais ou des séparatistes du Polisario.Quelles solutions face à la montée d’AQMI ?
Face aux activités terroristes d’AQMI qui transforment la région en nouvel Afghanistan, quelles solutions se profilent afin d’éradiquer cette menace ? La première est une intégration régionale de l’Afrique du nord, région doté de ressources stratégiques.
L’une des clés de résolution de cette équation complexe est donc la normalisation des relations entre la Maroc et l’Algérie sur le conflit du Sahara. Cela permettra de développer une relation bilatérale entre les deux pays, et ainsi construire une base de réflexion solide sur les aspects sécuritaires de la région.
D’un autre côté, il s’agit de ne pas se focaliser sur un ennemi fantôme (AQMI) dans un premier temps, mais de réfléchir plutôt à des stratégies de reconstruction politique et économique des pays de la région sahélienne, en luttant contre la pauvreté et l’explosion démographique dans ces pays.
Une fois ces éléments intégrés, une coopération internationale pourrait alors naître afin d’éradiquer l’ensemble des trafics qui pullulent dans la région, et ainsi couper à la source le financement d’AQMI l’affaiblissant petit à petit et la conduisant à imploser par la suite.Ali Moutaib http://www.infoguerre.fr
Bibliographie
- « Zone sahélo-saharienne : les connexions entre le terrorisme et le trafic de drogue débattues à Dakar », Al Bayane
- « Drogue, contrebande, terrorisme : Trois maux qui menacent la région Sahélo-saharienne et inquiètent la Communauté internationale », Maghreb Arab Press, 24/10/12
- « Afghanisation de la région sahélo-saharienne », Israel-flash, 11/06/2012
- Aymeric Chauprade, « Sahara, le risque des «zones grises», L’économiste, 06/10/06
- Mehdi Taje, “Situation au Sahel Sahara et acteurs extérieurs”, Realpolitik.tv, 09/10/12
- Craig Whitlock, « U.S. expands secret intelligence operations in Africa », Washington Post, 14/06/12
- Alain Antil, « L’Afrique et la guerre contre la terreur », Politique étrangère 2006/3, Automne, p. 538-591
- Jean-Luc Peduzzi, «Physionomie et enjeux des trafics dans la bande sahélo-saharienne”, Ifri, 2010
- « Le désert de tous les dangers : des français dans le piège du sahel », 2012, [Programme TV] M6
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Les Égyptiens ne veulent ni des islamistes ni de leur charia
L’Égypte connaît sa pire crise depuis la révolution de 2011 qui a amené la chute de Hosni Moubarak. Une crise institutionnelle née du décret pris le 22 novembre dernier par le président Mohamed Morsi, décret par lequel le chef de l'État égyptien s’attribue des pouvoirs élargis.Des dizaines de milliers de manifestants sont dans les rues depuis quasiment deux semaines dans plusieurs villes égyptiennes par crainte d’une dérive autoritaire du pouvoir. Mardi 4 décembre, la mobilisation était forte et surtout inédite de la part d’une opposition qui a remporté son pari en parvenant à encercler le palais présidentiel.Tout s’est joué en quelques minutes mardi 4 décembre au soir. Les manifestants rassemblés aux abords du palais ont réussi à bousculer les forces de l’ordre qui étaient censées les empêcher de se rapprocher. Il y a eu quelques affrontements, des tirs de gaz lacrymogène, mais, très vite la police a reculé et a laissé le champ libre aux manifestants qui ont littéralement encerclé le palais présidentiel.Un symbole très fort : jamais à l’époque de Moubarak une telle manifestation n’aurait été ne serait-ce qu’envisagée un seul instant. Les manifestants déterminés sont très en colère contre le président égyptien. Pour cet ingénieur, qui se trouvait hier soir devant le palais présidentiel, Mohamed Morsi a le tort de ne représenter désormais qu’une seule partie de la population égyptienne : « Je suis en colère parce qu'il divise la communauté égyptienne. Nous étions un groupe. Maintenant nous serons deux groupes. Ça, c’est à cause de lui. »Le président égyptien Mohamed Morsi est toujours contesté par la rue mais il campe malgré tout sur ses positions. Pour l’instant, il n’a cédé sur aucune des revendications de l’opposition. Il a maintenu son décret constitutionnel qui le place au-dessus de la justice. Il a validé le projet de Constitution adopté à la hâte la semaine dernière et il maintient également la date du référendum constitutionnel du 15 décembre. Le chef de l'État égyptien a d'ailleurs regagné ce mercredi matin le palais présidentiel, son lieu de travail qu'il avait été contraint de quitter la veille sous la pression des manifestants.En attendant, une nouvelle manifestation est prévue vendredi prochain ; l’occasion, pour l’opposition, de mobiliser de nouveau la rue. La bataille va se jouer dans les prochains jours au sein des tribunaux égyptiens qui vont délibérer à leur niveau pour décider s’ils acceptent ou non de superviser le référendum. Une décision très attendue puisqu’en Égypte, c’est la justice qui s’occupe de l’organisation des élections.Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/
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Syrie : le prétexte chimique pour une intervention qui se précise
Vu sur Metamag :
« Et revoilà le coup des armes de destructions massivesL’accusation n’est pas neuve. Elle monte en puissance. Le président Assad pour que la situation ne lui échappe pas se préparerait à gazer les rebelles et son propre peuple comme un Saddam le fit avec les kurdes.La saddamisation du discours anti-Assad est évidente. Ce sont les français qui ont commencé, Fabius expliquant qu’une utilisation des armes chimiques changerait totalement la donne. Les anglais ont suivi, puis les américains. Maintenant Damas prépare la guerre chimique.Ce n’est certes pas impossible, mais c’est loin d’être sûr. Une fois de plus, on est consterné par l’absence d’esprit critique de nos médias. Ils suivent comme un seul homme. On leur a pourtant fait le coup de nombreuses fois dont celui des armes de destructions massives de l’Irak complètement inventé pour justifier la guerre.Pour Damas on a trouvé un autre prétexte, celui des armes chimiques. Cela veut dire que l’intervention internationale se précise car elle est devenue possible. En effet, le régime est affaibli. L’attaquer, ce serait prendre moins de risques qu’avant. Il est confronté à une vraie guerre civile et depuis que les rebelles ont des missiles, la suprématie aérienne, arme absolue d’Assad, est contestée.Nos médias sont incroyablesLes rebelles auraient mis la main sur des missiles lors de leurs actions contre les bases de l’armée. Peut être, mais plus surement, leur a-t-on livré secrètement, malgré la position officielle, des missiles certainement financés par le Qatar qui veut chasser les alaouites et instaurer un régime islamiste sunnite à Damas. Tout le reste n’est que propagande et bourrage de crane au service de l’ acceptation par les opinions publiques d’ une nouvelle guerre morale bien sûr et destinée, comme en Libye bien sûr, à sauver les innocentes populations civiles d’un fou sanguinaire.Le président américain Barack Obama a donc mis en garde le président syrien Bachar el-Assad contre l’usage d’armes chimiques, jugeant qu’une telle action serait « totalement inacceptable » et aurait des « conséquences ». « Je veux aujourd’hui être parfaitement clair pour Assad et ceux sous son commandement: le monde observe. L’emploi d’armes chimiques est et serait totalement inacceptable », a déclaré le chef de la Maison Blanche lors d’un discours à l’Université Nationale de la Défense à Washington. Si Bachar El Assad « commet l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences« , a-t-il prévenu sans en dire plus.« Notre position est claire: c’est la ligne rouge que les États-Unis se sont fixés », a déclaré Hillary Clinton à la presse lors d’un déplacement à Prague, réitérant la position de Barack Obama sur la question. « Je ne vais pas rentrer dans les détails de notre action dans l’éventualité où des éléments crédibles seraient apportés sur une utilisation par le régime de Bachar el-Assad d’armes chimiques contre son propre peuple. Mais il suffit de dire que nous agirons sans aucun doute si une telle éventualité se concrétisait« , a-t-elle déclaré.On a tout compris, mais si ça ne suffisait pas, on nous apporte quelques explications.Selon un responsable américain de la Défense, le renseignement américain a noté au cours des derniers jours une activité autour de plusieurs sites d’armements chimiques en Syrie, indiquant des « préparatifs ». La Syrie, selon certaines estimations, disposerait de plusieurs centaines de missiles Scud capables de projeter des gaz mortels et posséderait la capacité de mettre en œuvre des gaz neurotoxiques comme le gaz sarin. Cet arsenal constitue particulièrement une menace pour les alliés des Etats-Unis dans la région, Israël et la Turquie. Les Etats-Unis, explique-t-on de sources militaires, envisagent divers scénarios pour empêcher un éventuel emploi d’armes chimiques par la Syrie, allant de bombardements à l’intervention de commandos des forces spéciales pour sécuriser les sites de stockage.C’est parti et Poutine le sait qui s’est rendu en vain en Turquie. Initialement programmée en octobre puis reportée, la visite de Vladimir Poutine en Turquie intervient dans un climat de fortes tensions entre les deux pays au sujet de la guerre qui fait rage depuis vingt mois en Syrie.La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, alors que Moscou est l’un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad et bloque systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant son régime.Le ton est monté entre la Russie et la Turquie après l’interception le 11 octobre dernier par les forces aériennes turques d’un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas et soupçonné par Ankara de transporter une cargaison militaire destinée au ministère syrien de la Défense. La Russie a également exprimé son opposition au déploiement attendu en Turquie et sollicité par Ankara, de missiles sol-air Patriot de l’Otan près de la frontière avec la Syrie, estimant qu’il augmentait le risque d’un débordement du conflit.Damas a affirmé qu’elle ne ferait pas usage d’armes chimiques contre son peuple en réagissant à l’ »avertissement » lancé par Washington, au moment de la rencontre entre le Premier ministre turc et le président russe Vladimir Poutine. La machine médiatique est cependant en marche et le bombardement informatif annonce une action militaire une fois de plus irresponsable. »Lien permanent Catégories : actualité, insécurité, international, lobby, magouille et compagnie 0 commentaire -
EXCLUSIVITÉ Fortune : Brzezinski et le réveil politique mondial
Extrait d’une conférence de Zbigniew Kazimierz Brzezinski, donnée fin septembre ou début octobre 2012 en Pologne. Brzezinski fut conseiller à la sécurité nationale du Président des États-Unis, Jimmy Carter, de 1977 à 1981.
« Une domination mondiale des États-Unis n’est plus possible. »
(Traduction et sous-titrage: Fortune)Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, géopolitique, international 0 commentaire -
Syrie : la crainte de l’extension du conflit
Lors de son passage au Journal télévisé de France 2, François Hollande a évoqué son souci –qui ne l’aurait pas ?- de tout mettre en œuvre pour enclencher une baisse du chômage qui poursuit son ascension a-t-on appris hier pour son douzième mois consécutif. Un fléau qui continuera à croître puisque l’actuel gouvernement à l’instar du précédent, n’entend pas remettre en cause les diktats ultra-libre échangistes de Bruxelles et son refus de mesures protectionnistes qui permettraient à notre économie de se battre à armes égales avec ses concurrents. Si la question de l’emploi est une angoisse majeure pour nos compatriotes, le chef de l’Etat a également mis ses pas dans ceux de l’équipe précédente en n’écartant pas l’hypothèse d’une intervention militaire étrangère en Syrie à la suite du massacre de Houla, vendredi dernier.
Le général norvégien Robert Mood, a indiqué au Conseil de sécurité qu’au moins108 personnes y avaient été tuées, atteintes par des éclats d’obus ou tuées à bout portant, dont 49 enfants.
Pour autant cette intervention militaire ne pourrait se faire que « dans le respect du droit international, c’est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité » de l’Onu. Ce qui imposerait un accord de la Chine et de la Russie dont le président Vladimir Poutine rencontre aujourd’hui son homologue français
« C’est lui (M. Poutine, NDLR) pour l’instant, avec la Chine, qui est le plus en retrait par rapport à ces questions de sanctions. Eh bien, nous devons le convaincre que ce n’est pas possible de laisser le régime de Bachar el-Assad massacrer son propre peuple », a ajouté M. Hollande.
Comme cinq autres pays de l’UE, le Canada et l’Australie, le chef de l’Etat a annoncé annonçant l’expulsion de l’ambassadrice de Syrie à Paris, Mme Lamia Chakkour.
Le Conseil de sécurité de l’Onu, Chine et Russie comprises, ont condamné ce massacre et Kofi Annan, pour son deuxième déplacement en trois mois en Syrie, a rencontré mardi Bachar el-Assad à Damas. Le président syrien a déclaré à cette occasion que le succès de son plan de paix était inconcevable sans la victoire sur le terrorisme et l’arrêt de la contrebande d’armes.
Alors, il s’agit de nouveau de noter que la complexité de la situation en Syrie commande d’éviter les raccourcis manichéens dressant le tableau d’un pouvoir syrien sanguinaire massacrant à tour de bras de courageux combattants de la liberté. Un schéma simpliste adopté depuis le début par la gauche socialo-communiste, notre nouveau président de la République et son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius.
M Hollande le sait bien, il donne ici des gages à bon compte au clan des partisans de l’intervention militaire…tout en sachant pertinemment que Moscou et Pékin ne changeront pas de sitôt leur fusil d’épaule.
Un diplomate du Conseil de sécurité de l’Onu, interrogé sous le sceau de l’anonymat rapporte une dépêche Reuters, a souligné que « Rien ne montre que la Russie et la Chine sont prêtes à soutenir des mesures plus sévères à l’Onu, malgré ce qui s’est produit à Houla. »
David Bosco, professeur à l’Université américaine de Washington, a estimé de son côté que « la dynamique du Conseil ne changera probablement pas avant que la dynamique du conflit syrien lui-même ne change. Tant que le gouvernement garde une chance raisonnable de se maintenir au pouvoir, je pense que la Russie et la Chine continueront à s’opposer à des mesures violentes visant à affaiblir le pouvoir du régime le Conseil restera dans l’impasse tant qu’Assad sera en mesure de contrer les efforts déployés pour renverser son gouvernement.»
La prudence affichée officiellement par les Etats-Unis dans ce dossier est aussi le signe des risques de propagation à toute la région du conflit en Syrie qui touche déjà le Liban. Avec le risque de menaces supplémentaires sur la situation des minorités chrétiennes d’orient au sort duquel Bruno Gollnisch est particulièrement attaché et qui jouissent en Syrie d’une sécurité enviable.
Renversement du régime en place à Damas qui ne serait certainement pas sans conséquence sur la situation du principal allié de Washington dans cette zone, Israël, d’où la retenue et la prudence de Tel-Aviv dans cette affaire que beaucoup ont relevé…
Mardi à Washington, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a déclaré que si l’option militaire n’est pas exclue -le chef du Pentagone Leon Panetta et le chef d’état-major des armées américaines Martin Dempsey l’ont répété à plusieurs reprises-, les Etats-Unis ne croyaient pas « que la militarisation de la situation constitue une décision appropriée». «Nous sommes persuadés qu’un tel scénario conduirait à davantage de chaos et de sang. A l’heure actuelle, nous restons en contact avec tous nos alliés et le Conseil de sécurité des Nations unies (…) et nous espérons que les pressions exercées sur Bachar el-Assad feront leur effet.»
Enfin, la Russie a donné son sentiment, étayé par ses services de renseignements, que des « forces extérieures » sont également responsables du massacre de Houla attribué aux forces officielles syriennes. Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement Medvedev, a affirmé que « Nous avons là une situation où manifestement les deux parties ont participé (à cette tuerie). Nous savons que l’opposition armée, du moins sa partie la plus radicale, reçoit en permanence des signaux pour ne pas cesser (les attaques) ».
Moscou a également décidé de ne pas cacher ses soupçons vis-à-vis du rôle trouble qu’entend jouer dans ce conflit le gouvernement islamo-mafieux mis en place au Kosovo par les bonnes grâces de l’Otan. Lors d’un débat au Conseil de sécurité sur ce pays le 14 mai, Vitaly Tchourkine, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, a fait état « d’informations de presse troublantes selon lesquelles les autorités du Kosovo établissent des contacts avec des représentants de l’opposition syrienne pour entraîner des insurgés » syriens sur son territoire…Accusations démenties mollement par le ministre des affaires étrangères du Kosovo, Enver Hoxhaj, qui s’est contenté d’avouer des « contacts diplomatiques entre son gouvernement et l’opposition syrienne ».
Or, la mise en place d’un camp d’entraînement pour les terroristes islamistes opérant en Syrie « irait à l’encontre des efforts » de Kofi Annan, et « transformerait le Kosovo en un centre international d’entraînement pour différents insurgés et groupes armés, ce qui serait un grave facteur de déstabilisation, allant au-delà des Balkans », a affirmé M. Tchourkine.
Est-il besoin de préciser que cette inquiétude n’a été répercutée que très confidentiellement par les médias français…