
Article d’Antoine de Lacoste publié par la Revue d’Histoire Européenne :
La démocratie américaine connaît une crise majeure. Un climat de guerre civile y règne sur fond de vague woke terrorisant ses adversaires. Le système électoral, totalement archaïque et opaque, autorise toutes les suspicions. Les électeurs trumpistes, des « gens déplorables », refusent de voir mourir leur Amérique tandis que les élites ont adopté une nouvelle religion qui doit remplacer le vieux socle protestant.
Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, l’Amérique s’est divisée en deux camps qui s’invectivent, se haïssent et ne se côtoient plus. D’un côté, il y a le parti du bien : les intellectuels, les journalistes, les universités, les libéraux et libertaires des « côtes », est et ouest. De l’autre, le petit peuple blanc du centre complété par des bastions conservateurs comme le Texas, moins blanc celui-là. Clairement, l’appartenance à un camp a remplacé l’appartenance à un pays, ce qui est l’exact contraire de toute l’histoire américaine.