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international - Page 624

  • Trump : offensive toute !

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    Trump menace de « fermer » budgétairement le gouvernement avant les législatives partielles de l’automne. Voilà le message de vacances envoyé à un establishment républicain du Congrès toujours prompt à saboter sa politique de l’immigration. Et ceci, au moment où les sondages personnels du président se sont améliorés, sur fond de croissance économique inespérée.

    Pour faire bonne mesure, Trump attaque ouvertement le procureur Mueller, vicieusement, le présentant comme un vulgaire demandeur d’emploi frustré de ne pas avoir obtenu de ses mains la direction du FBI, ou encore comme un client en contentieux avec l’un de ses clubs de golf. Ce qui, pense Trump, place Mueller en conflit d’intérêts et rend « illégitime » son enquête. Conclusion : son avocat Giuliani confirme, aujourd’hui, que Trump n’a aucune intention de répondre à une quelconque demande d’interrogatoire de la part des enquêteurs de Mueller ou de Mueller lui-même.

    Nul ne sait vraiment qui sortira vainqueur d’un tel affrontement.

    Si Mueller, fer de lance des survivants de l’élite du renseignement américain représentés par John O. Brennan (ex-CIA), James R. Clapper (ex-DNI) et James Comey (ex-FBI), si Mueller, donc, parvient à épingler Trump avant les législatives pour quelque raison, même sans rapport avec l’affaire russe, Trump pourra perdre les élections et sera limogé par le Congrès. Si, au contraire, Mueller n’y parvient pas, Trump aura des chances de gagner les législatives et de gagner en indépendance face à un « État profond » qui, décidément, ne veut pas de lui.

    Le Spectator daté du 25 juillet (« Trump betrays the elite sense that the US is always pure and democracy-loving – Welcome to American post-exceptionalism ») a décodé les raisons de la haine de l’État profond à l’encontre de Trump, vu comme un hérétique. Son crime ? Trump est un « suprémaciste » américain et non un « exceptionnaliste » américain ! Trump, en effet, voit la fonction étatique comme essentiellement représentative des entreprises et des employés américains. Son rôle est alors de procéder sans cesse à des « transactions » avec les autres chefs d’État. Trump n’est donc que pure realpolitik… économico-centrée ! Pas de « démocratie » ni de changements de régime au menu trumpien…

    Au contraire, les « exceptionnalistes » considèrent que les États-Unis sont investis d’une supériorité morale depuis 1776 parce qu’ils incarnent la république universelle. Ils se réfugient donc sans cesse dans cette confortable narration, projetant la « non-équivalence » de leur morale supérieure, ignorant le garde-fou du réalisme qui fait que Trump est Trump. Autrement dit, si Trump est un impérialiste économiquement « suprémaciste », les « exceptionnalistes » de l’État profond sont des impérialistes « absolus », tout comme le fut l’ancienne URSS. Et tout comme l’URSS, ils se lancent dans des aventures militaires hasardeuses et tiennent leurs opposants pour hérétiques ou mentalement malades.

    Face à l’empire chinois, lui aussi « absolu », les deux attitudes diffèrent : les exceptionnalistes veulent battre la Chine en créant un état vassal en Russie (d’où la nécessité d’un « changement de régime » local). Trump le suprémaciste « hérétique » souhaite, lui, y établir de solides relations d’affaires qui éviteront à Poutine de se jeter dans les bras des Chinois par pur instinct de survie.

    Et les Européens ? Ils risquent tout simplement, si Trump réussit, de perdre la carte eurasienne et de finir à jamais vassalisés.

    André Archimbaud

    http://www.bvoltaire.fr/trump-offensive-toute/

  • Moussa Mara : Une voix écoutée au Mali.

  • Thomas Flichy de la Neuville : Quel avenir pour la Turquie ?

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    3492649485.jpgTurquie. Recep Erdogan a gagné, comme prévu, les élections présidentielles en Turquie avec 52,5 % des votants et une majorité législative. Il peut librement user de tous les pouvoirs pour gouverner comme il l’entend. L’histoire turque continue…Dans quelle direction ? 
    La réélection du président Erdogan ne saurait nous surprendre : la tendance politique générale observée depuis quelques année est celle du renforcement de régimes autoritaires avec différentes variantes, par exemple, celle du bonapartisme technocratique sur les terres mêmes du libéralisme.

    De ce point de vue, les Mémoires d’outre-tombe méritent relecture, tant il est vrai qu’elles décrivent cette mutation avec force : « Voyageur solitaire, je méditais il y a quelques jours sur les ruines des empires détruits. Et je vois s’élever un nouvel empire¹ ». Le regard de l’empereur était alors terrifiant : « Un moucheron qui volait sans son ordre était à ses yeux un insecte révolté² ». Napoléon fut pourtant défait par un régime plus ouvert que le sien, celui de la Russie. Dans ce duel, Bonaparte fut leurré par Alexandre. Lorsqu’il demanda son alliance le 21 mars 1812 en requérant de lui 100 000 soldats turcs, il lui offrit la Valachie et la Moldavie. Mais les Russes l’avaient devancé et leur traité fut signé le 28 mai 1812³.

    Versement géopolitique

    C’est donc Châteaubriand qui nous offre la clef des événements qui ont immédiatement suivi l’échec du coup d’État du 15 et 16 juillet 2016. La Turquie hésitait alors entre une improbable intégration européenne, la construction d’un nouvel empire turc oriental grâce à l’immense aire de civilisation dont elle dispose jusqu’à la Mongolie et un néo-ottomanisme méridional orienté vers la Syrie puis l’Egypte. Rien de tout ceci ne s’est produit. Car après l’échec du coup d’État, la Russie a retourné ce pays – comme elle l’avait fait en 1812 – au profit d’une alliance continentale avec la Chine et l’Iran.

    C’est ainsi que le nouvel empire mongol s’est reconstitué. Ce renversement géopolitique a été facilité par le fait qu’Iran et Turquie avaient multiplié leurs échanges économiques au cours de la dernière décennie, et ce malgré leurs dissensions géopolitiques. Quelles en seront les conséquences à moyen terme ? En janvier 2030, les frontières de l’Union européenne atteindront les frontières de la Biélorussie et de l’Ukraine. Cette nouvelle extension, qui précipitera encore l’affaiblissement européen, profitera à la Turquie. Ce pays cueillera en effet tous les fruits de son refus d’intégration dans le marché européen en proposant désormais un modèle alternatif et concurrent avec une Union turcique, réunion des États turcophones dans un marché commun assez souple s’étendant de la Méditerranée aux frontières de la Chine et de la Russie.

    Forces et faiblesses

    Dégagée des pressions de Washington qui lui intimait de rejoindre l’UE, Ankara rêvera de reconstituer l’un de ces grands empires mythiques issus des steppes d’Asie centrale. Mais au-delà du projet chimérique, la Turquie sera devenue un nouvel atelier du monde⁴, un géant démographique (90 millions d’habitants en 2040⁵) et une puissance militaire régionale⁶. Celle-ci lancera un appel à sa diaspora instruite d’Europe afin qu’elle revienne investir au pays. Les Turcs de l’étranger seront alors exhortés à ne pas oublier leurs racines culturelles et linguistiques, alors même que la mère patrie souffrira de vieillissement démographique⁷.

    Malgré l’essor de sa production, la Turquie ne deviendra pas pour autant la nouvelle Californie de l’Asie. En effet, l’innovation y sera de plus en plus bridée par les autorités religieuses désormais associées au pouvoir. Rompant avec l’héritage kémaliste, l’alphabet turc ottoman sera désormais conjointement enseigné avec les caractères latins pour permettre une meilleure compréhension des très riches héritages arabo-persans, ainsi que des gloires impériales. Ce retour aux sources, qui rejette l’occidentalisation imposée par Atatürk et profondément ancrée dans les mentalités de la jeunesse stambouliote, déterminera certains à quitter la Turquie : ils iront rejoindre des pays comme l’Allemagne ou même Israël où leurs compétences se trouveront employées au profit des industries de pointe.   ■  

    1. François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1849, p. 29

    2. François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1849, p. 406

    3. François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1849, p. 161

    4. Taux de croissance de la Turquie en 2010 :
    9,2 %, 2011 : 8,8 %,
    2012 : 2,2 %.
    Il s’agit du 17e pays le plus riche en 2013. Son PNB a été multiplié par trois entre 2003-2013.

    5. Horizons stratégiques, ministère de la Défense, chapitre I, p. 39, mars 2013, mis en ligne le 5 août 2013.
    www.defense.gouv.fr/das/reflexion-strategique/prospective-de-defense/articles-prospective/horizons-strategiques

    6. Le Monde vu en 2030 par la CIA, éd. des Équateurs, 2013, p. 28.Horizons stratégiques, ministère de la Défense, chapitre I, p. 39, mars 2013, mis en ligne le 5 août 2013.
    www.defense.gouv.fr/das/reflexion-strategique/prospective-de-defense/articles-prospective/horizons-strategiques

    7. Le Monde vu en 2030 par la CIA, éd. des Équateurs, 2013, p. 97

    1373706190.jpgThomas Flichy de la Neuville

    Enseigne à Saint-Cyr. 
  • Trump, Hollande, Macron, Gayet, Debbouze, Sulzberger : l’Etat profond mondialiste change la politique

    Politique Change mondialiste Trump Hollande Macron Gayet Debbouze SulzbergerJulie Gayet prépare le retour d’Hollande. Djamel Debbouze a refusé un maroquin. Sulzberger, le patron du NYT, menace Trump, nos médias font de l’affaire Benalla une tempête dans un dé à coudre : l’Etat profond mondialiste change les règles de la politique pour mieux en maîtriser les hommes.
    Quelle est la différence entre Trump et Macron ? Macron a d’abord été le chouchou et la créature de l’Etat profond mondialiste, alors que Trump s’en est désigné dès le départ l’ennemi numéro un. En conséquence les médias, le showbizz, les institutions internationales, la banque ont tout de suite attaqué Trump alors qu’ils ont porté Macron. Aujourd’hui, ça change. L’Etat profond mondialiste s’adapte aux réalités, il s’intéresse moins aux hommes, que ce soient ses poulains ou ses antagonistes, et plus aux combinaisons qui font avancer sa politique.

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  • Le Qatar banni de l’Ordre Mondial ? – JT TVL 30 Juillet 2018

    1) International / Le Qatar banni de l’Ordre Mondial ?

    VO : L’organisation de la Coupe du Monde de football 2022 au Qatar plus que jamais remise en question. En cause : de fortes suspicions de corruption… des suspicions qui arrivent à un moment opportun alors que la monarchie a fait des choix diplomatiques hostiles à Washington.

    2) Économie / La solidarité familiale : une réalité économique.

    VO : Depuis six ans les socialistes puis la République En Marche se sont obstinés à s’attaquer à la famille… la place de celle-ci est pourtant centrale d’un point de vue économique et social. En France, 36 milliards d’euros transitent chaque année entre les membres d’une même famille.

    3) Nature / Quand la Lune voit rouge

    4) L’actualité en bref

    Pour ceux qui n’arrivent pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste après)

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  • Comment arriva la Crise Agricole de 1920-1921

    En 1914, le taux [d’escompte] de la FED était passé de 6% à 4%, puis tombé à 3% en 1916, où il resta à ce niveau jusqu’en 1920. Si les taux d’intérêt étaient si faibles, c’est parce qu’il fallait introduire en bourse les Liberty Loans, les « Emprunts de la liberté ». Au début de chaque campagne d’introduction, le Board plaçait cent millions de dollars sur le marché monétaire par l’intermédiaire de ses opérations sur le « marché ouvert », afin d’apporter un afflux de liquidités et faciliter l’introduction en bourse. Le rôle principal de ces obligations était d’éponger l’augmentation de la masse monétaire qui avait été provoquée par la grande quantité d’argent et de crédit émis durant la guerre. Les ouvriers agricoles touchaient des salaires élevés et les agriculteurs recevaient les meilleurs prix qu’on leur avait jamais versés pour leurs productions. Ces deux groupes sociaux accumulèrent des millions de dollars en liquide qu’ils ne placèrent pas dans les Obligations de la liberté. Cet argent échappait effectivement au groupe de Wall Street qui contrôlait la monnaie et le crédit des États-Unis. Ils voulaient le récupérer et c’est pourquoi les États-Unis ont eu la Crise Agricole de 1920-1921
         Une grande partie de cet argent était déposé dans les petites banques provinciales du Middle-Ouest et de l’Ouest, qui avaient catégoriquement refusé de prendre part au Système de la Réserve Fédérale, les agriculteurs et les éleveurs de ces régions ne voyant aucune bonne raison de remettre à un groupe de financiers internationaux sous le contrôle de leur argentLe boulot principal de la FED fut de casser ces petites banques provinciales et de récupérer l’argent qui avait été versé aux agriculteurs durant la guerre – en fait, de les ruiner. Et c’est ce qu’elle entreprit. Tout d’abord, un Conseil Fédéral aux Prêts Agricoles fut créé. Il encouragea les agriculteurs à investir dans des terres l’argent qu’ils avaient amassé – ce que les agriculteurs étaient désireux de faire – au moyen de prêts à long terme. Ensuite, on fit en sorte que l’inflation prenne son envol, en 1919 et en 1920, aux États-Unis et en Europe. L’objectif de l’inflation en Europe était d’effacer une grande partie de dettes de guerre que les Alliés devaient au peuple américain, et son objectif aux États-Unis était d’aspirer les sommes excessives qui avaient été distribuées aux travailleurs sous la forme de salaires élevés et de primes à la production. Au fur et à mesure que les prix montaient, l’argent des ouvriers perdait de sa valeur, infligeant aux classes laborieuses une hémorragie injuste, tandis que les classes possédantes s’enrichissaient par l’inflation grâce à l’augmentation très importante de la valeur des terres et des biens manufacturés. Les travailleurs furent ainsi efficacement appauvris, mais les agriculteurs, qui constituent une classe plus économe et qui étaient plus autosuffisants, devaient être pris en main plus durement. 
         G.W. Norris a déclaré dans le « Collier’s Magazine » du 20 mars 1920 : « Une rumeur court selon laquelle deux membres du Board ont eu une discussion directe, en décembre 1919, avec quelques-uns des banquiers et des financiers de New York. Immédiatement après les transactions à la bourse ont connu une chute notable et les créations d’entreprises se sont arrêtées. On pense qu’une action générale dans la même direction a déjà été prise pour d’autres secteurs du pays, comme le prouve l’encouragement apparemment abusif du Système de la Réserve Fédérale à spéculer sur les terres [agricoles] et sur les matières premières. » 
         En 1939, le Sénateur Robert L. Owen, Président de la Commission bancaire et monétaire du Sénat, qui apportait son témoignage aux Auditions Monétaires du Sénat, déclarait : 
         « Au début de l’année 1920, les agriculteurs étaient extrêmement prospères. Ils remboursaient leurs emprunts fonciers, achetaient beaucoup de nouvelles terres à la demande du gouvernement – ils avaient emprunté l’argent pour le faire – et ils ont ensuite été mis en faillite par une contraction brutale du crédit et de la monnaie au cours de cette même année. Ce qui s’est produit en 1920 était exactement l’inverse de ce qui aurait dû se produire. Au lieu de liquider sur plusieurs années les excès de crédits créés par la guerre, le Conseil des Gouverneurs de la Réserve Fédérale s’est réuni à huis clos. Ils sont réunis le 18 mai 1920, et c’était une réunion secrète. Leurs discussions ont duré toute la journée : les minutes de cette réunion ont été imprimées sur soixante pages et apparaissent dans le document sénatorial n°310 du 19 février 1923. Les directeurs de Classe A – les membres du Board – étaient présents, mais les directeurs de classe B, qui représentaient les entreprises, les commerces et les agriculteurs n’y figuraient pas. Les directeurs de Classe C, représentant le peuple des États-Unis, n’étaient pas présents et n’avaient pas été invités à se présenter. 
         Seuls les gros banquiers étaient là et leur travail ce jour-là eut pour conséquence une contraction du crédit, laquelle eut pour effet, l’année suivante, de réduire le revenu national de quinze milliards de dollars, jetant des millions de personnes au chômage et réduisant de vingt milliards de dollars la valeur des terres et des ranchs. » 
         Carter Glass, membre du Board depuis 1920 en tant que Secrétaire au Trésor, a écrit dans son autobiographie, publiée en 1928, « Adventure in Constructive Finance » : « Les journalistes n’étaient bien sûr pas présents, ainsi qu’ils ne devaient pas l’être et ainsi qu’ils ne le sont jamais dans aucune réunion de conseil d’administration dans le monde. » 
         Carter Glass avait protesté contre un amendement à la Loi de Réserve Fédérale de 1913 qui avait été suggéré par le Sénateur LaFollette. En effet, si cet amendement avait été voté, il aurait empêché tout membre du Board d’être également directeur, fonctionnaire ou actionnaire de quelque banque, société fiduciaire ou compagnie d’assurance que ce soit. Pour Carter Glass, un tel amendement aurait conduit, in fine, à ce que le Board soit constitué de mécaniciens et d’ouvriers agricoles. Les mécaniciens et les ouvriers agricoles n’auraient certainement pas pu causer plus de dégâts aux États-Unis que ne le firent Glass, Strauss et Warburg, lors de la réunion secrète du Conseil des Gouverneurs. 
         Le Sénateur Brookhart de l’Iowa attesta que lors d’une réunion secrète, Paul Warburg, également président du Comité Consultatif Fédéral, avait obtenu le vote d’une résolution afin d’envoyer un comité de cinq personnes à la Commission au Commerce Inter-Etats pour demander une augmentation des tarifs de chemin de fer. En tant que patron de Kuhn, Loeb & Co, qui possédait la plupart des voies ferrées aux Etats-Unis, il était déjà nostalgique des énormes profits que les Etats-Unis lui avaient versés durant la guerre et il voulait infliger de nouvelles augmentations de prix au peuple américain
    Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve Fédérale

  • FED, BCE : les banques centrales ont un pouvoir politique en dehors de tout contrôle démocratique (rediffusion)

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    Le problème des banques centrales indépendantes du pouvoir politique, c’est qu’elles échappent à tout contrôle démocratique alors qu’elles ont de grands pouvoirs, y compris celui d’influencer les élections et de faire tomber les gouvernements. Ce que Donald Trump constate aujourd’hui à l’approche des élections législatives de mi-mandat, quand la Réserve fédérale augmente comme par hasard ses taux, vaut aussi pour la BCE dont le président Jean-Claude Trichet est accusé d’avoir activement collaboré à pousser le gouvernement de Berlusconi vers la sortie en 2011 et également pour d’autres banques centrales indépendantes et donc non soumises à un contrôle démocratique.
    En ce qui concerne la Fed, Donald Trump est, comme dans d’autres domaines, le président qui brise les tabous, car ses prédécesseurs préféraient généralement se taire face aux décisions de la toute puissante banque centrale. Le 20 juillet, Trump s’est plaint en ces termes sur la chaîne CNBC de la hausse des intérêts décidée par la Réserve fédérale : « Je n’aime pas, avec tout le travail que nous faisons pour l’économie, voir ensuite les taux augmenter, je n’en suis pas content ». Le président américain ne va pas toutefois jusqu’à accuser directement la Fed de vouloir faire pencher les élections de mi-mandat en sa défaveur. Il ne faut d’ailleurs pas qu’il s’étonne puisqu’il a remplacé à la tête de la Fed les mondialistes du Council on Foreign Relations (CFR) par d’autres mondialistes du CFR.
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  • Les derniers combattants de Daech lancent un raid meurtrier dans le sud de la Syrie

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    L’État islamique agonise dans le sang. Quelques centaines de ses combattants ont lancé une série de raids éclair le 25 juillet dernier contre plusieurs villages du sud de la Syrie, dans la province de Soueïda, faisant plus de 250 morts. Cette province avait été épargnée par les combats jusqu’à présent. Mais sa proximité avec le désert la met maintenant en danger car c’est là que se cachent les lambeaux de Daech ; d’autres résidus sont actifs plus à l’est, de part et d’autre de Deir ez-Zor.

    La tactique utilisée a été classique : des kamikazes conduisant des camions (ou à pied, parfois), se font sauter à proximité d’un barrage de soldats ou de villageois armés puis, profitant de la confusion, les autres islamistes entrent dans les maisons et assassinent leurs habitants ou mitraillent dans les rues, au hasard.

    Ce sont les druzes qui ont payé le plus lourd tribut, cette fois. De nombreux villages de cette région sont, en effet, habités par cette communauté, très présente dans le sud de la Syrie, jusqu’au plateau du Golan et en territoire israélien. Les druzes ont toujours été à part, en Syrie comme ailleurs. Très soucieux de leur identité et de leurs traditions, ils forment un clan soudé. La guerre, en Syrie, a pourtant été l’occasion de désaccords en son sein. Une grande partie est restée neutre ou fidèle à Bachar, mais d’autres ont participé aux premières manifestations anti-Bachar à Deraa en 2011. Un groupe rebelle a même été constitué, mais l’assassinat d’un dignitaire druze par le très islamiste Front al-Nosra en 2012 a tout changé.

    Aujourd’hui, les druzes défendent leur territoire face aux islamistes avec détermination. Ils acceptent d’épauler l’armée mais refusent d’être déployés hors de leur région, refus que l’armée syrienne se garde bien d’enfreindre. Cette attaque de Daech va renforcer leur détermination face aux islamistes. Les aviations russe et syrienne ont mené plusieurs raids contre les agresseurs, faisant une cinquantaine de morts, mais nul doute que le pouvoir de nuisance de Daech reste important.

    Une voix dissonante s’est fait entendre au sein de la communauté druze. Le triste Joumblat, un des chefs de la communauté druze libanaise (un homme qui a beaucoup de sang chrétien sur les mains), a accusé Damas d’être responsable de cette tragédie. En effet, après la reprise de Yarmouk au printemps dernier (banlieue de Damas), une enclave de Daech a fait l’objet de négociations. Plusieurs centaines de combattants ont été autorisés à partir, ce qui a épargné de lourdes pertes à l’armée syrienne qui, on le sait, a d’importantes difficultés à combler les vides provoqués par sept ans de guerre.

    Joumblatt pense que ce sont eux qui ont attaqué les villages druzes et accuse le régime syrien d’imprudence.

    Rien n’est sûr, mais ce qui l’est, c’est qu’à quelques kilomètres de là, la base américaine d’Al-Tanaf n’a jamais rien organisé contre les hommes de Daech. Alors, pourquoi a-t-elle été construite ?

    Antoine de Lacoste

    http://www.bvoltaire.fr/les-derniers-combattants-de-daech-lancent-un-raid-meurtrier-dans-le-sud-de-la-syrie/

  • Aquarius, LifeLine, etc. : Qui & quoi derrière le (juteux) business des ONG ?

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    On n’en sort pas. Les mêmes causes produisant les mêmes effets : les vice-passeurs (sic) de l’Aquarius ont vite été remplacés par ceux du LifeLine, dans la folle passion que leur portent des media plus caniveau que d’investigation & soucieux de nous vendre leur soupe indigeste sur les migrants (sic). Sur ces entrefaites, le très vilain (si, si) Salvini s’est envolé pour la Libye afin de s’entretenir avec les premiers concernés : ces Libyens dont les frontière & le sol sont violés de manière continue par de si gentils (si, si) migrants, tous fort dépourvus en papiers d’identités – mais, dans la vie, faut savoir faire des choix – fort bien équipés en portables de marque. Comme quoi…

    « Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dit que la Commission européenne veillera à ce que le prochain gouvernement italien respecte les droits des Africains en Italie. Juncker, bois un peu moins ! (…)..  L’Italie doit respecter ses propres lois. Quels sont les droits que nous devrions respecter ? Ceux des personnes qui entrent en Italie sans respecter nos lois ? En Italie on n’entre pas illégalement. Si tu entres illégalement tu dois être rapatrié ».
    Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia (FdI).

    | Q. En ouverture, que vous inspire ce débat qui fait rage, outre-Atlantique, sur la question de ces migrants mineurs séparés de leurs famille ?

    Jacques Borde. En fait, en toute franchise, peu des choses en fait, tant ce débat me semble artificiel et biaisé.

    D’abord, comme l’a dit, Jon Miller, « Si vous ne voulez pas que les familles soient séparées, sécurisez la frontière pour que les immigrants illégaux n’aient pas à être capturés par la patrouille des frontières et séparés de leur famille ».

    Ensuite, séparer des enfants de leurs parents a toujours été la règle commune dans tous les pays démocratiques du monde, lorsque ces parents s’avèrent :

    1- ne pas respecter la loi.
    2- mettent en danger leur progéniture.

    Strictement, ce que font les migrants (sic) qui se font prendre en tentant de franchir illégalement les frontières des États-Unis.

    En fait, dans bien des cas, cette séparation est aussi la meilleure protection qui sépare nombre de ces enfants d’abus et de maltraitances.

    Dois-je comprendre que certains parmi nos bien-pensants, préfèrent voir cette progéniture finir entre les mains de passeursvice-passeurs et criminels en tous genres ? Dont on sait que leurs réseaux prélèvent leur part de chair fraîche sur ces enfants perdus.

    | Q. Que pensez-vous du débat sur la corruption qu’a évoqué Nicolas Dupont-Aignan pris à partie sur les questions migratoires chez Ruquier ?

    Jacques Borde. Je le réfute ! Mais en donnant raison à Nicolas Dupont-Aignan, toutefois. Il a raison, « Les États Africains sont indépendants depuis 1960. C’est aussi aux Africains de se prendre en main, de gérer leur pays, ce n’est pas de ma faute s’il y a de la corruption en Afrique ».

    Surtout avec les montagnes de richesses sur lesquelles ils sont assis, pourrait-on ajouter. Pour le reste, en quoi la corruption serait, par elle-même, une excuse à quoi que ce soit ?

    Prenez la Corée du Sud, par exemple. Nettement moins de richesses dans leur sous-sol et, désolé, de le rappeler, une corruption qui éclabousse sa classe dirigeante avec une régularité de métronome. Cela a-t-il – en sus de l’occupation japonaise et de la Guerre de Corée, pas vraiment des temps cool ou folichons – empêché ce pays de connaître un miracle économique ?

    Colonisation et corruption sont les deux tarte-à-la-crème des intelligentsia de gôôôche pour excuser un état des lieux qui n’a que peu à voir avec les méchants hommes blancs que nous sommes mais beaucoup avec l’incurie,l’incompétencechronique et la malhonnêteté endémique d’élites locales qui, en 60 ans, ont appris à plonger leurs mains dans le pot de confiture sans que nous leurs montrions comment faire.

    | Q. Venons-en au sujet du jour : quid de la nouvelle affaire ? Celle du LifeLine, je veux dire…

    Jacques Borde. Oh, ça tient en quelques mots : bis repetita du cinoche indécent de l’Aquarius

    | Q. Parce que pour vous c’est du cinéma ?

    Jacques Borde. Vous avez raison, en fait. Excusez la modération de mes propos ! C’est plus du propaganda Staffel comme disait Goebbels1. Ou de la Psy op, pour reprendre le vocabulaire des Renseignements. Tout ce que vous voudrez sauf de l’humanitaire.

    Comme l’a souligné (décidément, je ne cite que des infréquentables ! La lèpre sans doute?) Marine Le Pen, « Il faut ramener les migrants du LifeLine à leur port de départ. Arrêtons d’inciter les passeurs, qui font de la traite d’êtres humains ! Pourquoi ces clandestins devraient-ils être amenés en Europe ? Pourquoi pas en Tunisie ? Pourquoi pas en Algérie ? Il y a une volonté idéologique d’imposer à l’Europe la charge d’accueillir une partie ingérable de la misère du monde ».

    | Q. Lourdes accusations ?

    Jacques Borde. Oui. Mais étayée, semble-t-il, par l’aveu via France-24 d’une membre de l’ONG en cause, qui, interrogée par la chaîne, a confirmé leur refus de l’offre des Gardes-côtes libyens de reconduire les migrants (sic) au port le plus proche. De facto comme de jure, comme l’a relevé, Me. Philippe Chansay-Wilmotte2, « … il ne s’agit pas de sauvetage conforme au droit maritime, mais d’une activité de passeurs ».

    Donc bien d’une activité criminelle organisée ! C’est, rappelons-le, la ligne de conduite systématique de toute cette flottille de navires-corsaires du Takfir qui grouillent en Méditerranée pour se repaître du trafic d’êtres humains qui, arrêtons de prendre des vessies pour des lanternes, est leur véritable raison d’exister. Leur fond de commerce.

    | Q. Mais pourquoi ce refus ?

    Jacques Borde. Parce que ces « ports les plus proches » (sic) sont généralement situés du mauvais côté (sic) de la Méditerranée : Tunisie, Égypte. Sans parler de la Libye qui s’est dotée d’immenses facilités portuaires liées à l’activité des hydrocarbures.

    Prétendre, comme le font nos fourriers navalisés d’Al-Dawla al-Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (ISIS/DA’ECH)3 et consorts, qu’il n’y a pas possibilité de relâche à proximité des points où ces membres à part entière du crime organisé immigrationnisteprélèvent leurs stocks de chair fraîche c’est tout simplement du foutage de g… !

    D’où, probablement, la raison de ce dernier avertissement de Matteo Salvini à ceux qui se prétendent des ONG internationales (sic)…

    | Q. De quoi parlez-vous ?

    Jacques Borde. Simplement ceci, hier (25juin 2018) le vice-président du Conseil & ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini4, a sommés tout ce petit monde de se tenir à l’écart des opérations de secours en Méditerranée et de laisser les Gardes-côtes libyens se charger de cette tâche.

    « Laissez les autorités libyennes faire leur travail de secours, de récupération et de rapatriement [des migrants] vers leur pays, comme elles l’ont fait depuis quelque temps, sans que les navires des ONG avides les gênent ou causent des troubles », a solennellement averti Salvini. Et de leur rappeler que « Les ports italiens sont et seront fermés à ceux qui aident les trafiquants d’êtres humains ».

    Plus tard, dans la soirée, Salvini a exprimé sur Twitter ses « remerciements chaleureux aux autorités et aux Gardes-côtes libyens ». « Aujourd’hui », a-t-il rappelé, « ils ont sauvé et ramené en Libye 820 migrants, rendant inutile le “travail” des trafiquants et évitant des interventions erronées de navires d’ONG ».

    Plus tôt, l’ONG espagnole Proactiva Open Arms avait indiqué que l’Italie avait refusé l’aide de son navire pour secourir un millier de migrants au large de la Libye, Rome affirmant, selon elle, que les Gardes-côtes libyens s’en chargeraient bien mieux qu’eux.

    | Q. Donc, vous continuez à dire que ces ONG n’ont rien à faire en Méditerranée ?

    Jacques Borde. Oui. Il suffit d’ailleurs de relever ce que nous disent leurs (ir)responsables.

    Ainsi, se plaignant de l’attitude des autorités italiennes qui « nous ont dit qu’à ce moment-là elles n’avaient pas besoin de nous ». Et « affirmé que l’opération de secours était coordonnée par les Gardes-côtes libyens », une porte-parole de Proactiva Open Arms justement, Laura Lanuza, a mangé le morceau, soulignant que « si la coordination des secours revient aux gardes-côtes libyens, toutes ces personnes seront renvoyées immédiatement en Libye ».

    Pourquoi, empêcher les Gardes-côtes libyens de faire leur travail ?

    Preuve encore que le véritable but de ces entités controversées, et à l’opacité bien entretenue, n’est pas simplement de sauver qui que ce soit, mais bien de collaborer activement avec tous ceux qui ont fait profession d’organiser le trafic humain d’une rive à l’autre de la Méditerranée.

    Quel rapport avec le sauvetage en mer et ce qui, ô hasard, revient à fournir une main d’œuvre sous-payée, à l’économie latifundiaire espagnole si peu en accord avec les droits sociaux des travailleurs ?

    Asinus, asinum fricat, disaient les Ancien Romains. Il est plus que temps que les justices des pays riverains et, qui sait l’internationale, se penchent sur les activités de tous ces sauveteurs (sic) en eaux troubles.

    | Q. Mais, en attendant, il faut bien du concret pour résoudre ce chaos ?

    Jacques Borde. Orchestré par qui ? Au profit de qui ? Pourriez-vous ajouter.

    Pour le reste, vous avez tout à fait raison. C’est d’ailleurs pour cela que Matteo Salvini s’est envolé, lundi matin, pour la Libye pour rencontrer les autorités du pays.

    « Mission Libye, on part ! », a-t-il écrit, en postant un selfie à bord de l’avion militaire emprunté pour se rendre en Libye.

    Une attitude qui rejoint celle du vice-Premier ministre libyen, Ahmed Miitig, qui a souligné combien « La collaboration entre l’Italie et la Libye est décisive (…) Les trafiquants qui font venir les migrants en Italie sont pour nous des bandes criminelles dangereuses, qui ne permettent pas à la Libye de faire des pas en avant en direction d’une difficile normalisation (…). Nous devons arrêter ce trafic aux frontières méridionales de la Libye et toute l’Europe doit penser aux mesures structurelles à prendre dans les pays africains pour stopper les migrants »5.

    Et d’appeler les Européens que nous sommes à accorder leurs violons. Comment ne pas être d’accord avec des propos aussi raisonnables.

    Les choses avancent. Et, plus grâce à Rome qu’à Paris, encore une fois.

    Notes

    1 Joseph Goebbels, homme clé du IIIe Reich. À la tête du Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda (RMVP, ou tout simplement Propagandaministerium). Soit, en français, ministère du Reich à l’Éducation du peuple & à la Propagande.
    2 Notamment président du VLC.
    3 Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.
    4 Par ailleurs, vice-président du groupe Europe des nations & des libertés.
    5 La Repubblica (25 juin 2018).

    https://voxnr.com/49533/aquarius-lifeline-etc-qui-quoi-derriere-le-juteux-business-des-ong

  • Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

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    Dans notre article du 23 avril 2018, Polémia a insisté sur le pacte mondial pour les migrations qui aura été une des grandes affaires de l’ONU et de l’OIM (Organisation Mondiale pour les Migrations) en 2018 et sur les dangers qu’il représente pour la souveraineté de notre politique d’immigration face au raz de marée humain annoncé.
    Ce pacte a été entériné le 13 juillet dernier par 192 pays, les Etats Unis ayant refusé de se joindre au concert international, et sera  signé en décembre à Marrakech.
    Il convient de souligner que la Hongrie, en se retirant de ce pacte le 18 juillet, s’est mise courageusement et une fois de plus, en état de dissidence envers l’immigrationnisme globalisé après avoir décidé d’être à la pointe de la Résistance en Europe.

    2018 doit être l’année du pacte mondial et Onusien pour les migrations

    Initiée par les Etats-Unis et l’ONU en 2016, l’idée de ce pacte a été relayée par un battage médiatique  mondial particulièrement intrusif et les déclarations du directeur général de l’OIM et surtout celles du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, qui fut premier ministre socialiste du Portugal et haut-commissaire des réfugiés des Nations Unies de 2005 à 2015.

    Antonio Gutteres, par ses propos, a balisé le programme de ses nouvelles fonctions :

    • « Bâtir des frontières sensibles au besoin de protection des personnes », en réalité les ouvrir bien large.
    • « Partager le fardeau » de la crise migratoire.
    • « Développer des opportunités d’immigration légale, seule façon de lutter contre les réseaux criminels ».

    En septembre 2016, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrantset ouvert la voie à des négociations intergouvernementales visant l’adoption de deux nouveaux traités mondiaux en 2018 : le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial pour des «  migrations sûres, ordonnées et régulières ».

    Un document préparatoire de ce pacte a été rendu public au début du mois de février 2018.

    L’actualité du pacte

    Au terme du sixième et dernier round des négociations intergouvernementales, l’ONU a décidé le 13 juillet dernier du texte du pacte mondial sur la migration qui doit être formellement adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre prochain. Ce sont au total 192 membres des Nations unies qui ont entériné cette idée d’un « pacte mondial  pour une migration sûre, ordonnée et régulée ».

    C’est donc une étape importante qui vient d’être franchie sans qu’elle attire plus que cela l’attention et l’intérêt dans notre pays.

    La portée du pacte

    Ce document contient 23 objectifs conformes à l’idéologie immigrationniste, visant à ce que les migrants, qui « recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée » et débouchant sur des mesures concrètes comme des voies sûres et légales de migration, l’accès à des documents d’identité pour tous les migrants, l’accès à une assistance légale, la fin des visas de travail qui lient la personne migrante à un seul employeur etc…

    Le pacte part du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration et met en avant la nécessité d’une « approche globale pour optimiser les avantages de la migration ». C’est pourquoi, pour ses inspirateurs, celui-ci offre à la communauté internationale une occasion rare d’apporter une contribution déterminante à la gouvernance mondiale des migrations et de la doter d’une approche inédite de cette gouvernance.

    Certes, au-delà des propos diplomatiques convenus et des slogans humanitaires, la plupart des Etats apparaissent prudents, soucieux de préserver leur souveraineté et opposés à l’instauration d’un « droit de migrer ». A ce titre le document entériné le 13 juillet n’est pas légalement contraignant et est présenté comme une première plateforme de gestion du phénomène international des migrations a déclaré le porte-parole du président de l’assemblée générale de l’ONU, Miroslav Lajcàk.

    Il n’en demeure pas moins que certainement pas en 2018 mais à moyen terme, il est à craindre que ce soit ce fameux « droit de migrer » qui soit instauré au travers de l’évolution politique et diplomatique d’un Pacte devenu un document juridiquement contraignant sous la pression de l’oligarchie mondialiste. La stratégie de celle-ci vise notamment à lier les Etats souverains par des liens constitués par des traités internationaux dont il est très difficile de se défaire comme nous le constatons en Europe.

    Les défections : les Etats Unis en 2017 et la Hongrie en 2018

    Comme indiqué ci-dessus ce sont 192 Etats membres des Nations unies, dont la France bien entendu, qui ont entériné le pacte mondial. Les deux cofacilitateurs, l’ambassadeur suisse Jurg Lauber et le Mexicain Juan Camacho ont vanté un effort de coopération historique. Ils ont souligné que l’Union européenne, habituellement divisée sur cette thématique, a parlé « d’une seule voix durant les négociations ». C’est même, selon un participant, l’Autriche qui a pris la parole au nom des membres de l’UE alors que Vienne tente de renégocier toutes les règles du droit d’asile européen.

    Cette belle unanimité doit être relativisée.
    Les États-Unis ont annoncé, fin 2017, qu’ils se retiraient de l’élaboration de ce pacte en raison la nouvelle politique d’immigration de Donald Trump. Cela a été indiscutablement un coup dur pour l’aboutissement du texte mais c’était le seul, même s’il était de poids.

    La Hongrie, quant à elle, s’est retirée du pacte mondial sur les migrations approuvé à l’ONU. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré le 18 juillet à Budapest que le pacte mondial sur les migrations, approuvé à l’ONU, était « dangereux pour le monde et la Hongrie », car il inciterait des millions de personnes à prendre la route. Il a ajouté que la Hongrie ne croyait pas au caractère non contraignant du document et redoutait que l’accord puisse à terme forcer les gouvernements à ouvrir leurs frontières aux migrants.

    En définitive, le pacte mondial sur les migrations avance d’un bon pas, suit ponctuellement son calendrier et sera plus que probablement signé en décembre 2018.

    Certes, il n’est pas juridiquement contraignant. Nous ne saurions cependant trop insister sur le péril mortel qu’il représente pour les pays occidentaux, et pour la France en particulier, le jour où il le deviendra insensiblement selon la méthode Jean Monet, grâce à des clauses discrètes de traités internationaux et des artifices juridiques.

    Et une fois de plus, la Hongrie, en se retirant de ce pacte le 18 juillet, en refusant de se soumettre s’est mise courageusement en état de dissidence envers l’immigrationnisme globalisé après avoir décidé d’être à la pointe de la Résistance en Europe.

    André Posokhow 28/07/2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Migrants marchant vers la frontière hongroise – Freedom House [Domaine public] via Flickr

    https://www.polemia.com/pacte-migrations-peril-mortel/