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international - Page 692

  • NOTRE DAME DE RANGOON N’EST PLUS EN ODEUR DE SAINTETE !

    Le Bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Tout ce que la sphère médiatique et la « bobocratie » comptent comme desservants de la néo religion « droitdlhommiste », est en émoi, en ébullition, en transe, en pamoison, s’interrogeant sur le silence, jusqu’à présent, de l’une de ses icônes… Comment, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, principale ministre du gouvernement du Myanmar (1) depuis qu’elle a passé un accord avec le Conseil d’Etat pour la Restauration de la loi et de l’Ordre, le « SLORC », autrement dit la junte militaire birmane, ne dit rien à propos de la minorité persécutée des Rohingyas ? Comment est-ce possible, se pourrait-il qu’elle trahisse ainsi les « siens », ses adorateurs germanopratins des beaux quartiers parisiens qui ne savent de ce pays d’Asie du Sud-Est que ce que les médias aux ordres leur distillent comme infos ?

    Ce n’est pas le premier exode, ce ne sera pas le dernier

    Conviée comme tous ses pairs à l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient chaque mois de septembre à New-York, la ministre des affaires étrangères a refusé l’invitation pour bien marquer l’indignation de son pays qui fait figure d’accusé dans l’exode de cette minorité musulmane de la côte sud-occidentale birmane.

    Pourquoi cette fuite éperdue de 300 à 400 000 Rohingyas quittant l’Etat d’Arakhan pour rejoindre le Bangladesh musulman à travers l’Etat Chin ? Les Rohingyas viennent de l’ex-Empire britannique des Indes avec qui ils coopérèrent pendant la colonisation, ce que les nationalistes birmans ne leur pardonnent pas, les considérant comme des « traitres ». D’autre part, cette minorité islamique vit au milieu d’un monde majoritairement bouddhiste et les adeptes de cette religion, généralement pacifiques, n’aiment pas « qu’on leur écrase les orteils », d’autant qu’ils marchent souvent pieds nus, comme j’ai pu le constater dans des pays voisins comme la Thaïlande ou le Cambodge ! Autrement dit, le comportement de cette minorité ne convient pas, mais pas du tout au monde birman qui les entoure.

    Persécuté bien avant l’éclatement du « Raj » Victorien et l’indépendance de ses composantes, ce peuple n’a jamais été accepté dans ce sac d’ethnies qui constitue depuis 1948 l’Union birmane. Il a été victime d’une sorte d’apartheidbien plus radical qu’en Afrique du Sud. Là comme ailleurs, le colonisateur a eu une grande responsabilité dans le découpage de ses possessions. Ces gens-là n’auraient jamais dû se retrouver du côté birman des nouvelles frontières ! Mais hier, c’est le passé et aujourd’hui l’objectivité nous pousse à constater qu’ils ne peuvent plus vivre en Birmanie. Ici comme chez nous, le « bien vivre ensemble » a ses limites. L’attaque en août dernier de postes de police et de militaires birmans par des rebelles armés de cette ethnie, a entrainé de sanglantes représailles, quasiment inévitables dans ce contexte de haine exacerbée. La solution humaine réside, bien sûr, dans la migration, « l’exfiltration », de ce peuple musulman vers le Bangladesh, l’ex-Pakistan oriental, où il retrouvera un contexte islamique. Ce ne serait pas le premier exode contemporain.

    Déjà, en 1945 et jusqu’en 1949, des millions d’Allemands avaient quitté la Prusse orientale, la Silésie, les Sudètes et Dantzig (Gdansk), 6 à 7 millions de Belges et de Français avait erré sur les routes de notre pays en mai et juin 1940 et en 1947, on avait assisté à un chassé-croisé d’Hindous et de musulmans quittant respectivement le Pakistan naissant, et l’Inde de Gandhi. Cinq cent mille Palestiniens n’ont-ils pas été stupidement chassés par la guerre inopportunément déclenchée par les pays arabes contre Israël en 1948, et plus d’un million de Pieds noirs, de harkis et leurs familles, n’ont-ils pas quitté précipitamment leur Algérie natale après la trahison gaulliste de 1962, appelons « un chat, un chat » ?

    L’intérêt de l’Union birmane d’abord

    Curieusement, lorsque le peuple Karen, majoritairement chrétien, luttait pour son indépendance (2) contre les soldats du général Ne-Win et ceux de la junte qui lui succéda, personne ne descendait dans la rue ou ne se réunissait au Trocadéro comme l’ont fait de squelettiques effectifs de protestataires pro-Rohingyas. C’est ce que l’on appelle l’indignation à deux vitesses. Lorsque Bo Mya, le chef rebelle de l’Union nationale Karen (KNU en Anglais), est décédé en décembre 2012 sans pouvoir réaliser son rêve, -la constitution d’un Etat Karen indépendant, le Kawthoolei-, et que les forces de la KNU ont dû se replier avec leurs familles en Thaïlande, personne n’a versé une larme sur ces chrétiens persécutés.

    De nos jours, Aung San Suu Kyi qui gouverne sous l’œil attentif des militaires qui détiennent 25 % des sièges au gigantesque parlement de Nay Pyi Taw, la nouvelle capitale depuis décembre 2011, incarne l’identité birmane et ne peut décevoir son peuple. Même si, intérieurement, elle peut regretter ces évènements, voire souffrir devant ces évidentes violations des droits humains, elle est en charge de l’intérêt supérieur de son pays. Et l’intérêt de la Birmanie, c’est de rester unie après les confrontations inter-ethniques du passé, les diverses tentatives de sécession, et la dictature implacable des militaires qui ont regagné leurs casernes. Certes, la ligne de crête est étroite. Mais « the Lady » comme elle est ainsi désignée dans le film éponyme de Luc Besson, garde auprès de son peuple un immense prestige acquis pendant ses longues années de prison et de résidence surveillée, sans pouvoir revoir son Anglais de mari agonisant. Les portes de la liberté sont ouvertes, mais elles peuvent vite se refermer, les baïonnettes sont à deux pas…

    La dame de Rangoon n’a pas le choix. Elle doit composer avec l’Etat-major. Tant que leurs intérêts vitaux ne seront pas menacés, les généraux lâcheront la bride, trop contents d’ailleurs de voir leur ancienne ennemie être la garante de la paix sociale et civile. Alors, les Rohingyas…

    Notes

    (1) Nouveau nom donné au pays par les militaires qui ont aussi changé le drapeau national

    (2) Quelques jeunes européens, notamment des Français épris de justice et d’aventure, sont partis donner un coup de main aux rebelles de la KNU dans les années quatre-vingts

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/09/17/notre-dame-de-rangoon-n-est-plus-en-odeur-de-saintete-5980588.html

  • Dae’ch et les autres : bienvenue dans le « monde VUCA » !

    Ex: http://www.lesobservateurs.ch 

    L’ensemble de la presse mondiale a, dernièrement commémoré le premier anniversaire de la Coalition internationale qui a déclenché ses premiers bombardements contre des positions de l’organisation « Etat islamique » (Dae’ch) en Irak et en Syrie, le 2 août 2014. Un an plus tard, tout le monde s’étonne que cette « alliance », réunissant quand même les armées les plus puissantes du monde, n’ait pas réussi à éradiquer une organisation constituée de quelque 30 à 35 000 fusils tout au plus. Le même constat vaut également pour Jabhat al-Nosraet les autres résidus d’Al-Qaïda ayant prospéré en Asie, en Afrique ou en Europe.

    Pourquoi un tel étonnement, sinon une telle cécité ? La réponse est pourtant aussi claire et limpide que La Lettre volée d’Edgar Allan Poe, posée  là, sous nos yeux, alors que personne ne veut vraiment la voir… Les experts militaires américains, qui donnent le « la » en matière de « guerre contre la terreur » depuis quatorze ans, l’ont dit, redit et écrit : il ne s’agit nullement d’éradiquer le terrorisme, d’en neutraliser définitivement les protagonistes, de casser définitivement ses inspirateurs et d’en assécher les financements. L’objectif principal est de « gérer » son développement, ses mutations et l’évolution de sa cartographie afin d’accompagner la reconfiguration, la modernisation et la diversification de l’hégémonie stratégique, économique et politique des Etats-Unis et de leurs alliés.

    En août dernier, le président de la République française - à l’unisson avec ses homologues américains, britannique et allemand -, l’a expliqué très clairement à ses ambassadeurs : « la guerre contre Dae’ch va durer dix, quinze ou vingt ans ». Cette fatalité de la longue durée correspond, non pas à une espèce de complot centralisé ni à une conspiration globale, mais s’inscrit dans la logique d’un « procès sans sujet », conforme aux motivations, aux stratégies et aux intérêts de la mondialisation néo-libérale. Cette incapacité à éradiquer Dae’ch est d’autant plus assumée par les grands décideurs mondiaux qu’ils savent parfaitement que l’action militaire extérieure n’est qu’un segment limité de la panoplie contre-terroriste. Ils savent tout aussi pertinemment que Dae’ch ne pourra être éradiqué durablement sans « assécher » politiquement et idéologiquement l’extrémisme sunnite dont les bailleurs de fonds sont devenus nos meilleurs partenaires commerciaux. Dae’ch est une chose, les affaires en sont une autre : vive la « politique sunnite » de François hollande et Laurent Fabius ! 

    Orphelines de l’ennemi communiste, les officines stratégiques du Pentagone, leurs tutelles politiques et les industries de défense occidentales de l’après Guerre froide (garantissant des millions d’emplois et de sous-traitants) devaient impérativement - au risque d’entrer en déshérence -, trouver une autre figure du « mal », définir une menace « globale », autrement dit se fabriquer un nouvel ennemi commun. Ce fût chose faite dès le 11 septembre 2001. Là encore, soyons clairs : il ne s’agit pas de céder à la moindre tentation des théories conspirationnistes et autres « effroyables impostures » ayant fait florès après l’effondrement des tours du World Trade Center, mais bien de restituer rigoureusement pourquoi et comment les administrations Bush successives et celles qui suivirent, ont magistralement « utilisé » cette tragédie afin de pousser leurs pions.

    A l’époque, plusieurs économistes réveillés relevaient que le budget du Département américain de la Défense avait enregistré ses hausses les plus importantes depuis la guerre de Corée. Avec un certain étonnement, les mêmes constataient que George W. Bush - digne héritier de Ronald Reagan et de  Margaret Thatcher -, adepte d’un monétarisme des plus classiques et de toutes les recettes les plus libérales, s’était brusquement converti à une politique budgétaire farouchement keynésienne ! En effet, les attentats du 11 septembre 2001 ont fortement contribué à la relance de l’économie américaine qui marquait alors le pas. Mais ce bon usage de la terreur ne profita pas qu’aux seuls investisseurs américains et devait impulser une nouvelle révolution dans les affaires militaires qui s’esquissait depuis la fin des années 90.

    Dans les amphithéâtres de l’US-Army-War-College de Carlisle en Pennsylvanie, des professeurs de stratégie militaire commençaient alors à populariser un nouveau concept en quatre lettres pour résumer le monde : VUCA, pour VolatilityUncertainityComplexityAmbiguity. Dans le monde de la fin des années 90, ces experts nous expliquaient que toute espèce de projets et d’actions étaient devenus « volatiles ». Par conséquent, chaque option stratégique était appelée à changer extrêmement rapidement, la visibilité à moyen terme n’étant pas seulement devenue « incertaine », mais proprement impossible. La « complexité » des interactions, des facteurs d’influence et des acteurs devenait la norme, l’ « ambiguïté » étant désormais la règle et non plus l’exception.

    Et toujours très positifs, nos amis américains se félicitaient que dans un tel monde devenu « VUCA », l’incertitude ne constituait nullement un problème, mais présentait au contraire une chance à saisir comme levier d’innovation et de performance. « Les acteurs qui réussissent », affirmaient ces professeurs, « sont ceux qui investissent dans la connaissance de soi, cultivent le succès collectif et encouragent l’agilité et la fluidité efficaces ». La loi de la variété requise, développé par R. Ashby en 1956 (dans An Introduction to Cybernetics) stipule que seule la « variété » peut répondre à la variété. En d’autres termes : plus une personne ou un système génère et active « sa diversité », plus elle est capable de s’adapter aux changements provenant de son environnement et d’assurer son existence. Appliquée à VUCA, cette loi nous enseigne que seul VUCA sait répondre à VUCA.

    Les nouveaux chefs (militaires, économiques et politiques) doivent donc incarner un « projet de sens » qui libère les engagements tout en laissant s’exprimer les ruses de la volatilité, comme autant d’opportunités à saisir et à utiliser afin de promouvoir des « changements incessants ». L’incertitude invite ces chefs à profiter des situations inédites pour apprendre… Au lieu de renforcer les procédures de contrôles connues et des actions propices à la reproduction du système en vigueur. Ils « trouvent alors le courage de créer des espaces de liberté, de créativité et d’expérimentation rapide ». La complexité oblige les acteurs clés à coopérer et à privilégier le succès collectif. Pour saisir la complexité d’une situation, ses multiples enjeux et ses différents leviers, il est obligatoire de créer des groupes divers, transversaux et hétérogènes. Pour trouver des solutions véritablement innovantes, il s’agit donc de travailler en grand groupe, d’oser le chaos provisoire, de privilégier l’expérimentation ciblée au lieu de déployer un plan convenu. Sont alors privilégiées « les dynamiques alternatives ». L’ambiguïté se manifeste à travers des figures ambivalentes, par la non-cohérence d’un projet, le mélange des responsabilités, les multiples interprétations d’un concept. Cette ambiguïté doit devenir la culture dominante des nouveaux chefs : celle consistant à vivre avec une variété de solutions au lieu de s’attacher à l’obsession de la clarification, à la recherche d’une cohérence, ainsi qu’à celle d’une quête de « la » solution à déployer. Dans un monde VUCA, rien n’est acquis d’avance, rien n’est durablement stable et tout est opportunité !

    Enfin, nos professeurs édictaient cinq principes à l’usage des nouveaux chefs voulant réussir « dans la joie » : 1) dans un monde VUCA, l’agilité d’une organisation se débloque en passant de la réaction à l’action par le « sens » ; 2) dans un monde VUCA, tout se transforme quand le système se libère d’une obsession de performance opérationnelle pour privilégier la recherche d’excellence relationnelle ; 3) dans un monde VUCA, le chaos devient créateur, le vide faisant place à de nouvelles solutions ; 4) dans un monde VUCA, l’individu peut se sentir perdu mais l’intelligence collective en action s’affirmera comme le nouveau levier de performance ; 5) Dans un monde VUCA, la notion de « leadership » est renversée pour laisser place à la puissance d’une nouvelle posture … celle du « Followership ». Bref, dans ce meilleur des mondes possibles, les chefs et, en définitive tous les acteurs qui savent conjuguer la joie et le « sens » vont être en mesure d’inventer des formules inédites de performance.

    C’est presque aussi bien que La Richesse des nations d’Adam Smith et c’est à Donald Rumsfeld - secrétaire d’Etat à la Défense (2001-2006) - que l’ont doit l’application de cette idéologie aux affaires militaires. Sans y changer une seule virgule, la première administration Obama renonçait ainsi aux réponses classiques : les guerres conventionnelles et de contre-insurrection. On assistait alors à des redéploiements élargis dans les zones économiques et stratégiques considérées prioritaires pour les grandes sociétés (armements, aéronautiques, BTP et infrastructures, etc.). Enfin, selon un officier général des Forces spéciales, le Pentagone cherchait à maintenir autant que faire se peut la « clandestinité la plus totale afin de privilégier des campagnes médiatiques et de communication parfaitement maîtrisées ».

    En juin 2014, dans une conférence publique tenue à Beyrouth, nous expliquions alors, que cette « non doctrine » militaire s’articulait sur sept piliers : 1) montée en puissance des forces spéciales ; 2) prééminence du renseignement ; 3) extension de la géographie des drones ; 4) choix de la cyber-guerre ; 5) développement d’ « armées de substitution » ; 6) formation et manœuvres avec les partenaires ; et enfin 7) médiatiser et communiquer. Ce dernier pilier chapeaute l’ensemble ! Le plus vieux métier du monde ! Pour qu’elle atteigne ses objectifs, toute opération militaire doit être non seulement comprise mais aussi « partagée » par les opinions publiques du ou des pays qui la mènent. Sont alors appelés en renfort les bataillons de journalistes « embeded » chargés d’expliquer et de diffuser les raisons et le phasage de la « guerre juste », forcément juste. Au hardpower des armées doit s’adjoindre organiquement le softpower -madame Clinton préfère parler de smartpower -, des journalistes, des « experts » et autres « communicants ». Ces sept piliers requièrent, non pas la « sagesse » de Lawrence d’Arabie, mais une transparence imposée, c’est-à-dire opaque, la clandestinité et le secret.

    Dans le meilleur des mondes VUCA possibles, Dae’chAl-QaïdaNosra et les autres ne peuvent et ne doivent pas être éradiqués parce qu’ils sont absolument nécessaires à la reconfiguration permanente du « sens », de la « joie » et des « profits » des nouveaux chefs militaires, économiques et politiques du monde. Sur le plan intérieur, les recettes VUCA servent tout aussi bien à déconstruire les frontières nationales, le droit du travail et toute autre loi garante du contrat social des vieilles républiques pour nous convertir aux fluidités multiples d’une mondialisation heureuse où tout devient possible et principalement le retour à l’état de nature où règne, en définitive, la loi du plus fort.

    Lorsque notre ami Alain Joxe souligne, à juste titre, que les Etats-Unis ont régulièrement perdu les guerres asymétriques qu’ils ont déclenchés depuis la fin de la Guerre froide, il n’en tire pourtant pas la conclusion ultime : ces défaites apparentes sont en réalité des victoires inestimables pour les stratèges du Pentagone, de Tel-Aviv, de Wall Street, de la City et de Bruxelles. D’un état de non guerre conventionnelle, les délices du monde VUCA nous embarquent dans celui d’une guerre asymétrique généralisée, permanente et nécessaire. 

    Richard Labévière, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch 15 septembre 2015

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/09/16/dae-ch-et-les-autres-bienvenue-dans-le-monde-vuca.html

  • LA DETTE DES ÉTATS-UNIS VIENT DE DÉPASSER LES 20.000 MILLIARDS DE DOLLARS !

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    Marc Rousset

    Le gouvernement des États-Unis vient d’annoncer que la dette américaine a dépassé les 20.000 milliards de dollars, soit environ dix fois la dette de la France, qui est déjà irremboursable pour une population seulement cinq fois plus grande. C’est ce que nous fait remarquer le journaliste Simon Black dans une excellente chronique sur le site SovereignMan.com du 12 septembre 2017.

    La dette publique américaine s’élève exactement à 20.100 milliards de dollars, soit plus de 100 % du PIB. Elle augmente sans cesse et personne ne voit comment elle pourrait diminuer. C’est ainsi que, d’octobre 2016 à juillet 2017, le déficit des États-Unis s’est élevé à 566 milliards de dollars, soit davantage que le PIB de l’Argentine !

    Tout cela n’est pas sans nous rappeler l’endettement extravagant de la monarchie française à la veille de 1789 et les assignats devenus sans valeur de la République française. On se souvient des paroles de l’ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers : « Combien de temps le plus gros emprunteur du monde pourra-t-il rester la première puissance planétaire ? »

    Il en résulte que la soi-disant première puissance du monde doit constamment emprunter de l’argent aux Chinois… et créer ex nihilo de la monnaie avec le « Quantitative Easing ».

    Le problème de la dette américaine paraît insoluble car les quatre postes de dépense les plus importants du budget américain représentent 90 % des dépenses du budget fédéral et semblent incompressibles : la sécurité sociale, « Medicare », la Défense et le service de la dette.

    Il est difficile de diminuer le budget de Défense face à la Chine, à la Russie, à la Corée du Nord et à la poudrière de l’islam, du Moyen-Orient. Trump a même décidé de les augmenter de 10 % alors qu’elles représentent déjà 60 % des dépenses militaires globales du monde entier.
     
    Agir sur la Sécurité sociale et Medicare est extrêmement difficile politiquement, voire suicidaire, comme Trump le vit tous les jours avec le « Obamacare », suite aux tensions et forces contraires diamétralement opposées dans la société civile américaine.

    Quant au service de la dette, il est tout à fait impossible de le réduire sous peine de défaut, de krach financier immédiat et de proclamation officielle de la faillite des États-Unis.

    Aux États-Unis, depuis 1945, les rentrées fiscales sont stables et représentent 17 % du PIB. Or, il se trouve que la dette américaine progresse trois plus vite que le PIB ! Et la croissance économique actuelle est très faible alors que les taux d’intérêt sont très bas. Si les taux augmentent – ce qui finira inéluctablement par arriver malgré toutes les contorsions et le cinéma médiatique de la Fed -, la croissance économique ralentira et le coût du service de la dette augmentera d’une façon vertigineuse, même supplice que vivra la France beaucoup plus tôt que Macron le pense !

    La seule solution qu’ont trouvée les pays occidentaux jusqu’à ce jour, c’est la fuite en avant, la création de monnaie et « tout va très bien, Madame la Marquise » dans les médias… mais jusqu’à quand ? Réponse : jusqu’à ce que tout explose un beau matin d’une façon imprévisible dans le monde entier sans crier gare.

    Source cliquez ici

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  • Vers la fin de la motorisation essence? Le défi chinois.

    Lorsque, au mois de juillet dernier, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot annonça qu'il souhaitait la fin des voitures à essence et diesel d'ici 2040 en France, ce fut un véritable hourvari chez les constructeurs et dans la population des simples conducteurs, et certains ricanèrent bruyamment et méchamment, y compris chez les experts autoproclamés de la question des mobilités, en déclarant que cela n'était pas sérieux ni crédible. Pourtant, quelques uns des pays européens, et pas des moindres, préparent au moins la sortie du diesel et pensent à bannir les voitures à carburant fossile des grandes villes, comme la Norvège qui pourrait devenir le premier pays à interdire la vente des voitures à pétrole dès 2025, soit dans moins de 8 ans et, même, l'Allemagne qui évoque cette même interdiction pour 2030, soit dix ans avant la date proposée par M. Hulot...

    Mais les rieurs de juillet sont plus discrets désormais que la Chine, « premier marché automobile de la planète – plus d'une voiture particulière neuve sur quatre s'y écoule - » pense sérieusement à la même mesure radicale, comme le souligne Cyrille Pluyette dans Le Figaro (pages économie) du mardi 12 septembre 2017, qui l'évoque même comme « une révolution copernicienne pour l'ensemble de cette industrie » si elle était appliquée. En effet, cela signifie que le secteur de l'automobile tout entier, sous peine d'être extrêmement fragilisé, va devoir se tourner désormais vers la motorisation électrique et, donc, innover rapidement et efficacement pour répondre aux exigences du marché chinois ou, plus exactement, de l’État chinois qui ouvre ou ferme les portes de l'empire du Milieu selon ses propres intérêts bien compris. Ce « nationalisme économique » a d'autant plus de poids que le pays est puissant et doté d'un pouvoir d'achat considérable et encore susceptible d'augmenter.

    Les raisons avancées par la Chine sont, officiellement, écologiques et économiques, les unes confortant les autres (et non s'opposant entre elles) : « En évoquant ce virage, Pékin cherche à réduire le problème endémique de la pollution de l'air qui fait suffoquer le pays, et exaspère la population ; ainsi qu'à réduire sa dépendance aux importations de pétrole.

    « Mais l'enjeu est aussi industriel. Les voitures propres font partie de l'ambitieux plan baptisé « Made in China 2025 »,  qui vise à positionner la Chine comme leader mondial sur de nombreux secteurs d'avenir. » Cette politique d'indépendance productive chinoise risque bien de marquer le déclin des marques européennes et françaises si celles-ci ne prennent pas immédiatement la mesure du défi technologique et économique que lance la Chine, car cette dernière, non contente de combler son propre marché intérieur, se verrait bien conquérir celui des autres, en profitant de ses atouts (prix compétitifs, force de frappe industrielle et financière) mais aussi de la demande de plus en plus forte d'une clientèle occidentale qui se pique d'écologie sans vouloir renoncer à la vitesse automobile.

    Ainsi, M. Nicolas Hulot a raison : il faut dès maintenant, en France, engager la politique de basculement de la production automobile vers l'électrique et vers d'autres technologies alternatives et « propres » car il ne faudrait pas, là encore, se limiter à un seul mode de propulsion au risque de rater la « révolution énergétique » suivante. De plus, l'enjeu environnemental ne doit pas être oublié, ne serait-ce que pour permettre la diminution de la mortalité par la pollution atmosphérique, aujourd'hui chiffrée à 48.000 victimes annuelles dans notre pays, et diminuer les rejets nocifs de gaz à effet de serre qui participent à ce dérèglement climatique imputable aux activités humaines de production comme de consommation.

    Il est tout de même dommage de constater le conformisme des élites républicaines qui, en France, semblent toujours attendre la catastrophe ou l'initiative d'un pays plus puissant (et concurrent, dans le cadre de la mondialisation qui ne connaît pas d'amis mais ne reconnaît que des intérêts...) pour se réveiller (à peine) et réagir, trop souvent dans l'urgence et la précipitation. Le manque de vision à long terme qui a, depuis trop longtemps, caractérisée la République (sauf exception notable comme celle du pouvoir gaullien, en d'autres temps) n'est rien d'autre que la conséquence d'une déresponsabilisation de politiques et d'économistes plus soucieux, pour les uns de leur réélection, pour les autres de leurs prébendes, que « d'inventer l'avenir », celui « que tout homme bien-né souhaite à sa patrie »... C'est d'autant plus vrai en ce qui concerne la voiture électrique que nombre d'inventeurs et d'industriels français l'ont imaginée, créée, voire développée depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui, tel Pierre Faure dans les années 1940 qui tenta une construction en série de son « Electra » et qui a mené une véritable réflexion sur la question de la motorisation électrique et de ses conséquences (mais aussi de ses limites), réflexion totalement occultée dans une société qui a longtemps valorisé les énergies fossiles sans mesure ni discernement...

    « L'imagination au pouvoir », clamait un slogan apparu sur les murs en Mai 68 : la République, en définitive, a préféré le conformisme, et nous le payons aujourd'hui au prix fort. Mais il n'est pas trop tard pour bien faire : encore faut-il un État digne de ce nom pour relever les défis du monde (et de la Chine, entre autres), qu'ils soient d'aujourd'hui ou de demain. Une raison supplémentaire de vouloir la Monarchie héréditaire et successible, éternellement renouvelable en sa tête, pour incarner la magistrature suprême de l’État.

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Birmanie : et les crimes contre les Karens ?

    De Bernard Antony :

    "Selon les agences de presse, les attaques perpétrées en Birmanie à la fin du mois d'août par des rebelles de la minorité musulmane des Rohingyas ont été suivies d’une féroce répression par l’armée birmane.

    Elle a entraîné un exode considérable de cette population vers le Bangladesh. Cela a suscité un grand émoi international et l’affaire a été portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU en même temps que l’on dénonce partout l’inaction de la ministre birmane Aung San Suu Kyi à qui fut jadis décerné le prix Nobel de la paix.

    Certes on ne saurait désapprouver les expressions de solidarité avec les malheureux Rohingyas et les condamnations des exactions perpétrées contre eux.

    Cependant, cette juste réprobation ne peut que susciter simultanément beaucoup d’amertume parmi ceux qui, dans l’indifférence médiatique et sans écoute onusiaque, se sont soucié, pendant des dizaines d’années, des massacres exterminateurs perpétrés par l’armée birmane contre les Karens révoltés réclamant le respect de leur liberté et de leurs droits. Les Karens, il est vrai, sont animistes ou chrétiens.

    Pire encore, au Vietnam ou au Laos, les peuples des Meos, animistes ou chrétiens également et refusant la dictature communiste ont été véritablement exterminés dans l’indifférence générale des nations de l’ONU ; exemple encore du racisme génocidaire le plus absolu pratiqué sous le couvert de l’ordre révolutionnaire marxiste-léniniste établi par un Hô-Chi-Minh, immense coupable de crimes contre l’humanité.

    La dénonciation des violations birmanes des droits de l’homme contre les Rohingyas devrait donc pour le moins être accompagnée des regrets pour les crimes perpétrés contre les Karens et de l’appel à en finir avec le mémoricide du génocide des Méos perpétré par le communisme."

    par Michel Janva 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/09/birmanie-et-les-crimes-contre-les-karens-.html

  • Les désastres de l'idéologie du genre sur les enfants

    Voilà une affaire qui mériterait de mettre les idélogoues du gender dans les poubelles de l'Histoire :

    "En Australie, les enfants souffrant de dysphorie du genre sont autorisés à effectuer une transition sexuelle par traitement hormonal et chirurgie. Les enfants et familles peuvent même être soutenus financièrement dans leur démarche, par le département de l’éducation. L’histoire de cet enfant de 4 ans qui débutait sa transition sexuelle, il y a un an, avait d’ailleurs fait grand bruit.

    À l’âge de 12 ans, le jeune australien Patrick Mitchell a supplié sa mère de l’autoriser à prendre des oestrogènes, après que les médecins aient « diagnostiqué » une dysphorie du genre, c’est à dire un décalage entre son sexe biologique et son identité de genre.

    « Je regardais n’importe quelle fille, et je me disais que je pourrais tuer pour être comme elle. »

    C’est ainsi qu’avec l’accord de sa maman, Patrick a commencé à laisser pousser ses cheveux, a pris des hormones féminines, et a commencé à s’habiller comme une fille. Ses seins ont commencé à pousser, mais 2 ans plus tard, Patrick a changé d’avis.

    C’est au début de l’année 2017, quand les enseignants ont commencé à s’adresser à lui en tant que fille, que Patrick a commencé à se questionner. Il déclare aux journalistes.

    « J’ai commencé à me rendre compte que j’étais vraiment à l’aise dans mon corps. Chaque jour, je me sentais mieux. »

    Il a donc confié à sa mère son désir de rester un garçon.

    « Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit : ‘Je ne suis tout simplement pas certain d’être une fille.’ »

    Patrick a arrêté son traitement et devra subir par chirurgie l’exérèse du tissu mammaire. Ce cas relancera peut-être le débat autour de la confusion du genre et de la transition sexuelle. Le psychiatre australien Stephen Stathis alertait déjà sur les dérives de cette pratique, considérée comme « tendance » par de nombreux jeunes. Le transgenre américain, Walt Heyer témoignait également de ses doutes, estimant que « la chirurgie n’a rien réparé, elle a masqué et exacerbé des problèmes psychologiques profonds ». Quand à la confusion du genre, ou dysphorie, de nombreux psychiatres, estiment qu’elle ne constitue qu’une phase transitoire de doute chez l’adolescent, qui ne se pérennise qu’exceptionnellement."

    Michel Janva

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  • Les USA évacuent des terroristes de Daech de Deir ez-Zor

    Fin août, les troupes gouvernementales syriennes ont beaucoup avancé dans l'est de la Syrie. Des hélicoptères américains ont alors procédé à l'évacuation d'une vingtaine de terroristes de Daech de la région de Deir ez-Zor, d'après une source de Sputnik. Privés de leurs chefs, les terroristes abandonnent leurs positions. 
    L'aviation américaine a évacué plus de 20 chefs de guerre et terroristes de Daech de Deir ez-Zor vers le nord de la Syrie en août dernier, a appris jeudi Sputnik d'une source diplomatique et militaire. 
    «Plusieurs chefs de guerre, qui étaient en contact avec les services secrets américains, ont été évacués d'urgence de la région de Deir ez-Zor vers des régions plus sûres durant les dernières semaines d'août, après les succès rencontrés par les troupes gouvernementales syriennes dans l'est de la Syrie», a indiqué l'interlocuteur de l'agence. 
    Selon lui, le 26 août dernier, un hélicoptère militaire américain a notamment évacué deux chefs de guerre de Daech «d'origine européenne» et les membres de leurs familles de la localité d'al-Treif située au nord-ouest de Deir ez-Zor. 
    Le 28 août, des hélicoptères américains ont transporté une vingtaine de chefs de guerre et terroristes de Daech d'Albu Leil, située au sud-est de Deir ez-Zor, vers le nord de la Syrie. 
    «Privés de leurs commandants, les terroristes arrêtent leurs activités organisées et abandonnent leurs positions, rejoignant d'autres groupes ou prenant la fuite. Cela ne fait que faciliter l'avancée de l'armée gouvernementale syrienne dans l'est de la Syrie», d'après la source. 
    La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a rapidement réagi aux informations sur l'évacuation en affirmant que les hélicoptères américains n'avaient pas évacué les terroristes. 
    Mais selon l'interlocuteur de Sputnik, «l'armée syrienne obtient de nouvelles preuves attestant de l'implication des services secrets de la coalition internationale et surtout ceux des États-Unis dans l'approvisionnement des groupes terroristes qui opèrent en Syrie sous le commandement de Daech».
    Des terroristes capturés par les militaires syriens ont notamment révélé de nombreux cas d'assistance apportée par les services secrets américains aux chefs de guerre, tant à l'époque de l'administration de Barack Obama qu'après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. 
    En mai dernier, l'aviation américaine a déjà évacué des chefs de guerre et des mercenaires étrangers d'origine européenne qui combattaient dans la région de Deir ez-Zor. En juin et juillet, des opérations d'évacuation de terroristes se sont déroulées dans la province de Raqqa. 
    Deir ez-Zor et l'aérodrome militaire situé à 2 km de cette ville ont été encerclés par les terroristes pendant trois ans. La garnison de la ville a résisté aux attaques de Daech malgré de nombreuses attaques de kamikazes et de voitures piégées. Début septembre, l'armée syrienne a rompu le blocus au sud-ouest de la ville avec le soutien des Troupes aérospatiales russes. Les militaires syriens ont rejoint les défenseurs de Deir ez-Zor près des casernes de la 137e brigade mécanisée.

  • Rohingyas : qui a donc intérêt à jeter de l’huile sur le feu ?

    MYANMAR (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : L’attention des médias est dirigée vers des violences ethniques mineures au Myanmar, l’ancienne Birmanie. Selon la presse « occidentale », les Rohingyas musulmans sont injustement ostracisés, chassés et tués par des foules bouddhistes et par l’armée dans l’Etat d’Arakan près de la frontière avec le Bangladesh. Les organisations humanitaires occidentales comme Human Rights Watch joignent leurs voix à celles d’islamistes comme le président de la Turquie, Erdogan, pour déplorer le sort des Rohingyas. Cette curieuse alliance s’est également nouée pendant les guerres en Libye et en Syrie. Est‑ce que quelqu’un jette de l’huile sur le feu ?

    Il semble que oui. L’ancien conflit ethnique dans l’Etat d’Arakan est très ancien. Mais il s’est transformé au cours des dernières années en une guerre de guérilla djihadiste. Selon le site de réinformation « Moon of Alabama », cette guerre serait financée et dirigée par des Etats musulmans telle l’Arabie saoudite.

    La zone a en effet un intérêt géostratégique. L’Etat d’Arakan est une sortie vers l’Océan Indien. Dans cette zone sont prévues des réalisations chinoises pour un montant d’un milliard de dollars : une zone économique, un port en eau profonde. Des oléoducs et gazoducs sont reliés à la province chinoise du Yunnan. Ils permettent l’importation d’hydrocarbures du golfe persique vers la Chine tout en évitant le goulet d’étranglement du détroit de Malacca et les sites de la mer de Chine méridionale qui font l’objet d’une contestation. Les puissances du Golfe et les Etats‑Unis peuvent ainsi avoir intérêt à mettre des bâtons dans les roues des projets chinois, en ravivant une opposition ethnique latente.

    Les Rohingyas ont‑ils une légitimité historique à vivre en Birmanie ? Les Rohingyas sont des immigrés, de plus ou moins longue date. Ils immigrent dans les régions du nord de l’Etat actuel d’Arakan au Myanmar depuis le XVIe siècle. Il y a eu une grande vague d’immigration sous l’occupation impériale britannique, il y a environ cent ans. L’immigration illégale en provenance du Bangladesh s’est poursuivie au cours des dernières décennies. Au total, environ 1,1 million de Rohingyas musulmans vivent au Myanmar. Le taux de natalité des Rohingyas est plus élevé que celui des Bouddhistes locaux d’Arakan. Ces derniers se sentent sous pression dans leur propre pays, qui a localement connu un grand remplacement de population.

    https://fr.novopress.info/

  • LES CONTRATS DE PÉTROLE EN YUAN-OR : LA FIN DU DIEU DOLLAR

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    Marc Rousset

    Le monopole financier du dollar a commencé le 14 février 1945 sur le croiseur USS Quincy lorsque le président Franklin Roosevelt a proposé au roi Ibn Saoud la sécurité politique et militaire avec, en contrepartie, la sécurité énergétique en pétrole pour son pays et la cotation exclusive en dollars. Ainsi naquirent les pétrodollars à l’origine de l’hégémonie financière américaine dans le monde.

    Ces accords prévus pour une durée de soixante ans ont été renouvelés en 2005 par le président Bush et reconfirmés tout récemment par Donald Trump avec un gigantesque contrat de vente d’armements pour les États-Unis. Le dollar repose donc, en fait, sur la puissance de l’armée américaine et les ventes d’armes américaines. Mais la Chine, avec l’aide de la Russie, est en train de miner, de mettre fin à la suprématie du dollar.

    Dans un article du 1er septembre 2017 de la Nikkei Asian Review, le journaliste Damon Evans nous apprend que la Russie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela acceptent désormais de vendre leur pétrole avec des contrats en yuans convertibles en or. Tous ces pays en ont par-dessus la tête de l’impérialisme américain. Il en résulte que la Russie peut maintenant vendre du pétrole à la Chine en yuans et les convertir en or à Hong Kong. La Russie n’est plus obligée d’acheter des actifs chinois pour utiliser ses yuans ou de les vendre sur les marchés pour acheter du dollar. Les producteurs de pétrole préfèrent détenir de l’or en passant par le yuan plutôt que de détenir des bons du Trésor américain dont la valeur peut s’effondrer du jour au lendemain.

    La Chine réduit ses achats de pétrole en Arabie saoudite, fidèle pour l’instant en apparence seulement au dollar, tandis que ses importations en provenance de Russie s’envolent et que le yuan est déjà la seconde devise utilisée par l’Angola. Si l’Arabie saoudite cède, ce serait un coup terrible dans l’estomac, proche du KO, pour Washington qui, en représailles, cesserait de lui vendre des armes. Cette dernière reproche aussi à Washington le rapprochement avec l’Iran effectué par Obama et sa non-intervention en Syrie pour renverser Assad avec les rebelles islamistes. Mais les Saoudiens, exclus du gigantesque marché chinois, sont actuellement obligés de vendre leur pétrole un peu partout dans le monde avec des rabais trop importants.
    De plus, l’Arabie saoudite est prête à émettre des obligations en yuans et elle vient de créer avec la Chine un fonds d’investissement de vingt milliards de dollars. Il est même question que la Chine prenne une participation de 5 % dans la gigantesque société pétrolière Aramco. L’Arabie saoudite pourrait alors coter son pétrole en yuans et quitter progressivement le dollar.

    Et ce qui est vrai pour le pétrole est aussi valable pour le gaz et le cuivre achetés par la Chine, qui développe ses relations tous azimuts avec les pays émergents. De plus, pour le pétrole, la Chine peut compter sur ses grandes sociétés telles que PetroChina et Sinopec, toujours prêtes à se porter en contreparties pour faciliter les contrats en yuans.

    Le monde marche donc tout droit et inexorablement non pas vers le retour à l’étalon-or stricto sensu tel qu’il existait en 1914, mais vers le retour – ce qui revient à peu près au même en faisant de l’or le seul étalon universel probablement très fortement réévalué – au Gold Exchange Standard qui a été supprimé arbitrairement par Nixon en 1971. Le monde ne serait plus alors régi par le seul dieu et roi dollar, mais s’appuierait au contraire sur plusieurs devises fortes internationales (yuan, euro, yen, dollar) utilisées comme monnaies de règlement et de réserve qui seraient toutes convertibles en or.

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/