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international - Page 951

  • Accord anti-dollar russo-indien

    La Russie et l’Inde sont en train d’examiner les moyens susceptibles de supprimer le dollar des transactions bilatérales.

    Selon un accord conclu en octobre entre la Russie et l’Inde les deux pays sont en train d’examiner la question de l’élimination du dollar de leurs transactions commerciales.

    Pour définir le mécanisme de l’utilisation du rouble russe et de la roupie indien dans leurs transactions et éliminer le dollar, les deux parties sont en train de mener des consultations dans le cadre d’un groupe de travail formé à cet effet, a écrit le quotidien indien Hindu Business Line.

    Actuellement le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’élève à 11 milliards de dollars par an.

    Ce groupe de travail est composé d’autorités gouvernementales, de banques centrales et de banques d’importation et d’exportation de ces deux pays. Jusqu’à présent ce groupe de travail a tenu plusieurs sessions.

    Les deux pays ont l’intention de remplacer le dollar par leur monnaie nationale dans leurs échanges commerciaux bilatéraux et d’augmenter le volume de ces échanges.

    On s’attend à ce que ce groupe de travail prévoit un mécanisme pour 2015 et 2016 pour changer la devise qu’utilisent actuellement la Russie et l’Inde dans leurs transactions.

    Source : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EukupkElpAHGJAVMLT.shtml

  • Le contraire eut été étonnant

    Nous savons l’erreur colossale de jugement qu’a été la liquidation du régime de Kadhafi voulue par le trio Sarkozy-Juppé-BHL, la  Libye étant devenue un chaos dans lequel prospèrent les milices fondamentalistes islamistes.  Dans une vidéo adressée au  « Peuple de la Croix fidèle à l’Eglise égyptienne ennemie »,  l’Etat Islamique (EI) a diffusé dimanche la décapitation d’une dizaine de coptes égyptiens, au nombre du groupe d’une vingtaine de chrétiens enlevés récemment en Libye. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a  affirmé dans une allocution à la télévision publique que son pays « se réserve le droit de répliquer de la manière et au moment adéquats » à ce massacre, tuerie condamnée également par les théologiens sunnites de l’université Al-Azhar du Caire.  L’Eglise copte orthodoxe s’est dite « confiante » dans la capacité des autorités égyptiennes à mettre la main sur les auteurs de ce «ce crime abominable.» Hier toujours, à Copenhague (Danemark), un délinquant violent multirécidiviste, Omar Hamid El-Hussein,  âgé de 22 ans, en lien avec une bande mafieuse du quartier immigré de Nørrebro, a  été abattu par la police après avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre. Il était sorti de prison il y a deux semaines, relaxé avant la fin de sa peine pour une agression au couteau -la justice danoise est aussi laxiste que celle de Mme  Taubira en France.

     Quelques heures auparavant  ce jeune, né et élevé au Danemark, avait attaqué au fusil-mitrailleur un centre culturel où avait lieu un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression.  Le réalisateur Finn Nørgaard, 55 ans qui se trouvait dans l’assistance et a été tué et trois policiers ont été blessés. Puis, passé minuit, Omar Hamid El-Hussein a abattu le dénommé Dan Uzan qui assurait la sécurité à l’extérieur de la grande synagogue de Copenhague où se pressait les dizaines d’invités d’une bar mitzvah . Deux policiers ont également été blessés. Une attaque qui rappelle bien sûr celles que nous avons connues en France début janvier  et dont la cause selon Manuel Valls  réside dans le développement de l’ «islamo-fascisme », terme utilisé pour la première fois au sommet de l’Etat.

     Un fascisme qui  a bon dos, un concept mis à toutes les sauces, un  de ses mots valises qui servent à tout justifier et/ou à  tout amalgamer. C’est  aussi au nom de la lutte contre le fascisme que des extrémistes ont  empêché  la semaine dernière à la liberté d’expression de s’exercer en interdisant le débat auquel devait participer Bruno Gollnisch à l’IEP de Strasbourg !

    En réalité les  fous d’Allah, les paumés aux pulsions sanguinaires,  et autres adeptes d’une lecture littéraliste  du Coran,  n’ont pas besoin de se référer à une idéologie ou à un système politique né en Europe pour justifier leurs violences. Ils s’inscrivent bien au contraire dans une tradition  politico-religieuse propre à un certain islam,  conforme aux agissements passés de certaines sectes mahométanes comme on l’a vu avec la résurgence d’un  courant comme  le takfirisme au début des années 70 ou avec la salafisme dit djihadiste.

     Loin des phrases creuses, péremptoires et toujours un brin emphatiques du  comédien Manuel Valls, les Français ont  vu plus simplement (plus justement) dans cette sanglante équipée danoise non pas le spectre de l’ex instituteur socialiste Mussolini mais plus prosaïquement la marque d’une dérive,  de  l’échec de l‘intégration,et a fortiori de l‘assimilation .  Les profils d’un Mérah, d’un Coulibaly, des Kouachi, d’un El Husssein, celui  de racailles (ré)islamisés, peu ou pas éduqués,  fanatisés, sont  peu ou prou les mêmes…

     En France cette fois, on apprenait  hier que le cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, avait été profané pour le troisième fois depuis 1988,  vraisemblablement dans la nuit de vendredi à samedi. La moitié des 400 tombes ont été «  saccagées, vandalisées, brisées», selon Marc Sené, le maire de Sarre-Union, interrogé sur BFMTV. Une profanation dénoncée par Bernard Cazeneuve (qui s’était envolé pour rendre hommage aux morts de Copenhague),  Manuel Valls, les autorités religieuses, notamment le  grand rabbin de France Haïm Korsia. Le préfet du Bas-Rhin et le procureur de la République de Saverne se sont rendus sur place, tout comme le grand rabbin de Strasbourg, René Gutman, et Philippe Richert, le président de la région Alsace.

     D’une abjection l’autre, le député PS du Bas-Rhin, Philippe Bies, à défaut de  briller pour la qualité de ses travaux ou son courage, s’est servi de ce drame pour attirer l’attention sur sa petite personne  en déclarant sur  Twitter: «C’est sans doute une coïncidence mais le FN a fait près de 41% aux dernières municipales à Sarre-Union».

     Une manière immonde de viser le FN, bien dans l’esprit de l’infâme profanation-manipulation socialiste de Carpentras et plus récemment de  celle du cimetière juif d’Herrlisheim (Bas-Rhin) qui avait conduit en 2003 à l’arrestation très largement médiatisée d’un homme parfaitement innocent mais qui avait le grand tort d’être un militant FN,  Lionel  Lezeau.

     Au mépris le plus absolu de la présomption d’innocence, il avait  été arraché à sa famille, à son métier,  jeté en prison et livré en pâture à l’opinion. Il était  resté quatre mois en prison sans être jugé, ce qui était le maximum légal en l’espèce. Six mois plus tard on découvrait fortuitement les trois coupables présumés, sans aucun rapport ni avec Lezeau ni avec la droite nationale, bien au contraire ! M. Lezeau avait bénéficié en 2007  d’un non-lieu, sans qu’aucun magistrat ne fournisse ni explications ni excuses, privées ou publiques.

     Rappelons plus largement que les édifices et cimetières chrétiens, généralement dans la complète indifférence politico-médiatique,  sont les premiers visés   par les tarés  satanistes et/ ou les extrémistes religieux ou politiques. Comme le notait plus largement Bruno Gollnisch, «en honorant nos morts, en respectant la dernière et intangible demeure, à laquelle ils ont droit, nous nous relions à eux, qu’ils fussent riches ou pauvres, glorieux ou humbles : Dona eis, Domine, requiem sempiternam».

    La remise en cause de ce respect élémentaire des lieux où reposent  les défunts,  qui paraît si évident, que l’on retrouve  dans toutes les civilisation,  en dit long sur la barbarie qui gangréne notre pays.  La vitalité, l’équilibre  d’une société se juge au caractère sacré  qu’elle accorde à la vie, de sa conception à la tombe. « Car un peuple qui n’honore pas ses morts n’a plus d’avenir. D’autres viendront, qui progressivement prendront la place des amnésiques, et ne coloniseront pas que ses cimetières. Car tout se tient ».

     Une colonisation intellectuelle, culturelle, physique orchestrée par le parti de l’étranger contre laquelle  se dresse le FN ce qui  lui vaut le soutien croissant de nos compatriotes. Dans Le Monde, Abel Mestre  commente ainsi le dernier baromètre d’image du FN, réalisé par TNS Sofres pour France Info, Le Monde et Canal+. M. Mestre parvient cependant à nous expliquer que ce soutien progresse…mais que ledit soutien n’existe  pas vraiment !

     Ainsi, selon cette enquête, « le nombre de personnes interrogées qui estiment que le FN représente un danger pour la démocratie augmente  de quatre points, à 54 %, contre 38 % qui estiment le contraire (– 5 points). (…) Marine Le Pen est plus perçue comme  la représentante d’une extrême droite nationaliste et xénophobe  (47 %, + 4 points) que comme la représentante d’une droite patriote et attachée aux valeurs traditionnelles  (41 %, – 5 points)».

    «Seulement 33 % des personnes interrogées jugent qu’elle   sympathique et chaleureuse  :  (– 7 points). Seuls 34 % (– 3 points) des sondés la trouvent « honnête » et pensent qu’elle inspire confiance, contre 59 % (+ 7 points) qui jugent que de telles expressions s’appliquent mal à la présidente du FN ».

     « (Seuls)  25 % des sondés sont favorables (à la sortie de l’euro),  69 % d’entre (eux) y étant opposés. Cette thématique est loin de faire l’unanimité au sein des sympathisants frontistes : seuls 52 % y sont favorables alors que 43 % y sont opposés ».

     Enfin, « seulement 21 % des sympathisants du Front National souhaitent voir Florian Philippot jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir. Sur l’ensemble des personnes interrogées, seules 7 % croient en lui. Il arrive loin derrière la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen (19 % pour l’ensemble des sondés ; 66 % pour les sympathisants FN) et Marine Le Pen (29 % parmi les personnes interrogées et 95 % chez les frontistes) ».

     Mieux encore selon M. Mestre, si  les Français estiment majoritairement, à 52%  qu’il y a « trop d’immigrés en France » ce chiffre serait en recul de  3 points,  de même que le sentiment « de ne plus se sentir chez soi en France ».

     Un sondage, souligons-le,  qui fait apparaitre des différences sensibles avec celui réalisé par l’Institut CSA pour le CNCDH  rendu public la dernière semaine de janvier, selon lequel  66% (et non 52%..) des Français interrogés estiment  il y « trop d’immigrés en France » et  64%, qu’ils « profitent du système social ».

     Pour autant, cette enquête TNS Sofres  relève que depuis 2011, « l’accession de Marine Le Pen à la présidence du FN , le niveau d’adhésion aux idées du FN ne cesse d’augmenter ». « Aujourd’hui, 33 % des personnes interrogées  adhèrent aux idées du Front National. A l’UMP, 42 % se déclarent en accord avec les idées défendues (par le Front National) », « 50 % des sympathisants UMP  souhaitent des  alliances au cas par cas, au plan local  pour le scrutin de la fin mars (+ 10 points par rapport à 2014). 45 % y sont opposés. Près de la moitié souhaite même un  accord électoral national (entre les deux formations) ».  

     « 58 % des tenants de la droite classique disent adhérer aux constats de Marine Le Pen, sans en partager les solutions. 32 % d’entre eux rejettent constats et solutions frontistes. Enfin, près d’un sympathisant UMP sur deux estime que le FN est un parti capable de participer à un gouvernement ».

     Bref, « les messages de certaines figures de l’UMP, comme Alain Juppé ou Nathalie Kosciusko-Morizet, qui appellent à faire barrage au FN en votant socialiste, apparaissent totalement inaudibles au sein d’une partie de la base UMP ».

     Aussi n’est-il pas étonnant qu’un autre sondage publié hier,  Ifop pour le Journal du dimanche indique que 29% des personnes interrogées souhaitent le succès des candidats du FN aux élections départementales de mars prochain, en hausse de neuf points par rapport à l’enquête Ifop réalisé avant les élections municipales de 2014. Le FN confirme ainsi son statut de « premier parti de France»devant  l’attelage UMP-UDI (25%), le PS (22%), EELV et le MoDem  (8% chacun) .

    http://gollnisch.com/2015/02/16/le-contraire-eut-ete-etonnant/

  • Minsk II… un accord mort-né ?

    Les voies de la négociation étant épuisées, la guerre ouverte doit devenir la conclusion logique de la tragédie ukrainienne.

     

    Peu après minuit (heure d’entrée en vigueur du cessez-le-feu, ndlr), des lances-missiles multiples Grad ont atteint le centre du village de Popasna et tué deux civils, a annoncé Guennadi Moskal, gouverneur pro-Kiev de la région de Lougansk. Les autorités ukrainiennes ont précisé que les combats avaient cessé sur quasiment toute la ligne de front après 03H00.

    Se pose immédiatement une question gigogne : cet accord sera-t-il respecté… s’il connaît seulement un début d’exécution ? Interrogation pertinente au vu de l’intensification des combats dans la ville martyr de Debaltseve et de l’orage d’acier qui s’abat à l’heure actuelle sur Donetsk. En outre, qui en sont les garants ? En l’état des choses, rien ni personne ne semble pouvoir en imposer l’application sur le terrain.

    Remarquons que, parmi toutes les parties concernées ou impliquées dans le conflit, seules quatre étaient présentes à Minsk au chevet de l’Ukraine moribonde : son président, l’oligarque Porochenko, la chancelière allemande Merkel, le Français Hollande et le président russe Poutine. Quid de Federica Mogherini, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ? Pourquoi les Premiers ministres du Royaume-Uni et de la Pologne – ce dernier pays étant l’un des protagonistes du drame, ne serait-ce que par ses liens militaires avec Kiev – étaient-ils absents ? Quid, également, de M. Obama ? Malgré tout assis par procuration à la table des négociations en la personne de M. Porochenko.

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  • L'Etat islamique affirme avoir décapité des chrétiens

    Petit à petit, ils précisent qui est leur ennemi : 

    "L'Etat islamique a mis en ligne dimanche une vidéo destinée à montrer la décapitation de 21 chrétiens égyptiens enlevés en Libye.

    Vêtus de combinaisons orange, les victimes sont décapitées après avoir été mises au sol. La vidéo apparaît via le fil Twitter d'un site soutenant les djihadistes de l'EI".

    Le Salon Beige

  • Le choc des non-civilisations

    Choc des civilisations vraiment ? De part et d’autre, l’entretien de cette fiction permet surtout d’oublier l’état réel de la civilisation que l’on prétend défendre, et de se lancer en toute bonne conscience dans de lyriques et exaltantes considérations identitaires. Dans ce ridicule concours des fiertés (civilisation pride ?), les divers gardiens de néant oublient l’essentiel : ils veillent sur un champ de ruines.

    Dans Respectez la joie, chronique publiée il y a déjà douze ans, Philippe Muray posait la question suivante : « Comment spéculer sur la défense d’une civilisation que nous ne faisons même pas l’effort de voir telle qu’elle est, dans toutes ses extraordinaires et souvent monstrueuses transformations ? » Face à l’ennemi islamiste, à sa haine de « l’Occident », qu’avons-nous à faire valoir pour notre défense, hormis « la liberté d’expression », « les jupes courtes », « le multipartisme », « le sexe » ou « les sandwichs au bacon » ? Pas grand-chose. Et ces éléments sont eux-mêmes illusoires : « Le seul ennui, écrit Muray, c’est que ces mots recouvrent des choses qui ont tant changé, depuis quelques décennies, qu’ils ne désignent plus rien. » Ainsi de la liberté sexuelle, brandie comme un progrès civilisationnel (ce qui en soi peut se contester), alors même qu’elle est de moins en moins effective : « On doit immédiatement reconnaître que c’est la civilisation occidentale elle-même qui a entrepris de détruire, en le criminalisant, le commerce entre les sexes ; et de faire peser sur toute entreprise séductrice ou galante le soupçon du viol ; sans d’ailleurs jamais cesser de se réclamer de la plus grande liberté. »

    L’Occident s’est tiré deux balles dans le pied

    L’Occident post-moderne a achevé l’Occident moderne, celui de la liberté individuelle et de la pensée critique. Et l’Occident moderne était né lui-même de la destruction de l’Occident traditionnel, de sa civilisation, de son histoire et du christianisme. L’Occident post-moderne est le fruit d’un double meurtre : d’abord celui de la royauté de droit divin, avec tout ce qu’elle comporte de représentations symboliques traditionnelles, avec toute la conception hiérarchique de l’ontologie qu’elle suppose. Puis, celui de l’individu. Muray, en vieux libéral qu’il est, est évidemment plus touché par ce dernier meurtre : l’individu réellement libre – c’est-à-dire : ayant les moyens intellectuels de l’être – n’est plus. Cela n’empêche pas toute l’école néo-kantienne de la Sorbonne – entre autres – de répéter à l’envi que le respect de l’individu caractérise notre civilisation, par opposition à la « barbarie » médiévale d’une part, et au « retard » des autres civilisations d’autre part, encore prisonnières d’un monde où le groupe, la Cité, importent davantage que l’individu. La réalité est pourtant plus amère, et il n’y a pas de quoi fanfaronner : notre civilisation a fini par tuer l’individu réellement libre, si durement arraché à l’Ancien Monde.

    Par un étrange paradoxe, c’est précisément en voulant émanciper l’individu que nous l’avons asservi. En effet, nous avons souscrit à la thèse progressiste selon laquelle la liberté politique et intellectuelle de l’individu suppose son arrachement à tous les déterminismes sociaux, à tous les enracinements familiaux, culturels, religieux, intellectuels. Seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté dont l’effectivité « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu ». Cette vieille thèse, résumée ici par Christopher Lasch (Culture de masse ou culture populaire ?), est toujours d’actualité : Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation nationale, a ainsi déclaré vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».

    Elle est pourtant contredite par la réalité de la société de marché que nous avons bâtie. Ainsi que le remarque Lasch, « le développement d’un marché de masse qui détruit l’intimité, décourage l’esprit critique et rend les individus dépendants de la consommation, qui est supposée satisfaire leurs besoins, anéantit les possibilités d’émancipation que la suppression des anciennes contraintes pesant sur l’imagination et l’intelligence avait laissé entrevoir ».

    Le cas de l’islam en France

    Comment alors s’étonner des phénomènes que l’on constate dans les « quartiers difficiles », de l’illettrisme généralisé et de la violence banalisée qui s’y côtoient ? Comment s’étonner des effets du double déracinement des immigrés ? Voilà des gens que l’on a arraché à leur terre (ou qui s’en sont arrachés), qui ont abandonné leur culture, ont oublié leur langue, et qui n’ont dès lors plus rien à transmettre à leurs enfants. Ces enfants, parfaits cobayes de l’expérimentation de la liberté par le déracinement, sujets idéals de l’idéologie délirante d’un Peillon, sont les premiers post-humains. Sans racines, et bientôt, après un passage par l’école républicaine, sans savoir et sans attachement à leur nouvelle terre. Coupés de leurs origines sans qu’on leur donne la possibilité de s’enraciner dans une civilisation qui se sabote elle-même, ils incarnent au plus haut degré le néo-humain sans attaches, sans références, celui que rêvent les idéologues de la post-modernité. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.

    Ce règne, chaotique dans ses effets, de la table rase n’est pas sans provoquer un certain malaise chez les individus les plus conscients. On a beau déraciner, la réalité demeure : l’enracinement est un besoin essentiel à l’humanité. On y revient toujours, d’une manière ou d’une autre. « Le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines », écrit Lasch. D’où le phénomène de réislamisation, processus de ré-enracinement parmi d’autres (car il en est d’autres), qui s’explique par la recherche d’une alternative à ce que l’on nomme le « mode de vie occidental » (en réalité le mode de vie mondialisé de la consommation soumise).

    Il est d’ailleurs amusant de constater que le plus grand grief que la koinè médiatique fait aux beurs réislamisés ou salafisés, plus grave encore que les attentats qu’ils projettent ou commettent, c’est « le rejet du mode de vie occidental ». Horreur ! Peut-on imaginer plus atroce blasphème ? « Comment peut-on être pensant ? » comme dit Muray. Faut-il donc être un odieux islamiste tueur d’enfants (juifs de préférence) pour trouver à redire à ce merveilleux monde démocratico-festif, qui n’est pourtant plus que l’ombre d’une ombre ?

    Face à la chute des anciens modèles occidentaux, les jeunes déracinés que nous avons produits cherchent à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’Islam, comme vers un modèle qui leur semble traditionnel et producteur de sens, doit être compris comme une réaction au modernisme du déracinement culturel. Dans la mesure où toute alternative au « mode de vie occidental » est présentée comme une régression barbare, la radicalité de la réislamisation, le fait qu’elle se fasse notamment – mais pas uniquement – dans les termes du salafisme, paraît inéluctable : le néo-Occident permet qu’on le fuie, à condition que l’on se jette dans les impasses qu’il ménage à ses opposants.

    La déchéance civilisationnelle de l’islam

    Il est une autre raison à la radicalité de la réislamisation. Elle tient à la chute de l’islam comme civilisation. À l’instar de l’Occident, à sa suite et sous son influence, l’Orient en général et l’islam en particulier subissent les effets de la modernité et des bouleversements politiques, sociaux, intellectuels, théologiques qu’elle entraîne.

    Historiquement et politiquement, cela s’est fait d’abord par la pression occidentale sur le califat ottoman, qui ployait déjà sous son propre poids. N’oublions pas que le monde arabo-musulman est mis au contact de la pensée des Lumières dès 1798, avec l’expédition d’Égypte de Napoléon. À peine la France avait-elle accompli sa Révolution qu’elle tentait déjà d’en exporter les principes, appuyés par une subjuguante supériorité technique. Les Britanniques, mais aussi, dans une moindre mesure, les Français, n’eurent ensuite de cesse d’encourager l’émergence des nationalismes, insufflant chez les peuples arabes le désir de révolte contre la domination turque : ils posèrent en termes modernes, ceux des nationalismes, un problème qui ne se posait pas ainsi. Plus tard, ce fut l’islamisme dont se servirent cette fois les Américains. À ces facteurs, il faut ajouter l’apparition de la manne pétrolière, mise au service du wahhabisme (lui-même soutenu originellement par les Britanniques) et la révolution islamique iranienne. Tout concourrait à la destruction des structures politiques et sociales traditionnelles de la civilisation islamique : les interventions étrangères certes, mais également un certain essoufflement de l’Empire ottoman, qui avait manqué le train de la révolution industrielle et se trouva dépassé par les puissances occidentales.

    En l’absence de structures sociales fortes, ce fut bientôt la pensée islamique traditionnelle elle-même qui succomba. Face aux puissances occidentales, les musulmans réagirent de deux façons antagonistes, que l’excellent historien Arnold Toynbee a qualifiées de « zélotisme » et d’ « hérodianisme ». Voyant une analogie entre la réaction des musulmans à la domination occidentale, et celle des Juifs à la domination de l’Empire romain, Toynbee explique que tout bouleversement venu de l’étranger entraîne historiquement une réaction de repli sur soi, d’une part, et une réaction d’adhésion et de soumission totales aux nouveaux maîtres, d’autre part. Mais dans les deux cas, on sort de la sphère traditionnelle : ni les zélotes ni les hérodiens ne peuvent prétendre représenter la pensée islamique traditionnelle. Leurs conceptions respectives de l’islam obéissent à des circonstances historiques déterminées, et ne sont plus le résultat de la réflexion sereine d’une civilisation sûre d’elle-même.

    Les nombreuses manifestations de l’islamisme contemporain sont autant de variétés d’un islam de réaction. Couplée à la mondialisation, qui est en réalité occidentalisation – au sens post-moderne – du monde, et à ses conséquences, cette réaction a fini par produire un islam de masse, adapté aux néo-sociétés, et qu’Olivier Roy a admirablement analysé dans ses travaux. Dans L’Islam mondialisé, il montre ainsi en quoi le nouvel islam est un islam déraciné pour déracinés, et en quoi la réislamisation est « partie prenante d’un processus d’acculturation, c’est-à-dire d’effacement des cultures d’origines au profit d’une forme d’occidentalisation ».

    Dès lors, il apparaît clairement que le prétendu « choc des civilisations » procède d’une analyse incorrecte de la situation. Il n’y a pas de choc des civilisations, car il n’est plus de civilisations qui pourraient s’entrechoquer ; toutes les civilisations ont disparu au profit d’une « culture » mondialisée et uniformisée, dont les divers éléments ne se distinguent guère plus que par de légères et inoffensives différences de colorations. Ce à quoi on assiste est donc plutôt un choc des non-civilisations, un choc de déracinés.

    Fares Gillon, Philosophe et islamologue de formation

    SourcePhilitt

     Le Cercle Non-Conforme

  • Paris, Charlie, 2 attentats à Copenhague, etc. #padamalgam

    Il est plus de deux heures du matin à Paris lorsque j’écris ces lignes [ce dimanche 15 février]. La plupart des lecteurs de Boulevard Voltaire sont déjà au courant de [la première] attaque qui a eu lieu à Copenhague [un mort, 3 blessés]. Mais aucun d’entre eux ne sait que l’horreur a continué au milieu de la nuit, avec une deuxième fusillade [un mort, 2 blessés], cette fois-ci contre une synagogue, également à Copenhague. A l’heure où je couche ces mots, un quartier entier de la ville a été évacué. Il y a moins de dix minutes maintenant, la police danoise a demandé à tous les habitants de la capitale de rester cloîtrés, « la ville n’étant pas sûre. »
    […]

    #padamalgam

    Hier matin, nous apprenions avec un intérêt non dissimulé que Chaabi M’Barek, libraire lillois qui vendait des drapeaux de l’État islamique dans sa boutique, a été condamné par le tribunal correctionnel à un an de prison AVEC SURSIS pour apologie du terrorisme. Quand les policiers lui avaient demandé de décliner son identité, il avait répondu: «Je suis Ben Laden» avant de conclure par «les barbus vont vous vaincre, inch’Allah». Pour son avocat, il s’agissait simplement «d’humour maladroit» (sic)… »

    #padamalgam

    L’amiante tue. Enfin pas toujours. Certains d’entre nous ont travaillé dans des bureaux infestés et n’ont pas déclaré de décollement de la plèvre. D’autres en sont morts. Le risque fait qu’on a décidé d’éradiquer l’amiante de tous les immeubles en France. Par précaution.

    Le tabac tue. Enfin pas toujours. Certains d’entre nous enchaînent cigarette après cigarette et courent vers leurs 100 ans. D’autres en sont morts en six mois. Le risque fait qu’on a décidé d’interdire le tabac dans les lieux publics et de prévenir les consommateurs contre les dégâts potentiels à leur santé. Par précaution.

    Mahomet tue. Enfin pas toujours. En 624, après la Bataille de Badr, commença l’élimination des Juifs. La même année, il « reçu » un verset : « Il n’a pas été donné à un prophète d’avoir des prisonniers sans faire de grands massacres sur la terre. »Mais pas toujours. Néanmoins, pendant 14 siècles, l’occident a tout fait pour repousser les sectateurs de Mahomet aux portes des cités. Par précaution.

    #padamalgam

     

    […]
    Le matin même de l’attaque à Copenhague, le ministre de l’intérieur qui est en France déblatérait au Maroc : «Je veux redire avec force notre condamnation la plus sévère des actes antimusulmans qui ont suivi les attentats.»

    Le même jour, des députés « français » demandaient à l’Assemblée nationale le remplacement de certains jours fériés chrétiens par des fêtes musulmanes.

    La veille, un parti mahométan annonçait sa présence aux élections départementales, en France.

    Il est désormais clair que nos dirigeants ne feront absolument rien pour nous protéger contre les sources de la barbarie.

    […]

    L’État a abandonné sa mission sacrée de protection du peuple, et la nature a horreur du vide.

    Robin de La Roche

    SourceBoulevard Voltaire.

    http://fr.novopress.info/182518/paris-charlie-2-attentats-copenhague-etc-padamalgam/

  • La République française et les Monarchies d’Europe : combien ça coûte ?

    Depuis toujours (ou presque) j’entends l’argument qui se veut définitif et qui a largement imprégné les opinions publiques et les générations successives des XXe et XXIe siècles en France et dans la plupart des pays européens : « la Monarchie coûte cher », sous-entendant, par le même mouvement, que la République serait moins dispendieuse, si ce n’est frugale à suivre le modèle d’un Robespierre et de son régime austère (voire austéritaire...) !

    Un argument qui, pourtant, ne tient pas vraiment au regard de notre histoire nationale et de l’actualité européenne, comme Stéphane Bern a eu de nombreuses occasions de le rappeler depuis les années 1980, et comme un récent article paru sur le site du quotidien Le Figaro (11 février 2015) le souligne à propos de la monarchie espagnole : « Lors de son intronisation en juin dernier, il avait promis d’avoir une conduite « honnête et transparente ». Felipe VI d’Espagne a fait mardi un nouveau geste en ce sens en dévoilant un budget gelé et en diminuant son salaire de 20 %. Le souverain recevra cette année 234.204 euros. » Le budget global du fonctionnement de la Maison royale atteint la somme de 7,7 millions d’euros pour 2015, soit « seize centimes par habitant, le plus faible d’Europe », comme le résume Le Figaro !

    Autre exemple : la monarchie britannique : selon Jérôme Szczepanski dans un article paru sur le site de l’Alliance Royale du Nord-Pas-de-Calais, « celle-ci a coûté à ses contribuables 49,5 millions d’euros en 2014. Cela représente environ un coût de 75 centimes par personne au Royaume-Uni. » Pas vraiment excessif si l’on considère que cela couvre les dépenses de représentation de l’État assurée par la reine et sa famille, véritables « incarnations » du Royaume-Uni et, au-delà de son présent, d’une histoire et d’un destin nationaux : rappelons-nous, par exemple, combien la souveraine anglaise a su incarner, plus que tout autre, le souvenir de la résistance au nazisme lors de la commémoration du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Elle n’était, d’ailleurs, pas seulement l’ancienne ambulancière des années 1940, fille du roi George, et la reine en exercice : elle était aussi le roi son père lui-même, ce George VI qui permit à Churchill d’être ce Richelieu qui manqua tant à la République française du printemps 1940. Elle était ceux qui avaient été, et elle annonçait, par son principe même, ceux qui seront : Charles, William, George...

    La République, qui n’a pas le même pouvoir d’incarnation, si ce n’est de façon (trop) éphémère et le plus souvent dans des moments de grand désarroi, et qui se veut « la » démocratie en oubliant qu’elle ne l’a ni créée, ni respectée durant les heures sombres des années 1792 et suivantes, n’est pas gratuite, bien sûr, mais, surtout, elle coûte beaucoup plus cher qu’une monarchie sans que l’on soit bien sûr d’y gagner, ni politiquement ni économiquement ni socialement. Les chiffres parlent mieux qu’une longue démonstration et il suffit de consulter le site de la Présidence de la République et de les compléter par les analyses serrées du député socialiste de l’Aisne René Dosière pour le constater par soi-même et sans être taxé de « partialité » monarchique (que j’assume néanmoins sans souci...). [....]

    La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Republique-francaise-et-les

  • Les chrétiens sont appelés à être les athées du monde moderne

    Dans La Damnation, mode d'emploi, Jean-Pierre Fontaine analyse le péché, la puissance du mal, et plus particulièrement les structures de péché propres à notre époque et dénoncées par Jean-Paul II. En effet, au-delà du péché personnel, l'interdépendance des systèmes sociaux, économiques et politiques, crée dans le monde d'aujourd'hui de multiples structures de péché, une terrible force d'attraction du mal qui font juger «normales» et «inévitables» beaucoup d'attitudes. Le mal grandit et influence avec des effets dévastateurs les consciences, qui restent désorientées et ne sont même pas en mesure d'opérer un discernement. Extrait :

    9791090029880w"Au début de l'ère chrétienne et pendant plus de deux siècles, les chrétiens ont été l'objet de persécutions parfois épouvantables. La raison de ces persécutions semble avoir été oubliée, pourtant les Romains, profondément légalistes, n'ont pas jeté les chrétiens aux lions sans un motif judiciaire précis. Rappelons-le, proclamons-le, c'est pour athéisme que les chrétiens ont été persécutés. Les Romains toléraient tout sauf l'intolérance, et l'intolérance dont les chrétiens faisaient preuve envers les idoles de l'empire était criminelle aux yeux des autorités. La multiplicité des dieux et leur coexistence semblaient assurer la stabilité de la société et la pérennité de l'empire. Refuser d'y faire son marché, de vénérer les uns tout en respectant les autres, c'était, pour l'empereur et son Sénat, vouloir plonger le monde dans le chaos. Les chrétiens sont appelés à être les athées du monde moderne comme ils l'ont été pour le monde antique ; ils doivent redevenir ceux qui refusent les faux dieux partout célébrés, ces faux dieux qui, loin d'assurer la paix entre les hommes et l'amélioration de leur condition terrestre, les mènent au désastre en ce monde et à la perdition éternelle dans l'autre. La ressemblance toute formelle de certaines idoles avec ce qui fut la morale des sociétés dites chrétiennes ne doit plus faire illusion, les idoles ne sont pas des idées chrétienne devenues folles qu'il conviendrait d'"encadrer", ou de remettre en ordre ; intrinsèquement perverses elles ne sont rien d'autre que des poteaux indicateurs sur la route de la perdition."

    Michel Janva

  • Oser dire non au nouveau Yalta 1/7

    Préparant une conférence-débat que l'Institut d'Histoire sociale de Nanterre organise pour ce 19 février, et où j'aurai l'honneur de "plancher", préparant aussi une proche réédition - nécessairement augmentée à 34 ans de distance ! – de mon livre "Yalta et la naissance des blocs", je me permettrai ici pendant quelques jours de partager le questionnement dans lequel s'inscrira ce double propos.

    On cite parfois mais on ne développe pas assez souvent la définition de Paul Valéry évoquant l'histoire comme la science des faits qui ne se répètent pas. Contrairement aux principes de la méthode expérimentale en effet, la chaîne des événements propres aux sociétés humaines, qu'il s'agisse des nations ou des continents, ne saurait se reproduire à l'identique. En revanche leurs enseignements existent et ils s'imposent à nous.

    Ainsi les négociations prévues à Minsk ce 11 février, pour se dérouler 70 ans jours pour jour après l'adoption par Roosevelt, Staline et Churchill, de la "Déclaration sur l'Europe libérée" du 11 février 1945, différeront sensiblement, par la forme et le fond, de ce qu'on appelait à cette époque la conférence de Crimée.

    Ainsi, bien que ce soit à Munich que, quelques jours auparavant, on se soit réunis le 7 février, pour ne pas s'accorder vraiment, entre Américains, Européens et Russes, sur la sécurité de notre continent, la sempiternelle comparaison avec l'arbitrage de 1938, imaginé par Mussolini, n'aurait guère de sens, n'en déplaise aux gens vivant dans la réminiscence.

    Si l'on peut tenter, tant soit peu, d'établir un parallèle plus pertinent, avec ce que la Mémoire exècre comme un paradigme de la capitulation, on devrait plutôt chercher du côté de l'étrange rendez-vous de Moscou du 7 février.

    Ce jour-là M. Poutine était bel et bien demandeur, en fait. Il cherche à échanger un retrait ou une accalmie dans l'est de l'Ukraine, rebaptisé "Nouvelle Russie", contre un allégement des sanctions économiques qui le plombent et risquent fort de le mettre en difficulté vis-à-vis des oligarques qu'il représente. (1)⇓

     

    Or, la veille, M. Hollande dont la position intérieure ne bénéficie certes plus, à un mois de distance, du prétendu "effet 11 janvier" a commis une faute. Une de plus dira-t-on : dans sa conférence de presse du 5 février, il s'est révélé résolu à éviter de s'engager, fût-ce par des livraisons de matériels, fût-ce par une intégration dans l'OTAN souhaitée par le gouvernement de Kiev, sur le véritable terrain de son interlocuteur.

    Avant même de se rendre à Moscou il méritait donc bien, quoiqu'à son détriment, la comparaison avec son prédécesseur l'inconsistant radical-socialiste Daladier.

    La grande devise des radicaux de la IIIe consistait à dire "appuyons-nous fortement sur les principes, ils finiront par céder".

    M. Hollande a donc fait part de ses propres craintes, au nom des 28 pays d'une Europe, qui ne lui a donné aucun mandat, et dont il ne représente visiblement que le maillon faible. On ne l'ignore pas à Moscou.

    De la sorte, sous la Ve déclinante, on capitule dans les faits, on ne bataille que sur les mots. On en distord le sens. Le pouvoir se sert des médias, pour en polluer la vérité.

    On parle ainsi, vu de Paris, d'une "menace" de guerre. Mais le nombre de morts quotidiens, 47 victimes pour la seule journée du 10 février ! suffit à établir que ce conflit est déjà une guerre.

    On a pris l'habitude de parler de "séparatistes pro-russes". Mais en toute objectivité, dans cette partie orientale de l'Ukraine, ne s'agit-il pas plutôt, tout simplement, de "rattachistes russes". Qu'ont-ils fait d'autre en Crimée ?

    M. Poutine fait mine d'y voir une "guerre civile entre Ukrainiens". Mais alors pourquoi parler de "Russophones" ?

    En vérité tout le monde sait bien qu'il s'agit d'un conflit décidé à Moscou, attisé par ses services et qui pourrait être arrêté du jour au lendemain lorsque le Kremlin en décidera. L'éviction des plus extrêmes et des plus délirants bellicistes dans les semaines écoulées en a bien marqué la possibilité.

    Se prêter à ce faux-semblant, ce n'est pas "faire la paix avec les Russes", ce que toute personne sensée pourrait souhaiter, – sur des bases saines, pour faire face par exemple à l'islamo-terrorisme, –c'est au contraire encourager l'aggravation du conflit, se préparer à une nouvelle capitulation de l'Europe qu'on croyait libérée de l'hypothèque soviétique, avec ce qu'on appelle "la chute du Mur".

    Cette menace permanente avait été installée à Yalta. (2)⇓

    Elle a parfaitement fonctionné de 1945 à 1989. Il ne faut pas qu'elle réapparaisse.

     

    (à suivre)

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2015/02/oser-dire-non-au-nouveau-yalta.html

    Apostilles

    Conférence du 19 avril "Revisiter Yalta" 
    → télécharger l'invitation
    → télécharger le plan d'accès.

    1.  À cet égard, on se reportera au besoin aux analyses, inhabituellement critiques vis-à-vis du pouvoir moscovite, formulées même par un Alexandre Adler le 6 au cours de l'émission C dans l'air. On remarquera aussi que le porte-parole habituel des milieux de défense a clairement reconsidéré une position jusqu'ici fort ambiguë.
    2.  En attendant la nouvelle édition de "Yalta" vous pouvez commander le livre sur "L'Alliance Staline Hitler 1939-1941" dans lequel est publiée la carte si rarement divulguée des conquêtes soviétiques effectuées dans le cadre du pacte de 1939, et entièrement avalisées en 1945, à Yalta.
  • L’Université catholique du Chili menacée par les socialistes parce qu’opposée à l’avortement

    Chili – «Je veux dire au recteur de l’Université Catholique, aux directeurs des cliniques (ndlr : privées) et à l’archevêque de San Bernardo qui administre aussi un hôpital, que, comme les députés, les curés et les universitaires ne sont pas au dessus des lois« , a déclaré Marcelo Schilling, député du parti socialiste, dans une interview à Radio Valparaiso. 

    Le député répondait au Recteur de l’Université catholique, le médecin Ignacio Sanchez, qui, alors que le Chili débat de la légalisation de l’avortement, avait réaffirmé au journal La Tercera que dans son réseau de santé de l’Université catholique, « aucun avortement ne sera pratiqué, nos principes et nos valeurs les plus profondes ne vont pas changer par un projet de loi spécifique. C’est définitif. » 

    Le socialiste Marcelo Schilling, promoteur de la culture de mort et anticatholique arrogant, a menacé : «les lois doivent être respectées par tous et s’il faut exproprier l’Université catholique pour des raisons d’intérêt supérieur, et bien, on le fera« .

    En réaction à ces menaces, le doyen de l’Université Catholique a déclaré au journal El Mercurio que ces « mots sont incroyablement intolérants et totalitaires. Il est inquiétant qu’un député de la République tienne de tels propos».

    « Ce que propose Schilling dépasse toutes les limites, parce qu’il parle d’exproprier (…). C’est complètement totalitaire, intolérant, contraire à toute démocratie et à liberté d’expression« , a ajouté le médecin.

    http://www.medias-presse.info/luniversite-catholique-du-chili-menacee-par-les-socialistes-parce-quopposee-a-lavortement/25438