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international - Page 993

  • Le dynamique mouvement pro-vie aux Etats-Unis

    Voici le texte de la conférence d'Austin Ruse à Bayonne le 10 octobre. Austin Ruse est le président de l'association pro-famille C-Fam, qui oeuvre notamment à l'ONU.

    R"En dehors de la Chine, ce sont les Etats-Unis qui ont les lois les plus radicales du monde en faveur de l’avortement. L’avortement est légal aux Etats-Unis et il est protégé par la Constitution durant les six mois de grossesse.

    Par un processus dénommé « avortement par naissance partielle », légal il y a encore peu de temps, un enfant pouvait être avorté après l’avoir forcé à sortir par la voie d’accouchement, où une fois sorti on lui perforait la tête. Cela peut être décrit avec précision comme un véritable infanticide. Cela a été déclaré illégal para le Congrès des Etats-Unis et soutenu par la Cour Suprême.

    Malgré tout, l’avortement continue d’être légal durant les neuf mois de grossesse.

    Cette loi fut promulguée après l’échec judiciaire du processus dénommé Roe vs. Wade, de 1973, lequel bouleversa les lois sur l’avortement dans les 50 états. Roe légalise l’avortement durant les deux premiers trimestres de la grossesse en laissant libre arbitre à l’Etat pour réguler l’avortement durant le troisième trimestre, mais en l’autorisant  de toute façon s’il est question de danger pour la santé de la mère.

    Ce que les gens ne savent pas c’est qu’il y eu une autre décision prononcée par la Cour Suprême, exactement le même jour, appelée Doe vs. Bolton.

    Ce que fait Doe vs. Bolton se résume à une chose qui est de définir le terme « santé» dans le contexte de l’avortement. C’est cette définition qui permit aux Etats-Unis d’accéder à l’avortement sur demande.

    Voici la définition de la santé selon Doe vs. Bolton:

    “…. Le pronostic médical doit être exercé à la lumière de tous les facteurs- physique, émotionnel, psychologique, familial, et l’âge de la femme- approprié pour le bien-être du patient. Tous ces facteurs seront liés à la santé. »

    Cela signifie donc qu’une femme peut invoquer pratiquement n’importe quelle raison pour envisager un avortement du troisième trimestre. Pour vous montrer à quel point cela peut être arbitraire, remarquez le facteur de « l’âge de la femme ».

    Cela signifie donc qu’une femme de 28ans peut recourir à l’avortement parce qu’elle croit qu’elle est trop vieille pour avoir un enfant et en même temps une femme d’un an de plus peut y faire appel car elle croit qu’elle est trop jeune. Conclusion : on peut accéder sur demande à l’avortement tout au long des neuf mois de grossesse en invoquant n’importe quelle raison sans qu’aucune n’en soit une réellement. Dans la pratique, une femme qui se rend au Planning Familial ne rencontrera aucune objection à ce que son enfant non- né soit assassiné.

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    Le Salon Beige

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/le-dynamique-mouvement-pro-vie-aux-etats-unis.html

  • Il faut renoncer au français, et passer à l’anglais… par Taoufiq Bouachrine

    Cher Albert Salon

    Je suis attristé de lire ce point de vue dans un journal en ligne marocain et malheureusement l’auteur pointe la responsabilité des élites françaises. L’abandon du Français par les Français hors de France est criminel et on ne peut pas blamer les étrangers de vouloir ensuite abandonner notre langue.

    Avec mon meilleur souvenir

    Y.U.

    Vous avez raison. Nos associations, pour leur part, critiquent et dénoncent sans cesse cet abandon de notre action culturelle extérieure, et bien d’autres abandons du même acabit. Nous sommes victimes d’une grande démolition générale de la France, qu’il faut arrêter au plus vite en chassant ses auteurs, et en recherchant une union type CNR de toutes les forces patriotiques du pays, pour reprendre la barre du navire et la redresser. Albert Salon.

    Le roi Mohammed VI a appelé le Conseil supérieur de l’Education et de la Formation à revoir de fond en comble la vision et le contenu de la réforme de l’enseignement, et à se préoccuper des questions fondamentales, avec à leur tête celle des langues d’enseignement et celle aussi des programmes et méthodologies répondant aux besoins de développement et du marché du travail…

    Nombreux sont les discours royaux qui ont évoqué l’importance et l’urgence de la réforme du système éducatif national. Cela fait 15 ans en effet que Mohammed VI exhorte les différents gouvernements qui se sont succédé à sauver l’école en la reliant au marché du travail, à ouvrir de nouveaux horizons aux apprenants, mais en vain… Il n’existe pas un seul parti au Maroc capable de proclamer haut et fort qu’il dispose d’une recette pour sauver l’école, ou seulement pour en soigner les dysfonctionnements les plus graves… y compris le PJD. Et cela ne signifie nullement que ce qu’on appelle l’entourage royal dispose d’une vision dans le domaine, et encore moins d’un programme.

    En effet, l’ancien conseiller, aujourd’hui défunt, Abdelaziz Meziane Belfqih, avait veillé à l’élaboration d’une charte pour l’éducation, en s‘appuyant sur les expertises des spécialistes et de certains politiques ; l’Etat avait englouti des milliards dans cette charte, et avait donné dix ans à ses concepteurs pour la faire aboutir. L’éducation nationale avait même été érigée en priorité nationale absolue, juste après la question du Sahara. Ensuite, les ministres sont arrivés, et puis sont repartis, de tous les bords et de toutes les tendances… mais à la fin, force fut de constater l’échec de toute l’opération. Quant au programme d’urgence, après quelque temps de son lancement, il avait lui-même nécessité un autre programme d’urgence pour le sauver des abîmes…

    L’enseignement est un chantier dur et rude à la fois, en plus d’être ardu ; le réformer requiert beaucoup d’expertise et encore plus d’intelligence pour mettre au point des solutions aux problèmes anciens et récents… il est important également de s’armer de la plus forte volonté politique possible pour contrecarrer les centres d’influences et les syndicats qui ne fonctionnent pas forcément dans la logique de la réforme, ayant des intérêts à défendre et à préserver. Et puis, l’argent… il faut beaucoup d’argent, le nerf de la guerre pour tout secteur, et celui-ci en particulier. Et, enfin, une réforme qui aurait des chances d’aboutir devra nécessairement passer par une (vraie) politique de régionalisation, afin de régler localement les problèmes locaux, sans n’avoir à passer par le lointain centre. [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Il-faut-renoncer-au-francais-et

  • L’avancée de Daesh freinée à Aïn al-Arab, les Kurdes reprennent l’initiative

    Les combattants kurdes semblent avoir repris l’initiative dans la localité kurde de Aïn al-Arab, (Kobané), au nord de la Syrie.

    Selon le site libanais al-Hadath News, citant une source kurde, les combattants des Unités de protection des Kurdes (YPG) sont parvenus ces dernières heures à freiner l’avancée de la milice takfiriste de l’Etat Islamique (EI-Daesh), et l’ont obligée à se retirer des certains quartiers et villages qu’elle avait conquis. Alors qu’elle avait occupé près de la moitié de la ville, elle ne dispose plus que de son tiers, assurent des témoins oculaires sur place pour le journal électronique arabophone ar-Ray al-Yaoum.

    Certaines sources ont assuré ce soir que Daesh a évacué la ville, et il ne reste plus que quelques-uns de ses hommes seulement.

    Il est question qu’ils se seraient retirés vers les collines de Aïn Arab et la montagne Machta-Nour où de violents combats avaient eu lieu la veille. Ils auraient été contraints de quitter le centre culturel et la rue 48 et ont aussi été aussi amenés à s’éloigner du bâtiment de la radio de 7 km.

    Les Kurdes sont aussi parvenus à sécuriser le village de la ferme Amudu , à 5 km à l’ouest de Kobané.

    Dans la journée, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait rendu compte d’une résistance farouche des kurdes et d’une intensification des frappes -100 raids depuis fin septembre- et qui sont parvenues à freiner l'avancée des jihadistes.

    Les avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis ont lancé 11 raids contre l’EI, dont six à Kani Arabane, un quartier de l'est, après avoir visé le QG kurde contrôlé par l'EI dans le nord.

    "Il y a une coordination entre forces Kurdes et Américains, les Kurdes leur donnent la localisation exacte des combats", rapporte l’OSDH.

    Au moment où l'EI a lancé des attaques dans l'est et près du centre de Kobané tandis que les YPG ont mené des assauts dans le sud-ouest, a précisé l'ONG.

    Tuerie contre Daesh

    Non loin de Aïn al-Arab, dans la province ouest d’une autre ville kurde située à la frontière avec la Turquie, Ras al-Aïn, Daesh semble aussi avoir subi un revers important.

    Elle a perdu des dizaines de ses hommes en tués, et prisonniers dans les assauts lancés contre ses positions depuis quatre jours par les miliciens de l’YPG.

    Dans le gouvernorat de Raqqa, sous le contrôle de Daesh, ce dernier a décrété la mobilisation générale et mis en place plusieurs barrages pour inspecter les passants. Selon al-Hadath News, des informations sont parvenus à la milice takfiriste mettant en garde contre des tentatives de liquidation planifiés contre ses responsables.

    Les avions de Daesh

    Dans la province est d’Alep, trois avions militaires ont été vus en train de survoler à basse altitude l’aéroport al-Jarrah occupé par Daesh.

    Selon des sources fiables, citées par l’OSDH, ces avions sont pilotés par des aviateurs Daesh, qui auraient été entrainés par des aviateurs irakiens.

    Lors de la prise de l’aéroport al-Tabaqa à Raqqa, l’EI s’était emparé de certains avions de combats en panne.

    Nouvelle exécution

    Dans la localité d’al-Bab, occupée par Daesh, ce dernier a exécuté et crucifié un jeune adolescent de 17 ans après l’avoir accusé de prendre en photos ses sièges pour le compte de la Turquie. Selon le site Alep-News, Abdallah al-Bouchi (17 ans) effectuait cette mission en échange de 500 livres turques.

    L'armée sécurise Morek

    Dans le gouvernorat de Hama, l’armée syrienne est finalement parvenue à contrôler totalement la ville de Morek, qui se trouve au nord de la ville de Hama, de l’aveu des milices et de l’OSDH.

    Selon cette dernière, l’unité de Hassan al-Nimr a pris le contrôle de la brigade des chars qui se trouve dans cette localité, suite à de violents combats. Elle avance en direction des fiefs des milices, dont la branche d’Al-Qaïda, le front al-Nosra, et d’autres brigades islamistes. Les combats se concentrent actuellement au sud et à l’est, où des renforts ont été dépêchés par les forces régulières.

    source : Al manar 

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEFykEypAPxMgmsei.shtml

  • C’est officiel! La Russie interdit complètement les OGM

    Le Premier ministre Dmitri Medvedev a récemment annoncé que la Russie n’allait plus importer des produits contenant des OGM, affirmant que la nation a suffisamment d’espace et de ressources suffisantes pour produire de la nourriture biologique.

    « Si les Américains aiment manger des produits contenant des OGM, qu’ils en mangent. Nous n’avons pas besoin de le faire; nous avons assez d’espace et la possibilité de produire des aliments biologiques » – Medvedev 

    La Russie envisage de rejoindre la longue liste (et sans cesse croissante) des pays anti-OGM. Il le fait après qu’un groupe de scientifiques russes a exhorté le gouvernement à envisager au moins un moratoire de 10 ans sur les OGM et d’étudier de manière approfondie leur influence sur la santé humaine. 

    “Il est nécessaire d’interdire les OGM, d’imposer un moratoire pendant 10 ans. Alors que les OGM seront interdits, nous pouvons planifier des expériences, des essais ou peut-être même de nouvelles méthodes de recherche qui pourraient être développées. Il a été prouvé que non seulement en Russie, mais aussi dans de nombreux autres pays dans le monde, les OGM sont dangereux. Les méthodes d’obtention des OGM ne sont pas parfaites, donc, à ce stade, tous les OGM sont dangereux. La Consommation et l’utilisation des OGM obtenus d’une telle manière peut conduire à des tumeurs, des cancers et à l’obésité chez les animaux. Les Bio-technologies devraient certainement être développées, mais les OGM devraient être arrêtés. Nous devrions cesser de les propager » – Irina Ermakova, vice-président de l’Association nationale pour la sécurité de la Russie génétique 

    Un certain nombre de scientifiques du monde entier ont clairement souligné les dangers potentiels associés à la consommation d’OGM. J’ai récemment publié un article intitulé “10 études scientifiques démontrant que les OGM peuvent être nocifs pour la santé humaine”, vous pouvez le lire en entier ici. Ce ne sont que quelques-unes des études choisies parmis des centaines qui sont maintenant disponibles dans le domaine public, il semble qu’elles continuent de faire surface année après année. 

    Que la Russie, un pays si grand et si développé, interdise complètement les OGM, est un grand pas en avant dans la création d’une plus grande sensibilisation en ce qui concerne les OGM. Demandez-vous, pourquoi tant de pays interdisent les OGM et les pesticides ? C’est parce que les preuves soulignent le fait qu’ils ne sont pas sûrs, qu’ils sont jeunes, et que nous n’en savons pas assez sur eux pour en consommer en toute sécurité. Ils ne sont tout simplement pas nécessaires, alors pourquoi en produire ? 

    Au cours des dernières années, la sensibilisation sur les OGM a grimpé en flèche. L’activisme a joué un rôle important dans l’éveil d’une grande partie de la population sur Terre en ce qui concerne les OGM. Les gens commencent à poser des questions et obtenir des réponses. Ce faisant, nous en venons tous à la même conclusion que la Russie. 

    En Février, la Douma d’État a présenté un projet de loi interdisant la culture de produits alimentaires OGM. Le président Poutine a ordonné que les citoyens russes soit protégés des OGM. Le Comité de l’agriculture a appuyé la recommandation d’interdiction par le parlement russe, et la résolution est entrée pleinement en vigueur en Juillet 2014. 

    C’est juste pour montrer ce que nous pouvons faire lorsque nous nous réunissons et exigeons le changement et partageons l’information à l’échelle mondiale. Le changement se produit, et nous nous éveillons à de nouveaux concepts de notre réalité tous les jours. Les OGM ne sont que le début, il faut se débarrasser de beaucoup de choses sur notre planète qui ne sont pas en résonance avec nous et qui sont de toute évidence inutiles. Nous commençons tous à voir à travers les fausses justifications en faveur de la nécessité des OGM, nous ne sommes plus si facilement convaincus, nous ne croyons plus tout ce que nous entendons et tout ce qui nous est présenté avec. Continuons !

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/cest-officiel-la-russie-interdit.html

  • Adieu, Libération !

    Ce journal dont le seul nom m’a fait croire que j’étais libre, ouverte au monde et à toutes les idées, tente vainement aujourd’hui de me phagocyter et piétine mes illusions, mes aspirations, toutes mes belles années.   

    Hier encore, j’avais 20 ans… Et de mes années d’étudiante pleine de rêves, de mélancolie, d’espoir et de doutes, je retiens mon pas décidé sur le chemin de la fac avec U2 dans mon Walkman (devenu ensuite baladeur, iPod, etc.) et le journal Libération sous le bras.

    Les années ont passé, certes, mais que reste-t-il de cette jeunesse dépassée ?

    Il y a quelques jours, Libération, mon journal illustre, jadis symbole de ma liberté, titrait « La France rance de Zemmour », pas moins qu’une première page avec un dessin caricatural du journaliste écrivain digne de la propagande antisémite sous l’Occupation, suivie de 7 pages (7 pages !) entièrement consacrées à démolir un seul homme et ses idées.

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  • Le crime, le criminel et l'islamisme

    Les travaux de James Quinn Wilson (1931-2012) ont permis aux États-Unis de prendre un virage fondamental dans la répression de la délinquance. De nombreuses cités en ont été durablement sauvées d'une croissance exponentielle de violences urbaines qui menaçaient toutes les mégalopoles, et, au bout du compte, tout le pays. (1)⇓

    En effet, de nouvelles politiques de sécurité sont apparues à partir des années 1980. Reposant sur une approche criminologiste solide, elles rompaient de manière radicale avec toutes les idées permissives antérieures. Elles mettaient fin aux rengaines pseudo sociologiques et misérabilistes que l'on connaît encore en France.

    On part de ce qu'on appelle l'hypothèse du "carreau cassé" ou de la "vitre brisée". Formulée en 1969 par le psychosociologue américain Philip Zimbardo, elle observe que les infractions considérées comme mineures, le nombre de carreau cassé dans un quartier, annoncent les délits majeurs qui vont rapidement pourrir la vie sociale.

    On considère ici, et on a expérimenté le fait, que, dès lors qu'une vitre brisée n'est pas réparée, le mal s'étendra probablement à tout le quartier. Ce n'est pas la désagrégation du lien social qui génère les "petites incivilités" d'abord, la délinquance et le crime ensuite. C'est au contraire la petite impunité au quotidien qui entraîne la grande délinquance et démolit de la société.

    Reformulée en 1982 cette doctrine aboutira au principe de la "sanction du premier délit" même mineur, elle recevra le nom malencontreux de "tolérance zéro". Elle fut mise en pratique avec succès par Rudolph Giuliani, procureur général associé des États Unis de 1981 à 1983 puis maire de New York de 1994 à 2001.

    Or, on peut observer, statistiques à l'appui, qu'en fait, la criminalité ne résulte ni de la pauvreté, ni du chômage, ni de toutes les excuses invoquées par tous les systèmes de défense des délinquants de toute sorte, y compris l'enfance malheureuse, etc.

    Le crime s'explique au bout du compte par le criminel lui-même.

    Ainsi doit-on accepter d'analyser le terrorisme islamique : il ne peut invoquer aucune autre excuse que celle d'obéir aux "ordres". Et ceux-ci résultent d'une interprétation "salafiste" de la foi coranique.

    "Salafiste" : un mot qu'on chercherait vainement dans l'édition 1877 du Littré ni dans l'édition 1964 vol. IX du grand Larousse Encyclopédique. Cependant, il figure dans le Petit Larousse 2009 avec une décourageante double définition. "Salafiste" = relatif au salafisme, qui en est partisan ; "salafisme" = nom sous lequel sont rassemblés les groupes se rattachant à la "Salafiyya". C'est donc à ce dernier terme qu'il faut se reporter. Il figure dans la partie nom propres : "courant réformiste de l'islam qui, au XIXe siècle prônait un retour à la religion pure des anciens" (salafi).

    Depuis le XIXe siècle cependant les choses ont évolué. Le mouvement cherche toujours, par définition, le retour aux pratiques des pieux ancêtres, l’imitation de la vie du Prophète, de ses compagnons et des deux générations suivantes, le respect aveugle de la tradition islamique, la lettre du Coran, les recueils de hadiths (2)⇓ et la référence à la Sîra(3)⇓ Autres points communs forts : refus de l'interprétation par la raison humaine, refus du culte des saints, refus des influences occidentales et notamment de la démocratie. La source de la législation doit se trouver dans la Coran.

    Une partie de la mouvance salafiste, au sens du XIXe siècle, est qualifiée de "quiétiste". Elle est considérée comme inoffensive parce qu'elle se contente de prêcher un mode de vie traditionnel. On cite souvent à cet égard l'Arabie saoudite. On s'efforce de convenir que des émirats marqués par le wahhabisme, pays où les femmes n'ont pas le droit de conduire une voiture, où l'on ne doit pas introduire une bible, etc. pourraient ne pas être considérés comme totalitaires. Et restent toutes les autres formes de cet obscurantisme, racine de la violence terroriste.

    La vraie question revient donc à se demander, comme pour les "petites" infractions qualifiées "incivilités", où commence l'inacceptable. Il est bien possible qu'il faille envisager sérieusement une politique de sanctions à la première infraction, toute forme d'incitation au djihadisme, d'incitation à la haine contre les "infidèles", toute dérive par rapport à la liberté de croire ou de ne pas croire, toute apologie de l'oppression de la femme, etc. – comme les lois et tribunaux le prévoient déjà et l'appliquent pour d'autres écrits ou propos délictueux.

    Il convient donc, pour comprendre vraiment le "salafisme" de connaître un minimum les sources auxquelles il prétend revenir.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. notamment "Thinking about crime". Publié en 1975 ce livre n'a jamais été traduit en français. Ses idées ont été cependant reprises par Xavier Raufer et Alain Bauer dans leur excellent "Que sais-je" "Violences et insécurité urbaines." 
    2.  Ces recueils varient selon les écoles. 
    3.  cette vie de Mahomet est supposée servir de base à l'imitation du "Beau Modèle". Soulignons à et égard que l'interprétation dominante des aspects les plus "spécifiques" de cette biographie, ses mariages par exemple, indique que ceux-ci étaient destinés à prouver la simple humanité du Prophète. 
  • Les masques de la violence islamiste tombent

    Commençons ici par l'actualité. Et observons deux aspects de la guerre qui nous oppose aux islamo-terroriste, telle qu'elle nous était présentée le 14 octobre. Choisissons à titre de spécimen, son traitement par Itélé, filiale du groupe Canal +. Ce média caractéristique diffusait deux informations que nous reproduisons telles qu'elles sont résumées par la chaîne elle-même :

    Première information du jour :

    État islamique : une première vidéo de propagande en français

    Une vidéo d'un combattant français de l'État Islamique, qui rend hommage à Mohamed Merah et appelle à des attaques terroristes en France, a été rendue publique aujourd'hui. Une nouvelle illustration de l'extension de la propagande de l'EI. Les explications de notre confrère de France 24, Wassim Nasr. (1)⇓

    Le message est donc clair : les Occidentaux, et en particulier les Français, se trouvent directement menacés.

    Deuxième information du jour :

    Kobané : la ville aux mains de l'État islamique "dans une semaine"

    La ville de Kobané, située à la frontière turco-syrienne, pourrait tomber aux mains de l'État islamique. Les djihadistes contrôlent désormais la moitié de la ville et ont investi ces dernières heures le centre-ville. Pour mieux comprendre ce qu'il s'y passe, nos envoyés spéciaux, Philomène Remy et Joao Alencar ont pu joindre un activiste kurde à l'intérieur de Kobané. Un témoignage fort. (2)⇓

    Au cours de ce reportage on a pu entendre, trop rapidement énoncé, que les combattants kurdes et "l'armée syrienne" formeraient une coalition se battant côte à côte.

    Cette "petite erreur" de présentation doit être corrigée car elle aboutit à une énorme désinformation.

    Depuis le début septembre, à la vérité, une coopération floue se  serait dessinée entre des groupes d'opposants syriens, eux-mêmes rattachés à "l’Armée syrienne libre", concept "modéré" fabriqué par la Turquie à l'usage des occidentaux sous le nom de Burkan al-Forat ("le volcan de l’Euphrate") afin de combattre "les gangs d’Al-Baghdadi" (3)⇓

    Il semble en fait que la Turquie voudrait faire passer sous son contrôle la résistance kurde dans son ensemble. Elle se considère comme maîtresse du jeu pour toute la région, de la mer Noire au golfe Persique. C'est pourquoi elle a proposé aux dirigeants kurdes de Syrie de rejoindre cette "Armée syrienne libre" c'est-à-dire de passer sous contrôle turc. Ils ont refusé soulignant qu'eux-mêmes combattaient le régime d'Assad depuis 2004, alors que les actuels donneurs de leçons festoyaient avec les dirigeants syriens. Mais Ankara n'écarte toujours pas l'hypothèse, comme but ultime de son action, d'imposer sa loi aussi bien à la Syrie qu'à l'Irak.

    Or, en l'état, on ne voit pas encore quelle autre force aujourd'hui pourrait contrecarrer une telle ambition. Le néo Califat d'Abou Bakr al Baghdadi fait ainsi office à cet égard de ce qu'on appellerait, dans d'autres régions du monde, un "brise-glace".

    Ce 1er octobre un conseil de défense se tenait à l'Élysée. La France, sous la présidence de François Hollande, allait prendre formellement une décision lourde de sens et de conséquences. Il s'agissait de se lancer dans la guerre effective contre l'islamo terrorisme. Décision qu'allaient critiquer un certain nombre de gens dont on pourrait rédiger les discours en leur lieu et place, tant cette rhétorique se ressemble.

    Le bât blesse en fait sur la question des moyens. Le seul soutien aérien, autant dire le demi-soutien des occidentaux, français compris, ne suffira pas. S'agissant de la France, on entend dire que son budget militaire aurait été "sanctuarisé". À supposer même que cela soit vérifié quand la loi de finances aura été promulguée, on pourra se demander à quel niveau l'effort de défense se situe.

    Les moyens que l'armée française semble à même de mettre en œuvre dans la région se limitent ainsi, grosso modo, sauf renforts ultérieurs, à ceux de la base aérienne 104 Al Dhafra, créée en 2008 à 30 km au sud d'Abou Dhabi, disposant de 6 avions Rafale portés à 9, d'un avion ravitailleur KC 135 et d'un Atlantic 2 de reconnaissance, 750 hommes, plus, à proximité, la 13e Demi-brigade de la Légion Étrangère, au passé prestigieux, plus, depuis 2009, une petite base navale à Port Zayed. Le symbole importe, il assume, selon l'expression consacrée une part de l'honneur militaire français, on aimerait pouvoir s'assurer être sûr que matériellement cela compte beaucoup dans la bataille.

    Un raisonnement récurrent, mille fois répété dans les médias, consiste à situer à l'origine de la situation actuelle une seule faute, qui s'identifierait à l'opération conduite par Bush en 2003 et dont Obama s'est retiré.

    Malheureusement un tel sophisme évacue les responsabilités antérieures. Le discours trop souvent entendu cherche à effacer notamment celles des puissances mandataires du traité de Sèvres de 1920. Celles-ci en 1927 préférèrent s'attacher à la constitution de l'Iraq Petroleum Company qu'à l'application du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes promis par le discours de Wilson de 1918.

    La question que l'on doit se poser n'est donc pas de savoir si ce conflit existe. L'évidence le démontre. Et on gagnerait d'abord à constater que la guerre a été déclenchée par le néo-Califat lui-même

    Aujourd'hui les masques de la violence totalitaire sont tombés. Le gouvernement turc, islamiste dit "modéré" soutient donc de toute évidence l'État islamiste, évidemment "extrémiste". Et au moment où ces lignes sont écrites, celui-ci paraît en passe de balayer les héroïques défenseurs kurdes de Kobané.

    JG Malliarakis      

    Apostilles

    1.  cf. archive sur Youtube.
    2.  cf. archive sur Youtube
    3.  cf. Libération du 21 septembre. 

    http://www.insolent.fr/2014/10/les-masques-de-la-violence-islamiste-tombent.html