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international - Page 996

  • La Turquie joue contre les Kurdes et se fait l’alliée objective de l’Etat islamique

    Entendu dans le bulletin de réinformation de Radio courtoisie ce matin :

    K"La ville kurde syrienne de Kobané est toujours assiégée par les forces de l’Etat islamique. Le pays voisin, la Turquie refuse toujours de laisser passer des armes et des volontaires Kurdes qui veulent aller défendre ce territoire. Le prétexte allégué pour ne pas agir serait qu’il serait « irréaliste » de laisser des volontaires civils aller combattre des terroristes.

    Quelles sont les réactions des Kurdes ?

    Ils ont mené de violentes manifestations de protestation en Turquie. Celles-ci ont fait une cinquantaine de morts, surtout dans les régions du sud est de la Turquie où le Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK est fort électoralement.

    Comment l’Etat turc dirigé par des islamistes qui se disent modérés a-t-il répondu ?

    Il a mené un bombardement aérien contre les insurgés kurdesqui essaient de prendre le contrôle d’un poste de police dans les montagnes de l’est du Kurdistan turc. Plus largement, la guerre entre le PKK et la Turquie risque de reprendre.

    Pourquoi la Turquie prend-elle ce risque ?

    Elle ne veut pas voir que l’équivalent syrien pourrait gouverner un territoire juste à côté de ses frontières. La Turquie demande de pouvoir créer une zone tampon en Syrie, et donc de prendre le contrôle des zones syriennes tenues par les Kurdes qu’elle accuse d’être complices de Bachar el Assad.

    La Turquie est elle écoutée par ses alliés de l’OTAN ?

    Pas entièrement. La coalition n’a pas accepté l’idée d’une zone tampon, mais n’a pas proposé d’autres solutions. Pendant ce temps, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères de François annonce vouloir l’ouverture de nouveaux Chapitres de négociation pour une entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. Une réunion des chefs militaires de 22 pays se disant coalisés contre l’Etat islamique a annoncé que 21 raids avaient été menés en 48 heures autour de Kobané, sans résultats notables.

    Donc l’Etat islamique progresse toujours ?

    Il annonce qu’il a progressé dans la région d’Anbar en Irak et se rapproche de l’aéroport de Bagdad. Il poursuit aussi ses attentats, tuant un député chiite, blessant un américain en Arabie Saoudite et tuant un journaliste Kurde après l’avoir enlevé et torturé."

    Michel Janva

  • Le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    "Trop de Français croient encore que le Fonds monétaire international (FMI) est, selon les opinions politiques des intéressés, un centre prestigieux d’économistes sérieux ou un repère d’ultra-libéraux. La réalité, c’est que le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques (on peut difficilement le qualifier d’ultra-libéral, puisqu’il n’est même pas libéral tout court) et qu’il pousse à une irresponsabilité terrifiante des décideurs – tout en suivant son véritable calendrier, qui consiste, non pas à libérer l’économie, mais, au contraire, à l’enfermer dans un carcan supplémentaire, celui de la « gouvernance mondiale ». Il est tout de même ahurissant que les commentateurs soient à ce point déconnectés du monde réel qu’ils ne s’aperçoivent même pas que le mondialisme, bien loin de renforcer les libertés, les limite sévèrement. On le voit, bien sûr, avec nos libertés politiques qui ne cessent de s’amenuiser à mesure que les frontières s’écroulent. Mais on le voit aussi pour nos libertés économiques. Bien sûr, le mondialisme facilite la vie aux très grandes entreprises. Mais il est très loin d’en faire autant pour les petites entreprises – qui, rappelons-le à temps et à contre-temps, sont l’essentiel du maillage économique national et mondial.

    Mais lisons donc, pour nous en convaincre, le rapport du FMI d’octobre 2014, intitulé : « Rapport sur la stabilité financière dans le monde ». Nous lisons, tout d’abord, ceci : « La reprise mondiale devrait connaître une modeste accélération cette année, puis en 2015, grâce aux politiques monétaires accommodantes des pays avancés et a une modération du frein exercé par le durcissement des politiques budgétaires. » Le traficotage des taux d’intérêt qui, en français correct, s’appelle de l’émission de fausse monnaie par les banques centrales est donc, selon le FMI, une bonne nouvelle pour la croissance. A-t-on jamais pensé, dans cette institution, que ces taux d’intérêt artificiellement bas encourageaient la création de bulles spéculatives ? A-t-on jamais pensé qu’ils empêchaient les « bons » projets – je veux dire réellement créateurs de croissance – d’émerger, puisque ces derniers étaient noyés au milieu des mauvais ? Et a-t-on jamais pensé que ces taux d’intérêt artificiellement bas finançaient principalement les dépenses improductives de l’État-providence ?

    Mieux encore (ou pire, comme vous voudrez), le FMI se réjouit de l’assouplissement des politiques budgétaires (plus précisément, dans son jargon, de la modération du durcissement). Contribuables, réjouissez-vous, le FMI donne le feu vert aux socialistes pour encore plus de gabegie ! Bref, le FMI encourage au laxisme, à la démagogie et à l’irresponsabilité. Chez nous, on appelle cela du socialisme, pas de l’ultra-libéralisme ! Mais le pire est à venir. Avec une logique parfaitement orwellienne, après avoir encouragé les taux d’intérêt bas pour encourager la « reprise », le FMI s’inquiète tout à coup du fait que cela entraîne davantage de risques pour la stabilité financière. On pourrait croire qu’il va revenir à de meilleurs sentiments. Que nenni ! Bien au contraire, il conseille d’encourager l’irresponsabilité, «notamment par une titrisation plus sûre », pour « faciliter le mécanisme de transmission du crédit ». Autrement dit, pour sortir de la crise des subprimes, il nous faut davantage de subprimes ! Quand on vous dit que l’expérience ne sert à rien…

    Mais, surtout, ce rapport encourage à la mise en place de garanties publiques (en provenance des États et des organisations supra-nationales, notamment l’UE et la BCE) des prêts bancaires. [...] En un mot comme en cent, les propositions du FMI sont collectivistes et irresponsables et nous n’en voulons pas !"

    Michel Janva

  • Mikhaïl Khodorkovski : le joker de la CIA contre la Russie

    Ex: http://www.gfaye.com

    Les médias occidentaux font actuellement de ce personnage peu clair un héros, une icône virginale, symbole de la résistance contre la ”dictature” de Poutine. En réalité, c’est un pion dans la stratégie de l’administration de Washington pour affaiblir et subvertir la Russie. Retour sur le parcours d’un imposteur.

    Le faux martyr

    Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski était jadis le tout puissant PDG milliardaire de la compagnie pétrolière post-soviétique Ioukos. Il fut jugé, condamné et emprisonné pour fraude fiscale. Immédiatement, tous les médias occidentaux ont raconté que c’était un procès politique et que ce nouveau Soljenitsyne avait été envoyé au « goulag » parce qu’il faisait partie de l’opposition ”libérale” à Vladimir Poutine. Argument sans preuves et ridicule, fabriqué par la propagande de la CIA : en effet, bien d’autres ”oligarques” ploutocrates corrompus et fraudeurs ont été incarcérés alors qu’ils ne faisaient pas de politique et, d’autre part, des centaines de personnalités russes, des opposants politiques à Poutine, vivent tranquillement et parlent librement sans jamais avoir étés inquiétés par la justice. De plus, en quoi, M. Poutine, qui a été élu à deux reprises par une majorité écrasante de son peuple (”par fraude !” dit, bien sûr, la propagande) aurait-il besoin de faire incarcérer ses opposants ? Si M.B. Khodorkhoski s’était présenté à la présidentielle, il n’aurait même pas obtenu 5% des voix.

    M. Poutine a, par l’équivalent de notre droit de grâce présidentiel, fait libérer Khodorkovski avant les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi. On a, bien sûr, répété partout que c’était un cynique moyen d’apparaître humain et magnanime pour éviter le boycott des Jeux. Où sont les  preuves  de ces allégations ? Une fois libéré,  M. Khodorkovski se lance, avec  l’aide de ses amis américains, dans une violente campagne internationale contre Poutine, contre son propre pays, la Russie et sa nouvelle politique de renaissance identitaire, d’indépendance et de puissance.

    Entretemps, la crise ukrainienne a commencé. Provoquée par Washington et une UE aux ordres, elle vise à museler la Russie en relançant la guerre froide et, à terme, à renverser le régime de Poutine – et tout autre régime patriotique et populaire qui lui succéderait – au profit d’un régime de type  ”eltsinien” entièrement soumis à Washington, c’est-à-dire ”démocratique occidental”. Neutraliser la renaissance russe est l’objectif principal – et normal – des dirigeants US. On choisit donc Khodorkovski, collaborateur des intérêts américains, comme l’emblème de la ”résistance russe” à Poutine et candidat de la CIA à sa succession.

    L’agitateur intrigant

    M. Khodorkoski multiplie les conférences aux USA ; il est l’invité des galas de l’ONG Freedom House, filiale de la CIA, qui le payent très largement. Il a obtenu des entretiens au State Department  (Ministère des Affaires étrangères), il a été reçu à la Maison-Blanche et au Congrès. Il est devenu la coqueluche de tout le lobby washingtonien anti-Poutine. Les USA seraient-il sa nouvelle patrie ?

    Quelles sont les idées de M. Khodorkovski et qu’il répand dans tous les médias américains et européens, avec une extraordinaire prétention à faire parler de lui ? Tout d’abord, que le régime de Poutine est une dictature qui opprimerait le peuple russe CQFD ; ensuite qu’il menace la sécurité de l’Occident et du monde et qu’il risque de provoquer une Troisième guerre mondiale. (Au fait, M. Khodorkovski n’a pas pensé à la menace extraterrestre ?)

    Outre ses conférences aux États-Unis, M. Khodorkovski  se rend en Ukraine pour prêcher la bonne parole contre la Russie actuelle de Poutine. Il se présente, ne doutant pas de son génie et de sa hauteur morale, comme une alternative à Poutine, au Kremlin, à la tête d’une future Russie. Il est entouré d’un service de presse et de relations publiques international. Son organisation ”Russie ouverte” (1) – qui est une antenne de la CIA – mène en Russie une campagne de propagande pour lancer un mouvement d’opposition. Dans ses interviews (en France au Monde et au Figaro), il assène le même discours : le régime actuel, despotique, impérialiste et corrompu, va s’effondrer, donc il faut être prêt ; il qualifie ainsi la popularité de Poutine : « le pouvoir bénéficie aujourd’hui d’un soutien hystérique parce qu’il utilise la carte nationaliste en surfant sur la crise ukrainienne ».

    Inversant la réalité, il prêche, se présentant comme ”patriote” alors qu’il est un agent des desseins de Washington  : «  rompre avec l’Ouest est un pas dangereux pour la Russie qui la couperait de son identité culturelle » : ou bien : « les vrais patriotes russes doivent dire la vérité, la guerre en Ukraine a pour seule motivation de préserver un régime moribond » ; il entend être celui qui «  permettra au peuple de réaliser l’exploit nécessaire pour sauver la Russie ».  Ou bien encore, cette prédiction ridicule : « ceux qui en Occident font semblant de ne pas comprendre l’enjeu de l’Ukraine ont tort. Ils ne veulent pas voir le danger de l’agressivité du régime russe. Mais si vous n’arrêtez pas Poutine, c’est votre propre sécurité qui sera en jeu, demain. » Grosse ficelle : il s’agit de relancer l’esprit de guerre froide en faisant croire à l’opinion qu’il existe une menace militaire russe contre l’Europe !

    Le côté pervers (et l’esprit faux) du discours de MBK est qu’il prétend que la Russie patriote de Poutine est anti-européenne parce qu’elle serait ”anti-occidentale”, alors que c’est exactement l’inverse. Elle est ”anti-occidentale”, parce qu’elle est pro-européenne ! Ce que Khodorkovski appelle l’ ”Occident” n’a rien à voir avec l’Europe historique et enracinée, ni d’ailleurs avec la véritable Amérique profonde ; c’est tout simplement l’atlantisme, l’Union européenne vassale de l’OTAN et de Washington, la civilisation décadente que nous connaissons. La Russie de Poutine est à la fois ”anti-occidentale”, consciente de ses racines européennes et désireuse d’un partenariat global avec l’Europe.

    L’objectif de la subversion

    Le patriotisme russe est ce que déteste le plus M.B. Khodorkovski. On nous le fait passer pour un petit Saint alors qu’il est un joker de l’administration américaine destiné à déstabiliser le pouvoir russe actuel et le remplacer par un régime soumis. Exactement la même stratégie qu’en Ukraine et en Géorgie. Le programme de M. Khodorkovski  est, sous couvert de ”démocratie”, la soumission de la Russie à  l’Occident sous direction de l’OTAN. Khodorkovski est souvent considéré en Russie comme un traître à son pays, un personnage parfaitement méprisable, qui se drape dans la posture de la résistance au ”despote” Poutine et à son bellicisme.

    Saint Khodorkovski est à la tête d’un lobby, piloté depuis les USA, et le but de la CIA est limpide : imposer Khodorkovski, dans les prochaines années, comme une icône, à la fois dans l’opinion russe et sur la scène internationale. Il s’agit de fabriquer un personnage qui s’imposerait comme le nouveau président russe, comme le successeur ”démocratique” de Poutine. Un proconsul, au service des intérêts US, à la tête d’une Russie décapitée. Cette stratégie a peu de chances de réussir. En effet MBK et son lobby sont complètement déconnectés du peuple russe des couches populaires, profondément patriotes et attachées à l’identité, à l’ordre et aux valeurs. MBK n’est en phase idéologique qu’avec une fraction minoritaire de l’opinion russe, une certaine petite bourgeoisie cosmopolite et occidentaliste concentrée à Moscou et dans les grandes villes. De plus, son discours de propagande sur la ”menace”, notamment militaire, que représenterait la nouvelle Russie n’est pas crédible et risque de ne pas passer dans l’opinion occidentale elle-même. Cette dernière, en effet, voit bien que la vraie menace est islamiste.

    Khodorkovski espère qu’il aura un destin national en Russie parce qu’il parie sur l’échec et l’effondrement du régime de Poutine, notamment sur le plan économique. Les sanctions occidentales, voulues par Washington, vont dans ce sens : créer une crise socio-économique en Russie pour y semer le désordre. Et puis sortir le joker Khodorkovski. Cette stratégie, voulue par la CIA et certains milieux du Congrès, a peu de chances de réussir. Mais si elle réussissait, ce serait une très mauvaise nouvelle pour l’Europe.

    (1)  Le terme même de « Russie ouverte » est très significatif d’une certaine idéologie laxiste et décadentiste, dont souffre toute l’Union européenne : ouverture des frontières à tous les flux commerciaux et migratoires, ouverture d’esprit à toutes les doctrines délirantes, abandon de la souveraineté et de l’indépendance, renoncement à l’identité et à la puissance.

    Guillaume Faye

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/10/12/mikhail-khodorkovski-le-joker-de-la-cia-contre-la-russie.html 

  • Gabriele Adinolfi : « Je suis à la fois avec Pravyï-Sector et Poutine »

    Dans la continuité de l’entretien écrit de deux cadres de Casapound que nous avons précédemment publié, l’Agence Info Libre a rencontré Gabriele Adinolfi, écrivain et militant politique italien proche de ce mouvement.

    Seront abordés avec lui la situation ukrainienne et son double soutien à Parvyï-Sector et Poutine, son avis sur la politique française et notamment son avis sur le Front National. Il précisera ensuite la distinction qu’il fait entre empire et impérialisme et développera son idée d’empire européen.

    Un entretien mené par Nathan Bérenger pour l’Agence Info Libre

  • Préférence nationale: les lois de la préférence en Russie et en France

    Lorsque le Front national déclare vouloir donner la préférence en France aux Français, une clameur d’indignation s’élève des rangs cosmopolites et mondialistes des médias et des partis de l’étranger. C’est pourtant le programme appliqué sans complexe en Russie où l’intérêt de la fédération prime sur tout autre intérêt.
    Selon le site des informations officielles de Russie, aujourd’hui mercredi le président Vladimir Poutine vient de signer une loi qui limite à 20% la participation des actionnaires étrangers au capital des médias russes, alors qu’il était limité à 50% jusque-là. Selon le document, les étrangers, les apatrides et les citoyens russes possédant une double nationalité, ne seront plus en mesure de créer de médias de masse en Russie. Les magazines Forbes et les quotidiens économiques Kommersant et Vedomosti, sont directement concernés par la loi. Ces medias devront se mettre en règle avec la nouvelle loi d’ici janvier 2017, c’est-à-dire que certains capitaux devront passer de mains étrangères dans des mains russes.

    Par comparaison quelle est la part admise de capitaux étrangers dans les médias français ?

    Selon JurisPedia, « les services de télévision utilisant la voie hertzienne terrestre sont régis par, l’art. 40 de la loi du 30 septembre 1986 qui limite la participation des personnes étrangères hors Union Européenne à 20% du capital social ou des droits de vote. Il n’est fait par contre aucune référence concernant la participation des personnes étrangères dans le capital des entreprises exploitant un service par câble ou satellite ». Et rien apparemment non plus concernant la presse écrite.

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  • Syrie : des chrétiens s’organisent en milices

    Aaliyat est un village chrétien en Syrie, et pour le défendre, certains habitants ont pris les armes. 88 personnes, toutes chrétiennes de rite grec-catholique, gardent le village depuis huit mois. À Pâques, l’année dernière, le Front al-Nosra et l’ASL ont attaqué Dibeh, un village voisin qui aurait, depuis, été repris par les forces gouvernementales. Les rebelles voulaient passer par Aaliyat dans la foulée, mais après un échange de tirs, ils ont changé de route. Quatre check-points ont été installés dans le village. Chaque soir, des hommes y montent la garde. Parmi eux, le prêtre.

    Aaliyat n’est pas le seul village chrétien syrien à avoir pris des mesures d’autodéfense. Les syriaques, grecs-catholiques et grecs-orthodoxes à Fayrouzeh ont, eux aussi, pris les armes. Et dans la région de Wadi el-Nasara, à l’ouest de Homs, un homme qui a de bonnes relations avec le gouvernement a armé les chrétiens. Cette région abrite de nombreux couvents, dont ceux de Mar Gerios et de Mar Élias.

    Michel Janva

  • De Saïgon à Konabé...

    Au printemps 1975, je n’étais qu’un élève de 5ème qui donnait bien du souci à mes parents. Mais je lisais beaucoup, et je suivais l’actualité avec gourmandise, trouvant tous les matins, près du bol de chocolat et des tartines préparées par ma mère, le Ouest-France du jour et, le vendredi, le Paris-Match que mon père achetait à Poitiers avant que de reprendre le train pour Rennes, après ses journées de cours à l’université : c’est par ses deux journaux que j’ai découvert « l’histoire en direct » après celle d’hier et d’avant-hier que je parcourais en dévorant les collections de L’Illustration des années 1933 à 1944 rangées dans la bibliothèque familiale.

    En ce printemps-là, je suivais la progression des troupes communistes du Vietnam du Nord qui, depuis l’hiver, semblait irrésistible. Mais j’avais l’espoir que, en définitive, l’histoire tournerait bien et que les « bons », c’est-à-dire les Sud-Vietnamiens l’emporteraient finalement, justement parce qu’ils étaient « les bons »... Naïveté d’enfant, sans doute, vite démentie par l’actualité du moment : j’apprenais, à cette occasion, que d’autres que moi considéraient les Nord-Vietnamiens communistes comme étant « les bons », ce qui me navrait et me laissait perplexe. C’est bien plus tard que je compris la complexité des engagements et la plasticité des arguments pour définir ceux qui étaient « les bons » et ceux qui étaient « les autres » ou « les mauvais » : en 1975, je n’en étais pas là ! Je sentais juste, sans doute aussi en écoutant les discussions familiales, que les communistes n’étaient guère rassurants et plutôt massacreurs...

    Bientôt, Saïgon tomba aux mains des Nord-Vietnamiens : le communisme triomphait, et j’en éprouvais un grand désappointement parce que l’histoire se finissait mal, même si j’avais encore l’espoir d’une résistance qui renverserait, un jour, le cours des choses, comme je le lisais dans les livres du Colonel Rémy.

    Aujourd’hui, c’est le sort de Konabé que je suis, jour après jour, dans la presse et sur les sites d’information : ce dimanche, cette ville kurde de Syrie à la frontière turque semble condamnée à subir le sort de Saïgon ou, pire encore, le sort de Varsovie en 1944, quand les Russes, à quelques kilomètres de la capitale polonaise, laissèrent les troupes allemandes écraser la résistance intérieure nationale avant que, une fois le « sale boulot » fait, de se décider à chasser les Allemands de l’endroit dévasté. Si les hommes de l’YPG (armée des Kurdes de Syrie) résistent encore, il semble néanmoins que les troupes de l’État Islamique (« Daech », comme l’appellent les autorités françaises) gagnent toujours du terrain, constamment renforcés par des renforts en hommes et en armes et cela malgré les quelques frappes des avions états-uniens qui apparaissent bien dérisoires et, plus grave, malhabiles au regard de leurs maigres résultats.

    Mais qui se soucie de Konabé ? Qui se rappelle encore de Mossoul ou de Qaraqosh, et de leurs habitants chrétiens, yézidis ou chiites, aujourd’hui condamnés à un exil qui risque bien d’être définitif, après, pour certaines de ses communautés, plus de 2000 ans d’installation sur ces terres désormais dévastées et occupées par l’État islamique et ses drapeaux noirs ? Les manifestations de solidarité envers ces populations déplacées et menacées de mort n’intéressent guère les médias et la SNCF, à Rennes, n’a rien trouvé de mieux cette semaine que de déposer plainte après l’occupation de quelques minutes de la gare par des manifestants kurdes qui demandaient juste un peu d’attention de la part de l’Opinion publique et des autorités politiques de notre pays... La SNCF met pourtant beaucoup moins d’empressement à se plaindre quand ce sont ses propres personnels ou des étudiants « de gauche » qui descendent sur les voies et bloquent le trafic ! Mais qui se soucie de quelques Kurdes qui, là-bas, si loin, sont massacrés par des djihadistes décidés à établir pour longtemps le règne de leur califat sur les terres d’Orient ? [...]

    La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Vidéo – Sanctions européennes contre la Russie : qui commande en Europe ?

    Quand Joe Biden, le vice-président des USA, avoue sans détour que le Président des USA est le véritable décideur dans l’Union Européenne!

    Cette vidéo dévoile aussi le dessous de cartes économiques. Quels sont les intérêts privés sous-jacents qui font monter les enchères à propos de l’Ukraine ?

    Version anglaise sous-titrée en français 

     

    http://medias-presse.info/video-sanction-europeennes-contre-la-russie-qui-commande-a-qui-profite-le-crime/16343

  • Le faux concept liberticide d'islamophobie

    On recevait ce matin des nouvelles, ou plus exactement on découvrait que nous demeurons sans nouvelles de 219 parmi les 276 lycéennes enlevées au Nigeria le 14 avril. En juin les autorités du pays nous ont invités à nous féliciter que 57 étaient parvenues à s'enfuir. Restent donc les autres : plus de 200.

    Responsable du rapt, le citoyen Aboubakar Shekau, chef de l'organisation terroriste Boko Haram, se présente comme un musulman fanatique. En août s'est rallié au néo califat. Or, un adepte de cette religion est supposé ne jamais mentir, – sauf, dans certaines circonstances difficiles, aux infidèles. On peut donc prendre ses affirmations au pied de la lettre. Il promettait de vendre ses petites captives comme épouses ou comme esclaves, ce qui semble dans son langage existentiel vouloir dire à peu près la même chose.

    Pour dire vrai nous savons, ou nous croyons savoir, depuis la lecture de "Coke en stock", jamais démenti depuis 1957 et pas encore censuré, l'essentiel de l'esclavagisme dans les régions du Sahel, celles où précisément s'affrontent les deux Afriques. (1)⇓

    Ah comme il peut paraître commode d'évacuer le débat au nom de la lutte contre l'islamophobie, dont on cherche à faire un délit.

    Pour beaucoup d'Occidentaux la question de l'islamisme et la distinction pudique entre celui-ci, ses déviations radicales ou terroristes, le retour sans honte à l'esclavagisme, et ce que nous appelons la religion mahométane, ne sont certes apparues que tardivement.

    On peut retenir la date tournant de 2001.

    C'est alors que l'engouement pour l'achat d'un exemplaire d'un Coran, lecture vite refermée, se développe chez beaucoup de bien pensants et de faux lettrés. Inutile de dire qu'en quelques années la connaissance du sujet ne s'est pas vraiment approfondie.

    Par exemple il a fallu attendre le milieu de la guerre américaine d'Irak pour que nos dirigeants et nos "informateurs" commencent à se préoccuper de la coupure, pourtant plus que millénaire, entre Chiites et Sunnites. Certains aspects de la guerre Irak-Iran qui avait fait, de 1980 à 1988, soit 15 à 20 ans plus tôt, entre 500 000 et 1 200 000, fourchette bien large des estimations les plus courantes, ne s'expliquent que par ce schisme meurtrier remontant aux premiers califes et peut-être même à la vie de Mahomet.

    Les travaux de Henry Corbin sont publiés en France à la veille de la révolution islamique en Iran. Le premier Tome de son grand œuvre "en Islam iranien" fut imprimé à Paris en 1978. Cette année-là l'ayatollah Khomeiny tissait sa toile à Neauphle-le-Château, sans que nos décideurs lui fassent ombrage. Observons dès lors le décalage total entre le travail savant d'un grand spécialiste et la prise de décisions des gouvernants.

    À l'inverse en effet on peut dire que la recherche sur le sujet n'a jamais été interrompue dans les cercles mieux informés, de toutes tendances, aussi bien chez les catholiques, les chrétiens en général, avec des nuances non négligeables, que chez les rationalistes ou les marxistes, tous éloignés de l'islam pour des raisons très différentes. Il va de soi que l'intérêt des milieux féministes, laïques, policiers, militaires ou judiciaires les recoupe désormais tout en se retranchant trop souvent dans leur spécialité respective. Mais paradoxalement c'est peut-être à partir de leurs approches conflictuelles et concrètes que l'angle d'observation s'élargira.

    Dans un cas comme dans l’autre la question préalable, l'accusation inventée d'islamophobie, qu'on n'opposait ni à Voltaire ni à Montesquieu, est devenue objection paralysante de toute réflexion. Au lieu de professer, comme l'Angleterre d'autrefois, qu'on peut tout acheter aux cannibales excepté la viande, on a convaincu les cercles qui se veulent responsables qu'on doit importer à la fois le pétrole et les modes de pensée des émirs de l'orient.

    L'ignorance de l'Histoire peut sembler stupéfiante. On pourra s'étonner qu'un spécialiste reconnu comme Olivier Roy puisse déclarer que "l’islam politique consiste à construire cette religion comme une idéologie politique"(2)⇓

    Mais justement ! cette "religion" a toujours été construite de la sorte. Le nouveau petit livre de Henri Lammens que nous publions le souligne encore. (3)⇓

    On doit donc se prononcer résolument pour une approche libre et, n'en déplaise aux bons esprits, plus ou moins généraliste de l'islam.

    Elle doit donc se développer librement c'est-à-dire sans préjugé, et surtout pas sur un terrain affectif qui serait supposé arbitrer entre "philie" et "phobie". C'est la vérité qui nous rendra libre, et c'est la liberté qui nous permettra d'aller à sa recherche.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    1.  L'album "Coke en stock" a été publié par Hergé en 1958. On peut encore se le procurer dans toutes les (bonnes) librairies et tous les supermarchés. Les abonnés du journal Tintin avaient pu le lire en feuilleton pendant toute l'année 1957. 
    2.  cf. Libération 4 octobre 2104.
    3.  Il y a maintenant un quart de siècle je découvrais que tout ce que je croyais savoir, jusque-là, sur l'islam était entaché de conformisme et de lecture du Monde. Je suis aujourd'hui reconnaissant au vieil ami qui me fit connaître alors l'œuvre de Henri Lammens que les Éditions du Trident réimpriment ces jours-ci.