
Les LR et les RN veulent faire passer une loi qui sanctionnerait les propos anti-républicains. Avant de tenter de comprendre les motivations, il faut déjà analyser le fond de ce texte. La première chose qui frappe l’esprit, c’est que la définition même du sacrilège n’est pas définie. Ce sera donc l’arbitraire, le vecteur qui conduira à qualifier les dires d’un individu comme contraire à la république. Cette loi fleure bon le totalitarisme ! Ah, nous les entendons d’ici les défenseurs de ce projet de loi, comment peut-on juger totalitaire un texte qui vise à protéger la République ? Justement parce qu’on ne peut pas garantir une liberté en faisant de l’objet à défendre un sanctuaire, sauf à verser dans le mystique et à transformer la république en une nouvelle théocratie où Dieu serait remplacé par les députés, les juges et le pouvoir en général. La république n’est qu’un régime parmi d’autres, on ne peut pas le sacraliser à ce point, aller jusqu’à prétendre qu’il détient un universalisme qui ne saurait être remis en question sur des fondements purement subjectifs, plus proches d’une idéologie théologique du pouvoir qu’animés par un souci de représentation démocratique.