islamisme - Page 294
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"L'islam fabrique de dégénérés ?" un nouveau livre proposé par Riposte laïque
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Qatar : De l’eau dans le… gaz des rebelles (sic) syriens ?!
Les guerres ne se font pas sans alliés ni soutiens. L’un des atouts de DA’ECH & de ses petits camarades ès terreur takfirî est d’avoir su se trouver des soutiens de poids : Riyad, Doha, etc. & si les choses étaient en train de tourner ? Un vent nouveau qui, à n’en pas douter, devrait beaucoup à l’arrivée de Donald J. Trump aux affaires…
Une info, concernant le Qatar, est tombée sans attirer beaucoup l’attention, tant elle nécessitait d’être lue entre les lignes : l’émirat, bonne pâte, continuera à armer la rébellion syrienne (sic) même si Donald J. Trump met fin à la participation des États-Unis aux efforts en faveur de ces groupes terroristes. C’est du moins ce qu’a déclaré samedi soir le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed Bin-Abdulrahman Bin-Jassim al-Thani :
« Nous souhaitons avoir les États-Unis à nos côtés, ils sont notre allié historique », a avancé Cheikh Mohammed. « Mais s’ils veulent changer d’avis, allons-nous changer de position ? Pour nous, au Qatar en tout cas, nous n’allons pas changer de position. Notre position est basée sur nos principes, nos valeurs et notre évaluation de la situation là-bas »1.
Ça, c’est, disons, pour la galerie, car Cheikh Mohammad a aussitôt insisté sur le fait que le Qatar ne comptait pas prendre « seul » l’initiative de fournir aux Contras takfirî des Sol/air à très courte portée (SATCP) destinés à abattre les appareils de la Vozdushno-Kosmicheskiye S’ily (VKS)2.
Une telle décision, a-t-il cauteleusement insisté, devra être « prise collectivement »3. Se gardant bien de préciser ce qu’il entendait dire par « collectivement ». Autrement dit, un flou artistique qui laisse suffisamment de marge aux Qataris pour faire ami-ami avec qui ils voudront, Russes et Américains, y compris. Et, également, pour laisser tomber comme de vieilles chaussettes qui ils entendent le moment venu…
Quant à l’opposition armée takfirî plus généralement, Cheikh Mohammad, est resté plutôt vague, indiquant simplement que l’aide du Qatar « … va se poursuivre, nous n’allons pas l’interrompre. Même si Alep tombe, nous ne renoncerons pas aux exigences du peuple syrien »4.
Une réponse au fait que l’Al-Jayš al-’Arabī as-Sūrī (AAS)5 annonçait le même jour la prise d’un quartier d’Alep-Est, la partie d’Alep contrôlée par les les takfiri. « Même si le régime capture (Alep), je suis sûr que (les rebelles) auront la capacité de la reprendre au régime (…). Nous avons besoin de plus de soutien militaire, oui, mais ce qui est encore plus important, c’est d’arrêter les bombardements et de créer des zones sûres pour les civils »6 a conclu Cheikh Mohammed.
Pas prendre « seul », décision devant être « prise collectivement », « besoin de plus de soutien militaire, oui, mais… ».
Beaucoup d’incertitudes dans les formules, et de portes de sortie ! En langage moins diplomatique, on appelle plutôt ça s’apprêter à avaler une (grosse) couleuvre ou, ad minimo, à revoir sa copie.
À ce stade – étant donné que, qu’on le veuille ou non, le faiseur de pluie (ou d’avancées géostratégiques, si vous préférez) dans l’Orient compliqué dont nous parlait le général reste l’hegemon étasunien – plusieurs choses incontournables sont à rappeler :
- lors de sa campagne, le président US nouvellement élu, Donald J. Trump, a plus que laissé entendre que les États-Unis cesseraient de soutenir les rebelles anti-Assad, préférant concentrer leurs efforts sur la lutte contre Al-Dawla al Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (DA’ECH)7. Trump suggérant même qu’il entendait coopérer avec Moscou dans cette optique.
- son National Security Adviser, le lieutenant-général Michael T. Mike Flynn8, n’a jamais fait mystère de ses intentions quant à renverser la table pour ce qui est de la guerre à conduire contre le terrorisme takfirî et la nécessité de nouer alliance avec la Russie de Poutine pour y parvenir.
- le Pentagone a déjà fait passer Jabhat an-Nusrah li-Ahl ach-Chām9 dans la catégorie peu enviable des ennemis de l’Amérique et aurait même désigné ses chefs comme legitimate targets (cibles légitimes) pour ses actions sur le terrain.
- Tulsi Gabbard, à la surprise générale, est pressentie au poste de US Secretary of State. Son entretien avec Donald J. Trump à ce propos s’est tenu avec succès et ne manque que sa confirmation officielle au poste (nous vous préparons un papier à ce sujet).
Or, rappelons que dans un entretien accordée à CNN, Gabbard avait déclaré que « Les États-Unis et la CIA devraient mettre fin à cette guerre illégale et contreproductive destinée à renverser le gouvernement syrien d’Assad et devraient se concentrer sur la lutte contre (…) les groupes extrémistes islamistes ». « Les choses qu’on raconte sur Assad en ce moment sont les mêmes qu’on disait à propos de Kadhafi, ce sont les mêmes choses qu’on disait à propos de Saddam Hussein par ceux qui plaidaient pour que les États-Unis (…) renversent ces régimes (…) Si cela se produit là en Syrie, nous aboutirons à une situation avec beaucoup plus de souffrances, beaucoup plus de persécutions de minorités religieuses et de chrétiens en Syrie, et notre ennemi sera beaucoup plus fort ».
Autant d’éléments totalement en contresens de l’agenda d’une administration Obama sur le départ.
Côté syrien, on est évidemment prêt à cette nouvelle donne géostratégique US. Dans un entretien récent, le président syrien, le Dr. Bachar el-Assad, a déclaré que, pour lui, le président Trump serait un « allié naturel » s’il décidait de « combattre les terroristes ».
Évidemment, rien n’est encore joué, mais on comprend mieux, que côté qatari, on assure désormais être beaucoup moins chaud à l’idée de fournir à l’opposition armée takfirî tous les jouets qu’elle demande.
Le début de la sagesse du côté de Doha ? Qui sait…
Notes
- Reuters (26 novembre2016).
- Ou Forces aérospatiales russes. Créées le 1er août 2015 suite à la fusion de la Voïenno-vozdouchnye sily Rossiï (VVS, armée de l’Air) avec les Voïenno Kosmicheskie Sily ou (UK-VKS, Troupes de défense aérospatiale.
- Reuters (26 novembre2016).
- Reuters (26 novembre2016).
- Armée arabe syrienne.
- Reuters (26 novembre2016).
- Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.
- Ancien directeur, de 2012 à 2014, de la Defense Intelligence Agency (DIA, Agence du Renseignement militaire), répond aux besoins du président des États-Unis, du US Secretary of Defense, du Joint Chiefs of Staff (JCS, Comité des chefs d’état-major interarmées). Michael T. Flynn est l’auteur avec Michael Ledeen de The Field of Fight: How We Can Win the Global War Against Radical Islam & Its Allies. St. Martin’s Press. ISBN 1250106222.
- Ou Front pour la victoire du peuple du Levant, ou de manière abrégée Front al-Nosra.
http://www.voxnr.com/6887/qatar-de-leau-dans-le-gaz-des-rebelles-sic-syriens
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Prières de rue à Lagny-sur-Marne : « Certains parlent de descendre avec leur carabine »…
« Ces histoires de prières de rue, je ne sais pas comment ça va finir. Les gens sont tellement exaspérés que ça peut péter à tout moment : certains parlent de descendre avec leur carabine. » Ainsi s’exprime auprès de l’AFP le directeur de cabinet du maire UDI de Lagny-sur-Marne, une ville de 20 000 habitants en Seine-et-Marne, à proximité de Disneyland.
L’Agence France Presse consacre une large dépêche aux tensions qui montent à Lagny un an après la fermeture de la mosquée radicale dans le cadre de l’état d’urgence. Vingt-deux interdictions de sortie du territoire et neuf assignations à résidence d’« individus radicalisés » avaient été prononcées. Depuis, les musulmans prient « entre l’école maternelle et une pizzeria », et les « radicaux » sont toujours là :
« Parmi les prieurs, certains ont des dossiers chargés. Assigné à résidence depuis le début de l’état d’urgence décrété après les attentats du 13 novembre 2015, l’un d’eux, qui demande l’anonymat, a purgé deux mois ferme cet été pour avoir dérogé au triple pointage quotidien au commissariat. […] Des « notes blanches » des services de renseignement, consultées par l’AFP, présentent ce jeune homme de 31 ans comme « un militant projihadiste » […] Selon ces documents, le jeune assigné à résidence a été arrêté à la même période à la frontière hongroise, alors qu’il tentait de rejoindre la zone irako-syrienne. »
L’AFP rapporte également que, « en septembre, une violente altercation a éclaté entre une personne âgée et un fidèle de la mosquée fiché S. Au coeur du différend : une remarque sur le voile intégral (niqab) de la compagne de ce dernier ».
Le jeune homme de 27 ans, « dont le nom apparaît aussi dans le dossier de l’attentat contre une épicerie casher à Sarcelles en 2012, a écopé de six mois de prison pour avoir frappé le vieil homme, selon une source judiciaire. Dans un souci d’apaisement et de discrétion, l’affaire a été jugée rapidement, souligne cette source ».
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Compte-rendu du rassemblement anti-migrants à Péronne du 26 novembre
Samedi 26 novembre, à l’initiative du Parti de la France et du SIEL, s’est déroulé à Péronne (80) un rassemblement anti-migrants afin de dénoncer la colonisation migratoire de nos campagnes.
Malgré un dispositif de gendarmerie délirant (et un fichage en règle de chaque manifestant), les nationalistes et patriotes ont pu se réunir pour démontrer qu’il existe encore des Français qui se dressent contre l’invasion. Parmi les participants, on a pu remarquer la présence de Sabrina Le Corronc (Déléguée départementale du PdF), Loic Perdriel (PEGIDA France), Laurent Spagnol (représentant des Comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen), d’Yvon Flahaut (Conseiller municipal d’Abbeville) et du représentant départemental de Civitas. On notera l’absence regrettable du pathétique Conseiller municipal néo-FN de Péronne qui a décliné l’invitation sous prétexte de ne pas se mélanger à « l’extrême droite » (sic). A croire qu’il avait plus sa place avec les contre-manifestants d’extrême-gauche, venus d’Amiens pour la plupart, et qui ont tenté, en vain, de perturber la manifestation des patriotes.
David Martin, Délégué départemental adjoint du PdF, a été le premier à prendre la parole pour expliquer les raisons de ce rassemblement et présenter les deux autres orateurs. C’est tout d’abord Xavier Jésu, représentant régional du SIEL, qui a rappelé à l’assistance le danger que représente le remplacement de population organisé par nos gouvernants. Ce fut ensuite au tour de Thomas Joly, Secrétaire général du PdF, d’expliquer que les Français sont en droit de se révolter face à la submersion migratoire et qu’il s’agit avant tout d’un combat de civilisation que tous les patriotes ont le devoir de mener, pour que la France reste française.
A l’issue du rassemblement, des militants d’extrême-gauche, déambulant dans les rues de Péronne, ont tenté d’agresser les derniers participants qui regagnaient leurs véhicules, les membres du SEP sont alors intervenus avec sang-froid et efficacité avant que les gendarmes ne s’interposent.
Pour info, un article (très partisan) du Courrier Picard :
Source: Thomas Joly
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Graves tensions avec les clandestins en Italie, Grèce et Bulgarie
En Italie, alors qu’une étude publiée la semaine dernière par le quotidien Il Giornale montrait un lien très net entre l’arrivée d’immigrés, et plus encore d’immigrés clandestins, et la hausse de la criminalité, voilà le gouvernement de Matteo Renzi contraint, à la demande des préfets, d’envoyer l’armée à Milan et Turin.
On a vu en effet ces derniers temps dans ces deux villes les immigrés clandestins s’en prendre aux habitants et affronter les forces de l’ordre. A Turin, la colère des clandestins qui a débordé le 23 novembre aurait été provoquée par des actes hostiles contre l’ex-village olympique où ils sont logés. Les riverains en avaient déjà assez de ces immigrants encombrants arrivés illégalement en Italie et des trafics en tout genre que les autorités laissaient se développer dans la zone, mais maintenant ils ont carrément peur face à ces très nombreux hommes dans la force de l’âge venus d’Afrique pour exiger une « vie décente » et crier leur rage contre ces Italiens « racistes ».
En Grèce, c’est sur l’île de Chios que les forces de l’ordre ont dû séparer les « migrants » et environ 800 habitants venus protester contre leur présence forcée. Un clandestin et quatre « humanitaires » ont été arrêtés pour avoir lancé des pierres contre des policiers. D’après les médias grecs, les autochtones brandissaient des drapeaux grecs et entonnaient des chants patriotiques, et des journalistes affirment avoir été agressés par des « militants d’extrême droite ». D’autres troubles entre clandestins et habitants ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi sur l’île de Lesbos.
La situation était « chaude » aussi en Bulgarie, où les forces de l’ordre ont arrêté plusieurs centaines d’immigrants clandestins, principalement des Afghans, après de violents affrontements entre jeudi et vendredi à Harmanli, où la police a dû utiliser des canons à eau et des balles en caoutchouc. La colère de ces individus entrés illégalement sur le territoire bulgare aurait été provoquée par une période de quarantaine prononcée à l’encontre des 3 000 habitants de leur centre d’accueil à la suite de manifestations d’habitants contre les maladies infectieuses qu’ils répandaient.
Vendredi, des Bulgares se sont groupés devant l’entrée du camp et ne se sont dispersés qu’après avoir obtenu l’assurance que seules les familles avec des enfants seraient autorisées à y rester. Le Premier ministre Boiko Borisov a annoncé que les « migrants » arrêtés seraient maintenus dans des centres fermés en attendant leur expulsion.
Olivier Bault
Article paru dans Présent daté du 29 novembre 2016
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"La source du terrorisme est dans l'enseignement islamique officiel" alerte un général égyptien
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Ces membres de l’équipe Fillon qui collaborent avec des mosquées en mairie
Le site de campagne de François Fillon affiche les portraits de ses soutiens parmi les parlementaires, souvent maires de grandes villes, dont au moins cinq (nous continuons de fouiller dans nos archives) ont soutenu activement des projets de mosquées, souvent radicales, sises sur des terrains municipaux.
Caroline Cayeux
Caroline Cayeux, maire de Beauvais, s’est démenée pour faire aboutir la construction de la grande mosquée, gérée par les islamistes de l’UOIF, nous écrivions dans notre livre Ces maires qui courtisent l’islamisme (Tatamis, 2015) :
« La ville compte pourtant déjà trois mosquées, deux rue de Clermont et une rue du Faubourg Saint-Jacques, et deux salles de prière implantées dans les quartiers Saint-Jean et Argentine. « Les sites actuels sont dans un état catastrophique, estime Caroline Cayeux, maire de Beauvais dans Le Courrier Picard.[1] Le but est de ne faire plus qu’un seul site pour offrir un lieu de culte digne et sûr ». Madame le maire, membre de l’UMP, préfère une Grande Mosquée avec coupole et minaret, plutôt que des salles de prières.(…) D’une superficie de 1 951 m², les parcelles de la ville ont été vendues au prix de 120 000 euros. Une bonne affaire !
« Vous l’avez rêvé, on l’a fait », s’exclama le maire ajoint UMP Olivier Taboureux à l’adresse du banc de l’opposition socialiste lors de ce même conseil municipal. (…)Mohrad Laghrari est adjoint au maire de Beauvais depuis la reconduction de Caroline Cayeux à la mairie en mars 2014. Proche de l’association Espoir et Fraternité qui gère la mosquée, il était sur son stand lors du salon de l’UOIF en 2012, afin d’y donner une conférence sur la citoyenneté[2]. Chaque année, ce proche de Caroline Cayeux va au congrès des islamistes comme en témoigne ses photos personnelles sur Twitter (il y était encore a l’édition 2014, où nous avions trouvé de la littérature djihadiste) Lire la suite dans l’enquête Ces Maires qui courtisent l’islamisme
[1] La future mosquée de Beauvais, s’expose au Bourget, Harmonie, 12 avril 2012
[2] Une mosquée après plus de vingt ans d’attente pour la communauté musulmane de Beauvais, Le Courrier Picard, 9 juillet 2010.Gilbert Meyer
Lu dans Libération/AFP, 30/09/2008 : « Annulation totale ». C’est le sens de la décision rendue mardi par le tribunal administratif de Strasbourg, devant lequel des recours avaient été déposés pour contester la réélection du maire sortant de Colmar, Gilbert Meyer(UMP), en mars dernier.
Le tribunal invalide donc le scrutin des municipales, qui s’était joué à 149 voix d’écart entre Gilbert Meyer et son ancien adjoint Roland Wagner (DVD), l’un des plaignants. Lors de l’audience, le 16 septembre, le commissaire du gouvernement avait préconisé l’annulation des élections en raison de deux irrégularités, selon lui : l’aménagement accéléré d’un terrain de football dans une ZUP de la ville, en vertu d’une promesse faite aux jeunes du quartier quelques semaines avant le premier tour, considéré comme une « opération de propagande » ; la promesse d’une subvention de 164.000 euros pour l’agrandissement d’une mosquée faite le 25 février par courrier par Gilbert Meyer à un imam, qui l’a largement relayée auprès des fidèles. Lire la suite sur Libération
Michel Heinrich
Le 12 mars 2007, nous écrivions sur le cadeau foncier fait par le député-maire d’Epinal, Michel Heinrich, soutien de François Fillon, figurant aussi sur son site de campagne comme membre de « L’équipe » : « Epinal : 4 minarets pour une mosquée sur un terrain de 8000m2…pour l’euro symbolique » :
La longue marche pour l’édification d’un centre islamique géant à Epinal est entrain de prendre forme, les pelleteuses sont déjà à l’action. Dévoilée en novembre 2005, la maquette a de quoi impressionner : 8000m2 de terrain, 700m2 d’emprise au sol pour la mosquée . 4 minarets, une coupole. 1,5 millions d’euros de budget. Capacité de la salle de prière : 1000 personnes
Le Député-Maire UMP d’Epinal, Michel Heinrich, fit voter par son conseil municipal le 2 septembre 2004 une délibération approuvant « la location à l’euro symbolique, sous la forme d’un bail emphytéotique, au profit de l’Association Culturelle Musulmane des Vosges , un terrain communal d’une superficie d’environ 8 000m2 situé ZAC des Terres Saint-Jean pour la construction d’une mosquée ».
Jacques-Alain Bénesti
Le député-maire Républicain de Villiers-sur-Marne, Jacques-Alain Bénisti (photo), qui ne voulait pas jeter les bébés islamistes avec l’eau du bain de la mosquée fréquentée par les imâms ultra radicaux Béchir Ben Hassen (Frère musulman qui prescrit le meurtre des caricaturistes) et Mustafa Mraoui (parti rejoindre l’Etat Islamique avec dix fidèles de la mosquée), rencontre une défaite politique : la mosquée Islah, sise sur un terrain municipal généreusement alloué par la municipalité de droite, vient d’être fermée par l’Intérieur dans le cadre de l’Etat d’Urgence.
Pourtant, Jacques-Alain Bénesti (LR) assurait cet été que « ce lieu n’a jamais été salafiste ni un foyer de radicalisation » (source), pire il avait déjà prévu de déplacer la mosquée sur un autre terrain municipal :
« Le terrain sur le quel se trouve actuellement la mosquée (route de Bry) et celui sur lequel elle devrait être transférée (derrière la zone d’activité commerciale, en bordure des Hautes noues) nous appartiennent tous les deux et l’objectif est de faire un échange » (source).
Philippe Houillon
En mai 2004, le député-maire de Pontoise a inauguré la mosquée salafiste de Pontoise, qui diffuse de la littérature djihadiste comme nous l’avons prouvé dans notre dernier livre-enquête Mosquées radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit(éditions DMM, 2016).
Comme nous l’avons démontré dans nos deux éditions de Ces Maires qui courtisent l’islamisme (Tatamis, 2010 et 2015), des dizaines de maires LR aident les mosquées radicales par le biais de mise à disposition de terrains ou locaux municipaux, voire des subventions.
Le livre Vaincre le totalitarisme islamique de François Fillon, qui avait inauguré la mosquée d’Argenteuil (photo) aux côtés d’une fillette voilée ne doit pas tromper les naïfs, il s’agit juste de séduire l’électorat bourgeois-conservateur.
http://www.les-identitaires.com/2016/11/membres-de-lequipe-fillon-collaborent-mosquees-mairie/
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Questions / réponses sur l'islam, la République et la France à la journée de l'amitié française.
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L’Espagne sous la menace du terrorisme islamique
Deux nouvelles vidéos publiées sur internet ces derniers jours sont venues rappeler que l’Espagne, déjà ciblée 43 fois depuis le début de l’année par la propagande djihadiste, vit, elle aussi, en permanence sous la menace d’attaques contre sa population civile. Comme dans le cas de la France, l’Etat islamique appelle les musulmans résidant sur le territoire de la mythique Al-Andalus à frapper avec des bombes, des armes automatiques, leur voiture, du poison versé dans l’eau et la nourriture, etc. Car indépendamment de la politique extérieure de Madrid, les islamistes ne peuvent accepter que « là où il y avait des mosquées, il n’y a maintenant plus que des églises, et les minarets ont été remplacés par des cloches et des croix ».
En réalité, avec une population musulmane qui dépasse désormais le 1,8 million, l’Espagne compte déjà plus de 1 300 lieux de prière musulmans, dont une centaine où l’on note des prêches clairement radicaux hostiles au pays d’accueil, mais seulement 12 mosquées construites en tant que telles. Sur ce 1,8 million de musulmans (300 000 de plus qu’il y a cinq ans), près de 800 000 ont la nationalité espagnole et près de 23 000 sont des convertis.
Mais depuis les attentats meurtriers de Madrid le 11 mars 2004, qui avaient fait 190 morts et 1857 blessés, les services de sécurité espagnols sont parvenus à prévenir toutes les nouvelles attaques. La dernière opération datant du 19 novembre a conduit à l’arrestation à Madrid et Barcelone de deux Marocains qui recrutaient pour l’EI. Depuis 2004, plus de 650 djihadistes ont été arrêtés par les services espagnols avant d’avoir pu commettre des attentats. Rien que depuis 2015, année où le ministère de l’Intérieur a porté l’alerte au niveau 4 (sur cinq niveaux d’alerte en tout), 163 terroristes musulmans ont été arrêtés.
On ne peut bien sûr exclure qu’une cellule terroriste ne parvienne un jour à ses fins, mais l’Espagne semble malgré tout bénéficier de l’expérience accumulée pendant des décennies de lutte contre le terrorisme de l’extrême gauche basque (ETA) et de sa très bonne coopération avec le Maroc. Depuis les attentats de 2004, Madrid a revu ses méthodes en créant des cellules spécialisées dans la lutte contre le terrorisme pour coordonner l’action de ses différents services, en investissant dans les technologies de surveillance et en mettant en place des stratégies préventives adaptées.
Olivier Bault
Article paru dans Présent daté du 25 novembre 2016
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« L’idéologie ‘Big Other’ : les autres avant les nôtres » (François Bousquet)
Vous connaissez le Big Brother de George Orwell – il a acquis une notoriété mondiale ; vous avez entendu parler de Big Mother qui décrit indifféremment les nouvelles sociétés matriarcales ou la sollicitude maternante de l’Etat poule ; mais si vous n’avez pas lu la réédition du Camp des saints, vous ne connaissez peut-être pas Big Other, le Grand Autre, le Tout Autre. Big Other, c’est le nom que Jean Raspail a donné à la nouvelle religion des temps modernes : la religion de l’Autre, du lointain, de la différence.Comme dans 1984, Big Other s’est doté d’une novlangue – la rhétorique des droits de l’homme –, d’un parti – le parti du Bien – et d’un système de surveillance : l’implacable surmoi antiraciste que nous sommes censés avoir intériorisé et qui fonctionne comme un tribunal de la conscience. Le tout dessine la religion de l’Autre, ce qu’on appelle en philosophie l’altérité. L’altérité, c’est l’autre compris comme ce qui est extérieur à soi.
Mais c’est là justement où le bât blesse : l’autre n’est désormais plus extérieur à soi, c’est nous-mêmes qui sommes devenus extérieurs à notre propre tradition, à notre nature historique, à notre être authentique, étrangers, pour ainsi dire, à notre propre culture. L’amour de l’autre – un amour excessif, malsain, morbide – est exclusif : il implique de renoncer à la possession de soi pour adopter, sinon épouser, le seul point de vue de l’autre.
L’étranger élevé au rang de modèle
Il ne s’agit pas de le nier, cet autre. C’est à lui que nous devons d’exister en tant que communauté singulière, en tant que non-autre, selon l’arithmétique de l’identité, qui procède par discrimination et retranchement, mais de constater que lui seul a désormais droit de cité. Il a pris toute la place. C’est la seule parole autorisée. Assorti d’une majuscule, l’Autre est devenu, sous les espèces de l’idéologie des droits de l’homme et de l’antiracisme, une logomachie d’autant plus tyrannique qu’elle est philosophiquement inconsistante. Il y a un enfer et un paradis. Il y a la haine de soi et son corolaire l’amour de l’autre, l’une étant la condition de l’autre.
C’est là un nouveau chapitre du nihilisme européen, le « plus inquiétant de tous les hôtes », dit Nietzsche. C’est une maladie létale qui s’est emparée de l’âme européenne. La haine de soi en est le principe actif : idéalisation du non-identique, survalorisation de l’étranger, fétichisation de l’Autre. Dans tous les cas, Big Other est notre créancier et nous lui sommes indéfiniment redevables. Tel est désormais « le fardeau de l’homme blanc », non plus la responsabilité endossée par Kipling, mais la culpabilité. Résultat : on va passer notre temps à nous excuser et à les excuser.
Car il ne faut pas se leurrer. Si la discrimination positive n’existe pas encore formellement dans les textes, elle est omniprésente dans les têtes, consciemment ou inconsciemment. L’étranger a été élevé au rang de modèle. Toute la société est traversée par un désir de l’Autre. Ce désir se traduit de mille façons. Aujourd’hui, la mode est de dire qu’il y a trop d’hommes blancs partout, dans le cinéma, aux Oscars, à la télévision, dans le monde de l’entreprise ou de la politique. Hier, c’était de s’extasier sur Obama, qui, sur la seule couleur de sa peau, bénéficiait d’une présomption d’innocence et d’un préjugé d’excellence. Tous les mois, c’est le baromètre des présumées personnalités préférées des Français (les Omar Sy, Yannick Noah et autres Zinedine Zidane). Ce sont des baromètres prescripteurs : ils ne disent pas la température qu’il fait, mais celle qu’il doit faire.
La société est obsédée par les minorités visibles, sans voir que ce sont les majorités qui deviennent invisibles. De fait, plus du quart du corps électoral n’a aucune représentation médiatique sans que cela offusque les belles âmes. Et que dire du quasi-monopole de la gauche culturelle dans les médias ? Le problème n’est donc pas savoir s’il y a trop de Blancs ou non à la télévision, c’est qu’ils professent tous les mêmes idées.
Quelles sont-elles, ces idées ? L’antiracisme, l’hypertolérance, la xénophilie – en un mot, l’amour de l’Autre. Même un chercheur comme Pierre-André Taguieff a été jusqu’à parler d’une disposition xénophile érigée en norme par les formes contemporaines de l’antiracisme. Mais Taguieff est bien seul. Autant le racisme a été décrypté de long en large, désossé, psychanalysé, pathologisé et même et surtout judiciarisé, autant l’antiracisme est resté vierge. C’est une terre inconnue pour la recherche universitaire. Ce qui fait qu’on a étudié jusqu’à la nausée la haine des étrangers, mais pas l’amour de l’étranger. Il y aurait pourtant fort à faire, tant cette xénophilie a pris dans notre monde un caractère hégémonique.
La religion de l’antiracisme
Car qui préside aux destinées morales de notre monde, qui contrôle nos consciences ? L’antiracisme, rebaptisé par Alain Finkielkraut « le communisme du XXIe siècle ». Il fonctionne comme une idéologie de rechange au marxisme. La continuation du trotskisme par d’autres moyens. Construire une société sans race (et non plus sans classe), dans laquelle l’homme serait un agneau pour l’homme. Un vrai conte de fée. La Fontaine se serait contenté d’en tirer une fable. Nous, on en a fait une religion.
C’est Hitler qui l’a ironiquement inventée. Sans lui, pas de sociétés multiraciales. C’est l’épouvantail qu’on agite sans cesse pour faire plier les peuples. En le mettant à mort rituellement, hystériquement, en l’exorcisant sans cesse, on n’en finit pas de ressusciter son fantôme. Ce qui fait que Hitler est devenu plus important mort que vivant. C’est « la deuxième carrière » du chancelier, dont Renaud Camus a jeté les contours dans un texte magistral. Sa carrière posthume, de loin la plus remplie, celle qu’il a commencée comme revenant au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, venu hanter les consciences européennes. L’astre noir qui a entraîné une longue éclipse de la raison et du sens commun – et qui nous enjoint d’accueillir l’Autre – en l’occurrence les migrants – comme une armée de libérateurs, au cri de « willkommen » !
De quoi nous libère-t-il ? De notre mauvaise conscience. C’est la première fois qu’une armée d’occupation est reçue en libératrice. Les journalistes, les artistes – les « artistrocrates », disait Philippe Murray, qui méprisent le tiers état que nous sommes –, les enseignants, les travailleurs sociaux, tout ce pandémonium de traîtres de comédie, de démons de petite envergure, de pharisiens de la bonté, de gnous interchangeables, en appellent à l’esprit d’humanité, au besoin devant les tribunaux. Impossible d’allumer son poste sans tomber sur l’un d’entre eux. On se croirait au prêche et à confesse. Quand on a entendu l’un, on a entendu l’autre. C’est le conformisme à tous les étages. Ils raisonnent comme les bancs de sardines se déplacent, sans dévier d’un iota de la ligne du Parti. Pas un pour racheter l’autre. C’est la pensée gramophone, disait Orwell. Ils tournent en boucle, ils récitent leur gloubi-boulga sur la diversité, leur prêchi-prêcha « citoyen ». Un embouteillage de bons sentiments et d’idées courtes. La combinaison moléculaire de l’ignorance et de l’arrogance. Tout y passe. Un vrai défilé. Les tartes à la crème de l’antiracisme, les lieux communs victimaires, les clichés sur le misérabilisme et j’en passe.
Alors, d’où vient cette langueur qui s’est emparée de l’âme européenne, cette mollesse dans laquelle elle se dissout comme dans une solution émolliente ? Eh bien, Big Other, ce que Jean Raspail a récemment appelé Big Other, a une longue et vieille histoire, mais jusqu’à peu cette histoire n’avait pour ainsi dire aucune incidence. Ce n’est que depuis un demi-siècle qu’elle a pris une importance démesurée.
Généalogie du mal
Quitte à remonter loin dans le temps, difficile d’occulter le début de notre ère, marqué par l’avènement du christianisme, qui va donner lieu à une première expression de l’autre contenue dans l’amour évangélique du prochain. Mais on fera justement valoir que le prochain n’a jamais exclu l’amour du proche, ni l’amour du même. Et du reste, cette nouvelle religion – l’idéalisation de la figure de l’autre, qui emprunte indiscutablement de nombreux motifs au Nouveau Testament – s’est déployée dans un monde tardif, crépusculaire, largement postchrétien, en tout cas déchristianisé ou en passe de le devenir.
Je crois plutôt, s’il faut assigner un commencement à cette histoire, qu’il faut la faire démarrer au choc qu’a constitué la découverte de l’Amérique. Il y avait certes jusque-là des étrangers sous les traits du barbare : le Romain pour le Grec, le Germain pour le Romain, le Maure pour le chrétien, le Mongol pour le Vénitien Marco Polo. Mais pour découvrir l’Autre, le tout autre, l’altérité radicale, il faut attendre 1492 et Christophe Colomb : la découverte, au sens fort du mot, de l’Amérique, laquelle a produit en retour un électrochoc. C’est dans ce contexte, celui de la découverte du Nouveau Monde, qu’il faut se situer pour comprendre comment la figure de l’autre est entrée en collision avec la conscience européenne, ou plutôt l’inverse. Pour le meilleur et pour le pire.
En France, c’est Montaigne, le grand Montaigne, qui en sera le premier interprète – on pourrait presque dire le premier théoricien. Montaigne renverse, et il a quelques raisons de le faire, le couple du civilisé et du barbare, du Même et de l’Autre, dans un célèbre passage de ses Essais, intitulé « Des cannibales » (notez qu’en Espagne, vous avez un peu plus tôt Bartolomé de Las Casas, qui se range du côté des Indiens, lors de la controverse de Valladolid). Montaigne s’inspire d’un bref épisode de la colonisation française du Brésil, ce qu’on appelait alors la « France antarctique », pour démontrer combien l’Europe civilisée plongée dans les guerres de religion n’est pas moins barbare que les peuplades anthropophages du Sud, sinon plus, parce que celles-ci se contentent de rôtir occasionnellement des corps pour les manger, alors que nous dressons des bûchers pour les brûler, en attendant qu’ils rôtissent en enfer.
Montaigne pose les éléments de langage de ce qui deviendra bien plus tard, en philosophie et en anthropologie, l’altérité. Ils fleuriront au XVIIIe siècle, second acte de naissance, quand les Lumières – et avec elles la bonne société – vont broder autour du thème du bon sauvage, des bergeries champêtres et des robinsonnades à la Paul et Virginie. Des rêveries de songe-creux, ce qu’étaient alors les salons de l’aristocratie. C’est ce monde-là que Rousseau a pris pour cible dans son Émile : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. »
Les XIXe et XXe siècles vont poursuivre ce rêve de virginité et d’innocence aux antipodes. Songez à Gauguin en Polynésie, Stevenson aux Samoa, au stupéfiant et si ironiquement prémonitoire Les Immémoriaux de Victor Segalen qui retrace la façon dont les Tahitiens ont trahi leurs dieux pour épouser les nôtres (en vérité, c’est ce qui menace de nous arriver, à nous Européens, d’épouser le Dieu, les us et les coutumes, le langage, de notre colonisateur – l’Autre). On peut ajouter à cela la découverte des arts primitifs en pleine crise des arts au début du XXesiècle.
Les effets pervers du relativisme culturel
Mais toute cette généalogie de l’Autre serait restée sans conséquence, politiquement parlant, si on s’en était tenu à un éloge de l’exotisme, du bucolique et du lointain. Dans l’opération, on aurait découvert non seulement l’Autre, mais aussi l’existence d’une pluralité des mondes. En sortira la notion de relativisme culturel. Vous la connaissez. Toutes les cultures se valent. Le relativisme culturel, la critique de l’ethnocentrisme, n’appartiennent en propre qu’à l’espace occidental. Vous n’entendrez aucun natif, aucun indigène, de quelque culture qu’ils soient, affirmer que toutes les cultures se valent. Au contraire, ils discriminent les cultures suivant un ordre de préférence. D’ordinaire, les sociétés ont tendance à valoriser leur propre culture et à dévaloriser celles de l’étranger (sauf rares cas de fascination).
A bien des égards, ce relativisme culturel fonde la supériorité de l’Occident. Cette supériorité, c’est de douter de sa propre supériorité. C’est là un trait éminemment socratique. Au commencement de la philosophie grecque, il y a une démarche critique, elle-même à l’origine de la méthode scientifique. Elle arrache la communauté au cycle des déterminations, au risque de se perdre dans un relativisme ambiant. Toute la philosophie grecque est traversée par la tentation du scepticisme, même chez Socrate. Mais Socrate nous met néanmoins en garde contre le scepticisme des sophistes. Son doute sera de bon aloi. Il consistera à dire qu’il sait qu’il ne sait pas. Il faut retenir la leçon. Si le propre de l’Europe, c’est la démarche critique (et par là même autocritique), cette démarche doit rester positive, constructive et s’arrêter au seuil de l’autodénigrement. « Il est bon qu’une nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs, disait Albert Camus dans ses « Chroniques algériennes ». Mais elle ne doit pas oublier les raisons qu’elle peut avoir encore de s’estimer elle-même. Il est dangereux en tout cas de lui demander de s’avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle. »
Cette pénitence affectera les sociétés européennes après 1945. En marge du marxisme et à la veille des décolonisations, un nihilisme textuel, sous les traits de la théorie critique, gagne les esprits. L’altérité et la différence envahissent peu à peu le champ philosophique. Dans la foulée, la théologie devient expiatoire, la sociologie misérabiliste, l’ethnologie doloriste.
L’Université se met au goût du jour, avant de diffuser ce nihilisme textuel dans la sous-culture médiatique. Mention spéciale à la sociologie, qui va traquer les représentations et les stéréotypes de l’étranger, sans voir qu’elle va elle-même construire de nouvelles représentations et imposer un stéréotype positif de l’étranger, pour en dernière analyse célébrer l’étranger en nous. Car nous sommes tous des immigrés, nous sommes tous des étrangers.
Un homme va jouer un rôle de premier plan, par le prestige dont il jouit : Jean-Paul Sartre. Il va complaisamment endosser le rôle naguère tenu par les frères flagellants qui sévissaient au Moyen Age aux marges de l’hérésie. Mais Sartre ne pouvait pas se flageller longtemps, il lui a fallu flageller les autres. C’est lui qui va populariser un thème à la riche postérité, celui de la dette, « nouvel œcuménisme de la pénitence » (George Steiner). Des croisades jusqu’aux colonisations, l’Europe aurait contracté une dette infinie à l’égard du reste du monde. Il ne fait aucun doute que l’irruption de la civilisation technicienne a été une catastrophe pour l’ancien monde. Qui le niera ! L’ancien monde a disparu, mais il a disparu ici et là-bas, non pas seulement aux antipodes, mais en Europe aussi. Or, l’ethnologie ne pleure que le deuil du lointain, pas celui de la civilisation rurale et paysanne européenne, pas l’ancien monde féodal et plébéien d’Europe. C’est bien simple : cet univers n’existe pas dans cette vision du monde ethno-décentrée.
Sartre et les autres…
Il n’est qu’à lire la préface de Sartre aux Damnés de la terre de Frantz Fanon. Un monument de haine de soi et d’insincérité. L’homme blanc y est essentialisé, lié par une chaîne de responsabilité collective, et finalement crucifié. Repens-toi, leucoderme. Au besoin, disparais, comme Sartre l’y invite : « abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ».
Sartre tourne autour du thème de la felix culpa, de la « faute délicieuse » avec une sorte d’exaltation morose. C’est ce que le psychanalyste Daniel Sibony appellera plus tard la « culpabilité narcissique » : on affiche une culpabilité superlative, mais c’est précisément pour s’en exonérer à titre individuel et afficher une générosité sans égale, au-dessus de tout soupçon. Ainsi conçue, la haine de soi donne à celui qui la professe un sentiment de supériorité. Sartre excellera dans ce registre. A sa décharge, il avait beaucoup à se faire pardonner, son amour de Heidegger et ses pièces de théâtre sous l’Occupation.
La question qu’on est en droit de se poser, c’est celle de l’authenticité de leur engagement. Y croient-ils réellement, Sartre et les autres ? Comment démêler la part de comédie et de sincérité dans leur célébration de l’Autre – et aujourd’hui dans la rhétorique pro-migrants ? J’écarte les militants de terrain, qui, eux, sont politiquement identifiés. Ce sont les métastases du trotskysme, les mouvements « sans » (sans-papiers, sans logement, etc.), le reliquat des chrétiens de gauche. Le gros des troupes est ailleurs, parmi les bobos. On peut parier que les bobos se jouent une comédie et que cette comédie est devenue à l’usage pareille à une seconde nature. Elle les installe dans le confort des positions moralement irréprochables, des postures exemplaires. De là à dire que c’est une culpabilité frelatée, une fiction de culpabilité, il n’y a qu’un pas… qu’il faut franchir pour la majorité d’entre eux. Voici ce que dit Hannah Arendt dans Eichmann à Jérusalem, son tonitruant reportage, à propos de l’anti-antisémitisme des jeunes Allemands après-guerre (et sa remarque est plus que jamais d’actualité) : « Ces sentiments de culpabilité, autour desquels on a fait tant de publicité, sont nécessairement factices. Il est presque agréable de se sentir coupable quand on n’a rien fait : l’on se sent alors plus noble ».
Il y a un effet pervers à l’œuvre dans les mécanismes compassionnels qui sont brandis par les journalistes pour nous prendre en otage. C’est celui de conférer aux victimes un caractère exclusivement vertueux. Et a contrario d’attribuer aux coupables de fait (vous, moi, nous) un caractère exclusivement égoïste. C’est un chantage redoutablement efficace, puisque cette escroquerie aux bons sentiments a des vertus performatives : sauf à passer pour un salaud, vous n’allez pas vous opposer à l’accueil des réfugiés. La grande presse ne s’y trompe pas, elle ne mobilise que le levier de la compassion, qu’elle sait le plus puissant. Tout le reste est passé sous silence. Rien sur les passeurs, rien sur les mafias, rien ou si peu sur la surreprésentation masculine, rien ou si peu sur les djihadistes qui s’infiltrent dans les colonnes des migrants, rien sur la menace de guerre civile qu’un trop plein migratoire fait peser sur nous. Mais les médias sont les médias. Comme on disait pendant la Seconde Guerre mondiale, Radio Paris ment, Radio Paris est migrant !
« L’antipopulisme » de gauche
Poursuivons la généalogie de Big Other. Dans un livre qui a fait beaucoup de bruit à sa parution, en 1993, Voyage au centre du malaise français. L’antiracisme et le roman national, Paul Yonnet a démontré comment et dans quel contexte de désaffiliation nationale, de crise de l’identité française et d’effondrement de la culture ouvrière, l’antiracisme – expression idéologique du culte de l’Autre – s’est déployé. Officiellement, il a vu le jour dans les années 80 avec SOS Racisme. Mais il a une histoire plus ancienne dans laquelle Mai 68 a été un jalon décisif. C’est la naissance de l’antipopulisme de gauche, « la révolte des élites », selon l’historien Christopher Lasch. Sur les barricades, le mythe ouvrier s’est effondré. L’ouvrier a failli. Il est apparu comme culturellement conservateur, sans esprit de classe et insensible à l’imaginaire prophétique et révolutionnaire de la gauche. Pour preuve, les grilles de l’usine Renault de Billancourt sont restées fermées aux étudiants quand ces derniers sont venus appeler les ouvriers à les rejoindre. La Commune étudiante n’est ainsi pas parvenue à accoucher d’une nouvelle Commune de Paris. Le monde ouvrier lui a adressé une fin de non-recevoir.
Ce que les gauchistes ont raté avec les classes populaires, ils vont s’efforcer de le réussir avec une nouvelle figure : le travailleur immigré, ou la rédemption par l’immigration. L’internationalisme venait de trouver son nouvel allié. C’est d’ailleurs à ce moment, début des années 1970, que Sartre et Foucault défilent à la Goutte-d’Or. L’immigré s’offre alors à tous comme un agent de déconstruction des identités. Il en est même le dispositif central.
Inversement, l’ouvrier devient un « beauf » selon Cabu, un « Français moyen », un « petit Blanc », un « Franchouillard ». De Dupont Lajoie à Canal Plus, des Deschiens à la Présipauté de Groland, c’est un même mépris d’une France présumée moisie, poujadiste et maréchaliste. Cette France d’en bas, déjà périphérique, est infériorisée selon les termes mêmes du racisme biologique. Ne manque que l’intentionnalité scientifique, mais pour le reste tout y est. C’est sur le plouc que se fixent désormais les stéréotypes racistes. Lâche et xénophobe, c’est une France génétiquement douteuse qu’on exhibe dans une perspective quasiment zoologique. Il ne manque que le pavillon colonial des expositions universelles pour s’y croire.
En résumé, prolophobie et xénophilie seront les deux mamelles de l’antiracisme.
Dans le même ordre d’idées, les années 1960-1970 sont aussi celles qui voient le triomphe du minoritaire. C’est au majoritaire qu’on va désormais demander des comptes. Le majoritaire est trois fois coupable : en tant que mâle (c’est le procès en misogynie), en tant qu’hétérosexuel (c’est le procès en homophobie), en tant que Blanc (c’est le procès en racisme). A défaut de le castrer chimiquement, on va le castrer textuellement, médiatiquement et finalement juridiquement.
Parallèlement, les années 70 voient fleurir une nouvelle génération d’historiens, dans la foulée de Robert Paxton, qui, à longueur de livres, va instruire le procès d’une France ataviquement antisémite, collabo et colonialiste. En est sortie la légende noire de Vichy, qui aboutira au fameux discours de Chirac sur la responsabilité de Vichy dans la déportation des Juifs, en 1995. Un ressort, essentiel dans la psychologie des peuples, s’est cassé : l’estime de soi.
Ainsi posées, les années 1950 sont celles de la diffusion à grande échelle des travaux de l’ethnologie, avec pour conséquence la réévaluation de l’Autre et la dévaluation du Même. Les années 1960 sont celles de la déconstruction de la figure ouvrière et de la construction d’une utopie de substitution : l’immigrationnisme. Les années 1970, celles de la destruction de la mémoire nationale. Les années 1980, celles de l’antiracisme militant. Les années 1990, celles de la repentance des institutions. Les années 2000, celles de la promotion des minorités visibles et de la diversité. Quel accusé survivrait, je vous le demande, à une telle avalanche de charges ?
L’utopie de l’homme-monde
Mais ce n’est encore qu’une étape, parce que le terme du terme pour les déconstructeurs, celui qui doit voir le dernier étage de la fusée se détacher, c’est le déracinement universel : l’utopie de l’homme-monde. Ainsi la diversité elle-même est-elle à son tour appelée à s’évanouir. Comment en irait-il autrement dans une société mondialisée ? Premier moment : la mondialisation nous fait découvrir la pluralité des mondes ; second moment, cette même mondialisation abolit cette diversité en imposant un modèle unique de développement. « L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse comme la betterave » (Lévi-Strauss, Tristes tropiques). Autrement dit, on a fait la promotion de la différence, mais c’était pour produire une société indifférenciée. Le monde doit redevenir une soupe originelle indifférenciée, un magma en fusion-confusion, où il n’y aura plus que des créatures hybrides, post-identitaires, accrochées à leur tour de Babel vacillante.
La chimère qui inspire cette vision des choses, c’est encore et toujours l’unification du genre humain, mais pour advenir, cette chimère doit au préalable abolir l’humanité historique de l’homme. Le genre humain ne s’unifiera qu’à la condition de substituer à l’homme enraciné dans la géographie et l’histoire un homme générique. Dans cette opération d’alchimie à l’envers, l’Europe et la France au premier chef ont vocation à accomplir le projet des droits de l’homme, qui suppose le dépassement et de la France et de l’Europe – ou leur universalisation. Et l’une et l’autre ne pouvant exister qu’à la condition de se désubstantialiser pour se diluer dans le grand Tout. L’Europe, celle de la Cour européenne des droits de l’homme et du Conseil de l’Europe, est absence de territoires, no borders, no limits. Non pas un territoire, mais une idée : l’impolitique des droits de l’homme. On voit par là combien notre continent est devenu fou. On pourrait presque dire, à la manière de Chesterton, que le monde est plein d’idées européennes devenues folles.
Il ne faut donc pas se tromper. Si l’Autre n’a pas encore été relégué au rayon des antiquités, s’il demeure le véhicule d’une identité et d’une appartenance, son avenir est compté. L’Autre, le tout autre, désormais, c’est le devenir nomade, l’homme off-shore en train de poindre, la créature en transit, ces « multitudes » chères à Toni Negri et à la gauche radicale. Cette chimère libérale-libertaire, c’est à la fois le fantasme des trotskystes et des néolibéraux, de la révolution permanente promue par le père de la IVe Internationale et des sociétés ouvertes dont Karl Popper a fait l’éloge. C’est à la fois le projet des Lumières françaises et des Lumières anglo-saxonnes, de Kant et d’Adam Smith, des droits de l’homme et de la logique du capital, de la paix perpétuelle et de l’extension sans fin du marché. La dilution dans le tout et un tout réduit au même. La généralisation de la libre circulation – des hommes, des biens et des capitaux. L’internationalisation des flux, le désordre croissant, l’entropie. En un mot, le chaos.
Le but poursuivi ? Créer une société panraciale, panethnique. L’Autre n’est en définitive qu’une sorte d’objet transitionnel qui offre la possibilité de dépasser l’identité. Il y a un fantasme d’abolition, de disparition, dans l’autre, par l’autre. Et de prêcher par l’exemple, je veux parler des Européens. Mais c’est là un échange inégal. Car l’autre – le migrant, en l’occurrence – ne veut pas transcender son identité dans une post-identité mondiale, il veut au contraire la conserver et pourquoi pas l’imposer.
Mais les promoteurs du tout-monde n’en ont que faire. Un fait significatif : on ne parle plus de négritude dans les littératures africaines et antillaises complètement contaminées par les « cultural studies » états-uniennes. C’est une conception trop barrésienne, trop suprématiste, de l’africanité et de la négritude, celle du roi Senghor et d’Aimé Césaire, Césaire le bien aimé. La négritude a disparu au profit d’une mosaïque de motifs ; elle est devenue migritude. C’est la créolisation du monde, objectif avoué des études postcoloniales. Le tout-monde, les poétiques du divers, l’éloge de la bâtardise et de tous les syncrétismes. Dans l’univers de la migritude, ne règne plus que des processus d’hybridation et de métissage. Le modèle visé, c’est le Brésil et la Caraïbe. On commence d’ores et déjà à parler de transmigrants (Alain Tarrius), des populations en perpétuelle migration, comme les caravaniers d’autrefois, qui voyagent au gré des opportunités économiques ou sociales. C’est le rêve de l’OMC et de l’ultragauche, d’Alain Minc et de Jacques Attali.
Notre droit à la différence
Alors que faire, comme disait Lénine ? Porter la guerre sur le terrain de la culture, renverser le rapport des forces culturelles, largement en notre défaveur. Pour cela, s’approprier le langage de la différence que nos adversaires ne sont plus en mesure de tenir. Faire valoir notre droit à la différence. Lévi-Strauss nous a montré la voie lorsqu’il dit que les sociétés doivent se protéger les unes des autres. On ne peut pas avoir de diversité (impératif des sociétés multiraciales), sans concéder que « cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi ». C’est le paradoxe que Lévi-Strauss a soulevé dans sa seconde conférence à l’UNESCO, Race et culture, qui a fait scandale. Si l’on veut protéger les cultures dans leur diversité, il faut donc qu’elles « veillent sur leurs particularismes », qu’elles conservent « une certaine imperméabilité ». Lévi-Strauss va même jusqu’à parler de la nécessaire indifférence des cultures les unes pour les autres. Chacun chez soi, et les moutons seront bien gardés ! Mais il y a fort à faire. Car s’ils sont chez eux chez nous, comme l’a dit en son temps François Mitterrand, c’est que nous n’y sommes plus. Et si nous y sommes toujours, c’est qu’ils n’y sont plus, comme eût pu dire La Palice. Il reste donc beaucoup de chemin à parcourir.
Vous connaissez la phrase du grand juriste Carl Schmitt : Est souverain celui qui décide la situation d’exception. Eh bien, permettez-moi de corriger Schmitt, avec un peu de forfanterie. En vérité, est souverain celui-là seul qui maîtrise le champ symbolique des interdits ; est souverain celui qui dit le licite et l’illicite ; est souverain celui qui a le pouvoir de nommer le Totem et de désigner le Tabou. Il n’y a pas d’autre souveraineté. Ou plutôt : la souveraineté politique procède de cette souveraineté symbolique.
Or, et vous en conviendrez, cette bataille n’est pas gagnée, même si l’édifice prend l’eau de toute part, même si le glacis de mensonges craquelle, même si la parole se libère (quelle expression symptomatique, presque de l’ordre du lapsus linguae : si la parole se libère, c’est donc qu’elle était muselée).
C’est cette guerre, d’abord et avant tout culturelle, qu’il nous faudra gagner pour préserver et transmettre le sol très aimé de la patrie, selon le mot de Hölderlin en ouverture de son Hypérion. « Une fois encore, le sol très aimé de la patrie me donne joie et douleur ». Peu importe que la patrie soit charnelle ou mythique, c’est la nôtre.
François Bousquet
Source : Institut Iliade