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islamisme - Page 318

  • Jean Raspail en Bretagne : c'est maintenant que commence le Camp des Saints...

    Un entretien avec Breizh info cliquez ici :

    20/08/2016 – 07H00 Fréhel (Breizh-info.com) – Jean Raspail, l’auteur notamment du Camp des Saints, terrible best-seller prophétique, est un amoureux de la Bretagne. Il passe régulièrement ses vacances à Fréhel (22) – un coin qu’il apprécie particulièrement – où il nous a fait l’honneur de nous accorder une interview.

    L’occasion pour nous de l’interroger sur sa relation avec Fréhel et ce secteur si particulier de la Bretagne. Mais aussi sur son rapport à la Bretagne. Et bien entendu, sur son oeuvre, et notamment Le Camp des Saints. Enfin, nous en avons profité pour questionner Jean Raspail sur l’actualité, et notamment sur l’islamisation, mais aussi sur la vague migratoire sans précédent qu’il avait prédit.

    Jean Raspail s’est totalement prêté à l’exercice, et ses réponses pimentées ne manqueront pas de surprendre nos lecteurs. De son attachement à l’identité bretonne, au clan breton, et à son enracinement, à sa volonté de faire abolir les lois Pleven-Gayssot-Taubira, en passant par son constat sans fioriture sur la montée de l’islamisme ou l’invasion migratoire, on ne s’ennuie pas un instant durant les 35 minutes d’entretien qu’il nous a accordé.

    Il y a plus de quarante ans, en 1973, Jean Raspail faisait scandale en publiant « Le Camp des Saints », roman dans lequel il imaginait le déferlement de populations du tiers-monde, poussées par la faim et la misère sur les côtes françaises. Un million de boat people prenaient pied sur notre territoire, en avant-garde d’une inéluctable invasion. Le gouvernement atermoyait, puis cédait. Mais une poignée de patriotes résistait jusqu’au bout, les armes à la main…

    Aujourd’hui, force est de constater que l’Histoire valide la thèse de son roman. Un roman dont il a refait la préface, en 2011, que Polémia analysait ainsi : « L’Europe, la France vivent sous le joug d’une idéologie unique : Big Other. Une admiration sans bornes de l’autre, doublée de la haine de soi, de sa culture, de sa civilisation. Une idéologie unique qui nous assujettit grâce aux méthodes de Big Brother : la société de surveillance que nous connaissons où la police de la pensée est omniprésente. Une idéologie unique qui s’impose d’autant plus facilement aux individus qu’ils sont affaiblis par la tutelle de Big Mother : le principe de précaution qui doit s’appliquer du berceau à la tombe. Sauf dans un domaine, semble-t-il, celui des… politiques migratoires ».

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  • En Corse c’est la population qui a désormais l’initiative contre les racailles et les islamistes

    Sur le continent les racailles font la loi. En Corse, elles commencent à se méfier.

    Parce que la population corse, à la différence de la métropole, commence à réagir. Sur le continent elle se borne à allumer des bougies.

    Ici les racailles font la loi

    Ici, sur le continent, les racailles et les casseurs font la loi, notamment dans les banlieues prétendument sensibles, zones de non-droit où les forces de l’ordre n’osent quasiment plus intervenir, obéissant aux consignes d’une hiérarchie tétanisée à l’idée du retour des émeutes de 2005. Alors pas de vagues !

    Patrick Kanner, le ministre de la Ville, a courageusement affirmé qu’il y avait « aujourd’hui, on le sait, une centaine de quartiers en France qui présentent des similitudes potentielles avec ce qui s’est passé à Molenbeek » (1).

    Oui, « on le sait », mais on… le tolère. Mieux encore : on finance une apparence de paix urbaine en payant les caïds pour qu’ils calment les jeunes : cela s’appelle la politique de la Ville, sorte de contribution dhimmie payée par le contribuable sefran ou babtou pour que les jeunes n’aient pas « la haine ».

    Mais cela marche de moins en moins et, à la première interpellation qui tourne mal, ce sera l’émeute ; et bien sûr, aussi, l’enquête immédiatement diligentée pour vérifier si, des fois, la police ne serait pas coupable de violences injustifiées, comme aux Etats-Unis. Cela se passe toujours ainsi sur le continent, pour le plus grand profit des racailles.

    La culture de l’excuse

    Car ici les racailles sont toujours des victimes qui font pleurer les bobos et le Syndicat de la magistrature : des victimes du chômage, du racisme ou des « provocations » policières. Sur le continent on en tient pour la culture de l’excuse dès lors que ce n’est pas un Français de souche qui commet un délit ou un crime. D’ailleurs, le racisme antifrançais ou la christianophobie, la justice ne connaît pas.

    Sur le continent la population se tait et rase les murs. Car si d’aventure elle s’exprimait, alors la répression « antiraciste » s’abattrait sur elle. Les ligues de vertu bien pensantes, également financées par le contribuable, sont là pour y veiller.

    Et la classe politicienne, qui ne cesse de courir après le vote communautariste, emboîte le pas : lorsqu’une violence, un crime ou un attentat sont commis, leur première réaction consiste à proclamer « Pas d’amalgame » ! C’est ce qu’Alain Juppé appelle « garder son sang-froid » (2). En clair : la fermer et se soumettre.

     L’impunité c’est fini

    Dans l’Ile de Beauté, où, à la différence du continent, on veille à préserver son identité et sa famille, les choses se passent désormais différemment, comme on le voit depuis quelques mois. En Corse, on ne tolère plus, par exemple, que les « jeunes » caillassent ou agressent les pompiers en toute impunité, comme on l’a vu à Ajaccio en décembre 2015.

    Le journal Le Monde titrait alors « Ajaccio sous le choc après les manifestations xénophobes » (3), jouant ainsi son rôle de pleureuse attitrée défendant les malheureux jeunes. Et le préfet, incapable de protéger les pompiers, d’en appeler évidemment à la « sérénité ». Bref, le bla-bla habituel.

    Mais ce rideau de fumée politico-médiatique sur fond d’impuissance gouvernementale ne produit plus en Corse les mêmes effets soporifiques que sur le continent.

    En Corse, le message d’Ajaccio était clair : l’impunité pour les racailles c’est fini. On ne va pas continuer à se laisser faire.

    En Corse on désigne les choses par leur nom

    La réaction aux événements qui se sont produits récemment à Sisco est également significative.

    Car pour la première fois dans notre pays les autorités de la collectivité de Corse n’ont pas hésité à désigner les choses par leur nom : « Ce sont des comportements provocateurs et des actes violents de la part de personnes étrangères à la commune qui sont à l’origine des faits… assortis d’une revendication explicitement communautariste voire religieuse. Ces faits ont inéluctablement entraîné une intense émotion et une réaction forte de la part de la population de Sisco » (4).

    Cette déclaration, qui non seulement désigne les responsables des affrontements mais exprime aussi sa compréhension de la réaction populaire, tranche avec le pathos bisounours et padamalgam que les élus nous assènent habituellement sur le continent après chaque fait similaire.

    En Corse on n’a pas peur de désigner l’ennemi : donc on sait encore faire de la vraie politique et on sait encore faire la guerre – alors que sur le continent, déjà en voie de Soumission, on a la trouille de le faire.

    En Corse le pathos bisounours et padamalgam ne marche plus

    Le ministre de l’Intérieur a, bien sûr, comme d’habitude, « condamné les violences », posture officielle et cynique consistant à mettre sur le même plan agresseurs et victimes. On est habitué ici à ce type de fausse symétrie, mais en Corse cela ne marche plus.

    La presse bien pensante cite ainsi avec effroi des déclarations comme celles-ci : « Les agresseurs habitent ici. On veut montrer à leurs frères, à leurs amis et à tous ceux qui les connaissent que nous ne tolérerons jamais ce genre d’actes sur notre terre ! » ; ou bien encore « Agresser un seul Corse, c’est comme agresser toute la Corse. Depuis plusieurs mois, François Hollande nous répète que nous sommes en guerre. Et dans une guerre, quand on est attaqué, il faut répondre. Et pas seulement en allumant des bougies… » (5).

    Face à l’islamisme la dissidence a l’initiative en Corse

    En Corse ce sont désormais les dissidents hors Système qui ont l’initiative face à l’islamisme et aux racailles : c’est-à-dire les indépendantistes et la réaction spontanée de la population.

    Car, en Corse, la réaction populaire l’emporte sur celle des autorités, dépassées parce qu’enfermées, comme en métropole, dans la doxa politiquement correcte.

    Comme l’a montré le FNLC dans sa déclaration diffusée dans Corse Matin le 27 juillet dernier, c’est la dissidence qui incarne désormais la grande politique car elle tient un langage de vérité qui rencontre un large écho dans la population.

    Le FNLC dénonce ainsi une « radicalisation croissante dans le sud de la Corse » correspondant à la volonté des salafistes de « mettre en place chez nous la politique de Daesh ». Les indépendantistes préviennent aussi (6) que toute attaque contre les Corses fera l’objet « d’une réponse déterminée sans état d’âme ». Ils réclament aussi que les musulmans qui vivent en Corse prennent position clairement contre l’islamisme. Enfin, ils affirment qu’ « il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière si elle veut éviter que les conflits qu’elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol ».

    On n’est pas forcé d’approuver en tout le FNLC ni le vocabulaire « anticolonialiste » propre à cette organisation, mais, en quelques mots, tout est dit.

    Où sont les hommes ?

    En Corse on sait manifestement que ce n’est pas en se soumettant à la violence ou en commémorant ses victimes, comme ne cesse de nous le dire l’oligarchie, qu’on retrouve sa liberté et sa dignité, mais en lui opposant la force, qui seule garantit le droit.

    Mais où sont donc passés les derniers hommes ? En Corse manifestement.

    Michel Geoffroy ,16/08/2016

     Notes :

    1. Le 27 mars 2016.
    2. A Lourdes Alain Juppé a félicité ce 15 août les chrétiens pour leur « sang-froid » face aux assassinats islamistes. Les chrétiens, on les aime saignants…
    3. LeMonde.fr du 28 décembre 2015.
    4. Communiqué des présidents de la Région et de l’Assemblée de Corse du 14 août 2016.
    5. LeParisien.fr du 15 août 2016.
    6. La presse bien pensante de métropole a écrit que le FNLC menaçait Daesh…

    Voir aussi : La culture de l’excuse (Polemia.com du 6/08/2016)

    http://www.polemia.com/en-corse-cest-la-population-qui-a-desormais-linitiative-contre-les-racailles-et-les-islamistes/

  • Le bikini serait donc une valeur républicaine

    143681258.jpgLa chronique

    de Philippe Randa 

    Eurolobertés cliquez ici
    L’islamophobie rend fou nombre de nos concitoyens, mais avec l’apparition, cet été, du burkini sur les plages françaises, nous aurons également appris qu’il peut rendre également – surtout ? – ridicule.

    Manuel Valls, Premier ministre en exercice, a ainsi clamé haut et fort – menton haut perché et mâchoires plus crispées encore qu’à son habitude – que le port du burkini ne serait « pas compatible avec les valeurs de la France et de la République ».

    Voilà au moins un mystère citoyen résolu ! Depuis le temps que certains autoproclamés républicains brandissent ces fameuses valeurs républicaines comme épouvantail anti-mouvements populistes, on attendait jusqu’à présent en vain que quelqu’un nous en précise tout de même la teneur…

    Le maillot de bain serait donc l’un des emblèmes républicains, fort bien ! Et plus il serait réduit, plus il renforcerait les valeurs républicaines, CQFD… Le maillot une pièce serait-il à peine tolérable – remplissant tout juste les conditions minimums de républicanisme – et le deux-pièces déjà plus acceptable, tandis que le monokini serait le modèle républicain quasi-idéal ?

    À titre personnel, je ne me savais pas si expressément républicain dans mes aspirations de visions estivales… Comme quoi je serais moins « mauvais citoyen » que certains pourraient le penser, la preuve !

    Mais dans ce cas, les naturistes ne seraient-ils pas de fait les plus grands défenseurs des valeurs républicaines ? Sans doute… Il fallait oser ! Mais Vals et Cie, ça ose tout et c’est même à ça qu’ils ont nous ont habitués à les reconnaître depuis le début du quinquennat actuel.

    Enfin ! Trêve de sarcasmes, si mal venus en une époque de sanglants attentats : le burkini des musulmanes – le sont-elles toutes, d’ailleurs ? – ne serait rien d’autre qu’une provocation islamiste, une de plus !

    Et nombreux sont ceux qui veulent l’interdire, à commencer par certains maires, soutenus expressément par Matignon : « Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. Le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme… », a encore martelé Manuel Valls.

    La France était déjà connue pour l’extrême sévérité de sa police de la pensée, voilà donc une police du vêtement officiellement proclamée… et quasi instaurée, bien que notre sévère Premier ministre prenne soin, tout de même, d’indiquer qu’il ne croit pas « qu’il faille légiférer en la matière : la réglementation générale des prescriptions vestimentaires ne peut être une solution […] Avant de penser à légiférer, nous ferons appliquer la loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public – nous le rappellerons, avec le ministre de l’Intérieur, aux préfets et aux forces de sécurité. »

    Quel rapport ? Que l’on sache, le burkini ne cache en rien le visage de la femme, seulement son corps, contrairement au voile intégral !

    Il est à ce titre surprenant – pas tant que ça, en fait ! – que les chiennes de garde du féminisme qui s’époumonent à dénoncer les publicités dénudant les femmes soient tout aussi virulentes à exiger que celles-ci s’exhibent en très petite tenue sur les plages…

    Que ceux qui dénoncent le burkini en tant que provocation religieuse dans l’espace public réfléchissent aussi à la conséquence de son éventuelle interdiction : suivront alors, logiquement, celle des cornettes des religieuses, le scapulaire des bénédictines et carmélites ou encore les chapeaux et papillotes des religieux juifs pour ne citer que ceux-là…

    PS : On lira avec intérêt deux autres chroniques, défendant l’une et l’autre des points de vue complémentaires :

    Yann Vallerie sur Breizh info cliquez ici

    Les observateurs.ch cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Nicolas Dhuicq : «La France est une terre de conquête pour l’Etat islamique».

    [Source : RT]

    La guerre avec Daesh ne se passe pas uniquement au niveau militaire mais aussi sur le plan culturel, estime le député de l’Aube Nicolas Dhuicq. Il fait part de sa vision des mesures qui permettront de gagner cette «guerre pour la civilisation».

    http://www.libertepolitique.com/Actualite/Videos/Nicolas-Dhuicq-La-France-est-une-terre-de-conquete-pour-l-Etat-islamique

  • Sisco : la famille maghrébine a voulu s’approprier la plage et la privatiser

    Le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone, a confirmé que l’origine des incidents entre « une famille maghrébine » et des habitants du village de Sisco dans le Cap Corse samedi, incombe « à l’évidence » à « des membres de la famille ». Les premières versions de l'histoire qui décrivaient une opposition autour d'une femme en "burkini" photographiée par des touristes n'est absolument pas prise au sérieux par l'enquête.

    « A l’évidence, à l’origine des incidents se trouvent des membres de la famille maghrébine ». « Ils ont voulu, dans une logique de caïdat, s’approprier la plage et la privatiser ». « Ils ont multiplié (…) des incidents avec un certain nombre de personnes : jets de pierre à proximité d’autres personnes pour les intimider, tensions très fortes, insultes, menaces ».

    La famille d’origine maghrébine avait installé un panneau «interdiction de circuler» au dessus de la crique. Ces gens se croient chez eux. Ils font pareil dans les cités de l'immigration. Sauf qu'à Sisco, les Corses ne se laissent pas faire.

    Michel Janva

  • Le journal du Jeudi 18 août 2016 : Société / Rixe en Corse : La fin des mensonges ?

  • Poste de veille est de retour sur Facebook

    La page de Poste de veille avait été suspendue par Facebook suite à des signalements massifs et coordonnés émanant d'Adil Charkaoui et de certains «inclusifs» pour qui la liberté d'expression ne s'étend pas à ceux qui ne partagent pas leurs vues. La page est de retour, après que Facebook a révisé sa décision : 

    Le rythme habituel des publications reprendra le 22 août, n'en déplaise aux Frères musulmans, aux Khomeinistes, aux salafi-jihadistes, aux globalistes et aux bien-pensants dont la lutte soi-disant «anti-raciste» se base en fait sur la haine et le déni de la légitimité des nations occidentales.

    Pour suivre la page Facebook Poste de veille :https://www.facebook.com/postedeveille.ca/

    http://www.postedeveille.ca/

  • Face au terrorisme islamiste, savoir ce que nous voulons défendre

    Les Européens ne donneront le meilleur d'eux-mêmes contre la menace djihadiste qu'en étant fiers de leur héritage, expose ici Mathieu Bock-Côté*. [Figarovox, 8.08]. Ainsi poursuit-il sa réflexion, à laquelleLafautearousseau fait régulièrement écho parce qu'elle s'inscrit nettement en opposition à la société postmoderne, antinationale, antihistorique, que la pensée dominante et le Système tentent encore d'imposer à la France, à l'Europe et au monde, malgré la montée universelle des résistances. En vérité, ce n'est pas tant des djihadistes que nous devons nous sauver que de nos propres abandons et reniements. Du moins est-ce ce que nous disons ici jour après jour.  LFAR   

    Il faut défendre notre civilisation contre ses ennemis. Alain Finkielkraut le disait récemment dans Le Figaro Magazine. Mais la formule est bien plus ambiguë qu'on ne le croit.

    Qui sont ses ennemis ? Sous prétexte de ne pas faire d'amalgame, on s'obstine à ne pas les nommer et à présenter le terrorisme islamiste comme une force désincarnée. La volonté de certains médias de ne plus dévoiler l'identité des djihadistes, sous prétexte de ne pas leur faire de publicité, contribuera aussi à la déréalisation des attentats. Il faudrait pourtant penser ensemble les massacres soigneusement planifiés tels Charlie Hebdo et le Bataclan, les tueries organisées comme à Nice et les actes plus ou moins spontanés comme en Allemagne quand un réfugié pakistanais a commis des agressions à la hache dans un train. Prendre en compte les agressions sexuelles massives comme celles de Cologne le 31 décembre est aussi une nécessité.

    De façon plus générale, on redécouvre que les peuples ne sont pas des populations interchangeables et indéfinies qu'on pourrait se contenter de réguler en multipliant les incantations républicaines. L'immigration massive a créé en Europe des territoires « dénationalisés » que les islamistes rêvent de maîtriser, en les poussant à la sécession culturelle ou à la guerre civile.

    Une fois le terrorisme islamiste nommé comme notre ennemi, au nom de quoi le combattre ? Que voulons-nous défendre ? L'Occident ne sait plus ce qui le caractérise. Depuis quarante ans, il s'est livré aux délices de l'expiation pénitentielle et à l'inversion généralisée des valeurs. De la théorie du genre au multiculturalisme, en passant par la sociologie victimaire et la consommation frénétique, il semble aujourd'hui se définir en adhérant à ce qui le nie. On ne voit plus au nom de quoi les hommes transformés en individus hors-sol consentiraient aujourd'hui au sacrifice.

    La question des limites de l'État de droit est aussi éclairante. Tous s'enorgueillissent, avec raison, des libertés fondamentales garanties par nos démocraties. Mais un certain fondamentalisme droit-de-l'hommiste en est venu à paralyser l'État, qui ne dispose plus des moyens politiques nécessaires pour conserver son peuple et protéger sa population. On se demande encore comment Adel Kermiche, un des deux terroristes de Saint-Étienne-du-Rouvray, qui avait cherché à rejoindre la Syrie et était fiché, pouvait être en liberté. Combien sont-ils dans la même situation que lui ? Si les attentats indignent toujours autant, ils surprennent de moins en moins.

    Ce n'est pas trahir la démocratie que de lui donner les moyens de se défendre contre ceux qui instrumentalisent les droits de l'homme pour faire la promotion de l'islamisme. Réduite à la seule figure d'un État de droit autoréférentiel, la civilisation occidentale se condamne à l'impuissance et à l'autodestruction. La démocratie se réduit au néant en se définissant seulement comme un système de règles abstraites déconnectées de ses racines identitaires, historiques et spirituelles.

    Ce n'est pas à cet Occident pénitent que songent ceux qui veulent se porter à sa défense. Le patriotisme occidental se réfère à une civilisation plus profonde, délivrée de ses complexes culpabilisants. Encore faut-il la redécouvrir en dissipant le brouillard idéologique qui l'a rendue invisible. L'attentat contre l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray a marqué une nouvelle étape dans l'horreur et peut, étrangement, servir de révélateur.

    L'égorgement du prêtre Jacques Hamel pendant sa messe avait quelque chose d'un sacrifice rituel. La France était frappée dans son identité la plus intime, celle qui vient du fond des âges, pour emprunter la formule du général de Gaulle. Cette vieille nation de marque chrétienne se voyait paradoxalement rappelée à une part d'elle-même dont elle ne sait plus trop quoi faire. Pourtant, la France de la première moitié du XXe siècle avait beau être laïque, elle s'est néanmoins libérée en brandissant la croix de Lorraine. Le gaullisme assumait toute l'histoire de la France et sacralisait la nation, à la manière d'un être historique doté d'un génie propre.

    C'est à travers la nation que les démocraties occidentales font l'expérience de la liberté démocratique et de la part sacrée du politique. Et c'est dans ce qu'on pourrait appeler leur identité civilisationnelle que les nations occidentales sont aujourd'hui attaquées. Une civilisation se définit tout autant par ses mœurs, son architecture, ses institutions politiques et son sens de la transcendance, qui irrigue toutela vie collective. En renouant avec une certaine idée de leur héritage, ces nations retrouveront le désir de se défendre. 

    * Sociologue, chargé de cours à HEC Montréal, il est chroniqueur au « Journal de Montréal ». Collaborateur régulier du site FigaroVox, il a récemment publié « Le Multiculturalisme comme religion politique » (Éditions du Cerf, 2016, 368 p., 24 €).

    Mathieu Bock-Côté      

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