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islamisme - Page 319

  • En Turquie, le coup d'État et le contre coup

    Voici trois semaines qu'une tentative de coup d'État militaire a permis, par son échec, au président turc Erdogan de renforcer considérablement son emprise sur le pays. On croit savoir d'ailleurs que, s'il n'a probablement pas eu connaissance du projet de putsch suffisamment tôt pour l'empêcher, il en avait été averti, deux ou trois jours à l'avance par son homologue russe.

    Plus de 200 morts ont payé cette tentative de leur vie, des milliers d'innocents sont en train de payer la victoire présidentielle de leur liberté ou de leur carrière. Un arbitraire total préside à ce contrecoup.

    Cette démarche imprévue induit une manière de retournement total des alliances dans la région : en novembre 2015 Ankara et Moscou, ennemis héréditaires, semblaient au bord de la guerre ; mais moins d'un an plus tard ils convergent dans une même dénonciation, bien artificielle pourtant, des États-Unis et de l'Union européenne.

    Au moins la situation dramatique faite à la partie pacifique de la population et de l'opinion turques, celle qui n'est ni putschiste laïque, ni contre-putschiste islamique, aura-t-elle ainsi pour l'Europe une conséquence bénéfique. Elle aura ouvert les yeux, sinon à nos dirigeants d'États dont les paupières demeurent, pour la plupart d'entre eux, très lourdes, du moins à de nouveaux segments de l'opinion.

    "Je crois que la Turquie, dans l'état où elle se trouve, n'est pas en situation de pouvoir adhérer sous peu ni d'ailleurs sur une plus longue période". Ce jugement va se révéler fugace. Il a pourtant été clairement formulé, sur France 2 dès le 15 juillet par Jean-Claude Juncker. A noter que le président de la Commission européenne semblait s'opposer, ce jour-là, par cette déclaration à la diplomatie des États et à celle des marchands d'armes.

    L'intéressante précision qu'il apportait nous donne d'ailleurs la mesure du fossé : "Si la Turquie demain matin devait réintroduire la peine de mort, nous arrêterions immédiatement les négociations parce qu'un pays qui dispose dans son arsenal législatif de la peine de mort n'a pas sa place au sein de l'Union européenne"

    La loi abolissant le châtiment suprême dans le code pénal turc fut votée en 2002 et appliquée depuis 2004. Il s'agissait alors de se conformer aux principes européens, ou plutôt de faire semblant.

    Aujourd'hui Erdogan laisse entendre qu'il va faire machine arrière.

    Jusqu'à quand laissera-t-on cette fiction fonctionner imposant, en fait, à l'Union européenne de faire comme si un jour Ankara, au cœur de l'asiatique Anatolie, allait devenir la capitale d'un État-Membre alors même que l'insulaire Grande Bretagne, que pourtant tout rattache culturellement à notre continent s'en éloigne.

    Depuis 1945, et le ralliement de l'État turc aux formes de la démocratie, l'Histoire des coups d'État militaires dans ce pays ne manque d'ailleurs ni de pittoresque couleur locale, ni de violence, ni de mystères.

    Le plus ancien d'entre ces putsch, du temps de la guerre froide, remonte à 1960. Or, on a dû attendre un demi-siècle pour en comprendre les vrais ressorts, sachant, par exemple que le premier ministre renversé à l'époque, Adnan Menderes, allait être condamné à mort et exécuté sans avoir commis aucun crime. En Turquie comme ailleurs les morts ne parlent pas.

    On doit se représenter aussi que les militaires turcs, supposés "kemalistes", et largement laïcs, se considèrent comme "de gauche". C'est un milieu où on aime beaucoup le grand-orient de France. N'est-ce pas le 14 juillet 1889, que s'est constitué sur le modèle des loges maçonniques, le mouvement plus connu sous le nom de Jeunes-Turcs ?

    Ils sont toujours intervenus, et c'est certainement encore le cas dans la tentative ratée de juillet 2016, en se positionnant "contre la réaction". Depuis les deux révolutions jeunes-turques de 1908 et 1909 c'est l'obsession séculaire que l'on retrouve chez Mustafa Kemal, chez le général Evren en 1980, comme dans les obscures intrigues recouvertes des étiquettes Ergenekon en 2007 ou Balyoz en 2010. La "réaction" c'est évidemment à la fois la nostalgie ottomane et la religion mahométane, et tout ce qui peut tirer le pays vers l'obscurantisme proche-oriental.

    Les documents internes qui ont pu être publiés ces dernières années sur les complots antérieurs ne laissent aucun doute à ce sujet.

    Sur la récente tentative, aucun élément probant n'a encore été diffusé. Et il restera de toute évidence beaucoup de zones à explorer sur cette récente séquence où, apparemment, l'ancien chef de l'armée de l'air, le général Akin Öztürk est soupçonné d'avoir cherché à sauver la démocratie et la liberté. Les photos de cet officier montrant son visage tuméfié expliquent peut-être qu'il aurait fini par avouer le récit accusatoire officiel où demeurent failles et invraisemblances. On doit retenir que 45 % des officiers généraux de l'armée turque ont été écartés comme contre coup : les listes de proscription étaient prêtes et elles ont abouti à affaiblir et transformer radicalement la deuxième armée de l'OTAN.

    L'autre accusation qui désigne comme inspirateur Fethullah Gülen, fondateur du mouvement Hizmet, semble, elle, à ce jour, absolument dénuée de fondement. Réfugié aux États-Unis depuis 1999, sa désignation, sans aucune preuve, par Erdogan en personne comme chef du complot, ne relève pas seulement de la paranoïa de l'accusateur. “Ceux qui continuent de prêter oreille aux délires du charlatan en Pennsylvanie acceptent à l’avance ce qui leur arrivera” a déclaré Erdogan le 3 août tout en étant obligé de reconnaître que "malgré tout, j'ai le regret de ne pas avoir pu dévoiler leur vrai visage."

    Cette obstination, digne des procès staliniens des années 1930, permet d'amorcer ou d'annoncer un retournement contre l'occident et contre l'alliance atlantique, ce qui plairait bien à Vladimir Poutine. Celui-ci n'est probablement pas assez naïf pour s'y laisser prendre. Contre quel adversaire sa base de Crimée est-elle dirigée ? À quelle puissance Catherine II l'avait-elle arrachée ?

    L'insistance des relais indirects, dans les médias occidentaux, à reprendre les éléments de langage qui leur sont servis, à employer pour désigner Gülen, des mots tels que "imam", "terroriste", etc. prouve que le conditionnement marche bien.

    Méfions-nous cependant des analyses préfabriquées prévoyant une orientation qui se voudrait désormais "eurasiatique" de la politique et de l'armée turques. Cette dimension a toujours existé, la nation turque étant par excellence issue de l'Asie centrale et cousinant avec les anciennes républiques musulmanes de l'Union soviétique. Si l'on veut bien y réfléchir cependant on remarquera que l'action d'Ankara dans cette région entre en concurrence directe avec l'influence de Moscou. La Russie parle volontiers d'union eurasiatique comme d'une alternative géopolitique à l'union européenne. Mais ses partenaires fantasmés dans cet espace, la Chine comme la Turquie, sont essentiellement, séculairement, ses rivales, sinon ses ennemies. On ne doit pas confondre des convergences momentanées avec des perspectives d'alliance durable. De plus les États turcophones eux-mêmes s'opposent assez clairement aux pressions politiques du grand frère ottoman. Ainsi le Kirghizistan vient-il de répondre par la négative aux demandes de poursuites contre les écoles du mouvement de Gülen.

    Héritier d'une vieille et habile diplomatie, l'État turc sait généralement très bien déplacer ses pions sur l'échiquier international et tromper ses adversaires.

    En 20 jours d'intervalle et en dépit de son aveu du 15 juillet cité plus haut, Jean-Claude Juncker a ainsi déclaré, sans rougir, le 5 août sur la chaîne allemande ARD, que "fermer les portes de l’Union européenne à la Turquie serait une grave erreur de politique extérieure."

    Avec des interlocuteurs d'une telle nature, la Turquie d'Erdogan n'a pas grand-chose à craindre.

    JG Malliarakis

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  • La priorité de la collabosphère : défendre l'islam assassin

  • Hollande a arrêté plus d'opposants politiques que de terroristes...

    Présent à Nice pour l'Hommage aux victimes, David van Hemelryck, pilote connu pour sa banderole subversive anti-hollande et originaire de Toulon, est venu pour témoigner sa solidarité, avec sa voiture au slogan provocateur. Cette voiture qui provoque de vives émotions est marquée Hollande Demission, elle avait été libérée après 3 mois de pressions contre le commissariat qui la retenait "sans motif juridique".

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    C'est à dessein qu'il est venu ce jour : au delà de sa vive compassion pour les victimes et leurs proches il veut témoigner d'une cause passée sous silence des attentats : les ressources sécuritaires de la nation sont détournées massivement par Hollande dont l'orgueil ne supporte pas les sifflets dont il est systématiquement l'objet.

    Michel Janva

  • Les autruches et les terroristes [rediffusion]

    Michel Geoffroy, essayiste ♦ Les Européens de l’Ouest ne veulent pas reconnaître que le choc des civilisations est désormais une réalité. Et ils ne veulent pas reconnaître qu’on leur fait une guerre d’un genre nouveau, ni qui la leur fait. « Cachez cet ennemi que je ne saurais voir », disent en chœur les Tartuffe oligarques aux autruches européennes !

    Les autruches européennes ne lisent pas Samuel Huntington

    Les autruches européennes refusent aujourd’hui avec effroi le concept de choc des civilisations analysé par Samuel Huntington dans son ouvrage paru en 1996 (1). La thèse d’Huntington était simple : les conflits n’auront plus de fondement politique avec la fin de l’affrontement Est/Ouest, mais civilisationnel, car le XXIe siècle voit le retour des grandes civilisations qui vont concurrencer la civilisation occidentale.

    Mais Huntington avait le tort d’être un conservateur et son analyse paraissait justifier la prétention du gouvernement américain à fonder un « nouvel ordre mondial ». Il avait aussi le tort d’affirmer le caractère irréductible des différentes civilisations, ce qui contredisait l’idéologie cosmopolite.

    C’est pourquoi le concept de choc des civilisations est politiquement incorrect chez les bisounours européens et ne s’enseigne pas dans les Ecoles de guerre.

    Il n’empêche que l’analyse de Huntington, même si on peut toujours contester les classements civilisationnels qu’il opère, correspond à une indéniable réalité. Mais les autruches ne sont pas autorisées à le dire.

    Huntington a vu juste

    Car le XXIe siècle se caractérise bien par le retour sur la scène mondiale des grandes civilisations et des grandes religions – et singulièrement de l’islam – qui avaient été éclipsées par la domination sans partage des Occidentaux depuis la Renaissance. Ces civilisations étaient en dormition mais aujourd’hui elles se réveillent. Alors que l’Europe, elle, ne sort pas de sa léthargie.

    Le XXIe siècle est pour cette raison à nouveau (2) le siècle de la concurrence et donc de la confrontation entre les civilisations : confrontation économique, culturelle mais aussi démographique, stratégique et militaire. Car, contrairement à ce que prétend la doxa libérale occidentale, la « mondialisation » ne se réduit pas à la seule concurrence économique et financière !

    Le XXIe siècle marque aussi le retour des grands mouvements de populations, des grandes migrations que l’on n’avait plus vues dans l’hémisphère Nord depuis la chute de l’Empire romain : migrations Sud/Nord mais aussi migrations Sud/Sud. Migrations provoquées par l’exode rural dans les pays émergents, par la surpopulation en Afrique, par l’instabilité croissante du monde, par l’affaiblissement des frontières et enfin par la facilité des transports. Et les migrations propagent le choc des civilisations en imbriquant des peuples de cultures et de religions différentes sur un même territoire.

    Mais justement, cette réalité, les autruches européennes ne veulent pas la voir.

    Les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus

    Les Européens ne comprennent pas le choc des civilisations parce qu’ils refusent d’abord de se penser eux-mêmes en termes de civilisation.

    Cinquante ans de rééducation « antiraciste » et de repentance, alliés à 50 ans de dressage conforme à l’idéologie des droits de l’homme, leur ont fait oublier qui ils sont et d’où ils viennent.

    Les autruches européennes croient même que les races n’existent pas et il est devenu extrêmement politiquement incorrect de se déclarer de race blanche. Cela frise le délit.

    Les autruches pensent aussi que l’identité se résumerait à un credo politique : chacun sait en effet que « l’identité de la France c’est la République » (3) ; et surtout qu’il ne faut pas « discriminer » les étrangers, car tout le monde « a le droit » de devenir européen ou français.

    Pourtant si les Européens refusent de reconnaître leur identité et s’efforcent consciencieusement d’effacer leur histoire de leur mémoire, il n’empêche que, pour toutes les autres civilisations, ils sont bien avant tout perçus comme des Européens blancs de religion chrétienne – et non comme des Africains, des Chinois ou des « hommes ».

    Comme l’a magistralement démontré en son temps le politologue Julien Freund (4), en effet, la relation polémique n’est nullement symétrique : le fait de ne pas considérer l’autre comme votre ennemi, comme le fait de refuser de voir l’autre comme un autre, ne vous empêche nullement d’être, vous, dans le monde réel, considéré comme ennemi ou comme autre par celui-ci.

    Mais les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus.

    Les autruches européennes ignorent que le monde a changé

    Dans les années 1930, les démocraties européennes, aveuglées par la Grande Guerre, se préparaient à regagner la guerre de tranchées, sans voir que la donne stratégique avait changé et que la guerre serait désormais celle du mouvement.

    Aujourd’hui, les autruches européennes ne savent pas non plus que le monde a profondément changé.

    Les Européens se sont habitués depuis la Renaissance à dominer en tout : au plan religieux avec le christianisme, au plan moral avec l’esprit des Lumières et aux plans économique, technique et militaire avec le monopole de la Science. Mais ce monde-là est terminé.

    Les Européens (5) sont désormais une proportion déclinante de la population mondiale, alors que jusqu’au XIXe siècle ils exportaient partout leur trop-plein de population. La natalité européenne est catastrophique, très en dessous du seuil de renouvellement des générations, sans parler des effets systémiques de l’avortement de masse. Compte tenu des tendances actuelles et avec l’immigration de peuplement, d’ici 2030 la majorité de la population des grandes villes européennes sera d’origine extra-européenne.

    Mais cela n’inquiète pas les autruches qui se réjouissent d’avance du « vivre ensemble » métissé de demain.

    L’Europe sans âme et désarmée

    De même, le christianisme est de moins en moins la religion des Européens : les croyants sont désormais majoritairement africains, sud-américains et asiatiques. La pompe vaticane cache de plus en plus mal que la parenthèse ouverte par la conversion des « barbares » du bas-Empire romain au christianisme est en train, en quelque sorte, de se refermer en Europe – et que l’islam s’installe à sa place.

    Quant à la puissance, elle se retire progressivement du Vieux Continent.

    Les Européens ont perdu le monopole de la science au profit de la Chine, de l’Inde, de la Silicon Valley et de la zone Pacifique. Le niveau des études ne cesse de décliner en Europe, compte tenu de l’idéologie laxiste et égalitariste qui y règne. Depuis les années 1990, l’innovation stagne, car l’Europe connaît à son tour la fuite des cerveaux.

    Au plan des forces militaires, l’Europe est désarmée et les jeunes Européens n’apprennent plus à se battre : ils comptent sur le parapluie américain et les armées mercenaires (6) spour se protéger, c’est-à-dire qu’ils comptent que les autres se sacrifieront pour eux. Un pari imprudent…

    Les médias de propagande, qui les inondent de films et de téléfilms américains où l’Oncle Sam étale sa puissance matérielle et où les policiers sont surarmés, se gardent bien de présenter aux autruches européennes l’état réel des forces mondiales et, par voie de conséquence, leur faiblesse relative. Ils se gardent bien, par exemple, de montrer que la plupart des pays riverains de la Méditerranée sont dotés de forces armées suréquipées, très supérieures en nombre, voire en qualité, à celles des pays européens.

    Mais chut ! La dissuasion nucléaire, nouvelle Ligne Maginot, et les droits de l’homme protégeront certainement les autruches !

    Le monde n’est plus bisounours pour les Européens

    Les autruches européennes ignorent enfin que le monde entier commence, au mieux, à les ignorer et, au pire, à les haïr.

    Elles sont toutes surprises d’être prises en otages ou pire encore quand elles partent faire du « trekking » ou « de l’humanitaire » en Afrique ou ailleurs. Le monde ne serait donc pas bisounours et « happy end » comme à la télévision ?

    Car les autruches européennes sont à la fois riches et faibles, ce qui a toujours constitué un cocktail incitant à la prédation et à la violence. Mais elles sont priées d’ignorer ce détail.

    Les autruches européennes font envie pour la vie facile qu’on mène en Europe et que le reste de la planète voit à la télévision ou au cinéma. Car il n’y a que les bobos ou les évêques pour croire que les « migrants » soient malheureux en Europe : pour les immigrants, au contraire, c’est le pays de cocagne, selon les standards africains ou maghrébins !

    Au temps de leur puissance les Européens étaient, certes, enviés mais surtout craints pour les pouvoirs mystérieux qu’ils semblaient posséder sur les autres peuples. C’est pourquoi quelques colons ou quelques conquistadors pouvaient s’imposer à des peuples entiers et maîtriser de vastes espaces.

    Mais ce temps est fini. Et seules les autruches ne le savent pas

    Le roi est nu : les Européens sont décadents

    Car, à l’âge de la mondialisation, du tourisme de masse et des téléphones portables, le monde entier assiste désormais en direct au déclin de l’Europe. Et les « valeurs » dont se targuent les autruches européennes font rire tout le monde. En Chine il n’y a même pas d’idéogramme pour dire « droits de l’homme ».

    Et grâce aux télécommunications modernes, tous les immigrants restent en contact avec leur pays d’origine et ils racontent à leurs familles ce qu’ils voient en Europe. Et ils sont abasourdis par ce qu’ils découvrent : notamment le laxisme des mœurs, l’implosion des familles et le tolérantisme vis-à-vis de la délinquance, toutes choses inexistantes dans leurs pays d’origine.

    La terre entière voit aussi la lâcheté des Européens incapables de protéger leurs frontières, leur territoire ou leur religion. Elle voit que l’éloquence verbeuse des « élites » occidentales sert de masque à l’impuissance.

    Les anciens colonisés découvrent avec stupeur que leurs anciens colonisateurs ne sont pas les géants qu’avaient connus leurs ancêtres, mais des rejetons gâtés qui ont peur de leur ombre. Ils ressentent comme une injustice que de pareils décadents vivent mieux qu’eux. Et cette stupeur fournit le terreau sur lequel prospèrent le mépris et bientôt la violence.

    Les autruches ne veulent pas savoir ce qui se passe

    Les Européens, formatés par les médias de propagande, ignorent ce qui se passe. Ils ne comprennent pas que le terrorisme marque l’entrée dans la confrontation civilisationnelle.

    Pourtant la forme que prennent les attaques terroristes est révélatrice que quelque chose est en train de changer, ce qui aurait dû attirer l’attention des autruches.

    Hier les terroristes se cachaient pour agir, car ils avaient peur d’être démasqués et parce qu’ils se trouvaient en situation d’infériorité stratégique par rapport à leur cible. Mais aujourd’hui les terroristes agissent au grand jour, comme pour mieux sidérer leurs victimes. Comme pour montrer aussi que la peur avait changé de camp.

    Mauvaise nouvelle pour les autruches !

    Mais il faut dire que l’oligarchie fait tout ce qu’elle peut pour empêcher les autruches de sortir leur tête du sable. Pas d’amalgame ! Ce n’est pas du terrorisme : seulement des actes de « déséquilibrés » ; seulement des actes « isolés ». Vite, une nouvelle « loi » pour garantir notre « sécurité ».

    Après chaque attentat l’oligarchie se prétend « en guerre » mais curieusement elle interdit de désigner les protagonistes et l’enjeu du conflit : sans doute pour ne pas effrayer l’électorat autruche ?

    On prie les autruches européennes de se préoccuper du réchauffement climatique mais pas du changement de civilisation qui s’annonce.

    Comme leurs grands-parents des années 1930, les autruches européennes ne voient pas qu’on les dirige vers une conflagration d’un nouveau genre, mais sans préparation. Car la confrontation est avant tout culturelle et morale, entre une Europe en dormition et le reste du monde en plein réveil : une confrontation qui risque donc de mal se terminer pour les autruches !

    Celui qui ignore les leçons de l’histoire se condamne à la revivre, dit-on.

    Il serait temps que les autruches européennes réapprennent à lire leur propre histoire….

    Michel Geoffroy
    7/01/2016

    Notes

    1. The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order.
    2. Car par exemple le Moyen Age a bien été une période de confrontation civilisationnelle, notamment avec l’Islam.
    3. Tweet de Najat Vallaud-Belkacem le 9 septembre 2015.
    4. Notamment L’Essence du politique, Sirey 1965.
    5. Et aux Etats-Unis les WASP, c’est-à-dire les Anglo-Saxons protestants et de race blanche.
    6. On dit « armée de métier » en novlangue.

    http://www.polemia.com/les-autruches-et-les-terroristes-rediffusion/

  • Annulations en cascade : les maires crèvent de trouille

    Cette année, Français ou touristes seront privés de feux d’artifice, de démonstrations aériennes ou de festivals de cinéma au grand air.

    Des annulations de festivités comme s’il en pleuvait ! Du nord au sud, d’est en ouest en passant par le centre et Paris, cette année, Français ou touristes seront privés de feux d’artifice, de démonstrations aériennes ou de festivals de cinéma au grand air. Et Lille, la ville de Martine Aubry, « suspend » sa grande braderie commerciale.

    « Une décision extrêmement douloureuse pour moi à prendre, je dirai même effrayante, dure », dit-elle, l’air mal à l’aise. Et de mettre en avant sa « responsabilité morale » pour éviter qu’« il puisse y avoir des blessés, voire des morts dans cette braderie ». Autrement dit : dans notre ville ou venus d’ailleurs existent de dangereux individus en liberté prêts à tuer et, étant incapable d’assurer votre sécurité, à vous honnêtes citoyens, je vous prie de rester chez vous. Martine Aubry, qui n’a jamais caché sa grande sympathie pour son électorat musulman, se couche ainsi devant la partie extrémiste de celui-ci. Elle avoue, d’ailleurs, clairement et sans honte ne pas « réussir à réduire les risques »… alors que l’État n’utilise même pas les 90 % de l’arsenal juridique à sa disposition, comme le soulignait récemment Marion Maréchal-Le Pen.

    Lire la suite

  • Terrorisme : Le Pen tance «une gauche dans la simulation et une droite dans l’agitation»

    La présidente du FN estime que la France a «tous les moyens» à sa «disposition» pour mettre en ordre une «reconquête». Elle reproche au gouvernement de ne pas avoir de «volonté politique» de les utiliser.

    Contre le terrorisme, Marine Le Pen renvoie gauche et droite dos à dos. «Je vois une gauche dans la simulation et une droite qui dans l’agitation», a-t-elle lancé vendredi sur France 2. Trois jours après l’attentat islamiste commis à l’église de Saint Etienne-du-Rouvray, la présidente du Front national a tancé le gouvernement, accusé «d’essayer de se trouver des excuses» et «d’autojustifier son incapacité à répondre aux problèmes gigantesques auxquels la France est confrontée». «Ce qui est sûr c’est qu’avec Marine Le Pen au pouvoir, tout serait fait contre le terrorisme islamiste. Tout. Et aujourd’hui ce n’est pas le cas», a martelé la candidate à l’élection présidentielle qui veut engager contre le terrorisme «une reconquête» dans «le respect de l’ordre et des lois et de la République française».

    «Toutes les solutions proposées par les uns et par les autres étaient toutes dans notre projet de 2012 et même pour beaucoup d’entre-elles, bien avant», a-t-elle affirmé. Et d’en lister plusieurs: «La déchéance de nationalité -et encore ils ne sont pas allés jusqu’au bout, ils ont eu peur de je ne sais quoi-, la garde nationale, la fermeture des mosquées salafistes, le moratoire sur l’ouverture de nouvelles mosquées financées par l’étranger,…»
    Les magistrats critiqués

    Exception faite de la proposition défendue, notamment par Nicolas Sarkozy, d’enfermer les fichés S au moindre soupçon. «C’est une mesure qui est contraire à nos lois et qui est contraire à notre Constitution», dit-elle. Face aux propositions de certains ténors de la droite, Marine Le Pen veut se faire la défenseur de «l’état de droit» qu’elle veut «rétablir». «Lorsque les lois et les peines ne sont pas appliquées, alors il n’y a pas d’Etat de droit», insiste la candidate pour justifier que cet état de droit ne serait déjà plus en vigueur en France.

    Aux Français mononationaux suspectés de terrorisme, l’eurodéputée préfère brandir la menace d’une condamnation pour intelligence avec l’ennemi, également mise en avant par François Fillon. «S’ils sont fichés S, c’est qu’ils sont coupables d’intelligence avec l’ennemi. Ils peuvent prendre 30 ans (de prison)», observe la patronne du FN qui indique que les individus pourraient alors faire de la «détention préventive» avant d’être jugés.

    La justice, justement, Marine Le Pen ne l’épargne pas de ses critiques. Les magistrats, poursuit l’élue, doivent «prendre conscience que parfois leur laxisme a des conséquences extrêmement graves pour les Français». L’un des terroristes de Saint Etienne-du-Rouvray avait justement vu sa peine aménagée, lui permettant de passer à l’acte.

    Tristan Quinault Maupoil

    Le Figaro

    http://www.voxnr.com/386/terrorisme-pen-tance-gauche-simulation-droite-lagitation

  • Le terrible message de Martine Aubry : vivons cloîtrés pour vivre à genoux

    Caroline Alamachère Riposte laïque cliquez ici

    Les attentats se multiplient sur notre sol ces derniers temps, avec leurs wagons de victimes. Le point commun de ces attaques meurtrières est qu’elles se font au cri de « Allah akhbar ! » par des guerriers obéissant tous aux commandements coraniques médinois abrogeants, selon une technique pratiquée déjà en son temps par leur inventeur Mahomet. La preuve en est que les auteurs tués se font enterrer selon le rite musulman, que ce soit chez nous ou dans un pays d’origine qui ne les a généralement pas vus naître.

    C’est en raison de ces attaques islamiques massives que Martine Aubry vient d’annoncer sa décision d’annuler la Braderie de Lille en septembre, événement mondialement prisé, en raison « des risques que nous n’arrivons pas à réduire ». Quel aveu d’impuissance alors qu’il suffirait de bouter hors de France les fichés S et autres déséquilibrés, radicalisés en prison ou ailleurs.

    La maire de Lille avoue donc redouter un attentat d’individus faisant partie de la communauté qui a permis son élection au poste qu’elle occupe. Elle a une responsabilité dans le choix de cet électorat spécifique qu’il convient de traiter avec des égards particuliers, avec des pincettes, en gardant les fesses surtout bien serrées. Martine et ses amis socialistes ont voulu et mis en place cet électorat remplaciste par mépris du prolétariat de base ayant perdu en rentabilité.

    La ville avait prévu d’interdire les bombonnes de gaz, stigmatisant par là la communauté islamique, ce type d’attaque étant leur signature la plus connue. Il est donc clair, au moins, que ce n’est clairement pas une attaque de skins d’extrême droite vêtus de t-shirts « #JeSuisJean-Marie » que redoute Mme Aubry-Brochen.

    En 2006, elle disait pourtant trouver « génial » d’avoir 35% de Maghrébins dans sa ville, ajoutant qu’elle s’emmerdait ferme avec des gens « tous pareils ». Comprenez avec des Français de racines, car on présume qu’elle ne s’ennuierait pas au Ghana où les gens sont pourtant là aussi tous pareils… Mais ces remplaçants qui l’inquiètent tant aujourd’hui, ceux qu’elle a tant appelés de ses voeux sont, pour certains, aussi dangereux qu’une cargaison de nitroglycérine dans une camionnette circulant sur un chemin caillouteux.

    La preuve est une fois encore faite que la France est en état de guerre, occupée par des islamistes comme elle l’était en 39-45 par les Allemands, unique période de cessation dans toute l’histoire de la Braderie (entre 39 et 44), vaste brocante puisant sa première édition au Moyen-Age puisqu’on l’évoquait déjà en 1127, rien de moins. Au XIIe siècle, les valets y vendaient les anciens objets et vêtements de leurs maîtres.

    Quelle sera la prochaine étape ? Le couvre-feu à 18h ?

    Cet événement est important et son annulation montre l’ampleur des conséquences des attentats terroristes. Ce sont nos traditions populaires qui sont remises en cause.

    La gay pride reste autorisée, et Paris Plage bat actuellement son plein sans même de fouille de ceux qui s’y rendent. Une journée Burkini se tiendra à Marseille avec un millier de participantes, et le Tour de France n’a pas été interdit malgré l’afflux de curieux tout au long du parcours. Et que dire de l’Euro et de ses nombreuses fanzones ! A croire que certains évènements seraient plus à risques que d’autres, alors que l’attaque peut surgir à tout moment là où on s’y attend le moins. Par ailleurs, les transports en commun continuent de circuler, y compris à Lille. N’importe quel taré peut entrer sans problème aux urgences d’un hôpital pour y faire un carton sans croiser le moindre vigile malgré une grosse affichette « Vigipirate » à l’entrée. L’accès au Forum des Halles est une vaste blague. Le vigile regarde votre sac d’un œil torve et vous laisse passer quoiqu’il contienne.

    L’annulation d’un événement aussi réputé et ancien revient à se coucher devant l’ennemi, à lui offrir son postérieur abaissé en signe de soumission, à se dhimmiser pour mieux se rendre à lui, à lui faire allégeance, à lui donner les clés de la ville de Lille, celles de la France.

    Selon le président de la branche des professions saisonnières de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, cette annulation revient à « abandonner une partie de notre liberté ».

    Les islamistes doivent être contents, ils n’auront même pas besoin de se lever tôt pour bosser à leurs desseins, le règne de la terreur se met en place tout seul. Vivons cloîtrés pour vivre à genoux.

    « Même pas peur » qu’ils disaient ! Tu parles ! L’islam gagne, les jours des « mécréants », des « kouffars », sont comptés. Mme Aubry en a sa part de responsabilité. Les graines de cette terreur qui la gagne soudain, c’est aussi elle qui les a semées.

    Les Lillois ne pourront pas vider leurs greniers ni récupérer quelques piécettes, les acheteurs ne feront pas d’affaires et ne se délecteront pas de moules-frites, les commerçants qui comptent sur la Braderie pour faire du chiffre en seront pour leurs frais. En 2015, pas moins de 2,5 millions de visiteurs s’étaient déplacés.

    Bref. Une fois encore, une fois de plus, avec l’interdiction de la Braderie de Lille, la république en place asservit son peuple en le vendant au plus offrant. « El fath », la conquête, se met en place partout. La France devient terre d’islam et d’interdits.

    Merci aux vendus qui la dirigent.

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  • Garde nationale ou surveillance de la dissidence ?

    Le discours du gouvernement, des intellectuels autorisés et de la grande presse est sensiblement le même et ne change pas. Alors qu'il est indéniable que les auteurs  des massacres  vraiment indicibles sont des individus qui ont été élevés dans la haine de la France, la haine des Français, la haine de son histoire, alors qu'il est évident que ces terroristes sont avant tout des personnes nerveuses  baignant depuis  toujours dans la délinquance, qu'ils sont peu cultivés, peu intelligents, alors qu'il apparaît nettement que l'Islam dont ils se revendiquent a été adopté pour des raisons bassement identitaires, la thèse officielle  pour expliquer leur  folie meurtrière (que rien, absolument rien, ne peut excuser) réside dans l'idée que ces monstres seraient en premier lieu les victimes d'une forme de pensée antilibérale, religieuse, bref, essentialiste (mot à la mode au sein de l'Intelligentsia) qui constituerait un poison pur ayant contaminé leur cerveau.

    Etrangement, d'habitude si prompts à soulever les causes sociologiques de tel ou tel phénomène morbide (toxicomanie, délinquance classique, échec scolaire...), les spécialistes et les autorités se bornent généralement à expliquer ce déchaînement de violence par un obscur processus de radicalisation.

    Une simple affaire de radicalisation ?

    Comme si le fait d'aller à la source, aux racines principielles de la religion, expliquait la volonté des acteurs de tuer, de terroriser, d'égorger, de mutiler, de faire le mal. On a même entendu dernièrement après l'épouvantable massacre du 14 juillet à Nice, et il s'agit du discours des experts et du pouvoir en place, que le terroriste tunisien de 31 ans avait tout simplement subi une fulgurante radicalisation, et même une « radicalisation en huit jours » qui expliquerait sa discrétion à l'égard des services de renseignement jusqu'au jour du carnage... Que les terroristes se fassent passer pour des radicaux pour s'enorgueillir auprès de leur public ou pour jouer aux méchants, cela ne fait guère de doute, mais est-ce vraiment les idées, les principes et la religion qui les incitent à tuer ? Il semble plus probable que ces zombies prennent appui sur l'islam pour donner un vernis à leur haine et à leur cruauté. Nous ne voulons pas par là dédouaner les réseaux musulmans, et laver de toutes critiques la religion mahométane. La seule chose qui nous intéresse ici, c'est la réalité des faits, même si elle contredit certains présupposés. Quels sont les impacts de ces faits sur les forces en présence, qu'on le veuille ou non. La question n'est pas de savoir si c'est pour nous plaire ou nous déplaire, la question première est de voir ce qui doit être vu.

    La seconde question importante concerne la volonté des principaux acteurs de cette nouvelle page de notre histoire. Les conséquences de tous ces événements traumatisants ne sont-elles que des effets pervers par définition non désirés par le pouvoir ou simplement des conséquences désirées par les seuls terroristes, ou bien des conséquences attendues et espérées par le pouvoir ? Insistons sur le fait que la question, ici, n'est pas de savoir si l'évolution des mentalités nous est agréable ou désagréable, dans l'immédiat. Ou si les informations distillées par le média obèse sont anxiogènes ou révoltantes, mais si elles le sont volontairement. D'ailleurs, 99 % des téléspectateurs et des consommateurs d'"actualités" ne s'interrogent jamais sur le contenu des informations distillées ou martelées par le média unique. Les infos dont ils s'abreuvent sont considérées comme les éléments de l'actualité nationale et mondiale les plus importants. Hormis lors des compétitions footballistiques où les chaînes en font des tonnes, ostensiblement au nom de l'audimat (elles ne s'en cachent alors pas) et d'un chauvinisme en plastique, et pendant lesquelles le public mesure bien l’outrancière couverture de la chose, ce même public ne se demande jamais s'il est normal d'avaler cette sauce, ce jour, cette semaine, si la salaison du produit avalé est convenable, si la quantité n'est pas trop abondante dans l'assiette, si les interviews de spécialistes ou de péquins dans la rue sont pertinentes ou si elles servent à imposer une certaine vision du monde au fil du temps, au fil des mois, dans l'inconscient collectif. Pour ce qui concerne les affaires de terrorisme donc, c'est forcément la radicalisation doctrinale des tueurs qui expliquerait « le passage à l'acte ».

    Dans un article récent publié ici même, nous nous étions arrêté sur l'abracadabrante stratégie de ces drôles de musulmans qui utilisaient l'assassinat, l'art cruel et le sadisme comme outils de conquête... Avec Jules Monnerot, nous savons bien que la conquête musulmane, si elle devait avoir lieu, ne passerait pas par l’écrabouillement d'enfants et de poupons devant les yeux de centaines de millions d'Occidentaux révoltés et pris de nausée face à l'expression de cette radicalité-là. Jusqu'à cette série d'horreurs qui n'en finit pas (et entre deux massacres, les média font de nouvelles révélations en précisant, en décrivant certains sévices commis sur les victimes d'un précédent attentat comme celui du Bataclan où les assassins auraient coupé les organes génitaux des agonisants avant de les étouffer en les enfouissant dans leur bouche). Pourquoi le média se répand-il ainsi ? Beaucoup d'éléments sont éludés dans toutes ces sombres affaires de terrorisme. Pourquoi ces ignominies sont-elles placardées ? D'un côté, nous avons les hommes politiques tout gonflés de fausse sagesse qui exhortent gravement nos concitoyens à rester calmes et à aller danser dans des boîtes gays, "normalement", à vivre avec le danger en le snobant, mais de l'autre côté, nous avons une actualité dont l'agencement des informations est fait de telle manière qu'elle exaspère toujours plus un peuple décontenancé par l'inhumanité de ces étranges radicaux. D'aucuns nous diront qu'il faut se féliciter de cette transparence tant attendue quant aux actes de barbarie perpétrés lors du vendredi 13.

    Émotions contre réflexion

    Mais là n'est pas le sujet. Pourquoi le Système qui excelle dans la dissimulation, la manipulation, l'intox, agit-il dans le sens inverse de l'apaisement ? Non que nous souhaitions un quelconque apaisement. Nous voulons juste la vérité, toute la vérité, et nous tendrons toujours vers ce but. Pourquoi tout un pouvoir qui n'a jamais fait défaut d'ardeur dans sa propagande xénophile et qui la poursuit officiellement, pourquoi un pouvoir indéniablement mondialiste, s'échine-t-il à accroître ces grincements, cette dispute discursive, cette dissonance ? Une dissonance résultant de deux musiques discordantes, l’une produite en haut, par les sages, l'autre en bas par le média bourdonnant. On ne trouve pas mieux pour provoquer de l'inquiétude, du stress, et surtout de la colère au sein d'une population soumise à cette "musique". S'il fallait un exemple de propagande par le haut absurde, nous choisirions la dernière vidéo mise en ligne par l'État par le biais de la chaîne publique France tv Info. C'est incroyable. L’État (pouvoir fantoche s'il en est) entend expliquer le terrorisme aux enfants qui vivent dans un monde nouveau depuis la déferlante "radicale". Mais d'emblée, le terroriste est présenté avec un visage, une allure, un caractère précis. Le terroriste n'appartient ni à une mouvance islamiste quelconque ni à un agent des services spéciaux étrangers. Non, le terroriste est un Français d'une soixantaine d'années avec béret et fusil de chasseur entre les mains qui se bat pour une cause précise : la libération du cassoulet ! Ce n'est pas une plaisanterie. En somme, le terroriste que l'on prénommera le vieux Marcel revêt toutes les caractéristiques du Français non renié, enraciné, avec des principes qui le rendent fou. Le terroriste n'est pas un étranger, un déraciné en pleine déréliction, non ! Bien au contraire, le terroriste est celui qui possède une vieille, une trop vieille culture facilement symbolisée ici (pour les enfants) par le cassoulet et le béret basque. Encore une fois, la caricature terroriste ne ressemble en rien aux terroristes du réel, sauf sur un point : sa radicalité et son apparente intolérance morale (comme papi qui n'aime pas les homosexuels). Ainsi, après les gros plans faits sur super-cassoulet (faut-il préciser que le fameux plat de Castelnaudary est très chargé symboliquement puisqu'il est le repas des guerriers français qui se battaient contre l'occupant anglais au début de la Guerre de 100 ans, le plat qui régénère et qui permet la revanche, mais aussi un plat constitué en partie de canard et de porc),la vidéo de France tv continue en évoquant les sources du terrorisme : les royalistes poseurs de bombes après la révolution, l'OAS et les membres d'Action directe... Ce n'est qu'à la fin de la vidéo que nos chères petites têtes blondes pourront enfin entendre parler d'un terrorisme un peu plus exotique après avoir appris que les terrorismes basque et irlandais ont fait beaucoup plus de victimes que celui d'essence exotique. Comment un enfant livré au média et à l'Education nationale peut-il se faire une idée sinon précise, du moins cohérente de la situation où "on" l'a plongé ? En réalité il est perdu (car on maximalise l'émotion au détriment de la réflexion) comme sont perdus les Français malgré leurs fanfaronnades anti-arabes soudaines et leurs espoirs démocratiques absurdes.Tous le disent en famille,entre amis : ils nous prennent pour des imbéciles ! Sur le coup, l'horreur provoque des crises, des larmes, une incompréhension face au geste meurtrier qui tue tant d'innocents. Mais rapidement la révolte se dissipe au profit de la lassitude, du mépris envers les élites, envers l'Etat qui incarne la nation à leurs yeux.

    Comment peut-on être conspirationniste ?

    N'éludons pas la question conspirationniste. Le conspirationnisme n'est pas une pensée homogène comme le prétendent tous les experts en sciences humaines stipendiés. Beaucoup de jeunes gens sont séduits effectivement par des "théories" rocambolesques qui foisonnent sur la toile. Les llluminati, les petits gris, les extraterrestres, les nazis mondialistes de la terre creuse, les Jésuites augmentés (sic) en fascinent beaucoup plus qu'on ne croit. Au mois de juin, une femme d'une rare joliesse est venue m'aborder lors d'une petite fête d'anniversaire. « On m'a parlé de vous, vous savez ce qui se passe dans l'ombre » ou dans les coulisses (je ne sais plus exactement). Elle me parla du petit peuple qui a tant souffert, cita des noms, les Rothschild. Je fus surpris jusqu'à ce qu'elle me somme de dénoncer les vrais maîtres du jeu qu'elle lâcha, las de mon silence : les Reptiliens ! Ne faites pas semblant de ne pas être au courant, ajouta-t-elle froidement en me fusillant du regard. Cette femme de 50 ans, sans problème me dit-on, n'est malheureusement pas un cas isolé. Et comme cette femme, une grosse fraction des conspirationnistes de science-fiction est d'origine européenne. Quant au complot mondialiste, qui est orchestré depuis des décennies, il est noyé dans tout ce fatras d'imbécillités qui sert en premier lieu ses instigateurs. Il existe par ailleurs une puissance sioniste fort présente au sein des sociétés occidentales qui utilise des moyens peu démocratiques pour déstabiliser certains gouvernements quand elle ne les tient pas ou pour modeler l'opinion à sa convenance. Evidemment l'intérêt de cette dernière puissance est de faire un énorme amalgame avec toutes ces théories du complot et de les mélanger avec la réalité du sionisme transformée en vulgaire théorie. Puis le tout passe au mixeur de l'anti-conspirationnisme avec les analyses savantes du sociologue Gérald Bronner, de l'observateur Rudy Reichstadt, du politologue Pierre-André Taguieff. À la fin de ce processus, on retrouve donc deux catégories d'individus intrinsèquement maléfiques selon la science officielle : les islamistes radicaux (adjectif crucial !) homophobes, antisémites et antimaçonniques assimilés à la cruauté de Daech, et les fanatiques d'extrême-droite conspirationnistes. C'est le même résidu, le même marc, à écarter par tous les moyens, à mettre au compost, à écraser, à exterminer dans une guerre totale. « On a déjà la trouille que Daech (l'organisation djihadiste Etat islamique) vienne finir le travail. Si on ajoute les fanatiques d'extrême droite, qui ne valent pas mieux, c'est dur », se lamente Vincent, un membre d'une nouvelle organisation anti-conspirationniste dont la pub est faite par tous les sites d'actualité conformes, en premier lieu par tous les "gratuits" (journaux) et Orange actualité. Les fanatiques d'extrême-droite qui ne valent pas mieux... Tiens, tiens, l'on retrouve cette analogie faite à partir de cette équation : Islamisme=antilibéralisme+radicalité=extrême-droite.

    Notre propos ne consiste pas ici à expliquer l'origine du terrorisme de nos jours mais s'intéresse à un phénomène annexe qui se nourrit de ce terrorisme pour dessiner au-delà des seuls acteurs de ce terrorisme le monde des gentils et celui des méchants. Nous ne nous essayons à aucun conspirationnisme spéculatif, nous ne faisons qu'observer. Observer l'armada de néo-penseurs "patriotes" à la Zemmour avant même l'avènement terroriste, la multiplication des spécialistes de la radicalité, la comparaison désormais incessante entre la résistance palestinienne et le terrorisme daechien, la glorification de l'homosexualité et de la pornographie posée comme l'antithèse de la radicalité (qui serait l’unique responsable du terrorisme. Et à ce propos quel exemple plus éloquent que l'auteur de La France djihadiste, Alexandre Mendel, qui a écrit son livre aux éditions très néo-con Ring après avoir été un spécialiste du milieu pornographique de Montpellier comme en témoignent plusieurs articles dithyrambiques parus dans le Midi libre à ce sujet ?). À la lumière de cette nouvelle construction idéologique, toujours en cours (on vit une époque formidable), n'est-il pas légitime de voir dans la prochaine Garde nationale voulue par la marionnette Hollande une milice (terme utilisé par la "gauche" sans sourciller) emplie de militants homosexualistes, sionistes, et cosmopolites qui finiront par sévir un peu partout en tant que brigades de l’amoralité y compris et surtout sur le Web et en particulier sur les réseaux sociaux où ils signaleront tous azimuts les radicaux ?

    Comme par hasard (nous pouvons parler ironiquement de « théorie de la coïncidence »), la semaine dernière, le mardi 19 juillet, les avocats de Facebook, de Twitter, de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), de SOS Racisme et de la LICRA ont indiqué qu'ils étaient sur le point d'aboutir à un "protocole" pour « mieux lutter contre les discours haineux sur Internet ». Deux mois auparavant, une officine non gouvernementale avait orchestré un testing sur les réseaux sociaux pour évaluer l'efficacité des censeurs. Evidemment, comme on pouvait s'y attendre, sa conclusion était bien tristounette. Trop de propos non conformes n'étaient pas supprimés, un fait qui serait grave puisqu'il stimulerait la radicalité et l'autoradicalisation des jeunes fragiles. Il existait cependant une espèce de propos qui était particulièrement impunie. Vous avez deviné, il s'agit des assertions antisémites et révisionnistes (négationnistes disent-ils). Et les vigilants d'insister sur le fait que le "négationnisme" ne serait jamais censuré ! Ou comment ces vigilants profitent des massacres terroristes pour épurer les derniers espaces de relative libre expression ! Le journal Le Monde parle de "laxisme". Mais quelle est sa cause ? Non la permissivité des réseaux sociaux (qui suppriment quand ils le voient un compte pour l'expression d'une pensée non autorisée) mais la quantité astronomique de messages qu'ils hébergent et qu'ils sont bien incapables de surveiller intégralement... pour l'instant. Nous parions en nous répétant qu'une fraction des membres de la fameuse garde nationale servira à terme à jouer aux supplétifs de Big Brother.

    François-Xavier Rochette Rivarol du 28 juillet au 31 août 2016

  • Croire ou ne pas croire en la rééducation des terroristes

    Bernard Plouvier 

    Depuis trois millénaires et demi - d’abord avec Akhenaton-Aménophis IV, 14 siècles avant notre ère, puis avec Zoroastre 7 siècles plus tard, enfin avec Jésus de Nazareth -, on nous assure que la création serait belle et bonne, puisqu’étant issue d’un dieu bon… même si un dieu mauvais ou des anges dévoyés devenus démoniaques l’auraient pervertie.

    En Europe occidentale, il fallut attendre le XVIIe siècle après J.-C. pour généraliser cette autre croyance absurde : l’agressivité humaine serait le fruit de la peur et de l’ignorance. En conséquence, depuis le milieu du XVIIIe siècle, une invraisemblable quantité de réformateurs optimistes se sont proposé d’éduquer les humains, puis de les rééduquer après un passage à la délinquance ou au crime.

    Pourtant, il existe à peu près autant d’observateurs du monde animal et de son soi-disant chef d’œuvre, l’Homo sapiens sapiens, qui, après de longues études et de saines réflexions, ont considéré que l’avidité, la jalousie et la joie de nuire à autrui étaient des facteurs bien plus puissants que la peur et l’ignorance pour expliquer la haine, les pulsions meurtrières, la méchanceté gratuite, toutes choses qui trouvent un moderne apogée dans le terrorisme islamique, actuel sommet de l’agressivité de la bête humaine, ayant détrôné le marxisme au hit-parade de la nuisance suprême.

    De fait, en dépit d’une alphabétisation générale (du moins en zones occidentales), malgré de fabuleux progrès scientifiques et techniques, le XXe siècle de l’ère si mal dénommée « chrétienne » fut sans conteste le plus sanglant et le plus inhumain de l’histoire humaine. On reconnaît volontiers que la préhistoire semble avoir été assez sordide, mais l’on connut, à compter de 1914, de nombreux exemples de cannibalisme et de tortures immondes, et l’on en vint même à redonner une actualité aux génocides bibliques. Le XXIe siècle, à peine entamé, s’avère pire encore, par l’agitation de millions de sous-doués qui veulent imposer à l’humanité la barbarie et l’obscurantisme musulmans.

    L’éthologie comparée nous enseigne que ni le rire ni la guerre intra-spécifique [au sein de la même espèce] ne sont le propre de l’homme… tant pis pour Aristote et une foule d’auteurs ignares. Anéantissant impitoyablement une multitude d’œuvres de profonds penseurs béats (philosophes, sociologues, économistes, éducateurs, psychologues, sans oublier les imposteurs de la psychanalyse), l’histoire humaine des deux derniers siècles nous apprend que la rééducation des grands criminels autant que celle des petits délinquants est statistiquement illusoire.

    Un terroriste n’est pas un « fou d’allah » ou de n’importe quels autres divinités ou cultes politiques. C’est soit un psychotique délirant (en langage populaire, un fou dangereux), soit un psychopathe, incapable d’agir efficacement dans une société, et d’autant plus avide de sentir sa toute-puissance s’exercer sur des proies, faciles parce que désarmées, soit un sociopathe, un tueur en série qui procure à sa haine sociale l’alibi d’une soi-disant noble cause, religieuse ou politique.  

    Le terrorisme est en soi un acte de guerre. C’est l’expression la plus achevée de la haine envers l’humanité dans son ensemble ou envers une société particulière. C’est le summum de la joie de nuire à un prochain anonyme, pour des fanatiques politiques ou religieux, mais aussi pour d’innombrables petites frappes incultes, passées de la délinquance et du crime de droit commun à la féérie activiste.

    Ne pas y répondre de façon appropriée est la pire erreur que l’on puisse commettre : c’est encourager à la récidive. Par leur faiblesse dans la réaction à la barbarie islamique, les adultes d’Europe occidentale et scandinave sont grandement fautifs, mettant en danger la jeune génération de souche européenne qu’ils ont pourtant le devoir de protéger. Il n’est qu’une réponse au terrorisme : l’élimination radicale des acteurs, des inspirateurs et des complices.

    En outre, comme l’unique cause actuelle de terrorisme en Europe est l’islam djihadiste, les Européens de souche doivent organiser le grand retour en terres de charî’â des musulmans. L’adage « Chacun chez soi » demeure le fondement d’une société saine. Le dogme « un continent  = une race » doit demeurer la règle, les amateurs de brassage racial ayant le très vaste continent des Trois Amériques pour assouvir leur penchant.

    Les européens doivent abandonner, sans regret ni esprit de retour, la dangereuse absurdité d’une amélioration des mentalités humaines, parallèle aux progrès scientifiques et techniques, ainsi que l’illusion grotesque de la rééducation possible des canailles et des crapules. L’homme, produit de sa génétique, demeure moralement inchangé depuis la préhistoire, comme demeurent immuables les comportements de toutes les autres espèces animales.

    Qui est génétiquement programmé pour être une canaille ou une crapule peut résister à la tentation du passage à l’acte, grâce à ses facultés de libre-arbitre et de transcendance, devenant un saint. Mais s’il cède une fois à la part pourrie de son programme génétique, il récidivera dès qu’il en aura la possibilité.

    Un saint est un personnage admirable, mais il n’en est pas moins une exception. L’assassin, le terroriste, le violeur, le trafiquant de drogues et d’armes sont les équivalents humains de la bête féroce, mais en pire, car l’homme (c’est un terme générique « qui embrasse la femme »… enfin pas tous et pas toutes) est doté d’une intelligence et d’une inventivité, donc d’une malfaisance, bien supérieures à celles des autres espèces animales.

    Une fois admises ces notions, il faut en tirer toutes les conséquences.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/08/02/croire-ou-ne-pas-croire-en-la-reeducation-des-terroristes-5832783.html

  • André Gérin : « La France est gangrenée par l’islamisme »

    « La France est gangrenée par l’islamisme » écrit André Gerin, ancien député-maire (PCF) de Vénissieux (Rhône), dans une lettre à François Hollande qu’il lui a expédiée le mardi 26 juillet, alors qu’un « nouvel attentat barbare de l’État islamique était en train d’avoir lieu à Saint-Etienne-du-Rouvray ». C’est cette lettre que nous publions ci-dessous dans son intégralité.

    Monsieur le Président de la République, Cher François,

    J’ai écouté attentivement vos interventions lors du soutien que vous avez exprimé en direction des familles des victimes de l’attentat de Nice et plus largement au peuple niçois. C’est en ma qualité de communiste et républicain que je me permets de réagir car je considère que l’heure est grave.

    Dans votre discours, vous avez appelé la France « à faire bloc », en leur assurant que « l’exécutif ne céderait pas face à une guerre que le terrorisme nous livre ». Cet appel ne sera entendu que si vous affichez votre détermination et votre fermeté pour lutter contre le terrorisme. Les Français veulent avoir la certitude que le gouvernement met tout en œuvre pour les protéger. Jusqu’à ce jour, le peuple a fait preuve d’une infinie patience, d’un remarquable sang-froid face à la barbarie et aux violences quotidiennes qui traversent notre pays. Mais jusqu’à quand cette patience va-t-elle durer ? Notre démocratie est en danger. Le délitement de la société que l’on a tous constaté, contient des germes de guerre civile. Il ne faut pas non plus exclure un séisme d’une ampleur inconnue que la crise politique et sociale peut provoquer.

    Un big-bang politique s’impose de toute urgence. C’est une initiative inédite qui vous appartient et dont vous pouvez avoir l’autorité. Elle doit être solide et durable sur cinq ans sur la question du terrorisme, avec la mise en commun d’un diagnostic partagé et l’apport de réponses politiques prépondérantes. Vous avez d’ailleurs franchi un premier pas lorsque vous avez remercié la gauche comme la droite d’avoir voté le prolongement de l’état d’urgence. Notre pays vit une terrible épreuve. C’est peut-être l’occasion pour vous, Président de la République, de réunir, sans a priori, toutes les forces politiques républicaines. Un geste fort qui permettrait de créer une réelle dynamique. Car un diagnostic vital de la situation de notre pays est obligatoire.

    Gauche comme droite doivent nécessairement changer leur logiciel et sortir de leur condition partisane tellement surannée et rejetée par la majorité des électeurs. Il ne faut pas que se reproduise le spectacle minable qu’une partie de la droite nous a servi au lendemain de l’attaque terroriste de Nice, tellement obnubilée par les élections de 2017. Le Parti socialiste avait eu des agissements analogues lors des attentats de Montauban et de Toulouse en 2012.

    Les Français, durement éprouvés, en ont plus qu’assez de la vie politique telle qu’elle fonctionne dans notre pays. Le moment est donc venu d’ébranler nos certitudes, nos dérisoires et ridicules querelles politiciennes.

    Nous le savons, l’ennemi est immergé au sein de la population et dans nos villes. Le terreau sur lequel les terroristes islamistes nourrissent leur violence est lié aux trafics de drogue, d’armes et à la misère endémique.

    Je l’affirme haut et fort : Oui la France est gangrenée par l’islamisme. Depuis les années 1990, nous savons où se loge la radicalisation qui s’est développée et n’a cessé de se renforcer. C’est dans les banlieues que les idéologies islamistes et salafistes se sont implantées. Cette période a connu l’arrivée en masse, d’anciens islamistes algériens du Front islamiste de salut, mais également celle du Groupe islamiste armé (GIA), époque où ils ont quitté l’Algérie en pleine guerre civile (Nice et ses environs sont apparus comme des destinations géographiques évidentes). Personne dans le Rhône, n’a oublié Khaled Kelkal, membre du GIA, impliqué dans plusieurs attentats meurtriers au cours de l’été 1995 dont celui du métro Saint-Michel – huit morts et 117 blessés.

    A partir de cette période, une véritable idéologie de rupture et de haine de la France s’est développée, pourrissant la tête de nos gamins et la vie de nos quartiers. Elle s’est insinuée tel un virus idéologique, communautariste, antisémite, complotiste, anti France et anti-blanc, diffusant en continu sa haine de la France. En 2004, j’ai fait expulser de France, l’imam Bouziane de Vénissieux, l’un des responsables salafistes au plan national. Rappelons-nous les trois semaines d’émeute en novembre 2005, sous influence des islamistes. Leur cible prioritaire : brûler des voitures et frapper les symboles de la République. 800 communes touchées. Des milliers de voitures incendiées et des centaines de symboles de la République visés.

    Reconnaissons-le honnêtement : Oui, il y a des territoires perdus de la République.

    Quand les ghettos sociaux deviennent des ghettos ethniques, le constat est clair : le quartier n’est plus black, blanc beur, c’est le communautarisme qui prédomine et la loi de la charia qui devient la norme dans l’espace public. Certes avec effroi, nous observons que ceux qui applaudissent les crimes et la barbarie à Charlie Hebdo, l’hyper casher et Nice, ont pour héros Kelkal ou Mérah.

    Certains de nos adolescents ne se considèrent pas comme étant français. Ils sont d’abord et avant tout musulmans. Ils l’affirment avec arrogance et nous distillent les discours préformatés et victimaires qui leur ont été inoculés. Ce sont les mêmes qui contestent violemment les cours d’histoire, de biologie ou de sciences naturelles. Dans de nombreux territoires de notre pays, sévissent enfermement et endoctrinement qui révèlent la dimension prégnante de l’islam politique.Cette emprise idéologique, culturelle et spirituelle est une entrave à l’intégration républicaine. Elle est toujours sous-estimée, voire ignorée et pèse lourdement sur la communauté musulmane.

    C’est cette chape de plomb idéologique qu’il faut faire sauter car elle nourrit l’amalgame. Avec l’islam instrumentalisé, sont mises en avant des revendications ethno-religieuses portées par des jeunes radicalisés, en voie de délinquance, qui deviennent la proie des salafistes.

    Monsieur le Président, nous ne pouvons plus tourner autour du pot quoi qu’il en coûte à notre confort personnel, intellectuel et politique avant que la société n’explose. Renforçons les mesures sécuritaires et militaires. Faisons-le sans état d’âme.

    Sortons de l’emprise de ceux qui opposent sécurité et liberté et de cet angélisme culpabilisant. Refusons sans ambages les postures désarmantes encore vivaces à gauche, relayées par des médias et des intellectuels, au nom de la culture de la tolérance et du doute, et condamnons les discours gauchistes anti-flics et anti-Etat qui écœurent les classes populaires, dégoûtées par ce catéchisme moral et anti raciste.

    Là-aussi, monsieur le Président de la République, le gouvernement ne doit pas transiger. Je pense que nous devons nous diriger vers une concorde nationale.

    Droite et gauche doivent s’unir face à cet impératif : assumer le diagnostic commun en définissant l’ennemi intérieur. C’est la seule manière de lutter contre la barbarie de l’idéologie islamiste. C’est ce qu’attend le peuple de France. De l’audace, du courage politique et de la fermeté.
    J’ai quelques propositions à vous soumettre :

    • Dans l’immédiat, le retour renforcé de l’autorité régalienne de l’Etat et la remise en cause du laxisme pénal. La hausse massive des budgets régaliens et de sécurité est prioritaire dès maintenant. Nous devons apprendre à vivre avec le risque terroriste pour renforcer la cohésion nationale.
    • Lorsque j’étais député, j’avais déposé le 11 mai 2005, la proposition de loi n° 2316 relative à la création d’un service civique national obligatoire, mixte, dès l’âge de 16 ans. C’est peut-être une idée à reprendre afin de renouer avec l’esprit du service militaire de conscription, en finir avec les cloisonnements et la ghettoïsation, recréer la cohésion autour de la Nation et faire revivre l’esprit patriotique.
    • La loi contre le port du voile intégral doit être appliquée. Il ne faut plus tergiverser sur ce sujet. Cela nécessite de véritables moyens dans les commissariats de police concernés mais aussi, d’impliquer directement les responsables du culte musulman dans leur coresponsabilité vis-à-vis de la loi républicaine.
    • Mettre hors d’état de nuire les terroristes potentiels, revoir la question des frontières nationales. Elles sont à réhabiliter en terme de protection. Par ailleurs, il y a obligation de retrouver la maîtrise des flux migratoires.

    J’ai la conviction qu’il nous faut franchir une étape sans précédent pour rétablir l’ordre républicain et redonner à l’État, son autorité et sa légitimité. Voyons ce qui se passe depuis le 14 juillet, voitures brûlées, caillassage, guet-apens, et ces jours-ci dans l’Oise, à Beaumont-sur-Oise et dans les environs. Pour moi il n’y a pas de hasard, tout se tient.

    Cette réalité enkystée dans la société depuis plusieurs décennies, entretient ce que j’ai coutume d’appeler une gangrène où tous les oiseaux de malheur, trafiquants et salafistes en profitent pour pourrir la vie et la République. Il faut en finir avec cette banalisation et appliquer la tolérance zéro. Cela va des incivilités, aux actes criminels, en passant par le non-respect de la loi, dans tous les lieux et pour tous les domaines.

    Voilà, monsieur le Président de la République, cher François, ce que je souhaitais vous exprimer suite à votre appel.

    Dites aux Français que vous avez confiance en eux, comme chef de guerre contre le terrorisme islamiste.

    Dites à nos concitoyens musulmans qu’ils doivent se mobiliser autour d’un islam spirituel compatible avec la République et contre ceux qui instrumentalisent leur foi, en dénonçant les intégristes, les idéologies salafistes et les frères musulmans.

    Affirmez votre détermination et votre fermeté. C’est un appel à la mobilisation de tous, de tous les instants afin de créer un grand mouvement populaire et citoyen pour un sursaut républicain et un réveil civique.

    Car nous avons tous mal à la France.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, Cher François, l’expression de ma haute considération.

    André Gerin

    Texte repris du blog d’André Gerin

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