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Attentats de Paris : la responsabilité écrasante de l'exécutif français
La vague d’attentats sans précédent qui a touché Paris hier soir et qui aurait fait, selon un premier bilan, au moins 127 morts, est la conséquence directe de la politique étrangère menée par la France en Syrie et qui vise moins la lutte contre le terrorisme salafiste que la destruction de ce pays et le renversement du président Bachar-al-Assad.Si plusieurs auteurs du carnage perpétré dans la salle de concert du Bataclan auraient déclaré, selon des témoins : « C’est la faute de Hollande, c’est la faute de votre président, il n’a pas à intervenir en Syrie », il faut ici rappeler quelle a été la réalité de la politique française dans ce pays depuis le début du conflit en 2011.La république française, comme le révèle le président François Hollande dans un entretien avec le journaliste Xavier Panon, a en effet fourni des armes aux « rebelles » syriens dés 2012. Par l’intermédiaire de la DGSE, ce sont des canons de 20 mm, mitrailleuses, lance-roquettes, missiles anti-chars qui auraient été livrés aux rebelles dits « modérés », en violation de l’embargo mis en place l’été 2011 par l’Union Européenne.Un conseiller de l’Elysée admet également auprès de Xavier Panon :« Oui, nous fournissons ce dont ils ont besoin, mais dans la limite de nos moyens et en fonction de notre évaluation de la situation. Dans la clandestinité, vous ne pouvez agir qu’à petite échelle. À moyens limités, objectifs limités. »La France aurait également envoyé des forces spéciales sur le terrain destinées à la formation et au soutien opérationnel des combattants.En mars 2012, treize officiers français ont ainsi été capturés par l’armée syrienne lors de la reprise du califat islamique instauré dans le quartier de Baba Amr à Homs par la brigade Al-Farsouq et Al-Waleed. Cette dernière a ensuite rejoint les rangs de l’Etat Islamique.Le président Hollande, cité par le journal Le Monde a encore confié en août 2014 :« Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique. »Alors que le président Syrien Bachar-al-Assad a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de rebelles « modérés » sur le terrain, on peut s’interroger sur la véritable nature des groupes rebelles soutenus et armés par l’état français depuis 2012. Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré à ce propos en 2012 que le Front Al-nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, « faisait du bon boulot »… Une plainte de victimes syriennes des groupes rebelles a d’ailleurs été déposé à l’encontre du ministre français à ce sujet auprès du tribunal administratif de Paris pour « les fautes personnelles commises par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans ses fonctions. »Dans un rapport de 2012 l’agence de renseignement militaire américaine (DIA)avançait déjà que le soutien aux rebelles dits « modérés » profitait en réalité essentiellement à l’Etat Islamique. Selon le directeur de l’agence, le général Flynn le soutien indirect des USA et de la coalition occidentale à l’Etat Islamique « était une décision intentionnelle ». Dans un précédent article sur le rôle trouble de la coalition occidentale en Irak et en Syrie, j’avais également pointé différents éléments factuels qui montraient le soutien et la collaboration opérationnelle de la Turquie, des états-unis et d’Israël avec différents groupes djihadistes.Ces différents éléments montrent assez clairement que la coalition occidentale, dont fait partie la France, a mené une politique de soutien à divers groupes djihadistes en Syrie dans l’objectif de renverser le président Bachar-al-Assad, sous couvert de la fiction de l’aide apportée à des groupes fictifs de rebelles « modérés ».La véritable nature de ces prétendus groupes rebelles a été récemment mise en lumière par l’intervention russe qui a entraîné un déchaînement de protestations de la part des chancelleries occidentales au motif que les frappes aériennes auraient visé les rebelles soutenus par l’Occident. Or, les groupes frappés par l’aviation russe appartenaient à l‘Armée de la Conquête, qui regroupe notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda et des groupes islamistes comme Ahrar al-Cham.Il est malheureusement fort peu probable que le soutien de l’exécutif français aux groupes djihadistes en Syrie soit dénoncé à la lumière de cette vague d’attentats sans précédents, qui constitue pourtant son aboutissement logique et prévisible. Le chaos auquel a été réduite la Syrie et la prolifération des groupes djihadistes sont en effet le résultat direct de la politique étrangère française au Proche et Moyen-Orient.Alors que lors des précédents attentats de janvier dernier, l’exécutif avait érigé le réseau Internet, qui aurait favorisé« l’auto-radicalisation » des terroristes, présentés à l’époque de manière mensongère comme des « loups solitaires », en boucs émissaires censés masquer les lacunes et les incompétences des services de renseignement et de sécurité français, et instauré des dispositifs de surveillance de masse des citoyens, cette politique visant essentiellement les libertés individuelles, a montré aujourd’hui son inanité. Il est pour autant fort peu probable que les responsables des services de sécurité, dont le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve – qui ont une fois de plus failli à leur mission – aient à rendre des comptes. Le gouvernement et la classe politique, à quelques exceptions près, se retranchent une fois de plus derrière l’émotion et l’injonction à « l’unité nationale ». Pourtant, les mêmes qui aujourd’hui ont décrété l’état d’urgence et le rétablissement des contrôles aux frontières s’engageaient il y a quelques semaines à peine à participer à l’accueil des migrants syriens, au nom de principes humanitaires, et ce malgré les réserves de l’agence de coopération européenne Eurojust qui affirmait que le trafic clandestin entretenait des liens étroits avec les organisations terroristes en Syrie :« C’est une situation alarmante parce que nous voyons clairement que le trafic est destiné à financer le terrorisme et que les passeurs sont utilisés parfois pour mener des infiltrations par les membres de l’Etat Islamique. »Si comme le dit le président François Hollande, la France est « en guerre » aujourd’hui, elle le doit donc pour l’essentiel aux incompétences de l’exécutif et aux incohérences criminelles de la politique étrangère française qui a soutenu et armé les groupes djihadistes ayant plongé la Syrie dans le chaos … -
Ce lundi d'après...
Le deuil n’est pas fini, et il en est pour qui il ne finira pas, touchés dans leur chair ou dans leur cœur. Mais, déjà, la vie reprend ses droits, comme une manière de dire aux djihadistes « Vous ne nous aurez pas ! », et de proclamer, crânement, « Mort, où est ta victoire ? ». Pour autant, la mémoire vive de notre nation s’est exprimée ce midi, dans la dignité et le recueillement, en cette minute d’un silence qui n’est pas celui de la peur mais, au contraire, celui de la gravité et de la ferveur.
Ainsi, devant la chapelle du lycée Hoche, un millier d’élèves, de professeurs, de membres de l’administration et des personnels techniques, ont écouté les brefs discours d’hommage et d’espérance de M. le Proviseur et d’une jeune fille de Terminale : étrangement, ils faisaient écho, moins d’une semaine après, à ceux de la commémoration de l’Armistice, en ces mêmes lieux. Il y était question de patrie, de valeurs de notre pays, de refus de la haine toujours mauvaise conseillère, d’ouverture de cœur et d’accueil, de cette grande famille qu’est la France. Des mots simples, des mots forts, des mots de résistance aux vents mauvais qui balaient le monde et ont dévasté des terrasses de café, une salle de spectacle ou les abords d’un stade de balle-au-pied… « Jeunesse, lève-toi », a clamé cette élève avec l’élan généreux et vigoureux de son âge bienheureux.
Oui, les jeunes générations, dont tant de visages se sont ensanglantés et parfois éteints en ce vendredi noir, n’ont pas envie de se laisser faire : la secousse terrible de l’autre soir a détruit des vies et pas mal d’illusions, mais a aussi réveillé des ardeurs nouvelles, dont il serait coupable pour les générations plus anciennes de ne pas tenir compte ou de sourire avec commisération. Georges Bernanos, ce royaliste intraitable, affirmait que « quand la jeunesse se refroidit, le monde claque des dents » : il semble bien que les derniers événements, après l’avoir glacée d’effroi, l’aient réchauffée, vivement…
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Hollande doit être destitué par la Haute Cour pour « haute trahison »
Non content de soutenir les immigrationnistes foireux de Bruxelles à Berlin, Hollande n’a cessé, depuis son arrivé à l’Élysée, de multiplier les appels du pied au Qatar et à l’Arabie saoudite...
L’état d’urgence a beau avoir été décrété par le chef de l’État arborant, pour l’occasion, l’air martial des généraux avant le combat, il n’en demeure pas moins que sa responsabilité – tout comme celle du gouvernement qui, les institutions n’eussent été aussi gravement corrompues, devrait, a minima, lui proposer la démission dans son entier – est directement et sérieusement engagée.
L’on apprend ainsi qu’une des bombes humaines du Bataclan, un dénommé Samy Amimour, revenait de Syrie après avoir quitté la France – et y être revenu pour commettre son irréparable forfait – tandis qu’il était normalement placé sous contrôle judiciaire ! Bien que connu de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) qui l’avait auditionné en octobre 2012, l’individu, malgré une mise en examen pour association de malfaiteurs terroristes et un contrôle judiciaire, se baladait néanmoins tranquillement dehors. Inouï ! -
Il n'y a que des politiques aveugles ou craintifs et des médias politiquement correct pour affirmer qu'il n'y a pas de problème de l'islam en France
Pour le groupe de hauts fonctionnaires, le Plessis, les attentats de Paris pose la question de l'islamisme en France. Ils proposent sur le Figarovox plusieurs solutions pour éradiquer celui-ci. Extraits :
"Après les nouveaux attentats qui viennent de frapper la France, il est vital de revenir avec lucidité sur les graves menaces qui pèsent sur notre société et notre peuple. Depuis les attaques de janvier, un grand nombre d'analyses plus ou moins judicieuses avaient été publiées, de l'atrabilaire Qui est Charlie? d'Emmanuel Todd, au subtil Situation de la France de Pierre Manent. Le slogan majeur avait alors été «pas d'amalgame», sous-entendu entre l'islam et les terroristes. La situation présente invalide brutalement cet artifice de communication. [...] Il n'y a que des politiques aveugles ou craintifs et des médias tenants du politiquement correct pour affirmer qu'il n'y a pas de problème de l'islam en France, comme ailleurs. [...]
Essayons d'y voir clair et de dégager quelques points.
Premier point: l'islam de France est très largement sunnite. Ce qui induit au moins trois difficultés. Idéologiquement le sunnisme est aujourd'hui travaillé par des tendances dures et rétrogrades qui ont peu à peu pris l'ascendant sur les autres courants. [...] Politiquement, le sunnisme, dans le monde en général et en France en particulier, est travaillé par les influences extérieures toutes plus dangereuses les unes que les autres. Algériens, Saoudiens, Qataris, Turcs, Marocains, dans une moindre mesure Egyptiens, tentent tous de contrôler via leur argent, leurs imams ou leur capital religieux (lieux saints, aura, institutions…) une large part du marché des biens du salut islamique en France et ailleurs. Or, ce sont aussi des Etats, qui jouent leurs partitions destinées à accroître leur pouvoir et leur influence sur le grand échiquier mondial ; la France en est une case essentielle, notamment en raison de son rôle en Europe. Organiquement, le sunnisme est peu structuré et permet à toutes sortes de groupes, ou d'individus, de dessiner les contours de leur islam et de leur djihad. C'est d'autant plus fâcheux que n'importe quel lecteur du Coran en aura découvert les contradictions qui peuvent justifier bien des interprétations dont celles, très nombreuses, qui recèlent d'importantes potentialités de violence.
Deuxième point: l'islam de France est confronté à une radicalisation de ses jeunes. [...]
Troisième point: l'islam de France baigne dans l'un des pays les plus laïcs d'Europe! Non seulement l'Etat français s'est longtemps révélé incapable de comprendre la question religieuse par une sorte de cécité institutionnelle largement partagée par certaines «élites», mais ce laïcisme, souvent porté par la gauche, a aussi eu pour effet la fragilisation de la confession majoritaire en France, le catholicisme, et s'est trop souvent traduit par une agressivité à l'égard du christianisme en général. [...] Dans une économie en crise, un pays à «l'identité malheureuse», qui ne croit plus en grand-chose, a bien peu à offrir à des jeunes en quête de références: des centres commerciaux? Le mariage homosexuel et la GPA? Des plugs devant le ministère de la justice? Au fond, d'une certaine façon, le problème de l'islam de France est aussi celui du christianisme en France: trop peu levain dans une pâte trop lourde. Un christianisme trop absent et qui a admis un peu vite son élimination de la scène publique.
Ces trois séries de problèmes dessinent les contours d'une politique visant à éradiquer l'islamisme en France qui pourrait comporter quelques axes. [...]
A moins d'accepter l'islamisation de notre pays, cette option doit consister aussi à renforcer le christianisme pour équilibrer la situation et la résistance naturelle à l'islam, réactiver le fond éthico-philosophique qui fait le soubassement de nos valeurs républicaines et qui est profondément chrétien. Cela passe par un nouveau dialogue avec les institutions chrétiennes. Cela suppose une nouvelle réflexion sur la présentation du fait chrétien et de son impact sur la France, l'Europe et l'Occident notamment dans les programmes scolaires, les manuels, à l'inverse de la mise en valeur actuelle de l'islam au détriment du christianisme. Franciser l'islam cela passe aussi par une politique claire en matière de symbolique: pas de burqa, ni de qamis afghan sur le territoire national, pas de voile, pas de prières publiques, pas de mosquée ostentatoire et l'application scrupuleuse de nos lois, par exemple en matière de polygamie.Côté christianisme, les institutions nationales et locales doivent ranger au rayon des vieilleries les oripeaux du laïcisme d'antan, peut-être avec regret, mais «comme on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du temps des équipages».
Non seulement une telle évolution pourrait bien rassurer nombre de nos concitoyens mais aussi attirer une part de la jeunesse d'origine immigrée. Mais ce n'est pas le seul enjeu: notre société doit inspirer le respect, retrouver des valeurs fortes et se libérer d'un consumérisme et d'un libertarisme débridés. Le Gouvernement est-il en capacité d'y contribuer? Sa gestion du mariage homosexuel, l'insistance renouvelée du ministre de la Justice sur la PMA au profit des lesbiennes, démontre qu'un certain establishment n'a rien compris aux évolutions profondes de notre société. [...]"
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Forum de la dissidence – Entretien avec Béatrice Bourges, présidente du Printemps Français
Béatrice Bourges, conseillère d’entreprise, présidente du Printemps Français.
♦ Dans la perspective du Forum de la dissidence, nous allons publier une série de courts entretiens sur le site Polémia.
Pourriez-vous répondre à ces questions ?
PolémiaPolémia : Qu’est-ce qu’être dissident aujourd’hui et que risque-t-on ?
Béatrice Bourges : Etre dissident aujourd’hui, c’est se battre avec détermination contre le Système représenté par une oligarchie qui se dissimule sous le terme de démocratie. C’est être contre le mondialisme qui n’a pas de couleur politique.
Etre dissident aujourd’hui, c’est aller à l’encontre de l’historiquement correct, de l’économiquement correct, du politiquement correct, du religieusement correct. C’est ne pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe, d’homophobe, de xénophobe, d’intégriste et de fasciste !
Etre dissident aujourd’hui, c’est arrêter de faire acte de repentance par haine de la France, c’est être patriote et en être fier.
Béatrice Bourges, présidente du Printemps Français
Plus les dissidents seront nombreux et visibles, plus la répression sera forte et le régime totalitaire. Le risque ira peut-être même jusqu’à la privation de liberté, en plus de la mort sociale.
« Etre dissident aujourd’hui, c’est arrêter de faire acte de repentance par haine de la France, c’est être patriote et en être fier. »
Pensez-vous qu’il faille envisager une vraie Révolution ?
Je pense que nous arriverons bientôt dans une période de chaos religieux, politique et économique. Les hommes politiques ne contrôlent plus rien. Ils font seulement semblant. Mais l’effondrement est proche. Etre dans le déni ne fait qu’aggraver les choses et ne prépare pas à la reconstruction à laquelle il faut penser dès maintenant.
Vous interviendrez dans une table ronde sur « la dissidence sur les valeurs » lors du Premier Forum de la dissidence. Pourquoi ?
Parce que, d’après moi, tout pays court à sa ruine lorsqu’il fait l’impasse sur les valeurs. Ce sont elles qui permettent d’ancrer un pays et son peuple dans leur identité, de les faire tenir debout et de leur rendre leur fierté.
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Attaques terroristes de Paris : entretien avec Bruno Gollnisch
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France Inter pris le nez dans la propagande
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Attentats : l’heure du bilan a sonné, par Jacques Sapir
Source : Sputnik
Les attentats qui ont endeuillé Paris le vendredi 13 novembre nous horrifient et nous révoltent. Certes, ce n’est pas la première fois que Paris est ainsi ensanglanté. Le souvenir de la tragédie qui s’était déroulée à la rédaction de Charlie-Hebdo et au magasin Hyper-Casher est encore frais dans nos mémoires.Cependant, les carnages de ce 13 novembre marquent un saut qualitatif dans l’horreur et l’abjection. Le temps du deuil et du recueillement dû aux victimes et à leurs proches s’impose. Le temps de la réflexion viendra ensuite, et il sera suivi par le temps de l’action. La sourde colère qui anime aujourd’hui le peuple français ne s’éteindra pas. Ce crime exige un châtiment. Cependant, cette colère pourrait aussi se dévoyer ou être manipulée. Encore une fois, oui, la réflexion s’impose.
Le Président de la République, M. François Hollande, a appelé à l’Union nationale. Il a été suivi en ce discours par le gouvernement et la quasi-totalité de la classe politique. Fort bien ; mais cela ne doit pas nous empêcher de poser certaines questions. Car s’il entend jouer sur l’émotion pour fuir l’exigence légitime d’un bilan de ses actes, qu’il sache que cette Union nationale se déchirera alors rapidement.Un bilan de la politique de sécurité
Il faut d’abord faire le bilan des actes de ces dernières années en matière de sécurité intérieure. Une priorité a été donnée aux moyens d’écoute et d’interception électroniques, et ceci au détriment du renseignement humain. Or, la collecte des informations ne vaut que si l’on se donne les moyens de les exploiter et de les corréler.Il n’est pas sûr que même si un effort plus important avait été fait dans le domaine du renseignement humain, on aurait pu éviter la tragédie du 13 novembre. Il convient de savoir qu’en matière de renseignement il n’est jamais de certitudes à 100 %. Cependant, le fait que l’on ait sacrifié l’humain à l’électronique a probablement été une erreur. Les moyens du Parquet antiterroriste, le nombre et la formation des enquêteurs de terrain ont été insuffisants.
De ce point de vue, la « loi sur les écoutes » qui a été votée ce printemps dans la foulée des attentats de janvier dernier a probablement été un pas dans la mauvaise direction. Il faut entendre ce qu’a dit, sur diverses antennes et dans divers médias, le juge Trevidic. Les moyens humains n’ont pas été développés à la mesure des moyens de collecte électronique, et ce déséquilibre a fragilisé l’ensemble de la structure de notre renseignement.
Ceci peut être étendu à l’ensemble de notre effort de défense, comme l’indique le général Desportes. Sur ce dossier, il est clair que des réponses convaincantes devront être données par le gouvernement s’il veut espérer que se maintienne cette union nationale. Bien sûr, le présent gouvernement ne porte pas l’entière responsabilité de la situation. Les coupes drastiques ont commencé sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais le gouvernement est le gouvernement, et il assume, s’il n’a pu ou voulu les renier, les politiques de ses prédécesseurs.
Un bilan de la politique étrangère
Il faut, ensuite, tirer le bilan de notre politique extérieure. Elle a clairement failli. Non seulement la France est aujourd’hui largement isolée sur le dossier syrien, mais on voit que cet isolement a clairement compromis la sécurité des personnes sur le territoire. Il ne s’agit pas ici de chanter les louanges de Bachar El-Assad. Il est clair que le peuple syrien est fondé à lui reprocher bien des choses. Mais, la politique consiste à établir quel est le danger principal et quel est le danger secondaire. Très clairement, le danger principal était la montée en puissance du groupe dit « État islamique », appellation qui contient un double mensonge. Or, ce groupe résulte directement de l’intervention américaine en Irak. Il a été, par la suite, encouragé, armé et financé, soit par les États-Unis soit par leurs alliés, pour affaiblir le pouvoir qui se mettait en place à Bagdad, et qui donnait des signes d’indépendance vis-à-vis de Washington. Ici encore, il convient d’écouter les propos tenus par le Général Desportes lors de l’audition du 17 décembre 2014 devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Parlement français :
« Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs — dont certains s’affichent en amis de l’Occident — d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les États-Unis ».Il est donc clair qu’il faudra réviser la politique étrangère de la France d’urgence. Des voix nombreuses, tant à droite qu’à gauche, y appellent. Mais cette révision devra être cohérente avec nos intérêts. Il importe donc que l’on abandonne les tentatives d’isolement de la Russie, tentatives qui n’ont produit que des malheurs dans notre pays, que ces malheurs soient économiques comme ceux qui ont frappé nos agriculteurs, ou qu’ils concernent la sécurité du pays, comme nous avons pu le mesurer le 13 novembre. Le gouvernement devra donc rendre des comptes sur sa politique étrangère comme il le devra sur sa politique de sécurité intérieure.
Comment lutter contre la radicalisation ?
Au-delà, il est clair que les processus de radicalisation d’une petite fraction de notre jeunesse n’ont pas été abordés avec le sérieux et la cohérence nécessaires. Il est bien beau de parler de « dé-radicalisation », même s’il convient d’essayer de la faire. Mais il est toujours plus difficile et plus coûteux de « dé-radicaliser » quelqu’un que de prévenir sa radicalisation.
Empêcher la radicalisation de cette petite fraction de la jeunesse doit être un objectif commun à tous les Français. Il impose que l’on rappelle un certain nombre de principe. Et tout d’abord qu’il n’est pas de loi divine supérieure à la loi de la République dans le débat public. Si un individu veut se donner des principes plus contraignants que ce qu’exige de lui de la société, c’est son droit (dans les limites du Droit) et c’est son choix. Mais, il n’a pas à chercher à imposer ni à faire propagande de cela. Les différents lieux de culte, et ceux qui y prêchent, se doivent donc d’observer cette règle sous peine de fermeture et d’expulsion. C’est un principe fondamental de la laïcité. La religion appartient à l’espace privé et ne doit pas envahir l’espace public. Et ce principe est la condition de la concorde dans une société qui est hétérogène.Mais empêcher la radicalisation ne passera pas uniquement par ce type de mesure. Il importe de reconstruire un discours intégrateur qui permette à toute personne de participer de la France, de sa culture politique et des principes qui la fondent. Or, c’est là le point faible, on pourrait même dire le point d’inexistence, du gouvernement actuel, tout comme de ces prédécesseurs. Telle devrait pourtant être la tache de l’Éducation nationale. Que l’on se souvienne donc des vers de l’Affiche Rouge :
« Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
(…)Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant »Mais il est vrai que pour s’intégrer, il faut avoir quelque chose à quoi s’intégrer. Il faudra donc revenir sur la politique menée depuis plus de vingt années qui a progressivement nié la souveraineté du pays. Alors que de manière visible les accords de Schengen sont moribonds, alors qu’en décidant de décréter l’état d’urgence, le Président de la République a fait un acte de souverain, c’est toute la politique de la construction européenne, de cette dangereuse folie qu’est l’Euro et des pouvoirs que s’arrogent désormais chaque mois les institutions européennes, qu’il faudra réviser au plus vite.
La guerre civile peut encore être évitée. Mais cela exige de nos femmes et de nos hommes politiques le courage de reconnaître que, sur bien des points, ils ont erré et ils nous ont trompés.
http://fr.novopress.info/195031/attentats-lheure-du-bilan-sonne-jacques-sapir/#more-195031
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En Autriche, la mobilisation des identitaires ne faiblit pas contre les clandestins
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Attentat déjoué à Toulon : on l’a empêché de partir en Syrie, il a décidé d’agir ici !
Demain ou un autre jour il y aura un attentat en France, des morts, des blessés, une émotion nationale et de vaines paroles de condoléances pour ceux qui les pleurent, etc.
Un acte terroriste grave a pu être évité de justesse à Toulon. Ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier. Mais demain ou un autre jour il y aura un attentat en France, des morts, des blessés, une émotion nationale et de vaines paroles de condoléances pour ceux qui les pleurent, etc.
Qui sera responsable ? Bien entendu le terroriste, auteur de cet acte sauvage, mais avec la complicité de ceux qui l’ont contraint, malgré sa volonté, à rester dans le pays.
Bien sûr il était sous contrôle, comme l’étaient Mérah, Coulibaly, les frères Kouachi et bien d’autres qui ont pu être interpellés, fort heureusement, avant de passer à l’acte.
Mais soyons pragmatiques (Ne sommes-nous pas le pays de Descartes !) :