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Politique & Eco n°42 - La situation des PME françaises
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Chômage : l’envolée se poursuit, les Français trinquent
Une fois de plus, la réalité inflige un désaveu cinglant à l’optimisme de circonstance et au volontarisme en carton-pâte de nos gouvernants. Avec 15 400 inscrits supplémentaires en catégorie A fin mars, le nombre de chômeurs n’ayant exercé aucune activité a franchi la barre des 3,5 millions.
Triste record pour François Hollande, qui s’apprête à fêter sa troisième année à la tête de l’État et qui avait fait -et fait encore- de la lutte contre le chômage sa priorité entre toutes, nous citons :
Je me battrai pendant les deux années qui me restent pour atteindre l’objectif que j’ai fixé, la baisse du chômage.
En comptant l’outre-mer et les chômeurs ayant exercé une petite activité (catégories A, B, et C, celle qui correspond aux normes internationales), la France comptait en mars 5,59 millions de demandeurs d’emploi, un autre record. Le mandat de François Hollande aura vu jusqu’à présent leur nombre augmenter de 586 600. Particulièrement touchés, les seniors (+ 0,4 % sur un mois, + 8,6 % sur un an) et les chomeurs de longue durée (+1,1 % en mars, + 10,1 sur un an). Les jeunes étaient relativement épargnés ces derniers mois, cette catégorie bénficiant de nombreux dispositifs d’emplois aidés qui contribuent à les sortir des statistiques, à défaut de leur offrir un avenir. Fin de l’embellie ? Le mois de mars aura vu leur nombre augmenter de 1 %.
Quant on sait que ce sont bien souvent les mêmes qui sont victimes du chomage et qui subissent de plein fouet les ravages de l’immigration, on ne peut que s’alarmer de cette situation
François Hollande le déclarait lui-même le 18 avril dernier à Clermont-Ferrand :
Si le chômage ne baisse pas d’ici à 2017, je n’ai, ou aucune raison d’être candidat, ou aucune chance d’être réélu.Chiche ?
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Alcatel-Lucent : l’autre suicide français
Nokia a annoncé ce mercredi le rachat de son concurrent Alcatel-Lucent. Pour Jean-Philippe Tanguy et Nicolas Dupont-Aignan, cette fusion plombe l’espoir d’une rapide réindustrialisation française.
« Nos chefs, au milieu de beaucoup de contradictions, ont prétendu, avant tout, renouveler, en 1940, la guerre de 1915-1918. Les Allemands faisaient celle de 1940 »— Marc Bloch, L’Étrange Défaite.
Les pillages se suivent et se ressemblent… La razzia boursière de Nokia sur le fleuron français des télécoms, Alcatel-Lucent, annonce le chant du cygne de la mascarade industrielle de François Hollande.
La France parle, le reste du monde agit. Il est loin le temps où Arnaud Montebourg prêtait sa verve à François Hollande pour prétendre relancer l’industrie française. On nous avait pourtant promis des grands projets et du patriotisme, un véritable changement de modèle en lieu et place du désastre de « l’économie sans usine » du croquemort Serge Tchuruk, ancien patron… d’Alcatel.
Las, les faits parlent pour eux. L’alternance socialiste n’a fait qu’allonger la litanie des champions industriels français bradés à l’étranger. Après l’acier d’Arcelor, l’aluminium de Pechiney, la chimie de Rhodia, c’est l’électricien Alstom, le cimentier Lafarge et maintenant le champion des télécoms Alcatel. Ce pillage systématique est aggravé par les pertes de contrôle de la France sur d’autres fleurons comme Peugeot ou par l’inaction suicidaire de l’État sur Areva dans la filière nucléaire.
En réalité rien n’a changé ici quand tout a changé ailleurs, notamment aux États-Unis. Par une ironie aussi tragique que révoltante, les projets de Nokia font suite au succès industriel atteint la semaine passée par le bourreau d’Alstom, l’américain General Electric : en seulement sept années, le conglomérat s’est débarrassé de toutes ses activités financières pour redevenir un géant d’une industrie de pointe relocalisée sur le sol national. [....]
La suite sur Le Figarovox
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Alcatel-Lucent-l-autre-suicide
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STX : notre secteur naval est aussi menacé
Par Aymeric Chauprade. Source : Realpolitik.tv - Le 12 décembre dernier, le ministre des Finances, M. Michel Sapin, évoquait l’intérêt du chantier italien étatique Fincantieri pour STX-France, les anciens Chantiers de l’Atlantique. Depuis, plusieurs articles de presse – Les Échos, le site spécialisé Mer & marine, etc – ont repris l’information. Si cet intérêt italien pour STX-France n’est en rien surprenant, en revanche, la réaction des pouvoirs publics français fait craindre un abandon pur et simple d’un joyau industriel français. Un abandon qui n’aurait rien de surprenant de la part de l’actuel gouvernement : le secteur aéronautique a été bradé en 2000 lorsque le gouvernement Jospin a octroyé 50% du capital d’EADS alors que les Allemands – en quasi banqueroute – en demandaient seulement 30% ; le secteur terrestre l’est depuis la loi Macron avec le projet Kant qui livrera Nexter aux appétits de Krauss-Maffei Wegmann avec les mêmes conséquences que pour EADS : opacité de la gouvernance, délocalisation et destruction des emplois et conduite des programmes désastreuse (voir l’A400M, le NH-90 et le Tigre) ; est-ce désormais le tour du secteur naval d’être livré aux Italiens de Fincantieri ou aux appétits d’un Daewoo ? Les déclarations de M. Sapin et les silences de l’Administration de Bercy (APE, Trésor, budget) le laissent penser.
Plus récemment, il est évoqué à mots couverts dans les milieux de la défense et les cercles industriels une possible alliance entre DCNS et Fincantieri soit disant afin d’éviter des concurrences sur les marchés français et export. Alliance censée faire passer cette opération pour un progrès de l’Europe de la Défense.
STX-France doit redevenir les Chantiers de l’Atlantique, c’est-à-dire une société française à capitaux français, basée en France (Saint-Nazaire, Lanester) et concevoir des bâtiments en France. Les raisons en sont simples : STX France, outre son activité civile (croisières, offshore), est une entreprise stratégique : elle est un partenaire de la Marine nationale non seulement pour ses BPC, mais également pour ses futurs programmes-clés : ravitailleurs (4 unités du programme FlotLog) et frégates de surveillance NG destinées à la protection de nos DOM-TOM ; ses produits ont ensuite un impact sur notre diplomatie de défense. Le BPC est ainsi un enjeu des relations franco-russes et peut le devenir pour nos relations avec l’Inde (projet de 4 unités), le Brésil (projet également de 4 unités), le Chili, la Malaisie, etc. Au-delà de l’outil industriel exceptionnel, STX-France est un actif de souveraineté pour notre marine et notre diplomatie de défense.
Des solutions nationales existent pour préserver ce fleuron : reprise de STX France par un investisseur privé (comme le groupe Privinvest déjà actionnaire actif des CMN qui est candidat comme un article de presse l’a révélé) et alliance entre STX-CMN et DCNS sur le segment des bâtiments de surface (des intercepteurs aux BPC). Toute autre solution que nationale serait de la forfaiture pure et simple.
Aymeric Chauprade
Géopolitologue, député européen -
Comment le gouvernement compte libéraliser le marché du travail
Gouvernement et partenaires sociaux se sont penchés sur la dernière réforme du marché du travail 2013, qui a ébauché une "flexi-sécurité" à la française.
Syndicats, patronat et gouvernement se sont penchés ensemble vendredi sur la dernière réforme du marché du travail de 2013, pour en amorcer le bilan, alors que la perspective de possibles nouvelles mesures autour du contrat de travail hérisse les syndicats. La loi de juin 2013 qui a ébauché une "flexi-sécurité" à la française, est "une bonne loi", se sont félicités dans un communiqué les ministres de l'Emploi François Rebsamen et de l'Economie Emmanuel Macron, à l'issue de cette première "conférence sociale thématique".
La loi de sécurisation de l'emploi "a initié un mouvement de fond" pour permettre aux entreprises de "s'adapter aux chocs de la conjoncture" et améliorer les droits des salariés. À l'issue du bilan que les partenaires sociaux vont mener jusqu'en mai sur cette réforme, fruit d'un accord signé par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC), "nous examinerons ensemble les correctifs législatifs ou réglementaires qu'il pourrait être nécessaire d'apporter", ont indiqué les ministres. Le ministre du Travail a annoncé un nouveau "rendez-vous" en mai.
"Bilans contradictoires"
Pour Philippe Louis (CFTC), "c'est là que les choses sérieuses vont commencer" et "si on doit toucher à l'équilibre de l'accord, ça demande une renégociation". Selon le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, la rencontre a permis de dresser le constat que "l'accord produisait des résultats" comme sur la négociation des plans sociaux, qui a diminué les contentieux. Mais il a noté aussi des échecs, comme la taxation de certains CDD qui n'a pas réduit la précarité.
Jean-Claude Mailly (FO) a évoqué de son côté "des bilans contradictoires", tandis que Philippe Martinez (CGT) jugeait les conséquences de la réforme "souvent dramatiques" pour les salariés en matière de licenciements économiques notamment. Les deux syndicats ont réclamé un rendez-vous consacré à la "question du pouvoir d'achat et des salaires".
Parmi les ajustements en vue, le gouvernement s'est déjà prononcé pour un assouplissement de la durée des accords de maintien de l'emploi, qui permettent de moduler travail et salaires pendant deux ans dans les entreprises en difficulté. Ces accords ne fonctionnent pas, seulement dix ont été recensés par le ministère. Le patronat, lui, réclame des accords "offensifs", ouverts à toutes les entreprises en quête de compétitivité. Mais pour Jean-Claude Mailly, "le dossier est réglé", le ministre de l'Économie ayant, selon lui, "confirmé qu'il n'y en aura pas" avant la réunion.
La "Porte fermée" au nouveau CDI
Le contrat de travail, qui focalise l'attention depuis que le Medef a proposé un "CDI sécurisé" pour l'employeur, plus facile à rompre, n'était pas au menu, mais a tout de même été évoqué, selon plusieurs participants. Avant la réunion, les syndicats s'y étaient opposés avec véhémence. Laurent Berger est sorti rassuré, le gouvernement ayant, selon lui, indiqué "qu'il n'y aurait pas de nouveau contrat de travail". François Asselin (CGPME) a "senti que, pour l'instant, la porte était plutôt fermée du côté du gouvernement", mais pour Jean-Claude Mailly, "cela ne veut pas dire que ça ne reviendra pas par la fenêtre".
Le représentant du Medef Jean-François Pilliard, lui, semblait n'avoir pas entendu la même chose, assurant qu'"à ce stade, il n'y a eu aucune conclusion". Le Premier ministre, Manuel Valls, a lui-même alimenté le débat en n'excluant pas de "réform(er) le contrat de travail" pour les petites et moyennes entreprises (PME) afin de "lever" leur "peur de l'embauche".
De fait, une autre conférence thématique, sur l'emploi dans les PME, est prévue en juin en vue d'une loi. Dans un sondage, 56 % des Français estiment que le fait de "rendre plus flexible" le contrat de travail permettrait de créer des emplois. Le président François Hollande a répété vendredi que "des mesures seront prises en juin pour le soutien à l'embauche" dans les PME, assurant que "donner plus de souplesse" aux entreprises ne signifiait pas "créer de la précarité pour les salariés".
Contrairement aux trois grandes conférences sociales qui se sont tenues depuis 2012, seules les organisations représentatives avaient été invitées, au grand dam de la FNSEA, l'UDES, l'UNAPL qui ont jugé leur mise à l'écart "regrettable".
afp via le Point :: lien
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Transport : plus de 2100 salariés licenciés après la liquidation de MoryGlobal
Le tribunal de commerce de Bobigny «a prononcé la liquidation de MoryGlobal», qui emploie 2150 salariés en France.
Née sur les décombres de Mory Ducros, placée en liquidation judiciaire début 2014, MoryGlobal n’avait repris que 2.150 salariés sur les 5.000 que comprenait le groupe, alors numéro deux français du transport routier de colis. Malgré cette réduction de voilure, la société n’a jamais réussi à trouver l’équilibre.
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Lutte contre le chômage ou contre le FN ? Les priorités de Manuel Valls
Pour un Espagnol fraîchement naturalisé français, le cochon de votant aurait été en droit de s’attendre à d’autres priorités en matière de patriotisme.
Laisse aller, Manu, c’est une valse… Impayable hidalgo de Matignon… Qui décidément ne sait plus quoi faire pour se rendre intéressant… Qui se ridiculise à l’Assemblée en insultant Marion Maréchal-Le Pen, la plus jeune députée jamais élue en France de toute l’histoire de la Cinquième République, devant une Ségolène Royal consternée face au tremblotant spectacle d’une main gauche agitée d’une invraisemblable danse de Saint-Guy…
Manuel Valls, en tournée à Fresnes, donc. Parti en croisade contre le Front national et à qui quelques journalistes ont l’outrecuidance de lui demander de commenter les forts mauvais chiffres du chômage, récemment tombés. Et qui rétorque : « Je suis en campagne. Je ne fais pas deux choses à la fois. Il faudra vous y habituer. » Fort bien.
Ainsi, la lutte contre le chômage n’a-t-elle manifestement rien d’une priorité gouvernementale. Car la priorité manifeste, ce sont ces élections départementales dont le but final devrait, tôt ou tard, consister en la disparition programmée de ces mêmes départements. Et, surtout, le péril lepéniste qui, comme chacun sait, menace de dévaster la planète. Après l’État islamique, l’État lepéniste, somme toute. À l’heure où tant de monde se veut plus ou moins Charlie ; Manuel Valls serait plutôt du genre Hara-Kiri.
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Le chômage sonne-t-il le glas des espoirs électoraux de Hollande ?
Après une courte embellie en janvier, le chômage est reparti à la hausse de 0,4% en février. Pourtant l'exécutif rêve toujours d'inverser durablement la courbe du chômage. Sur un plan électoral, il y a plus que jamais urgence.
Sur le front de l'emploi, les bonnes nouvelles de ce début d'année sont déjà oubliées. Après une baisse surprise en janvier, le chômage est reparti à la hausse en février (+0,4%). Aussi bien pour les demandeurs d'emploi sans activité que pour ceux ayant une activité réduite. La nouvelle est douloureuse pour le gouvernement qui espérait secrètement pouvoir savourer ses deux premiers mois consécutifs de baisse. Elle est cruelle, puisqu'elle intervient entre les deux tours d'élections départementales, qui promettaient déjà de laisser de nombreux élus socialistes en rase campagne. Mais surtout, elle pourrait sonner définitivement le glas des espoirs électoraux de l'exécutif. C'est ce que suggère le modèle de prévisions électorales de deux économistes.
Véronique et Bruno Jérôme, tous deux chercheurs à l'université Paris II ont mis sur pied depuis plusieurs années un modèle de prévision politico-économique qui s'appuie principalement sur l'évolution du taux de chômage pour anticiper le comportement des électeurs dans les urnes. Ils avaient ainsi prédit "une grande vague bleue, pas bleue marine", aux élections départementales. En attendant confirmation ce dimanche, le premier tour leur donne largement raison. Et à moins d'une inversion durable et imminente de la courbe du chômage, après laquelle le Président Hollande court vainement depuis le début de son mandat, la débâcle n'est sans doute pas achevée. Les élections régionales de la fin de l'année, en attendant l'élection présidentielle de 2017, seront très probablement synonymes de nouvelles défaites pour la majorité, prévient Véronique Jérôme-Speziari.
En quoi le chômage est-il un facteur pertinent de prévision du comportement des électeurs ?
Pour établir un modèle de prévision économétrique fiable, on a besoin de s'appuyer sur des éléments objectifs. A ce titre, le chômage et surtout son évolution, sont une variable fondamentale car elle résume parfaitement le climat politico économique d'un pays, ou, disons, la bonne santé de son économie. Le taux de chômage n'est pas la donnée la plus intéressante, parce que ce chiffre est mal connu du grand public. En revanche, l'électeur est plus au fait de sa variation. Il sait quand le chômage monte, ou quand il baisse, parce qu'il est directement impacté par ces tendances à travers son entourage et son expérience.
Bien sûr, nos modèles prennent en compte d'autres facteurs, et notamment la popularité, les zones de force locales, c'est à dire l'implantation politique, ou encore le mode de scrutin. Mais le chômage est l'indicateur clé de nos prévisions.
De bons ou de mauvais chiffres entre les deux tours d'une élection, ont-ils la capacité de retourner une tendance électorale ?
Pour que le chômage puisse avoir un impact sur des élections, il faut qu'il y ait une ampleur importante dans l'évolution constatée, mais également une certaine précocité. Il faut que la tendance semble pérenne. Cela ne prend pas un jour, une semaine ou un mois pour produire ses effets, mais au minimum de trois à six mois. En tout état de cause, les chiffres publiés ce mercredi n'auront qu'un impact marginal sur le vote de dimanche. Quoi qu'en disent les sondeurs, les intentions des électeurs sont déjà largement arrêtées. Et comme toujours, ils feront d'abord le procès des sortants, car les promesses de l'opposition n'engagent que ceux qui les écoutent. Par ailleurs, la sanction est toujours plus forte que la récompense.
Au delà des départementales, le sort électoral de François Hollande et de sa majorité est-il conditionné par la courbe du chômage ?
Chaque élection a ses spécificités, mais pour simplifier, on peut affirmer que ce sera le cas. Si le chômage continue à augmenter en 2015, cela aura un impact sur la popularité de l'exécutif. Mais cela pèsera également sur les comptes publics, donc sur les marges de maneuvre politiques du gouvernement qui doit déjà composer avec les exigences de Bruxelles.
Il y a toujours de l'espoir de voir la situation de l'emploi s'améliorer parce que la France bénéficie d'un alignement des planètes favorable avec la conjonction, d'un euro faible, d'un pétrole bon marché, et de taux d'intérêts faibles. Mais ce sont des facteurs extérieurs, conjoncturels par essence. Ils n'apportent qu'un faible bénéfice politique en l'état. Et même si le chômage s'améliorait, l'exécutif serait toujours à la merci d'un retournement de conjoncture. C'est ce dont avait été victime Lionel Jospin que tout le monde donnait pourtant gagnant en 2002. c'est aussi ce qui avait favorisé la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 puis sa courte défaite en 2012. Dans chacun de ces cas, la courbe du chômage avait changé de direction quelques mois avant les élections.Benoist Fechner
L'Express :: lien
http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EukZFFlFFZWiDEvfqX.shtml
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Les jeunes diplômés peinent à décrocher leur premier emploi
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L'économie française a détruit 74 000 postes en 2014, selon l'Insee
Malgré une stabilisation au quatrième trimestre grâce à l'intérim, l'année a été plus morose que prévu pour l'emploi salarié.
L'économie française a détruit 74 000 postes (- 0,5 %) en 2014 dans le secteur marchand, malgré une stabilisation au 4e trimestre grâce à l'intérim, selon des données définitives moins bonnes que prévu publiées mercredi par l'Insee. Au dernier trimestre, le secteur marchand a connu 1 300 suppressions nettes d'emploi (- 0,0 %). Dans son estimation publiée en février, l'Institut national de la statistique était plus pessimiste pour le 4e trimestre (- 5 100 emplois) mais plus optimiste pour le chiffre annuel (- 67 600 emplois). Entre-temps, l'organisme a révisé à la hausse les destructions du 3e trimestre, à 59 900 contre 55 200 précédemment.
Sur le dernier trimestre, en revanche, l'emploi temporaire a permis de limiter les dégâts. Selon les chiffres définitifs, l'intérim a créé au 4e trimestre 24 100 emplois (+ 4,7 %), effaçant une baisse de même ampleur sur la période précédente. Ces bons chiffres ont permis de compenser de nouvelles baisses dans les secteurs de l'industrie (- 10 400 postes, - 0,3 %) et de la construction (- 17 700, - 1,3 %). De son côté, le secteur tertiaire hors intérim s'est stabilisé : 2 700 postes créés (+ 0,0 %). Même tendance sur l'année, où seuls les secteurs tertiaires (+ 0,1 %) et de l'intérim (+ 0,1 %) sont dans le vert. L'industrie (- 1,2 %) et la construction (- 3,5 %) ont continué de se dégrader.
Tendances lourdes
Il s'agit de tendances lourdes. Dans l'industrie, la situation s'est détériorée sans discontinuer depuis 2001, le secteur ayant perdu en quatorze ans un quart de ses effectifs, soit près d'un million d'emplois. La construction, quant à elle, a rayé de la carte 160 000 emplois (- 10,6 %) depuis le 3e trimestre 2008. En 2014, c'est la faible croissance qui est responsable des mauvais résultats. Le produit intérieur brut (PIB) n'a progressé que de 0,4 % l'année dernière, comme en 2013. Mais le gouvernement est plus optimiste pour 2015. Il espère dépasser sa prévision de 1 % de croissance et, "à partir de 1 %, on recrée de l'emploi", assurait en février Michel Sapin, ministre des Finances, lors de la publication des chiffres provisoires.
L'Insee s'attend, elle aussi, à une amélioration, notamment grâce aux effets du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et des autres mesures du pacte de responsabilité. Mi-décembre, l'institut évaluait leur impact à 80 000 emplois sauvés ou créés en 2015. Insuffisant toutefois pour faire repasser le secteur marchand dans le vert puisque l'Insee table sur 11 000 suppressions nettes de poste au premier semestre de 2015. Mais le gouvernement compte notamment sur les emplois aidés pour faire mentir les pronostics. Il a donné la consigne d'accélérer les signatures de nouveaux contrats aidés en ce début d'année, sans toutefois dépasser les 445 000 contrats prévus en 2015, a indiqué une source gouvernementale, confirmant une information des Échos. Coût de l'opération : 170 millions d'euros supplémentaires.fp via le Point :: lien