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lobby - Page 1297

  • De Calais au "sang pourri des français" : Les plans de l'hyperclasse expliqués

  • Les prétendus « réfugiés syriens » de Calais sont en réalité des envahisseurs Africains

    Le mythe des « femmes et enfants syriens fuyant la guerre » a du plomb dans l’aile. Toutes les images en provenance de Calais démontrent, pour les rares naïfs, qu’il s’agit en réalité de masses d’africains ou d’orientaux, essentiellement musulmans.

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    via : http://breizatao.com/2016/10/24/calais-les-refugies-syriens-chers-aux-medias-detat-sont-en-realite-des-africains

    Source: Thomas Joly

  • 323 SDF morts dans la rue depuis le 1er janvier

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    Tandis que nos braves migrants foutent le feu un peu partout avant d’être confortablement relogés chez nous (pourquoi n’utilise-t-on pas tous ces efforts et tout cet argent à les renvoyer chez eux ?), le chiffre des SDF morts dans la rue vient de tomber : au moins 323 pour les dix premiers mois de l’année.

    Mais ce chiffre pourrait en réalité être dix fois plus élevé, prévient le Collectif Les Morts de la Rue, car il ne correspond qu’aux morts qui lui ont été signalées. Age moyen des victimes : 48 ans. Des morts anonymes, dont l’association publie les noms et les prénoms rappelant qu’ils ont été des hommes et des femmes qui ont eu un jour une vie, un travail, une famille. 323 morts qui font beaucoup moins de bruit que le départ des bus de Soudanais pour Cancale. Ni battage médiatique, ni émotion publique, ni surtout aucune volonté politique. Le nombre de SDF français ne fait qu’augmenter mais la priorité sociale est donnée aux migrants. On donne aux clandestins ce que l’on refuse à nos SDF.

    Le bilan n’est que provisoire : il s’agit d’un décompte en date du 25 octobre, qui promet de s’alourdir avec les mois d’hiver et la liste dressée par l’association grâce à ses sources, « particuliers, associations, institutions, médias », est « non exhaustive ». L’association précise qu’elle apprend parfois des décès des mois après. Cécile Rocca, coordinatrice de l’association, rappelle que le froid n’est pas la première cause de la mort des SDF : « Les personnes meurent beaucoup plus de désespoir et de manque de relations humaines que du froid. Il y a plus de morts par suicide que de morts de froid dans la rue. »

    Ils n’ont jamais été aussi nombreux ni aussi jeunes que cette année à plonger dans l’extrême précarité. Les estimations évaluent à 10 000 le nombre de personnes qui couchent dehors à Paris intra-muros, contre environ 6 000 il y a six ans. Sur les 21 506 personnes ayant contacté le 115 en juillet, 11 908 « n’ont jamais été hébergées », soit 55 % selon un baromètre de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), qui dénonce un « record d’inefficacité ». Parmi les demandeurs d’abri, le Fnars constate une hausse de 6 % en un an du nombre des 18-24 ans qui n’ont pas accès à des prestations sociales.

    « Nous, ça fait cinq ans qu’on se bat contre un gouvernement totalement fantôme sur le sort des personnes SDF » précise le président du Groupe de secours catastrophe français, Thierry Velu : « Parmi celles-ci figurent des personnes que j’appelle des primo-arrivants : ce sont des personnes qui, du jour au lendemain, par un accident de la vie ou un défaut de moyens financiers pour se loger se retrouvent dehors. Ces personnes ont besoin d’un coup de pouce pour justement qu’elles puissent rebondir. Et actuellement ce coup de pouce n’existe pas (…) Le nombre de SDF actuellement en France est évalué entre 140 000 et 150 000 personnes. L’augmentation est de plus en plus criante parce qu’actuellement vous avez de plus en plus de personnes qui se retrouvent dehors mais qui travaillent. »

    Caroline Parmentier

    Article et dessin parus dans Présent daté du 28 octobre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • L'avortement pour tous c'est la politique étrangère de la France

    Lu dans l'Action Française 2000 :

    "L’action extérieure de la France « sur les enjeux de population, de droits et santé sexuels et reproductifs » fait l’objet d’une « stratégie » pour 2016-2020 qui vient d’être présentée le 4 octobre. « Aujourd’hui encore », déplorent Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et André Vallini, secrétaire d’État chargé du Développement et de la Francophonie, « plus de trois cent mille femmes dans le monde meurent chaque année de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement » ; ce serait même la première cause de mortalité des adolescentes en Afrique. « Il ne s’agit pas seulement de donner accès à des services de planification familiale ou à des produits contraceptifs », expliquent-ils, « mais de soutenir des politiques de développement fondées sur les droits individuels, à travers l’amélioration de la législation et des politiques familiales et l’évolution des normes sociales ».

    Priorité donnée à l’Afrique

    Huit pays focalisent plus particulièrement l’attention du Quai d’Orsay : Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Séné- gal, Tchad et Togo. En 2014, dans un cadre bilatéral, 55 millions d’ euros ont été consacrés à la « santé sexuelle et reproductive ».Les sommes transitant via des canaux multilatéraux sont plus importantes : 330 millions d’ euros cette année-là. Le ministère des Affaires étrangères (MAE) rapporte, par exemple, que « la France finance des projets au Cameroun, au Sénégal et au Togo qui visent à lutter contre les violences liées au genre en milieu scolaire » ; « ces projets contribuent au déploiement d’environnements scolaires sûrs, inclusifs et propices à l’égalité entre les filles et les garçons », se félicite-t-il, sans autre précision. Long d’une trentaine de pages, son « rapport de stratégie » s’avère tout aussi indigent quant à l’exposé des motifs susceptibles de légitimer pareille politique. S’ agit-il de promouvoir des valeurs ? Le Gouvernement hésite à l’ assumer, récusant toute volonté d’« ingérence » ; « garantir des droits sexuels et reproductifs [...] c’est sauver des vies », se justifie-t-il. S’ agit-il plutôt de contribuer au développement de l’Afrique ? «La pression démographique qui pèse sur les secteurs sociaux (éducation, emploi, santé) et sur la gestion du foncier (géographie et dynamique du marché agricole) est un facteur d’ instabilité (conflits sociaux, migrations internes, insécurité alimentaire) et fragilise la gouvernance des États », souligne effectivement le MAE.

    Enjeux démographiques

    « La croissance démographique [...] est bien sûr une promesse pour l’avenir, mais aussi un facteur de risque pour la stabilité du continent où la prévalence des grossesses adolescentes est la plus importante du monde », expliquent encore Jean-Marc Ayrault et André Vallini. [...]"

    Michel Janva

  • Un procès de Nuremberg pour Poutine ?

    « Les nazis russes exterminent les mutins humanitaires d’Alep ». C’est une émission de la télé française, on est le 20 octobre sur Antenne 2. Courageux, les candidats de la droite primaire expliquent comment on va châtier le tzar. Oubliée la présence sacrée et pacifiante de l’OTAN et de l’Amérique en Irak, Libye, Syrie, Colombie ou ailleurs. Il faut détruire la Russie et accueillir du réfugié à la tonne.

    Vladimir Poutine devrait se méfier : car il va finir pendu au prochain procès de Nuremberg. Il ne semble pas avoir compris à qui il avait affaire.

    Vladimir Poutine sera pendu quand nos preux chars occuperont Moscou mieux qu’Hitler et Napoléon n’avaient su le faire. Il est vrai qu’à l’époque la Russie était vaguement aidée par l’Angleterre ou par le monde anglo-saxon. Mais cette fois-ci « tout le monde » est contre elle et son tzar imprudent !

    Adolf Hitler sert ici de modèle à l’occident, et on n’a pas détruit le lieu de naissance de l’ex-monstre pour rien. Fin du repentir.

    C’est le philosophe libertarien Butler Shaffer qui explique dans son test sur Hitler (voyez en ligne son brillant The Wizards of Ozymandia) que ses étudiants démocrates pensent comme le führer : ils sont végétariens, contre le tabac, contre le harcèlement sexuel, pour les interventions humanitaires, pour la nature relookée, et pour la colonisation de la Russie annoncée dans Mein Kampf. Ils sont aussi contre la possession d’armes, comme Hillary, et comme Adolf. Des fois que les citoyens voudraient se protéger de la folie étatique en démocratie. Mais les citoyens en France sont là pour tweeter ou pour se faire écraser (impôts, lois, camion fou?).

    Hitler aussi était contre les excès de vitesse. Et il s’est allié aux islamistes rebelles du Caucase pour détruire la Russie. Un modèle je vous dis. Il était antisémite ? Mais le seul pays occidental correct avec la Russie est Israël. Benjamin Netanyahou sait mieux que Juppé ou Lemaire qui a libéré Auschwitz. Il l’a dit d’ailleurs. La France socialiste a voté les pleins pouvoirs à Pétain. Ils étaient même 666 à le faire (voyez mon Mitterrand).

    Et les Français sont bien contents, parfaitement d’accord, enthousiastes, dirait Céline en 39. Le nez dans le tweeter.

    C’est que l’occident ne recule jamais quand il s’agit de principes, d’humanité ou de conscience universelle, et il l’a déjà montré bravement au cours des dernières cent années. L’occident a bombardé l’Europe de fond en comble, il a livré la Chine et la moitié de notre continent au communisme, il a encouragé la destruction turque de notre Asie mineure grecque, saccagé ses empires coloniaux pour que se multiplient les dictatures en Algérie et ailleurs en Afrique noire, il a détruit l’Irak, armé les guerres civiles en Yougoslavie, en Libye, en Syrie (souvent au détriment des chrétiens orthodoxes), et maintenant en Ukraine où le gouvernement insurrectionnel local a établi sa tyrannie et veut déclencher la énième guerre mondiale que l’on imputera à la Russie et à son tzar éternel.

    On sera tous aussi vengeurs que l’ex-patron de l’OTAN, ce Rasmussen qui déclencha l’opération des BD sur Mahomet et imposa à son église luthérienne la bénédiction du mariage homosexuel. Il pantoufle chez Goldman Sachs depuis lors, flanqué du Barroso.

    Avant de désosser la Russie au nucléaire avec Hillary, on nous aura bien sûr fait renoncer à son gaz et tripler notre facture énergétique avec l’huile de ricin venue du fracturé Far West.

    Céline avait aussi tout dit :

    « Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »

    Cette affaire se terminera par une nouvelle session de pendaisons. On regardera tout ça à la télé. Et ce jour-là nous serons tous pendus aux cordes vocales de BHL. Tout cela fera du bruit pendant quelques heures, comme disait Voltaire.

    http://www.voxnr.com/4995/un-proces-de-nuremberg-pour-poutine

  • « Il faut dire la vérité, la plupart des migrants de la jungle de Calais ne sont pas des réfugiés »

    L’évacuation de la jungle de Calais a commencé. Pour Xavier Saincol, le gouvernement socialiste entérine son renoncement à faire appliquer les lois sur l’entrée, le séjour et l’asile alors qu’il s’agit en l’occurrence d’étrangers en situation irrégulière.

    Le drame de la Jungle de Calais n’a rien de nouveau, même s’il s’est considérablement aggravé en quatre ans. Il remonte à la fin des années 1990, lié au fonctionnement de l’espace Schengen : la France a ouvert ses frontières européennes et s’est engagée à protéger par tous les moyens celles de la Grande-Bretagne, transformant, le Calaisis en cul-de-sac, réceptacle des migrants qui ont traversé une partie de la planète dans le but de se rendre outre-Manche. L’aggravation soudaine du chaos renvoie au démantèlement de la frontière extérieure européenne, intervenu en 2015, à la suite des déclarations intempestives de plusieurs dirigeants européens, dont Mme Merkel, la chancelière allemande, et M. Junker, président de la Commission : « ouvrons leur les bras ! ». Le flux migratoire sans précédent historique, ne cesse de s’amplifier : après un million d’entrées en 2015, sans doute le même nombre en 2016 alors que plusieurs millions de personnes se pressent aux portes de l’Europe, dans l’impuissance d’une Union européenne qui ne parvient pas à s’organiser pour combattre les trafics criminels et se décompose alors qu’elle devrait au contraire unir ses forces.

    Le phénomène auquel nous assistons dans le Calaisis signe l’échec de l’État de droit dans la République française. Il est incompréhensible que l’État ait laissé se mettre en place une zone de non droit de cette ampleur. Pis : la solution qui consiste à évacuer de force la jungle et à répartir les migrants dans des centres d’accueil dans les régions est symptomatique du renoncement à faire appliquer les lois sur l’immigration irrégulière. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Il-faut-dire-la-verite-la-plupart

  • Nicolas Sarkozy voterait François Hollande plutôt que Marine Le Pen

    Le front "républicain" est de retour...Après avoir prôné le ni-ni et rompant ainsi avec les années Chirac/Juppé, Nicolas Sarkozy retourne une fois de plus sa veste avec ses déclaration ce matin sur RMC :

    Nicolas Sarkozy : Je ne voterai pas pour le FN

    Jean-Jacques Bourdin : Donc vous voterez pour M.Hollande ?

    Nicolas Sarkozy : Je ne le ferai pas de gaieté de cœur

    Nicolas Sarkozy ne devrait-il pas être exclu de la primaire de la droite et du centre car chaque participant doit adhérer à la la Charte de l’alternance qui est ainsi rédigée : « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France » 

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Prisons radicalisées : la panique, par Caroline Parmentier

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    Ils sont complètement paumés. Après nous avoir dit que c’était ce qu’il y avait de mieux, le gouvernement abandonne son dispositif phare de lutte contre la radicalisation en prison avec ses unités spécialisées qui regroupaient les islamistes dangereux. Au contraire maintenant, total revirement, on va les isoler.

    Il faut dire que l’expérimentation menée depuis un an s’est terminée le 4 septembre dernier par la sanglante tentative d’égorgement d’un maton à Osny, l’une des vitrines du programme gouvernemental. Les deux principaux syndicats de surveillants, l’UFAP-UNSA et FO Pénitentiaire, avaient réclamé l’arrêt immédiat des frais à Osny, Fleury-Mérogis, Fresnes et Lille Annœullin où se multiplient les tentatives de mutinerie et de prises d’otages. Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, vient d’annoncer qu’il fermait ces cinq unités dédiées. Curieusement, l’effet pervers de ces regroupements de bêtes fauves ne leur avait pas sauté aux yeux.

    La réalité c’est que la déradicalisation à grand renfort « de psychologues, de conseillers d’insertion et d’intervenants extérieurs » ne marche absolument pas. Au contraire elle rendait encore plus furieux ces fanatiques qui n’avaient qu’une idée : égorger les kouffars qui voulaient leur faire renier leur folie religieuse.

    Au lieu d’expulser dans leur pays d’origine tous les étrangers détenant un titre de séjour qui se rendent coupables de délits ou de crimes (si cela avait été le cas, l’attentat de Nice n’aurait pas eu lieu), tous ceux qui sont en situation irrégulière et tous les étrangers fichés pour leur proximité avec l’islamisme radical et les interdire de territoire, on va garder à nos frais ces centaines de djihadistes comme autant de bombes à retardement. Ils vont désormais être répartis en France et isolés. Facile à gérer pour l’administration pénitentiaire quand la surpopulation carcérale atteint des records.

    Précision rassurante : c’est l’effet de masse qui a poussé le garde des Sceaux à changer de méthode. La Chancellerie redoute dans les semaines qui viennent « une déferlante des détenus terroristes » dans les prisons françaises : « En ce moment, les services incarcèrent une demi-douzaine de personnes par semaine ».

    Le budget consacré à la sécurisation des prisons est passé de 30 millions en 2016 à 58 millions d’euros en 2017 (contre 17 millions en 2015). Aujourd’hui qu’on les décapite, c’est la tête des surveillants de prison et des policiers qu’il s’agit de sauver.

    Caroline Parmentier : Article et dessin parus dans Présent daté du 27 octobre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • « Le Crépuscule de la France d’en haut » de Christophe Guilluy

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    Christophe Guilluy, dans Le Crépuscule de la France d’en haut, poursuit le travail d’investigation entamé avec ses deux ouvrages précédents, Fractures françaises (2013) et La France périphérique (2014), qui lui ont valu à juste titre succès de librairie et une certaine forme de reconnaissance médiatique sur lesquels Polémia a appelé l’attention en leur temps.

    Ce géographe a en effet rejoint la cohorte des philosophes, démographes, sociologues et autres politologues qui sont réputés venir de « la gauche », mais qui, à un moment donné de leur réflexion, estiment en leur âme et conscience devoir rompre avec l’idéologie dominante, tant celle-ci leur paraît enfermée dans le déni de réalité.

    C’est dire que Christophe Guilluy, comme Michel Onzain, Michèle Tribalat ou Jean–Claude Michéa, est périodiquement cloué au pilori par les « nouveaux bien-pensants », tout simplement parce que, comme dans la chanson de Gilbert Bécaud, « il a dit la vérité, il doit être exécuté ».

    On retrouvera dans Le Crépuscule de la France d’en haut une thématique amorcée dans les ouvrages précédents : le clivage fondamental de la société française s’organise moins autour de l’opposition entre la ville et ses banlieues que dans une coupure entre les « métropoles » et la France périphérique, c’est-à-dire tout le reste : banlieues et zones péri-urbaines, villes petites et moyennes et ce qui subsiste du pays rural.

    A la France périphérique reviennent la désertification démographique, industrielle et commerciale, le chômage et, de surcroît, pour les banlieues une perte des repères identitaires accentuée par une immigration incontrôlée et un communautarisme qui sont notre lot quotidien.

    A contrario, les nouvelles métropoles dont l’illustration est offerte de façon criante par Paris et par Londres, regroupent de plus en plus les « heureux de la mondialisation », cette nouvelle classe dominante, déjà décrite avec talent par Luc Gaffié dans La Bobocratie (1).

    Cette nouvelle bourgeoisie possède l’argent, qui est d’ailleurs sa première valeur de référence et lui permet d’être la seule à pouvoir s’offrir le luxe de vivre au cœur des métropoles, consentant au mieux de faire construire – pas trop près tout de même – quelques logements sociaux pour abriter les « petites mains » qui lui assureront les services publics ou privés dont elle a besoin au quotidien. Mais généralement la situation se solde par une « bunkerisation » de fait dans les centres-villes, en rejetant les gens les plus modestes vers des banlieues de plus en plus lointaines avec leur cortège de transports en commun surchargés et d’insécurité culturelle, pour reprendre un euphémisme utilisé par Laurent Bouvet dans son ouvrage éponyme (2).

    Mais l’argent ne suffit pas si l’on ne maîtrise pas les consciences. Outre les dirigeants et cadres supérieurs du secteur économique et les professions libérales de haut niveau, la classe dominante englobe également la caste politique et médiatique, ces « faiseurs d’opinion » essentiels pour assurer une emprise sur la majorité, par le martèlement incessant de l’idéologie des droits de l’homme et du vivre-ensemble, et la stigmatisation de toute pensée dissidente. Guilluy affirme sans détours que le phénomène des métropoles est intrinsèquement lié au triomphe de la mondialisation et de l’idéologie libérale-libertaire. En rejoignant ainsi les analyses dont Polémia et bien d’autres se font l’écho depuis des années, on comprendra aisément qu’il ne soit pas couvert d’éloges dans Libération ou dans Le Monde. On pourra s’étonner, en revanche, qu’il ait les faveurs du Figaroou de Valeurs actuelles, dont le lecteur moyen, qu’il le veuille ou non, est un bénéficiaire objectif de la mondialisation…

    Certains trouveront que la réflexion de l’auteur, qui tourne autour de la notion de classe sociale et utilise abondamment le concept de « classe populaire », comporte horresco referens quelques relents de marxisme. Je pense pour ma part qu’il faut faire justice de ce type d’accusations, pour plusieurs raisons :

    En premier lieu, il n’est pas inutile de rappeler que l’antimarxisme ne se nourrit pas de la négation de l’existence ni même de la lutte des classes, mais de la contestation de l’idée que cette lutte soit le moteur de l’Histoire. Rien de tel chez Guilluy : l’opposition entre classe dominante et classes populaires ne comporte aucune vision messianique du rôle de ces dernières, aucune insinuation de l’émergence d’un nouveau prolétariat, ni aucune perspective de révolution inéluctable. Il s’agit de montrer que le règne de la « classe moyenne » n’est désormais rien de plus qu’un mythe, alors que depuis plusieurs décennies cette classe est tirée vers le bas par la mondialisation pour se fondre dans une notion plus générale de classe modeste ou populaire qui représente de nos jours largement plus de la moitié de la population française.

    Christophe Guilluy met, par ailleurs, en évidence que si cet antagonisme entre la majorité des « gens ordinaires » – pour reprendre un terme cher à Michéa (3) – et la classe dominante ultra-minoritaire ne débouche pas – jusqu’à maintenant – sur des troubles graves, mis à part les conflits à caractère ethnoculturel, c’est bien parce qu’une part non négligeable des classes populaires demeure persuadée que les bienfaits de la mondialisation l’emportent sur ses effets dévastateurs. Dans ce domaine, la police de la pensée et les médias aux mains des multinationales ou de chefs d’entreprise acquis à la mondialisation ont encore une redoutable efficacité, même si elle est de plus en plus battue en brèche.

    L’auteur précise également son analyse sur trois points importants :

    • La confrontation qu’il met en évidence n’a rien à voir avec une révolte contre les « super-riches ». Il souligne à juste titre que ce thème est utilisé comme un leurre ou un paratonnerre par la caste politique et médiatique pour détourner l’attention de ses propres turpitudes, en désignant un ennemi d’autant plus commode qu’on le sait hors d’atteinte. C’est l’application de la méthode du « quart d’heure de haine » telle qu’elle est narrée par George Orwell dans son incontournable chef-d’œuvre 1984 (4).
    • Les questions de l’immigration et du multiculturalisme ne sont pas évacuées mais, aux yeux de Guilluy, elles sont un facteur aggravant de la désagrégation sociale que nous observons, pas son explication unique. On ne le suivra guère lorsqu’il décèle chez certaines « élites » issues de l’immigration un besoin d’identité et de sécurité culturelle peu différent de celui qui anime les classes modestes « de souche », car c’est un comportement qui paraît relever sinon du phantasme, au moins de l’exception. Mais on peut au moins être d’accord avec l’idée que la mondialisation est un phénomène à multiples facettes, et ne saurait être réduit à sa dimension migratoire.
    • Dans cette volonté de se garder de tout réductionnisme, Guilluy note avec raison que les aspirations des classes populaires au regard de la mondialisation vont bien au-delà de celles de l’électorat du FN, puisque toutes les enquêtes récentes montrent que c’est bien plus de 50% des Français qui marquent un attachement à plus d’identité, de sécurité, de sédentarité et d’enracinement.

    Un tel constat pourrait laisser à penser que l’avenir est prometteur. Pourtant, bien que les mondialistes soient nettement minoritaires et de plus en plus contestés, Christophe Guilluy estime, de son point de vue de géographe, que le processus de ségrégation territoriale et de désertification de la France périphérique sont trop avancés pour être réversibles.

    Lorsqu’on observe la convergence de vues entre la désastreuse Anne Hidalgo à Paris et le nouveau maire de Londres Sadiq Khan, en faveur d’un repli sur soi de la ville centre par rapport aux banlieues, on ne peut pas être vraiment enclin à l’optimisme. D’ailleurs, les projets pharaoniques du Grand Paris et singulièrement le grand réseau de transport express ne sont-ils pas destinés à tenir les classes modestes à distance de Paris, qui serait ainsi réservée à ses riches habitants, aux touristes et à leurs services ancillaires ?

    En définitive, en dépit de quelques réserves, la lecture du Crépuscule de la France d’en haut offre un constat de l’état de la société française qui rejoint sur bien des points nos analyses, et l’on ne saurait trop saluer le courage de Christophe Guilluy, qui brise les tabous sans renoncer pour autant à son expertise de géographe. Les démarches sans concessions comme la sienne sont de moins en moins isolées dans le domaine des sciences humaines, et les cris d’orfraie qu’elles suscitent sont à la mesure de la débandade des idéologies cosmopolites.

    Bernard Mazin , 23/10/2016

    Christophe Guilluy, Le Crépuscule de la France d’en haut, éd. Flammarion, 2016, 253 p.

    Ouvrages cités :

    • (1) Luc Gaffié, La Bobocratie, une classe à part, Ed. Xenia, 2016.
    • (2) Laurent Bouvet, L’Insécurité culturelle, Ed. Fayard, 2015.
    • (3) Jean-Claude Michéa, Le Complexe d’Orphée : la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès, Ed. Flammarion, Champs Essais, 2011.
    • (4) George Orwell, 1984, Folio, 1949.

    Ouvrages de Christophe Guilly :

    Fractures françaises
    La France prériphérique

    http://www.polemia.com/le-crepuscule-de-la-france-den-haut-de-christophe-guilluy/