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lobby - Page 1600

  • Les Grecs rejettent massivement le plan d’aide des créanciers

    Les Grecs ont dit « oxi » (non) dimanche 5 juillet à la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays. Selon les projections du ministère de l’intérieur publiées à 20 heures, deux heures après la fermeture des bureaux de vote, le non l’emporterait à 61 %.

    « Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin ? », telle est la question à laquelle ont répondu près de 10 millions de Grecs. Le gouvernement du premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras (Syriza), avait appelé à voter non.

    Rassemblement à Syntagma, onde de choc en Europe

    Des centaines de partisans du non ont commencé à se rassembler pour manifester leur joie à partir de 20 heures. Convergeant vers la place Syntagma, face au Parlement, ils scandaient des slogans contre l’austérité et la politique de Bruxelles, comme le relatent notre journaliste et notre photographe sur place

    Alexis Tsipras devrait prendre la parole dans la soirée, mais c’est son médiatique ministre des finances, Yanis Varoufakis, qui l’a devancé devant les caméras. Celui qui avait mis sa démission dans la balance s’est réjoui de la victoire massive du non. Il s’est dit prêt à coopérer avec ses partenaires européens pour essayer de trouver un compromis dès lundi. A ses yeux, le non est : [....

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-Grecs-rejettent-massivement-le

  • Le Monde : journal de référence...

    Arnaud Leparmentier est Directeur adjoint des rédactions du Monde. Le 30 juin, il avait publié ce tweet, aujourd'hui supprimé :

    CJLVd2NWsAA3tL3.jpg-largeC'est non à 61%.

    Et voici ce que pronostiquaient les sondages :

    Capture d’écran 2015-07-06 à 07.26.14

    Michel Janva

  • Panique au ministère de l’Intérieur

    C’est la panique au ministère de l’Intérieur et personne ne peut s’en réjouir car cela n’est pas rassurant du tout. Jusqu’à maintenant, les attentats terroristes islamistes portaient la marque de djihadistes ayant séjourné en Syrie, en Iraq, au Yémen ou en Afghanistan. Or, voilà que Yassin Salhi, l’auteur de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, fait voler en éclats un tabou. Oui, les salafistes présents sur notre sol et dont l’influence grandit dans les mosquées peuvent aussi passer au terrorisme par décapitation, type Daech. On les pensait radicalisés religieusement mais inoffensifs. On avait « oublié » qu’il s’agit d’un mouvement sunnite revendiquant un retour à l’islam des origines fondé essentiellement sur le Coran et la Sunna (charia). Et patatras, nous voilà dans la mouise. Il ne manque plus que la survenance d’un attentat dont l’auteur sera un « migrant » envoyé par Daech, inconnu des services de renseignement – événement fort probable – et la panoplie sera complète.

    Notre inquiétude est légitimement accrue par le manque total d’indignation collective, claire et forte des musulmans de France, genre manifestation du 11 janvier, concernant la décapitation de Saint-Quentin-Fallavier. Aucun communiqué, non plus, sur le site du CFCM. Même les Français semblent résignés et faire preuve d’une résilience coupable.

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  • Faillite de la démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement

    La (brève) campagne pour le référendum grec aura achevé de faire tomber les derniers oripeaux de l’idée démocratique à l’occidentale. Et confirmé la dérive clairement totalitaire d’une élite dirigeante aux abois.

    A-t-on jamais vu pareil déchaînement contre un gouvernement ayant décidé de consulter ses citoyens quant au chemin délicat qu’il entendait emprunter ?

    • Intrusion grossière dans un processus démocratique avec des appels, que dis-je, des injonctions à voter oui de la part des autorités européennes :

    « Un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe » (Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne).

    • Menaces ouvertes de représailles en cas de vote contraire à ces injonctions, comme celle de Jeroen Djisselbloem, président de l’Eurogroupe, avertissant que toute négociation serait close si la Grèce vote « non ».
    • Appel sans phare à un coup d’État : Martin Schultz, président du Parlement européen, ne vient-il pas d’exprimer son souhait de « voir la fin de l’ère Syriza en cas de victoire du « oui »aux réformes, pour qu’un gouvernement de technocrates puisse être formé » ?
    • Mensonges éhontés pour appuyer des arguments comme cette déclaration du ministre français Sapin invoquant de prétendues interventions de pays jaloux des « largesses » accordées par le FMI à la Grèce (affirmations solennellement démenties par les intéressés, l’Argentine et le Brésil, ceux-là prenant au contraire fait et cause… pour le gouvernement Tsipras !).
    • Pressions intérieures tout aussi brutales comme ce chantage révélé par Panagiotis Grigoriou sur son siteGreek Crisis : en juin, des entreprises privées grecques n’ont payé que la moitié des salaires de leurs employés, en menaçant ces derniers de s’exposer à des licenciements massifs en cas de victoire du « non ».

    La répression comme ultime méthode de gouvernement

    Mais ces dangereuses dérives ne se limitent pas au seul cas grec. Celui-ci n’est au contraire que le point d’achèvement de l’idée démocratique à l’occidentale. Car il faut avoir les yeux et l’esprit sérieusement crottés pour ne pas en avoir vu se multiplier les signes de plus en plus criants de la tentation totalitaire :

    • La remise en cause sans complexe de tous les résultats électoraux « non conformes » : après le référendum français de juin 2005, les législatives grecques de janvier 2015 avaient déjà fait l’objet de ces remises en cause à peine voilées.
    • La militarisation galopante de l’espace démocratique : non seulement en Ukraine et dans les ex-pays dits de l’Est, mais également sur toutes les Zad récalcitrantes et dans tous les quartiers « échauffés » (cf. l’équipement des Robocops policiers abondamment déployés par les autorités en poste).
    • La multiplication des mesures répressives et liberticides : mises sur écoutes de tous les citoyens, limitation draconienne du droit de manifester comme en Espagne, répression féroce contre tous les lanceurs d’alerte tels Julian Assange ou Edward Snowden…
    • L’assujettissement complet des moyens d’informations devenus purs instruments de propagande au service de la pensée unique, comme on a pu encore le vérifier avec la curée médiatique contre le référendum grec, tant dans les pays satellites européens qu’en Grèce même où TOUS les médias privés se sont faits les hérauts du « oui ».

    Des ennemis

    Cette fuite en avant totalitaire, qui ne prend même plus soin de se draper dans les oripeaux de l’apparence démocratique, illustre bien plus un désarroi qu’une position de force des dirigeants occidentaux. Ceux-là n’ont tout bonnement plus d’autres moyens, ni financiers, ni économiques, ni politiques, encore moins sociaux, d’assurer leur autorité auprès de leurs ouailles.

    Pas d’autres moyens non plus, et c’est peut-être le plus important, de préserver les intérêts très privés de leurs commanditaires. Car là où les citoyens russes et chinois ont encore des chefs d’État, les populations occidentales n’ont plus depuis longtemps que les VRP appointés des lobbies de ces intérêts privés.

    Dès lors, le spectacle démocratique n’a plus pour but que de valider le degré de soumission des majorités à leurs maîtres. Et l’effondrement de pratiquement tous les fondamentaux du système occidental néolibéral ne peut conduire qu’au chaos politique.

    Le fossé est désormais définitif entre les citoyens et ceux qu’on ose plus appeler leurs « représentants ». Quelle qu’en soit l’issue, le résultat du référendum grec témoignera vite de cette rupture irréductible. Car quoi qu’en dise Alexis Tsipras, une victoire du « non » n’infléchira en rien la position inflexible de la Troïka. D’adversaires politiques, ceux-là sont clairement devenus des ennemis.

    Par Le Yéti

    source

    https://resistanceauthentique.wordpress.com/

  • « Laïcité » : 1 million d’euros de subventions pour le Grand Orient de France

    Le Grand Orient de France a bénéficié de près d’ 1 million d’euros de subventions publiques pour son Musée de la franc-maçonnerie. 
    La rénovation du Musée de la franc-maçonnerie, dans le siège du Grand-Orient de France à Paris, a pu bénéficier de grosses subventions. Ainsi, la Région Île-de France a versé une subvention de 304 898 euros au Grand-Orient de France pour rénover son Musée de la franc-maçonnerie. La Ville de Paris a quant à elle subventionné la loge maçonnique à hauteur de 300 000 euros, et la Direction régionale adjointe des affaires culturelles d’Île-de-France a également versé 305 000 euros d’aides publiques à l’obédience maçonnique. La visite guidée du Musée de la franc-maçonnerie coûte 13 euros par personne. 
    Le Musée de la franc-maçonnerie du Grand-Orient de France détient l’appellation « Musée de France », délivrée par le ministère de la Culture. Ce même ministère avait d’ailleurs versé une subvention de 14 000 euros au Grand-Orient de France en 2012. 
    Au total, le Grand-Orient de France aura reçu 909 898 euros de subventions publiques, payées par les contribuables.

  • GPA : j’accuse l’UMP d’être complice depuis le début

    La cour de cassation, qui ne casse rien que vaille, a donc décidé de valider les GPA réalisées à l’étranger, ce qui revient de facto à légaliser la pratique en France, en légalisant ses effets. Au choix, GPA veut dire Gestation Pour Abandon, Gestation Pour Autrui, mère-porteuse, esclavage procréatif, etc. Concrètement, cette pratique institue l’esclavage des femmes (pauvres) sur un continent, l’Europe, où l’esclavage avait disparu depuis 2000 ans. Un exploit de plus à mettre au palmarès de Christiane Taubira.

    Après la cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a validé (temporairement) la mise à mort de Vincent Lambert, c’est maintenant à une autre institution de sombrer dans le pire des reniements juridiques et moraux. Rien ne semble entraver la marche folle vers l’abîme du Nouvel Ordre Immoral.

    Les pleurnicheuses de service de l’UMP Ripoublicaine viennent pleurer sur le lait répandu et dire à quel point, la GPA c’est pas bien. Exemples de tweets:

    MPI - 61 - 01 - tweet Mariton -

    MPI - 61 - 02 - tweet Boyer -

    Pleurnicheries UMP du 03 juillet 2015

    Pourtant, il faut rappeler de la façon la plus directe et la plus accusatoire que le pseudo-mariage homosexuel a été voté au Sénat en avril 2013, grâce à une immense et scandaleuse magouille du vote, organisée par les frères truellards, Gaudin pour l’UMP et Bartolone pour le PS. L’article 1, définissant le mariage sans précision quant au sexe des marié(e)s, a été voté à main levée dans le désordre le plus total dans la nuit du 9 au 10 avril 2013. Il n’y a aucun décompte officiel pour cette magouille, véritable coup d’état légal, qui instaure un changement de civilisation.

    On prendra toute la mesure des trahisons et ambiguïtés de l’UMP Ripoublicaine, quand on sait que l’attaché parlementaire de longue date du truellard, Jean-Claude Gaudin, à savoir Guillaume de Thieulloy, un « catholique » autoproclamé, a lancé une action contre la loi votée par son mentor, dès le lendemain du vote. Etonnant, non ? Leurs liens de travail ont pris fin, depuis.  Mais ils avaient duré presque 2 décennies.

    La fade et molle présidente de La Manif Pour Tous, Ludovine de la Rochère, aura pourtant la clarté de dénoncer à demi-mots cette trahison de l’UMP le 26 mai 2013. Elle dira dans son discours, en fin de manifestation : « Au Sénat, il y a eu tripatouillage et l’on assista, non pas à un vote, mais à un vol à main levée. Un déni de démocratie dont une partie de l’opposition [=l’UMP] a été, par sa passivité, la complice ».

    Ce fut dit, même s’il faut condamner l’UMP pour sa totale complicité dans la loi Taubira, et dans ses évidentes conséquences monstrueuses, prévisibles depuis le début : adoption par des paires homosexuelles, fabrication et mise en vente d’enfants à venir ou à peine nés sur internet ou par le biais d’officines qui font commerce de chair humaine.

    Oui, l’UMP est entièrement complice, responsable et coupable, il faut le dire et le redire. Il est vrai qu’avec des chefs comme Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, il n’y a rien de bon à attendre de l’UMP Ripoublicaine en matière de moralité publique.

    Les pleurnicheuses de service ne servent qu’à faire avaler la pilule, en faisant semblant de s’opposer à quelque chose que leur parti a organisé, de bout en bout, en parfaite connaissance de cause.

    http://www.medias-presse.info/gpa-jaccuse-lump-detre-complice-depuis-le-debut/34637

  • GPA. "Si on admet qu'un enfant peut être donné, alors il est traité comme une chose"

    Signataire avec Michel Onfray, José Bové et Sylviane Agacinski, d'un texte intitulé "Non aux mères fantômes !", publié dans "le Monde" du 16 juin), Marie-Anne Frison-Roche est agrégée des facultés de droit et professeur à Sciences-Po Paris. 

     Elle s'interroge sur les conséquences qu'aura cette décision sur la notion même de filiation, les droits humains de la femme et de l'enfant, et appelle les responsables politiques à légiférer. 

    Interview.

     L'Obs. Vendredi, la cour de cassation rendra sa décision concernant la possibilité pour des enfants, nés d'une GPA à l'étranger, d'être inscrits à l'état-civil français. A quoi peut-on s'attendre selon vous ? 

     Marie-Anne Frison-Roche. La Cour devrait probablement suivre les conclusions du procureur général qui avait demandé, lors de l'audience du 19 juin, que la Cour SUIVE "au plus près" les solutions dégagées par la Cour européennes des Droits de l'Hommes dans ses 2 arrêts du 26 juin 2014, Mennesson et Labassée. Mais sans aller au-delà. La CEDH avait pourtant admis que les enfants avaient en France une vie sociale satisfaisante, allaient à l'école comme les autres, etc. Mais en interprétant leur "droit à la vie privée" (article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme), la CEDH avait posé que l'enfant a un droit à voir son identité reconnue par l'État. Mais, pour le moment, la France refuse l'inscription à l'état-civil si ce "père biologique" a eu recours à une GPA. En effet, pour l'instant, la Cour de cassation estime qu'il s'agit d'un comportement frauduleux, contraire à la prohibition française des GPA qui méconnaissent la dignité de la femme et de l'enfant. Lors de cette audience du 19 juin, le procureur général a demandé à la cour de cassation de fléchir sa position et de suivre celle de la CEDH. Selon lui, l'enfant devrait avoir le droit de voir sa filiation reconnue à l'état-civil français, mais seulement à condition que la filiation soit établie à l'égard de son "père biologique". Celui qui réclame la transcription sur l'état civil français de l'enfant devra prouver qu'il est bien le "père biologique" de l'enfant. Le procureur général propose donc d'insérer dans notre droit l'exigence d'une vérité biologique, établie au moyen d'un test ADN que le demandeur devra produire lorsqu'il demandera la transcription à l'état-civil français. 

    Voilà une étroite - et très nouvelle - définition de la filiation. En clair, selon le procureur, presque contraint par la CEDH, le "vrai" père est le donneur du sperme qui a servi à la fécondation. Excellent juriste, Jean-Claude Marin a estimé qu'il lui fallait demander à la COUR de cassation de modifier notre jurisprudence, pourtant constante sur ce point, pour "l'adapter" au droit européen.

     Cela ne va-t-il pas avoir des conséquences sur l'adoption ? On peut être un parent et ne pas avoir de lien biologique avec son enfant ! 

     - Bien entendu. C'est tout le problème que pose la question posée à la Cour, qui va au-delà du cas de la GPA et met en cause la filiation elle-même. En France, la filiation ne se réduit évidemment pas à la biologie. L'adoption établit une filiation pleine et entière entre un enfant et des adultes qui n'ont aucun lien biologique.

      Mais dans ce cas, ça ne tiendra pas si la décision de la cour remet, de facto, en question le droit de l'adoption et de la filiation ?

     - Si j'ose dire, le procureur général a fait avec ce qu'il avait sous la main, à savoir le droit à sa disposition, en l'occurrence, ces arrêts de la CEDH. Nous savons, et il l'a du reste souligné lui-même, que les hommes politiques vont maintenant devoir prendre leurs responsabilités sur ce dossier. Les magistrats appliquent le droit. Ils ne sont pas législateurs. Au point où nous en sommes arrivés, une loi sur les conventions de maternité de substitution s'impose.

      Mais en attendant ?

     - Pour le moment, le résultat du raisonnement, juridiquement impeccable, de Jean-Claude Marin a plusieurs conséquences :

     Dans le couple commanditaire de la GPA, le conjoint, homme ou femme, de l'homme qui a fourni le sperme n'existe pas juridiquement. Il est comme effacé.

    La filiation devient simplement biologique. Le simple fait du sang devient la loi du sang, qui prime sur le reste. Or, en France, nous avons de la filiation une conception judéo-chrétienne. La filiation est une institution, une affaire publique. C'est sur elle que repose l'ordre social. C'est l'État qui attribue le "titre" de père ou de mère. Le Code civil rappelle que la mère de l'enfant est la mère du ventre de laquelle l'enfant sort.

    La notion de "parent d'intention" n'est pas reconnue, au grand dam des partisans de la légalisation de la GPA. C'est pourquoi les conclusions du procureur ne les satisfont pas non plus. La notion de "parent d'intention" est une notion américaine qui n'existe pas en droit continental. Dans la conception anglo-saxonne, étrangère à la nôtre, la filiation est à la fois l'expression d'une volonté individuelle et d'un contrat intersubjectif : Je t'aime, donc tu es mon fils ou ma fille. Cette conception fondée sur le contrat explique que la loi du marché se soit emparée de ces désirs d'enfant, alors que ce n'est pas la conception française.

     Mais si la biologie devient le seul critère de la filiation, les mères porteuses pourraient-elles un jour se manifester et faire valoir leur droit sur un enfant issu d'une GPA, au détriment des parents donneurs d'ordre de cette GPA ? 

     - Evidemment. Et c'est bien ce qu'a aussitôt compris l'avocat des époux Mennesson [Me Patrice Spinosi, NDLR], qui s'est - très logiquement - opposé aux recommandations du procureur général. Il a affirmé, lors de cette audience du 19 juin à laquelle j'assistais, qu'"il n'existe aucun lien maternel entre l'enfant et la femme qui l'a porté". Il a pris soin de désigner cette femme comme n'étant que "la génitrice"… Il a donc demandé à la cour de cassation de ne pas retenir la solution préconisée par le procureur général, en arguant que la filiation est une décision prise en commun par les parents d'intention. C'est la définition américaine de la filiation. Selon lui, il serait injuste de réserver ce lien de filiation au seul "parent biologique". Il a donc plaidé pour que le droit français consacre désormais la filiation comme une décision prise en commun par le couple, quelle que soit la façon dont l'enfant vient au monde : la GPA ne serait en somme à ses yeux, qu'un moyen parmi d'autres pour un couple qui s'aime d'avoir un enfant, défini comme un simple prolongement de leur amour.

      Où sont les femmes dans tout ça ? 

    - Nulle part… Et c'est bien le problème. Les mères sont rayées de la CARTE. Ni plus, ni moins. Cette affaire est très compliquée. Celui qui était l'avocat des époux Mennesson devant la CEDH en juin 2014, est le même que celui qui était l'avocat de l'association Clara, qui milite pour la légalisation de la GPA, devant le Conseil d'Etat en 2013. C'est encore le même qui a réussi la performance de plaider devant la COUR de cassation il y a trois semaines, mais cette fois comme avocat du très officiel Défenseur des droits, autorité administrative indépendante !

     Jacques Toubon, Défenseur des droits, avait affirmé publiquement qu'il souhaitait une modification du droit français pour faciliter la vie en France des enfants issus d'une GPA. A-t-il conscience que l'avocat qui le représente est en même temps l'avocat de la principale association militante pour la légalisation de la GPA ? A-t-il conscience que son avocat a défendu en son nom une position extrême devant la Cour en niant tout droit aux mères porteuses ? A-t-il conscience que la stupéfiante assertion de son avocat à propos de "la génitrice", ce qui revient à dénier toute existence à la mère, ce qui est indigne ? Jacques Toubon avait demandé à ce qu'on améliore la situation des enfants. Son avocat demande, lui, à la cour de cassation d'établir une filiation "pleine et entière" au profit des "parents d'intention". Ce qui revient à légaliser la GPA. Le Défenseur des Droits est-il conscient des conflits d'intérêts que manifeste cette situation ?

      Les partisans de la GPA expliquent que les "anti" font beaucoup de bruit pour pas grand-chose ; que le nombre de cas d'enfants nés par GPA à l'étranger est très faible (moins de 2.000). Que leur répondez-vous ?

     - Il est vrai qu'il y a peu de cas en France. Mais le "baby business" ne fait que commencer. Ce marché est en train d'exploser partout dans le monde. Quel que soit le nombre de cas, ce sont les principes essentiels de notre droit qui sont en cause. Et notamment celui de la distinction entre la personne et les choses. La "personne" est une invention juridique du droit romain qui a posé comme principe qu'un être humain, contrairement aux choses, est une personne, car elle n'est pas disponible aux autres ; elle n'est pas susceptible d'être cédée, même gratuitement. Si on admet qu'un enfant peut être donné, sous le seul prétexte qu'il est désiré, alors il est traité comme une chose. C'est pareil pour les mères porteuses utilisées comme "couveuses". En leur accordant la qualité de "personnes", le droit a pour fonction première de protéger les êtres humains contre la force - ou les désirs - des autres êtres humains. C'est pourquoi la GPA, dans son mécanisme-même, est une attaque contre les êtres humains et la protection essentielle que leur doit le droit.

    Que peut-il se passer si la cour suit les conclusions du procureur général ?

    - Si la cour de cassation ne défend pas les principes, c'est-à-dire ne défend pas, ici, les femmes et les enfants, alors il faudra que les responsables politiques s'emparent de ce dossier et assument leur responsabilité de législateur.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/