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lobby - Page 1737

  • La presse en France : encore plus de subventions, mais toujours moins de liberté !

    Une des conséquences de l’attentat subi par l’hebdomadaire Charlie Hebdo aura été d’avoir fortement accru son tirage, au moins pour le numéro du 14 janvier. Avec 7 millions d’exemplaires vendus, il a gagné plusieurs millions d’euros.

    Pourtant, Fleur Pellerin a annoncé vouloir subventionner encore plus la presse !
    Ce qui est curieux, car jusqu’à peu, même sans ressources publicitaires, Charlie Hebdo refusait toute aide publique pour pouvoir conserver son indépendance. Néanmoins, il y a quelques jours, la ministre de la Culture a promis d’élargir le système des aides à la presse afin d’en faire bénéficier les hebdomadaires et les mensuels.

    Le système de subventions distribue déjà 2 milliards d’euros !
    Mais il ne concerne que la presse quotidienne, que le public boude de plus en plus. Le citoyen paye, quoi qu’il fasse, pour des journaux dont il ne partage ni l’orientation politique, ni le style. Pourtant, la qualité ne semble pas vraiment au rendez‑vous.

    L’argument employé ici par la ministre est celui du « soutien au pluralisme de la presse ».

    Mais ce pluralisme, donc, la liberté de la presse, est‑il vraiment pleinement assuré, en France ?
    Pas vraiment. Selon l’édition 2014 du classement mondial de la liberté de la pressede Reporters Sans Frontières, qui compare la liberté et la qualité de la presse dans le monde, la France n’est que 39e…

    Le pays des droits de l’homme, du vivre‑ensemble où tout le monde est Charlie est derrière la Suisse ou la Pologne, mais aussi la Jamaïque ou la Namibie… Et la France perd des places dans ce classement.

    Une place médiocre pour un pays dont les dirigeants se vantent de ses principes de liberté
    En réalité, on constate l’avalanche de lois qui restreignent tous les jours un peu plus la liberté d’expression. Et cela est renforcé depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, avec le contrôle accru d’Internet.

    Tout se passe en pratique comme si les subventions jouaient le rôle de déterminer quel journal peut vivre ou non, à l’abri des contraintes de marché. Cette situation où le gouvernement achète la presse en échange de ses attaques contre les libertés n’est guère favorable à un réel pluralisme.

    http://fr.novopress.info/181753/presse-en-france-encore-subventions-toujours-moins-liberte/

  • Juppé veut refaire le coup de l'ouverture à gauche

    Lu sur le Figarovox :

    "Alain Juppé est favorable à ce que le pouvoir soit exercé par un large arc républicain allant de la droite modérée à la gauche modérée. Et s'il est élu président de la République, il est prêt à ouvrir son gouvernement jusqu'à la gauche modérée.

    La gauche est au pouvoir. Son président sortant va vraisemblablement se représenter. Par effet pendulaire de rejet sur le bilan, la droite part donc favorite lors de l'élection présidentielle de 2017. Pour la primaire UMP de 2016, les deux favoris actuels sont Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. La probabilité que l'un ou l'autre soit le prochain président de la République est donc très substantielle. Par conséquent, que l'un d'eux envisage un quasi-gouvernement d'union nationale constitue en soi un petit événement dans notre vie politique."

    Gouverner avec la gauche, c'est à la base une idée de Sarkozy. Nous savons ce que cela a donné.

    Michel Janva

  • "Je suis Charlie" : répétition générale avant 2017

    Un sondage de Marianne montre que Marine Le Pen pourrait attendre 30% des suffrages dès le 1er tour de la présidentielle de 2017. Dans Présent, Emmanuel Ratier explique que l'hystérie autour de Charlie n'est qu'une préparation à l'hystérie politico-médiatique qui sera mise en place en 2017 :

    "[...] Une étude de géographie politique montre que la carte des manifestations est exactement l’inverse de celle du vote Front national. Plus le vote FN est élevé, moins il y avait de manifestants. Pourquoi ? Parce que la classe politique UMPS (la fameuse « union nationale ») s’est livrée à une espèce de « répétition générale » (comme Mai 68 était la répétition générale de la révolution qui devait suivre). La caste, qui regroupe quelques milliers de personnes (dont pratiquement tous sont membres du « Siècle »), prépare, en manipulant les affects, l’émotion, l’inconscient et les vielles ficelles de l’antifascisme (Clémentine Autain ou Caroline Fourest ont expliqué vouloir défiler « contre tous les fascismes »), les gigantesques manifestations qui auront lieu en avril 2017 si Marine Le Pen est finaliste du second tour.Le Système fera tout pour se débarrasser d’un parti dangereux pour sa survie. On en arrive donc à défiler exactement contre ce pourquoi on était censé défiler : Valls nous parle de « l’apartheid », et culpabilise donc les Français, alors que c’est le terrorisme qui est en cause et que les Français n’ont jamais été consultés sur l’immigration. Najat Vallaud-Belkacem nous assure que la solution est dans la « laïcité ». Or, pour ne parler que de l’Europe, la « laïcité » est spécifique à la France et pratiquement à aucun autre pays. Parlez à un Américain de la laïcité, il ne comprendra même pas de quoi il s’agit. Or, en matière d’intégration ou de terrorisme, cela ne se passe pas plus mal chez nos voisins, dont aucune constitution n’est strictement laïque. [...]"

    Michel Janva

  • Mgr Reig Pla accuse le Nouvel Ordre mondial de promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre

    Cette dénonciation de la culture de mort dans son ensemble, et de ceux qui la fomentent et la servent, a paru sur Infocatolica. Mgr Reig Pla est coutumier de la parole claire et de la dénonciation sans compromissions. Il explique pourquoi Rajoy et l'Espagne ont renoncé à revenir même timidement sur le « droit à l'avortement », et pourquoi ils iront toujours plus loin pour promouvoir l'homosexualité et la « culture » LGBT. Je vous propose ici ma traduction de ce texte revigorant.
    Il y a quelques jours l'Eglise célébrait la solennité de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, patronne de l'Espagne. Dimanche prochain, en pleine Nativité, nous célébrerons la fête de la Sainte Famille et nous nous souviendrons également de la fête des Saints Innocents. A cette occasion me sont revenus en mémoire les belles paroles du saint pape Jean XXIII à notre patrie en 1960, que je transcrirai par la suite. Ce message du bon pape m'a fait penser à l'énorme multitude d'Espagnols, et des autres fils de nos nations soeurs, qui le 22 novembre dernier élevaient la voix pour demander la fin du grand massacre des enfants innocents à naître qui se produit depuis deux décennies en Espagne et dans le monde. Dans le respect de tous et par amour pour chacun, je crois qu’il est nécessaire, non seulement de décrire la réalité, mais aussi d'analyser les causes de ce qui se produit. Ce sera la seule façon possible de proposer des solutions vraies, et non seulement de poser des pansements pour maîtriser les symptômes d'une pensée débile, qui est comme une maladie et qui rabaisse le niveau éthique général de telle sorte qu’au nom d’un faux concept de tolérance on finisse par persécuter tout ceux qui défendent la vérité sur l'homme et ses conséquences éthiques (cf pape François, 20-6-2014).
    L’histoire que raconte la Bible
    Le livre de la Genèse (25, 19-34) raconte comment Esaü a vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, à son frère jumeau Jacob. L’aînesse entraînait certains droits, et surtout, de la part du père, la transmission d’une bénédiction spéciale et de promesses (GN 28, 13 et ss.). Analogiquement, cette histoire s’est répétée une infinité de fois au long de siècles, tant pour ce qui concerne les personnes que pour les institutions et les nations.
    Un fait récent
    Récemment le président du gouvernement espagnol et du Partido Popular a retiré la réforme de la loi de l’avortement qui prétendait « limiter » quantitativement l’horrifique saignée des « enfants assassinés avant de naître » (pape François, 25-11-2014), certainement un crime abominable (Concile Vatican II, Gaudium et Spes, 51), un holocauste continu de vies humaines innocentes (saint Jean-Paul II, 29-12-1997). Sur tout cela je me suis déjà exprimé dans un message du 24 septembre dernier : « Appeler les choses par leur nom. Une véritable tâche pour les catholiques. » Mais quels sont les véritables motifs de ce retrait ?

  • Georges Orwell V/S Big Brother

    Georges Orwell (de son vrai nom Eric Blair) fut un homme engagé qui échappa pourtant à tout dogmatisme. Quand la majorité des intellectuels de son époque succomberont aux sirènes du totalitarisme, lui, restera un esprit libre (chose qui ne lui fut pas pardonnée). Socialiste convaincu, ses positions politiques s’inspirent plus de son expérience de l’existence que de lectures théoriques. 
    Quand pensée et action s’unissent 
    Né au Bengale en 1903, sa famille fait partie de ses fonctionnaires zélés qui firent la grandeur de l’empire Britannique. Envoyé suivre ses études en Angleterre, il retourne aux Indes pour devenir officier de police en Birmanie. Au bout de cinq ans de service, il rentre en Europe dégoûté à jamais de l’impérialisme. Lui qui avait déjà montré, pendant sa scolarité, son aversion pour toute forme d’injustice, réprouve l’étroitesse d’esprit de la petite caste coloniale et la misère dans laquelle elle maintient les peuples colonisés. Renonçant à toute forme de carrière, il veut se consacrer à l’écriture et se tourne vers le journalisme. Collaborant à la presse de gauche et libertaire, on l’envoie dans les bassins houillers du Nord de l’Angleterre pour faire un reportage sur les conditions de vies des mineurs. Il vécut ainsi plusieurs mois avec les ouvriers de Wigan et Sheffield dans la grisaille du pays houiller. `C’est une révélation pour lui, il tirera de son expérience son style saisissant de vérité et ses convictions socialistes. Il observe la dignité et la solidarité quotidiennes des travailleurs, ce « Common decency », cette civilité de tous les jours des humbles. Hautement moral, ce sentiment d’entraide rejette l’égoïsme du capitalisme marchand. Poursuivant sa vie de journaliste sans le sou pendant les années 30, il connaît la galère et se retrouve au bord de la misère. Il fréquentera même les hospices pour vagabond et multipliera les petits boulots pour survivre. 
    La Catalogne libre : le rêve en arme 
    Quand en 1936, la guerre civile éclate en Espagne, il se précipite à Barcelone pour s’engager dans les rangs républicains. Il se retrouve dans une capitale catalane en pleine ébullition révolutionnaire. Orwell rejoignit les miliciens du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste), il mit à contribution sa formation militaire britannique et forma les jeunes miliciens espagnols sans expérience, à la caserne Lénine. Avec eux, il monta vers les tranchées du front d’Aragon. Quand il descend pour une brève permission après un hiver en enfer, il découvre Barcelone plongé dans des combats fratricides entre d’un coté les milices du POUM et de la CNT-FAI anarchistes et les communistes soutenus par les agents soviétiques que Staline a envoyés en masse en Espagne. 
    Dégoûté, il remonte pourtant en première ligne pour fuir cette atmosphère étouffante. Le 20 Mai, Orwell est grièvement blessé d’une balle qui lui traverse la gorge. En convalescence, il apprend l’écrasement du POUM par les staliniens. Les responsables de l’organisation sont kidnappés et exécutés clandestinement par les communistes, les miliciens sont désarmés et versés dans la nouvelle armée républicaine dirigée par le Parti Communiste. Orwell doit quitter en secret l’Espagne pour échapper aux agents staliniens à sa poursuite. Pourtant, si l’aventure finit mal, il restera porteur d’un rêve d’émancipation de la Catalogne Libre. 
    Un homme libre contre le totalitarisme 
    A partir de son retour, son refus de tous les totalitarismes sera absolu et il les combattra par tous les moyens. Le Pacte germano-soviétique est pour lui la confirmation de la convergence des forces autoritaires. Il rejoint le camp des démocraties, avec le sentiment clair qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. Si le gouvernement de son pays était loin d’être parfait, la vieille tradition de liberté individuelle anglo-saxonne présentait infiniment plus de garanties pour son indépendance de pensée que les dictatures nazies ou soviétiques. 
    Durant la guerre, il met sa plume au service des alliés, il est annonceur à la BBC et couvrira comme reporter les derniers combats sur le front Ouest. Il écrit pendant cette période, la Ferme des Animaux, critique du stalinisme et dénonciation de la trahison par les communistes des révolutions russe et espagnole. Le livre ne trouvera pas d’éditeur sous la pression des autorités anglaises qui ne veulent pas froisser la susceptibilité du petit père des peuples qui est encore un allié des démocraties. Quand débutera la guerre froide, les choses vont bien changer, puisque le livre sera récupéré pour servir la propagande anti-communiste la plus primaire (La CIA financera même les adaptations cinématographiques de la ferme et de 1984). Ayant perdu sa femme, Orwell va se retirer dans une petite Île, au large de l’Écosse. Vivant la vie paysanne et élevant son fils adoptif, il réalise son rêve d’un retour à la terre hors des tumultes du monde moderne. Quand la maladie le rattrape, il s’épuise à boucler son dernier livre, 1984. Endurant stoïquement les pires souffrances, il termine son œuvre majeure avant de mourir de la tuberculose, le 21 janvier 1950. 
    L’autre socialisme 
    Orwell ne s’est jamais gêné pour attaquer dans ses écrits les intellectuels de gauche qui prônaient, dans leurs confortables salons, la dictature du prolétariat,mais qui pour rien au monde n’auraient pu supporter de vivre à leurs côtés. Cette « gauche tapette », comme il l’aimait l’appeler sur un ton moqueur, faisait fuir par ses discours vains et creux ceux que le socialisme aurait pu attirer. L’auteur de 1984 avait une vision concrète et pratique du socialisme : « Si quelqu’un commençait par demander qu’est-ce que l’homme ? Quels sont ses besoins ? Quelle est pour lui la meilleure façon de se réaliser ? on découvrirait que le fait d’avoir le pouvoir d’éviter tout travail et de vivre de la naissance à la mort dans la lumière électrique en écoutant de la musique en boîte, n’est nullement une raison de vivre de cette manière. L’homme a besoin de chaleur, de loisir de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, d’un travail créateur et du sens du merveilleux. S’il reconnaissait cela, il pourrait utiliser les produits de la science et de l’industrie en fondant toujours ses choix sur ce même critère : est-ce que cela me rend plus humain ou moins humain ». 
    Un socialisme qui chercherait, à défaut de pouvoir parfaire la société humaine, à la rendre meilleure ne serait-ce qu’en réduisant l’injustice et les inégalités, une société décente basée sur la recherche du bien commun. Orwell savait que si cette société n’arriver pas, l’humanité se verrait plonger dans la barbarie sans fin : « Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain éternellement » écrivait-il dans 1984. Il plaçait ses espoirs dans la prise de conscience des masses populaires, qui tôt au tard, se dresseront contre l’oppression.
     

  • Qui sont les activistes de LMPT ?

    Les mouvements qui étaient à l’origine de LMPT et ceux qui en sont nés ne se recoupent pas, à tout le moins pas parfaitement. A bien des égards, les derniers nous renseignent davantage que les premiers sur l’essence de ce « printemps conservateur » car ils en sont autant le produit que les acteurs et parce qu’ils concentrent, de surcroît, les plus jeunes des militants. Certains de ces mouvements ont été suffisamment visibles pour n’avoir plus à être présentés, de même que l’intensité de leur engagement ne prête plus à discuter. La diversité de leurs modes d’action demande cependant à être interrogée. 
         Roland-Garros, le 9 juin 2013 : un jeune homme, torse nu, s’élance sur le court central. Les anciens se souviennent que les castristes avaient inauguré cette forme de happening politico-sportif en enlevant pacifiquement le coureur automobile Fangio en 1958 à la veille du Grand Prix de La Havane. Le Mouvement du 26 juillet avait ainsi fait la une de la presse internationale. Cette fois, c’est au sein d’une démocratie réputée apaisée qu’une performance encore plus canularesque, mais à la visée non moins politique, perturbe la finale du célèbre tournoi de tennis. Sous le regard de millions de téléspectateurs, les Hommen viennent de s’illustrer. Leur groupe, calqué sur celui des Femen, en détourne les codes pour servir une cause opposée, tout en créant le buzz. Ainsi, trois semaines plus tard, le 29 juin, jour de la marche des fiertés LGBT, la Gay pride, ils apparaissent sur le parcours, exhibant du haut d’un balcon une banderole appelant à lutter contre la « dictature des minorités ». D’un thème récurrent à la droite de la droite, notamment sous la plume de Jean-Yves Le Gallou, un ancien du Club de l’Horloge, et volontiers traité de manière anxiogène, les Hommen réussissent de la sorte, par la satire, à faire un sujet de dérision au retentissement médiatique assuré. 
         Souvent présentées comme le pendant féminin des Hommen, partageant à l’évidence les mêmes préoccupations que les Veilleurs, dont l’écologie, les Antigones revendiquent néanmoins leur singularité. Ainsi que tient à le préciser l’une d’entre elles, Iseul : 
    Les Antigones n’ont pas d’affiliation politique ou confessionnelle. Cependant, notre position est à contre-courant de l’idéologie actuelle, elle dérange. Certains se sont empressés de vouloir nous discréditer en nous collant une étiquette de « réactionnaires » ou « d’extrême droite ». Nos prises de positions, nos actions et le nombre considérable de femmes qui veulent nous rejoindre seront notre réponse à ces allégations complotistes : nous sommes la voix de nombreuses Françaises qui veulent prendre leur place dans le débat public. 
    Gaël Brustier, Le Mai 68 conservateur
     

  • Juncker s'assoit sur la souveraineté des peuples

    Interrogé dans Le Figaro, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, qui avait appelé à voter pour la coalition battue aux élections en Grèce, déclare :

    «on ne peut pas sortir de l'euro sans sortir de l'Union européenne»

    Puis à la question « comment l'Europe doit-elle traiter un pays qui décide démocratiquement de sortir du rang ? », réponse :

    « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

    Michel Janva

  • Et maintenant, "Où est Charlie ?"

    Des films L'Apôtre et Timbuktu à la pièce de théâtre Lapidée, en passant par le char "Charlie Hebdo" dont le Carnaval de Cologne ne veut plus, Libérationétablit la liste des "œuvres jugées sensibles" qui ont fait l'objet d'une censure (ou d'une auto-censure) depuis les attentats de janvier.

    En quelques jours, nous aurons perdu non pas une, mais trois batailles culturelles. En faisant de Charlie Hebdo le symbole de la France. En brandissant une façon irresponsable d'exercer sa liberté d'expression dont il apparaît ensuite aux yeux de tous que nous ne pouvons la défendre : renoncer à toute provocation dans "l'esprit de Charlie" sera désormais interprété comme une soumission. En faisant taire enfin ceux qui, telle Cheyenne Carron, font honneur, eux, à la culture française et à la liberté d'expression.

    Louise Tudy http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fin de vie : l’urgence réside dans l'amélioration des soins palliatifs

    Valérie Debord, secrétaire nationale de l’UMP chargée de la famille, écrit dansValeurs actuelles à propos de ce qui se prépare autour de la fin de vie et de l'euthanasie :

    Valeurs4078_001_0"[...] Si l’on peut se réjouir d’une amélioration des processus de sédation, avec un encadrement strict, cette nouvelle forme de sédation sera-t-elle un droit de confort, ou ne visera-t-elle pas, à terme, à donner la mort ? Si la définition de la sédation fait consensus en anesthésie et réanimation, il n’en est pas de même en médecine palliative oùil faut différencier “sédation en phase terminale” et “sédation terminale”. Cette pratique, ayant pour effet secondaire d’accélérer la fin de vie, est bien mise en place uniquement pour soulager la souffrance. Il s’agit d’un double effet, non d’une pratique euthanasique, ce qui revient à supprimer la notion d’intention dans l’administration des substances. De plus, il est très difficile de connaître l’effet réel de cette pratique sur une éventuelle accélération de la fin de vie, car il existe des cas où l’inverse se produit.

    Rendre contraignantes les directives anticipées conduira-t-il à maintenir ou à abolir la liberté d’appréciation des équipes soignantes ? Dès lors qu’elles ne sont plus simplement indicatives, comment ne deviendraient-elles pas un droit opposable, susceptible de se retourner contre le patient lui-même ?

    Sur ces points fondamentaux, les risques de dérives ne semblent pas levés et doivent inciter à la prudence et à l’humilité.Aujourd’hui, l’urgence réside dans une meilleure application de la loi et dans l’augmentation du nombre de lits en unité de soins palliatifs, dans l’amélioration de la formation médicale et de la coordination des services médicaux et médico-sociaux, afin que toute personne en fin de vie puisse avoir accès à un accompagnement. Il faut tout faire pour soulager la souffrance des familles et des patients, qui doivent être respectés en fin de vie dans leur dignité, dans leur autonomie et dans leur vulnérabilité.

    En revanche, aller au-delà, en créant une possibilité pour le corps médical de donner la mort, est contraire à notre conception de la dignité de l’être humain et du respect de la vie, et reviendrait à instaurer un droit à la mort, équivalent d’un droit à la vie. Le suicide, “droit liberté”, ne peut devenir un “droit créance” et l’instauration d’un “droit à la mort” constituerait une rupture de solidarité vis-à-vis des plus faibles. À l’heure où 300 000 de nos concitoyens meurent d’une manière inhumaine et où 80 % de ceux qui pourraient avoir accès aux soins palliatifs en sont exclus, la question prioritaire n’est pas celle de l’euthanasie, mais celle de l’urgence à remédier au vrai scandale auquel sont confrontées les familles : la persistance du “mal-mourir” en France."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html