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lobby - Page 1844

  • Les vahinés voilées, ce n’est pas pour demain

    « La burqa beurk », « Oui aux porcinets, oui aux vahinés », ou encore « Mettez les voiles ailleurs », « Ils ne respectent pas nos lois, donc je défile » pouvait-on lire ou entendre dans les rues de Papeete.   

    C’est dans une ambiance bon-enfant que 5 à 7000 Tahitiens, selon les organisateurs, viennent de défiler, ce 13 juillet – pour la seconde fois – pour exprimer leur refus de l’installation dans leur archipel, de la religion de paix et d’amour. « La burqa beurk », « Oui aux porcinets, oui aux vahinés », ou encore « Mettez les voiles ailleurs », « Ils ne respectent pas nos lois, donc je défile » pouvait-on lire ou entendre dans les rues de Papeete.

    Les Tahitiens se rebiffent. On les comprend. En octobre 2013, Hisham El Berkani, un étudiant de 23 ans originaire de Seine-Saint-Denis – venu à Tahiti « juste comme ça » – avait déclaré au Haut-commissariat, et seulement 13 jours après son arrivée, sous le statut d’association type loi 1901, la création du « Centre islamique de Tahiti » qui s’avérera être la première étape avant le projet de construction d’une mosquée.

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  • "Homoparentalité" : des études "bidon"

    Nous avons déjà évoqué cette pseudo-étude australienne sur le bien-être des enfants élevés par deux personnes de même sexe. Atlantico vient de publier une critique de la méthodologie de cette étude par Mark Regnerus. Extrait :

    "[C]et échantillon non aléatoire reflète les vues de personnes qui ont résolument cherché à participer à l’étude, motivées par des raisons personnelles et politiques. Dans un contexte ainsi chargé émotionnellement, le grand public aussi bien que les médias, observateurs, et la Justice ferait bien de demander explicitement des études aux méthodologies plus sérieuses plutôt que des résultats qui lui conviennent.

    L’échantillonnage dit "en boule de neige" ne mène à rien. Si je veux savoir qui est le candidat le plus susceptible de gagner la prochaine élection, je ne vais pas me contenter de demander à mes amis et proches qui ils soutiennent. Je ne vais pas non plus collaborer à un sondage qui pratique la réclame pour attirer les sondés. Ce que je vais rechercher, c’est un échantillon aléatoire tel que ceux qu’utilisent les grands instituts de sondage ou organismes de recherche.

    Un autre motif de scepticisme fondé est que les participants à l’étude ACHESS — des parents qui rendent compte de la vie de leurs enfants — sont très conscients de l’importance politique de l’objet de l’étude, au point qu’un nombre indéterminé d’entre eux ont certainement souhaité y participer pour cette raison. De ce fait, on peut difficilement se fier à leurs commentaires non contrôlés, au vu du risque de "biais de désirabilité sociale", c’est-à-dire la tendance à se présenter (ou plutôt ici à présenter ses enfants) sous un jour plus favorable que la réalité pour y gagner une meilleure image dans la société. Je le répète, il est impossible d’évaluer précisément le poids d’un tel biais dans l’étude telle qu’elle a été conduite. Mais je pense que la tentation de peindre une image positive de la situation est forte, au sein de cet échantillon auto-sélectionné  et sur un sujet de société aussi sensible. (Au final, les différences entre les éléments fournis par les parents ACHESS et ceux de la population en général sont plus limitées — en gros de 3 à 6 pour cent — que ce à quoi je m’attendais.)

    Le scepticisme que peut susciter l’étude ACHESS est une raison de plus, dans ce domaine, de conduire une étude aléatoire qui ne prétende pas afficher le début de ses conclusions avant de se livrer au travail de terrain. C’est précisément pourquoi l’étude que j’ai moi-même coordonnée, l’Étude sur les nouvelles structures familiales (NFSS), a choisi d’interroger les enfants une fois parvenus à l’âge adulte, laissant ainsi les parents hors circuit pour bénéficier d’un témoignage plus direct ; de ne pas dévoiler nos motivations dans le titre de l’étude ou dans le questionnaire de qualification ; et enfin de sélectionner des participants de façon aléatoire au sein d’un large échantillon représentatif de la population. Si vous suivez l’actualité sur ces questions, vous savez probablement que le rapport final de mon étude — qui se fondait sur 248 répondants ayant grandis, selon leur dire, dans une famille homoparentale — et la réponse aux critique sque j’ai faite trois mois après la publication du rapport sont parvenus à des conclusions bien différentes de celles de l’étude ACHESS. [...]

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/homoparentalit%C3%A9-des-%C3%A9tudes-bidon.html

  • L’ONU oblige l’Irlande à un référendum sur l’avortement

    Le ministre de la Justice Irlandaise, Frances Fitzgerald, tête de la délégation du pays auConseil des Droits de l’Homme de l’ONU, a été entendu dans le cadre de l’examen de la conformité de l’Irlande avec certaines normes internationales.

    Il a notamment été interroger « avec fermeté » sur le Protection of Life During Pregnancy Act (Acte de protection de la vie pendant la grossesse) de 2013, avant que l’Irlande ne soit accusée d’être en « violation de Droits de l’Homme » puisqu’il est interdit d’avorter en Irlande en cas de viol, d’anomalie foetale, ou de risques en termes de santé.

    Le Conseil des Droits de l’Homme a également reproché au gouvernement de ne pas prendre intégralement en charge les dépenses de transport des femmes allant avorter à l’étranger.

    Les Droits de l’Homme sont donc pour la puissante institution qu’est l’ONU, une négation des Droits de l’Enfant à naître, ce qui n’est pas une grande nouvelle. Mais non contente de le penser, elle l’encourage vivement par l’intimidation…

    L’Irlande n’est en effet pas tenue de se plier à ces demandes, mais le gouvernement ne semble pas avoir l’intention de les ignorer, puisque la délégation a promis au Conseil un référendum constitutionnel sur la question.

    http://www.contre-info.com/

  • France : la haine d'Israël et des Juifs est le ciment de la «beuritude»

    Les manifestations de soutien au peuple palestinien se multiplient en France et la communauté juive commence à craindre pour sa sécurité. Plusieurs centaines à Lyon, près de 400 à Paris, quelque 200 à Nantes, une centaine à Strasbourg: les manifestants ont proféré des slogans de soutien à Gaza et d'autres hostiles à la politique israélienne. Samedi, une manifestation avait rassemblé entre 5.000 et 6.000 personnes dans une des principales rues de Lyon. Un nouveau défilé est programmé samedi au départ de la place Bellecour. La préfecture de police de Paris a engagé une procédure pour interdire une nouvelle manifestation de soutien à Gaza prévue samedi dans la capitale.

    Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, a estimé que dimanche à Paris, « c’était un peu la Nuit de Cristal. On a échappé de peu à un véritable pogrom… »

    Gil Mihaely, fondateur avec Elisabeth Lévy du site et du magazine Causeur, déclare au Figarovox :

    "En fait, les conflits au Moyen-Orient ont des répercussions de plus en plus importantes en France depuis le début des années 1980. [...] La nouveauté depuis les années 1990-2000 c'est que ce sont les Français d'origine maghrébine qui cherchent à en découdre et non plus des commandos envoyés par un acteur extérieur (OLP, Iran etc.). La raison principale est que la haine d'Israël et des Juifs est devenue un composant majeur de l'identité des Français d'origine arabe et africaine, c'est le ciment de la «beuritude». [...]

    C'est tout à fait légitime et parfois justifié de critiquer la politique israélienne mais la comparaison avec les autres conflits dans la région ne laisse pas de place au doute. Si il s'agissait là d'une véritable identification avec les victimes des bombardements de Gaza, alors on pourrait s'étonner que la crise syrienne avec ses 160 000 victimes n'ait pas déchainé une telle mobilisation et de telles passions! Je crois que ces manifestations trahissent un besoin profond de se définir comme adversaire d'Israël et des Juifs.

    En taxant d'antisémitisme toute critique d'Israël, certains membres de la communauté juive n'ont-ils pas eux-mêmes alimenté la concurrence victimaire?

    Tout à fait et ils ont tort ! C'est d'ailleurs ridicule car, comme en France, un très grand nombre des citoyens israéliens critiquent sévèrement la politique de leur gouvernement… Le débat est ouvert et devrait le rester aussi longtemps qu'on échange des arguments rationnels. Or hurler «Israël assassin» et dénoncer un «génocide» à Gaza ne tombent pas dans cette catégorie. [...]"

    Michel Janva

  • Le « Vivre-ensemble » et les « forces obscures du mondialisme »

    Le crash hier au dessus de l’Ukraine du Boeing 777 de la Malaysia Airlines,  avec à son bord  298 personnes,  abattu par un missile « selon des responsables américains », a suscité une émotion mondiale. Un nombre de victimes qui correspond peu ou prou au nombre de tués palestiniens depuis le début des frappes militaires israéliennes ces derniers semaines, notamment sur  Gaza, ce vaste camp de concentration à ciel ouvert comme le rappelait Bruno Gollnisch dans son entretien vidéo mis en ligne hier sur ce blogue. le réglement de cet  interminable conflit israélo-palestinien achoppe aussi sur la volonté des faucons…de le  faire perdurer. Le 27 avril 2014, le journalL’Opinion citait l’historien et ex ambassadeur d’Israël en France Elie Barnavi, pour qui seul Washington avait le poids suffisant pour imposer une solution politique. Mais le problème indiquait M. Barnavi, commentant la visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry dans l’Etat hébreu,  c’est que  « (les Etats-Unis) n’ont pas fait le boulot ! ( John Kerry) s’est contenté de se balader entre Ramallah et Jérusalem. Il n’a même pas pu obtenir un accord-cadre… Coincé par le Congrès et le lobby juif, Barack Obama n’a tout simplement pas la force politique pour le faire ».

     Cela n’est pas sans conséquence en France même. Malgré les appels au vivre -ensembledes autorités politiques, du gouvernement, de François Hollande lui-même le 14 juillet déclarant que « le conflit israélo-palestinien ne peut pas s’importer en France », celui-ci a déjà débarqué chez nous.  Les affrontements dimanche dernier entre radicaux pro-palestiniens franco-maghrébins, musulmans d’un côté,  et extrémistes Français juifs, franco-israéliens de l’autre, aux abords de deux synagogues en marge d’une manifestation pro-palestinienne à Paris en sont l’illustration.

     Les précédentes intifada eurent aussi des répercussions en France. Et c’est d’ailleurs la seconde intifada de l’année 2000 qui est utilisée par un certain nombre d’associations et de personnalités juives pour dater l’émergence de «l’antisémitisme des banlieues» qui prospérerait  mécaniquement sur les échecs de l’assimilation et l’explosion de l’immigration de peuplement arabo-musulmane.

     Le site de France Info le soulignait, « n’en déplaise à l’Elysée, l’affrontement s’est déjà transposé en France ». «Les réseaux sociaux sont donc devenus le premier vecteur pour importer le conflit en France. Et les groupes  (pro-palestiniens et pro-israéliens, les extrémistes et modérés de tous bords, NDLR) s’en servent pour l’organisation d’événements ».

     « Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a par exemple posté une vidéo dont le montage semble montrer que des pro-Palestiniens seraient venus assiéger lasynagogue de la rue de la Roquette. Des militants pro-palestiniens ont riposté avec une vidéo tournée par un amateur, qui semble montrer que les pro-Israéliens seraient aussi responsables des violences ».

     «Par ailleurs, les personnalités publiques s’invitent dans le débat, comme le montre le récentclash sur les réseaux sociaux entre Booba et Tariq Ramadan. Le rappeur Booba a dénoncé l’hypocrisie des pro-Palestiniens. L’écrivain et islamologue lui a reproché en retour son comportement de neutralité, qu’il qualifie d‘indécent et honteux. D’autres célébrités sont interpellées sur Twitter quand elles gardent le silence, comme le comique Jamel Debbouze, qui essuie même quelques insultes ».

     Dans ce contexte, le président du Crif, Roger Cukiermana demandé et obtenu de François Hollande qui l’a reçu mardi, l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes à venir.

     « Ces incidents (de dimanche, NDLR) sont perçus dans la communauté juive comme une rupture du pacte républicain. C’est du jamais vu, la communauté juive a l’impression d’être isolée dans la communauté nationale, de subir des agressions d’une autre partie de la communauté nationale». «  Nous en appelons à l’État d’assurer la protection de la communauté (juive), mais surtout faire en sorte qu’on revienne à un état d’esprit du vivre ensemble où on a le droit d’avoir des opinions divergentes sur tel ou tel problème politique, de politique nationale ou de politique internationale», a déclaré M. Cukierman à sa sortie de l’Élysée.

     Les interdictions des manifestations pro-palestiniennes « qui risqueraient de nuire à l’ordre public » ont été  confirmées par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve , notamment celle prévue à Paris par le NPA et à l’appel de groupuscules d’extrême gauche.

     C’est aussi au nom du vivre-ensemble, du « respect de la laïcité », notons le au passage, quele maire UMP de Wissous (Essonne),  Richard Trinquier, ne s’oppose pas à la poursuite de l’immigration invasion… mais entendait interdire sur la plage de sa commune le port du foulard islamique.  C’est au nom de ce même  vivre-ensemble  que l’arrêté municipal pris par cet élu a été attaqué par un collectif « citoyen » d’une  quinzaine de femmes voilées et leCollectif contre l’islamophobie en France (CCIF)  devant le Tribunal administratif de Versailles. Cette interdiction a été levée et M. Trinquier, qui se serait rendu coupable selon les plaignants d’«islamophobie », de « discrimination religieuse »,  a été condamné samedi à verser 1500 euros au titre des frais de justice.

     Mais le vivre-ensemble prôné par le CCIF, officine  en cheville avec le lobby immigrationniste européiste, l’European Network Against Racism (ENAR), « réseau d’associations européennes contre le racisme » n’est pas non plus le notre .

    Présidée par Samy Debah et incarné par son porte-parole  Marwan Muhamad, cette coquille vide médiatique  avait  déclenché l’ouverture d’une  information judiciaire en déposant  plainte ( le 31 janvier 2011) contre les propos de Marine Le Pen  sur les prières de rue  pourprovocation à la discrimination, à la violence et à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur religion.

     Au nom du  vivre-ensemble  certainement, Marwan Muhamad était aussi au  nombre des signataires de la pétition en faveur du rappeur Saïdou et du sociologue Saïd Bouamama, auteurs de la chanson « Nique la France », lorsqu’ils furent  mis en examen suite à une action en justice de l’Agrif de Bernard Antony en décembre 2012.

     Nombre de musulmans savent aussi à quoi s’en tenir sur ce CCIF, une officine étrange  dont  la campagne contre l’islamophobielancée  en octobre 2012, fut financée   à hauteur de 35 000 euros par l’Open Society Institute de l’idéologue et « philanthrope » planétarien etbruxellois  George Soros.

     Dans ce climat d’affrontements intercommunautaires et de délitement multiculturel encouragés et financés, « les forces obscures du mondialisme »,  évoquées par Bruno Gollnisch dans l’entretien à monde & vie que nous avons mis en ligne hier, sont aussi à l’œuvre.  Et leurs menées  sont contraires aux intérêts des Français de souche comme à  ceux des musulmans.

    http://gollnisch.com/2014/07/18/vivre-les-forces-obscures-du-mondialisme/

  • L’arnaque antiraciste

    Le bûcher des temps modernes se manifeste sous la forme de peines de prison ferme pour blasphème à la religion antiraciste.   

    Comparer Christiane Taubira à un singe vaut 9 mois de prison ferme et 50.000€ d’amende auxquels il convient d’ajouter 30.000€ pour faire les pieds du Front national.

    Ou comment passer de la justice à l’inquisition. Le bûcher des temps modernes se manifeste sous la forme de peines de prison ferme pour blasphème à la religion antiraciste.

    Plus grave que des actes, la parole devient le crime absolu. Autant dire que l’heure est à la virtualité. Dans ces affaires, inutile de chercher des morts, des blessés, des violés, des battus, des souffrants d’une plaie quelconque, des lésés… Ces préjudices sont relégués au rang d’aimable plaisanterie. Seuls les mots comptent. Le principe de la liberté d’expression condamne clairement l’appel à des actes.

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  • L’idéologie de BHL : culpabilisation de la France et antiracisme dogmatique

    Avec L’Idéologie française, publié chez Grasset en 1981, BHL fonde la démarche de culpabilisation permanente de la France, puisque toutes ses gloires intellectuelles – Voltaire, Gobineau, Péguy, Maulnier... et même Jean-Jaurès – y sont présentées comme « préfascistes » et traînées au banc d’infamie. C’est aussi l’exaltation des valeurs universelles et éternelles de « l’homme abstrait » et le dénigrement de « ces peuples d’autochtones enchaînés à leurs collines, enchaînés à leur clocher » (p. 212) et même la haine lyrique de la France charnelle : « Qu’y a-t-il de plus imbécile, de plus bêtement obscurantiste qu’un nationaliste qui, dans les œuvres de l’esprit, dans un livre ou dans une toile, s’arrache à retrouver la trace d’un hypothétique génie français ? C’est un régionaliste qui dans les mêmes œuvres de l’esprit, dans le même livre ou la même toile, ne hume plus que les parfums de Lorraine, des grasses terres de Beauce ou des embruns bretons » (p. 214). 

         C’est dans cette même logique antifrançaise que BHL créera le mensuel (à l’époque) branché, Globe, dont le premier numéro se présente ainsi : « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, bérets, bourrées, binious – bref franchouillard ou cocardier – nous est étranger voire odieux. » 

         Dans la foulée de cette dévalorisation de l’image nationale, BHL sera à la pointe de fer blanc de l’idéologie antiraciste que son ancien compagnon de route, Alain Finkielkraut, qualifie aujourd’hui de « communisme du XXIe siècle ». 

         BHL devient ainsi l’un des pères fondateurs de SOS Racisme dont Harlem Désir a ainsi décrit le lancement dans son ouvrage Touche pas à mon pote (Grasset, 1985) : « Bernard-Henry Lévy nous a ouvert les portes que nous cherchions désespérément à forcer. Là, en une heure au bar du Twickenham, son bar favori, il nous a fait un plan de bataille en or massif. Les célébrités du cinéma, du showbiz, de la politique, du monde intellectuel, il en faisait son affaire. Tous allaient accourir, porter notre badge, soutenir l’association, participer à son combat. Mais il fallait aussi obtenir le soutien des journalistes, les convaincre de faire des portraits de nous, etc. Eblouis, emportés, nous l’écoutions réciter négligemment l’annuaire du Gotha parisien » (p. 49). 

         Ce texte a le mérite de montrer le lien étroit entre idéologie dominante, imposture intellectuelle et médias. Il explique aussi comment l’imposture intellectuelle règne en maître dans les médias. Avec l’aide du Medef dont la présidente Laurence Parisot voit en lui « l’incarnation de l’intelligentsia française telle que nous l’aimons ». Merci Madame Parisot de cet aveu ! 

         La même charge pourrait être conduite à propos de Jacques Attali par Mathias Reymond dans Les Editocrates, « d’insubmersible imposteur » confondant allégrement le Palais d’été de Pékin et le Palais d’hiver de Saint-Pétersbourg (ce qui ne l’a pas empêché d’être invité sur France Inter « au moins vingt fois durant deux années, 2007 et 2008 » et « plus de quarante fois sur France 2 et France 3 entre janvier 2005 et fin décembre 2007 »). 

    Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique

    http://www.oragesdacier.info/2014/07/lideologie-de-bhl-culpabilisation-de-la.html

  • Grand Moyen-Orient : une accélération du redécoupage prévu

    Le Moyen-Orient, chacun le sent bien, est la zone géographique d’où la prochaine guerre mondiale pourrait éclater.

    L’actualité dans cette région nous a montré une avancée étonnamment rapide des forces armées de l’ « Emirat islamique de l’Irak et du Levant » (EIIL en français). L’événement rappelle un peu la rapidité soudaine et « inexpliquée » de l’avance des troupes croato-musulmanes en Bosnie, dans les années 1990 face aux Serbes, jusqu’à des lignes que l’on a su peu après avoir été négociées pour laisser la moitié du pays à chaque belligérant.

    L’on sait les Américains très attentifs au Sud-Ouest asiatique, région comprenant Israël et le golfe Persique. Afin d’y maintenir et d’y développer leur influence, ils y ont envisagé, ce n’est pas nouveau, la vieille idée romaine du « divide ut regnes » (diviser pour régner). De nouvelles frontières ont été planifiées par les services de Washington pour fractionner ce grand Moyen-Orient. Dans cette optique, deux cartes ont été portées à la connaissance du public. Ces deux cartes partent de la même logique : faire éclater les Etats musulmans les plus puissants de la région en des unités plus petites, utilisant pour cela les clivages religieux, ethniques, tribaux, etc. :

    - La première a été publiée en juin 2006 dans la revue The Armed Forces Journal, sous la signature du lieutenant-colonel « à la retraite » Ralph Peters. Elle montre la zone comprise entre la Méditerranée et le Pakistan.

    - La deuxième a été publiée dans le New York Times du 28 septembre 2013 par la géopoliticienne Robin Wright, travaillant pour le « United States Institute of Peace », organisme dont l’intitulé à lui seul fleure bon la manipulation des foules. La zone à fractionner s’étend ici de la Libye au golfe Persique.

    Les deux cartes se recoupent, comme par hasard, sur la partie la plus stratégiquement sensible de la région : celle comprenant le « Croissant fertile » et la péninsule Arabique. La logique, on l’a vu, est la même : diviser les Etats musulmans (et eux seuls) en utilisant les fractures les plus… utilisables. Tout porte à croire que les différences entre les deux scénarios sont des actualisations, des corrections, tenant compte des faits dont les véritables auteurs ont pris conscience au fur et à mesure de la mise en place de cette stratégie.

    Tout avait « bien » commencé par l’occupation de l’Irak en mars 2003 (on se doute bien que la carte publiée en 2006 avait été conçue bien avant cette date). La haine entre sunnites et chiites, consciencieusement entretenue par le gouvernement chiite majoritaire accaparant largement plus que sa part au profit de sa communauté, a achevé la cassure de l’Irak ; cassure en trois, sunnites et chiites étant trop occupés à s’entretuer pour ne pas laisser les Kurdes devenir indépendants de fait.

    Par contre, le plan buta ensuite sur la résistance inattendue du régime syrien. Il a donc fallu lui concéder (voir la deuxième carte), en plus du réduit alaouite prévu, toute la tranche occidentale du pays, dont Damas ; peu importe. En Syrie comme en Irak, gouvernementaux et antigouvernementaux laissent aujourd’hui les Kurdes se gouverner comme ils le souhaitent.

    Cependant, et l’on rejoint ici l’actualité, il est apparu possible et souhaitable pour les services américains d’unir les sunnites des deux Etats arabes fractionnés en un seul bloc, le « Sunnistan », tant pour renforcer ces deux groupes rebelles à leur gouvernement central que pour transcender les frontières et donc mieux les effacer. Nous en sommes donc à la phase où les services américains (et israéliens) favorisent la constitution au plus vite de ce « Sunnistan » regroupant les Arabes sunnites du nord de la zone. Ils aident donc par tous les moyens l’armée de l’émirat islamique (la flamme du religieux est aujourd’hui plus dynamisante que celle de l’ethnie) de l’Irak et du Levant.

    Les prochaines étapes sont très probablement inscrites dans les cartes publiées, et plus exactement dans la deuxième, celle de Robin Wright. Pour les Kurdes, il conviendra d’unir les Etats de fait du nord de la Syrie et du nord de l’Irak en une nation unique, mais discrètement, progressivement, de crainte de provoquer une réaction de la Turquie voisine, ultra-sensible sur la question. « On » cherchera aussi à re-diviser en deux le Yémen, que l’on avait un peu oublié, selon la partition historique créée par l’occupation britannique du Sud.

    L’Arabie Saoudite, quant à elle, a été prévue éclatée en cinq blocs, tant dans la première que dans la deuxième carte. Mais plus les mêmes. A l’origine (carte de 2006), le royaume des Saoud était délesté :

    -  du nord-ouest donné à la Jordanie (après acceptation du roi Abdallah II de recueillir des Palestiniens de Cisjordanie ?) ;

    -  plus grave : de la province côtière du Hassa, ô combien importante, puisqu’elle recèle la quasi-totalité des ressources pétrolières connues du royaume, afin de constituer un Etat arabe chiite avec le sud de l’Irak et le sud-ouest de l’Iran arabophone ;

    -  plus dramatique encore sous l’aspect du prestige, d’un « Vatican islamique », contenant notamment les deux villes saintes pour l’islam de La Mecque et de Médine, et confié à une présidence tournante des différents groupes musulmans : dont les chiites détestés (arabes ou pire encore iraniens), les Indonésiens mangeurs de porc, les faux Arabes du Maghreb, ou encore les Noirs descendants d’esclaves ;

    -  pour faire bonne mesure, d’une portion du sud-ouest pour agrandir le Yémen

    Pour ce royaume, il semble que les donneurs d’ordres aient compris que les Saoudiens, même lorsqu’ils sont opposés à la caste princière qui régit le royaume, se sentiraient humiliés d’être agrégés à des Etats voisins qu’ils regardent de haut : la Jordanie que les Saoud ont repoussée, l’Irak brisé par la guerre, le Yémen arriéré économiquement. La nouvelle carte maintient l’objectif de la partition de l’Arabie Saoudite en cinq entités, mais, cette fois, il transparaît clairement que la logique tribale a été privilégiée. Il est même prévu de priver Ryad de son dernier débouché sur la mer.

    Reste à réaliser ce plan. Aux dernières nouvelles, le clan familial des princes saoudiens, puissant, très soudé (condition essentielle de survie dans la région) et bien conscient de ce qu’on lui prépare, n’a pas du tout l’intention de se laisser faire…

     François Montgisard
    Docteur en droit

    Auteur de Ces Français qui gouvernèrent le monde
    8/07/2014

     1 Carte de Ralph Peters

    Carte élaborée par le colonel Ralph Peters et publiée dans The Armed Forces Journal, juin 2006Carte élaborée par le colonel Ralph Peters et publiée dans The Armed Forces Journal, juin 2006

      2 Carte de Robin Wright

    Carte élaborée par Robin Wright, publiée dans le New York Times du 28 septembre 2013Carte élaborée par Robin Wright, publiée dans le New York Times du 28 septembre 2013

    NDLR :

    Pour la carte 1, lire aussi un article de Mahdi Darius Nazemroaya
    Israël en Libye : Préparer l’Afrique au « choc des civilisations »
    http://www.silviacattori.net/spip.php?article2266

    Cet article, qui date de 2011, donne surtout un certain éclairage sur la guerre menée par l’OTAN contre la Libye et sur les intentions réelles des Etats-Unis dans la perspective d’une dominance entière.

    Pour la carte 2, se reporter à un article publié le 25/10/2013 par Jeune Afrique qui préfigure ce que serait le nouveau Moyen-Orient fragmenté sous le coup de dynamiques multiples, le tout sous l’œil dominateur des USA.
    http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2753p060.xml0/ 

    Se reporter aux deux articles avec les liens ci-dessus pour avoir une meilleure lisibilité des deux cartes.

  • Nigel Farage: je n'ai pas cru un mot de ce que vous avez dit M. Junker