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lobby - Page 1929

  • La France violée dans l’ombre

    Journaux, télévisions,  radios, sites internet : le  happening grotesquement hideux  organisé hier par les extrémistes du groupuscule Femen devant la Maison des centraliens,  où Marine Le Pen présentait les listes FN aux élections européennes,  a été abondamment relayé . « Hommage du vice à la  vertu », ses harpies n’ont certainement pas compris qu’apparaître dépoitraillées,  peinturlurées avec  croix gammée et moustache hitlérienne tout en beuglant  « Marine fasciste » n’enlève pas une seule voix au FN, bien au contraire. Mais  le petit monde médiatique est ainsi fait qu’il établit une hiérarchie dans le traitement de l’information qui répond souvent à des considérations plus idéologiques que déontologiques. Ainsi, à contrario, le viol particulièrement  monstrueux  d’une jeune fille de 18 ans  à Evry la semaine précédente,  par des mineurs âgés de 11 à 17 ans,  n’a pas  suscité l’intérêt des « grands » médias. Benoit Rayski l’écrivait sur le site Atlantico  le 17 avril, à la sortie du RER  «  sous la menace d’un couteau , elle est entraînée dans un terrain vague »,  « pendant deux heures »  notre compatriote  a été «  violée et re-violée ». « Torturée. Battue jusqu’au sang » par les racailles. « Un juge les a mis en examen pour viol avec actes de barbarie. Interrogé par lui ils ont invoqué une circonstance atténuante :toutes les Françaises sont des putes. Ce qui leur a valu une inculpation supplémentaire pour racisme».

     Mais ce racisme là n’intéresse  pas les fabricants de l’information, ni  les autorités morales,   ni Manuel Valls, ni  son successeur à l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui se  serait  déplacé à Evry  si la victime était issue de la « diversité » et les agresseurs  « de souche ». Certes ce cas de figure est rarissime…

     Hier, lors de la conférence de presse tenue par Marine, Bruno Gollnisch expliquait  à l’issue de celle-ci aux journalistes qui l’interrogeait,  les modalités de la  campagne européenne du FN, qui   entend déboucher sur un succès dans les urnes le 25 mai,  nécessaire pour  «enrayer le train fou de l’Union européenne».

     Le député européen FN assure aussi que si l’opposition nationale arrive demain au pouvoir, elle enrayera le train fou de la  délinquance,  matera sans faiblesse  les voyous, rétablira une échelle des peines cohérente et dissuasive, l’effectivité des  incarcérations. Bref,  que  la  peur et la crainte   passera  dans le camp de la racaille et quittera celui des honnêtes gens.  

     Cette omerta, devant la montée de  la barbarie,  relève de la tentative désespérée  de  retarder la prise de conscience de nos compatriotes  qui débouchera inévitablement  sur uneréaction politique. Cette loi du silence  s’applique dans d’autres  domaines, notamment celui des  négociations autour du Grand marché transatlantique, qui sont entrées dans une nouvelle phase  depuis juillet dernier.   La genèse en  remonte pourtant à  la Déclaration transatlantique du 22 novembre 1990, deux ans avant Maastricht….

     Le Front National  dénonce depuis l’origine la volonté de parfaire à travers ce Grand marché   une zone de libre-échange intégral,  aboutissement d’un projet de nature typiquement mondialiste qui s’est accompli subrepticement, à pas feutré, selon la technique bien connue du voleur chinois.

      Nous refusons  de voir la France  violée, violentée,  forcée au nom des grands principes planétariens,  ultra libre échangistes. Bruno Gollnisch le rappelait  dans l’hémicycle du Parlement européen en juin 2006, il n’y aurait « pas d’objection à renforcer la coopération économique entre les États-Unis et les pays d’Europe, si était cela mutuellement profitable à toutes les parties. En revanche, il n’y a aucune utilité, pour ce faire, à créer un marché transatlantique sans entraves, un véritable marché intérieur sur le modèle européen, avec son lot d’harmonisations législatives et réglementaires, et qui a vocation à s’étendre à l’ensemble du continent américain. Nous ne parlons plus de zone de libre-échange, mais bel et bien d’une intégration économique totale. Avant l’intégration politique ? »

     Un phénomène d’assujettissement encouragé par l’Europe bruxelloise,   dont les Français n’ont pas toujours conscience. Peu d’entre eux  par exemple, savent que la liberté de circulation des capitaux, imposée par des traités européens, voulus et soutenus par la quasi-totalité des partis du Système, a eu comme résultat l’acquisition de plus de la moitié du CAC 40 par les fonds de pension (hedge funds) anglo-saxons.  

     Bruno Gollnisch le notait  encore  il y a quelques mois, « les citoyens européens doivent s’emparer de cette question du Grand marché transatlantique  et nous les y aiderons. Si négociations il y a, cet accord doit devenir un accord  Dracula . Un accord qui, comme lui, meurt d’être exposé à la lumière. Il mourra de l’indignation des peuples et de leur révolte contre la dictature des prétendues élites. »

     Cette création d’une vaste zone de libre-échange et de concurrence libre et non faussée aura de nombreux effets pervers. Le   démantèlement de toutes les protections douanières agricoles ( levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, des volailles traitées avec du chlore,  du bétail nourri aux hormones de croissance..) ;  une remise en cause desappellations d’origine ;  de nouvelles attaques contre le principe même  de la  souveraineté populaire puisque  les  droits exclusifs des multinationales au sein de juridictions privées pourront s’imposer au droit public, attaquer des Etats devant la justice ; la  colonisation numérique  de la France et des pays européens par  Google, Amazon,  Netflix;   denouvelles menaces sur les services publics, le droit du travail, la protection sociale, la pérennité de nos dernières industries …

    Cet accord sur le Grand  marché transatlantique, affirme Bruno Gollnisch aboutissement  d’une philosophie  dérégulatrice, du laisser-faire laisser-passer sans mesure,  est aussi une preuve supplémentaire de veulerie des bruxellois de leur mentalité de dhimmis Ils se soumettent à une puissance qui espionne à grand échelle les données personnelles des Européens, et manifestent une  incapacité à défendre  les intérêts même  de  l’Europe, qu’ils prétendent  défendre,  qui suffit à les disqualifier définitivement.  

    http://gollnisch.com/2014/04/23/france-violee-lombre/

  • Aquilino Morelle le chaînon qui va manquer

    Inconnu des Français, il est le visage caché du pouvoir.

    Un illustre inconnu va perdre sa place. C’est tout l’exécutif qui est déstabilisé. L’affaire Aquilino Morelle a un grand mérite. Elle révèle où se trouve vraiment le pouvoir dans notre République. Le pouvoir est aux mains de conseillers jamais élus qui sont de toutes les luttes d’influence et complots de palais. La démocratie est une magouille permanente et « House of Cards (*)» pourrait être un feuilleton français. La République est gouvernée par des Richelieu de l’ombre et aux petits pieds.

    Aquilino Morelle est l’un des plus proches collaborateurs de François Hollande, celui qui a son bureau juste àcôté de celui du chef de l’Etat. Dans l’organigramme de l’Elysée, Aquilino Morelle est le conseiller politique et chef du pôle communication au cabinet président de la République. Ces hommes de pouvoir, qui ne sont pas sous les projecteurs, se servent de l’Etat à des fins privées et pensent pouvoir faire des choses interdites aux politiques. Alors certes Médiapart se fait une spécialité assez nauséabonde de la chasse à l’homme, mais si des fouineurs trouvent c’est qu’il y a à chercher. Il y a à chercher dans l’arrogance et l’indécence d’un personnel politique qui se croit toujours au-dessus des lois.

    Sur le fond des choses, le plus grave dans l’enquête que consacre Médiapart à Aquilino Morelle repose bien entendu sur les conseils ou les études que ce haut fonctionnaire de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) a facturés en 2002 au laboratoire américain Lilly puis au danois Lundbeck en 2007. Lorsque l’on est haut fonctionnaire, ancien conseiller technique chargé du médicament (comme Jérôme Cahuzac), ces missions sont contestables. Décidément le médicament est corrupteur.

    Le journal Le Point commente très justement. « Morelle fut l’un des rédacteurs les plus sévères du rapport instruit contre le Mediator, médicament des laboratoires Servier. On espère que l’actuel conseiller politique de François Hollande n’a pas “chargé la mule” pour se venger de son offre d’emploi restée sans suite… Cette connivence entre les grands laboratoires pharmaceutiques, les groupes de conseil en communication, la haute fonction publique et la sphère politique reste un poison lent et de plus en plus délétère. Sur le fond donc, ces liaisons dangereuses méritent des clarifications et sans doute des sanctions. »

    Mais ce qui lui sera fatal, c’est sans doute le ridicule du cireur de pompe qui vient de banlieue pour entretenir les paires nombreuses du conseiller à l’Elysée. Interrogé sur le fait qu’un cireur de chaussures vienne régulièrement à l’Elysée s’occuper des nombreux souliers de luxe du conseiller élyséen, le nouveau patron du parti socialiste a semblé  catégorique: « Franchement, ça c’est quelque chose qui n’est pas acceptable », a-t-il lancé. Apparemment peu porté sur la modestie, le conseiller s’absentait très souvent pour aller aux bains du Marais se détendre dans le sauna ou le hammam. Il ne se privait également pas de faire monter des grands crus de la cave de l’Elysée pour des repas de travail.

    Une chose est certaine, ces informations viennent de rivaux du conseiller qui veulent pour diverses raisons sa peau. Ce proche de Valls était auprès du président le lien privilégié entre les deux hommes et le patron de l’organisation de l’exécutif autour du président et du premier ministre. Son départ ou son discrédit ne va certes pas favoriser la cohérence exécutive….. Un croche-patte évident au tandem Hollande-Valls  fragilisé….. Déjà.

    Raoul Fougax, 18/04/2014

    (*) House of Cards, ou Le Château des cartes au Québec est une série télévisée américaine, diffusée sur Canal+

    Source :Metamag.fr

    http://www.polemia.com/aquilino-morelle-le-chainon-qui-va-manquer/

  • Laurence Rossignol sort Frigide Barjot du placard

    Lundi soir, Laurence Rossignol, nouvelle secrétaire d’Etat à la Famille, était l’invitée de Ruth Elkrief sur BFM TV. La politicienne socialiste (ex-LCR) restée dans les mémoires pour avoir déclaré que « les enfants n’appartiennent pas à leurs parents » a annoncé son intention de recevoir dans les dix ou quinze jours les représentants de l’UNAF, de la Manif pour tous (LMPT) et de l’Avenir pour tous.

    L’Avenir pour tous ? Cet intitulé pompeux correspond au groupuscule inconnu du grand public dans lequel milite aujourd’hui Frigide Barjot et ses inséparables compagnons Laurence Tcheng et Xavier Bongibault.

    Le PS souhaite-t-il réactiver la fameuse Frigide Barjot jetée par la LMPT ? Laurence Rossignol va de la sorte reconnaître à nouveau Barjot comme une interlocutrice potentielle durant les prochains débats sur la politique (anti)familiale. Faut-il y voir une tactique pour affaiblir Ludovine de La Rochère dont l’absence de charisme la rend fragile à la tête de la LMPT. D’autant que la Manif pour Tous connaît quelques discordes en ce moment, tant concernant ses connivences avec l’UMP qu’à propos de l’intervention de Ludovine de La Rochère au congrès de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) ce week-end.

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  • Les techniques secrètes pour contrôler les forums et l’opinion publique

    Le 12 juillet dernier, le site Cryptome, sorte d’ancêtre à Wikileaks, qui publie des documents que les gouvernements et les sociétés n’aimeraient pas voir sur le net, a mis en ligne le témoignage et les explications techniques d’un ex-agent de Cointelpro. Cointelpro est une organisation US liée au FBI dont la mission était de faire de la désinformation et de foutre le bordel parmi les groupes d’activistes. Officiellement, Cointelpro a disparu en 71, mais l’organisation a juste changé de noms. Maintenant en plus d’infiltrer de manière classique des groupes d’activistes, cette ou ces organisations gouvernementales officient sur Internet pour enterrer les bad buzz et noyer le poisson sur les forums d’activistes.

    Le 18 juillet, ce témoignage sur Cryptome a été mis en avant sur Slashdot par un contributeur de longue date. Et chose étrange, le post a été censuré. C’est ce qui a attiré mon attention sur le sujet.

    Ce document met au jour toutes les techniques employées par les gouvernements, les désinformateurs, les politiques, etc. sur le net mais aussi dans la vraie vie pour décrédibiliser leurs adversaires et enterrer les sujets sensibles. C’est très orienté US mais ce serait une erreur de croire que ce genre de pratiques n’a pas lieu en France. C’est riche d’enseignement et au fur et à mesure que je lisais le document, je me rendais compte que j’avais déjà été le témoin de ces manipulations. À la télé dans les débats politiques, dans les interviews dans les journaux, mais chose plus troublante dans les commentaires sur mon site ou d’autres ou sur Twitter. Sans tomber dans la parano, je me demande maintenant si certaines personnes qui viennent poster et semer le doute dans certains de mes articles un peu « sensibles » sont juste des trolls qui s’emmerdent ou des agents désinformateurs.

    Suite sur korben.info

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Police impériale, guerre sociale

    La violence policière est une production rationnelle, structurée par des rapports de force économiques, politiques et sociaux, dont l’Etat assure la régulation technique. Elle est au centre d’une mécanique de gouvernement des indésirables et des misérables, des damnés et des insoumis. 

         L’Etat français déploie ses troupes et expérimente la guerre policière aux côtés d’autres armées impériales en ex-Yougoslavie, en Afghanistan ou en Libye. L’extension et la restructuration sécuritaire des grandes villes françaises constituent la dimension intérieure de ce phénomène à l’œuvre dans l’ensemble des grandes puissances impérialistes à travers le réseau des villes mondiales. « Avec leurs marchés boursiers, leurs technopoles, leurs salons de l’armement et leurs laboratoires d’Etat dédiés à la recherche sur les nouvelles armes, ces villes sont les cerveaux du processus actuel de mondialisation dans lequel la militarisation joue un rôle majeur » indique Stephen Graham. La géographie critique de l’impérialisme montre que le processus qui se développe sur le sol français procède effectivement d’un phénomène global. Les travaux de Lorenzo Veracini mettent en évidence l’emploi récurrent de techniques et d’imaginaires coloniaux dans les modes de gestion et de développement des villes mondiales d’Europe et d’Amérique du Nord. Ils mettent en question la « distinction classique entre le visage extérieur et le visage intérieur de la condition coloniale » dans les grandes puissances impérialistes. Stephen Graham fournit plusieurs observations décisives pour intégrer le cas français dans la situation globale. « Alors que les espaces et les réseaux de la vie urbaine sont colonisés par les technologies de contrôle militaire et que les notions de guerre et de maintien de l’ordre, de territoire intérieur et extérieur, de guerre et de paix, sont de moins en moins distinctes, on constate la montée en puissance d’un complexe industriel englobant la sécurité, la surveillance, la technologie militaire, le système carcéral, le système punitif et le divertissement électronique ». Graham précise : 

    Le fait que ces complexes industrialo-sécuritaires fleurissent parallèlement à la diffusion des idées d’organisation sociale, économique et politique chère aux fondamentalistes du marché n’a rien d’accidentel. Les inégalités extrêmes, la militarisation urbaine et l’obsession sécuritaire alimentées par le néolibéralisme se nourrissent mutuellement. 

    La conjugaison d’une industrie de la violence militaro-policière et de la restructuration urbaine semble elle aussi relever d’un processus global où les puissances impérialistes s’allient ou rivalisent entre elles. Kanishka Goonewardena et Stefan Kipfer parlent « d’urbicide » pour désigner la démolition systématique au bulldozer de maisons et de villes palestiniennes par l’Etat israélien, l’anéantissement de Falloujah et d’autres villes résistantes en Irak par la coalition occidentale, ou la démolition de campements, bidonvilles et quartiers populaires, partout dans le monde. 

         Mais les classes populaires ne se laissent pas balayer ou exploiter sans combattre. Nous avons vu comment, partout où elle frappe, la violence policière se montre incapable de soumettre les damnés complètement et durablement. Elle n’est pas la manifestation d’un Etat tout puissant mais celle d’un pouvoir illégitime que les insoumissions mettent dans l’impossibilité récurrente de gouverner sans contraindre. Ce pouvoir illégitime doit s’étendre et se renforcer pour ne pas s’effondrer et pour surmonter ces crises politiques et économiques. L’économiste Michal Kalecki a analysé dans les 1970 le phénomène de keynésianisme militaire qui consistait à restructurer le capitalisme sur la base des dépenses militaires, du développement de l’industrie et des marchés de la guerre et des armes. Nous pouvons considérer les aspects intérieurs de la restructuration contemporaine comme une forme de keynésianisme sécuritaire, un programme de résolution des crises du capitalisme, investissant dans l’industrie du contrôle, de la surveillance et de la répression. 

         L’impérialisme sécuritaire est conduit à poursuivre une expansion dangereuse pour lui-même. Son discours pacificateur est à la fois une propagande, une publicité et mise en scène ; ce système multiplie en réalité les champs de bataille et ses nouvelles prisons deviennent elles-mêmes des fronts de la guerre sociale. 

         Le géographe David Harvey observe ce phénomène sur la scène internationale : 

    La poursuite des politiques néolibérales au niveau économique [...] implique une poursuite si ce n’est une escalade de l’accumulation par des moyens différents, c’est-à-dire de l’accumulation par dépossession. Le développement permanent de la résistance globale, auquel le pouvoir étatique répond par la répression des mouvements populaires, est certainement son corollaire externe. Cela implique la prolongation du conflit de basse intensité qui domine l’économie mondiale depuis une vingtaine d’années, voire plus, à moins qu’une issue au problème de la suraccumulation globale puisse être trouvée. 

    Mathieu Rigouste, La domination policière

     http://www.oragesdacier.info/2014/04/police-imperiale-guerre-sociale.html

  • Syrie: Washington et Riyad derrière les livraisons de missiles anti-char (WSJ)

    Situation politique en Syrie.

    Alors que la France accepte de voir partir pour la Syrie certains jeunes pour rejoindre les djihadistes, qui, paradoxalement, entre temps capturent nos propres journalistes, et assure la prise en charge financière des familles de ceux morts au combat (voir «Paris-Match» n°3384 – Du 27 mars au 2 avril 2014 – page 57), les Etats-Unis arment de missiles antichars, sans la moindre vergogne, certaines factions de l’ALS. Voyons ce qu’en dit le « Wall Street Journal » de ce jour.

    Polémia

    Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont supervisé les livraisons de systèmes de missiles antichars de fabrication américaine en Syrie, rapporte dimanche le Wall Street Journal citant des sources proches du dossier.

    Auparavant, les médias occidentaux ont rapporté que des représentants du mouvement de l’opposition syrienne Harakat Hazm, qui faisait partie de la dénommée Armée syrienne libre (ASL), avaient reçu au moins 20 systèmes antichars fabriqués aux Etats-Unis.

    Un membre du mouvement a alors fait savoir que les combattants antigouvernementaux avaient appris à utiliser les armes en question et les avaient déjà employées contre les forces fidèles au gouvernement de Damas. Toujours selon lui, les missiles ont été obtenus à partir d’«une source occidentale».

    Selon le quotidien américain, le groupe Harakat Hazm a été le seul à avoir reçu des missiles américains, mais dans l’avenir ces armes pourraient tomber entre les mains d’autres groupes d’opposition anti-Assad.

    Le Wall Street Journal indique que les Etats-Unis conjointement avec l’Arabie Saoudite ont supervisé les livraisons d’armes antichars en Syrie via la Jordanie et la Turquie voisines. D’après une source au sein de l’opposition syrienne, ces livraisons ont été réalisées dans le cadre d’un programme des services de renseignement américains et saoudiens en vue de «tâter le terrain» avant d’augmenter les livraisons d’armes modernes en Syrie.

    La Maison Blanche n’a pas encore émis de commentaire officiel sur ces informations, indique le journal.

    La Syrie est secouée depuis plus de trois ans par un conflit civil opposant les troupes gouvernementales aux insurgés armés. Selon l’ONU, la confrontation armée a déjà coûté la vie à plus de 130.000 civils et fait 2,3 millions de réfugiés et 6,5 millions de déplacés à l’intérieur du pays.

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    Source : RIA Novosti 20/04/2014

    http://www.polemia.com/syrie-washington-et-riyad-derriere-les-livraisons-de-missiles-anti-char-wsj/

  • Qu’est-ce que le transhumanisme ? par Lucien Cerise

    Dans la culture populaire, le terme de « transhumanisme » est associé à des images de science-fiction comme le clonage, le mutant génétique, le cyborg, mi-homme/mi-robot, et toutes sortes d’utopies futuristes. Or, il semble bien que la réalité soit en train de dépasser la fiction. Des phénomènes de société ayant émergé récemment, comme la théorie du genre, le « mariage homo », la PMA et la GPA, l’antispécisme, s’inscrivent effectivement dans une logique transhumaniste. 

    Il est possible de définir le transhumanisme en quelques mots comme le projet de modifier la nature humaine durablement au point d’en sortir définitivement. Il s’agit d’aller « après » l’humain, de sorte à périmer l’espèce humaine, la rendre dépassée, obsolète. En ce sens, le vocable de « transhumain » est synonyme de « post-humain », mais le premier semble avoir gagné la compétition pour s’imposer dans l’usage courant. Une masse documentaire importante sur le sujet est accessible sur l’Internet ou dans des ouvrages grand public que l’on peut se procurer en librairies.

    Cette introduction se limitera à mettre en évidence la stratégie par étapes qui anime le transhumanisme et qui va s’imposer dans les années à venir, sur le modèle de la théorie de la confusion des genres ou du lobby LGBT, qui ont incubé pendant une quarantaine d’années discrètement et tissé leurs réseaux d’influence patiemment avant de se révéler ces derniers mois dans ce qu’il faut bien appeler une explosion de haine antihumaine coordonnée au niveau international. Ainsi, après un résumé de l’arrière-fond théorique et historique du projet transhumaniste, nous décrirons de quoi il retourne en pratique, soit les réseaux de pouvoir bien concrets et installés qui le soutiennent aujourd’hui.

    Le sociologue américain Vance Packard (1914-1996) publiait en 1977 l’un de ses ouvrages majeurs, intitulé The People Shapers, traduit en français l’année suivante par L’Homme remodelé. Cet auteur s’était fait connaître dès 1957 avec ce qui reste son ouvrage le plus célèbre, La Persuasion clandestine, dans lequel il analysait les techniques de manipulation subliminale appliquées dans le marketing.

    Vingt ans plus tard, sa perspective s’était donc élargie à un propos politique général, consistant dans la critique d’une approche scientiste de la question politique. À la fin des années 1970, la cybernétique et ses applications sociales avaient eu le temps de diffuser certaines idées, notamment que la société ou l’être humain sont des mécanismes comme les autres, justiciables d’une ingénierie permettant de les remodeler pour mieux les contrôler ou les améliorer selon un dessein précis. Vance Packard intitule ainsi son avant-propos : « La malléabilité de l’homme : une idée nouvelle. » Puis il met en exergue une citation de Skinner : « De ce que l’Homme peut faire de l’Homme, nous n’avons encore rien vu », qu’il commente ainsi :

        « Cette déclaration fracassante de Skinner relève de l’ambition autant que de la réalité. Mais il est vrai que des tentatives acharnées sont faites actuellement pour remodeler les individus et leur comportement. Leurs implications vont loin, et sont souvent inquiétantes. Des “ingénieurs de l’Homme” sont au travail dans toute une série de domaines. (…) Les psychologues du comportement comptent dans leurs rangs une armée de fougueux révolutionnaires. Le plus célèbre des behavioristes, B. F. Skinner, de l’université Harvard, a appelé de ses vœux une “technologie du comportement” parce que “nous avons besoin de réaliser de grands changements dans le comportement humain”. Quelques années auparavant, un groupe de ses disciples, essayant de décrire ce qu’est l’ingénierie du comportement, expliquait : “Nous pouvons mettre en place des techniques capables de produire en masse des êtres humains supérieurs… Nous disposons d’une technologie suffisante pour obtenir le type de comportement que nous désirons. »

    Nous sommes ici dans un constructivisme intégral. L’une des constantes de l’ingénierie sociale, dont le transhumanisme est un volet, est de considérer l’existence entière comme une construction. Tout ce qui est donné, tout ce qui est naturel, peut être déconstruit et reconstruit selon un nouveau plan. Pour le transhumanisme, tout peut donc être transformé et artificialisé sans dommages fondamentaux, bien au contraire, car cela doit permettre de se « libérer » d’une nature humaine jugée encombrante ou trop limitée.

    Ce schéma général de déconstruction-reconstruction de tous les aspects de la vie, Jean Baudrillard l’appelait le « crime parfait » pour dénoncer le fait que cela aboutirait en fait à un simulacre technologique du monde réel. Une illustration saisissante nous en est fournie dans la série de films Matrix, où le monde réel est détruit et réduit à un désert, et entièrement reproduit de manière virtuelle et sous contrôle dans un monde informatique simulé. Dans cette théologie constructiviste, l’univers entier est un édifice, un bâtiment, un « temple à reconstruire », où la place de « grand architecte » divin doit être occupée par l’Initié dès lors qu’il maîtrise les règles démiurgiques de la démolition contrôlée et de la reconstruction artefactuelle (destruction créatrice, « dissoudre et coaguler », Ordo ab chao, etc.).

    Cette filiation illuministe et cabaliste du transhumanisme a façonné le visage d’une modernité largement placée sous le règne de la quantité et du nombre. Or, de l’imaginaire artistique aux sciences exactes, l’artificialisation du vivant et sa réduction au quantitatif ne visent pas franchement à son émancipation mais bien plutôt à sa simplification, de sorte à en faciliter la gestion rationnelle, numérique, industrielle et standardisée.

    Pour fabriquer le consentement à cet appauvrissement de l’existence et de la biodiversité, ainsi qu’aux pathologies physiques et mentales qui en résultent, des sommes colossales sont investies dans tous les domaines de la société pour y impulser des tendances sociétales technophiles et humanophobes.

    Parmi les agents de conformité, passés et présents, on relève des initiatives comme les conférences Macy entre 1946 et 1953, le rapport Meadows du club de Rome en 1972 (point de départ médiatique de l’idée de décroissance démographique contrôlée), l’Association transhumaniste mondiale créée en 1998 (dont la branche française « Technoprog ! » a tenu son premier colloque à Paris en janvier 2011), des essayistes prévisionnistes tels que Jacques Attali, Timothy Leary, Douglas Rushkoff, Ray Kurzweil (informaticien ayant fixé la date de péremption de l’humain à 2045, quand la « singularité technologique » de l’intelligence artificielle aura dépassé celle de l’Homme), des médias spécialisés comme Wired Magazine ou LaSpirale.org (le webzine francophone pour les « mutants digitaux »).

    Ces initiatives sont chargées de diffuser des mèmes viraux tels que l’Humain 2.0 augmenté par la technologie, le piratage de l’esprit et du corps (bio-hacking, body-hacking, extropianisme), l’eugénisme par le clonage reproductif, la Procréation médicalement assistée (PMA), la Gestation pour autrui (GPA), l’utérus artificiel (ectogenèse), la banalisation de l’avortement et de l’euthanasie, les Organismes génétiquement modifiés (OGM) végétaux, puis les « chimères », c’est-à-dire le métissage génétique entre humains et animaux, et enfin les hybrides humain/animal/machine mis en scène par des artistes comme Matthew Barney et Enki Bilal (« Mécanhumanimal »).

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