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lobby - Page 1930

  • Education : revisiter sans tabou les accords entre l’Église et l’État

    Aymeric Pourbaix met le doigt où cela fait mal :

    "Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, a effectué une partie de sa scolarité chez les maristes. Il n’est pas sûr que cela soit suffisant pour sortir l’école de l’ambiguïté, entretenue par son prédécesseur, d’une sexualité présentée comme neutre et indifférenciée. Un virage à 180° est pourtant urgent, quand des parents musulmans en viennent à retirer leurs enfants de l’école, faute de confiance en cette institution essentielle…

    Le « gouvernement de combat » voulu par le chef de l’État doit également porter son effort sur ce terrain de l’éducation. En particulier pour ceux qui n’ont pas les moyens de choisir leur école. Car nous en sommes à un moment crucial : la situation ne changera qu’en prenant des résolutions très fermes. Voulons-nous continuer à élever des enfants dans cette société où tout se vaut, et où tout est permis ? Est-ce là l’avenir que nous leur réservons ? Si ce n’est pas le cas, alors il faut agir, et se donner les moyens d’un avenir meilleur.

    Il ne s’agit certes pas d’être naïf, de tout attendre d’un changement de gouvernement ou même de majorité. C’est de la société civile, c’est-à-dire en premier lieu des parents, que doit venir le sursaut initial. Certains créent des écoles indépendantes, et de plus en plus. D’autres ne renoncent pas à préserver le « caractère propre » de l’Enseignement catholique.

    Mais il faut le dire clairement : cette situation ne sera pas tenable longtempssi, de l’autre côté, l’idéologie continue à dicter les discours et les programmes des partis. On ne peut pas expliquer aux enfants qu’il existe une vérité au sein de la famille, et une autre à l’école ou dans la société. À moins de les rendre schizophrènes, ou de leur donner le sentiment que ce qui est dit à la maison n’est pas si important.

    Déjà au XIXe siècle, Alphonse de Lamartine avait perçu ce« déchirement »dans l’âme des enfants :«Que voulez-vous que devienne l’homme moral et intellectuel dans un état d’enseignement et de société où l’enfant est comme ces fils de barbares qu’on trempait tour à tour, en naissant, dans l’eau bouillante et dans l’eau glacée, pour rendre leur peau insensible aux climats?»

    C’est donc un véritable projet politique d’ensemble qui devra un jour être élaboré à partir de cette promotion du bien et du vrai pour nos enfants. Quitte – pourquoi pas ? – à revisiter sans tabou les accords qui existent entre l’Église et l’État dans ce domaine. À l’époque déjà, Lamartine affirmait que quand l’Église et l’État voulaient «pactiser sans sincérité» en matière d’enseignement, le dernier mot était «la perdition des âmes»."

    Michel Janva

  • Complot ou réification

    1 Durant quelque temps, j’ai adhéré, du bout des dents, à l’hypothèse d’une instauration discrète et progressive, relativement consciente, d’une superstructure politique mondiale par l’usage de forces subversives. Un beau jour, j’ai cessé entièrement d’adhérer à ce genres d’idées. 

    Je me suis aperçu que les partisans de cette vision complotiste mondialiste ne posent pas de limites raisonnables à leur accumulation de soi-disant preuves. Ils finissent par vendre eux même la mèche de leur manque de sérieux en faisant de leur théorie un bric à brac dans lequel ils fourrent tout ce qui peut être transformé en élément d’une conspiration mondialiste. Ce qui finit par faire de la théorie du complot, non point une théorie plus belle, mais une théorie poubelle. On ne construit pas une théorie explicative par bourrage de faits désordonnés dans un cadre des plus sommaires : on obtient seulement un gros tas de faits inexpliqués, gros tas de faits totalement parasitaire pour la pensée politique. On bouche l’horizon nécessaire pour une véritable pensée. La conspiration mondialiste, telle qu’elle est présentée par les partisans de cette optique, est donc en grande partie, et sans doute totalement, imaginaire.

    Lorsqu’il y a cinq cents trente conspirations, dont la moitié abracadabrantes, en cours contre la chrétienté, on en vient inévitablement à penser que l’idée de conspiration est à soumettre sérieusement à la critique, et qu’en fait il n’y a peut-être jamais eu la moindre conspiration contre la chrétienté !

    A un moment donc, toutes ces élucubrations s’écroulent, l’esprit engourdi se réveille, considère qu’une critique méthodique de cette optique conspirationniste s’impose, et se souvient qu’il y a d’autres conceptions de l’histoire. 

    C’est le délire, assez récent, de certains soi-disant contre-révolutionnaires autour des questions de la nature et de l’écologie qui m’a alerté. Je dis soi-disant contre-révolutionnaires parce que passer son temps à inventer des complots délirants parasitant et encombrant le terrain politique ne me semble pas constituer du tout une preuve de lucidité et de probité dans le militantisme politique.

    Il se trouve que je connais bien le monde de la biologie et de l’écologie scientifique : j’ai vu de suite que cet anti-écologisme bilieux, vindicatif et bancal qui est apparu dans le petit monde contre-révolutionnaire a été inventé par quelques illuminés qui sont devenus, parmi bien d’autres, des idiots utiles et confusionnistes servant les véritables pouvoirs. J’ajoute qu’il se trouve toujours des demi-scientifiques mal placés, aux abois, pour pondre et lancer ce genre d’élucubrations. Si vous avez besoin d’un délire de ce genre, inutile de passer commande : ils émergent seuls. 

    En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les grands habiles n’ont généralement pas à favoriser d’une manière quelconque l’émergence de délires politiques les mettant à l’abri de toute investigation : ils émergent à leur heure dans certains milieux. Disons que les grands habiles « agissent » cependant, mais d’une manière totalement inconsciente, pour assurer l’élaboration permanente de théories-écrans. Je préciserai cela.

    C’est donc l’escalade dans la hargne et la mesquinerie (envers la nature maintenant, il faut le faire !) et, il faut le dire, dans le délire, de certains contre-révolutionnaires, ou plus exactement pseudo-contre-révolutionnaires qui rend indispensable une critique du principe même du complotisme. 

    Il est certes plus facile de délirer sur un complot d’associations de protection des animaux que de s’attaquer à l’étude des mécanismes économiques, idéologiques ou sociaux profondément enfouis et d’étude très difficile . Dans le premier cas, en une heure de cogitation grincheuse et acariâtre, on ficèle le scénario d’un complot imaginaire, dans le second cas, il faut déchiffrer quelques milliers de pages ardues en philosophie, en épistémologie, en économie, en psychiatrie pour commencer à comprendre ces mécanismes. 

    Il est un moment où il faut rappeler froidement et sans complaisance la différence entre délirer et penser.

    2 Le mode de fonctionnement mental des fabricants de complots est très typique.

    Les conspirationnistes sont persuadés qu’ils ont à faire avec des ennemis humains identifiables. Ils personnalisent le combat, ils citent en permanence des tas de noms : tel ou tel financier, telle ou telle organisation internationale. Mais les publications conspirationnistes ne pêchent pas par leur rigueur, c’est le moins que l’on puisse dire, et tout cela est toujours très bizarre et très branlant. On a plutôt l’impression de lire des commérages ou des ragots que des études. Et effectivement l’on s’aperçoit très vite qu’une petite quantité de ragots, d’idées fixes bizarres, de constructions saugrenues circulent d’un écrit à l’autre sans jamais être soumis à la critique.

    Le manque de courage théorique des complotistes est flagrant. L’esprit fonctionne paresseusement, mécaniquement. On répète, on rabâche des bruits, des rumeurs. On se croit très malin : on stagne dans des fantasmes éculés. Cela est aux antipodes d’un travail d’élaboration doctrinal. 

    Les conspirationnistes ne sont pas dans une logique de recherche historique, ils sont dans une logique policière : ils partent à la recherche des coupables dans l’histoire, ils tournent en rond avec leurs listings de malfaiteurs et n’en sortent pas.

    Ils délirent soit, c’est très classique, sur des ennemis imaginaires inaccessibles (des grands classiques : les financiers de Wall Street !) soit, et ça, c’est nouveau, des ennemis imaginaires sans défense (des nouveaux venus : les amis des animaux !) : ainsi ils sont absolument certains de n’avoir jamais à engager un combat politique véritable. Mais pour maintenir la tension, ils renouvellent, ou complètent de temps en temps leur cher stock d’ennemis, devenu une part essentielle de leur être et de leur vie. Cas psychiatriques classiques. 

    Les complotistes semblent constamment à la recherche d’explications à propos de la disparition de leur civilisation, ce qui est très bien, mais ils semblent incapables de penser des explications cohérentes en raison de limites mentales qu’ils ne semblent pas pouvoir franchir. Ils persistent à ignorer des pans entiers de la culture politique et historique, ceux qui sont les plus essentiels. Ils semblent incapables de s’initier à la pensée politique du XXe siècle. Persuadés d’être très intelligents, ils se meuvent dans une sorte de scolastique politique mort-née. 

    Ainsi, ils se heurtent très vite à des murs, ils ne comprennent rien à la réalité politique et ils se vengent sur tous les ennemis imaginaires qui passent à leur portée. Les complotistes font inévitablement penser à ces petits employés qui doivent encaisser toute la journée des humiliations sans broncher et qui passent leurs nerfs sur leur femme ou leur chien en rentrant chez eux.

    Parfois, au beau milieu de règlements de compte dans le petit milieu conspirationniste catholique, émergent des ragots inhabituels qui devraient faire réfléchir : on apprend qu’un tel serait un sous-marin du patronat catholique moderniste, chargé d’entrainer les catholiques intransigeants dans des impasses, vers des doctrines confusionnistes.

    Enfin du point de vue politique pratique, il faut bien dire que les théories du complot produisent essentiellement des geignardises interminables et des constats d’impuissance et pas tellement de victoires sur la machinerie mondialiste. Il est vrai qu’avec tous ces juifs ces francs-maçons et ces amis des bêtes, on est cerné !

    Le conspirationnisme peut donc être interprété comme une forme de pseudo-politique, de paresse politique, d’immobilisme politique, ou, au contraire, d’agitation politique totalement stérile. Celui qui extravague devant son ordinateur sur des ennemis enfermés dans des bunkers de l’autre côté de l’Atlantique est mentalement et politiquement mort. 

    Internet a évidemment multiplié le nombre de ces cadavres mentaux qui sont persuadés de mener un combat politique et, pire, de mener un combat politique difficile et subtil ! De très nombreux jeunes garçons de milieux modestes sans formation politique et historique, mais plein de bonne volonté se trouvent ainsi happés et hypnotisés par les sites conspirationnistes les plus délirants. En quelques mois, ils deviennent des demi-fous politiques luttant avec leur clavier contre beaucoup de méchants ennemis lointains qui veulent accaparer le monde, mais sans la moindre idée de ce que peut être une pensée historique cohérente et fondée. Les conspirationnistes old school, avec leurs éternels ragots et leurs idées fixes, ont ici une responsabilité certaine dans cette dépolitisation, j’irai jusqu’à dire cette crétinisation.

    Crétinisation qui n’a pas que des inconvénients : tant que des dizaines de millions de gogos lutteront avec acharnement devant leur écran contre des « sociétés secrètes », des « clubs » ou le « sionisme », le vrai pouvoir sera assuré d’une tranquillité absolue. Ainsi va le monde.

    3 Toute l’histoire du complotisme, et surtout de l’antisémitisme, montre que le conspirationniste ne fait pas du tout la politique qu’il croit faire : il crée, et exploite compulsivement, spontanément ou sur suggestion, des dérivatifs. Les grandes causes historiques réellement responsables de la déclension de la chrétienté ne sont pas même égratignées par le travail des conspirationnistes : elles sont bien au contraire dissimulées par ce travail, elles restent totalement insoupçonnées !

    Par exemple, l’anti-écologisme est un nouveau dérivatif bizarroïde lancé par quelques délirants, que le gros argent n’a pas inventé, mais qu’il n’avait aucune raison de décourager : « Ça fait toujours un jouet de plus pour les gogos d’extrême droite qui gobent tout ce qu’ils inventent. »

    4 C’est donc le principe même des théories conspirationnistes qui est à mettre en cause. Pour une raison profonde : le mode de pensée conspirationniste lui-même apparait comme un obstacle à l’élaboration d’une pensée politique logique et cohérente. Je suis persuadé désormais que le mode de pensée conspirationniste lui-même est une fabrication historique, d’ailleurs totalement inconsciente, ayant pour fonction de s’opposer à la constitution de théories politiques sérieuses, une structure idéologique en quelque sorte. 

    5 On pourrait alors se demander si les ennemis politiques vrais ne sont pas ceux qui ne sont jamais désignés par les conspirationnistes, qui se trouvent précisément, pour des raisons à identifier, à l’abri définitif de tout repérage et de toute désignation par le conspirationnisme. Ceux que le conspirationnisme, que le mode de pensée conspirationniste ne pourra jamais désigner parce que le conspirationnisme est un mode de pensée qui s’oppose à l’identification de la vérité. 

    6 Quel est alors le seul et véritable ennemi du conspirationniste, le seul qu’il ne peut pas désigner ? Mais c’est très simple : le seul et véritable ennemi du conspirationniste, c’est précisément celui qui l’a transformé en conspirationniste hargneux, mesquin, illogique et sans méthode, incapable de désigner son véritable ennemi et qui le maintient dans les imites mentales du conspirationnisme, dans un état mental anté-politique ou pseudo-politique. 

    Le conspirationniste n’a qu’un ennemi : celui qui l’a transformé en conspirationniste mécanique et stérile.

    7 On sait que le conspirationniste a une vision policière simpliste de l’histoire, il ne pense jamais en termes de processus historique surplombant la volonté et la conscience des individus. Souvent, il ne comprend pas même que ce mode de pensée historique puisse exister.

    Or, il y a longtemps, bientôt deux siècles, que l’histoire n’est plus une enquête policière avec distribution de bons ou de mauvais points à des « personnages historiques », mais l’identification de processus dominant et surplombant la conscience et la volonté des hommes. Ce qui, on me l’accordera, est un peu plus compliqué.

    8 L’ennemi qui a rongé et tué la chrétienté n’est pas un groupe humain ou un ensemble de groupes humains ayant fomenté un « complot ». Je maintiens que cette hypothèse est spécieuse et inopérante, paresseuse et idéologique : elle dissimule la complexité de la réalité historique et n’aboutit qu’à désigner des dérivatifs inventés à la chaine.

    L’ennemi qui a rongé et tué la chrétienté est un processus historique impersonnel. 

    Et le conspirationnisme est forgé par ce même processus impersonnel pour qu’on ne puisse pas raisonner en termes de processus historique impersonnel, de processus capitaliste en l’occurrence.

    Ce n’est pas un ensemble de personnes qui a rongé et continue à ronger la civilisation chrétienne, mais un immense processus impersonnel et glacé : le capitalisme.

    9 Lorsque l’on évoque, avec beaucoup de précautions car c’est s’attaquer au divin, une critique du capitalisme, les interlocuteurs pensent généralement que l’on va parler d’injustices sociales. C’est un aspect des choses. S’il n’y avait que ça ! 

    Ce qui est occulté, dénié, oublié, enfoui, enterré, c’est que le capitalisme est avant tout une immense machine à pétrifier, à glacer, à mécaniser le cerveau des hommes. 

    Techniquement et rigoureusement, on doit dire que le capitalisme est avant tout un immense processus de réification du vivant par l’argent. 

    10 Ainsi, dès que l’on change de point de vue et que l’on commence à raisonner en termes de processus historiques, on perçoit que l’idéologie complotiste a une fonction sociale évidente : interdire l’identification et l’étude du processus qui ronge réellement la chrétienté : le libéralisme économique. Le capitalisme si l’on préfère. 

    Ce ne sont pas les juifs ou les écologistes qui nous mènent à la catastrophe, c’est l’ensemble de ceux qui acceptent peu ou prou de participer du processus libéral, (ou capitaliste, si l’on préfère), y compris donc de très nombreux bons catholiques modernistes bien hypocrites. Hélas le capitalisme est le plus mécanique et le plus impersonnel des processus historique et l’une de ses caractéristiques, c’est qu’il produit évidemment les mêmes effets quels que soient les agents qui y adhérent, qu’ils soient par exemple protestants, juifs catholiques ou athées. Voilà bien ce que l’on voudrait dissimuler, la raison profonde de tant de délires : l’argent « catholique » participa largement à l’effondrement spirituel des populations et à la dissolution de la chrétienté. Voilà le « secret » que le délire conspirationniste a pour fonction de dissimuler dans le milieu contre-révolutionnaire : une foule d’excellents « catholiques » a enfourché dès le XIXe siècle et tout au cours du XXe siècle les pires pratiques de l’accaparement capitaliste, pratiques qui devaient in fine mécaniser l’esprit humain, réduire les hommes à de simples mécaniques mentales.

    Au XIXe siècle, il y aura trois catholicismes en France : le catholicisme rural, le catholicisme intransigeant et savant des « blancs », le catholicisme cagot moraliste, scolastique et hypocrite de la bourgeoisie d’argent, (quant au prolétariat urbain, il est né hors du catholicisme et n’a jamais été christianisé). C’est bien sûr le catholicisme moraliste qui va « gagner » c’est-à-dire ronger et adapter l’Eglise à ses besoins, pour en faire peu à peu ce qu’elle est aujourd’hui : une boîte de com et de pub bobo parmi les autres. Aucune trace de conspiration là-dedans. Mais une parfaite maîtrise de l’hypocrisie distanciée par une classe fortement soudée. Ce qui est très différent et plus difficile à identifier.

    11 Qu’y-t-il donc de choquant et d’irrecevable dans cette explication totalement cohérente de la déchristianisation par le processus capitaliste, explication que l’actualité confirme d’une manière dramatique ? Uniquement ceci, je le répète : dès les débuts du capitalisme industriel, une foule de « bons catholiques » vont se précipiter vers la recherche compulsive du profit et donc participer discrètement toute la semaine à l’assèchement spirituel de l’Eglise qu’ils prétendront servir le dimanche. Et participer plus généralement au processus général de desséchement, de réification de l’esprit humain. C’est un fait, une réalité massive.

    12 Face à l’explication de la catastrophe spirituelle contemporaine par la réification capitaliste, il faut bien dire que les « théories » complotistes, conspirationnistes ou « géopolitiques » font pâle figure et apparaissent comme de simples dérivatifs pour petits bourgeois demi-cultivés toujours prêts à tout gober. 

    Ainsi tout fonctionne en apparence complétement à l’envers puisque ce sont les auteurs les plus détestés et les plus révulsants pour les catholiques intransigeants, des marxistes, qui ont élaboré la théorie la plus aboutie et la plus intelligente de la déchristianisation. Horreur : des marxistes qui expliquent parfaitement et logiquement la déchristianisation sans délirer sur des complots ! C’est en effet le monde à l’envers !

    C’est ainsi : un seul concept marxiste, la réification capitaliste, suffit pour comprendre le processus historique de dessèchement mental et de déspiritualisation des populations occidentales, désormais entièrement mécanisées par deux siècles de procès capitaliste. 

    13 On pourrait aller beaucoup plus et devenir beaucoup plus précis et beaucoup plus technique. Je me limiterai à souligner quelques points.

    L’une des caractéristiques essentielles de la mentalité réifiée telle qu’elle a été définie et étudié par les grands auteurs du marxisme consiste précisément en une incapacité à penser la dimension historique, en une incapacité à avoir un rapport fluide et dialectique à l’histoire. L’homme réifié par le capitalisme importe dans l’histoire la pensée mécanique qui lui a été inculquée implicitement par le monde de l’argent : il transporte sa manière mécanique, froide, automatique de penser (il faudrait plutôt dire « de fonctionner ») dans tous les domaines, y compris bien entendu dans sa conception de l’histoire. Il immobilise, il glace la réalité complexe et nuancée de l’histoire. On a sans doute ici l’explication profonde de l’apparition de la pensée complotiste vulgaire en capitalisme vieillissant.

    Le réifié partage cette vision plate et glacée du temps avec le schizophrène. On peut aller jusqu’à dire que la réification et la schizophrénie sont des types d’aliénation identiques, caractéristique d’une société d’argent vieillissante et indurée : une incapacité à avoir un bon rapport au temps, une immobilisation et une fixation de l’histoire et du temps. Techniquement, on doit dire qu’il y a schrizophrénisation de l’esprit par le fétichisme de la marchandise.

    Dans une société capitaliste dans laquelle tous les vivants, hommes et animaux (voir l’horreur de l’élevage industriel) sont mécanisés et réifiés, les derniers vivants proprement dits sont sans aucun doute les animaux sauvages. On comprend alors mieux la hargne et la méchanceté développées contre la nature et les animaux par des complotistes réifiés, momifiés par l’argent, incapables de comprendre l’histoire et donc d’agir efficacement dans le monde, et donc inconsciemment ombrageux et envieux vis-à-vis des derniers vrais vivants. On comprend que les petits hommes à l’esprit ensablé et mécanisé par l’argent puissent avoir quelque peine à affronter en face ce que fut la vie, la vraie vie, la vie belle et altière, avant la mécanisation généralisée des consciences et des corps.

    Enfin, on ne peut que rappeler très brièvement que les religions se dégradent et meurent précisément par réification, ensablement mental et mécanisation. Généralement, une religion prophétique, inspirée et vivante devient peu à peu une scolastique fossilisée, une casuistique, puis un simple moralisme mécanique sans spiritualité ni mystique. Ensuite, on peut tenter de se battre les flancs, mais tout n’est plus qu’illusion tardive. Ce qui reste après induration de l’esprit par l’hypocrisie n’a pas grand-chose à voir avec une religion, sauf à étendre ce concept à ce que deviennent les religions après leur mort en milieu urbain pétrifié : leur contraire, pharisaïsme et sottise, sophistique et hypocrisie, moralisme et aigreur.

    14 Faut-il donc persister encore longtemps à mignarder autour de la vérité historique pour ménager de bons bourgeois hypocrites et s’interdire ainsi à jamais d’atteindre à une vision enfin adulte de l’histoire ? Au XIXe siècle, le catholicisme a été largement dissous et déspiritualisé par la bourgeoisie « catholique mondaine ». Comme il est aujourd’hui achevé par la même classe hypocrite devenue « catho bobo ». Est-ce donc une réalité historique insupportable et indicible ? Et à quoi sert-il donc de tenter d’introduire une histoire mythologique-complotiste en place de cette réalité ? A protéger le gros argent « catholique » contemporain, qui achève de transformer les églises en galeries d’art ou saunas pour LGBT ? A laisser couler un peu plus vite le peu de chrétienté et de spiritualité qui reste en maugréant machinalement contre les juifs jusqu’à plus soif ? Naïveté, paresse, lassitude ou hypocrisie ?

    15 On peut maintenant préciser la manière dont les grands habiles « agissent ». Ils « agissent » en maintenant les populations dans un état d’atrophie mentale ne leur permettant pas d’accéder à une pensée politique conséquente et cohérente. Mais prenons garde de ne pas interpréter ceci de nouveau dans un sens complotiste ! Ce maintien des populations en état d’atrophie mentale est, de la part des propriétaires du monde, totalement inconscient, involontaire et automatique. Les grands habiles agissent en laissant les choses se faire seules ! Tout s’ajuste très bien sans la moindre trace d’intervention consciente. Seuls ceux qui ne comprennent pas le monde social pensent que l’essentiel se fait d’une manière volontariste.

    La grande bourgeoisie mondialiste maintient simplement toute une population en état de demi-culture, de fausse culture, d’aliénation culturelle par une sorte de ségrégation culturelle implicite : accès réservé au monde de l’art par exemple. Combinée avec une certaine prétention sociale, cette population se trouve en état de fermentation culturelle et politique aussi névrotique et pédante que vaine et stérile. Elle produit ainsi elle-même les idéologies politiques plus ou moins délirantes dans lesquelles elle s’enferre. Elle travaille ainsi « spontanément » contre ses intérêts et pour la sauvegarde du capitalisme. 

    Les complotistes sont des petits bourgeois réifiés et mécanisés, incapables d’accéder à une pensée complexe de l’histoire, se heurtant à leur incompréhension de l’histoire, inventant alors des théories courtes et créant ainsi des dérivatifs occultant en permanence la réalité du procès de réification par le libéralisme économique. 

    16 Il se trouve que c’est le ridicule et la méchanceté atrabilaire et mesquine des attaques de certains complotistes contre l’écologie et la nature, qui m’a conduit pour ma part à m’interroger sérieusement sur l’idée de « complot mondialiste » et aussi sur le concept de complot en général. J’ai seulement évoqué ici très brièvement les problèmes de l’écologie et du rapport avec la nature et l’animal, sujets sur lesquels il y aurait beaucoup à dire. Mais j’ai tenu à expliciter complétement l’invention historique, les fonctions sociales et l’impasse mentale et politique de l’optique complotiste. 

    Jacques-Yves Rossignol

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAZpFEEVArNHEZiwq.shtml

    notes

    Le thème du complot a déjà été abordé sur Voxnr. A titre d'exemple, par Roland Gaucher : Les tares de l’extrême-droite (III) : L’obsession du complot http://www.voxnr.com/cc/politique/EplyEluuFplIgtoIrG.shtml

  • Harlem Bruxelles…tout le monde descend

    On nous avait promis un « gouvernement de combat » « resserré ». » Resserré,  il ne l’est pas puisque il comptera tout de même trente ministres et secrétaires d’Etat, dont  beaucoup de chevaux de retour.  De combat,  il l’est certainement mais un combat toujours  plus européiste et antinational, dont les catégories populaires, particulièrement  trahies par la gauche,  sont les premières victimes.  L’entrée au gouvernement de Harlem Désir au poste de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes (« une coquille vide » note l’Express, « dans la mesure où c’est l’Elysée qui pilotera les Affaires européennes ») a à cet  effet  valeur de symbole. C’est en tout cas  la solution qui a été trouvée  par  MM. Hollande et Valls en réponse à  la déculottée électorale du PS aux  municipales, et   avant celle attendue aux  européennes, pour recaser l’ex responsable socialo-trotskyste  de SOS racisme. Une manière de faire passer la pilule  de son éviction de la tête du PS ou il fut nommé  en octobre 2012 à la suite de Martine Aubry.Une promotion en or qui fait jaser, y compris dans les rangs du PS , puisque le ci-devant député européen Désir, brilla surtout pas ses absences,   la pauvreté  et la médiocrité de ses interventions.   M. Désir fit son entrée en parlement européen en 1999, déjà un  lot de consolation ( ?), après  avoir écopé l’année précédente  de dix-huit mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour « recel d’abus de confiance »…

     Tout aussi significatif  de la décadence intellectuelle et morale  du PS, deux noms circulaient  pour remplacer le brave Harlem, gourou haineux et grand-guignolesque de l’antifascisme-antiracisme  en carton pate. Fut ainsi  un  temps pressenti,  l’ex trotskyste kriviniste , ancien  vice président de SOS racisme et membre du Grand OrientJulien Dray.

     Juju est un chanceux, c’est peut être pourquoi il obtint  les faveurs des superstitieux de la rue de Solferino. Il  bénéficia en effet  « miraculeusement »  en décembre 2009,   d’un simplerappel à la loi par le parquet de Paris et échappa  au renvoi en correctionnelle dans l’enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d’associations comme la Fidl (organisation lycéenne proche du PS) et SOS Racisme. L’enquête avait détaillé le train de vie somptuaire du notable socialiste amateur de Rolex, les achats de luxe effectués dans différentes capitales, de Paris à Tel- Aviv.

     Autre nom avancé, celui l’ex trotskyste lambertiste et  soutien de Martine Aubry,  Jean-Christophe  Cambadélis, à l’origine du  Manifeste contre le Front National en 1990.   Condamné  en 2006 à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans l’affaire de la MNEF,  celui-ci   a finalement emporté le morceau.  Une compensation  pour les amis du maire de Lille qui s’estiment mal représentés  dans la composition de ce nouveau gouvernement,  mais qui provoque cependant  de nombreux grincements  de dents au sein des factions rivales de la pétaudière socialiste

     Tout ce beau monde pourra toujours se réconcilier en prenant des billets pour les prochains concerts du chanteur de variétés « Patrick Bruel », qui vient de se prononcer pour la création d’une nouvelle officine  antiraciste, tout en annonçant son refus de se  produire dans les villes qui viennent d’élire un maire  FN. «Je ne veux pas me produire devant une institution dont je méprise l’idéologie» (sic) a déclaré M. Bruel au mensuel Technikart. Certes, le potentiel comique de ce grand  comédien, ancien parrain de SOS racisme,  ne se dément pas.   Ses récents  pas de danse avec La Fouine dans l’émission Le Grand Show sur France télévision, mis en ligne sur internet,  ont de nouveau provoqué l’hilarité générale, un brin vacharde,   des internautes.

     Les occasions de rire au  PS ne sont pas si fréquentes, comme l’atteste la lecture d’unnouveau sondage  TNS-Sofres sur les prochaines élections européennes pour Le Nouvel Observateur et RTL. Le PS (crédité de 19% des intentions  de vote)  serait ainsi très largement distancé par les listes du FN qui creuseraient l’écart et  recueilleraient en moyenne 24% des voix, au coude à coude avec l’UMP (25%). Les listes EELV et UDI-Modem récolteraient 9% des voix, celles du  Front de Gauche  7%.

     Dans sa recension du débat organisé hier sur le thème Populisme : la faute à l’Europe ?, par la Commission européenneArte, Harris Interactive et l’Express, le quotidien gratuit Vingt Minutes rapporte les propos de  Anne Houtman, chef de la Représentation française de la Commission européenne. Elle affirme que « les Français ont donc du mal à comprendre l’Europe, et c’est tant mieux pour les ténors de la politique tricolore qui dézinguent régulièrement Bruxelles ». «Ils font de l’Europe un bouc-émissaire et cela a des effets désastreux sur la montée du populisme».

     Une Europe certes,  qui sert en effet de  moyen commode pour les gouvernements  de gauche comme de droite  pour se défausser  de leurs propres  échecs et capitulations, chargée  d’endosser la responsabilité d’une politique qu’ils cautionnent  sans (toujours)  oser l’avouer.

     Mais Mme Houtman,  omet de préciser  que  cette  Europe à laquelle a été abandonnée très largement la gestion de notre pays se révèle par nature, du fait de son logiciel ultra libre échangiste, incapable de protéger les Français des effets de la mondialisation.

     Pareillement  l’argument assez oiseux  et largement faux  développé ensuite par Anne Houtman  sur le thème Qu’est-ce qui est apparu en premier: l’œuf ou la poule ? , n’emporte pas plus l’adhésion quand elle explique  que   «C’est le Conseil européen, autrement dit les chefs d’Etat et de gouvernement, qui décide des orientations politiques de l’Europe, pas la Commission européenne. »

     Jean-Daniel Lévy, de Harris Interactive,   note de son côté  avec raison que «Les Français veulent voter pour des candidats qui vont réellement défendre leurs mandats et leurs missions. Or, le fait que des politiques, qui se présentaient comme des Européens convaincus, aient abandonné leurs fonctions à peine élus n’a pas rassuré les citoyens quant à la réalité de leur engagement».Il constate aussi l’évidence quand il souligne que  la «promesse» formulée en 1992  par le   traité de Maastricht qui « devait organiser l’UE de manière à leur créer un avenir meilleur »,  « n’a jamais été tenue ». « Bien au contraire: la crise est là en permanence depuis les années 1990.»

     Il ne pouvait pas en être autrement du fait des tares structurelles de l’Europe bruxelloise que le FN anticipa et dénonça avant  tout le monde, alors  même  les Français souhaitaient « une Europe plus protectrice », « voie  (qui) n’est pas privilégiée dans l’actuelle construction de l’UE ». « Reste, est-il écrit,  que si les Français sont, après les Britanniques, les Européens les plus eurosceptiques, les études prouvent qu’ils ne souhaitent pas sortir de l’Europe, ni même de l’euro. Ce n’est donc pas la politique antieuropéenne de Marine Le Pen qui emporte l’adhésion d’une partie des citoyens, mais plutôt sa critique des élites.»

     Une analyse à minorer note Bruno Gollnisch,  tant  il est vrai que sur ces sujets là les lignes ont très sensiblement bougé ces dernières années.  Le choc de la réalité a  là aussi fracassé les mensonges du Système, ouvert les yeux de nos compatriotes. Avec comme conséquence de  rendre  beaucoup plus  intelligible et audible les positions défendues par l’opposition nationale… et les très nombreux économistes eurosceptiques.Le FN poursuivra jusqu’au 25 mai son travail  de clarification et de pédagogie en direction de nos compatriotes;  Marine Le Pen aura l’occasion de l’évoquer  ce soir, invitée exceptionnelle Des paroles et des actes sur France 2.

    http://gollnisch.com/2014/04/10/harlem-bruxellestout-monde-descend/

  • P. Jovanovic sur la réforme des régions : "Manuel Valls applique une directive de Goldman Sachs !"

  • Evry (chez Manuel Valls) : 4 jeunes immigrés récidivistes violent collectivement une jeune fille car elle est française

    Des actes ignobles mais désormais fréquents dans la « France d’après », envahie.

    Ils ont été scolarisés, nourris, financés par les Français.
    Ils sont mineurs mais déjà délinquants récidivistes, en liberté et sur le sol français bien sûr.
    Ils trouvent le moyen de violer collectivement une jeune Française, se justifiant ensuite auprès de la police :« les Français sont tous des fils de pute ».

    Vu dans Valeurs actuelles :

    « Il est des faits divers de portée générale. Celui-là en est un ; non par son atrocité car notre vie quotidienne en est hélas nourrie, mais par sa signification. Il s’est déroulé le 30 mars, peu après minuit, dans un parc d’Évry, le chef-lieu de la circonscription du premier ministre Manuel Valls. Comme cela s’est passé durant la nuit qui précédait le second tour des élections municipales, cette affaire n’a pas eu le retentissement mérité. Elle le devrait pourtant.

    Ce soir-là, une jeune fille de 18 ans descend du RER en gare d’Évry. À sa sortie, elle donne un appel de son téléphone portable. Quatre individus se jettent sur elle et l’emmènent dans un parc voisin. Ils la dépouillent de tout ce qu’elle possède, puis la déshabillent et la violent à tour de rôle. Un viol indescriptible de cruauté barbare. Les quatre vont la martyriser pendant plus de deux heures avant de l’abandonner, blessée jusqu’au sang. Un automobiliste la prend en charge, appelle les secours. Elle aura l’énergie de témoigner en portant plainte. Les policiers l’accompagnent aux urgences. On lui donnera trois mois d’arrêt de travail. La voilà choquée pour la vie.
    Lire la suite

  • LMPT : La nomination de Madame Laurence Rossignol à la Famille est une provocation

    La Manif Pour Tous fait part de son inquiétude suite à l’arrivée de Laurence Rossignol au Secrétariat d’Etat à la Famille et aux personnes âgées. Sa nomination entretient le flou après les propos du Premier Ministre dans son discours de politique générale. Le Premier Ministre, Manuel Valls a affirmé lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale vouloir « l’apaisement » après la fracture sociétale qui se manifeste depuis un an et demi avec le mouvement social initié par La Manif Pour Tous. Cette volonté d’apaisement serait également partagée par le Président de la République. La Manif Pour Tous partage totalement cette volonté d’apaisement en matière de politique familiale et plus généralement sur la politique sociétale, mais elle souhaite vivement que toutes les ambiguïtés soient immédiatement levées.

    Sur les 47 minutes du discours de Manuel Valls, seule une phrase a été consacrée à la famille et une autre pour indiquer le refus de l’enseignement de la théorie du genre à l’école. Celle-ci étant pourtant insidieusement diffusée à travers l’ABCD de l’Egalité, La Manif Pour Tous demande donc au Premier Ministre de passer de la parole aux actes en mettant un terme à l’expérimentation en cours de l’ABCD de l’égalité et en renonçant clairement et définitivement à la généralisation de cette enseignement dans toutes les écoles de France, qu’elles soient privées ou publiques. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, souligne :

    « Cette expérimentation a été mal préparé et mal mis en œuvre. Les familles attendent son retrait qui sera un signe fort d’apaisement. Les garçons et les filles sont égaux mais pas identiques. Il faut les respecter et ne pas brouiller leur identité ».

    La nomination de Madame Laurence Rossignol en tant que Secrétaire d’Etat à la Famille et aux personnes âgées relève d’une grosses maladresse si ce n’est d’une provocation, tant ont été nombreux les messages caricaturaux voire injurieux de l’ex-sénatrice vis-à-vis des citoyens pacifiques engagés au service de l’altérité homme-femme, de la filiation Père-Mère-Enfant et de l’intérêt supérieur de l’enfant qui ne peut conduire à le priver délibérément de son père ou de sa mère. La famille doit être une priorité. Elle doit être protégée. Que penser alors de la fiscalité des ménages et de la baisse de cotisations servants à financer les prestations familiales ?

    Dans un tel contexte, la publication du Rapport Théry est donc une nouvelle alerte puisque ses conclusions préconisent, entre autre, l'ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes ainsi que la reconnaissance des enfants issus de GPA à l’étranger, c’est à dire avec recours à une mère porteuse. Cette pratique est indigne de la femme et de l’enfant. Elle doit être combattue. La GPA (Gestation ou Grossesse Par Autrui) est interdite en France. Aucun contournement ne doit être rendu possible. La France s’honorerait d’ailleurs de s’engager pour renforcer l’interdiction de ce nouvel esclavage qui vise les femmes partout dans le monde.

    La Manif Pour Tous va prendre rendez-vous avec Manuel Valls, Benoît Hamon, Laurence Rossignol et leurs équipes pour une série d’entrevues dans les meilleurs délais.

    « Pour qu’il y ait apaisement, il faut qu’un vrai dialogue et un débat de fond puisse s’instaurer. Pour qu’il puisse y avoir apaisement, il faut que les millions de français qui ont manifesté pendant un an et demi soit enfin reçus et entendus ». « La Manif Pour Tous est mobilisée et très vigilante. Mais nous sommes tout à fait ouverts au dialogue car parler des familles, parler aux familles c’est agir de l’avenir de notre pays ».

    Michel Janva

  • " Pour être admis dans le jeu républicain, le FN a dû donner des gages. "

    Une excellente analyse du parti d’extrême droite sur le site de l’Alliance royale

    S’il y a une leçon à tirer de ces dernières élections c’est bien l’intégration de plus en plus évidente du Front National dans la mécanique républicaine. Il était déjà depuis longtemps nécessaire à l’oligarchie politique.

     

    Sa stigmatisation a permis en effet d’isoler les mécontents du système tout en maîtrisant la contagion. Elle permettait aussi de forcer la "droite" à se recentrer pour éviter une dispersion des idées qui ne serait pas très républicaine, et à resserrer les rangs de la gauche contre le "danger nationaliste".

    Mais les choses évoluent. Le FN devient un rouage du système par le jeu des triangulaires (autorisées à partir du seuil abaissé de 10% des suffrages exprimés), ce qui est nouveau : ainsi au premier tour le FN siphonne les voix du PS mais celui-ci retrouve son siège à la majorité relative. Bien sûr, pour être admis dans le jeu républicain, le FN a dû donner des gages. Jean-Marie Le Pen vantait les vertus du Décalogue et du droit naturel, mais la version bleu marine répond plutôt Droits de l’Homme et laïcisme, Jean Jaurès et 1789.... Le FN a changé d’ADN pour devenir un partenaire obligatoire parfaitement républicain.

    L’Alliance Royale

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pour-etre-admis-dans-le-jeu

  • Un patient échappe de peu à l’euthanasie et au prélèvement d’organes, avant de récupérer

    « L’histoire nous provient de Göteborg, en Suède. Un homme de 43 ans a porté plainte contre l’hôpital dans lequel il était soigné après avoir entendu une conversation entre les médecins et sa petite amie sur… le prélèvement de ses organes. Annoncé en état de mort de cérébrale par les chirurgiens, Jimi Fritze était encore conscient, malgré sa paralysie totale. Horrifié par ce qu’il venait d’entendre, il n’a pas été en mesure de protester.

     

    Il y a deux ans, Jimi a été victime d’une apoplexie (ndlr. suspension brutale plus ou moins complète de fonctions vitales d’un organisme) lors de vacances sur une île près de Göteborg. Arrivé sur place en urgence, l’hélicoptère médical n’a pas pu atterrir directement en raison du vent puissant qui soufflait à ce moment-là: du temps très précieux perdu qui lui a peut-être été fatal. C’est seulement après une heure et demie qu’il a pu être emmené à l’hôpital… par bateau. Sur place, le diagnostic a été sans appel: paralysie totale.

    « Les médecins ont examiné le scanner du cerveau et ont expliqué à ma copine qu’il n’y avait plus beaucoup d’espoir et qu’il ne me restait pas beaucoup de temps à vivre », relate le quadragénaire, choqué. « Ma compagne pleurait tout le temps mais je n’étais pas en état de parler ou de bouger. Je ne pouvais qu’entendre », prolonge-t-il.

    Après avoir brièvement perdu conscience, l’homme s’est « réveillé ». C’est à ce moment-là qu’il a été témoin d’une conversation morbide.  » Ils parlaient de donations, ils voulaient effectuer des tests sur mon foie et mes reins en vue d’un don à d’autres patients ». Toujours impossible à ce moment-là pour Jimi d’esquisser la moindre réaction. « J’avais très peur de subir une mort terrifiante. Je craignais qu’ils m’incinèrent. Je me demandais si j’allais voir et sentir les flammes », témoigne le Suédois dans The Telegraph.

    Jimi en est convaincu, il ne serait plus là aujourd’hui si un autre chirurgien plus expérimenté n’était pas revenu de vacances pour s’occuper de lui. Après avoir à nouveau analysé le scan, ce médecin a directement réalisé qu’il y avait encore de l’espoir et qu’il avait toujours une chance de s’en sortir. L’administration de nouveaux médicaments a permis de faire diminuer ses lésions au cerveau. Quelques jours plus tard, Jimi était capable de communiquer avec sa famille à l’aide de hochements de la tête.

    A l’issue d’une revalidation de deux ans, il est à nouveau en mesure de parler et de bouger, même s’il reste cloué dans une chaise roulante. La semaine dernière, il a introduit une plainte contre l’établissement « Sahlgrenska » dans l’espoir que d’autres patients ne soient pas victimes de la même mésaventure. En théorie, les médecins ne peuvent évoquer le don d’organes que lorsque le patient a été déclaré officiellement en état de mort cérébrale. Ce n’était pas le cas de Jimi. L’hôpital a pris la plainte très au sérieux et effectuera une enquête interne. »

    Vu sur metatv

    http://www.contre-info.com/un-patient-echappe-de-peu-a-leuthanasie-et-au-prelevement-dorganes-avant-de-recuperer#more-32278

  • Un patient échappe de peu à l’euthanasie et au prélèvement d’organes, avant de récupérer

    « L’histoire nous provient de Göteborg, en Suède. Un homme de 43 ans a porté plainte contre l’hôpital dans lequel il était soigné après avoir entendu une conversation entre les médecins et sa petite amie sur… le prélèvement de ses organes. Annoncé en état de mort de cérébrale par les chirurgiens, Jimi Fritze était encore conscient, malgré sa paralysie totale. Horrifié par ce qu’il venait d’entendre, il n’a pas été en mesure de protester.

     

    Il y a deux ans, Jimi a été victime d’une apoplexie (ndlr. suspension brutale plus ou moins complète de fonctions vitales d’un organisme) lors de vacances sur une île près de Göteborg. Arrivé sur place en urgence, l’hélicoptère médical n’a pas pu atterrir directement en raison du vent puissant qui soufflait à ce moment-là: du temps très précieux perdu qui lui a peut-être été fatal. C’est seulement après une heure et demie qu’il a pu être emmené à l’hôpital… par bateau. Sur place, le diagnostic a été sans appel: paralysie totale.

    « Les médecins ont examiné le scanner du cerveau et ont expliqué à ma copine qu’il n’y avait plus beaucoup d’espoir et qu’il ne me restait pas beaucoup de temps à vivre », relate le quadragénaire, choqué. « Ma compagne pleurait tout le temps mais je n’étais pas en état de parler ou de bouger. Je ne pouvais qu’entendre », prolonge-t-il.

    Après avoir brièvement perdu conscience, l’homme s’est « réveillé ». C’est à ce moment-là qu’il a été témoin d’une conversation morbide.  » Ils parlaient de donations, ils voulaient effectuer des tests sur mon foie et mes reins en vue d’un don à d’autres patients ». Toujours impossible à ce moment-là pour Jimi d’esquisser la moindre réaction. « J’avais très peur de subir une mort terrifiante. Je craignais qu’ils m’incinèrent. Je me demandais si j’allais voir et sentir les flammes », témoigne le Suédois dans The Telegraph.

    Jimi en est convaincu, il ne serait plus là aujourd’hui si un autre chirurgien plus expérimenté n’était pas revenu de vacances pour s’occuper de lui. Après avoir à nouveau analysé le scan, ce médecin a directement réalisé qu’il y avait encore de l’espoir et qu’il avait toujours une chance de s’en sortir. L’administration de nouveaux médicaments a permis de faire diminuer ses lésions au cerveau. Quelques jours plus tard, Jimi était capable de communiquer avec sa famille à l’aide de hochements de la tête.

    A l’issue d’une revalidation de deux ans, il est à nouveau en mesure de parler et de bouger, même s’il reste cloué dans une chaise roulante. La semaine dernière, il a introduit une plainte contre l’établissement « Sahlgrenska » dans l’espoir que d’autres patients ne soient pas victimes de la même mésaventure. En théorie, les médecins ne peuvent évoquer le don d’organes que lorsque le patient a été déclaré officiellement en état de mort cérébrale. Ce n’était pas le cas de Jimi. L’hôpital a pris la plainte très au sérieux et effectuera une enquête interne. »

    Vu sur metatv

    http://www.contre-info.com/un-patient-echappe-de-peu-a-leuthanasie-et-au-prelevement-dorganes-avant-de-recuperer#more-32278

  • Libéralisme, croissance, mariage gay, les trois faces d’une même pièce (mais si, ça existe, une pièce à trois faces…)

    Je suis toujours effaré de voir mes camarades de lutte contre le mariage gay, la GPA et la "théorie du genre" ne jurer que par le libéralisme. J’ai l’impression de voir des gens qui crient – à raison – au feu tout en déversant de l’essence par camions-citerne entier.

    Le libéralisme est une théorie certes plaisante, voire convaincante, mais elle ne l’est que dans un contexte donné : celui d’une communauté de personnes à faible étendue. Un pays, par exemple, mais idéalement à échelle encore plus réduite, tout simplement parce que cette théorie a été établie à une époque où l’homme vivait dans un monde immense, trop grand pour lui, et où les échanges ne pouvaient donc globalement se faire qu’à des distances réduites. Le pétrole a fait sauter ce mur de la distance ; on va plus rapidement aujourd’hui de Paris à Tokyo qu’on allait il y a un siècle de Paris à Marseille.

    Ça change tout : alors que le mécanisme de régulation naturelle sur lequel repose le libéralisme fonctionnait dans un espace uni, où la concurrence pouvait jouer pour maintenir des prix raisonnables, et où les prix ne pouvaient pas monter en laissant les salaires trop à la traine, ce n’est plus vrai aujourd’hui. Ceux qui achètent ne sont pas ceux qui produisent, et on peut donc payer une misère ceux qui produisent tout en vendant le produit une fortune, parce que les producteurs et les acheteurs n’ont pas le même référentiel. La régulation naturelle ne marche plus.

    On m’objectera qu’il y a toujours eu des échanges internationaux, et que ça s’appelait le commerce. Certes, mais la différence est que dans le commerce, les deux parties y gagnent : le vendeur écoule sa marchandise, s’enrichit et fait travailler ces proches ; l’acheteur acquiert un produit qu’il ne peut pas fabriquer lui-même. Le régulateur naturel dans ce cas est celui de l’espace-temps, qui fait augmenter la valeur du produit. Si ce produit est trop cher, l’acheteur fera mieux de le produire lui-même, s’il le peut. Et s’il ne peut pas, il n’achètera plus, et le vendeur aura intérêt à baisser le prix, mais pas trop pour que lui et ses proches continuent à y gagner dans l’échange. Aujourd’hui, les échanges internationaux ne sont plus gagnant/gagnant, ils sont perdant/gagnant-puissance-dix/perdant. L’acheteur paie au prix fort ce pour quoi le producteur a été payé au prix faible, et c’est l’intermédiaire qui se remplit les poches.

    Précisons également que ces libéraux ont raison de faire remarquer que la France n’est pas un pays libéral : c’est vrai. Mais ils oublient justement que cette notion de pays, au niveau économique, ne veut plus rien dire. L’économie est mondiale, et à ce niveau-là le libéralisme est bien en place. Les rares instances de régulation mondiales sont bien faibles et complètement dépassées.

    Enfin, ils semblent ne pas voir une dernière chose, qui me semble pourtant fondamentale : dans un monde sans morale, le libéralisme ne peut que mener au libertarisme. Quand plus rien ne vient poser de limites et de cadre, la seule règle qui reste est celle de l’offre et de la demande. L’infidélité existe, pourquoi ne pas en faire un business ? L’homosexualité existe, pourquoi ne pas faire de business autour ? Les couples homosexuels ont aussi envie d’avoir des enfants, pourquoi ne pas leur donner la possibilité d’en avoir contre rémunération ?

    Ce cadre moral est d’autant plus difficile à trouver à l’échelle du monde que les repères peuvent changer selon les civilisations. À une époque où globalement on échangeait entre gens d’une même culture et d’une même religion, les cadres étaient les mêmes pour tout le monde et les dérives soit étaient évitées, soient mourraient vite sous l’opprobre publique. Aujourd’hui, un habitant d’un pays résolument féministe pourra très bien aller vendre des pierres pour lapider les femmes dans un pays où ça se fait encore, en les faisant fabriquer dans un pays où on n’est pas tellement regardant sur ce genre de choses. L’exemple est exagéré, évidemment, mais le mécanisme n’en est pas moins vrai.

    Bref, le libéralisme contient en lui-même ses propres dérives, que ses penseurs n’ont peut-être pas anticipées mais qui n’en restent pas moins inévitables, surtout dans le contexte actuel, qui n’a plus rien à voir avec celui que ces théoriciens avaient sous les yeux.

    J’évoque également la croissance dans mon titre, pour une raison très simple : elle est un dogme absolu pour ces mêmes camarades de lutte. Pour leur défense, je précise qu’elle l’est pour absolument tout le monde, de François Fillon (j’en parlais ici en octobre 2012) à Arnaud Montebourg (qui a déclaré qu’il sera "un militant de la croissance" pas plus tard que ce matin) en passant parMarine le Pen en 2013. Bref, tout le monde ne parle que de croissance, qui serait absolument la seule solution pour nous sortir de là. Tout le monde sauf Mélenchon.

    En clair, aujourd’hui, dans le petit cercle des opposants au gouvernement, si tu n’es pas complètement acquis au libéralisme et que tu ne rêves pas toutes les nuits d’un retour de la croissance, tu as intérêt à continuer à faire rouler la discussion sur le thème "Hollande démission Valls aux chiottes franchement la gauche c’est des salauds". (Heureusement – ou peut-être pas -, ce n’est pas trop compliqué…)

    Eh bien j’affirme aujourd’hui que c’est complètement contradictoire de lutter contre le mariage gay, la GPA et le genre tout en ne jurant que par le libéralisme et en invoquant la croissance comme le Peau-rouge invoque le grand Nanabozo.

    - Nous combattons le mariage gay, la GPA et le genre au nom du réel. Nous croyons que les choses ont une essence, contre laquelle on ne peut pas aller. Un couple homosexuel ne sera jamais le point de départ d’une famille, et n’a donc aucune raison de voir son amour reconnu par la société ; une enfant n’est pas un dû mais un don, et un don à la valeur inestimable, on ne peut donc pas le produire sur commande et le vendre ; le sexe de la personne le défini bien plus que n’importe quoi d’autre, et les deux sexes sont différents, on ne peut donc faire comme si être un garçon ou une fille ne changeait rien au fond.

    Et dans le même temps, on promeut une vision du monde en refusant de voir ce que son application produit dans le réel. On continue à s’agripper à des théorie formulées à une époque révolue en feignant d’ignorer qu’un changement aussi absolu de contexte ne peut que remettre en cause le réalisme de cette théorie. On refuse de constater que ce qu’on défend et promeut conduit invariablement à ces choses qu’on combat par ailleurs.

    - Nous combattons le mariage gay, la GPA et le genre parce qu’ils forgent – autant qu’ils en découlent – une vision de l’homme libéré de toutes ses limites, celles que nous avons exposées juste ci-dessus : un homme n’est pas et ne sera jamais une femme, un couple homosexuel n’aura jamais d’enfants. Et dans le même temps, nous pleurons parce que le réel nous rappelle soudainement que le monde est limité, que la richesse est limitée, que l’énergie est limitée. Le dogme de la croissance, c’est justement cette idée que rien n’est limité, qu’on pourra chaque année avoir un peu plus que l’année précédente. On aurait même voulu que "la croissance ne diminue pas", c’est-à-dire qu’on croyait à une croissance exponentielle. Or, par définition, une exponentielle tend vers l’infini.

    On voudrait tendre vers l’infini, avoir chaque jour plus que la veille, et dans le même temps on gueule parce que les homosexuels eux aussi voudraient abolir leurs limites, ou parce que Najat et Peillon veulent abolir les limites de nos enfants, limites dont la plus évidente est celle-ci : je suis né garçon, je ne serai jamais fille, et inversement.

    Je le dis donc clairement, officiellement, solennellement : je suis anti-libéral et décroissant. Et ce n’est pas en dépit de mon engagement pour la famille, engagement parait-il "bourgeois" et "de droite", mais bien en raison de cet engagement. C’est cet engagement qui m’a amené à cette conclusion.

    Je précise que d’autres ont fait le cheminement inverse : partis de la décroissance et de l’anti-libéralisme, donc de "la gauche" et de "la révolution", ils ont fini par combattre contre le mariage gay, la GPA et le genre. C’est le cas par exemple de Patrice de Plunkett ou de Vincent Cheynet, rédacteur en chef du journal la Décroissance, qui a publié il y a peu ce bouquin, que je ne saurais trop vous conseiller d’acheter (c’est possible en cliquant ici) :

    Source: Le blog de Fikmonskov

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/04/05/liberalisme-croissance-mariage-gay-les-trois-faces-d-une-mem-5339942.html