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  • Jean Raspail : Notre civilisation est en train de disparaître

    Entretien. Écrivain, Jean Raspail décrivait en 1973, dans son roman “le Camp des saints”, la submersion de l’Europe par la multitude des migrants du tiers-monde.

    Que vous inspire la situation actuelle ?

    Jean Raspail - Vous savez, je n’ai guère envie de me joindre à la grande ronde des intellectuels qui passent leur temps à débattre de l’immigration… J’ai l’impression que ces colloques ne servent à rien. Le peuple sait déjà toutes ces choses, intuitivement : que la France, telle que nos ancêtres l’ont façonnée depuis des siècles, est en train de disparaître. Et qu’on amuse la galerie en parlant sans cesse de l’immigration sans jamais dire la vérité finale. Une vérité d’ailleurs indicible, constatait mon ami Jean Cau, car celui qui la proclame est immédiatement poursuivi, condamné puis rejeté. Richard Millet s’en est approché, voyez ce qui lui est arrivé !

    On dissimule aux Français la gravité du problème ?

    Oui. À commencer par les dirigeants politiques ! Publiquement, “tout va très bien, Madame la marquise”. Mais, la porte fermée, ils reconnaissent que “oui, vous avez raison : il y a un vrai problème”. J’ai sur ce sujet des lettres édifiantes de hauts responsables de gauche, de droite aussi, à qui j’avais envoyé le Camp des saints. “Mais vous comprenez : on ne peut pas le dire…” Ces gens-là ont un double langage, une double conscience. Je ne sais pas comment ils font ! Je pense que le désarroi vient de là : le peuple sait qu’on lui cache les choses. Aujourd’hui, des dizaines de millions de gens ne partagent pas le discours officiel sur l’immigration. Ils ne croient aucunement que ce soit une chance pour la France. Parce que le réel s’impose à eux, quotidiennement. Toutes ces idées bouillonnent dans leur crâne et ne sortent pas.

    Vous ne croyez pas possible d’assimiler les étrangers accueillis en France ? [...]

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jean-Raspail-Notre-civilisation

  • « La Grande Séparation » d’Hervé Juvin

    « La solidarité ne peut exister que dans de véritables communautés ; la planète uniformisée et atomisée que Jacques Attali appelle de ses vœux serait un enfer dans lequel la cupidité anonyme règnerait sans limites. »
    Après « Le Renversement du monde », Hervé Juvin publie un nouveau livre majeur : « La Grande Séparation ». Il y analyse le recul de la mondialisation, le retour des frontières, la montée des affirmations identitaires. Un essai brillant et documenté et pourtant aussi plaisant à lire qu’un roman. Un roman de l’identité. Bruno Guillard en livre ici l’analyse en parallèle avec celle de « La Conquête sociale de la terre », d’Edward O. Wilson, qui montre l’importance de la socialité pour l’humanité. Compte tenu de son importance Polémia reviendra sur l’ouvrage d’Hervé Juvin dont nous ne pouvons que vivement conseiller l’achat à nos lecteurs.
    Polémia.
    Hervé Juvin vient de publier le troisième ouvrage d’une trilogie dont les deux premiers étaient intitulés L’Avènement du corps et Produire le monde ; cet ouvrage est intitulé La Grande Séparation et est une ode à la diversité du monde naturel en général et humain en particulier. Cet ouvrage est particulièrement bienvenu à un moment où les sociétés occidentales tendent à détruire le premier et à unifier le second.

    Comment peut-on être de Guémené (*) en 2013 ?

    C’est sur cette interrogation, qui peut surprendre, que s’ouvre ce livre dérangeant et important. En effet, comment peut-on se réclamer d’un terroir et d’une tribu en ces temps de nomadisme ? Comment peut-on préférer, parmi tous les terroirs magnifiques que compte notre planète, l’un d’entre eux en particulier et comment peut-on avoir besoin de cultiver des liens privilégiés avec les indigènes de ce terroir en ces temps d’individualisme obligatoire ? Contrairement à ce que disent en boucle les chantres de la mondialisation heureuse, l’enracinement dans une communauté n’est pas haine de l’autre mais il établit une distinction qui seule est à même de permettre la solidarité ; car, comme l’a bien compris le philosophe Jean-Claude Michéa, la solidarité ne peut exister que dans de véritables communautés ; la planète uniformisée et atomisée que Jacques Attali appelle de ses vœux serait un enfer dans lequel la cupidité anonyme règnerait sans limites.

    Il est évident que la division de l’humanité en communautés dotées de leurs propres cultures et de leurs propres intérêts est susceptible de générer des conflits mais, comme l’a écrit Claude Lévi-Strauss, c’est le prix à payer pour maintenir la diversité humaine. Par ailleurs, l’argument des mondialistes qui affirme que la paix éternelle et universelle impose la création d’un Etat mondial ne vaut rien parce qu’un tel Etat supprimerait sans doute les guerres inter-étatiques mais non les guerres civiles, lesquelles sont les plus dures. En fait, l’unification mondialiste ne peut venir à bout du conflit, lequel est au cœur de notre nature. La suppression des frontières étatiques ne marque pas la fin des conflits de nature économique, sociale, religieuse ou ethnique et, quand les Etats historiques disparaissent, de nouvelles tribus se forment, en général sur des bases ethniques ou religieuses. L’organisation du monde sur la base d’Etats souverains telle que nous l’avons connue au cours des derniers siècles a permis une diminution importante de la mortalité guerrière par rapport aux périodes antérieures, comme l’a montré Jean Guilaine dans son livre intitulé Sur le sentier de la guerre.

    Le Même et l’Autre

    Une des caractéristiques principales de la civilisation occidentale réside dans son refus de l’Autre, dans sa volonté d’imposer la Mêmeté ; mais cette obsession de l’uniformisation est une autre forme du racisme, un racisme qui nie l’Autre et qui lui impose de se fondre dans le Même.

    Le livre d’Hervé Juvin est un plaidoyer en faveur de l’Autre, de tous les Autres, un plaidoyer en faveur de la différence et de la pluralité. Ce livre, qui est consacré à la problématique essentielle du XXIe siècle, universalisme versus pluralité, est une vraie bouffée d’air frais et le signe d’un changement qu’il décrit. L’humanité a goûté au cosmopolitisme pendant quelques décennies et en a déjà fait le tour ; elle a constaté tout ce que cette idéologie avait de pervers. Hervé Juvin lève le voile sur ses fondements véritables qui sont tout sauf désintéressés : « La proclamation d’une ère post-nationale, les agressions organisées contre les nations européennes et les peuples du monde ont le même objectif : assurer à la révolution capitaliste la maîtrise d’un monde unique et d’une société planétaire d’individus à disposition. »

    La grande séparation

    Il y a deux façons d’envisager la grande séparation : celle des oligarques mondialistes, qui séparent les hommes verticalement – dirigeants de l’ordre libéral mondialisé d’une part, exécutants de l’autre, eux-mêmes séparés en sous-catégories plus ou moins éloignées de la caste dirigeante ; et il y a celle des partisans d’une anthropologie pluraliste, qui sépare horizontalement l’humanité en communautés « organiques ». La deuxième façon de séparer, qui est celle que promeut Hervé Juvin et qui participe de ce qu’on peut appeler la cause des peuples (il écrit : « Il faut inverser radicalement la proposition des droits de l’homme : les droits des peuples d’abord, comme la conférence d’Alger les avait affirmés en 1974, les droits de l’individu ensuite »), présente deux avantages : elle permet la pratique d’une vraie solidarité et la satisfaction de notre besoin d’identité. Quant à la première, elle permet de satisfaire l’égo de certains mais elle mène à l’anomie car, comme l’écrit Hervé Juvin : « L’anomie qui guette nos sociétés en voie de décomposition ethnique, morale et sociale rapide n’est pas un dommage collatéral de l’avènement de l’individu, du constructivisme juridique et de la primauté de l’économie. Elle en est une composante essentielle ». Elle mène aussi, du fait de l’affaissement des solidarités, à l’injustice et à la montée des inégalités, comme nous le constatons depuis trente ans.

    Ces deux modes de séparation sont présents simultanément : d’un côté, les firmes transnationales sont de plus en plus puissantes, les organisations néo-libérales (OMC, FMI, Banque mondiale) et les oligarchies régionales qui leur sont liées continuent d’appliquer leur programme visant à l’éradication des Etats historiques, tout particulièrement en Europe où l’organisation de Bruxelles continue sa marche frénétique vers l’atomisation des peuples ; d’un autre côté, on constate une augmentation permanente du nombre des Etats et des résurgences de plus en plus fréquentes d’identités ethniques ou religieuses. Il y a aussi une renaissance des patriotismes traditionnels ; ainsi en Europe, le choc de la mondialisation imposée par Bruxelles a provoqué la naissance de révoltes patriotiques et anti-européistes qu’on ne croyait plus possibles depuis 1968.

    L’apport de la psychologie évolutive

    Les spécialistes de psychologie évolutionniste tels qu’Edward O. Wilson (il fut le créateur de ce qu’on appela la sociobiologie), qui vient de publier un livre intitulé La Conquête sociale de la terre, nous disent que notre nature est profondément tribale et territoriale ; notre nature tribale est liée au fait que nos ancêtres ont évolué principalement sous l’effet d’une sélection de groupe et secondairement seulement sous l’effet d’une sélection individuelle. Cette évolution à plusieurs niveaux explique que nous soyons toujours tiraillés entre altruisme et égoïsme : l’altruisme, qui est une conséquence de la sélection de groupe, est une dimension essentielle du tribalisme parce qu’il induit une forte cohésion de la tribu face aux tribus concurrentes ; tandis que l’égoïsme permet seulement aux membres de cette tribu de tirer le meilleur parti de leur appartenance à celle-ci. Edward Wilson insiste sur le fait que le succès évolutif de l’humanité tout comme celui des fourmis repose sur le fait que ces espèces ont évolué vers la socialité dont l’altruisme tribal est le fondement principal.

    Wilson écrit dans ce livre : « L’altruisme authentique est fondé sur un instinct biologique pour le bien commun de la tribu, mis en place par la sélection de groupe et qui a permis aux groupes d’altruistes dans la préhistoire de l’emporter sur les groupes d’individus désorganisés par l’égoïsme. Notre espèce n’est pas celle de l’homo economicus ». Notons que du fait que la sélection de groupe a prévalu sur la sélection individuelle, nous sommes des êtres avant tout sociaux comme l’avait bien compris Aristote. Cela permet de récuser l’anthropologie individualiste qui est commune à tous les libéraux de droite et de gauche ainsi qu’aux individualistes de tendance collectiviste. Les histoires d’individus solitaires se réunissant après avoir passé contrat sont des fables sans fondement ou de pures constructions intellectuelles n’ayant aucun rapport avec le réel.

    Nous pourrions écrire beaucoup plus longuement sur l’ouvrage, riche et dense, d’Hervé Juvin que tous ceux qui refusent l’unification, l’uniformisation et la mise à sac de notre planète trouveront du plaisir à lire. Quant à celui d’Edward Wilson, il marque un tournant dans l’avancée de la psychologie évolutive.

    Bruno Guillard, 25/10/2013

    (*) Guémené-Penfao, d’où est originaire Hervé Juvin, est une commune de Haute-Bretagne située tout au nord du département de Loire-Atlantique dans ce que les indigènes, dont je suis, appellent le Pays de la Mée.

    Hervé Juvin, La Grande Séparation/ Pour une écologie des civilisations, Gallimard collection Idées, 10/10/2013, 400 p.

    Edward O. Wilson, La Conquête sociale de la terre, Flammarion.

    http://www.polemia.com/la-grande-separation-dherve-juvin/

  • Les Sentinelles à Chambéry

    Aujourd'hui, devant le palais de justice :

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    Michel Janva

  • Près de 700 migrants secourus dans le canal de Sicile

    « Le Camp des Saints » ? Nous y sommes… »
    Au moins six opérations différentes de sauvetage ont permis de secourir près de 700 migrants dans le canal de Sicile, dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 octobre, parmi lesquels des femmes et des enfants, a indiqué la marine militaire italienne.
    Le patrouilleur Cigala-Fulgosi a d’abord secouru un groupe de 99 personnes, dont deux femmes et dix mineurs qui se trouvaient sur une embarcation à la dérive à environ 185 kilomètres au sud de la petite île de Lampedusa. La corvette militaire Chimera a, quant à elle, secouru un autre groupe de 219 personnes, dont 37 enfants et 43 femmes, qui se trouvaient également sur une embarcation à la dérive à près de 70 kilomètres de l’île.
    L’immigration clandestine au menu du sommet de l’UE
    Les deux groupes ont été transférés sur un grand navire amphibie, le San-Marco, tandis que les deux autres bateaux militaires ont repris leurs patrouilles dans le canal de Sicile. Trois embarcations des garde-côtes italiens ont par ailleurs secouru un total d’environ trois cents migrants qui se trouvaient à bord de deux embarcations distinctes tandis qu’un cargo battant pavillon panaméen a secouru un dernier groupe composé de quatre-vingt-dix migrants à environ deux cents kilomètres au sud de Lampedusa.
    Pour mieux se prémunir contre les drames migratoires qui surviennent en Méditerranée, les chefs de la diplomatie européenne ont donné leur feu vert à la création d’un nouveau système de surveillance des frontières de l’Union, baptisé Eurosur.
    Ce système, qui doit théoriquement entrer en vigueur en décembre, a pour objectif de renforcer les contrôles aux frontières extérieures, terrestres et maritimes, de l’espace Schengen. Il instaurera en particulier un mécanisme permettant aux Etats membres, chargées de la surveillance des frontières, d’échanger des informations opérationnelles et de coopérer, avec un accent mis sur la prévention, selon les participants.
    Une enveloppe annuelle de 35 millions d’euros pour Eurosur a été évoquée en commission parlementaire, dont 19 millions prélevés sur le budget de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes.
    Manifestation de réfugiés érythréens à Rome
    Une centaine de réfugiés érythréens ont manifesté vendredi devant le Parlement italien après le naufrage de Lampedusa qui plus de 360 morts, essentiellement leurs compatriotes. Les manifestants ont réclamé davantage de droits pour les réfugiés en Italie et ont également protesté contre le régime érythréen, responsable à leurs yeux de cette émigration massive.
    Mais l’ONU estime que jusqu’à 3 000 Erythréens fuient tous les mois leur pays, sa dure répression et sa conscription forcée, à destination du Soudan et de l’Ethiopie.
    Les manifestants ont également voulu commémorer la tragédie de Lampedusa, estimant que la cérémonie, organisée lundi en Sicile par le gouvernement italien et en présence de religieux musulmans et chrétiens en l’honneur des victimes, était une mascarade.
    >> Lire nos explications L’Erythrée, pays mi-prison mi-caserne
    Le Monde.fr avec AFP, 25.10.2013
    http://www.polemia.com/pres-de-700-migrants-secourus-dans-le-canal-de-sicile/

  • Faits et Documents n°365 du 1er au 15 novembre 2013 : Le Siècle mouture 2013 (nouveaux inscrits)

    Le nouveau numéro de Faits & Documents du 1er au 15 novembre 2013 va bientôt paraître, avec (entre autres) les portraits des nouveaux membres du club “Le Siècle”. Extrait.

    Principale centrale occulte de France depuis plus de cinquante ans, le club Le Siècle continue à recruter les élites d’aujourd’hui et à pousser celles de demain, de manière à pouvoir contrôler, par cet incroyable réseau unique en son genre, l’essentiel des pouvoirs politique, financier, économique, intellectuel et culturel. Voici, en exclusivité évidemment, la biographie détaillée des nouveaux entrants.

    Faits et Documents n°365 du 1er au 15 novembre 2013 : Le Siècle mouture 2013 (nouveaux inscrits)

    Faits et Documents n°365 du 1er au 15 novembre 2013 : Le Siècle mouture 2013 (nouveaux inscrits)

    Thomas Andrieu. Né le 15 décembre 1976 à Paris XIVe, ce pur héritier (au sens de Pierre Bourdieu) est le fils du préfet Jacques Andrieu (lui-même fils du préfet Robert Andrieu) et de l’universitaire Claire Postel-Vinay. Cette dernière est la fille d’André Postel-Vinay, résistant gaulliste et inspecteur général des Finances, qui sera notamment directeur général de la Caisse centrale de coopération économique (devenue l’Agence française de développement), président de la Commission des opérations de bourse, et brièvement secrétaire aux Travailleurs immigrés du 28 mai au 22 juillet 1974 (Premier ministre : Jacques Chirac). Sa fille, Claire Andrieu, est professeur d’histoire contemporaine à l’Institut d’études politiques de Paris. Elle a signé plusieurs ouvrages sur la résistance, De Gaulle ou la déportation des Juifs, comme La Persécution des Juifs de France (1940-1944), La Banque sous l’Occupation, Pour l’amour de la République. Le club Jean Moulin (1958-1970), etc.
    Thomas Andrieu a épousé Marguerite Bérard, inspectrice des finances, chargée de mission de Jean-Pierre Jouyet à l’Inspection générale des Finances (2004-2007), conseillère technique de Nicolas Sarközy pour l’emploi, la formation et la protection sociale, membre du Siècle (cf. sa notice détaillée dans Au cœur du pouvoir), fille du préfet Jean-Michel Bérard, lui-même membre du Siècle (cf. sa notice détaillée dans Au cœur du pouvoir). Marguerite Bérard est la petite-fille d’un « artisan juif ukrainien, fabricant de bracelets-montres à Belleville […] et d’une secrétaire dans une organisation israélite » (Le Figaro, 20 juillet 1998) et la fille de Marie-Hélène Bérard (divorcée Bérard, née Genstein), membre du Siècle, ancienne militante trotskiste, membre de SOS Racisme, chargée de mission de Simone Veil, conseillère pour les Affaires sociales de Jacques Chirac, PDG de MHB (société conseil pour les pays de l’Est), trésorière de la Fondation Jacques Chirac, etc. (cf. sa notice détaillée dans Au cœur du pouvoir).
    Passé par le Lycée Poincaré de Nancy et diplômé de Sciences-Po Paris, Thomas Andrieu est un ancien élève de l’Ena (promotion Léopold Sédar Senghor, 2002-2004). Ayant rejoint le Conseil d’État, il y a été auditeur (2004-2007), puis maître des requêtes (2007) et secrétaire général adjoint à partir de la même année. Secrétaire général de la Commission pour la transparence financière de la vie politique, il est directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur Manuel Valls depuis mai 2012. Incarnation (comme sa femme) de la gauche caviar qui sait toujours se ménager des places dans la fausse droite, il est également un tenant du mondialisme ayant été chevening scholar du British Council (1998) et Marshall Memorial Fellow du German Marshall Fund of the United States (2008).

    Chantal Arens. Née Dieval le 10 août 1953 à Laxou (Meurthe-et-Moselle), cette licenciée en droit et titulaire du CAPA a été nommée auditeur de justice en janvier 1977 à sa sortie de l’École nationale de la magistrature. Juge au TGI de Sarreguemines, puis de Metz (1980-1984), de Thionville et de Chartres, elle est promue vice-présidente du TGI de Versailles en 1989. Premier substitut au TGI de Paris (y dirigeant la section de la délinquance astucieuse de 1993 à 1999), elle obtient la présidence du TGI d’Evreux en 2002, puis de Nanterre en 2008. En 2010, elle est enfin nommée présidente du TGI de Paris. À quelques trimestres de la retraite, elle a bien entendu été cooptée pour les fonctions qu’elle occupe.

    François Banon. Né le 3 août 1964 à Oujda (Maroc), il est le fils d’Armand Banon, gérant de société, et d’Andrée Benichou, enseignante. Passé par le Lycée Florent Schmitt de Saint-Cloud et Sciences-Po Paris, ce titulaire d’une maîtrise de (…)

    Lire la suite : abonnez-vous à Faits & Documents, Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier – Abonnements France métropolitaine : 78 euros / an. Abonnements étranger et outre mer : 93 euros / an. En savoir plus : www.faitsetdocuments.com

    Crédit photo : thausj via Flickr (cc)

    http://fr.novopress.info/143022/le-siecle-2013-nouveaux-inscrits/#more-143022

  • Taxes et impôts oui, mais pour qui ?

    Ce sont 44 nouvelles taxes qui ont vu le jour depuis que la France connait la Hollandie, soupe semblant concoctée à la fois par Ionesco, Kafka et Beckett. L’installation des radars aussi bien en ville – les caméras placées sur les feux tricolores – qu’en rase campagne, ont le même objet : renflouer une balance déficitaire. La France assujettie au binôme Hollande-Ayrault subit donc la même punition que lors du quinquennat précédent, durant lequel le tandem libéral Sarkozy-Fillon nous avait infligé punition similaire.
    L’erreur que l’on pourrait commettre serait de croire que ces taxes bénéficient à l’Etat. Rappelons que dans le cadre de la logique libérale, il faut avant tout favoriser les entreprises. Par exemple en diminuant leur imposition mais aussi en leur accordant la possibilité d’employer avec des clauses de contrat précaires. Si Laurence Parisot vantait en son temps la prise de risque chez les salariés, elle se gardait bien d’inciter les multinationales qu’elle représentait, à embaucher en Cdi, alors que cela eut été justement prise de risque : « Faîtes ce que je dis, pas ce que je fais. ». Pas un hasard non plus si les multinationales sont imposées à hauteur de 7.5% alors que les petits commerçants sont assommés à plus de 33%. On considère donc, dans la logique libérale, que moins d’impôts pour les grandes entreprises, c’est pour elles possibilité d’investissements mais aussi d’emploi. Or, ce sont ces mêmes entreprises, frileuses qui n’osent investir, préoccupées exclusivement par l’argent qui délocalisent.
    Parce que les différents gouvernements successifs de droite et de gauche se refusent à imposer à un taux normal les grandes entreprises, il manque de l’argent dans la cassette du budget de l’Etat. D’où le recours aux particuliers, aux Français « normaux », ceux la mêmes qui font la France du quotidien, que ces gouvernements décident volontairement d’opprimer fiscalement via taxes et impôts. Bien avoir donc présent à l’esprit, qu’à chaque paiement via impôt et taxe, ce sont les multinationales apatrides qu’on vous force à financer et nullement l'Etat français.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFlkZylAlkZngemZSD.shtml

  • Les millions d’euros gaspillés par les mairies en congés supplémentaires offerts à leur personnel

    Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, a publié un intéressant rapport sur les collectivités locales.

    A six mois des élections municipales, il signale bien des dérapages commis par des maires.

    Ainsi à Toulouse, un régime particulier accordant des jours de congés supplémentaires aux employés de mairie  a coûté 8,6 millions d’euros pour l’année 2009. Et pour remplacer les agents en congés, la ville a du faire appel à 272 équivalents temps plein.

    A Strasbourg, le rapport constate que les jours de congés supplémentaires offerts aux employés de mairie ont coûté la bagatelle de 6 millions d’euros pour la seule année 2010 et que l’absentéisme pour maladie ordinaire y représentait l’équivalent de 378 emplois pour cette même année !

    lire la suite

  • Juges partout, démocratie nulle part !, par Anne-Marie Le Pourhiet

    Des cours européennes aux tribunaux de base, en passant par le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation ou le Conseil d'Etat, des juges chargés de dire le droit finissent par inventer celui qui leur plaît. A la place des représentants du peuple. La France a toujours manifesté une réticence certaine à l'égard du pouvoir des juges, comme en témoigne encore notre Constitution, qui préfère le terme d' "autorité judiciaire" à celui de "pouvoir judiciaire". Toutefois, les choses ont beaucoup évolué depuis la présidence gaullienne.
    Déjà, la fin de l'Ancien Régime, les rois de France s'efforcèrent d'éviter la sanction judiciaire de leurs actes. En 1641, dans son énergique édit de Saint-Germain-en-Laye, Louis XIII "défend aux parlements et autres cours de justice de prendre à l'avenir connaissance des affaires d'Etat et d'administration". Les révolutionnaires, méfiants à l'égard de cours composées d'aristocrates suspectés de constituer une force réactionnaire d'opposition aux réformes, ont ensuite confirmé, dans la loi des 16 et 24 août 1790, l'interdiction faite aux tribunaux de connaître du contentieux administratif. Ce principe devait donner naissance, en l'an VIII, à notre juridiction administrative, coiffée par le Conseil d'Etat initialement placé "sous la direction des consuls" et dont les membres étaient nommés et révoqués "à volonté" par le premier d'entre eux.
    La révolution et l'empire limitent le pouvoir des juges 
    Dans le même esprit, l'idée d'un contrôle de la loi par les tribunaux a toujours été considérée comme iconoclaste dans un pays pétri à l'idée de rousseauiste selon laquelle "la loi est l'expression de la volonté générale". La loi des 16 et 24 août, confirmée par la Constitution de 1791, ajoute donc: "Les tribunaux ne pourront, ni directement ni indirectement, prendre part à l'exercice du pouvoir législatif, ni empêcher ou suspendre l'exécution des décrets du corps législatif sanctionnés par le Roi, à peine de forfaiture." Le Code pénal de 1810 punira de dégradation civique les magistrats coupables d'une telle lèse-majesté démocratique. Cette même loi de 1790 avait aussi prévu l'élection de tous les juges pour "véritablement purifier le passé".
    Dans une conception révolutionnaire qui révoque la tradition et la coutume pour consacrer des individus doués de conscience et de raison, libres de toute appartenance, seule la loi, expression de la volonté du peuple ou de ses représentants, peut être source de droit. Les juges doivent donc se borner, dans les litiges qui leur sont soumis, à être les bouches de la loi, c'est-à-dire à appliquer servilement la volonté de la nation. En conséquence, chaque fois qu'un contrôle de constitutionnalité de la loi a cependant été envisagé, il a été confié à un organe politique et non pas aux tribunaux.
    Après de Gaulle, les juges contre-attaquent 
    C'est sous l'influence anglo-saxonne et celle d'un droit européen d'inspiration germanique que la méfiance à l'égard des juges s'est progressivement estompée après la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, la personnalité du général de Gaulle et les circonstances de la naissance de la Vème République ont encore perpétué, au début du régime, une forte prégnance de la raison d'Etat et une hiérarchie des valeurs que le Général exprimait en ces termes: "Souvenez-vous de ceci : il y a d'abord la France, ensuite l'Etat, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le droit". C'est donc après la disparition du Général que les juridictions de tous niveaux ont progressivement réinvesti l'espace.
    Dès 1964, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE), ancêtre de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), émet une série d'oukases affirmant la primauté inconditionnelle du droit européen (traités, règlements, directives, décisions...) sur le droit interne, y compris constitutionnel, des Etats-membres. L'audace et l'obsession uniformisatrice des juges de Luxembourg, qui ne se sont guère démenties depuis, seront complétées par celles des juges de Strasbourg - qui commencent d'ailleurs à agacer beaucoup de monde.
    L'Europe recadre la France 
    La France est alors accusée d'être en retard et désignée comme le pays à la traîne, le mauvais élève qui lambine sur la voie du progrès inéluctable. On répètes que "c'est seulement en 1974" qu'elle a ratifié la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales signée en 1950, comme si ces vingt-cinq années avaient été "perdues" pour cause de honteuse indifférence aux droits de l'homme. Ce ne sont évidemment pas les libertés mentionnées dans ce texte qui gênaient nos dirigeants, mais le fait que le contrôle de son application soit confié à une Cour européenne siégeant à Strasbourg, dont la jurisprudence allait s'imposer aux Etats signataires. Jean Foyer avait mis le général de Gaulle en garde contre le risque qu'il y avait à placer ainsi la France sous tutelle de juges européens. Au conseil des ministres suivant, après que Couve de Murville eut exposé l'intérêt de ratifier la Convention, le Général conclut, en s'adressant à son garde des Sceaux: "J'ai lu votre note. Vous m'avez convaincu. La Convention ne sera pas ratifiée. La séance est levée." La France a fini par rejoindre ensuite docilement le troupeau. Mais nous vérifions depuis lors combien de Gaulle et Foyer avaient vu juste, puisque 99% du droit dit "de la Convention" est purement jurisprudentiel et intégralement composé des interprétations fort subjectives de la Cour, souvent fondées sur des méthodes aussi fantaisistes qu'imprévisibles. Les protestations étatiques se multiplient et la Cour fait l'objet de critiques récurrentes et vives. A la suite du tollé provoqué par la condamnation de l'Italie pour la présence de crucifix dans les salles de classe et celle de la Grande-Bretagne pour la privation du droit de vote des détenus, les Anglais ont même voulu profiter de leur présidence du Conseil de l'Europe pour organiser à Brighton, en avril 2012, une conférence dont le but explicite était de réduire les pouvoirs de la Cour en exigeant qu'elle respecte davantage la subsidiarité et la marge nationale d'appréciation des Etats dans l'interprétation de la Convention.
    Encerclés par les juges européens, nous le sommes aussi par les juges nationaux qui se sont considérablement enhardis depuis les débuts de la Vème République, d'autant que la construction européenne, très inspirée du modèle allemand, a inoculé en France le culte germanique de l'Etat de droit (Rechtsstaat). La "prééminence du droit", sans cesse rappelée dans les traités et la jurisprudence européens, a fini par triompher de la gaullienne et souverainiste raison d'Etat - et peut-être de la démocratie qui allait avec.
    Le 16 juillet 1971, quelques mois après la mort du général de Gaulle, le Conseil constitutionnel, initialement conçu pour défendre les prérogatives de l'exécutif, commet un "coup d'Etat de droit". En censurant une disposition législative qu'il juge contraire à la liberté d'association, il se reconnaît en effet soudain compétent pour contrôler, non plus seulement les règles de compétence et procédure parlementaires mais aussi la conformité du contenu des lois au préambule de la Constitution où sont mentionnés les principaux droits et libertés des citoyens. Il s'arroge ainsi le droit de contrôler les choix politiques du législateur. Puis Valéry Giscard d'Estaing étend la saisine du Conseil à 60 députés ou 60 sénateurs, c'est-à-dire à l'opposition parlementaire qui ne va pas se priver de cette nouvelle arme. Enfin, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, initiée par Nicolas Sarkozy, boucle la boucle en créant la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) - le rêve de Robert Badinter est réalisé. Celle-ci permet à tout justiciable qui soutient que la loi applicable à son procès contient une disposition contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution de demander le renvoi de cette question au Conseil constitutionnel après un filtrage par le Conseil d'Etat ou la Cour de cassation. Si le Conseil estime qu'il y a bien une violation, il abroge purement et simplement la disposition de loi en cause. Autrement dit, il "corrige" a posteriori le travail du Parlement.
    Pour compléter le tableau, peu de temps après la fameuse décision de 1971 et sur invitation du Conseil constitutionnel, la Cour de cassation (1975), puis le Conseil d'Etat (1989) se sont lancés dans le contrôle de conformité des lois au droit international et européen. En clair: n'importe quel juge judiciaire ou administratif de base peut désormais écarter, dans un litige qui lui est soumis, l'application d'une loi française qu'il juge contraire au droit international ou au droit européen, c'est-à-dire, en réalité, à la jurisprudence de juges européens parfaitement inconnus des Français, qui n'ont de compte à rendre à personne et dont on ne s'inquiète peut-être pas assez de la "traçabilité".
    Le triomphe de la subjectivité 
    Autant dire qu'à l'absolutisme démocratique de Rousseau selon lequel la loi est "toujours droite et ne peut errer" s'est substituée une méfiance généralisée à l'égard du législateur qui conduit à l'enserrer dans un filet de normes posées par des juges non élus et politiquement irresponsables. Les normes de référence dont se servent ces juges pour censurer la loi (ou la valider, selon leur bon plaisir du jour) sont extrêmement vagues et floues (liberté, égalité, dignité, nécessité, ordre public, etc.) et leur confèrent un pouvoir d'appréciation absolument discrétionnaire. La Cour européenne des droits de l'homme "invente" le droit qui lui plaît à longueur d'arrêts. Sauf dans les très rares cas où la Constitution est précise, il en va de même du Conseil constitutionnel qui extrait les principes qu'il veut (ou ignore ceux dont il ne veut pas) du préambule de la Constitution. Lors de l'inauguration de la QPC, le 1er mars 2010, le président Sarkozy a prononcé devant le Conseil un discours parfaitement schizophrène vantant les mérites de l'Etat de droit et du contrôle des lois tout en mettant aussitôt en garde contre le "gouvernement des juges"... qu'il venait pourtant officiellement d'aggraver !
    Quant aux magistrats qui rendent la justice au quotidien, il convient de replacer leur pouvoir dans le contexte sociologique et juridique existant, indépendamment de la "politisation" et des excès de zèle de certaines individualités légèrement sectaires.
    Des lois mal écrites, dont certaines votées sur ordre de lobbies vindicatifs mus par le ressentiment et l'"envie du pénal" et confondant le juge et le psychothérapeute, abandonnent chaque jour aux tribunaux le soin de procéder à l'application de notions parfaitement subjectives qu'ils manipulent avec plus ou moins de maladresse. Les juges n'ont jamais que les pouvoirs qu'on leur donne, et il est certain que plus les textes qu'ils doivent appliquer sont flous, contradictoires, lacunaires, confus, incohérents voire inintelligibles, plus ils sont livrés à leur subjectivité et parfois contraints de "gouverner". Ceci est vrai à tous les niveaux et dans toutes les juridictions. Quand le législateur ne règles pas convenablement la question du port des insignes religieux dans le secteur privé et que le Conseil constitutionnel lui-même donne une définition obscure de la laïcité, le juge ordinaire fait ce qu'il peut pour trouver un critère et les politiciens ont ensuite beau jeu de condamner son choix. Quand la loi pénale abandonne discrétionnairement l'application des peines à des magistrats qui peuvent les réduite à volonté de telle sorte que la peine exécutée n'a plus rien à voir avec la peine prononcée et que le sentiment d'incohérence judiciaire grandit, la responsabilité en incombe sans doute autant à ceux qui votent la loi qu'à ceux qui l'appliquent.
    Retour à l'ancien régime ? 
    Pour autant, la lecture des rapports annuels de la Cour de cassation ne trompe pas sur la revendication des magistrats contemporains d'initier et de créer le droit en concurrence avec le législateur, voire même parfois contre la volonté de celui-ci. L'activisme judiciaire à tous les niveaux rappelle les comportements judiciaires corporatistes de l'Ancien Régime.
    Il est, à cet égard, parfaitement symptomatique que chaque fois qu'est remise au goût du jour l'idée d'une démocratisation de la désignation des juges par un système électif approprié, les magistrats poussent immédiatement des cris d'orfraie en invoquant la "technicité" de la fonction et donc le nécessaire de maintien du mode de recrutement actuels. Ceux qui ont l'audace de suggérer une forme d'électivité des juges, pourtant empruntée à l'idéologie de gauche, font l'objet des sarcasmes et se trouvent épinglés sur le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature ! Touche pas à mon corps !
    Tout démocrate devrait conserver à l'esprit la formule de Roederer à la Constituante: "Le pouvoir judiciaire, le pouvoir d'appliquer les lois est le plus voisin du pouvoir de les faire: il y touche de si près qu'il ne peut jamais être aliéné par le peuple." C'est pourtant cette aliénation que consacre la post-démocratie contemporaine.
    Anne-Marie Le Pourhiet est professeur de droit public à l’Université de Rennes.

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