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lobby - Page 2124

  • Ce qui est valable pour la gauche est interdit pour les maires !

    Communiqué de Marie-Claude Bompard, maire de Bollène :

    B"Je viens d'apprendre que le Conseil constitutionnel venait de refuser aux maires la liberté de conscience, cette même liberté de conscience dont l'existence avait été expressément rappelé par le Président de la République, il y a presque un an, à l'occasion du congrès des maires : « et il y a toujours la liberté de conscience ».

    Les observations que j'avais moi-même introduites dans cette Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) n'ont pas été examinées, le Conseil constitutionnel n'ayant pas estimé que j'avais intérêt à agir. Un argumentaire juridique qui laisse songeur, ayant été moi-même directement menacée à ce sujet, par le ministère de l'intérieur.

    Chaque jour, j'agis en conscience pour la bonne administration de la commune. Pourquoi donc sur cette seule question du mariage de personnes de même sexe, l'usage de ma conscience me serait interdit ?

    Le 16 octobre dernier, le Président de l'Assemblée nationale déclarait : « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme ». Visiblement, ce qui est valable pour « la gauche » est interdit pour les maires !

    Quoiqu'il en soit, et malgré cette décision injuste, le combat continue pour que la liberté de conscience des élus soit reconnue et institutionnalisée par une clause de conscience.

    D'ores et déjà, nous continuons à étudier tous les recours possibles, notamment auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • UE : Bruxelles veut continuer le processus d’adhésion de la Turquie et de l’Albanie

    Dans son rapport de suivi annuel, la Commission a aussi proposé d’accorder le statut de candidat à l’Albanie, qui y aspire depuis 2009. Deux avancées volontaristes, alors même que le bilan de la Commission dresse un tableau sans complaisance des efforts encore à livrer par les six aspirants des Balkans occidentaux et la Turquie, pour affermir État de droit et démocratie et «renforcer leur gouvernance économique».

    La politique d’élargissement «renforce la stabilité économique et politique» de tout le continent en traitant des «fondamentaux, comme la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance économique la liberté d’expression et des médias, les droits de l’Homme et la protection des minorités», a plaidé le Commissaire responsable, Stefan Füle.

    L’élargissement, qui a porté l’UE de 15 à 28 membres en dix ans «n’est pas du pilotage automatique», mais une politique qui permet aux États-membres, désormais très réticents à ouvrir la porte à des voisins difficiles, «de diriger le processus», a-t-il insisté dans une conférence de presse. L’approche a été saluée par le ministre britannique aux Affaires européennes, David Lidington. «Il est vital pour la crédibilité du processus que les pays ne joignent l’UE que quand ils sont totalement prêts», a-t-il souligné.

    Négociations avec la Turquie

    Concernant la Turquie, la Commission juge que les négociations d’adhésion, ouvertes depuis 2005 mais bloquées depuis des années par l’impasse chypriote et les réserves allemandes et françaises, «doivent retrouver un élan». Concrètement, elle demande aux États-membres, qui pourraient se prononcer lors d’une réunion des ministres de l’UE chargés des Affaires européennes prévue mardi prochain, de confirmer leur engagement gelé depuis juin d’ouvrir avec Ankara un nouveau chapitre de négociations, le 22, concernant la politique régionale.
    Droits fondamentaux

    Les 28, dont la bonne volonté est loin d’être acquise, sont aussi appelés à dégager la voie à l’ouverture de deux chapitres supplémentaires portant sur les droits fondamentaux, la justice, la liberté et la sécurité. Ce serait «l’outil le plus efficace pour que la Turquie se saisisse de la question des droits et libertés fondamentaux», a insisté M. Füle. Car le rapport ne se prive pas de condamner le «recours excessif à la force de la police» contre le mouvement de contestation parti en juin de la place Taksim à Istanbul.

    Ces événements soulignent le «besoin impérieux de développer une vraie démocratie participative» et «d’assurer le respect des libertés fondamentales», insiste la Commission. Mais elle crédite aussi la Turquie de «pas importants» avec l’adoption officielle cet été d’un «paquet démocratique» et de réformes en faveur de la minorité kurde. Dans une première réaction, le ministre turc chargé des relations avec l’UE, Egemen Bagis, a critiqué la publication du rapport pendant la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, déplorant que «l‘Europe s’éloigne de jour en jour de la Turquie» après plus de huit ans de pourparlers infructueux.
    L’Albanie distinguée

    L’Albanie est pour sa part distinguée pour de «bons progrès» notamment en matière de normalisation politique, avec la tenue en juin de législatives remportées par les socialistes pro-européens. Mais Tirana se voit aussi sommé «d’agir contre le crime organisé et la corruption» si elle veut convaincre les 28 de lui accorder le statut de candidat. La question pourrait être examiné lors du sommet européen de décembre, selon M. Füle. Dans une Union qui se remet à peine de la crise de la dette, la Commission souligne aussi l’ampleur de la tâche pour relancer l’économie «fragile» de ce petit pays, parmi les plus pauvres d’Europe.
    Pas d’adhésion pour les autres pays

    Sur les autres pays aspirants ou déjà candidats, Serbie, Monténégro, Macédoine, Kosovo et Bosnie-Herzégovine, le bilan de la Commission ne laisse augurer d’aucune percée notable. Le commissaire a toutefois émis l’espoir que les 28 ouvrent les négociations d’adhésion avec la Serbie en janvier, comme Belgrade le souhaite, au vu des «énormes progrès» de la normalisation en cours entre la Serbie et le Kosovo.

    Quand à l’Islande, la Commission prend note de la décision prise en septembre par son nouveau gouvernement de centre droit eurosceptique d’interrompre sine die ses négociations d’adhésion avec l’UE.

    Tribune de Genève

    http://fortune.fdesouche.com/328735-ue-bruxelles-veut-continuer-le-processus-dadhesion-de-la-turquie-et-de-lalbanie#more-328735

  • Mafia rose, le lobby gay. Fantasme ou réalité ? Ce soir 18 octobre sur Méridien Zéro avec Philippe Randa

    Mafia rose, le lobby gay. Fantasme ou réalité ? Ce soir 18 octobre sur Méridien Zéro avec Philippe Randa

    PARIS (NOVOpress) – Ce vendredi 18 octobre, de 21 heures à 23 heures, la webradio Méridien Zéro s’intéresse à la maffia rose – le lobby gay – et se pose la question de sa réalité avec Philippe Randa, auteur du livre du même nom aux édtions DUALPHA.

    A la barre, Gérard Vaudan accompagné d’Eugène Krampon. JLR à la technique.

    Pour écouter Méridien Zéro, c’est ici.

    http://fr.novopress.info/142267/mafia-rose-le-lobby-gay-fantasme-ou-realite-ce-soir-18-octobre-sur-meridien-zero-avec-philippe-randa/

  • Les aléas de la liberté de conscience

    Refuser l’objection de conscience face aux réformes sociétales, c’est en revenir au principe totalitaire selon lequel l’État a toujours raison.

    Le développement récent des réformes “sociétales” — c’est-à-dire concernant les moeurs, l’éthique, la liberté individuelle, la famille, le couple et les comportements — rend plus légitime encore qu’auparavant un questionnement sur la liberté de conscience et même sur l’objection de conscience. Car tout cela ressort au domaine de l’infiniment discutable, concerne l’intime et les convictions profondes sur ce qu’est un humain, ce qu’il lui faut, ce qu’il doit rechercher.

    On peut avoir l’impression que nous sommes justement arrivés au bon moment de l’Histoire pour défendre la liberté de conscience. C’est le nazisme qui en est l’occasion. Voir ces bourreaux qui ont obéi comme des fantassins aveugles à des ordres barbares et qui se trouvaient capables, des dizaines d’années après, de légitimer encore leur allégeance, cela nous a révulsés au point de nous inciter à toujours défendre la conscience individuelle. La hantise du bourreau fidèle aux ordres a même suscité chez nous une méfiance instinctive du côté institutionnel des choses, à ce point que les groupes les plus conformistes se prétendent indépendants d’esprit. Nous vivons à une époque où tout le monde se prend pour Antigone.

    Il est donc assez déconcertant de voir les réponses données à ceux qui en appellent à la liberté de conscience, et même à l’objection de conscience, face aux réformes sociétales dont le gouvernement actuel semble s’être fait une spécialité, et particulièrement face au mariage homosexuel. On leur rétorque qu’ils ne sont pas républicains, car allant à l’encontre de l’égalité républicaine, et aussi homophobes, évidemment. Nantis de ces tares rédhibitoires, ils n’ont évidemment pas droit à la décision individuelle, à vrai dire ils n’ont même pas de conscience, puisqu’ils s’opposent à la seule vérité sociopolitique.

    Autrement dit, nous retournons subrepticement à ce que le combat antitotalitaire avait réussi à démanteler : le positivisme — c’est-à-dire l’idée selon laquelle l’État a toujours raison, parce qu’il est l’État. Dans notre cas, il faudrait plutôt dire : ce qui est consacré républicain (progressiste, égalitariste, émancipateur) a toujours raison.

    Il faut bien rappeler que la conscience personnelle, celle d’Antigone, celle de l’objection de conscience, représente exactement le contraire du positivisme. Elle présuppose, si elle existe ou plutôt si elle est légitimée (car elle existe même si personne ne la reconnaît), qu’aucune instance supérieure ne peut prétendre avoir toujours raison. Et que le dernier mot, toujours particulier et relatif, revient à la conscience personnelle — ce qui suppose évidemment que l’être humain soit une personne et non un individu programmé par l’État, formaté par l’École.

    C’est seulement dans ce cadre que la liberté de conscience existe : si l’idéal républicain, passe au second rang, après la conscience personnelle — autrement dit, si l’on imagine que le progressisme tout-puissant peut être jugé ! Faute de quoi nous en revenons au positivisme, qui était la tare principale des deux totalitarismes, donc du nazisme contre lequel nous ne cessons de lutter.

    On ne peut pas porter les antifascistes sur le bouclier de la gloire et ne pas permettre aux maires de récuser le mariage gay en leur âme et conscience. Si la conscience d’Antigone existe et si elle doit être révérée, ce n’est pas seulement pour lutter contre le nazisme et contre les dictateurs exotiques. C’est aussi pour juger les croyances de notre République et dénoncer ses excès, ses abandons, ses lois scélérates. La conscience d’Antigone n’est pas un outil qu’on saisit quand cela nous arrange — pour fustiger Papon ou crier haro sur les accusés des tribunaux internationaux, complices de gouvernements criminels. Et qu’on mettrait sous le boisseau, réclamant dès lors l’obéissance absolue, quand cela nous sied — devant l’égalité républicaine, devant la souveraineté de la pensée d’État. Brandir une théorie pour ses adversaires et la décréter inepte dès qu’elle s’applique à soi : c’est la spécialité des imbéciles, et des idéologues.  Chantal Delsol

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/10/15/temp-1a25c56fe5c8a3ca54343ba1565df65a-5197130.html

  • Loi Taubira : liberté de conscience refusée pour les maires !

    Malgré les promesses de Hollande en décembre dernier, les maires seront tenus de célébrer des mariages homosexuels. Ce n’est qu’une promesse de plus qu’il ne tiendra pas.  Le Conseil constitutionnel a rejeté la demande des maires : « Le Conseil a jugé qu’eu égard aux fonctions de l’officier de l’état civil dans la célébration du mariage, le législateur n’a pas porté atteinte à leur liberté de conscience. Il a jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution ». Les procédures ne vont pas s’arrêter là.

    La résistance continue face à cette loi. Elle commence dès la marche du 20 octobre, organisée par l’Institut Civitas, contre la politique anti-familiale du gouvernement. Continuons de soutenir les élus !

    http://medias-presse.info/loi-taubira-liberte-de-conscience-refusee-pour-les-maires/

  • Les chrétiens de plus en plus persécutés dans le monde 1/2

    L'Aide a l'Eglise en détresse examine chaque année la situation des chrétiens dans les 30 pays les plus christianophobes. Les conclusions du rapport 2013 (en anglais), qui porte sur les 30 derniers mois, font froid dans le dos :

    "Selon John Pontifex, directeur de l’Information du bureau britannique de l’AED, « la principale conclusion du rapport est que dans les deux-tiers des pays où la persécution des chrétiens est la plus sévère, les problèmes ont sans doute encore empiré. En fait, dans certaines régions – notamment au Proche-Orient – la survie même de l’Église est maintenant en jeu. »

    Pour les chrétiens, le soi-disant « printemps arabe » est devenu dans de nombreux cas ce que le rapport appelle un « hiver chrétien ». (...) Le rapport décrit l’exode comme atteignant des « proportions presque bibliques ».

    Selon les informations présentées dans ce rapport, l’influence des groupes islamistes fondamentalistes a considérablement augmenté au cours des trente derniers mois. Ils représentent peut-être la plus grande menace à l’encontre de la liberté religieuse dans le monde aujourd’hui. Leur objectif est l’élimination, ou au moins l’assujettissement des chrétiens.

    Dans les pays communistes aussi, les efforts visant à exercer un contrôle sur les populations chrétiennes ont augmenté. Toutefois, dans ces pays les chrétiens tendent à être persécutés avant tout en raison de leurs contacts avec des dissidents et avec l’Occident et non pas uniquement en raison de leur foi. (...)

    Comme l’explique John Pontifex, « (...) le rapport « Persécutés et oubliés ? » soulève de profondes interrogations quant à l’engagement de la communauté internationale à se dresser en faveur de la liberté religieuse. »"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Une petite histoire de la tyrannie médiatique

    Par La Voix de la Russie | (lundi 14 octobre 2013).
    Le président fondateur de la Fondation Polémia a été interviewé par La Voix de la Russie (french.ruvr.ru/‎), station de radio russe émettant depuis Moscou des émissions en langue française et présentant les actualités russes, françaises et internationales. Cet entretien a été principalement consacré au dernier ouvrage de Jean-Yves Le Gallou, « La tyrannie médiatique » et aux particularismes des médias français.
    Polémia

    La Voix de la Russie : Jean-Yves Le Gallou bonjour, pourriez vous tout d’abord vous présenter aux lecteurs de La Voix de la Russie qui ne vous connaitraient pas ?
    Jean-Yves Le Gallou : Je suis énarque, j’ai été co-fondateur du Club de l’Horloge (un influent « think tank » national-libéral) et député européen. J’ai créé en 2002 la Fondation Polémia (1), centre de réflexion dont le but est de « fournir des clés d’analyse des évènements en dehors de la grille d’interprétation du politiquement correct et du conformisme ambiant ». Fondamentalement, je me considère comme un combattant politique national et un dissident intellectuel identitaire.

    LVdlR : Vous avez écrit un livre assez exceptionnel et qui à mon avis fera date, intitulé  La Tyrannie médiatique (2) Vous y mettez dedans en lien l’orientation du flux médiatique et informationnel global avec les intérêts de l’oligarchie régnante. Pourriez-vous expliquer ?
    JYLG : Le système « démocratique » français (et de manière plus générale occidental) est simple : les médias sélectionnent les hommes politiques (ceux qui « méritent » de devenir maires de grandes villes, ceux qui sont ministrables, ceux qui sont présidentiables) en choisissant les personnalités qu’ils font connaître (en les invitant) et en fabriquant leur image (en opposant les « bons » et les « méchants »). Or, les médias dépendent de l’argent. D’abord du capital financier qui les contrôle : les banques (Rothschild, Lazard, BNP-Paribas, Crédit agricole, Crédit mutuel) et le monde du luxe (PPR, Saint-Laurent, LVMH). De la manne publicitaire ensuite, là aussi répartie par de grands oligopoles (Publicis et Havas, Euro-RSCG). Ces forces-là ont intérêt à un monde sans frontières, sans racines, sans traditions, pour que le capitalisme et la société marchande puissent se développer sans limites (3). Résultat, les hommes politiques ne sont pas des hommes d’État – ni des démagogues d’ailleurs – ce sont des médiagogues, des hommes qui flattent les médias, qui tiennent le discours conformiste qui plaît aux médias.

    LVdlR : D’après vous, le traitement médiatique de l’actualité est donc conforme à des objectifs politiques, sociétaux ou moraux définis qui sont en général conforme avec le profil unique du journaliste qui serait un « homme de gauche » à en croire les sondages et analyses que vous citez sur les votes des étudiants en journalisme et des rédactions lors des élections en France. L’analyste Xavier Moreau pense lui qu’il ne « faut pas surestimer la corruption et la malhonnêteté et sous-estimer la bêtise. Les journalistes français étant bien plus stupides et paresseux que méchants ». Qu’en pensez-vous?
    JYLG : Parbleu ! Un journaliste qui veut faire carrière a intérêt à être stupide et paresseux. Car s’il se met à vérifier les faits, il va travailler moins vite que ses collègues et risque de s’éloigner de la doxa dominante : ce ne serait pas bon pour sa carrière. Ce qui est le plus grave, c’est que globalement l’engagement à gauche des journalistes (mondialistes et internationalistes, immigrationnistes, favorables aux réformes sociétales, pour le mariage homo par exemple) recoupe les intérêts du capital financier. Le journalisme français, c’est un exemple réussi de l’association capital /travail : servir ses idées en servant son patron, c’est plutôt sympa, non ?

    LVdlR : Vous avez créé la cérémonie des Bobards d’or (4) destinés à « primer » les pires mensonges journalistiques, pourriez vous rapidement la présenter aux lecteurs et donner quelques exemples parlants ?
    JYLG : C’est un peu comme les « Césars » ou les « Oscars » mais sur le mode de la dérision. Il s’agit de récompenser les « meilleurs des journalistes », ceux qui mentent, qui « bobardent » le mieux pour servir le politiquement correct. En 2012, des attentats ont endeuillé la région de Toulouse et de Montauban. Tant que le tueur n’était pas connu, les médias (tous les médias) ont lourdement sous-entendu qu’il serait « d’extrême droite », qu’il « sentait le nazi » (Le Canard enchainé) et qu’il était « de type européen, blond, aux yeux bleus » selon TF1 et France 2. Ce qui est quand même très fort puisque le tueur opérait avec… un casque de moto intégral. Quand la police a neutralisé le tueur, un islamiste franco-algérien, changement de ton. Les médias – tous les médias – parlent alors d’« un jeune français de Toulouse », « gentil garçon », « au visage d’ange ».

    LVdlR : Votre livre met également le doigt sur le traitement médiatique totalement incroyable dont souffre la Russie au sein des medias français. Pourriez-vous en parler ? A quoi est due cette agression médiatique assez systématique contre la Russie d’après vous ?
    JYLG : Pour les médias français, il y a les « bons » et les « méchants », les « héros » (du politiquement correct) et les salauds (ceux qui s’y opposent). Quand Obama a été élu, c’était selon l’hebdomadaire l’Express « l’homme qui peut changer le monde ». Poutine, c’est différent, c’est le méchant qui vient du froid puisqu’il s’oppose à l’impérialisme américain. Tous les moyens de le diaboliser sont bons : lorsqu’il y a eu des manifestations à Moscou, les médias français ont grossi les manifestations anti-Poutine et minoré les manifestations pro-Poutine : le grand quotidien Le Parisien a poussé le zèle jusqu’à utiliser en « une » une photo d’une manifestation pro-Poutine pour vanter le succès d’une manifestation d’opposition ! Lorsqu’un islamiste tchétchène a tué un collégien breton, son nom a été changé dans Le Monde : Souleymane est devenu Vladimir. Suivez mon regard. Tout est à l’avenant.

    LVdlR : Quel est votre regard d’intellectuel et d’homme politique français sur l’élite politique russe actuelle ?
    JYLG : Elle montre six qualités qui font singulièrement défaut aux dirigeants français : patriotisme, sens de l’État, indépendance, courage, tenue, habileté aussi, comme on l’a vu lors de l’affaire syrienne. Ils servent une vue du monde, l’identité russe, et inscrivent leur action dans une perspective géostratégique.
    A rebours, des dirigeants français qui sont cour-termistes et à la remorque d’intérêts étrangers : ceux des États-Unis, d’Israël et des pétromonarchies sunnites.

    LVdlR : Revenons aux médias. Face à la crise de la presse française, l’État français en 2010 aurait versé 1,8 milliard d’euros d’aides, à ajouter aux recettes croissantes de la publicité. Cela prouve que la presse est non seulement en total déficit mais donc également de moins en moins indépendante. Qu’en pensez-vous, et dans cette tendance lourde, pourriez-vous présenter votre fondation Polémia ? Pensez vous qu’apparaisse dans le futur proche un réel media d’opposition d’un nouveau genre ?
    JYLG : La presse écrite française est sous assistance respiratoire : il faut la débrancher ! Radios et télévisions sont sous perfusion publicitaire : ce sont les troupes d’occupation mentale de la société marchande et de l’« empire du bien ».
    Mais les médias dominants sont en crise. Crise financière avec des déficits croissants. Crise de confiance car leur parole est de plus en plus mise en doute (à juste titre). Crise commerciale car leur audience est en baisse.
    Les médias alternatifs les contestent et leur taillent des croupières. Les flux de la réinformation (une vision non conformiste et complémentaire des faits) circulent grâce aux sites internet, aux blogs et aux réseaux sociaux. La prochaine étape, c’est l’arrivée de télévisions dissidentes sur Internet. Ainsi, les actualités de ProRussia.tv sont vues chaque semaine par plus d’un million de personnes. Radio Courtoisie va filmer et diffuser sur Internet les temps forts de ses émissions. Un autre projet, lancé grâce au « found raising », Télé liberté, est en train de voir le jour. Entre médias dissidents et médias dominants, le rapport de force était de 1 à 1000, il est en train de passer de 1 à 10, cela change tout.
    Dans cette perspective, Polémia a un triple rôle : conscientiser l’opinion, mobiliser des forces dans la bataille médiatique, préalable de la bataille politique, être une passerelle entre les différentes formes et les différents acteurs de la dissidence.

    LVdlR : Vous parlez du rétrécissement du champ démocratique, en mentionnant les choix de plus en plus restreints offerts aux lecteurs ou aux citoyens. Vous citez par exemple les débats types entre des journalistes du même bord même s’ils sont dans des organes de presse différents, ou encore les duels politiques entre candidats qui sont de bords différents mais au fond d’accord sur tout. Comment analysez-vous et expliquez-vous cette tendance ?
    JYLG : Le parti unique est un mode d’expression dépassé. Mais la France (et l’occident) vivent sous le régime d’une idéologie unique camouflée par un pluralisme de façade et un simulacre d’alternance. Tout ce qui sort d’une idéologie convenue est interdit d’antenne. Patrick Cohen, l’un des principaux journalistes de radio et télévision, a sommé l’un de ses confrères (Frédéric Taddei) de France 3 « de ne pas inviter d’esprits malades » (sic). Et à l’objection de la liberté de pensée, il a concédé « dans le cadre des lois qui l’encadrent et l’organisent » (re-sic). Et ce sont ces petits esprits médiocres et totalitaires qui prétendent donner des leçons de droit de l’homme au monde entier…

    LVdlR : Vous citez l’existence d’un carré carcéral de l’idéologique médiatique auquel il est impossible d’échapper et constitué par :
    1) le mondialisme et le libre échangisme économique ;
    2) l’antiracisme et l’immigrationisme ;
    3) la rupture avec les traditions ;
    4) la repentance et la culpabilisation historique. Pourriez-vous précisez de quoi il s’agit exactement ?
    JYLG : Si vous êtes journaliste (ou homme politique) et que voulez faire carrière (ce qui est bien humain), il vous faut inscrire vos propos dans ce cadre. Sinon, on vous reprochera des « dérapages » qu’on qualifiera de « nauséabonds » et vous serez diabolisé et marginalisé. Seuls les esprits les mieux trempés y sont prêts.

    LVdlR : Un désaccord de fond subsiste pour savoir s’il faut qualifier l’idéologie dominante au sein des médias de voix « libérale ou assimilée » via la domination structurelle et financière de flux et d’intérêts financiers transnationaux, ou de « de gauche ou assimilée », via la pernicieuse pensée dominante de journalistes qui sont très majoritairement de gauche sur le plan moral ou sociétal. Quelle est votre opinion à ce sujet ?
    JYLG : Les deux marchent la main dans la main. Les médias français fonctionnent sur la sainte alliance du capitalisme financier et du trotskysme de salle de rédaction. Les uns et les autres promeuvent la révolution capitaliste mondiale : c’est-à-dire la suppression de toute frontière physique et de toute frontière morale.
     Entretien avec Jean-Yves Le Gallou
    Président fondateur de Polémia, 14/10/2013
    http://www.polemia.com/une-petite-histoire-de-la-tyrannie-mediatique/

    Rédaction en ligne, Alexandre Latsa
    Radio http://french.ruvr.ru
    14/10/2013

    Notes :

    (1) Voir le site de la Fondation Polémia
    (2) Voir sur le site Boutique en ligne
    (3) Voir Les médias en servitude
    (4) Voir Les Bobards d’Or

  • Hollande choisit de soutenir l’agriculture productiviste

    Début octobre, le président de la République a indiqué les orientations de sa politique agricole. Après avoir discuté plus de deux heures avec Xavier Beulin, le patron de la FNSEA, il a choisi de faire silence sur l’agro-écologie et de privilégier les céréaliers et l’élevage intensif. Sur le terrain, les paysans que Reporterre a rencontrés sont désolés et en colère.

    François Hollande avait soigneusement choisi le lieu pour son grand discours sur l’agriculture : le salon de l’élevage de Cournon, rendez-vous annuel de la profession. Mercredi 2 octobre, le Président de la République a annoncé comment seraient réparties les aides européennes de la Politique agricole commune (PAC). 64 milliards d’euros sur 7 ans, de 2014 à 2020. Soit 9,1 milliards d’euros par an, à distribuer entre tous les paysans de France.

    La répartition du gâteau est délicate et très politique. Elle permet au gouvernement d’orienter le développement de l’agriculture française. Souhaite-t-on plus d’élevage ? De céréales ? De bio ? Jusqu’ici les parts ont été plutôt inégales : 80% des subventions vont à 20% des exploitations. En majorité les grandes fermes céréalières du bassin parisien, qui cultivent souvent plus de 100 hectares.

    Début octobre, François Hollande a donc donné l’impression de choisir une nouvelle direction (http://agriculture.gouv.fr/sommet-elevage-2013) : “Priorité à l’élevage”, a-t-il martelé.

    “Mais en fait, cela ne change pas grand chose”, déplore Samuel Féret, est coordinateur du réseau PAC 2013, un groupement de 25 organisations. Parmi elles, la Confédération Paysanne, la Fédération des parcs naturels régionaux de France, ou encore Les Amis de la Terre et le WWF.

    Pour tous, la déception est grande : les grandes exploitations céréalières et les élevages intensifs restent les principaux bénéficiaires de la nouvelle PAC.

    Pas un mot sur l’agro-écologie

    François Hollande annonce bien un milliard d’euros supplémentaires pour l’élevage. Mais l’effort n’est pas plus important que celui déjà fourni par le précédent gouvernement. Il avait, en 2009, “déjà réorienté plus de 1 milliards d’euros vers des objectifs similaires”, souligne le communiqué de presse de PAC2013, qui dénonce “une continuité dans cette PAC à la française”.

    La Politique agricole commune selon le gouvernement

    Surtout, la position de la France, ambitieuse lors des négociations européennes, ne se retrouve pas au niveau national. Par exemple, la nouvelle PAC met en place une “prime” aux 52 premiers hectares. Une façon d’encourager les plus petites exploitations, souvent des élevages. “C’est une idée de Stéphane Le Foll, il l’a défendue lui-même à Bruxelles. Mais on ne va pas l’utiliser à fond”, regrette Samuel Féret. En effet, la France ne va mobiliser que les deux tiers des crédits que l’Europe l’autorise à mettre dans cette prime.

    Autre exemple avec les mesures dites “agro-environnementales” (comme la réduction des pesticides ou l’entretien de prairies favorables à la biodiversité). “La France a été un des rares Etats membres de l’Union à défendre un verdissement de la PAC dès le départ, explique Samuel Féret. Angela Merkel n’en voulait pas et François Hollande a tenu bon ! Pourtant à Cournon, il n’a rien dit à ce propos.”

    Les associations sont d’autant plus surprises qu’en février 2013, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a lancé son “projet agro-écologique pour la France”. A l’époque il annonçait bien qu’il s’appuierait sur la PAC.

    Dernier exemple : la “convergence” des “aides au revenu”. Pour l’instant, certaines exploitations céréalières peuvent recevoir plus de 400 euros à l’hectare, quand un éleveur de brebis des Alpes est aidé à hauteur d’environ 100 euros à l’hectare. Le groupe PAC 2013 demandait 100 % de convergence : tous les agriculteurs français auraient alors reçu la même aide à l’hectare, une petite révolution pour le monde agricole.

    En face, la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) voulait limiter à 60 % : trop de “convergence” pourrait faire perdre beaucoup de subventions à ceux qui en reçoivent le plus. C’est-à-dire les grands céréaliers du bassin parisien et les élevages intensifs de l’ouest, qu’elle représente. Finalement, François Hollande a tranché à 70 %, avec un plafond qui permet à chaque exploitation de ne pas perdre plus de 30 % de ses aides actuelles. “Il a donc choisi une position plus proche de celle de la FNSEA”, remarque Samuel Féret.

    Plus de deux heures à l’écoute du patron de la FNSEA

    Pourtant, lors des négociations, le scénario préféré de Stéphane Le Foll était de 100 % de convergence. L’Elysée se serait donc éloigné des orientations négociées par son ministre de l’Agriculture. “Je pense qu’il a été écarté lors des décisions finales”, indique à Reporterre un membre de la commission agricole du PS (Parti socialiste), qui souhaite rester anonyme. Au passage, il note aussi que le scénario choisi s’éloigne fortement de la position du PS, qui recommande une convergence à 100 %.

    Mais au moment des derniers arbitrages, il semble que le Président de la République a plutôt tendu l’oreille à la FNSEA, qui reste le principal syndicat agricole. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a été reçu par François Hollande la veille du discours de Cournon, le mardi 1er octobre. Comme l’indique l’agenda du Président de la République, l’entretien a duré plus de deux heures.

    Peut-être François Hollande a-t-il voulu éviter que les tracteurs descendent dans les rues, à quelques mois des municipales. En tout cas, “l’Elysée voulait arriver à un accord avec la FNSEA, continue la même source. Mais ils voulaient discuter uniquement avec la direction, c’est-à-dire Xavier Beulin, qui représente avant tout les céréaliers. Il a fait taire les représentants des éleveurs au sein du conseil de la Fédération. Puis il est arrivé à l’Elysée le mardi en affirmant : ’Nous sommes unanimes’… Et le Président de la République a cédé sur tout, à des niveaux que personne n’imaginait.”

    Au cabinet du ministre Stéphane Le Foll, on conteste cette thèse avec virulence : “C’est une légende urbaine. Si vous vous imaginez que la réforme s’est faite la veille dans le bureau de François Hollande, c’est non ! Les arbitrages du Président de la République sont finalement assez proches des positions de Stéphane Le Foll.”

    Les céréaliers, “dans la continuité”

    Reste que cette nouvelle PAC préserve, pour l’essentiel, les subventions attribuées aux céréaliers. “Comme à chaque réforme, dans le milieu céréalier on s’attend à ce que tout soit bouleversé, raconte Quentin Delachapelle, céréalier dans la Marne. En fait, on est dans la continuité. Les aides diminuent lentement, sans savoir où l’on va à long terme… Les céréaliers que je côtoie ont tous conscience d’être très dépendants de la PAC. Donc il y a une inquiétude. Mais l’augmentation du cours des céréales relativise la baisse des aides PAC.”

    Surtout, Quentin regrette que le Président de la République n’ait pas dit un seul mot à propos des aides “agro-environnementales”. Sur ses 160 hectares, il a déjà réduit les pesticides de moitié. Il préserve une prairie de cinq hectares, des haies et d’autres “zones refuges pour la biodiversité”. Ses cultures sont désormais plus résistantes aux aléas climatiques, son rendement n’a pas baissé et il dépense moins en intrants chimiques.

    “Pour que ces mesures se généralisent, il faut que la PAC aille dans ce sens, insiste Quentin. Une baisse des aides serait tout à fait justifiée… A condition qu’en contrepartie, il y ai des mesures d’accompagnement. Pour que les exploitations comme les nôtres puissent se diriger vers une transition agro-écologique. Pour l’instant c’est loin d’être le cas.”

    « Tout le monde sur un pied d’égalité »

    Du côté des éleveurs, on trouve aussi des mécontents.

    Patrick Guérin est éleveur bio de vaches laitières en Bretagne. Avec 30 hectares et 25 vaches, il fait figure de nain à côté des élevages intensifs du coin. « Ils nourrissent leurs vaches avec du maïs et du soja importés, alors que les miennes mangent de l’herbe », précise-t-il. Pourtant, ils reçoivent en moyenne 100 euros de plus que lui à l’hectare. « Il y a une forme de distorsion qui n’est pas acceptable ».

    Il a écouté attentivement le discours de François Hollande le 2 octobre : « Il avait une possibilité de remettre tout le monde sur un même pied d’égalité. Manifestement ce ne sera pas le cas. » La nouvelle PAC ne lui donnera pas plus d’aides au revenu. « Je vais juste récupérer mes billes », a-t-il calculé.

    Les éleveurs de brebis au SMIC

    Olivier Bel, lui, est “quasiment sûr” qu’il va toucher moins. Membre de la Confédération paysanne, il élève 210 brebis en bio dans les Alpes de Haute-Provence. Un petit troupeau pour la région.

    Son revenu est dans la moyenne de celui des éleveurs ovins de la région, à peu près le SMIC. A ce tarif là, les éleveurs de brebis ont l’honneur d’avoir les plus bas revenus de l’agriculture française. Il est 4,5 fois inférieur à celui des céréaliers (16.500 euros en moyenne pour l’année 2012 contre 76.500 euros pour les grandes cultures, selon le ministère de l’agriculture).

    La majorité des aides qu’il reçoit sont liées à “l’ICHN”, Indemnité compensatoire de handicaps naturels. Il la reçoit car son exploitation se situe en montagne. Jusqu’ici, cette indemnité était réservée aux exploitations de moins de cinquante hectares. François Hollande a relevé le plafond à soixante-quinze hectares. “Donc il y aura plus d’exploitations à se partager la même enveloppe. Ma prime risque de diminuer !” Seule solution pour préserver ses aides selon lui : “L’agrandissement. Je dois augmenter mon troupeau de cent brebis.”

    Car Olivier l’admet, “la moitié de mes revenus dépendent des aides de la PAC. Mais le prix de l’agneau au kilo est le même qu’il y a trente ans. A l’époque, je pouvais m’acheter plus de choses !” Et encore, l’éleveur estime bien s’en sortir par rapport à ses collègues.

    Ses bêtes pâturent dix mois de l’année, ce qui donne de la viande de qualité supérieure : “Je vends en direct, comme ça je valorise mieux le produit”. Il arrive ainsi à vendre son agneau 14 euros le kilo hors taxes, contre un cours à 5,50 euros le kilo… Et des coûts de production à 7,50 euros le kilo en moyenne. “La majorité des éleveurs vendent à perte, c’est pour cela que l’on ne peut pas se passer des aides de la PAC ! Certains doivent même demander le RSA. J’espère ne pas avoir à le faire”, ajoute-t-il un brin amer. Avant de conclure : “La convergence des aides, de toute façon je ne la verrai pas. En 2020 je serai à la retraite. Et d’ici là, pas mal d’éleveurs ovins auront disparu.”

    Mais à la Confédération paysanne, certains espèrent encore. La France a jusqu’en avril 2014 pour rendre sa copie à l’Union Européenne. « Le gouvernement peut encore modifier ses orientations », rappelle Judith Carmona, en charge de la PAC au syndicat. Puis les agriculteurs devront attendre 2015, pour voir tomber leurs subventions calculées selon la PAC nouvelle formule.

    Reporterre

    http://fortune.fdesouche.com/328793-hollande-choisit-de-soutenir-lagriculture-productiviste