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lobby - Page 2211

  • Valls «le minable» dissout l’Œuvre Française et les Jeunesses Nationalistes

    COMMUNIQUÉ de Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale : « Dissolutions », le feuilleton de l’été signé Manuel Valls
    Après avoir dissout, il y a 15 jours, sous des prétextes plus que fallacieux, les mouvements (déjà auto-dissous) 3e Voie et JNR ainsi que l’association « Envie de rêver », l’apprenti dictateur Manuel Valls vient de nous pondre un nouvel épisode de sa série de l’été, à savoir la dissolution par ce que l’on appelle encore un « Conseil des ministres » de l’Œuvre Française (institution nationaliste créée il y a 45 ans par Pierre Sidos) et des Jeunesses Nationalistes.
    Roland Hélie,
    Directeur de Synthèse Nationale
    Là aussi les raisons de cette décision sont pour le moins discutables. Quoi qu’il en soit, de telles mesures révèlent l’incapacité totale du gouvernement à gérer la crise qu’il a lui-même engendrée. Au moment où la terreur issue de masses importées s’impose partout dans le pays, au moment où la révolte sociale se développe, au moment où une partie de plus en plus grande de la jeunesse française bascule aux côtés de la résistance nationale, au moment où le pouvoir maintient en prison des jeunes patriotes, tels Esteban et Samuel, et fait preuve d’un laxisme scandaleux à l’égard des émeutiers de Trappes et d’ailleurs, le ministricule incapable de la Place Beauvau, celui que l’histoire retiendra sous le sobriquet peu flatteur de Manuel Gaz, multiplie les provocations liberticides.
     
    Hier 3e Voie et les JNR, aujourd’hui l’Œuvre Française et les Jeunesses Nationalistes… Demain, à qui le tour ? Au Printemps français ? Au Front national ? Pourquoi pas à  l’UMP pendant qu’on y est ?
    Mais, hélas pour cette clique d’incapables qui constitue le gouvernement, le prochain épisode de cette funeste série estivale pourrait bien être, à la rentrée, celui du retour de bâton. Le printemps dernier risque fort de n’avoir été que la répétition générale de ce que sera l’automne prochain...
    Ndlr : Valls, malencontreusement devenu Français il y a seulement 31 ans ! « …Un jour viendra où les traîtres paieront, Faïlala… »

  • Développements géopolitiques de l’enjeu syrien / affaire Edward Snowden

    Xavier Moreau revient sur les développements géopolitiques de l’enjeu syrien et sur l’affaire Edward Snowden (un dissident américain dit Vladimir Poutine à propos de Snowden, en évoquant le célèbre dissident au régime communiste de l’Union Soviétique, Andreï Sakharov, qui avait été tant adulé par les Etats-Unis à l’époque).


    Développements de l'enjeu syrien et affaire... par realpolitiktv

    À propos de l’auteur
    Xavier Moreau. Saint-Cyrien et officier parachutiste, titulaire d’un DEA de relations internationales à Paris IV Sorbonne, spécialisé sur les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Fondateur d’une société de conseil en sûreté des affaires, installé en Russie depuis 12 ans, travaillant également sur l’Ukraine, le Kazakhstan et la Serbie.

    Source : Realpolitik.tv.

    http://fr.novopress.info/

  • Ecologie et politique

    [Voici un article tiré du numéro 109 de Défense de l'Occident, daté de février 1973 et donc paru il y a  40 ans. Il  n'a, dans ses développements comme dans sa conclusion, rien perdu de sa pertinence, ni de son actualité.]

    

L’hypothèse de la « croissance zéro »
       

    Depuis quelques temps déjà, existe un courant d’inquiétude quant à la finalité de la croissance sans précédent qui est devenue la caractéristique des économies occidentales. Ce courant, cependant, prenait davantage l’aspect d’une critique philosophique ou éthique que celui d’un mouvement scientifique. Certains travaux de « futurologues », comme Bertrand de Jouvenel, avaient un aspect trop partiel ou trop peu spectaculaire pour provoquer l’inquiétude du grand public. Les travaux effectués par la fameux club de Rome ont pris une toute autre dimension, en raison à la fois de la personnalité des chercheurs et de l’optique globale dans laquelle ils avaient abordé le problème. Il ne se passe désormais plus guère de mois sans que quelque publication ou quelque nouvelle autorité scientifique ne vienne confirmer la tragique plausibilité de l’hypothèse d’un arrêt de la croissance économique ou de la disparition de notre espèce.
       

    Excès de population, épuisement proche des sources, d’énergie, comme des ressources alimentaires, augmentation des pollutions au-delà du seuil de tolérance humain, accentuation des disparités économiques, sans parler des troubles psychiques et sociaux (criminalité, alcoolisme dépressions, etc. ...) dus aux conditions de vie dans les grandes concentrations urbaines et industrielles vont atteindre le stade où, nous dit-on, la production quantitative croissante de biens matériels mettra en péril notre survie même.
       

    Or, le contraste est grand entre la terrifiante gravité de cette éventualité et les réactions suscitées : Quelques controverses scientifiques, l’apparition de plusieurs mouvements et journaux plus ou moins sérieux, plus ou moins manipulés par des éléments marxistes, la création d’un ministère de l’environnement au budget grotesque, une mode déjà déclinante qui a rempli les colonnes des journaux et les colloques organisés par Giscard d’Estaing, la passivité du public qui compte sur la science et le gouvernement pour résoudre ces problèmes comme sur des divinités omnipotentes. Certes, on n’a pas toujours tort de dénoncer la collusion entre les milieux industriels pollueurs et ceux de la presse et de la politique. Il n’en reste pas moins que la faiblesse de ces réactions traduit davantage une inadaptation idéologique : l’incapacité des structures mentales capitalistes et marxistes à envisager l’éventualité d’un arrêt de la croissance économique.

    

Echec du mythe libéral
       

    Face à cette possibilité la pensée libérale hésite entre trois attitudes le rejet, l’utopisme et la récupération. Le compte-rendu des rencontres organisées par, le ministère de l’économie en juin dernier nous offre un assez bel échantillonnage.
       

    Certains technocrates, mystiques du développement économique à outrance, refusent cette problématique affirmant qu’il suffira de d’établir un contrôle des naissances efficaces. Une telle affirmation fait preuve pour le moins d’optimisme, dans la mesure où les politiques malthusiennes menées dans les pays sous-développés ont échoué jusqu’à présent. D’autre part c’est ignorer que dans un pays comme la France (dont le taux de fécondité est proche de celui de la stabilisation démographique, malgré une politique nataliste), chaque individu est 16 fois plus polluant qu’un habitant du tiers-monde.
       

    D’autres se réfugient dans une mentalité utopisante l’appel au mythe du progrès scientifique omnipotent, sous-jacent à l’idéologie démocratique, est évident : « on » trouvera de nouvelles sources d’énergie, « on » parviendra à éliminer les déchets, etc. … Au contraire, nous disent- ils, l’industrie antipollution sera source de nouveaux profits et quiconque ne pense pas que le bonheur humain est conditionne par la production d’un plus grand nombre de machines à laver et par leur répartition plus égale est un obscurantiste ennemi de la conscience universelle.
       

    Plus cohérente est l’attitude de certains libéraux, comme l’américain John Diebold, pour qui les mécanismes du marché restent aptes à intégrer ces données nouvelles. Il suffit de rétablir dans sa pureté le système libéral, en faisant payer à l’entrepreneur tous les coûts occasionnés par la production, y compris les coûts écologiques (destruction du milieu naturel épuisement de ressources rares). On voit cependant assez mal le système libéral s’imposer cette auto-discipline. Dans l’Etat démocratique, le pouvoir, trop dépendant des consultations électorales pour mener l’action à long terme, trop lié aux intérêts particuliers pour imposer des mesures restrictives nécessairement impopulaires semble mal adapté à ce combat pour la survie.
       

    Le régime des démocraties occidentales est peut-être le plus apte à réaliser l’optimum économique des profits maximum pour un maximum d’individus; mais il est sans doute inconciliable avec l’optimum social voire avec la perpétuation du corps social. Comment concilier cette affirmation avec celle selon laquelle, en cherchant à réaliser son intérêt égoïste, l’« homo economicus » réalisera en même temps celui de la collectivité (le même individu étant censé ne plus penser qu’à l’intérêt général dès qu’il a un bulletin de vote entre les mains). Il sera de plus en plus difficile de nous faire croire que le bonheur se mesure à la pente des courbes de Produit National Brut.
       

    Or, privé de toute justification métaphysique, le système démocratique n’a pu fonder sa légitimité sans un mythe : celui de l’augmentation sans fin des satisfactions matérielles. Ces dernières années la faiblesse de ce mythe, incapable d’entraîner le consensus d’une grande part de la jeunesse, est devenue évidente : nous n’en voulons pour preuve que la mollesse des réactions occidentales face à la subversion idéologique. C’est dès à présent son écroulement qui doit être envisagé, avec pour conséquence celui d’un ordre incapable de survivre faute d’un minimum d’images et croyances communes.

    

Marxisme et croissance
       

    Du côté marxiste l’incapacité à assimiler les données nouvelles de l’écologie est quasi totale. Certes il ne manque pas de groupes dits « gauchistes » (surtout aux Etats-Unis) pour vouloir faire déboucher la critique écologique sur celle du capitalisme et, il y a peu de temps, Roger Garaudy soutenait une thèse ingénieuse : le temps serait venu où la propriété privée des grandes industries serait inconciliable avec leur caractère dangereux. Mais il s’agit là de cas numériquement peu importants concernant des marginaux d’une orthodoxie douteuse. Pour les marxistes sérieux la « mode écologique » est « une drogue sociale, un nouvel opium du peuple » un hochet avec lequel la bourgeoisie essaie d’empêcher la prise de conscience du prolétariat et le détourne de la lutte des classes. (Urbaniser la lutte des classes, Paris, Utopie, 1970, p. 52).
       

    En effet l’idée d’un arrêt de la croissance est inconciliable avec le mythe de l’Histoire aboutissant à une société d’abondance, de bonheur, sans aliénation, etc. ... Si, pour Marx, il appartient au prolétariat, accomplissant sa mission messianique, d’établir cet Age d’Or, la lutte des classes n’est pas l’explication ultime de cette dynamique. En dernière analyse ce sont les forces productrices qui, se développant et entrant en contradiction avec les modes de production (division du travail et type propriété) sont à la base de toutes les autres contradictions, c’est-à-dire de toute l’histoire. Dans L’Idéologie allemande Marx déclare (Editions sociales, p. 52) : « Le développement des forces productrices… est une condition pratique préalable, absolument indispensable, car sans lui c’est la pénurie qui devient générale, et avec le besoin c’est la lutte pour le nécessaire qui recommencerait et l’on retomberait fatalement dans la même vieille gadoue ». Traduction française : pas de société communiste si les forces productrices ne peuvent atteindre un développement suffisant, pas de paradis sur terre si la croissance s’arrête.
       

    Sans aller jusqu’à cette hypothèse la seule affirmation de la rareté de certains biens naturels met en pièces la théorie économique marxiste. En effet, si dans la valeur d’un produit il faut tenir compte de la rareté de certains biens qui y sont incorporés (minerais, énergie) la théorie de la valeur travail, clef de voûte du socialisme « scientifique » perd toute crédibilité, la valeur d’un objet n’étant plus uniquement fonction du temps nécessaire à sa production.
       

    Si les thèses des écologues s’avèrent exactes, toute prétention du marxisme à être une science s’écroule pour révéler sa nature véritable de vieux mythe millénariste rhabillé avec les défroques prudhommesques du XIXe siècle.

    

Repenser nos taches politiques ?
       

    L’examen des réactions du capitalisme et du marxisme à l’hypothèse de la croissance zéro nous conduit donc à dénoncer à la fois leur sclérose idéologique et les valeurs qui leur sont communes : matérialisme, historicisme, croyance à la science et au progrès, optimisme, hédonisme, etc. ... Ce n’est pas une bien grande découverte pour ceux qui comme Drieu la Rochelle pensent que : « Ce n’est pas étonnant que de Petrograd à Shanghai on parle Marx et on pense Ford. Un amour profond pour les buts du capitalisme est inclus dans la furieuse critique de Marx » (Socialisme fasciste, p 110). Or, il se trouve encore un certain nombre d’esprits à qui ces buts font horreur, au nom d’une conception plus exigeante, plus militante et peut-être plus esthétique de la vie, parce que, selon le conseil de Julius Evola, ils refusent la démonie de l’économie et veulent lui rendre sa vraie place : celle de moyen du politique. Seuls de tels esprits, libres des dogmes du temps, pourront s’adapter à des données politiques fondamentalement nouvelles. Il faudra beaucoup de lucidité pour critiquer de nouvelles possibilités qui apparaissent dès à présent : Conflit entre le tiers-monde et les pays développés en raison de l’accroissement du fossé économique ? Evolution du conflit vers des formes raciales ? Resserrement de la solidarité occidentale ? Evolution de l’Etat gestionnaire chargé d’assurer la prospérité des citoyens vers un pouvoir de salut public ? Apparition d’une autorité internationale à l’échelle du combat pour la survie ? Formation d’une caste technocratique d’écologistes prenant une large influence politique ? etc. …
       

    Dans la mesure où la critique de ces éventualités, de la plus plausible à la plus fantaisiste, doit déboucher sur des contre-projets concrets, la tentation de l’utopie sera dangereuse. On assiste dès à présent à des réactions de fuite, à la création de pseudo abbayes de Thélème : par exemple le village communautaire de Pierre Fournier en Savoie. Celui-ci, il est vrai disait dans une lettre à Nouvelle Ecole :
    « Il s’agissait de recréer un clan et non de faire une communauté au sens gauchiste du terme. Si vous voulez, je considère le projet comme révolutionnaire, mais pas de gauche... Je suis, profondément, avec mon obsession de l’enracinement, de la fidélité, de la pérennité, un type de droite. J’ai vraiment très honte ».


    Venant d’un journaliste de Charlie Hebdo une telle déclaration devrait faire réfléchir ceux qui ne voient dans le mouvement écologique qu’un avatar de la contre-culture américaine ou la nostalgie gauchisto-hippie du bon sauvage. Quand bien même l’hypothèse envisagée plus haut ne se réaliserait pas, l’attitude de scepticisme devant les bienfaits de la croissance semble devoir à la fois se généraliser et prendre un visage plus précis (qui sera peut-être celui d’une contestation scientifique). Il importe de comprendre combien ces aspirations souvent confusément, parfois lucidement comme chez Fournier, sont celle d’une école de pensée qui se veut vouée à la défense de l’Occident. Pour le marxisme et le libéralisme l’être humain est réductible à un concept, celui d’individu à un bulletin de vote, à sa force productive, à son rôle de contractant économique, bref à une abstraction. A cette conception de l’esprit s’oppose celle de la personne membre d’une civilisation, d’une culture, d’une ethnie, d’une nation et tout naturellement de la nature. L’idée que notre liberté ne peut s’affirmer et notre être s’enrichir que de relations harmonieuses avec ces entités, cette revendication d’un enracinement qui soit aussi une identité, la volonté d’un accord avec un passé et un monde en qui nous découvrons notre propre visage, telles sont les caractéristiques d’une « droite » qui n’est ni celle des coffres-forts ni celle de l’ordre dans la rue. Pour lui ressembler il ne manque même pas au mouvement anti-pollution un aspect nostalgie de la vie rurale (pour ne pas dire retour à la terre) ni la haine du monde industriel considéré comme anonyme et antinaturel.
       

    Défendre l’Occident ne doit pas signifier subir les coups de l’adversaire et regarder mélancoliquement diminuer la peau de chagrin de ce qui peut encore être sauvé. Ceux qui sauront comprendre que le temps des nostalgies est révolu et que le mouvement écologique, s’il est dirigé, peut devenir une force politique de premier plan, y trouveront une arme exceptionnelle dans leur combat contre l’ordre ancien.

  • Approprions-nous la critique de la société marchande

    Il est aujourd’hui délicat de parler d’un mouvement exclusivement opposé au mariage pour tous, tant les enjeux et l’ampleur de la mobilisation ont largement débordé et dépassé cette revendication préliminaire.

    À notre grande surprise, un processus de conscientisation d’une rapidité remarquable a vu le jour, en particulier chez une certaine jeunesse. De nombreuses voix, parmi les collectifs qui se sont créés à la faveur de l’exigence du retrait du projet de loi, se sont élevées pour critiquer la dérive libérale-libertaire, déjà engagée de longue date.

    Certaines commencent à poindre pour s’élever non pas simplement contre l’emprisonnement d’un jeune militant, mais contre l’ensemble des lois liberticides et d’une justice aux ordres qui ont permis cela. C’est là le mouvement des choses le plus prometteur car pointant du doigt la voie dans laquelle il faut à présent pleinement s’engager. Une voie qui suppose une révolution intellectuelle et spirituelle profonde, essentiellement par le dépassement de clivages périmés et de visions politiques idéologiques et fantasmées. Bref, mettre ses pas dans les avant-gardes toujours d’actualité, comme celle du Cercle Proudhon ou des non-conformistes de l’entre-deux-guerres.

    Le plus prometteur aussi, car le plus porteur d’effectivité. Il s’agit en effet ici d’un mouvement porté par l’ensemble de la nation : étudiants, travailleurs salariés, entrepreneurs… La France y est globalement représentée, à l’exception notable de l’hyperclasse bourgeoise et de ses intellectuels organiques. Or, c’est là que s’ouvre un avenir véritable : un processus révolutionnaire apparaît là où on ne l’attendait pas. Un processus qui ne se résume pas à la population étudiante, ce qui permet à l’ensemble de la population de s’identifier au combat, et donc d’échapper au péril d’un discours trop radical dans la forme, et donc détaché de la population, bien qu’universel en droit (ce fut l’une des causes de l’échec du Printemps érable au Québec).

    Reste à présent le plus difficile : le profil sociologique de la population protestataire peut la rendre rétive à tout projet réellement révolutionnaire. La critique de la société marchande (qui entraîne pourtant un bouleversement incessant des mœurs, des traditions et des valeurs les plus sacrées) s’est vue jusqu’ici monopolisée par des militants libertaires, dont le discours caricatural laisse supposer une attaque contre toute forme de propriété et de responsabilité individuelle – attaque qui indigne le peuple à raison.

    Mais ce dont ce projet de loi est le nom est précisément un capitalisme libéral-libertaire devenu fou, et non l’entreprenariat honnête, la petite propriété… ou le combat pour l’abolition de la marchandise universelle.

    Le combat ne se poursuivra et ne pourra durer qu’au prix de cette prise de conscience car, en l’état, il ne peut y avoir abrogation de la loi Taubira. Faire un pas en avant, hors de nos cadres habituels de pensée, ou tout perdre. Là se trouve l’alternative.

    Romain Lasserre http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

    Source: Boulevard Voltaire

  • L'homofascisme des LGBT

    Douglas McIntyre, fondateur de la petite association « Les homosexuels anonymes » va rendre visite à dix grandes villes américaines où il a l’intention de demander au Congrès la protection des personnes qui ont été homosexuelles contre les crimes de haine. Il dénonce « les menaces et le harcèlement menés à l’encontre des anciens homosexuels » et « l’homofascisme », c’est-à-dire

    « les intimidations des homosexuels qui pensent que seul leur point de vue sur l’homosexualité peut être toléré ». « Bien qu’ils prêchent la tolérance pour les gays, ils pratiquent couramment la discrimination envers les ex-homosexuels comme moi qui ont pris un chemin différent ».

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Mettre un terme aux interventions du FMI ?

    130722A

    Minimisée, dédaignée, déformée par les médiats hexagonaux la polémique entre les autorités européennes et le Fonds monétaire international mérite qu'on s'y attarde.

    De quoi s'agit-il en effet ?

    Dès le 16 juillet, sur le site de "Die Welt" était publié un long article relatant la teneur d'un entretien avec Mme Viviane Mme Reding, vice-présidente de la Commission européenne, à paraître en date du 17 dans les colonnes de la "Stuttgarter Zeitung".

    Le site internet du Figaro (1)⇓, reprenant l'AFP résume sa nouvelle mise en garde sous le titre suivant "UE : Viviane Reding veut abolir la troïka"(2)⇓

    Un peu court, semble-t-il, par rapport au long texte à l'origine du débat. La responsable européenne considère, entre autres, que la "troïka" cette émanation supposée des "bailleurs de fonds internationaux" a, désormais, "fait son temps". Elle fait remarquer que sa mise en place en 2010 remonte à une période où l'Europe ne disposait pas des dispositifs de stabilité, adoptés depuis.

    À cet argument juridique elle en ajoute un autre : celui de l'impopularité grandissante, pour ne pas dire les campagnes de haine orchestrées à bon compte contre les trois technocrates dans les diverses capitales où ils viennent régulièrement inspecter les mesures de rigueur planifiées et, probablement, nécessaires.

    Au bout du compte la question que pose Mme Reding porte sur la légitimité d'une intervention extra-européenne, celle du FMI, en Europe. (3)⇓ Le Fonds Monétaire International intervient-il quand les collectivités locales américaines font faillite ?

    L'intervention du FMI fut inventée en 2010, sous prétexte de "sauver l'euro", par Strauss-Kahn, avec l'appui de son prête-nom, président de l'Internationale socialiste et, accessoirement chef du gouvernement d'Athènes, Georges Papandréou.

    Mme Lagarde, a prétendu réagir au nom du FMI mis en cause. Ci-devant ministre des Finances du gouvernement Fillon, ayant succédé en juin 2011 à Strauss-Kahn, empêché, à la tête du FMI, elle a cru bon d'ironiser avec toute l'arrogance dont les oligarques parisiens savent exaspèrent nos voisins : ils ne débattent pas, ils n'argumentent jamais, ils "expliquent".

    Devons-nous penser qu'en toutes circonstances les solutions du FMI sont les bonnes ? Non : les économistes de cette organisation viennent officieusement de reconnaître eux-mêmes qu'ils ont accumulé les erreurs dans la gestion de la crise de la dette des pays de l'Europe du sud.

    En regard deux choses méritent d'être retenues dans cette affaire, outre le fait que la [méchante]* Luxembourgeoise de Bruxelles (4)⇓ peut avoir raison, sur ce point et la [gentille] Française de Washington avoir tort. Incroyable n'est-ce pas ?

    Le FMI ne représente pas l'assainissement nécessaire des finances publiques d'États mis en faillite par les démagogies et les bureaucraties syndicales. Le FMI n'est que l'embryon de la gouvernance technocratique mondialiste.

    Sa présence dans la "troïka" a fait son temps.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/07/16/97001-20130716FILWWW00522-ue-viviane-reding-veut-abolir-la-troika.php
    2. Depuis 2010 on appelle ainsi le comité de trois technocrates représentants respectifs du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne supposés apporter "la" solution aux résorptions des dettes souveraines en Europe dans le cadre de la monnaie unique.
    3. Dès le règlement, assez "novateur", de la crise chypriote on savait que les représentants de l'Union européenne n'avaient pas apprécié pas la solution spoliatrice des déposants. Or elle fut imposée par les services de Mme Lagarde. Un lapsus du jeune président socialiste néerlandais de l'Eurozone s'en était suivi. IL fut très vite démenti sur le principe… et confirmé cependant par les décisions ultérieures. Il s'agissait bien de faire de la procédure un précédent que l'on prétend renouveler dans les autres crises analogues.
    4. Mme Viviane Reding dispose habituellement de toutes les qualités nécessaires pour désobliger les adversaires de l'eurocratie. À vrai dire les médiats parisiens, les souverainistes hexagonaux et les inconditionnels du droit de l'État ne parlent jamais d'elle. À peine se souviendra-t-on qu'en 2010 elle avait engendré une controverse position contre les déclarations du président français à propos des gens du voyage. Or, après avoir été l'éditorialiste du principal quotidien du Grand-Duché, le Luxemburger Wort, cette ancienne sorbonnarde, née en 1951, est devenue, à partir de 1999, l'un des piliers de la Commission européenne. Elle en assume aujourd'hui la charge de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. Ainsi Mme Reding joue-t-elle donc un rôle pivot au sein de cette Europe institutionnelle tant décriée dans le pays même qui en a conçu la plupart des dispositifs : la France, ou plutôt ses représentants officiels, ès Delors et Lamy pour le traité de Maastricht, d'où sont sortis l'euro et la Banque centrale, ès Juppé pour le calamiteux traité de Nice, ès Giscard pour la constitution avortée devenue Traité de Lisbonne.
  • Un peu de jugeote, M. Le ministre de l’Intérieur, par Manuel GOMEZ

     

    Ne noyez pas le poisson, Manuel Valls, ce ne sont pas des « fondamentalistes » qui ont assiégé le commissariat de Trappes, qui ont créé une émeute, brûlé des voitures et des poubelles et jeté des cocktails Molotov, mais de jeunes musulmans qui refusent que les lois de la république leurs soient appliquées…

     

    Même si c’est un « fondamentaliste » qui a exposé sa femme entièrement voilée afin de provoquer justement cette réaction.

     

    Heureusement d’ailleurs car, dans le cas contraire, ce serait tous les musulmans qui seraient « fondamentalistes »… ce que je ne veux pas croire.

     

    Je suis d’ailleurs très étonné du silence de toutes ces associations communautaires qui se gardent bien de sanctionner cette mini-révolte, alors qu’elles s’empressent de s’émouvoir et d’intervenir auprès de tous les médias dès le moindre contrôle au « faciès » ou le plus petit propos qu’elles estiment « raciste ».

     

    Après tout, enfreindre les lois républicaines est-ce que c’est si grave ?

     

     

    On promène sa femme entièrement voilée, on tente d’étrangler un policier, on est à l’origine volontaire d’une agression massive contre les forces de l’ordre, et on est remis en liberté !!

     

     

    Alors qu’un simple manifestant contre le « mariage pour tous » a été maintenu, lui, en prison.

     

     

    Bizarre la justice en France, de nos jours… oui j’ai bien dit « bizarre ».
  • Non à la prison pour délit d’opinion

    En France, il y a toujours beaucoup de pétitionnaires pour défendre les libertés en Chine, au Kamtchatka, en Birmanie ou en Iran. Bruyant mais facile. Il y a, hélas, moins de monde au portillon pour défendre les libertés… en France. Toujours à contre courant de l’idéologie dominante, c’est pourtant ce qu’a choisi de faire Polémia.
    Car quand un Français est en prison en France pour un simple délit d’opinion – et ce pour la première fois depuis les périodes de guerre – il n’est pas possible de se taire.
    Emprisonnement de Vincent Reynouard : Radio Courtoisie brise l’omerta

    Jusqu’à présent les médias français, agences de presse comprises, ont observé un silence complet sur l’emprisonnement de Vincent Reynouard. Une radio vient pourtant de briser l’omerta : Radio Courtoisie (95.6 mHz), le lundi 30 août, dans l’émission « Le rendez-vous politique de la réinformation » (reprise le mardi 31). Etaient présents : Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie, Jean-Philippe Arlaud, ancien commandant de police, Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia, Eric Letty, directeur de la rédaction de Monde & Vie.

    Annonçant la seconde partie de l’émission, Henry de Lesquen explique : « J’aurais envie de commencer d’ailleurs la seconde partie de cette émission en disant qu’il y a au moins des délits pour lesquels on trouve des places dans les prisons, ce sont les délits d’opinion puisqu’on vient de jeter Monsieur Vincent Reynouard en prison en France pour un délit d’opinion, le seul délit d’opinion, à ma connaissance – bon, ce n’est pas le seul mais en tout cas c’est celui qui est pénalisé le plus gravement – qui est le délit de révisionnisme ou encore on dit négationnisme, c’est-à-dire que Vincent Reynouard est un militant – ce n’est pas un historien, c’est un militant révisionniste – et en raison de ses opinions il a été mis en prison ; il n’a pas été condamné à une amende : il a été condamné à de la prison. Voilà. Je vous donne rendez-vous, chers amis de Radio Courtoisie, dans deux minutes. »

    Deux minutes plus tard :
    « Nous allons donc parler du cas de Vincent Reynouard qui est donc en prison, dans une prison française, après avoir été extradé de Belgique. Le seul crime qu’il ait commis ou le seul délit qu’il ait commis, c’est d’avoir émis une opinion interdite sur le sujet des chambres à gaz dans les camps de concentration.

    Jean-Yves Le Gallou : Il a diffusé un opuscule de 16 pages, je crois, révisionniste, qui lui a donc valu d’être condamné à un an de prison par la Cour d’appel de Colmar – en première instance, d’abord, puis par la Cour d’appel de Colmar ensuite. Alors, vous me direz : un an de prison, en général, quand on est condamné à un an de prison, on ne le fait pas puisque justement on manque de place dans les prisons et là, en l’occurrence, on a trouvé une place ; en l’occurrence, ce père de famille de 8 enfants a eu beaucoup de chance puisqu’on lui a trouvé une place dans une prison ! Il était en Belgique et le gouvernement français a obtenu son extradition et il est maintenant en détention à la prison de Valenciennes. C’est quand même un événement dont la presse n’a absolument pas parlé. Or, la réinformation, ça consiste à parler aussi des événements réels dont la presse et les grands médias ne parlent pas : et c’est un événement important puisque c’est la première fois en France, depuis très, très longtemps, que quelqu’un est en prison exclusivement – non pas pour un acte, non pas pour une violence, non pas pour un vol – exclusivement pour l’émission d’une opinion. Alors, on va dire, effectivement : « Ah oui mais, c’est une opinion odieuse », ce qui n’est évidemment pas un argument. La question de savoir si l’opinion est odieuse ou pas n’est pas un argument pour savoir si on doit mettre quelqu’un en prison puisque jamais aucun régime n’a mis en prison les gens dont il trouvait les idées sympathiques : ni Mao, ni Staline, ni Kim Il-Sung, personne ne met en prison les gens dont il trouve les idées sympathiques. Donc dire « il a des idées odieuses » ce n’est évidemment pas un argument recevable ; de même que dire : « Oui mais c’est contraire à la vérité » n’est pas non plus recevable dans la mesure où dans les domaines historiques, dans les domaines scientifiques ou dans les domaines politiques on considère, dans les sociétés européennes – depuis très longtemps parce que ça ne remonte pas seulement à la Déclaration des droits de l’homme, ni à la Renaissance, ça remonte à la réforme papale du XIe siècle et même au-delà, aux Grecs : est vrai dans ces domaines-là ce qui est librement réfutable ; c’est-à-dire qu’on peut dire : une proposition est vraie si d’autres ont la possibilité de démontrer qu’elle est fausse. Eh bien, malgré cela, Vincent Reynouard est en prison, en France, pour délit d’opinion et ça, je crois que c’est un événement qui mérite d’être souligné. Cela a valu à la France – c’est quand même un peu triste – des déclarations des autorités iraniennes et des autorités vénézuéliennes pour condamner cette atteinte aux libertés, ce qui est évidemment un petit peu ironique mais, après tout, la vérité c’est qu’effectivement il y a des choses qu’on peut dire à Paris et pas à Téhéran, mais il y a aussi des choses qu’on peut dire à Téhéran mais qu’on ne peut pas dire à Paris.

    Henry de Lesquen : Allez dire à Téhéran que Mahomet n’est pas…

    Jean-Yves Le Gallou : Voilà. C’est permis à Paris mais c’est pas permis à Téhéran, par contre d’autres choses qui ne sont pas permises à Paris sont permises à Téhéran. En tout cas ça pose véritablement le problème de la liberté d’expression et le fait qu’on mette en prison, pour la première fois vraiment depuis très, très longtemps, quelqu’un EXCLUSIVEMENT pour des écrits, eh bien, c’est effectivement préoccupant parce qu’il ne faut pas se faire d’illusions : aujourd’hui on commence par un cas de délit d’opinion révisionniste mais je signale que la même loi prévoit de mettre en prison – même si on ne le fait pas pour le moment – pour délit d’opinion « raciste » et on sait très bien que des tas de gens ont été condamnés et pas seulement d’ailleurs, par parenthèses, à « l’extrême droite », mais dans tous les milieux… (…) pour des propos qui n’étaient pas politiquement corrects, dans le domaine de l’immigration ou dans d’autres domaines. Je crois qu’il est extrêmement grave, extrêmement grave, vraiment, je pèse mes mots, de mettre quelqu’un en prison pour délit d’opinion, en France, en 2010. Alors, il y a un historien qui fait circuler une pétition, d’ailleurs bien écrite : Monsieur Blanrue. Cette pétition, nous l’avons mise à disposition, à connaissance des lecteurs de Polémia puisqu’elle est en ligne sur Polémia, mais elle circule aussi… C’est d’ailleurs intéressant de voir qu’elle suscite un intérêt de milieux extrêmement différents car je crois que la liberté d’expression c’est un sujet qui mérite de s’y intéresser au-delà des clivages politiques.

    Henry de Lesquen : Jean-Yves Le Gallou, demander la libération de quelqu’un qui est en prison pour une opinion qu’il a soutenue, ce n’est pas soutenir l’opinion. M. Badiou, par exemple, est un philosophe marxiste. Il dit beaucoup de bien de Staline, Lénine, Marx, Engels, bien sûr, mais aussi Mao et Pol Pot, ses opinions sont odieuses, mais s’il y avait une loi qui permettrait de mettre en prison M. Badiou pour ses opinions je serais le premier à signer une pétition pour la libération de M. Badiou. Vous aussi, je suppose, Eric Letty ?

    Eric Letty : Oui, tout à fait. Ou de Georges Frêche, qui aime bien les statues…

    Henry de Lesquen : Vous êtes pour la libération de M. Badiou… Eh bien, ce qu’il faut dire c’est que, d’une part, effectivement il y a deux principes de liberté – c’est bien la peine d’avoir une devise qui s’appelle « Liberté-Egalité-Fraternité » pour qu’on ose mettre en prison quelqu’un qui a une opinion non conforme à l’opinion dominante : la loi du 13 juillet 1990 qui a permis de mettre M. Vincent Reynouard en prison en France – Vincent Reynouard qui est français d’ailleurs, habitant la Belgique…

    Jean-Yves Le Gallou : Il était réfugié en Belgique ; il aurait pu se réfugier plus loin, peut-être, je ne sais pas…

    Henry de Lesquen : La loi du 13 juillet 1990 c’est la loi Gayssot. M. Gayssot était un député communiste, donc une loi communiste, d’esprit totalitaire, qui impose une opinion par la force de la loi. Et ça c’est dramatique. C’est dramatique, d’ailleurs, parce que, en fait, c’est contre-performant parce que les gens qui ne sont pas historiens, comme moi, et qui se disent « Mais enfin, c’est quand même bizarre : on n’a pas fait une loi pour interdire aux gens de dire que la Terre est plate. Si quelqu’un veut dire que la Terre est plate on ne peut pas le lui interdire. Vraiment, quel est le problème ? » et on fait une loi pour punir les gens qui prétendent que les morts dans les camps de concentration allemands ne sont pas morts avec le gaz mais d’une autre manière. Bon, ça c’est assez incompréhensible. Cela s’appelle le délit de contestation de crimes contre l’humanité et c’est un délit passible de la peine de prison. Le problème c’est que, quand on n’est pas spécialiste d’une question, on fait confiance aux spécialistes de la question, aux historiens en l’occurrence. Mais à une condition ! C’est que la liberté de discussion soit possible. Comment peut-on faire confiance à des spécialistes d’une question s’il n’y a pas de possibilité de contredire et si on n’oblige pas ceux qui défendent la position officielle à réfuter ? Et ça va très loin : en dehors de la question de la loi proprement dite, le terrorisme intellectuel peut suffire. Dans la question du climat il a presque réussi, jusqu’à une date récente, à empêcher un vrai débat sur la thèse du réchauffement climatique soutenue par le GIEC (Organisation météorologique mondiale). Donc il faut vraiment accepter la liberté de discussion. Donc cette loi est monstrueuse dans son principe. J’ajoute, puisque je rappelle, Eric Letty, aux auditeurs de Radio Courtoisie que vous êtes directeur de la rédaction de Monde & Vie et que votre revue est une revue catholique, qui se proclame comme telle : ce qui est grave dans cette affaire, c’est qu’on a institué une loi contre le blasphème. On peut dire en France les pires horreurs sur Jésus de Nazareth, Jésus-Christ, qui est le Messie des chrétiens…

    Eric Letty : Malheureusement on ne s’en prive pas.

    Henry de Lesquen : On ne s’en prive pas. Mais on ne risque rien. On n’ira pas en prison quand on aura dit les pires horreurs sur Jésus. On peut même d’ailleurs prétendre qu’il n’a pas existé, on n’ira pas en prison non plus, aussi absurde que soit cette thèse. Mais si on commet le blasphème, non pas contre la religion du Golgotha, le christianisme, mais contre la religion de la Shoah, alors, là, on va en prison. La loi Gayssot est une loi qui punit le blasphème contre la religion de la Shoah. Alors, il faudrait savoir si c’est la religion officielle de la République française et si on a le droit de blasphémer la religion chrétienne mais pas la religion de la Shoah.

    Eric Letty : Je crois qu’il y a quelque chose qui est assez incompréhensible, d’ailleurs, c’est que, outre le fait, comme le disait Jean-Yves Le Gallou, moi je suis historien quand même de formation, que l’histoire en soi se fait à travers des opinions contradictoires. Ça, c’est très net. Et donc là on sort de l’histoire ; la loi Gayssot ferme l’histoire, en fait. Je ne suis pas du tout révisionniste et j’en parle d’autant plus librement…

    Henry de Lesquen : Si vous l’étiez vous ne pourriez pas le dire ! Alors ce n’est pas la peine de le dire. Moi je le dirais volontiers si c’était libre mais, franchement…

    Eric Letty : Quoi qu’il en soit, je veux dire que le domaine historique est là fermé et remplacé par un domaine, effectivement, qui relève du dogme. Mais, ensuite, quand on nous parle de… il faudrait savoir où on se situe, si l’on se situe dans une espèce de religion, comme vous le disiez, d’Etat ou pas, mais… (…) Vous disiez tout à l’heure que c’était la première fois depuis très longtemps qu’il y avait quelqu’un qui avait été incarcéré pour un délit d’opinion. Oui, mais je vous rappellerai quand même que, sur un thème qui est celui de l’avortement, le Dr Dor avait été condamné à des peines de prison pour avoir récité un rosaire devant un hôpital; on n’est quand même pas très très loin…

    Henry de Lesquen : Ce n’était pas un délit d’opinion ! Non, non. Ce n’était pas une question d’opinion. Non, non. Je dois dire que sur cette loi antirévisionniste Gayssot, ce qui est extravagant, c’est qu’on ne sait pas où commence et où finit le révisionnisme parce que : est-ce que le fait de nier, par exemple, l’authenticité de la chambre à gaz du Struthof en Alsace c’est déjà du révisionnisme ? Ou bien est-ce que dire qu’il n’y avait pas deux chambres à gaz à tel endroit mais une seule c’est du révisionnisme ? Si on dit qu’il n’y avait pas eu 6 millions de morts mais 5 millions 500.000, alors on va nous dire « Mais vous tuez une deuxième fois les 500.000 morts que vous ôtez de la statistique ! » Et ainsi de suite. C’est absurde.

    Jean-Yves Le Gallou : Henry, avant de venir, il se trouve que j’ai regardé le livre d’Histoire que j’ai eu en Terminale, il y a beaucoup d’années, il y a 40 ans… Mais enfin, bon, c’était un livre d’Histoire, dans une collection dirigée par Jean-Baptiste Duroselle, qui est tout de même un très grand historien, et qui était diffusé dans à peu près 80% des lycées à l’époque : eh bien le texte dans le chapitre consacré à la seconde guerre mondiale – la période d’histoire étudiée à l’époque dans les Terminales, c’était 1914-1945 – dans le chapitre sur la seconde guerre mondiale, le passage qui concerne ces événements serait aujourd’hui susceptible d’être condamné pour révisionnisme, ce qui pose quand même un véritable problème. Alors peut-être qu’on a raison aujourd’hui et qu’on avait tort il y a 40 ans, bien sûr…

    Henry de Lesquen : Mais on n’a pas raison de mettre les gens en prison pour leurs opinions, ça, non !

    Jean-Yves Le Gallou : Je crois qu’au-delà même de ces aspects on touche à un aspect philosophique par rapport à l’identité européenne qui est que, sur les sujets non religieux, le critère essentiel, je dirais même unique, de la vérité, c’est la réfutabilité, la possibilité de réfuter, la possibilité de discuter. Et donc, là, je crois qu’il y a une atteinte grave aux libertés et le problème, comme toujours, est que ça commence comme ça, on sait comment ça commence, on ne sait pas comment ça continuera.

    Eric Letty : Si je peux me permettre de prolonger le paradoxe que vous évoquiez tout à l’heure à propos de Jean-Baptiste Duroselle : il faut se rappeler quand même que Paul Rassinier, qui est tout de même le… le…

    Henry de Lesquen : …fondateur de l’école révisionniste française

    — Eric Letty : …était un ancien déporté qui était du parti socialiste et aujourd’hui, si la loi Gayssot lui avait été appliquée, il passait d’un camp de concentration allemand à une prison française…

    Radio Courtoisie
    (http://www.radiocourtoisie.fr)
    « Le rendez-vous politique de la réinformation » 30/08/2010

    Polémia 03/09/2010
    * Cet article a été initialement publié le 03 Septembre 2010

  • France, Europe, Vie : une liste pour faire vaciller le système

     

    Béatrice Bourges explique à Nouvelles de France l'intérêt de la liste constituée pour les élections européennes :

     

    "[N]otre annonce a créé la surprise et tant mieux. Ceux qui ont été les plus virulents sont ceux qui font partie du système des partis traditionnels.

    D’une part, l’UMP qui a été prise de court et a eu l’impression de se faire doubler alors que certains cadres sont actuellement en train d’effectuer de grandes manœuvres pour aller draguer les électeurs du FN, tout en continuant à prendre des airs choqués lorsqu’on leur parle de ce parti. Ils vont continuer à appeler au front républicain, ce que je trouve insupportable et d’une grande hypocrisie. Voilà des années qu’ils se trompent d’adversaires.

    D’autre part, le FN qui, avouez le, n’a pas été clair sur les sujets qui nous mobilisent depuis maintenant 10 mois. Il ne suffisait pas de dire qu’on était contre la loi, il fallait le prouver. Mais c’était bien difficile puisqu’on sait qu’à l’intérieur même du FN, les avis sont très partagés. En revanche, certaines personnes à l’intérieur de ces partis se sont battues avec courage et détermination. Je pense par exemple à Marion Maréchal-Le Pen, qui n’a pas eu le droit de monter à la tribune des grandes manifestations alors que son discours était particulièrement clair et sans ambiguïté. Du côté de l’UMP, certains élus se sont aussi battus avec courage. À gauche aussi, on a pu apprécier les prises de position à contre-courant de certains élus particulièrement valeureux, tels Bruno Nestor Azérot.

    Ce qui prouve bien qu’il faut inventer autre chose.

    Le paysage politique va se recomposer autour de deux visions de la société : celle qui est fondée sur le réel, qui a pour objectif le Bien commun. C’est celle qui ouvre notre société à la vie, aussi bien la vie économique, que la vie sociale, sociétale etc. et, a contrario, celle qui nous emmène dans une impasse car fondée sur une vision idéologique et mortifère. C’est celle qui fonde les lois sur le désir des minorités et donc favorise le communautarisme, celle qui veut faire des personnes humaines de simples individus producteurs consommateurs. [...] 

    Patrick Louis était d’accord sur la démarche. J’étais moi-même allée à Lyon pour lui demander de se joindre à l’aventure. Il a accepté rapidement, après avoir obtenu l’accord de Philippe de Villiers. Mais l’opération s’étant faite en quelques jours,  le rôle de chacun n’a pas été suffisamment bien préparé et quelques maladresses, en particulier en temps de parole, ont pu faire croire à Patrick Louis qu’il n’avait pas autant de place dans l’initiative qu’il était en droit de réclamer. Ce que révèle cet épisode, c’est que les personnes ne doivent pas occulter le fond. La convergence entre les hommes se fera le moment venu. [...]

    Les journalistes n’ont pas compris ce qui se jouait. Ils ont donné une vision uniquement centrée sur quelques personnalités politiques. Ce n’est pas surprenant. On ne bouscule pas des décennies de conformisme en une seule conférence de presse !

    [...] Nous n’avons pas pour objectif des pourcentages mais de faire vaciller un système à bout de souffle. La question des résultats attendus est une bonne question si on la resitue dans la perspective européenne. [...]

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Retraites : encore une réforme pour rien ?

    par Pierre Marchand * - Le gouvernement a lancé au début du mois une concertation sur les retraites avec les partenaires sociaux. Le sujet, aussi brûlant par son urgence que par les réactions qu’il risque de susciter, a fait l’objet de diverses annonces et commentaires de la part du gouvernement.

    Des commentaires bien à son image : imprécis, parfois contradictoire et souvent inutiles.

    Evasif fiscal

    Par la voix de Marisol Touraine1, il avait promis une réforme « juste » (comprendre : tout le monde va payer, surtout les classes moyennes). Des annonces pourtant mal perçues par les syndicats qui reprochent au gouvernement son manque de clarté. Et il est vrai que personne ne discerne les véritables intentions du gouvernement, qui commande un rapport aux conclusions plutôt limpides2 et s’empresse d’en contester leur application dans le futur projet de réforme… Qui a dit qu’on ne sortait de l’ambiguïté qu’à son détriment ? Et de se justifier en prétendant vouloir laisser un maximum de place à la concertation. Seule certitude, le sort réservé aux retraités. Pour le peu qu’on en sache aujourd’hui, le mot d’ordre pourrait se résumer ainsi : on ne change rien, on fiscalise. Une musique qui prend une allure de rengaine tant le gouvernement nous la sert depuis un an. Autre certitude, l’absence de remise en cause des régimes spéciaux. Pourtant, quand la société change il faut que la législation l’accompagne. C’est l’un des grands arguments que le gouvernement avait mis en avant pour justifier la loi sur le mariage unisexe. Mais les grands principes (et les bons sentiments) ne valent que s’ils permettent de flatter l’électorat. Ainsi, les privilèges subsisteront au sein de certaines professions mais surtout dans la fonction publique. Là, peu importe l’évolution de la société, ce qui est acquis est acquis et doit le rester. Qui a dit que le problème de l’égalité, c’est qu’on ne la voulait qu’avec nos supérieurs ? L’égalité, ça vaut pour la cause homosexuelle, pas pour celle des travailleurs…

    Vacuité et démagogie [...]

    La suite dans L’AF n° 2867

    * Pierre Marchand est rédacteur à L’AF, spécialiste des questions économiques

    http://www.actionfrancaise.net