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lobby - Page 2425

  • Projet « Parlement & Citoyens » : le PS craint une « OPA de la fachosphère »

    Le FN cannibalise le lancement du projet Parlement & Citoyens

    Une image inédite… et un certain malaise. Marion Maréchal-Le Pen et Louis Aliot (FN) assis côte-à-côte, presque épaule contre épaule, avec le député Bruno Le Maire (UMP) et le sénateur Joël Labbé (EE-LV), dans un salon de réception de l’Assemblée nationale. Tous ces parlementaires étaient présents mercredi soir, avec des représentants de plusieurs think tanks, au lancement du projet web Parlement et Citoyens, un site qui permet aux internautes de participer directement à l’élaboration de propositions de loi soumises par des parlementaires. Une occasion dont le Front national n’a pas manqué de profiter. «Un événement et une victoire pour nous», disait même Louis Aliot, le vice-président du Front national et animateur du think tank Idées Nation, y voyant un symbole de la «légitimisation» du FN au parlement. [...]

    Pour le député Dominique Raimbourg (PS), il s’agit d’une «tentative intéressante d’amener les citoyens à participer à la complexité des choses».

    Quid du risque de voir la «fachosphère», très active sur Internet, faire une OPA sur le projet en «trollant» les débats  ?

    «Individuellement, ils sont probablement plus fort que toutes les autres forces politiques à ce niveau-là, c’est vrai. Mais collectivement, tous les autres partis représentés sont plus forts qu’eux donc il y aura un équilibre. Les échanges seront de toutes façons modérés.» [...]

    Libération

    http://www.fdesouche.com

  • La paille et la poutre des antiracistes

    ✎ Le 12 novembre, devant une trentaine de journalistes triés sur le volet, le CSA a voulu rebondir sur la magnificence obamaniaque en exhortant les responsables des chaînes de télévision française à accroître d'une manière significative le nombre de "noirs" et d' "Arabes" (sic) évoluant dans les diverses émissions qu'ils diffusent. Un discours que l'on pourrait en définitive comparer à celui d'un milliardaire se plaignant en grimaçant de l'augmentation du prix du pain. En effet, selon le professeur Eric Macé à qui l'on doit l'organisation de cette conférence de presse, il n'y aurait que 10 % de noirs et que 3 % d'Arabes dans les programmes. Si ces derniers représentent en effet plus de 3 % de la population "française", la proportion des noirs s'éclatant dans la petite lucarne n'est-elle pas largement respectée (et plus) en fonction de leur poids démographique actuel ? Eh bien non ! Macé considère cette « faible représentation » (sic) comme "intolérable". Et de poursuivre en affirmant très sérieusement que, « en France, il y a une discrimination positive en faveur des hommes blancs ». Si, si, il a osé le bougre !
    ✎ Afin de remédier à cette inique situation, le CSA se propose d'évaluer tous les six mois les efforts accomplis par les media dans leur entreprise de diversification. Ce qui veut dire que les moins enthousiastes risquent dans un avenir proche d'être tout simplement qualifiés de racistes (ou de leucocrates) par cet organisme de contrôle. Une crainte réelle pour tous ces Bo-Bos dégoulinants de bons sentiments à la gomme. Las, ils joueront une nouvelle fois le jeu et, certainement, d'aucuns surenchériront dans l'exposition raciale. Car aucune de ces huiles de la médiocratie n'a rétorqué à Macé que la présence des noirs ou, comme dirait Berlusconi, des "bronzés", était déjà considérable, et même parfois disproportionnée. Pensons au football notamment et aux équipes de Ligue 1 en particulier dont les matchs passent au moins une fois par semaine sur une chaîne de télévision.
    ✎ Le CSA apprécie de visu la race des individus évoluant à la TV - Il faut, dit-il. « plus de personnes vues comme noires. comme arabes et comme asiatiques à la télé ». Nous avons fait de même avec les footeux en observant leur photo que l'on peut trouver par exemple dans le « Guide du football 2008/2009 » d'Alexandre Ruiz. Sur environ 530 joueurs, 267 sont des hommes de couleur ou des Maghrébins (les Brésiliens ne sont pas comptabilisés). Les Blancs sont donc minoritaires. En ouvrant le « Guide du football 2007/2008 », et en pratiquant le même exercice, nous trouvons "seulement" 251 joueurs non leucodermes professionnels évoluant l'année dernière en Ligue 1 - sur un total de 534 footballeurs. Il y a donc eu une réelle progression du quota des noirs au détriment de celui des blancs. Mais, assurément, là aussi, là encore, la "présence" des derniers leucodermes doit apparaître comme un affront fait à la culture obligatoire de la diversité chérie, et chère au CSA et tous ses acolytes ...
    ✍ François-Xavier ROCHETTE. Rivarol du 28 novembre 2008

  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le salaire des eurocrates sans jamais oser le demander

    Après la polémique qu’a suscité mon article sur les fonctionnaires européens dans le landerneau bruxellois, voici les salaires et avantages divers dont jouissent les fonctionnaires, agents temporaires et contractuels européens.

    Puisque seule cette partie de mon article a paru intéresser une partie des eurocrates (pas tous, heureusement), chacun pourra ainsi apprécier exactement de quoi il retourne.

    Il y a 16 grades, 1 pour le plus bas, 16 pour le plus haut. Chaque grade est divisé en cinq échelons. La fonction et le grade étant disjoints, les administrateurs (AD) commencent au niveau 5, les assistants (AST) sont en dessous (il s’agit de la grille fixée par le règlement du 20 décembre 2010, sans tenir compte des indexations intervenues depuis et qui se montent à un peu plus de 4 %).

    Les salaires vont, pour le grade 1, de 2654 à 3003 €,

    pour le grade 2, de 3003 à 3398 €,

    pour le grade 3, de 3398 à 3844 €,

    pour le grade 4, de 3844 à 4350 €,

    pour le grade 5, de 4350 à 4921 €,

    pour le grade 6, de 4921 à 5568 €,

    pour le grade 7, de 5568 à 6300 €,

    pour le grade 8, de 6300 à 7128 €,

    pour le grade 9, de 7128 à 8065 €,

    pour le grade 10, de 8065 à 9125 €,

    pour le grade 11, de 9125 à 10.324 €,

    pour le grade 12, de 10.324 à 11.681 €,

    pour le grade 13, de 11.681 à 13.216 €,

    pour le grade 14, de 13.216 à 14.954 €,

    pour le grade 15, de 14.954 à 16.919 €,

    pour le grade 16, de 16.919 à 18.371 €.

    Ces salaires sont versés sur 12 mois.

    Cette grille ne s’applique que pour ceux qui sont entrés après 2004. Ceux qui sont entrés avant cette date continuent à bénéficier de l’ancienne grille salariale (salaires plus élevés d’environ 30 % pour les AD, +20 % pour les assistants : les grades 5 et 6 n’existaient pas, on intégrait directement au grade 7). Par exemple, le premier salaire pour un administrateur avant la réforme de 2004 était de 4861 € bruts. Évidemment, les anciens sont plus nombreux que les nouveaux, et les nouveaux (7500 embauches depuis 2004) sont, dans leur très grande majorité, issus des pays d’Europe de l’Est et ne sont pas tous embauchés au grade 5 et 6… [...]

    La suite sur Coulisses de Bruxelles

    http://www.actionfrancaise.net

  • Tuer les malades « par devoir d’humanité », un nouveau progrès sociétal en perspective…

    L’institution qui fédère et représente les médecins français, le Conseil national de l’Ordre des Médecins, a fait un pas, hier, en faveur de l’euthanasie : il a envisagé pour la première fois l’assistance médicale à mourir. C’est ainsi qu’un collège médical pourrait permettre, en France, une « sédation terminale » pour des patients en fin de vie ayant émis des « requêtes persistantes, lucides et réitérées« . Invoquant « un devoir d’humanité« , l’Ordre juge que cette « assistance à mourir » médicalisée pourrait être une réponse adaptée, dans des cas exceptionnels, à certaines « agonies prolongées » ou à des douleurs « incontrôlables« , auxquelles la loi actuelle ne donne pas de réponse.

    « Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d’une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu’elles soient identifiées comme telles, non pas par un seul praticien mais par une formation collégiale. »

    Décidément, Hollande a un défaut : il tient ses promesses… en tout cas celles sur lesquelles il a encore un pouvoir. Après le mariage homo, le droit de vote des étrangers, un nouveau sujet mis sur la table : l’euthanasie. Car il ne fait pas de doute qu’elle fera prochainement l’objet d’un projet de loi, le président de la République ayant déjà sollicité un rapport sur la question -le rapport Sicard.

    Les trois sujets de société que nous venons d’évoquer sont en réalité perméables à une idéologie commune : elles font rentrer l’individu, héritier d’un nouveau feu prométhéen, dans un rapport de propriété avec lui-même, avec la famille, avec la nation. Son corps lui appartient en effet -le corps n’est plus ce que je suis mais ce que je possède-, mais les communautés naturelles d’appartenance que sont la famille et la nation, également -implications des théories contractualistes des Lumières-, si bien qu’il peut en modifier à sa guise les lois et les structures. L’homme est devenu, à l’heure de l’émancipation de toutes déterminations naturelles, facteur nécessaire de liberté et de progrès, un apprenti sorcier qui veut détrôner Dieu.

    Notez le cynisme de cette proposition : vendre la mort par devoir d’humanité ! Ah les belles âmes… Quant à nous, nous restons persuader qu’il subsiste une différence fondamentale entre accompagner quelqu’un à la porte et le pousser dans les escaliers…

    http://www.contre-info.com/

  • Le sénat unanime pour restreindre un peu plus la liberté d'expression

    Jeudi 7 février 2013, le Sénat français a adopté une loi socialiste visant à allonger les délais de prescription relatifs aux insultes « sexiste », « handiphobe » et « homophobe

    Alors qu’outre-Manche, la section 5 du Public Order Act (loi sur l’ordre public de 1986) qui réprime les « propos ou comportements insultants » a été abrogée suite à une campagne menée par Roy Atkinson, l’acteur vedette de Mr Bean ou de la série Blackadder, le Sénat français a adopté jeudi, à l’unanimité, une proposition de loi socialiste qui vise à faire passer de trois mois à un an les délais de prescription relatifs aux injures « sexistes », « homophobes » ou « handiphobes ». Comme si une injure envers une femme, une personne « homosexuelle » ou handicapée était plus grave qu’une injure envers un homme, une personne attirée par le sexe opposé ou bien portante ! Comme si d’autres « communautés » n’allaient pas ensuite exiger le même traitement !

    Et si on arrêtait d’aller pleurnicher dans les jupes de l’État nounou (nourricier ?) dès qu’un individu nous injurie ?

    A quand une coalition de personnes de bonne volonté pour demander le rétablissement progressif de la liberté d’expression totale et que cesse cette « industrie de l’indignation » qui rend la société française « extraordinairement autoritaire et contrôlante » (Atkinson, à propos de la société anglaise) ?

    Eric Martin  Nouvelles de France  9/02/2013

    http://www.polemia.com

  • La Serbie ne reconnaîtra pas le Kosovo, même pour intégrer l’Union européenne

    BELGRADE (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - C’est une annonce faite par Slavenko Terzic, ambassadeur de Serbie en Russie, au cours d’une conférence de presse, et alors que les négociations d’adhésions de son pays à l’Union européenne doivent s’ouvrir l’année prochaine.

    Le diplomate a ajouté que « la Serbie est prête à accorder la plus large autonomie aux Albanais kosovars, mais ne reconnaîtra jamais l’État artificiel du Kosovo ».

    Rappelons que le Kosovo, séparé du territoire serbe par les forces occidentales, n’a pas été reconnu par l’ONU, une majorité de pays défendant l’intégrité territoire de la Serbie.

    http://fr.novopress.info/

  • Au Mali, les ethnies sont-elles des créations françaises ?

    Dans sa livraison du 26 janvier 2013, l’hebdomadaire Marianne rapporte les propos suivants tenus par Jean-Loup Amselle, anthropologue et directeur d’études à l’Ehess (Ecole des hautes études en sciences sociales) : « J’ai passé de nombreuses années sur le terrain au Mali, avec les Peuls, les Bambaras, les Malinkés, et nous avons démontré qu’en réalité les ethnies telles qu’elles existent sont des créations coloniales ».

    Avec cette phrase, l’explication des événements maliens devient soudain claire : si les Maures du Mujao coupent les mains des Bambara et si les Songhay tabassent les Touareg du MNLA, c’est parce que tous sont les prisonniers inconscients de catégories sociales qui leur furent imposées par les colonisateurs. In fine, la France, ancienne puissance coloniale, est donc responsable de la guerre civile malienne... CQFD !

    En soutenant que les ethnies africaines « telles qu’elles existent sont des créations coloniales », l’anthropologue Jean-Loup Amselle nie donc l’existence des peuples qu’il a pourtant pour vocation et pour mission d’étudier. Le paradoxe est d’autant plus réel qu’au même moment, l’histoire de ces mêmes peuples a été introduite dans les programmes français du cycle secondaire…Ferait-on donc étudier à nos enfants des peuples qui n’existèrent pas ?

    Une question mérite donc d’être posée à l’anthropologue Jean-Loup Amselle : à la fin du XIX° siècle, quand débuta la colonisation, les Peul, les Bambara, les Malinké, les Maures, les Songhay et les Touareg au Mali, les Tutsi et les Hutu au Rwanda, les Darod et les Saab en Somalie, les Sotho, les Zulu et les Xhosa en Afrique du Sud, les Ovimbundu et les Kongo en Angola, les Kru et les Mano au Liberia, les Temné et les Mendé en Sierra Leone, les Baoulé et les Bété en Côte d’Ivoire, les Gbaya et les Zandé en RCA, les Tama et les Toubou au Tchad, etc., existaient-ils, oui ou non ? [...]

    Bernard Lugan - La suite sur Afrique Réelle

    http://www.actionfrancaise.net

  • La décroissance - Préalable à toute intervention écologique ?

     Peut-on être écologiste en 2013 ? C’est la question que pose Alban Vétillard, ingénieur Centralien, chef de projet dans l’aéronautique, dans un livre qui vient de paraître aux éditions Sang de la Terre qui a pour titre : Croissance et Ecologie, concilier l’homme avec la société de demain. Et qui s’interroge, nous interroge sur la finalité de l’écologie. La science des interactions entre l’homme et son milieu induit une utilisation rationnelle des ressources naturelles. Celles-ci ne sont pas infinies et la religion de la croissance ne peut aboutir qu’à leur épuisement. Notre collaborateur Hervé Montbard l’a rencontré. –

    Hervé Montbard : Vous publiez un essai sur l’incompatibilité entre une véritable pratique écologique et le dogme de la croissance, fût-elle verte. Vous vous heurtez à l’idée très répandue qui fait de la croissance la condition sine qua non de l’avenir du monde. Pourtant vous partagez l’idée tout aussi répandue qu’une vue écologique est indispensable à cet avenir. N’y a-t-il pas là une contradiction?

    Alban Vétillard : L’idée de croissance économique est une idée récente et ce n’est que depuis les années 1950-1960 qu’elle s’est imposée comme un dogme. Son avantage est énorme et a permis de résoudre bien des problèmes dans les pays occidentaux, de la lutte des classes à l’espérance de vie, de la sécurité sociale à la retraite. Mais tous les progrès ont leurs contreparties et, passé un optimum, les améliorations apportées se font au détriment des facteurs environnementaux, énergétiques et sociaux. Il est donc important de savoir changer de modèle, « de logiciel ». Car si les constats écologiques, et particulièrement l’épuisement annoncé des ressources fossiles, sont partagés, l’impératif de croissance inhibe toute volonté d’embrasser le problème dans sa globalité. En contestant la croissance au-delà d’un certain seuil que nous avons largement dépassé dans nos sociétés, la vision écologique trouve toute sa place.

    HM : Curieusement, vous semblez relativiser la possibilité de se définir comme écologiste. Selon vous, une société de croissance est-elle compatible avec une pratique écologique ?

    AV : Ce que je montre, c’est que dans notre société, la pratique écologique est forcément à géométrie variable, que l’acte écologiste n’est au mieux qu’un acte de foi, au pire qu’un simple comportement économique. Il faut donc arrêter de diaboliser les uns et de vilipender les autres. Tout écologiste qui ne remet pas en cause la croissance et le progrès technologique et social, n’a finalement que peu de divergences de vue avec le plus libéral des économistes. Le plus difficile c’est de comprendre que dans notre société, quelles que soient ses convictions, il ne peut pas y avoir d’action totalement écologique, sauf à vivre sans argent et sans lien avec la société. Dans une société de croissance, tout acte est critiquable et améliorable.

    HM : Le monde politique et les médias ont imposé d’une certaine façon la notion de développement durable. Cette voie est-elle un compromis entre l’intérêt à long terme d’une pratique écologique et la nécessité d’une croissance économique ?

    AV: Le développement durable est ce que Romain Felli nomme l’écologie « d’en haut », c’est à dire imposée par des « experts », les mêmes qui proclament haut et fort les vertus de la croissance. La croissance devient verte et le développement durable. Il est assez facile de montrer que tout mécanisme de croissance économique, fondé sur de la création monétaire perpétuelle, repose in fine sur de la consommation de matières premières et de ressources énergétiques. En ce sens, nombre d’écologistes qualifient d’oxymore l’expression « développement durable ». Pour moi, il ne s’agit que d’un mode mineur, partiel voire partial de l’écologie. La pratique de l’écologie, respectueuse des ressources, de la biodiversité, des équilibres systémiques et biologiques, impose la remise en cause de la croissance.

    HM : La notion de croissance Zéro a été proposée en 1972 par le rapport Meadows, dit du Club de Rome. Pourtant les scénarios proposés dans ce rapport n’ont eu aucun écho quatre décennies plus tard. Pour votre part, vous proposez non pas une croissance nulle mais une décroissance, c’est-à-dire une croissance négative. On imagine mal la société de marché actuelle l’accepter. Faut-il tout de même faire preuve d’optimisme ?

    AV : Tout d’abord, ceux qui ont lu le rapport Meadows rappellent que les prédictions d’effondrement n’étaient pas datées, ou seulement avant 2100. Des extrapolations actualisées de ces modèles montrent, en total accord avec la notion de pics de production de pétrole et de gaz, que les effondrements sont à craindre entre 2020 et 2040. Ce qui n’a pas valeur de certitude et ne représente pas une catastrophe globale pour nos enfants. Ensuite, la décroissance n’est surtout pas une récession : celle-ci n’est que de la destruction monétaire et ses conséquences sociétales. Dans une société de croissance, on peut s’enrichir sans dépouiller son voisin. Le gâteau grandit, et en moyenne, chaque année la part de chacun augmente. Seulement, quand on n’a plus faim, en société de croissance, il faut continuer à manger et à produire. C’est l’origine de nos dégâts sociétaux et écologiques. La décroissance, avec une remise en cause de l’origine de la monnaie et un recentrage sur les ressources naturelles, l’autonomie et la production locale, se situe en rupture avec l’idéologie de croissance.

    HM : Vous abordez la question essentiellement du seul point de vue franco-français. Or les questions que vous soulevez ont une portée planétaire : l’Europe, les pays émergents et les pays pauvres ont inéluctablement une vision différente de cette problématique.

    AV : Il n’y a pas lieu d’interdire la croissance aux pays que nous jugeons pauvres, c’est à dire, l’idée que la monnaie doit être créée en permanence et en quantité croissante. Ce mécanisme, bien mené, permet des progrès essentiels et rapides. Mais il trouve vite des limites que nous allons probablement atteindre très bientôt – certaines sont selon moi déjà atteintes. Alors avec la récession à venir, l’épuisement des ressources, le changement climatique, que nous restera-t-il pour nous enrichir ? La décroissance n’est rien d’autre qu’un projet de société centré sur l’homme, pour revenir progressivement à l’autonomie des régions et des territoires sans impact majeur sur notre qualité de vie. En cela, elle peut nous permettre d’anticiper et de préparer les enjeux globaux de demain.

    HM : Les questions posées n’ont de réponses que politiques. Or en France et en Europe, les partis de gouvernement paraissent étrangers à toute idée de limitation de la croissance. Et les partis qui se disent écologistes ne sont pas très crédibles et n’intègrent pas dans la vision de l’avenir qu’ils proposent une réelle décroissance. De plus les médias grand public sont acquis à l’idée de développement durable. Vont-ils finir par se réveiller ?

    C’est l’objet de la quatrième partie de mon livre. Il est évident que la décroissance ne s’imposera pas d’elle-même. Elle ne peut faire l’objet que d’un compromis, qui permettrait au développement durable de s’affirmer, puis de s’émanciper en sa version Majeure, la décroissance. Nombre de mesures permettant de préparer la société à la décroissance existent déjà dans les cartons des partis politiques, mais sans réelle cohérence ni appréhension des enjeux globaux. De cette liste que je dresse, comme de la description imaginée de la vie en décroissance, je nourris des espoirs pour l’avenir.

    HM : Vous consacrez une partie de votre réflexion à l’inéluctable disparition des ressources énergétiques. Mais voici que l’on évoque l’avènement du pétrole non conventionnel et surtout des gaz de schiste. C’est ainsi que les réserves potentielles de l’Algérie lui permettraient d’envisager une indépendance énergétique jusqu’à la fin du siècle et bien d’autres pays (USA, France) ont également des potentiels dont l’évaluation paraît significative. Ces réserves énergétiques nouvelles doivent-elles modifier l’approche des questions que vous soulevez, nonobstant les contraintes techniques actuellement nécessaires à leur extraction?

    AV : Ah, les gaz de schiste… tout d’abord ces gaz sont connus et exploités depuis plusieurs années, voire décennies. Leur exploitation n’est et ne sera envisageable que dans le cadre d’un renchérissement significatif du prix de l’énergie. Ensuite, les réserves font l’objet d’une intense spéculation dans le but non de donner l’indépendance énergétique, mais de gagner de l’argent ; de l’argent non sur la production, mais sur le potentiel de production. Tout comme il y a eu la mode des biocarburants. Ce ne sont que des avatars de la société de croissance, dont le seul leitmotiv est l’enrichissement. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, les gaz de schiste (shale gas) et ses cousins non conventionnels représenteront « au mieux » en 2035, 45 % de la production gazière, soit seulement 10 % de la demande mondiale d’énergie, sans parler du coût environnemental, des conséquences sur les émissions de gaz à effet de serre et du risque de changement climatique, ou encore du désintérêt que connaîtraient alors les énergies renouvelables. Les ressources énergétiques ne sont pas infinies et la croissance non plus.

    Hervé Montbard, Entretiens avec Alban Vétillard – Metamag
    12/02/2013

    Alban Vétillard, Croissance et Ecologie, concilier l’homme avec la société de demain, ed. Le Sang de la Terre, collection La pensée écologique, janvier 2013, 226 pages

    Correspondance – Polémia – 14/02/2013

  • Lobby homo : une arnaque pour le contribuable !

    En France, le lobby homosexuel coûte très cher au contribuable. C’est ce que nous révèle en effet Le Cri du Contribuable.

    Ainsi apprend-on qu’en 2010, l’État a subventionné Act Up à hauteur de plus de plus de 200000 euros ! Les mêmes qui, en 2005, avaient agressé le recteur de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris,  Monseigneur Patrick Jacquin, et qui, en 2004, avaient, dégradé la façade de Élysée.

    Quant à SOS Homopho­bie, elle a touché 6 100 € de la Ville de Paris dès 2002, puis 10 000 € chaque année à partir de 2006. Il faut rajouter les 2000 € de subventions exceptionnelles votée les 11 et 12 décembre 2012 pour le projet « Interventions dans les établissements parisiens », alors même que SOS Homophobie avait perdu l’agrément du ministère de l’Education nationale, suite à une décision du 23 novembre du tribunal administratif de Paris, saisi par la Confédération nationale des associations familiales catholiques.

    Caroline Fourest, co-fondatrice de Prochoix, « la revue pour le droit de choisir » qui est une publication pro-maria­ge gay, touche 12000 euros d’argent municipal, comme chaque année. Sachant que son journal ne paraît plus depuis avril 2012 et que le blog associé n’a publié que dix billets en un an…

    Le Paris Foot Gay voit quant à lui ses subventions versées par la Ville de Paris passer de 30 000 € à 40000 € en un an.

    La liste n’est pas terminée, mais elle est scandaleuse. Car il est désormais avéré que l’État, dont la vocation est d’assumer ses fonctions régaliennes en vue de garantir le bien commun, confisque ses prérogatives et les détourne de leur fin afin de satisfaire les intérêts catégoriels et exclusivement idéologiques des lobbies ! Sans l’accord des Français, va sans dire… Dans de telles conditions, quelle légitimité l’État peut-il encore avoir à leurs yeux ?

    http://www.contre-info.com/

  • La machine propagandiste américaine “Freedom House”

    L’organisation “Freedom House” est-elle véritablement une organisation indépendante, consacrant ses efforts à la promotion d’une vraie démocratie et d’une liberté authentique ? Plus que jamais, le doute est permis!

    Récemment, l’ONG américaine “Freedom House” a célébré son 70ème anniversaire. Dans le monde, on connait surtout cette “Maison de la Liberté” pour son rapport annuel sur les progrès de la démocratie et de la liberté de la presse dans le monde. Dans l’univers médiatique occidental, cette “Freedom House” est très souvent citée, sous prétexte qu’elle serait indépendante. Ce qui, en revanche, est nettement moins connu, ou est plutôt sciemment tu, c’est que la “Freedom House” reçoit environ 80% de son budget, de manière directe ou indirecte, d’instances américaines officielles. Les quelque onze milliards de dollars, dont a bénéficié cette fondation au cours de l’année 2011, proviennent en grosse partie du ministère américain des affaires étrangères, de l’autorité US s’occupant d’aide au développement (l’USAID) ou de la NED (“National Endowment for Democracy”) qui n’est autre que le “bras civil” des services secrets, en d’autres mots de la CIA.

    Il nous paraît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de cette fondation et sur le contexte de sa création. Rapidement, on s’aperçoit qu’il n’est nullement question d’indépendance par rapport à l’Etat américain. Ce fut surtout l’épouse du Président américain de l’époque, Eleanor Roosevelt, qui présida à sa naissance pendant l’automne 1941. En coulisses, c’était évidemment son mari qui tirait toutes les ficelles. L’objectif de la fondation, au moment de sa création, n’était pas tant la diffusion planétaire de la “démocratie libérale” selon le modèle américain, mais la création, par propagande systématique, de toutes les conditions nécessaires pour faire participer directement  les Etats-Unis à la seconde guerre mondiale. La “Freedom House” ne dissimule nullement cette intention de départ et, sur son site de l’internet, son émergence est justifiée par la nécessité “après la fusion entre deux groupes fondés avec le soutien tacite du Président Roosevelt, d’obtenir l’assentiment public à une participation des Etats-Unis à la guerre, à une époque où les préjugés isolationnistes donnaient le ton”. La propagande belliciste a donc été une caractéristique constante de la “Freedom House”, jusqu’à date très récente. On a ainsi pu constater qu’en mars 2003 la “Freedom House” a soutenu, avec toutes la virulence voulue, la guerre américaine contre l’Irak, contraire au droit des gens. Une déclaration l’atteste : “Du plus profond de notre coeur, nous espérons que ces efforts de guerre, où les forces américaines seront impliquées, se dérouleront au mieux et que la tyrannie de Saddam Hussein tombera en coûtant le minimum en vies humaines”.

    La qualité des membres du conseil de supervision de la “Freedom House” nous permet aussi de  dégager une image significative de la nature intrinsèque de l’ONG : d’après elle, ce conseil comprendrait “des dirigeants d’entreprises et de syndicats, d’anciens fonctionnaires gouvernementaux, des universitaires, des écrivains et des journalistes”. Cependant, parmi les anciens membres de ce conseil de supervision, on trouve une proportion, supérieure à la moyenne, de faucons néo-conservateurs comme Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz ou Jeanne Kirkpatrick. Ces trois personnalités, tout comme un des nouveaux membres de ce conseil de supervision, Kenneth Adelman, étaient tous des partisans virulents de l’attaque contre l’Irak.

    Après la victoire des alliés occidentaux en 1945 et au début de la Guerre Froide, la “Freedom House” s’est muée en un instrument de la politique américaine d’endiguement de l’Union Soviétique. Le premier objectif était surtout de lier durablement les petites puissances d’Europe occidentale à Washington. “C’est pour cette raison que la Freedom House a soutenu très activement l’alliance atlantique de notre après-guerre ainsi que des stratégies et des institutions comme le Plan Marshall ou l’OTAN”. Après que les Etats-Unis aient pu aligner comme ils le voulaient leurs “partenaires” d’Europe occidentale, les efforts de la Freedom House se sont focalisés sur la lutte contre les Etats marxisants du Tiers Monde ; après la fin de la Guerre Froide et l’effondrement de l’Union Soviétique, la Freedom House est revenue en Europe, pour en faire son théâtre d’intervention principal. Il s’agissait surtout, dans un premier temps, de lier aux structures euro-atlantiques les anciens Etats communistes d’Europe centrale et orientale. Ou pour s’exprimer d’une autre manière : les anciens satellites de l’Union Soviétique devaient faire de Washington leur nouveau centre de gravitation.

    Pour faire d’une pierre deux coups, la première antenne extérieure de la Freedom House est installée en 1993 en Ukraine, sous prétexte de “travailler à l’organisation d’élections libres et justes et de renforcer la société civile”. D’autres antennes sont installées ailleurs en Europe dans les années suivantes, notamment en Serbie et en Hongrie. Mais c’est l’Ukraine qui recevra la priorité dans les efforts de la Freedom House. Pourquoi ? Parce que l’Etat territorialement le plus vaste d’Europe est, d’une part, le pays par où transite le gaz naturel russe : il revêt dès lors une importance stratégique cruciale ; d’autre part, la maîtrise de l’Ukraine, si elle devenait fait avéré, constituerait une avancée capitale dans le projet américain d’affaiblir définitivement la Russie. Par conséquence, la Freedom House, pour réaliser ces objectifs, a soutenu la “révolution orange” à Kiev en 2004/2005, partiellement avec le soutien de la Fondation “Open Society” du spéculateur en bourse Georges Sörös. Dans ce contexte, Ron Paul, membre du Congrès à Washington, critiquait la politique suivie en décembre 2004, en soulignant que l’argent américain “servait surtout à soutenir un seul candidat, au détriment des autres”. Ron Paul désignait ainsi le vainqueur des élections de l’époque, Victor Youchtchenko, fidèle vassal de Washington qui entendait faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN. Ron Paul a encore été plus précis quand il a dénoncé l’immixtion patente des Etats-Unis dans le processus électoral ukrainien : “Nous savons que le gouvernement américain, via l’USAID, a octroyé des millions de dollars provenant de l’organisation PAUCI (“Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative”), laquelle est administrée par la Freedom House. Suite à cela, l’organisation PAUCI a réparti les subsides gouvernementaux américains parmi d’innombrables ONG ukrainiennes”.

    La “Freeedom House” n’a pas caché sa satisfaction pendant la présidence de Youchtchenko à Kiev mais a changé radicalement d’attitude lorsque son rival de longue date, Victor Yanoukovitch, a été élu chef de l’Etat au début de l’année 2010. Yanoukovitch a opéré un nouveau rapprochement russo-ukrainien en commençant par renouveler le bail pour les ports de Crimée où mouille la flotte russe de la Mer Noire. Le bail, accordé aux navires de guerre russes, est prolongé jusqu’en 2041. Comme Yanoukovitch ne veut pas entendre parler d’une inféodation de son pays aux structures euro-atlantistes, la “Freedom House” a fait descendre la cote de l’Ukraine: de “pays libre”, elle est devenue “pays partiellement libre”. De plus, la Freedom House déclare que règnent en Ukraine “des abus de pouvoir” comme on n’en avait plus vu depuis 2004.

    Dans le collimateur des “diffuseurs de démocratie” établis à Washington se trouve aussi désormais la Hongrie. La raison de placer la nation hongroise dans le collimateur de Washington réside principalement dans la politique du Premier Ministre Viktor Orbàn, qui entend ne défendre que les seuls intérêts de la Hongrie. De plus, le parti Fidesz au pouvoir dispose de suffisamment de sièges, pour la première fois dans la Hongrie post-communiste, pour permettre à Orbàn de nationaliser les caisses privées de pension et de faire renaître la tradition de la “Couronne sacrée”, fondement du “cadre constitutionnel pré-moderne” de la Hongrie.

    La Hongrie appartient à cette catégorie de “pays en transition”, comme par ailleurs l’Ukraine et d’autres pays de l’ancienne zone communiste, où il s’agit de faire triompher l’influence américaine et de l’ancrer définitivement. L’obstacle majeur à ce projet est évidemment la Russie, car, premièrement, ce grand pays est dirigé de manière autoritaire par Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev, ce qui gène le travail de la Freeedom House et d’autres fondations américaines influentes; deuxièmement,   la Russie exerce une influence sur ses voisins immédiats, ce qui est jugé “nuisible” à Washington. Raison pour laquelle une collaboratrice en vue de la Freedom House, Jennifer Windsor, déclare, très sérieusement, que, “de fait, la démocratie a échoué dans bon nombre de pays ayant appartenu à l’Union Soviétique et que cet échec est dû partiellement à l’exemple russe d’un autoritarisme en phase ascendante”. Voilà pourquoi cette dame réclame: “Les Etats-Unis et l’Europe doivent forcer la Russie à jouer un rôle constructif dans le soutien aux modes de comportement politiques démocratiques, tant à l’intérieur de la Fédération russe elle-même qu’à l’étranger”.

    La pression qui s’exerce aujourd’hui sur Moscou ne se justifie pas, en fin de compte, par un souci de démocratie ou de droits de l’homme, qui tenaillerait les personnalités politiques et économiques américaines et euro-atlantistes, mais bien plutôt par des intérêts économiques et commerciaux sonnants et trébuchants. La Russie, en effet, comme chacun le sait, est immensément riche en matières premières, tout comme l’Iran (celui du Shah hier comme celui d’Ahmadinedjad aujourd’hui) est riche en pétrole et en gaz naturel ou comme la Chine qui ne cesse de croître sur le plan économique. Ces trois pays sont de nos jours les cibles privilégiées du soft power américain en action. Outre leurs matières premières ou leurs atouts industriels, ils ont un point commun : ils refusent de suivre les injonctions des cercles politiques américains et de Wall Street et n’adoptent pas la marche qu’on tente de leur dicter en politique comme en économie.
    Bernhard TOMASCHITZ. (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011; http://www.zurzeit.at ).
    R.Steuckers