Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 929

  • La ruse des étatistes

    6a00d8341c715453ef0240a49a3642200b-320wi.jpgLa mystification chiraquienne de 1995 n'a pas fini de développer ses effets pervers. Depuis cette escroquerie aux espoirs d'une alternative de liberté, la France n'a jamais cessé de subir l'empreinte du socialisme étatique. Et par conséquent de dégringoler. À l’époque, le pays venait de sortir de 14 ans de présidence Mitterrand, depuis 1981, et, dès 1983 la catastrophe était devenue si sensible et si mesurable que, disciple de Machiavel et lecteur du cardinal de Retz, le chef de l'État florentin s'était séparé de la vieille éponge à bière Mauroy. Et, par la suite, à chaque échéance électorale la gauche véritable perdait du terrain dans l'opinion populaire.

    Cette courbe ne s'est guère infléchie. Aujourd'hui les intentions de vote pour les partis se réclamant ouvertement de cette vieille mouvance ne dépassent pas 24 %. Il ne s'agit plus d'ouvriers CGT qui votent socialo-communistes. Le PCF lui-même n'est plus crédité que de 2 %. Les derniers lecteurs de l'Huma se recrutent chez les enseignants du secondaire affiliés à la FSU.

    Leurs victoires électorales alternatives, hélas bien réelles, ont dès lors résulté de la division systématique des droites.

    Et ainsi la libération de la Pologne et de l'Europe danubienne, la chute du mur de Berlin et celle de l'Allemagne de l'Est, comme la faillite du Venezuela restent aux yeux de l’intellocratie parisienne des phénomènes lointains.

    En France au contraire, on persiste à aggraver l'étatisme, et pas seulement d'un point de vue fiscal. Le danger d'une nouvelle branche en vue de la sécurité sociale incite la Une de l'Opinion à s'interroger : "qui va payer des milliards"? Un tel point de vue, économiste, ne doit pas nous faire oublier les racines du problème. On ne le résoudra ni à coups de subventions ni à coups de décrets.

    La hausse des prélèvements fiscaux et sociaux résulte en effet d'abord de l'effondrement des principes et des institutions qui fondent les sociétés libres. On piétine le droit de propriété. On pense la retraite en fonction d'une répartition, en oubliant jusqu'au mot de l'épargne. On évacue en toutes circonstances la référence à la famille. On envisage une médecine sans médecins, entièrement pilotée par l'administration financière et fiscale. Le grand virage vient certes de loin, mais le plan Juppé adossé à la réforme constitutionnelle de 1996 a grandement et durablement appuyé sur l'accélérateur.

    Car la première ruse des hommes de l'État et autre fiscalistes consiste à rendre le moins lisible possible les montants respectifs de ces différents tributs.

    Ont ainsi contribué, depuis plus de 20 ans, à cette occultation, successivement :

    - le basculement des cotisations maladie vers la CSG accompli par Juppé et Barrot en 1996 et 1997, achevé par Macron en 2018 ;

    - le projet d'une fusion de l'impôt sur le revenu et de cette satanée cotisation sociale généralisée préconisée par Piketty depuis son [affreux et stupide] livre rouge se réclamant d'une révolution fiscale dès 2010[1], idée certes récusée par Moscovici sous Hollande, mais à nouveau remise en selle de façon périodique ;

    - et, bien sûr, le prélèvement à la source, rêvé de longue date par nos technocrates et signé Darmanin à partir de l'an de grâce 2019.

    En ce moment, certains commencent à s'inquiéter sérieusement de la prétention de créer, aussi, une soi-disant nouvelle "branche" du système. Ceux qui agitent un tel projet, encore mal défini, suggèrent que l'État puisse s'emparer des problèmes de la dépendance et du grand âge. Cette question est attisée par diverses craintes irrationnelles qui traversent notre société déboussolée. Gageons hélas qu'elle pourrait coûter très cher, avant d'avoir reçu la moindre légitimité.

    Pour mieux comprendre la crise durable dans laquelle, sur ce dossier comme sur tant d'autres, la France patauge, sans doute faudrait-il donc opérer un petit détour du côté du ministère de la vérité.

    Les gens qui acquittent l'impôt sur le revenu ne représentent en effet que 43 % des ménages français.

    Il n'échappe donc à personne, et surtout pas aux princes qui nous gouvernent, qu'ils ne forment qu'une minorité.

    Et, en démocratie on pose en principe que la majorité décide. On l'estime dès lors seule fondée à élire, et à imposer, sinon ses décisions, du moins celles que les démagogues concoctent pour lui plaire.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] La première constatation par laquelle l'auteur de la présente chronique commençait son [joli et intelligent] petit livre bleu "Pour une Libération fiscale" en 2011 partait du constat que "tout le monde en France paye trop d'impôts". Même ceux qui pensent ne pas en payer. De même pour les cotisations sociales.

    https://www.insolent.fr/

  • Génération Identitaire occupe une Caisse d’allocations familiales de Seine-Saint-Denis !

  • Grand remplacement, grand bouleversement, grand basculement : ils sont inquiets de voir ceux qui avaient raison arriver un jour au pouvoir

    Grand remplacement, grand bouleversement, grand basculement : ils sont inquiets de voir ceux qui avaient raison arriver un jour au pouvoir

    Ils reconnaissent à demi-mots l’existence du Grand remplacement, ils reconnaissent que les Français sont angoissés mais leur seule vraie peur, c’est que Marion Maréchal puisse devenir un jour la première femme présidente de la République ?


    Laurent Alexandre@dr_l_alexandre

    En publiant l'étude qui montre que près de 20 % des jeunes ont un prénom arabomusulman (+ 0,65% chaque année),@LePoint a libéré la parole sur le grand remplacement. Si on veut éviter que @MarionMarechal soit Présidente de la République, il faut répondre à cette angoisse populaire

    Marion Maréchal
    @MarionMarechal

    "La politique migratoire de ces 40 dernières années en France est en train de provoquer un grand basculement démographique. Un sociologue français, Jérôme Fourquet, révèle que 18% des nouveaux-nés portent un prénom arabo-musulman. Près de 2 naissances sur 10." @MarionMarechal

    Voir l'image sur Twitter
     
    84
    118 personnes parlent à ce sujet

    https://www.lesalonbeige.fr/grand-remplacement-ou-grand-basculement-demographique-ils-sont-inquiets-de-voir-ceux-qui-avaient-raison-arriver-un-jour-au-pouvoir/

  • UPR - censure et maintenant diffamation de France 2

  • Marion Maréchal sur son école vandalisée: “C’est s’attaquer à la liberté d’enseignement”

    9139-p4-fb-marion-600x401.jpg

    Marion Maréchal, fondatrice de l’ISSEP (Institut des sciences sociales, économiques et politiques), a réagi suite aux actes de vandalisme qui ont visé son école.

    Selon elle, agir de cette manière, “c’est s’attaquer à la liberté d’enseignement“.

    https://fr.novopress.info/214086/marion-marechal-sur-son-ecole-vandalisee-cest-sattaquer-a-la-liberte-denseignement/

  • Jean-Yves Le Gallou débat avec le liberticide CRAN à propos du Blackface à la Sorbonne

    Débat du 27/03/2019 avec Jean-Yves Le Gallou, fondateur de l’Institut Polémia, et Louis-Georges Tin, président du Cran. Sur le plateau de RT France, ils débattent de l’annulation de la pièce de théâtre antique Les Suppliantesà la suite du blocage des extrémistes racistes noirs de la LDNA.

    Tant qu'à faire, écoutez plutôt ce remarquable zoom de TV Libertés avec notre ami Kakou Ernest Tigori, homme de bon sens, qui sera ailleurs présent samedi à Rungis à la 3e Fête du Pays réel cliquez ici sur le stand de Fracephi.

     

  • I-Média n°243 – Trump et la Russie : l’heure des comptes pour les médias

     

    Trump et la Russie : l’heure des comptes pour les médias

    Alors que de très nombreux médias américains attendaient impatiemment sa chute dans l’affaire d’une possible collusion avec la Russie, Donald Trump a une fois de plus remporté une victoire.

    Zapping

    Incapacité à gérer la révolte des Gilets Jaunes, condescendance face à la septuagénaire blessée à Nice, colère des forains, amateurisme…
    Le quinquennat Macron ressemble de plus en plus à un long chemin de croix pour le président… et pour la France !

    Racailles contre Roms dans le 93

    Des rumeurs d’enlèvement d’enfants circulent depuis plusieurs jours dans les cités de la région parisienne et provoquent des violences contre des Roms. Les médias semblent étrangement rechigner à reconnaître l’origine des agresseurs.

    Tweets

    Yassine Belattar en garde à vue, Bernard Guetta contesté pour être à la fois journaliste et sur la liste LREM pour les Européennes, Brigitte Macron huée par un stade.
    Le chemin de croix d’Emmanuel Macron semble comporter un nombre conséquent de stations.

    Grand Remplacement : les Décodeurs pris la main dans le sac

    Il aura fallu plus de 7 jours et un article de leur principal concurrent pour que les Décodeurs corrigent une donnée d’importance sur le Grand Remplacement. Erreur ou intox, telle est la question…

    https://www.tvlibertes.com/trump-et-la-russie-lheure-des-comptes-pour-les-medias

  • Le choix de la désunion et de la défaite

    Le choix de la désunion et de la défaite

    Alea jacta est. Pour les européennes, Nicolas Dupont-Aignan, qui vient d’annoncer sa liste, a donc fait le choix de la désunion et de la défaite. Après avoir porté un certain espoir d’alternative, la liste des Amoureux de la France se trouve amputée de la plupart de ses composantes. Alors que les Amoureux de la France avaient été fondés, aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan, par Jean-Frédéric Poisson (PCD), Emmanuelle et Robert Ménard, avant d’être rejoints par Véronique Besse (MPF) Bruno North (CNI), Sylvie Goddyn et Bernard Monot (ex FN), il ne reste plus que Bruno North sur la liste qui n’est pratiquement plus qu’une liste DLF. Ce qui confirme le sectarisme que nous avions observé avec l’ahurissante éviction d’Emmanuelle Gave – semble-t-il pour un simple tweet contestant la loi Gayssot (dont je doute qu’un seul électeur de droite soit un fervent défenseur).

    Au passage, je redis ici ce que j’avais eu l’occasion de dire à tel ou tel acteur de cette aventure des Amoureux de la France : il était suicidaire de faire lancer cette plateforme par des politiciens, aussi sympathiques et courageux qu’aient été certains d’entre eux. Par fonction, les politiciens sont les plus mal placés pour apprécier les sujets de convergence avec d’autres formations ou d’autres politiciens. Par construction, les partis politiques sont des structures sectaires, incapables de penser au bien commun. Il aurait été bien plus raisonnable de créer cela à partir de la base, de la société civile, en faisant des hommes politiques les relais d’une opération qui aurait démarré sans eux. Mais, en ce domaine comme en bien d’autres, le narcissisme conduit à des erreurs grossières.

    Manifestement, en tout cas, Nicolas Dupont-Aignan ne cherchait pas des alliés, mais des ralliés. Il n’est hélas pas le seul à se comporter ainsi dans la vie politique française, ce qui fait qu’Emmanuel Macron, bien que moins de 20% des électeurs inscrits aient voté pour lui au premier tour de la présidentielle, peut gouverner avec une confortable majorité et peut même songer sérieusement à être réélu, faute d’opposition digne de ce nom. L’indécrottable féal de la « petite fille Espérance » que je suis ne peut s’empêcher de penser qu’un jour, certains hommes politiques écouteront les leçons des erreurs passées, mais nous n’y sommes pas encore, il s’en faut de beaucoup !

    En attendant, revenons à la campagne européenne.

    J’avais alerté depuis plusieurs mois plusieurs amis et relations sur l’optimisme un peu naïf qui régnait dans cette équipe.

    D’abord, connaissant plusieurs personnes qui étaient « assurées » d’être n°3 sur la liste, j’avais prudemment évoqué le fait qu’il me semblait compliqué d’avoir plusieurs personnes à la même place ! Déjà début décembre, le nom de Jean-Philippe Tanguy, lieutenant de Nicolas Dupont-Aignan, circulait avec insistance – bien que l’on voie mal ce qu’il apporte à son « grand homme » au plan politique, à moins que la stratégie soit de draguer des électorats de gauche comme l’électorat anticlérical ou l’électorat LGBT (j’y reviendrai plus bas).

    Ensuite, tout le monde se félicitait de voir la liste caracoler en bonne situation dans les sondages, autour de 7-8%. Mais, là aussi, je m’étais interrogé à voix haute sur la réalité des chiffres – y compris d’ailleurs devant Nicolas Dupont-Aignan lui-même qui me demandait en juillet dernier ce que pouvaient faire les catholiques de conviction pour soutenir sa démarche. Ma conviction était que, dès le début de la campagne « réelle », les mastodontes LR et RN allaient réoccuper tout l’espace médiatique à droite et que les « challengers » auraient alors mangé leur pain blanc. Mais tous mes interlocuteurs me répondirent à l’unisson que la dynamique était du côté des Amoureux de la France.

    Enfin, il me semblait évident que, ces deux premiers éléments entrant en collision, l’annonce officielle de la liste serait un moment particulièrement compliqué pour la liste DLF, plus ou moins ripoliné en Amoureux de la France (c’était bien la peine d’avoir moqué naguère le Rassemblement Bleu Marine comme un faux nez du FN !).

    Nous y sommes. Depuis quelques heures, nous découvrons que le roi est nu et que la liste n’est, en réalité, qu’une liste Dupont-Aignan. Plus exactement, c’est une aventure personnelle, mais avec des inconvénients supplémentaires qui vont fortement endommager l’image de Nicolas Dupont-Aignan – qui ne transforme donc pas l’essai de son courageux franchissement du « cordon sanitaire » entre les deux tours de la présidentielle.

    Déjà, l’éviction d’Emmanuelle Gave avait montré que « NDA » se soumettait volontiers au médiatiquement correct. Mais les principaux colistiers envoient, me semble-t-il, des signaux catastrophiques à l’électorat de droite. Stéphanie Gibaud, la deuxième sur la liste, est cette personne qui « balança » au fisc les noms des contribuables fuyant l’enfer fiscal français en violant la confiance de son employeur et de ses clients. Bien sûr, l’évasion fiscale est un délit. Bien sûr, elle pose de sérieux problèmes moraux. Mais, enfin, présenter, à la mode de certains gauchistes, la délation et le vol de données personnelles comme un acte sublime de résistance est peut-être un tantinet exagéré ! Même pour les plus vertueuses indignations, les coups de téléphone anonymes à la Kommandantur n’ont pas bonne presse dans l’opinion ! Nous avons déjà évoqué, dans le Salon beige, le cas de la quatrième, Marie-Jo Zimmermann, qui attaque les LR pour être trop conservateurs. On pourrait les critiquer pour être trop peu courageux, trop soumis au politiquement correct, mais trop conservateurs ! Là, les bras vous en tombent. Elle aurait voulu offrir 2 points de plus à François-Xavier Bellamy qu’elle ne s’y serait pas pris autrement !

    Le plus grand repoussoir reste cependant le bras droit (ou plutôt le bras gauche) de Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Philippe Tanguy (en photo). Je disais plus haut que je ne voyais pas ce qu’il apportait politiquement. En revanche, je vois bien ce qu’il retranche. Cet énergumène – qui était, paraît-il, à la manœuvre pour évincer Emmanuelle Gave – est un stakhanoviste du tweet. Il tweeta naguère sa joie d’être à la gay pride (qui n’est pas exactement le lieu du plus grand respect de la dignité humaine, puisque, dans ces cortèges souvent insultants pour la foi de millions de chrétiens, souvent attentatoires à la pudeur la plus élémentaire, des militants homosexualistes en transforment d’autres en animaux, avec chaînes et muselières de cuir). Plus anciennement, il avait attaqué violemment l’Eglise supposée « manquer d’empathie » (dans le tweet ci-joint… supprimé depuis, je crois).

    A coup sûr, ce jeune homme est admirablement bien placé pour faire la leçon à Mère Thérésa ou à saint Vincent de Paul ! Comme si l’Eglise catholique n’était pas, notamment, la plus grosse institution charitable du monde…

    Mais, on le voit, M. Tanguy est fondamentalement un cathophobe et un militant LGBT. J’ignore si c’est également la doctrine de Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier m’avait assuré partager l’essentiel de mes convictions, mais il est bien connu que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… En tout cas, il est évident que cette candidature, non seulement n’apporte rien électoralement à Nicolas Dupont-Aignan, mais va lui coûter des voix. Ce n’est pas la peine de draguer les gilets jaunes, si c’est pour promouvoir une idéologie bobo macroniste.

    J’ignore ce qui va se passer dans les prochaines semaines. Mais, à l’heure où j’écris ces lignes, il me semble extrêmement difficile que l’ex liste des Amoureux de la France atteigne les 5% nécessaires pour obtenir des élus. Il est même possible qu’elle passe au-dessous de 3%, sous l’influence du vote utile (quand on veut s’opposer à Macron, on vote RN ou LR, en fonction de sa sociologie d’une part, et de sa sensibilité au discours conservateur ou au discours populiste d’autre part). Si c’est le cas, cela va poser de sérieuses questions de financement. Au passage, je serais curieux de savoir avec quel argent Dupont-Aignan a remboursé les quelque 2 millions d’euros que Charles Gave avait commencé à prêter à la liste – ce qui impliquait qu’il figure dessus pour satisfaire aux exigences du Code électoral.

    Bref, toutes ces interrogations me conduisent à penser qu’en réalité, Nicolas Dupont-Aignan ne souhaite pas se présenter et cherche un prétexte pour jeter l’éponge. Cela aurait du moins le mérite d’éviter que la « droite hors les murs » ne manifeste une nouvelle fois sa nullité électorale. Mais quel gâchis !

    Guillaume de Thieulloy

    Directeur du Salon beige

  • Affaire Laura Calu : voir le Mal en face

    Capture-39.png

    Un des traits marquants de l’homme contemporain, festiviste et déchristianisé, est son incapacité à hiérarchiser le Mal. L’affaire Laura Calu le démontre une nouvelle fois.
    À la suite de sa vidéo virale dans laquelle la jeune humoriste raconte l’agression ultra-violente de son petit ami à Paris dans la nuit de vendredi à samedi, une multitude d’internautes ont préféré pointer les dysfonctionnements des agents du service public lors de la prise en charge de la victime plutôt que d’affronter la question cruciale de l’ensauvagement de nos rues.

    Certes, le récit de Laura Calu en dit long sur le délitement moral et financier des services publics. Des pompiers sous-équipés, des policiers blasés ne procédant à aucune ronde, un chauffeur d’ambulance se trompant de service médical, une course en taxi improvisée pour regagner les urgences dentaires à l’autre bout de la ville, la probable mise en danger de la victime, un sentiment d’abandon, la vision cauchemardesque d’un hôpital public désossé – l’horreur le disputant à l’absurde lorsqu’une employée d’accueil de la Salpêtrière demanda à l’humoriste de nettoyer elle-même, avec un chiffon et un peu de produit antiseptique, la dent de son compagnon ramassée sur le trottoir.

    Cependant, comme un point aveugle, l’agression en elle-même semble passer au second plan chez ces internautes très politiquement corrects, dont les commentaires nombreux sont tous frappés du sceau du déni le plus complet. Et de ce nivellement des faits et de leur gravité. Alors qu’un millénaire d’Église et de bon sens populaire avait permis de hiérarchiser le Mal – le paroxysme de cet échelonnement étant l’Enfer de Dante –, la société contemporaine paraît incapable de le définir.

    Désormais, la non-assistance à personne en danger serait aussi fautive que le lynchage. La prise en charge douteuse aux urgences aussi traumatisante que le passage à tabac d’un homme par trois prédateurs. La réaction désinvolte d’un policier aussi coupable que la tentative de mise à mort de la victime.

    Une société qui ne sait regarder droit dans les yeux sa propre part d’ombre ni nommer clairement ce qu’elle voit court le risque de poursuivre durement des délits mineurs et d’absoudre les crimes les plus graves.

    Thomas Clavel

    http://www.bvoltaire.fr/affaire-laura-calu-voir-le-mal-en-face/

  • Quand BHL défendait l’assassin Cesare Battisti

    bhl_misrata_lybie-600x411.jpg

    Le 6 décembre 2009, BHL se prenant pour le Voltaire de l’affaire Calas ou pour le Zola vis-à-vis du capitaine Dreyfus, écrivait une « Lettre ouverte au président Lula sur le cas Cesare Battisti », lettre publiée dans La Folha de S.PauloLe Point et distribuée par le New York Times Syndicate. D’abord longtemps protégé par la Mitterrandie, Battisti avait trouvé refuge au Brésil, où il allait demeurer dix ans en toute impunité, avant que le nouveau président Bolsonaro ne décide de son extradition pendant que l’ancien (Lula) était installé en prison. Voici des extraits de cette lettre :

    « Monsieur le Président de la République,

    Je sais que le débat autour du cas de Cesare Battisti, ancien apôtre (sic) de la “lutte armée”, accusé d’actes de terrorisme dans l’Italie des années 70, fait rage dans votre pays […] Si je m’adresse néanmoins à vous, c’est parce qu’il n’est […] pas établi que Cesare Battisti soit ce terroriste que dépeint la presse et dont les crimes, s’il les avait commis, ne mériteraient aucune indulgence […] Cesare Battisti, que je suis spécialement venu rencontrer, il y a deux ans, dans sa prison de Brasilia (au nom de qui ?), nie, et a toujours nié, les crimes en question ; nombreux sont les juristes (lesquels ?) qui, après examen du dossier et au vu des mensonges très nombreux, et avérés, dont le repenti Mutti avait coutume d’émailler ses “confessions”, estiment plausible, je dis bien plausible, son innocence ; en sorte que vous courez aujourd’hui le risque de voir un homme dont le seul crime serait, dans cette hypothèse, d’avoir adhéré, dans sa jeunesse, aux funestes théories de la violence révolutionnaire finir ses jours en prison […] Battisti est, comme disait un célèbre écrivain français, “un individu sans importance collective” (BHL cite Céline…). Ne reposent sur ses épaules aucun de ces grands intérêts géostratégiques qui déclenchent, d’habitude, les mobilisations. Et je ne vous cache pas que cette solitude, cette éminente faiblesse contribuent à faire de lui, en Europe, l’objet d’une campagne de presse aussi féroce que disproportionnée (sic) ».

    Pas un mot sur le malheur des proches des victimes et le mépris dans lequel ils seront tenus pendant quarante ans.

    Cesare Battisti, capturé à la mi-janvier 2019 en Bolivie après trente-sept ans de cavale, est enfin extradé vers le pays de ses crimes le 14 janvier.

    Samedi 23 mars, le procureur Nobili, de l’unité antiterroriste de Milan, s’est rendu à la prison d’Oristano (Sardaigne) pour entendre l’ancien militant d’extrême gauche.

    Pendant neuf heures d’interrogatoire en deux jours, le magistrat a recueilli les aveux circonstanciés de l’ancien militant des Prolétaires armés pour le communisme (PAC), qui a reconnu les faits qui lui avaient valu sa condamnation : quatre assassinats, dont deux en tant qu’acteur direct, deux autres en tant que complice, un bijoutier, trois attaques ayant pour objet de mutiler le bas du corps, et de nombreux vols à main armée.

    La gauche française en avait fait son héros. Et l’image de la France s’est très dégradée chez nos voisins italiens.

    Matteo Salvini a salué la nouvelle de ces aveux, espérant « que les pseudo-intellectuels de gauche qui ont couvert et défendu ce personnage sordide présenteront bientôt leurs excuses ». Il a aussi fait allusion aux actuelles démarches italiennes en vue d’obtenir l’extradition de France d’une quinzaine d’anciens militants d’extrême gauche : « Nous travaillons pour ramener en Italie plusieurs terroristes, plusieurs assassins qui sont actuellement en vacances. »

    Henri Temple

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/