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  • Le cas Jean-Pierre Obin ou la mainmise de la franc-maçonnerie sur l’éducation nationale

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    La Loge Chevalier de la Barre du Grand Orient de France (GODF) organise le 7 décembre 2018 une conférence intitulée “La Laïcité à l’école – Quels enjeux ?”. L’un des deux intervenants n’est autre que Jean-Pierre Obin, inspecteur général de l’éducation nationale, professeur à la formation des maîtres. De quoi, une fois de plus, illustrer la mainmise de la franc-maçonnerie sur l’éducation nationale et l’école de la république.

    Jean-Pierre Obin fut successivement maître de conférences de mécanique à l’université Joseph-Fourrier de Grenoble, chef de la mission de la formation et de la recherche en éducation du ministère de l’éducation nationale, adjoint au directeur général du Centre national de documentation pédagogique, conseiller technique au cabinet du secrétaire d’État chargé de l’enseignement technique Robert Chapuis. De 1990 à 2008 il a été inspecteur général de l’éducation nationale (groupe Établissements et vie scolaire) et, de 1993 à 2008 Professeur associé à l’Institut universitaire de formation des maîtres de Lyon. Il a fait depuis 2008 plusieurs missions d’expertise en Afrique. Il a été depuis 2010 chargé de cours à l’université de Cergy-Pontoise et à l’université de Versailles-St Quentin-en-Yvelines. Il a été membre de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du Projet Aladinet agit “pour de meilleures relations entre juifs et musulmans fondées sur la connaissance d’une histoire commune et d’une culture partagée”.

    Jean-Pierre Obin s’est tout d’abord intéressé à l’organisation scolaire (sa thèse de doctorat a été publiée sous le titre La Crise de l’organisation scolaire), puis à la formation et à l’éthique professionnelle des enseignants et des chefs d’établissement, et plus récemment aux questions de carte scolaire, de mixité sociale et de laïcité.

    Son nom est attaché à la “méthode Obin” de formation par l’analyse des situations professionnelles (ASP), ainsi qu’au “rapport Obin” de 2004 qui alertait le ministre de l’Éducation nationale sur “le développement, dans certains établissements scolaires, des atteintes à la laïcité, de l’antisémitisme, des contestations de certains enseignements par des élèves et de violences liées à la religion”.

    https://www.medias-presse.info/le-cas-jean-pierre-obin-ou-la-mainmise-de-la-franc-maconnerie-sur-leducation-nationale/100508/

  • Jours décisifs

    6a00d8341c715453ef022ad3be005f200b-320wi.jpgLe chef de l'État français accomplit en ce moment, dans l’est et le nord du pays. Il appelle ce parcours, de façon fort maladroite, son itinérance mémorielle. Il entend ainsi célébrer le centenaire de l'armistice de 1918. Ses galanteries et ses pédanteries ne manqueront pas d'aggraver la chute de sa popularité. Elles alimentent de façon constante un contexte d’irritation profonde des Français face aux érosions de leur pouvoir d'achat, en relation notamment avec le prix monstrueusement surtaxé de l'essence.

    À l'échelle du monde, ces jours-ci revêtent pourtant une importance décisive. Une force politique, plus intelligente que la petite camarilla précieuse et technocratique de l’Élysée, pourrait en tirer parti. Reste à savoir, certes, où se situe une telle hypothèse, certainement pas du côté de Mélenchon. Pas sûr qu'elle existe dès maintenant dans le paysage visible de l'État central jacobin.

    Ainsi, pour le 5 novembre était annoncée la reprise des sanctions américaines contre l'Iran. L’effet prévisible sur le cours du pétrole brut se présente de manière contre intuitive. Le prix au 5 novembre de la qualité brent qui fait référence se situe à 72,86 dollars le baril, en relatif recul par rapport à son niveau record de 86 dollars. Les anticipations sur le retrait de l'offre iranienne ont été faites et l'on s'attend plutôt maintenant à une surproduction et à des baisses de prix pour 2019.

    Le même jour on prenait connaissance à Londres d'un sondage très significatif quant au retournement de l'opinion britannique sur le Brexit et on pense qu'un nouveau référendum donnerait 54 % pour le maintien dans l'Union européenne contre 52 % ayant voté la sortie le 23 juin 2016. Au moment où les négociations de sortie prennent un tour décisif cette évolution sensible de l'opinion outre-Manche risque d'entraver les prises de décision elles-mêmes, dans un contexte d'affaiblissement du gouvernement et de la majorité de Mrs May.

    Enfin ce 6 novembre se déroulent les élections américaines de mi-mandat. On ne connaîtra leur résultat qu’avec un certain décalage mais chacun s’accorde à y voir une forme de plébiscite pour ou contre Trump. L'occupant actuel de la Maison Blanche n'a pas hésité à s'investir personnellement et entièrement dans la campagne du parti républicain.

    D’étranges maîtres à ne pas penser nous étaient imposés dans notre jeunesse. Il s'agissait alors aussi bien d'un philosophe putride comme Jean-Paul Sartre que d'un politologue spécieux comme Maurice Duverger. Ce dernier se comportait comme un véritable envahisseur des colonnes du quotidien de référence Le Monde.

    Ces gens ont formaté des générations conformistes, plus anesthésiantes encore pour le pays, que les soixante huitards proprement dits, parfois pertinents en dépit de leur imposture intrinsèque. Il en est résulté une vision entièrement fausse de la politique américaine. Or, il se trouve que celle-ci pèse très fort sur l’ensemble des orientations de l'Europe institutionnelle.

    En particulier, nos désinformateurs se sont toujours employés à nier la distinction très forte entre républicains et démocrates, conservateurs et "libéraux", ce dernier terme désignant aux États-Unis les gens de gauche. Et lorsqu'un personnage haut en couleur comme Trump, homme d'affaires américain typique, accentue ce clivage on nous le présente comme un accident de parcours, entièrement hors normes, appelé à se trouver rapidement balayé. Or, sur plus de 200 décisions importantes de son gouvernement[1], beaucoup resteront quoiqu'il advienne. L'extrapolation faussée des médias parisiens, tous acquis au parti démocrate, les conduit à l'aveuglement de l'opinion, y compris celle qui se croit éclairée.

    Ces nouveaux aveuglements de la classe médiatico-politique renversent l'image du tableau de Brueghel qui date certes de 1568. Autant dire l'ancien monde : dans le nouveau monde macronien, 450 ans plus pard, les aveugles guident les paralytiques. On n'arrête pas le progrès.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Le mot américain "administration" est ce qu'on appelle un faux ami. Il désigne le gouvernement.

    https://www.insolent.fr/

  • Pour Macron, plutôt la gouvernance mondiale que la patrie

    Pour Macron, plutôt la gouvernance mondiale que la patrie

    Minute dénonce ce qui va se tenir du 11 au 13 novembre :

    […] Du 11 au 13 novembre, et la date a été choisie à dessein, Emmanuel Macron a convoqué le gratin de la « gouvernance mondiale » pour un grand raout. Objectif : défendre le « multilatéralisme » et lutter contre les populismes. Se servir du 11 novembre pour lutter contre le nationalisme, le populisme, le patriotisme, et bénéficier d’une tribune pour les élections européennes, en compagnie de tout le gratin du « globalisme », Macron l’a osé. […]

    L’objectif de ce forum : « Défendre et réformer le multilatéralisme ». Rien que ça. Une urgence, selon les organisateurs, « à un moment de tension internationale croissante, où les défis globaux qui dépassent les frontières n’ont jamais été aussi grands ». […]

    Si ce Forum sur la paix est l’heure de gloire du président de la République, ce sera aussi celle des grandes multinationales. Microsoft est parmi les « partenaires principaux » de l’événement, tandis que Google et Facebook sont annoncés dans plusieurs tables rondes et présenteront également plusieurs de leurs projets. La Fondation Ford, AXA ou encore BNP Paribas, pour les entreprises françaises, ont mis la main au portefeuille – donc au nôtre, au moins pour ce qui concerne la BNP et AXA – pour soutenir l’initiative.

    Tous les réseaux associatifs mondialistes seront présents, avec, par exemple, la Global Challenge fondation, dont le nom est déjà tout un programme. Mais surtout, il faudra compter sur les fondations Open Society de l’inévitable George Soros. Sur le site de l’événement, elles sont poliment présentées comme le « réseau philanthropique international soutenant des milliers d’organisations de la société civile à travers le monde ». Un réseau qui incarne « les valeurs représentées par le Forum de Paris sur la Paix ». Pas un mot sur, par exemple, les tentatives de déstabilisation du gouvernement hongrois…

    D’ailleurs, les fondations Soros ne sont pas de simples invités. Elles sont parmi les « partenaires principaux » du Forum, avec notamment Microsoft ou encore la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, l’Agence publique allemande de développement. Dans ce forum, l’Open Society sera là « pour affirmer le rôle des acteurs de la société civile et des ONG qui œuvrent à ce que les individus puissent s’exprimer librement dans les débats qui les concernent » […]

    Les Etats-Unis de Donald Trump sont les grands absents du Forum de Paris sur la Paix. Pas étonnant, quand on sait que le président américain a fait d’« America first » son slogan de campagne. Pour lui, le multilatéralisme comme arme américaine pour gérer le monde, c’est fini ! Place aux relations bilatérales entre les Etats. […]

    Jacques Attali – toujours dans les bons coups – débattra sur le sujet « faire une place aux citoyens dans la gouvernance mondiale »(« Le moment est-il venu de créer un parlement mondial ? ») ; Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, interviendra sur le « pacte mondial pour l’environnement ». Stephen Breyer, membre de la Cour suprême des Etats-Unis, nommé par Bill Clinton, instruira le public sur le « rôle des Cours suprêmes pour proposer des politiques durables tournées vers les générations futures », et donc sur un droit transnational encore plus puissant, etc.

    Parmi les thèmes des débats, on trouve également les « migrations internationales : la longue route vers une approche globale », animée par Rouba Mhaissen, une « économiste, activiste et experte de la question des réfugiés syriens », ou encore les « inégalités femmes-hommes ».

    Finalement, que penser de ce forum ? Quelle influence aura-t-il ? Difficile de le dire précisément sans tomber dans un complotisme de bas étage. Mais force est de constater que réunir dans la même salle, au même moment, tous ces représentants d’institutions et de puissantes organisations qui partagent la même vision du monde – « l’homme nomade » cher à Attali, vivant dans un « village monde », pour une croissance toujours plus importante – n’est pas anodin.

    Comme à Davos, par exemple, ce sera l’occasion, pour cet aréopage de personnalités influentes, de décideurs, de chefs d’états et milliardaires engagés de se rencontrer, d’échanger et de prendre des décisions, qui, sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique ou de protection de la démocratie, vont d’abord dans le sens de leurs intérêts politiques et économiques et de leur agenda sociétal. Et le peuple, à l’arrière, il en pensera quoi ? Pas sûr qu’il « tienne ».

    https://www.lesalonbeige.fr/pour-macron-plutot-la-gouvernance-mondiale-que-la-patrie/

  • Interview de Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan : « Ces morts auraient pu être évités et trois ans après rien n’a changé »

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    Patrick Jardin a perdu sa fille Nathalie dans le massacre du Bataclan. Le Monde a consacré un article à sa « haine », le journaliste Claude Askolovitch l’a qualifié d’homme « qu’on ne peut pas aider » parce qu’il refuse de se soumettre au discours obligatoire de l’islam « religion de paix » et à l’éloge du vivre ensemble.

    — Le 13 novembre, c’est la date anniversaire tragique, trois ans après, de la tuerie islamiste du Bataclan. Votre fille Nathalie, 31 ans, éclairagiste de la salle de concert, est morte ce soir-là. Connaissez-vous aujourd’hui les circonstances de la mort de votre fille ?

    — Non. Aujourd’hui je ne sais toujours pas ni où exactement, ni comment est morte ma fille. Je sais qu’elle avait réglé tous ses projecteurs puis qu’elle était partie à l’Opéra Rock à côté, boire un verre. Je sais aussi que dès qu’elle a entendu les premiers coups de feu elle est retournée à l’intérieur du Bataclan alors que le patron de l’Opéra Rock a tenté de l’en empêcher. Elle lui a dit : « J’ai mes potes qui y sont, il faut que j’y retourne. » Je crois que ce sont ses dernières paroles.

    — Qui était Nathalie ?

    — C’était une fille brillante et passionnée avec un cœur énorme. Elle a eu son bac S avec mention, elle a fait l’EFAP, l’école des attachés de presse, puis un doctorat de communication et enfin une école d’ingénieur lumière. Elle était passionnée par son boulot et par la musique. Elle était joyeuse, drôle, entière, elle savait ce qu’elle voulait. Ma fille était quelqu’un de formidable.

    — Tout au long de cette nuit de cauchemar et le jour suivant, vous avez cherché votre fille sans relâche. Le lendemain dimanche, alors que vous n’avez toujours aucune information de toute la journée, vous vous trouvez fortuitement en présence du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Vous dites : « Ce jour-là j’aurais dû mettre mon poing dans la figure de Valls. »

    — Oui, car j’étais dans la détresse et je pensais bêtement qu’en m’adressant à lui il m’aiderait à retrouver Nathalie. Mais, lui, la seule chose qui lui importait, c’était que je ne fasse pas un scandale devant les caméras. Il était très préoccupé de cela. J’ai été choqué par son attitude, par la maladresse et la bêtise d’un Premier ministre face à l’une des victimes d’un terrorisme dont il est en grande partie responsable.

    — Vous affirmez que les terroristes ont torturé et égorgé les victimes du Bataclan. Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ?

    — Il y a des témoignages de policiers consignés dans les 1 417 pages du rapport de la commission d’enquête parlementaire. De même plusieurs des hommes du RAID qui sont entrés dans le Bataclan avec la BRI sont ressortis en vomissant, indiquant que ce qu’ils avaient vu était « épouvantable ». Alors que ce sont des hommes rompus à toutes les situations, ils ont affirmé n’avoir jamais vu de choses aussi terribles. Enfin au procès de Jawad Bendaoud, le logeur des terroristes, le père de l’une des victimes est venu témoigner en pleurs à la barre disant que lorsqu’il est allé reconnaître le corps de son fils à la morgue il n’avait plus d’yeux dans les orbites.

    — Vous n’observez pas le discours obligé des proches de victimes des attentats : « Vous n’aurez pas ma haine », « Au nom du vivre ensemble », etc. Pourquoi ?

    — Parce que je ne peux pas comprendre que l’on puisse pardonner à ceux qui ont perpétré un tel carnage et de telles souffrances. Et puis pour pardonner il faut que l’on demande pardon, or ce n’est pas le cas, loin de là. Certains musulmans se sont même réjouis de ces attentats et cela me révolte.

    — Savez-vous si d’autres parents de victimes d’attentats sont dans le même état d’esprit que vous ?

    — Non, je ne pense pas. Il y en a qui se battent au quotidien avec leurs avocats mais je n’en connais pas d’aussi virulent que moi. Je ne leur en veux pas, chacun se bat avec ses propres armes et sa propre sensibilité.

    — On vous a beaucoup reproché de « faire le jeu de l’extrême droite », d’avoir été « récupéré par la fachosphère », pourquoi vous êtes-vous rapproché des médias alternatifs ?

    — Je ne me suis pas rapproché de qui que ce soit, j’ai appelé TOUS les hommes politiques à lutter à mes côtés afin d’empêcher l’inacceptable, à savoir la tenue du concert de Médine au Bataclan. Le problème, c’est qu’il n’y a que des gens de droite qui m’ont répondu et il n’en a pas fallu plus pour que les journaleux me traitent de « facho », c’était tellement facile. J’ai été victime de la couardise et du manque de courage des politiciens de gauche. Pour moi peu importe qui luttait à mes côtés et de quel bord il était, l’essentiel était d’avoir le même but. Mon combat n’était pas celui d’un parti politique. Nous avons gagné. Je me suis battu pour empêcher une énième et insupportable provocation islamiste et parce que pour moi c’était comme si l’on tuait ma fille une seconde fois.

    — Que répondez-vous à ceux qui comme Edouard Philippe ou Benjamin Griveaux prônaient la tenue de ce concert au nom de la « liberté d’expression », justement en réponse à l’ennemi terroriste et totalitaire ?

    — La liberté d’expression s’arrête là où commencent la liberté et la sécurité des autres (première des libertés). On ne peut pas tout accepter sous le prétexte de la soi-disant liberté d’expression. Surtout lorsque le rappeur islamiste en question appelle au meurtre. Quant à Edouard Philippe, lui, c’est différent, il connaît très bien Médine, ils fréquentent le même club de boxe et Edouard Philippe a subventionné ce club lorsqu’il était maire du Havre.

    — Trois ans et un nouveau gouvernement après, est-ce que les choses ont changé en France en matière de menace terroriste et d’islamisation ?

    — Trois ans après rien n’a changé. Nous sommes toujours à la merci d’un attentat islamiste sanglant. La menace n’a pas reculé. Les responsables politiques n’ont tiré aucune expérience ni aucune conclusion des attentats précédents. Depuis, il y a eu d’autres morts. Les Français sont menacés chaque jour d’une nouvelle tuerie sous une forme ou sous une autre.

    — Pensez-vous qu’il y a une défaillance de l’Etat dans le traitement des fichés S et des djihadistes ?

    — Bien entendu. Comment expliquez-vous que l’un des terroristes du Bataclan qui était fiché S ait réussi à se faire refaire un autre passeport ? Certains fichés S plus dangereux que les autres sont astreints à un contrôle judiciaire strict mais seulement de 6 heures à 18 heures, cela leur laisse du temps libre pour commettre leurs méfaits. Les fichés S étrangers ou binationaux devraient être expulsés et ceux qui sont Français devraient être enfermés. Il y va de la sécurité de nos concitoyens, c’est une question de vie ou de mort.

    — Vous préparez un livre. Que cherchez-vous aujourd’hui, que réclamez-vous, quel est votre combat pour la mémoire de Nathalie ?

    — Je travaille effectivement à écrire un livre dans lequel je dénonce les manquements de l’Etat dans ces attentats. Je veux démontrer que ces centaines de morts et de blessés qui souffrent encore dans leur chair et auxquels je pense chaque jour, auraient pu être évités. Je cherche à ouvrir les yeux des Français pour qu’il n’y ait plus jamais d’autres Nathalie. La première des mesures à prendre est de faire reculer l’islamisation de notre pays, cela commence par là.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 2 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/212468/interview-de-patrick-jardin-pere-dune-victime-du-bataclan-ces-morts-auraient-pu-etre-evites-et-trois-ans-apres-rien-na-change/

  • La révolte des peuples contre les utopies

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    Rien n’attise davantage la révolte des peuples que le mépris qu’ils reçoivent des “élites” contestées. Plutôt que de tenter de comprendre les raisons de leurs disgrâces, les représentants des démocraties malades s’entêtent à ne rien entendre des critiques. Ils accusent les contestataires de tenir des “discours de haine”. Cette rengaine est reprise cette semaine pour stigmatiser les électeurs brésiliens de Jair Bolsonaro : l’ancien militaire a récolté 55,2% des suffrages, face à une gauche en déroute morale. Le refrain s’entend aussi chez les européistes quand ils parlent des nouveaux élus qui, de l’Italie à la Pologne en passant par la Hongrie, défendent les intérêts de leurs concitoyens. En France, Emmanuel Macron n’est pas le dernier à caricaturer ces dirigeants “populistes”, qu’il assimile aux années 30. Il les voit comme “des esprits fous qui mentent à leur peuple”.

    Évoquant l’autre jour les “nationalistes” français, il a appelé à “les combattre sur le terrain”. Ainsi parle le président de tous les Français, aveuglé par ses détestations partisanes. Oui, les discours de haine sont chez ceux qui les dénoncent.

    Parce que Bolsonaro n’a pas brillé par la subtilité de ses répliques passées, le voilà avec la presse à ses basques : un bon signe pour lui. Ses détracteurs s’attardent sur les plus vulgaires de ses déclarations. Mais ils évitent de s’interroger sur la responsabilité des ex-présidents Lula da Silva et Dilma Rousseff : deux figures de la gauche radicale brésilienne qui avaient reçu l’onction du clergé médiatique international. Depuis, Dilma a été destituée en avril 2016 pour maquillage de comptes publics. En avril 2018, Lula a été mis en prison pour 12 ans, pour corruption. Ils laissent une économie en déficit et une insécurité invraisemblable : le Brésil compte sept meurtres par heure !

    L’élection de Bolsonaro est le rejet du “progressisme” et de ses utopies foireuses. Ceux qui crient à la dictature refusent le verdict des urnes. L’histoire qui s’écrit privilégie les discours “antisystème” et les affranchis du politiquement correct. Bolsonaro s’inscrit dans cette vague, dévastatrice pour les faussaires.

    Les peuples en colère n’ont pas fini de faire blêmir, y compris en France, ceux qui ont abusé de leur confiance ou qui s’autopromeuvent en guide inspiré.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 1er novembre 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

  • Italie, le cauchemar de l’Europe de Bruxelles

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    Guelfes et Gibelins au XXIe siècle 

    « Il n’existe pas une Europe mais une Allemagne entourée de pays craintifs » nous explique Paolo Savona dans Comme un cauchemar.

    Le Sarde, économiste de renom dans la péninsule, fut l’éphémère ministre des Finances du gouvernement Italien actuel. Il ajoute : l’Allemagne a « pensé et créé l’euro pour contrôler et exploiter les autres pays européens de manière coloniale » et qualifie l’euro de « prison allemande ». On pourra trouver ces propos excessifs mais, économiquement, les taux de changes fixes ont été sans aucun conteste un carcan pour l’industrie italienne. Néanmoins, c’est François Mitterrand qui aura forcé l’intégration monétaire, avec des arrières pensées de “containment” de l’Allemagne : que savait-il des taux de changes, et de l’économie en général ? À l’inverse, le point de vue de Jean-Louis Harouel est que l’Union européenne ne constitue pas un retour au Saint-Empire romain germanique. L’auteur de Revenir à la nation pense qu’il est injuste d’accuser les Allemands. En tout état de cause, sous la modernité du pouvoir des « populistes » italiens et, au-delà, en Europe, se cache la vieille querelle des Guelfes et des Gibelins. Conflit en apparence limité au Saint-Empire, dont l’Europe de Bruxelles pourrait être un avatar lointain, l’opposition entre Guelfes et Gibelins va se transporter dans diverses parties de l’Europe, et principalement dans les villes de la péninsule italienne. (XIIe et XIIIe siècles). L’opposition traversait parfois les villes et le contado (les périphéries au sens de Ch. Guilluy) d’une façon qui ressemble un peu, mutatis mutandis, à l’opposition entre les villes mondialisées et leur hinterland. Mais la nouveauté, c’est que des régions riches et prospères participent maintenant au mouvement européen de rejet de Bruxelles : Padanie, Bavière, Flandre. Matteo Salvini, quoi qu’il en soit, reprend les idées de Paolo Savona même si celui-ci a été remplacé aux finances par Giovanni Tria et la question pour l’Italie est maintenant : que faire face aux risques économiques ?

    Bruxelles menace

    La fin de la politique monétaire d’assouplissement quantitatif va ôter son bouclier protecteur à l’Italie. Avec une dette publique qui représente 132 % du PIB. Les achats obligataires de la BCE (la planche à billets) atteignent en effet le chiffre de 44 % du bilan de la BCE, soit le double du ratio de la Fed aux États-Unis. L’italien Draghi est sur le départ. Les faucons ont déjà pris le pouvoir à la BCE. La hausse des taux pourrait faire dérailler les coûts de la dette de l’Italie et de la France aussi, mais notre pays semble moins inquiété, serait-ce parce qu’il a “mieux” voté que l’Italie ?  Jusqu’à présent, la BCE achetait la moitié des obligations italiennes, soit 17 % du PIB, un des ratios les plus élevés au monde. Les créances douteuses du système bancaire sont très importantes, de l’ordre de 13 %. Le sauvetage de Monte Paschi est d’un coût très élevé. Banca Carige et Credito Valtellinese sont aussi dans une situation désespérée. À cela s’ajoute un déficit budgétaire trois fois supérieur aux prévisions initiales : le budget italien pour 2019 affiche un déficit prévisionnel de 2,4 % du produit intérieur brut (PIB) contre 0,8 % prévu en juillet. Mardi 23 octobre, le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, a demandé à l’Italie de réviser son budget en lui lançant un ultimatum : elle a trois semaines pour représenter son budget, ce qui paraît difficile, puisque ce budget est le résultat d’un compromis laborieux entre la Ligue et le M5S. Si sa nouvelle copie est refusée, Rome pourrait être officiellement visée par une « procédure pour déficit excessif ». La sanction financière prévue irait jusqu’à 0,2% de son PIB (plus de trois milliards d’euros). Entre 2009-2012, pendant la crise des dettes souveraines, quinze des dix-sept États membres de la zone euro s’étaient retrouvés visés par de telles procédures, sans jamais être sanctionnés. Ce fut le cas de la France, qui fut en déficit excessif pendant neuf ans (2009-2018). L’eurodéputé Angelo Ciocca a fait savoir son mécontentement «  à l’Italienne » en mettant sa chaussure sur le texte du discours de Moscovici à la tribune à Strasbourg.

    « À Strasbourg, j’ai piétiné (avec une semelle made in Italy !!!) La montagne de mensonges que Moscovici a écrite contre notre pays !!! L’Italie mérite le respect, et ces euro-imbéciles devront le comprendre : nous ne baisserons plus la tête !!! J’ai bien fait ? »

    À dire vrai, personne ne croit vraiment aux menaces des eurocrates, même le Wall Street Journal écrit (23 octobre) qu’il s’agit plutôt d’une accusation de « mal vote » que de mauvaise gestion.

    L’autre menace, celle des marchés

    Le « spread » – la différence entre les taux d’emprunts italiens et allemands – a bondi à son plus haut niveau depuis cinq ans. Conséquence, la dette allemande fait plus que jamais figure de valeur de refuge. L’indice phare de la Bourse italienne, le FTSE Mib, a perdu 13 % en un mois et le patron du Mécanisme européen de stabilité (MES), Klaus Regling, a reconnu un risque de contagion pour le système bancaire. Le gouvernement italien a assuré qu’il allait réduire son déficit à partir de 2020 : 2,4% du PIB en 2019, 2,1% en 2020 et 1,8% en 2021 a affirmé Giuseppe Conte. Le stock de dettes devrait se réduire, passant de 132% aujourd’hui à 126,5% en 2021. Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent disait jadis un ministre de l’Intérieur français ! La probabilité de défaut reste grande et tout ralentissement économique va immédiatement remettre en cause la capacité à long terme pour l’Italie de soutenir sa dette.

    Vers une sortie de l’Euro ?

    Certains prédisent l’apocalypse à l’Italie, ils parlent d’un scénario bien plus dur que le Brexit (rappelons que la Grande-Bretagne a gardé sa livre sterling). Le pire n’est jamais sûr, car l’euro n’est monnaie unique qu’en apparence seulement. En effet les euros italiens ne peuvent pas dévaluer vis-à-vis des euros français ou allemands mais, en fait, les banques centrales des pays européens sont toujours techniquement indépendantes les unes des autres (dans le SEBC, Système européen des banques centrales) et présentent toutes les aspects d’une monnaie propre à chaque pays avec leurs réserves physiques en or. Elles pourraient reprendre immédiatement, chacune, leur indépendance vis-à-vis des autres banques centrales. La BCE n’est, en fait, que la consolidation comptable des bilans des différentes banques centrales européennes. Le  système dit Target 2 de règlement entre les banques centrales fait qu’aujourd’hui, dans la zone euro, la Bundesbank détient mille milliards d’euros de créances bancaires sur les autres banques centrales alors que la Banque centrale d’Italie est débitrice de 460 milliards d’euros, principalement vis-à-vis de l’Allemagne.

    La question est donc : l’équipe au pouvoir à Rome est-elle prête à assurer une sortie ? En réalité elle y songe fermement. Quels en sont les bénéfices et les coûts : contrôle des changes, fermeture des banques (pour éviter le bank-run) retour des dévaluations compétitives, non-remboursement des dettes, mais baisse du pouvoir d’achat déjà effectif de toute façon pour les Italiens. Cependant la balance d’utilité économique passera après la balance de l’utilité politique, qui se mesure à l’aune de la souveraineté parce que la crise en Europe est aussi une crise institutionnelle. Entre le spread et le peuple les dirigeants italiens on déjà choisi. Les économistes Olivier Delamarche, Charles Gave, Joseph Stiglitz voient un italexit à brève échéance. Mais l’Italie c’est le troisième PIB européen ! Une aide de l’Europe  pour la faire rester et éviter la contagion ? Too big to save ! Et cette aide serait allemande ?… L’IFO, le plus important institut de prévision allemand, annonce lui aussi cette sortie de l’euro et le refus des contribuables allemands de remettre la main à la poche (comme pour la Grèce). Pourquoi la Bavière paierait-elle en effet pour la Calabre alors même que la Padanie ne le veut pas. Si ce scénario devait se préciser, inutile de dire que les répercussions sur la France seraient considérables : la fermeture des banques italiennes pourrait entraîner celle des banques françaises, toujours pour éviter le bank-run. Dans cette histoire, tous les chemins viennent de Rome. Si pour certains économistes ce serait le commencement de la GAF, la Grande Apocalypse Financière, pour d’autres, côté politique, au contraire, la botte italienne pourrait aider à soustraire les peuples européens à la botte de Bruxelles. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Dire que Mahomet était un pédophile est désormais interdit

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    Ainsi en a décidé la CEDH

    Les États membres de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sont les 47 États du Conseil de l’Europe, l’institution qui a établi cette juridiction internationale. La CEDH a été amenée à se prononcer, le 25 octobre 2018, sur le cas juridique posé par la condamnation de la citoyenne autrichienne Elisabeth Sabaditsch-Wolff – décision confirmée à divers degrés de l’appareil judiciaire autrichien – pour avoir déclaré, devant un parterre restreint de personnes, que le prophète Mahomet, qui avait marié Aïcha lorsqu’elle avait six ou sept ans et l’avait déflorée quand elle avait neuf ou dix ans, était un pédophile. Cela, alors que le fait qu’un homme de plus de cinquante ans ait une relation sexuelle avec un enfant tombe clairement sous la définition de la pédophilie. En conséquence, dire « ce qui est » est désormais interdit sur la quasi-totalité du continent européen, en tout cas dans certaines circonstances.

    En effet, la Cour européenne des droits de l’homme confirme la décision du tribunal viennois estimant que la déclaration d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff n’est pas protégée par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme portant sur la liberté d’expression, car constituée de remarques provocatrices portant sur le « contenu de croyances et d’objets de vénération » et pouvant blesser les sentiments des tenants d’une religion. Les remarques en question peuvent être, par conséquent, considérées en tant que violation malveillante de l’esprit de tolérance. Cette institution ajoute que la Justice autrichienne a indiqué que ces remarques n’ont pas été formulées d’une manière objective mais en visant à discréditer Mahomet et qu’Elisabeth Sabaditsch-Wolff n’a pas fourni à son auditoire des informations neutres sur le contexte historique.

    L’instance internationale argumente que la juridiction autrichienne a été amenée à évaluer attentivement le poids du principe de la liberté d’expression de la demanderesse, Elisabeth Sabaditsch-Wolff, et celui des autres personnes à voir leurs sentiments religieux protégés. La CEDH affirme que la décision a été prise en vue de préserver la « paix religieuse » au sein de la société autrichienne.

    Les propos d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff avaient été rapportés à la Justice à la suite de l’infiltration, au sein du séminaire consacré à l’islam, d’un journaliste de la presse du système ayant réalisé des enregistrements à l’insu des organisateurs.

    Le Forum pour la liberté de religion (Forum Religionsfreiheit Europa – FOREF), une organisation non gouvernementale (ONG) dont le siège est à Vienne en Autriche, dénonce la décision de la CEDH et estime que chaque membre de la société doit être capable de discuter de manière civilisée de sujets controversés. Le président du FOREF et expert en droits de l’homme Aaron Rhodes déclare que cette décision est une nouvelle attaque en vue de limiter la liberté de discuter de faits et d’exprimer des opinions et que cela signifie que la liberté est rognée par crainte que des personnes réagissent violemment à des propos. Il estime que ce sont les décisions de ce type qui menacent la paix et pas des discussions portant sur des points d’Histoire et de morale.

    Le directeur général du FOREF, Peter Zöhrer, déclare que la CEDH a établi une législation contre le blasphème qui sera utilisée consciemment afin de limiter la liberté d’expression des autres et d’opprimer leur liberté de croyance et de conscience. Il ajoute qu’il devrait être possible, en Autriche, de discuter de toute doctrine et pratique religieuse, mais que sur la base de cet arrêt cela paraît désormais impossible.

    Lionel Baland

    http://www.bvoltaire.fr/dire-que-mahomet-etait-un-pedophile-est-desormais-interdit/

  • Un président ne devrait pas dire ça

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     En sommes-nous là ? Impasse comparative ?

    par Louis-Joseph Delanglade

    Alors qu’il commence son « itinérance mémorielle » à l’occasion du centenaire de 1918, M. Macron vient de prouver qu’il est décidément fâché avec l’Histoire.

    Il faut quand même une bonne dose de méconnaissance ou de mauvaise foi ou d’esprit partisan, ou des trois,  pour se dire « frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l’entre-deux-guerres » (Ouest-France, mercredi 31). M. Macron nomme ainsi les dangers qui menaceraient l’Europe : d’abord « les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique » ; ensuite « celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d'être bousculée par des puissances extérieures. Et donc de perdre sa souveraineté » (sic). Commençons par là : en quoi l’Union européenne (car c’est d’elle, et non de l’Europe qu’il s’agit) est-elle souveraine ? Hormis dans le domaine de la monnaie unique dont les bienfaits et les méfaits sont encore discutables, l’Union ne dispose d’aucun des attributs de la souveraineté réelle : elle n’est même pas capable de tenir ses propres frontières. La souveraineté ne relève de toute façon que des Etats et c’est seulement leur entente directe qui peut permettre de fonder une défense commune, au sens large du terme. 

    Pour le reste, et suivant la formule de Mme Lefebvre (Le Figaro, jeudi 1), il s’agit d’une « impasse comparative » ; nous ajouterons : une manipulation scandaleuse de l’Histoire à des fins politiciennes. Dans les années trente, existaient en effet en Europe deux grandes puissances impérialistes et sur-militarisées, l’Allemagne et l’Union soviétique. Des alliances, des blocs, des pays hostiles que tout poussait vers la guerre : rien de cela, aujourd’hui, aucun pays européen ne menaçant un autre pays européen. S’il existe bien une tendance hostile, c’est la réaction commune et légitime contre ce qui est perçu par tous les peuples d’Europe comme le même ennemi : l’islam. Au lieu d’ânonner que « le nationalisme, le populisme c’est la guerre », le chef de l’Etat aurait dû ajouter pour dire la vérité « la guerre à l’islam conquérant » qui nous agresse tous. Curieusement, M. Macron n’y fait pas allusion ; pas plus qu’il ne voit de similitude - lui qui aime pourtant les comparaisons -  entre le rôle du capitalisme financier et spéculatif dans la crise de 1929 et celui de ce même capitalisme financier et spéculatif aujourd’hui. 

    Mais il s’agit pour notre président de revendiquer son appartenance au camp « progressiste » (dénomination qui porte sa propre condamnation quand on voit où la religion du progrès nous a menés) et d’opposer dans un manichéisme historique insensé les camps du bien et du mal. Pire qu’une réduction caricaturale, ses propos constituent une insulte inadmissible pour certains de nos voisins, amis et alliés d’Europe. En laissant croire qu’on peut les comparer aux nazis ou aux bolcheviks, dont on sait tout le mal qu’ils ont pu faire ; en les traitant de lépreux, même s’ils ne sont pas nommés. Nommons-les donc : MM. Orban, Salvini, Kurtz, Morawiecki, etc. et les peuples de Hongrie, d’Italie, d’Autriche, de Pologne, etc.. Pour les avoir anathématisés ainsi, M. Macron mérite l’opprobre : lui, le moraliste hypocrite, vient de mettre ses pas dans les pas des tricheurs de 2005, ce pays légal européiste, politiciens de droite et de gauche confondus, qui refusa de respecter le « non » du peuple au référendum sur la Constitution européenne ; il est, écrit encore fort justement Mme Lefebvre, « l'homme de ce système : la société ouverte, inclusive, du village global, des flux sans contrôle de marchandises et des hommes - catégories bientôt synonymes. » Il est donc l’homme d’un système qui porte l’entière responsabilité de l’enchaînement des causes et conséquences ayant conduit l’Union, et avec elle l’Europe, au bord du précipice : invasion migratoire, assujettissement aux marchés financiers, refus de tout ce qui devrait faire notre fierté d’être l’Europe et impuissance induite d’envisager de nous défendre sérieusement. 

    Mais M. Macron a quand même compris quelque chose : l’échec de son parti aux élections européennes du printemps prochain pourrait bien lui causer de très gros soucis. S’il tord le cou à l’Histoire, c’est donc bien pour la mettre de son côté. Cette instrumentalisation ne trompe pourtant personne, sauf certains journalistes particulièrement incultes. Pour se rassurer, M. Macron pourra toujours se dire qu’il a le soutien de M. Hollande, lequel vient de dénoncer (Rennes, jeudi 1) le « moment très grave pour la démocratie » que constitue la « vague » populiste actuelle. « Il ne faut jamais croire que la démocratie peut être irréversible », a-t-il ajouté. M. Hollande a parfois du bon sens

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/04/un-president-ne-devrait-pas-dire-ca-6102448.html

  • Témoignage d'une habitante de Calais sur la situation avec les migrants.