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magouille et compagnie - Page 1147

  • Alstom du chantage américain à la trahison des élites françaises

    Frédéric Pierucci a été emprisonné pendant deux ans par la justice américaine, pour que Général Electric puisse s’emparer de la parie nucléaire du groupe français Alsthom. Retour sur une affaire illustrant l’impérialisme américain et la trahison des élites françaises. 

    Il se présente lui-même comme « l'otage de la plus grande entreprise de déstabilisation économique ». C'est en tout cas une victime d'un type de conflit souvent mal connu du grand public, mais impitoyable la guerre économique. Frédéric Pierucci a été emprisonné pendant plus de deux ans aux États-Unis - dont quatorze mois dans des conditions abominables dans une prison de très haute sécurité -, élément d'un enjeu qui le dépassait infiniment la captation par l'entreprise General Electric d'un fleuron de l'industrie française, Alstom - et, en conséquence, la perte de l'indépendance nationale en matière d'énergie nucléaire. La parution de son livre, Le Piège américain(1) fournit l’occasion de revenir sur cette affaire, dans laquelle Emmanuel Macron a agi contre les intérêts de la France.

    Comme notre confrère Jean-Louis Morée a également rappelé, dans un article de Minute publié le 29 novembre 2017 les difficultés d'Alstom commencèrent à la fin des années 1990 et allèrent croissant jusqu’en 2003, année au cours de laquelle le gouvernement français, sous la présidence de Sarkozy, résolut de soutenir le groupe en participant à deux augmentations de capital. Mais en contrepartie de cette aide, la Commission européenne imposa alors au groupe français de vendre deux de ses activités à ses concurrents étrangers les turbines industrielles à l'Allemand Siemens et sa filiale spécialisée dans la conversion d'électricité à la banque Barclays, qui le revendit à l’Américain General Electric - déjà !

    Malgré une chute sensible du chiffre d'affaires entre 2002 et 2005 consécutive à ces cessions, le groupe avait retrouvé tout son dynamisme en 2007 sous la direction de son nouveau PDG Patrick Kron, un X-Mines, membre de l’« oligarchie républicaine qui, depuis deux siècles tient les rênes des plus grandes entreprises et de l'économie française », écrit Pierucci dans son livre. En 2003, l'État français revendit les parts qu'il avait acquises au capital du groupe, ce qui devait avoir par la suite de fâcheuses conséquences. Alstom possédait alors deux cœurs d'activité le programme thermo nucléaire et le transport (avec notamment le TGV).

    Les Américains imposent leur droit

    Le 14 avril 2013, tout va donc bien pour Alstom lorsque le patron d'une de ses filiales, Frédéric Pierucci, est arrêté par le FBI à l'aéroport de New-York et incarcéré. La justice américaine soupçonne en effet le groupe français d'avoir usé de la corruption depuis une dizaine d'années pour remporter des contrats en Indonésie, à Taïwan, en Arabie Saoudite, en Egypte et aux Bahamas. Pierucci admet d'ailleurs avoir été informé de ces pratiques, partagées par de nombreuses multinationales, y compris américaines. Le Département de la justice américain l'accuse d'avoir été impliqué dans le versement de pots de vin à des dirigeants indonésiens, pour gagner un marché sur la construction d'une centrale électrique. Des faits pour lesquels il encourt une condamnation à 125 ans de prison !

    Comme l'explique l'essayiste Hervé Juvin dans une enquête réalisée par David Gendreau et Alexandre Leraître, diffusée par la chaîne parlementaire le 25 septembre 2017 sous le titre « Guerre fantôme, la vente d'Alstom à General Electric » (2) les poursuites contre Pierucci posent la question de l'extra-territorialité du droit américain : la justice américaine considère qu'à partir du moment où une entreprise a une filiale importante ou dés activités significatives aux États-Unis, elle est soumise aux lois américaines. Et cette conception est large : il suffit d'utiliser le dollar dans une transaction commerciale, ou un système de communication dont l'hébergeur bu les serveurs sont américains, voire simplement des outils un smartphone, par exemple comportant certains éléments américains, pour tomber sous le coup de la loi des États-Unis.

    Le pays de l'Oncle Sam utilise au mieux de ses propres intérêts ces règles qu’il a lui-même édictées. Le message adressé au PDG Patrick Kron à travers l'incarcération de Pierucci est clair : s’il ne passe pas sous les fourches caudines des Américains, il ne pourra plus quitter la France, sauf à courir le risque d'être rattrapé par Interpol et de passer le reste de son existence dans une prison des États-Unis. Les autres dirigeants d'Alstom pourraient eux aussi être arrêtés. En outre, le groupe français est menacé de se voir infliger par la justice américaine une amende de 1 à 1,5 milliard de dollars.

    Le 24 avril 2014, un journal américain révèle qu Alstom vend sa branche énergie au géant américain General Electric pour 13 milliards de dollars un prix très au-dessous de la valeur du groupe français, leader mondial en matière de turbines nucléaires. Faut-il reprocher au patron d'Alstom d'avoir fait bon marché des intérêts français ? Sans doute mais pour tenir tête aux États-Unis, sans doute aurait-il fallu qu'il se sente soutenu par le gouvernement français.

    Macron pousse à la vente sans condition

    Le ministre de l’économie Arnaud Montebourg tente pourtant de résister, en s'appuyant sur un décret autorisant l'État à s'opposer au rachat d'une entreprise française lorsque des raisons d'ordre stratégiques y sont liées, ce qui est le cas jusqu'à présent, la France disposait d'une filière nucléaire complète, dont elle contrôlait tous les éléments. Mais, en acquérant Alstom, les Américains mettent la main sur les turbines Arabelle qui équipent les 58 réacteurs produisant les trois quarts de la production d'électricité française, et ils prennent le contrôle de la maintenance des îlots nucléaires de nos centrales. En outre, le groupe français produit et entretient des pièces importantes pour les bâtiments de la Marine nationale. Le vendre à Général Electric, c'est s'exposer à ce que les Américains puissent bloquer la livraison des pièces de rechange de nos sous-marins nucléaires ou de notre porte-avions.

    La solution imaginée par Montebourg prévoit la création de trois co-entreprises (réseaux, énergies renouvelables et nucléaire) détenues à égalité par Alstom et General Electric, et au sein desquelles l'État français restera présent avec un droit de veto sur le nucléaire. Mais le ministre de l'Économie n’est pas soutenu : François Hollande accepte la proposition américaine, poussé dans ce sens par le secrétaire général-adjoint de l'Elysée, un certain Emmanuel Macron, qui a préparé l'opération dans son dos dès 2013 et lui conseille de céder Alstom à General Electric sans condition. Succédant à Montebourg au ministère de l'Économie en août 2014, Macron lève tous les obstacles à cette opération. Finalement, les co-entreprises ne sont pas dirigées à parts égales, General Electric contrôlant même à 80 % celle qui concerne le nucléaire, sans garantie de maintien des centres de décision du groupe en France au-delà de dix ans, ni des sites industriels au-delà de trois ans. Les Américains nomment les présidents, les directeurs financiers et gèrent la trésorerie, ne laissant aux Français que la direction technique - pour exploiter aux mieux leur savoir-faire.

    Égal à lui-même, François Hollande y voit pourtant « un progrès pour la France » et se félicite d'« une négociation qui a été particulièrement bien conduite, sous [son] autorité, par le gouvernement et par les ministres concernés et particulièrement Arnaud Montebourg »

    Le bilan a pourtant de quoi mettre un bémol à ce morceau d'autosatisfaction : les actionnaires d Alstom ont empoché 4 milliards d'euros après avoir voté à 99 % la cession du groupe aux Américains. Patrick Kron a perçu une prime de 4,1millions d’euros en décembre 2014 et une « retraite-chapeau » de près de 10,5 millions d’euros supplémentaires, fin 2015. Emmanuel Macron a été élu président de la République en 2017. Du côté des perdants, 800 emplois en France ont été supprimés par General Electric et notre pays n’a plus son indépendance énergétique. Alstom a cédé sa place de leader mondial des turbines nucléaires à l’Américain. Et d’autres groupes français sont aujourd’hui menacés par la justice américaine de subir le sort d'Alstom.

    Frédéric Pierucci, quant à lui, a fini par être libéré. Tout est bien qui finit bien ?

    1_Frédéric Pierucci, Le Piège américain, éd. JC Lattes, 22 €

    2_Ce documentaire passionnant est disponible sur Internet sous le titre « Alstom une affaire d'État ? »

    Eric Letty monde&vie 28 février 2019

  • Gilets jaunes : Metz, Nice, Marseille… Les interdictions de manifester se multiplient

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    Les gilets jaunes se préparent à un 19e samedi de mobilisation sous haute surveillance.

    À Paris, tout rassemblement sur les Champs-Élysées est interdit, mais les gilets jaunes ont trouvé une alternative: ils se réuniront place du Trocadéro.

    Quant aux régions, les arrêtés préfectoraux se sont multipliés.

  • LE RELOGEMENT DES MIGRANTS EST UNE « PRIORITÉ GOUVERNEMENTALE »

    ob_2a8877_mie-810x456.jpgLES FRANÇAIS À LA RUE OÙ CEUX QUI SONT MAL-LOGÉS SERONT RAVIS DE L’APPRENDRE. 
    « LE RELOGEMENT DES RÉFUGIÉS RESTE UNE PRIORITÉ GOUVERNEMENTALE POUR 2019  », SELON UNE CIRCULAIRE DU 4 MARS ÉMANANT DES MINISTRES DE L’INTÉRIEUR, DE LA COHÉSION DES TERRITOIRES ET DU LOGEMENT.
    Cette circulaire s’adresse aux préfets et directeurs régionaux d’administration auxquels il est demandé «  d’amplifier la dynamique qui a permis en 2018 de mobiliser plus de 8700 logements au bénéfice de plus de 19 000 réfugiés  ». Il est également demandé  d’inscrire cette dynamique dans le temps afin de loger les 19 000 migrants encore présents en centres pour demandeurs d’asile ou dans l’hébergement d’urgence.
    Dans une novlangue toute démagogique, la circulaire insiste sur le nécessaire «  travail de conviction et de soutien  » à mener vis-à-vis des élus réticents à voir s’installer sur leur sol des dizaines voire des centaines de migrants souvent clandestins, sans activité ni ressource.
    Source: parisvox.info

  • Google et Facebook savent tout sur vous ? Réveillez-vous : La Poste, c’est encore pire

    Marc Sergent            
    La Poste a racheté une start-up grenobloise spécialisée dans l’intelligence artificielle, qui permet de collecter et d’organiser des milliards de données personnelles. 
    Le Postillon, journal local isérois, a enquêté sur ces pratiques, et a découvert que l’ex-établissement public utilise sa position pour s’approprier un gigantesque patrimoine de données privées.
    Avec les contrats de réexpédition, La Poste a le meilleur fichier d’adresses de France. 
    Elle se vante d’ « une base, actualisée mensuellement, de plus de 15 millions de foyers français », validée sur le terrain par les postiers qui doivent vérifier votre pièce d’identité au moindre geste.
    Sur le site internet de Médiapost, explique Le Postillon, la filiale de La Poste qui revend vos données, on peut lire des accroches comme : « Partez à la conquête de nouveaux clients. Artisan, TPE, PME ou grand compte : vous devez régulièrement recruter de nouveaux clients pour entretenir et développer votre portefeuille. La location de nos fichiers d’adresses postales, régulièrement mis à jour, vous permet de vous faire connaître rapidement de vos cibles au meilleur coût. »
    Mais La Poste ne vend pas simplement une adresse afin d’« optimiser votre budget communication », elle croise ses données avec « des sources fiables, répondant à une charte rigoureuse : Insee, Direction générale des finances publiques, LSA, référentiels La Poste, études terrain et base Médiapost », pour proposer des « données enrichies de critères géographiques, socio-démographiques et comportementaux (âge, pouvoir d’achat, composition du foyer, caractéristiques de l’habitat, habitudes de consommation, loisirs, taux d’équipement…) ».
     La Poste peut ainsi satisfaire un « client » qui voudrait acquérir les coordonnées de – par exemple – femmes d’un quartier aisé âgées de 30 à 50 ans qui font des achats en ligne et possèdent une voiture.
    Depuis son passage en société anonyme en 2010, La Poste s’est « diversifiée ». 
    C’est désormais une multitude de métiers et 350 filiales dans le monde entier : des banques, des assurances, un opérateur de téléphonie et des dizaines d’entreprises qu’on n’imagine pas liées à La Poste comme Asten Santésociété.com ou Kiss Kiss Bank Bank
    Chaque entreprise produit des milliards de données sur la vie et le comportement de ses utilisateurs, pas juste leur adresse et un mail. 
    La puissante Direction du numérique de La Poste déclare « rassembler ces données au sein d’un Data Lake (puits de données) » et par cet anglicisme esquive la réalité brutale : La Poste nourrit un méga-fichier sur presque toute la population.
    En cherchant un peu, on peut découvrir des offres d’embauche étonnantes. 
    La Poste recherche par exemple un chef de projet données client. 
    Son rôle : travailler sur « le Programme prioritaire commun Connaissance clients, qui a pour mission de constituer une base de données centralisant les données des clients du groupe La Poste (hors données bancaires) et à terme potentiellement de tous les Français »
    Une base de données géante sur tous les Français pour faire comme les Américains de Google et Facebook : transformer vos vies en données pour les revendre.
    Une horreur. Made in France.
    source

  • Règlement de comptes hypocrite à Bruxelles

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    Ainsi, donc, le Parti populaire européen et le Fidesz hongrois ont trouvé un habillage pour sanctionner le second, avec son accord, afin de ne pas trop gêner la prétendue « droite » européenne à la veille des élections.

    Ce règlement de comptes hypocrite et filandreux est à l’image de l’Union européenne. Celle-ci est une imposture dont le dernier livre de Philippe de Villiers révèle les arcanes : J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu. L’affiche montrant Juncker comme l’acteur politique au premier plan, et Soros comme l’inspirateur, en arrière-plan, complices tous deux de la submersion de l’Europe sous le flot des migrants, qui a été placardée en Hongrie n’est pas pardonnée. Entre deux libations, le grotesque président de la Commission bruxelloise a exigé l’exclusion du Fidesz hors du PPE et ne l’a pas tout à fait obtenue. Philippe de Villiers commente ainsi la rencontre du 27 avril 2017 entre Juncker et Soros : « Sur fond de drapeau étoilé, Soros tient la main de son vassal dans la sienne. Ce jour-là, il est venu parler de l’Ukraine, du Brexit, et il a aussi exigé que soit déclenchée la procédure de sanction contre le Premier ministre hongrois. Juncker a promis de s’exécuter. »

    La comparaison entre les hommes permet d’illustrer la dérive européenne par rapport aux intentions apparemment affichées à l’aube de la « construction », et trahies en fait dès l’origine. La première désillusion vient de la prétention démocratique. Au lendemain de la victoire des démocraties occidentales, on pouvait espérer que l’un des buts de la marche vers l’unité de l’Europe était d’y installer et d’y consolider les institutions de la démocratie, fondée à la fois sur la souveraineté des peuples et sur l’État de droit.
    Or, la confrontation entre Orbán et Juncker est celle d’un opposant déterminé à la dictature communiste qui a régné en Hongrie pendant 45 ans et qui est, pour la quatrième fois, Premier ministre élu par des majorités très confortables, avec l’ex-Premier ministre du confetti luxembourgeois, par ailleurs paradis fiscal, battu chez lui et recyclé à Bruxelles, qui ne détient, lui, aucun mandat populaire.

    Quant à l’homme de l’ombre, financier et spéculateur, à la fois américain et hongrois, il joue un rôle occulte dans les coulisses de la politique grâce à l’ONG qu’il préside, l’Open Society Foundation, et sa myriade d’associations annexes. Il n’a aucun mandat électif, mais son poids politique international est considérable, à la mesure d’une fabuleuse richesse à l’origine trouble. C’est, toujours selon Philippe de Villiers, le « fils spirituel » de Jean Monnet.

    Cette filiation met en lumière la seconde faille originelle de l’Europe. Elle est issue d’un renversement de la hiérarchie nécessaire entre la politique et l’économie. Même si le monde de la production, des échanges et de la consommation devait être entièrement laissé aux initiatives de la société civile, au jeu des intérêts privés et au dynamisme de la concurrence, il faudrait qu’il y ait un État qui garantisse la sécurité, assure la justice et protège le bien commun face aux appétits individuels. Le « père de l’Europe » panthéonisé » par Mitterrand n’était qu’un « petit financier à la solde de l’Angleterre », selon de Gaulle.

    Enfin, c’est au nom des valeurs que la « suspension » du Fidesz a été décidée. La Hongrie a inscrit les valeurs chrétiennes dans sa Constitution. On a fait croire qu’avec Adenauer, De Gasperi et Schuman, la construction européenne était avant tout un projet démocrate-chrétien. On sait, maintenant, qu’elle est la mise en œuvre d’une destruction systématique des États, de la souveraineté des peuples, de l’identité des cultures au profit d’un mondialisme où l’homme devient une marchandise, elle aussi exportable. Que cette trahison se fasse au nom de prétendues valeurs « humanistes » est le comble du mensonge européen !

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/reglement-de-comptes-hypocrite-a-bruxelles/

  • Grand débat : comment le gouvernement cache son immense échec

    Grand débat : comment le gouvernement cache son immense échec

    Non seulement ils ont proposé de prendre en charge le dîner, l’hôtel, le transport mais ils ont été incapables de remplir les salles. Et le tout avec l’argent des contribuables !

  • L’assourdissant silence autour de la recrudescence d’actes anti-chrétiens

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    En février dernier, Christophe Castaner s’indignait de l’augmentation des actes antisémites : « C’est la République qui est attaquée » clamait-il. A l’occasion de l’acte 18 des Gilets jaunes, de nombreux kiosques à journaux sont incendiés sur les Champs-Elysées ; il n’hésite pas à qualifier les pyromanes de « criminels ».

    Lundi, c’est l’église Saint-Sulpice qui est incendiée. Le départ de feu est d’origine humaine et délibéré. Pas un mot.

    L’Eglise de France brûle-t-elle ?

    On minimise. « Il s’agit maintenant de déterminer si l’auteur de cet incident est ou non une personne qui a toute sa tête ou s’il s’agit d’un déséquilibré » indique une source proche du dossier. La fameuse thèse….! Le gouvernement fait état d’un phénomène stable. Pourtant, entre 2015 et 2018, on compte une hausse de 103% des dégradations. Et sur le plus long terme, entre 2008 et 2016 la hausse est de 245%.

    Les chrétiens se feront-ils entendre un jour ?

    On sait que 80% des dégradations de lieux de cultes concernent des églises. Rien qu’en janvier 2019, pas moins de 66 actes anti-chrétiens ont été recensés et dénoncés en France. En s’attaquant aux églises, aux tabernacles, les vandales touchent au cœur de la foi chrétienne. Il s’agit de profanations.

    Deux parlementaires ont interpellé hier le président de l’Assemblée nationale sur le phénomène, demandant à ce qu’il mandate une mission d’information sur le sujet.
    Cependant, pour que la courbe s’inverse, il faudra bien que les premiers concernés, les chrétiens, mouillent la chemise.

    Les initiatives individuelles, de laïcs et de curés se multiplient, mais la hiérarchie ecclésiastique, par aveuglement ou lâcheté, refuse d’ouvrir les yeux à la réalité. N’est-il pas choquant d’apprendre que la dénonciation à la police de tels actes n’est systématique dans l’Eglise en France seulement depuis deux ans ? Monseigneur Dumas, porte-parole de la conférence des évêques de France refuser de parler de « cathophobie », là où Monseigneur Dubost en 2010 prévenait que « s’il faut hurler nous hurlerons ». A quand une ligne de conduite de conviction chez les chrétiens ?

    https://fr.novopress.info/

  • Gilets Jaunes : de l’essoufflement à la prise de conscience ?

    Gilets Jaunes : de l’essoufflement à la prise de conscience ?

    Réflexion de Franck Abed :

    Personne n’aurait pensé en octobre 2018 que les Gilets Jaunes continueraient leurs manifestations en mars 2019. Comme nous l’avons déjà écrit, la détresse de ces derniers et leur grande motivation ne doivent jamais nous faire oublier le sérieux dramatique et désillusionné du constat politique. Il était naïf de croire que les Gilets Jaunes pourraient changer le rapport de force entre les dominants et les dominés. En réponse, Macron leur a accordé le « Grand Débat National », qualifié par Mélenchon de « grand bavardage macronien ». Le GDN a montré les deux faces de la comédie républicaine : « la dictature, c’est ‘ta gueule’ ; la démocratie, c’est ‘cause toujours’ ». Pour être clair, nous n’obtenons jamais le droit à la parole, et si les responsables politiques, pour calmer l’ire populaire, semblent l’accorder, ils s’en moquent en réalité éperdument.

    D’une manière générale, nous constatons que ni les revendications des Gilets Jaunes, ni bien sûr les thèmes imposés par l’exécutif pour le GDN, n’abordent les vrais sujets : Dieu, la France, la légitimité politique, les questions institutionnelles, la morale et les mœurs – en particulier les attaques continuelles contre la famille – la souveraineté de notre pays, l’immigration légale et clandestine, la crise identitaire, la propriété privée face à la confiscation d’état, etc. Est-ce là l’explication principale de l’insuccès de cette « révolte citoyenne » et du GDN ? Nous le pensons fortement. Posons le sujet clairement et reprenons les trois tamis du grand Socrate : vérité, bonté, utilité. Les sujets évoqués esquivent la vérité : pour beaucoup, ils expriment un ressenti personnel ou sentimental. La bonté est quant à elle mise à mal par des violences que le pouvoir sait sinon susciter, du moins laisser faire, et instrumentaliser pour manipuler l’opinion. Quant à l’utilité… : à quoi cela sert-il de contester un système si, en définitive, les « contestataires » ne le remettent pas en cause dans ses fondements ?

    Alors que notre pays traverse une crise religieuse, (géo)politique, sociale, philosophique et morale sans précédent, les préoccupations de beaucoup de Français se concentrent sur les taxes, les vacances estivales, la météo pour pouvoir déjeuner dehors, l’élimination des clubs français de football des compétitions européennes, leur future coupe de cheveux ou le prochain tatouage maori sur l’épaule… Toute proportion gardée, nous vivons la chute de Rome. Nous sommes très peu à nous en rendre compte. A quand une prise de conscience massive ?

    Rappelons tout de même que les Gilets Jaunes n’ont, selon leurs propres chiffres, jamais réuni plus de 300 000 manifestants dans la rue (1). Alors oui, chacun sait que pour le comptage il existe souvent un décalage entre les données fournies par les organisateurs et le gouvernement. C’est encore le cas dans notre affaire. Néanmoins, nous remarquons que la tendance relevée par les Gilets Jaunes et le Ministère de l’Intérieur montre clairement une baisse de la mobilisation depuis l’Acte IX du 12 décembre 2019 : l’écart porte sur le niveau de mobilisation, non sur l’évolution de fond. Tout indique clairement une courbe descendante, et il n’y a rien d’étonnant à cela… Nous l’avons répété maintes fois depuis des mois : les Gilets Jaunes ne perçoivent pas l’enjeu civilisationnel de notre époque.

    Sisyphe fut condamné par les dieux – pour les avoir défiés – à essayer éternellement de faire rouler jusqu’en haut d’une colline du Tartare un rocher, qui, avant d’atteindre le sommet, redégringolait chaque fois tout en bas. Il y a un peu de cela chez les Gilets Jaunes. En effet, ils continuent leurs actions pour… les continuer. Le sens de leur combat semble s’être évaporé au fil du temps, car il s’est heurté à la fois au mutisme du gouvernement et à l’indifférence de la majorité des Français. Finalement, la dynamique n’a jamais penché en leur faveur. La première journée de mobilisation fut la plus forte et ensuite celle-ci s’est distendue, puis étiolée. Nous sommes loin de l’effet boule de neige. Pour ne pas se déjuger et perdre la face, ils appellent encore à défiler dans la rue les samedis. Mais c’est fini : les Gilets Jaunes ne renverseront pas le régime macronien. Ce dernier ne prendra pas réellement en considération la majorité des revendications. Ne serait-il pas enfin venu le temps d’une réelle prise de conscience politique ?

    Effectivement, depuis leur lancement, les Gilets Jaunes se sont trompés dans leurs idées et dans l’expression de celles-ci. Un seul exemple pour illustrer notre propos : au lieu de bloquer les Français aux péages ou aux ronds-points, il aurait fallu tenter de bloquer les institutions : l’Elysée, Matignon, le Sénat et l’Assemblée ? ou tout simplement les Impôts, Mairies, Préfectures. Nous sommes, nous Français, épris de liberté. France vient du peuple Franc qui signifie « homme libre ». Entraver notre liberté fut une véritable erreur tactique qui découle d’une très mauvaise analyse politique. Certains l’oublient d’ailleurs trop souvent, mais en République il faut demander le droit de manifester… En 1789 ou en 1917, je ne suis pas certain que les révolutionnaires aient supplié Louis XVI ou Nicolas II pour se réunir sur la place publique et mener leurs exactions. Autres époques, autres mœurs !

    Selon les chiffres de l’AFP, 400 à 500 000 personnes auraient participé à la grande farce de la consultation démocratique. Ajoutons à ce chiffre les Gilets Jaunes, et nous arrivons en tout et pour tout à moins d’un million de personnes qui ont concouru à ces deux exercices ‘démocratiques’, dans un pays où nous sommes 67 millions. L’exécutif déploie même toute son énergie pour trouver des participants en vue de clôturer les travaux du GDN. Cela en dit long sur le succès de cette entreprise… Quand est-ce qu’ils comprendront tous que la démocratie ne correspond pas à l’expression du génie de notre peuple ?

    Tocqueville ne figure pas dans notre panthéon intellectuel, mais nous reconnaissons qu’il a développées certaines analyses remarquables. Les institutions et les pratiques démocratiques, écrivait-il, « réveillent et flattent la passion de l’égalité sans jamais la satisfaire pleinement ». Les Gilets Jaunes et le « Grand Débat » illustrent parfaitement ce constat. A bien y regarder, le « grand bavardage » ressemble étrangement au RIC (2) réclamé par… les Gilets Jaunes. Les participants aux deux événements, souvent les mêmes d’ailleurs, oscillent entre l’espoir vain d’être entendus et la crainte réelle d’être trompés. Voilà la réalité démocratique que nous ne cesserons jamais de dénoncer. Elle s’érige d’elle-même en véritable imposture. Vouloir rester dans ce cadre institutionnel indique clairement qu’on ne mesure pas la nocivité d’un tel système. Et dire que des partis dits de droite, de droite dure, et de droite extrême soutiennent le RIC et la démocratie populaire. Pas étonnant qu’ils échouent depuis des années à conquérir le pouvoir ! (3)

    Macron a beaucoup de défauts, les plus importants étant ses idées politiques, mais ne faisons pas l’erreur de le considérer comme un stupide. Les Gilets Jaunes veulent le RIC. Il leur accorde un hochet auquel personne ou presque ne participe. Cependant, le Président pourra toujours expliquer qu’il a entendu les aspirations profondes des Gilets Jaunes en ayant organisé le GDN. Entendre n’est pas écouter ! Il faudrait être un véritable idiot ou une personne très cynique pour considérer que les inquiétudes, les révoltes, les crises dans lesquelles nous sommes plongés depuis des lustres, seront réglées par des logorrhées verbales sentencieuses…

    Dans un système sain, comprendre une monarchie catholique de droit divin, l’opinion publique (abreuvée par les mass médias), les sondages (réels ou truqués), les organisations financières nationales ou transnationales ne gouvernent ni n’exercent une pression négative sur l’Etat. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Roi ne tire pas sa légitimité du peuple, de l’élection, ni de l’onction cathodique. Le pouvoir royal est absolu. Ce mot tire son origine du latin « ab-solutus », sans lien. Il faut comprendre cela comme être indépendant vis-à-vis des puissances terrestres, ce qui ne signifie pas sans entraves ni sans limite aucune. De plus, le Roi a pour lui la dimension du temps et l’expérience des siècles. Etant donné que sa place ne se joue pas à la compétition du tous contre tous, il dispose des marges de manœuvre nécessaires pour travailler, non pas à l’intérêt général, mais au bien commun. Louis XIII le Juste avait écrit : « La France a bien fait voir qu’étant unie elle est invincible, et que de son union dépend sa grandeur, comme sa ruine de sa division. » Ne l’oublions jamais, et commençons par être tous unis derrière la bannière fleurdelisée…

    Franck ABED

    (1) Le Nombre Jaune sur Facebook

    (2) Référendum d’Initiative Citoyenne

    (3) Lire « Panorama critique de la droite nationale » de l’auteur

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-de-lessoufflement-a-la-prise-de-conscience/

  • Moins d’impôts, moins de taxes : les revendications originelles des Gilets Jaunes.

  • Le refrain de la "réponse sociale"

    6a00d8341c715453ef0240a471ebdf200d-320wi.jpgL'insubmersible Ian Brossat, pilier communiste de la majorité municipale parisienne, intervenait ce 19 mars sur RTL. Le jeune apparatchik était interrogé au micro d'Élizabeth Martichoux. Celle-ci lui rappelait l'étroitesse durable de son score prévisionnel en vue des élections européennes de mai. Les sondages accordent à la liste qu'il conduira, sous la bannière du PCF, environ 2 % des voix.

    Cette prévision décourageante lui était assénée par une interlocutrice usant d'une certaine lourdeur rhétorique, coutumière à cette radioteuse. Concédons-lui, à vrai dire, qu'elle s'adresse chaque matin, semble-t-il efficacement, à plus de 700 000 auditeurs[1], dont quelques crétins nécessitant qu'on écrive en gros caractères.

    Quant à son invité, une autre constante ne manquait pas de réjouir les habitués du discours des responsables communistes : leurs doctrines et leurs vieux trucs ne changent jamais.

    Un mot d'ordre familier se dégageait, en effet, de son propos : la nécessité, l'urgence, l'impératif, d'une réponse sociale.

    Auparavant, le camarade Brossat nous avait servi un argument, comique mais inusable, tel un geste de vieux clown : 1/3 des candidats de sa liste, assure-t-il, n'appartiennent pas au parti.

    Une telle évaluation, officielle, quasi statutaire, a longtemps servi à la CGT à hauteur de 1/2. La moitié des responsables cégétistes étaient étiquetés non-communistes. Ceci a duré longtemps, à partir de 1943, jusqu'au jour où la centrale stalinienne n'a plus disposé d'un nombre suffisant de faux chrétiens vraiment de gauche, de membres cryptocommunistes du grand orient, de soi-disant résistants de septembre 1944, de patriotes autoproclamés en 1941, de prétendus progressistes et autres dociles compagnons de route pour peupler ses comités et instances dirigeantes. Elle s'est vue alors obligée de baisser ses prétentions, pour arriver, autour de l'ère Krasucki, à ce 1/3.

    Or cette vieille nuisance exerce toujours une sorte d'antériorité et de primature idéologique, sur toute la gauche française, et même au-delà, sur l'université, sur les comités de rédaction, sur le sciences-po dénaturé par Richie[2] Descoings, et sur tous les ateliers du prêt à penser de la technocratie parisienne.

    Les mots d'ordre que diffuse le PCF n'entraînent presque plus personne de manière directe.

    En revanche ils explicitent ce que les autres formations, les autres revues, les autres tendances, toutes issues, elles aussi, de la nébuleuse marxiste, développent de manière biaisée, diffuse et alambiquée. Et, en cela, la disparition de L'Humanité, si un jour les tribunaux de commerce consentent à en finir, avec ce qui reste de cette officine subventionnaire, priverait l'observateur d'une grille de lecture simple.

    L'intervention de Brossat sur RTL rend le même service. Elle livre, brutes de décoffrage, deux clefs des ritournelles que l'on va entendre, plus subtiles, de la part de la gauche la plus intelligente du monde, mais aussi hélas, des pseudo-centristes, et autres perroquets politiquement corrects.

    D'une part : opposition à toute forme de répression. Brossat décline "pour sa part" toute responsabilité dans la violence des autres. Mais il s'oppose à ce qu'il appelle la répression. Pas question d'appliquer le Code pénal. Ce petit livre rouge dispose pourtant en son article 322-6 : "La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes, est punie de 10 ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende." N'évoquons même pas l'apologie du crime. Elle semble bénéficier de la liberté d'expression.

    Selon les jours, alternativement, le pouvoir se réclame plus ou moins de la fermeté. Les fonctions exécutives ou judiciaires dans un État de droit devraient obéir aux règles fixées par l'ordre législatif. Mais la ministre Belloubet, quoique juriste, ne paraît guère vouloir s'investir dans de telles rigueurs. C'est manifestement à contrecœur que, garde des Sceaux, elle voit son administration traiter, avec retard les milliers de dossiers d'activistes d'extrême gauche, de pillards opportunistes et autres provocateurs, lesquels ont pollué, avec le concours de la pensée unique étatiste de gauche, un mouvement se présentant au départ comme un légitime sursaut contre le fiscalisme.

    D'autre part : plutôt que de réprimer, on se propose de trouver des excuses. Le criminel, le délinquant, ne doit jamais, dans cette philosophie misérabiliste, être tenu pour responsable. La faute incombe toujours à la société. Et pour la réparer quoi de plus naturel que de faire payer les contribuables, les honnêtes gens, pardon : les salauds de bourgeois.

    On appelle cela : donner plus de moyens[3], en particulier à cette école étatique monopoliste aux résultats éducatifs si brillants.

    Foin de la loi, par conséquent, vive la réponse sociale : on en sort difficilement de ce discours d'origine marxiste.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Rappelons à cet égard les chiffrages de l'audimat : RTL obtenait 11,2 % de part d'audience sur janvier/mars 2014, selon Médiamétrie. La radio reste également numéro 1 en durée d'écoute, avec 2 h 26 chaque jour et numéro 1 à chaque instant avec 762 000 auditeurs en moyenne par quart d'heure. La station est la seule au-dessus de 10 points. Viennent ensuite France Inter et Europe 1, avec respectivement 8,9 % et 8,1 % . La première "musicale", NRJ, venaint en 4e position, avec 7,7 % sur la période. Elle est suivie par RMC avec 6,8 % et France Bleu 6,7 %.
    [2] cf. Le livre indispensable de Raphaëlle Bacquet "Richie" (ed. Grasset)
    [3] Dans ce registre j'avoue avoir souri en lisant les caricatures de Fabrice Erre, enseignant et auteur de BD, "Il n'y a pas de fatalité. Une année au lycée"

    https://www.insolent.fr/