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magouille et compagnie - Page 1148

  • Le refrain de la "réponse sociale"

    6a00d8341c715453ef0240a471ebdf200d-320wi.jpgL'insubmersible Ian Brossat, pilier communiste de la majorité municipale parisienne, intervenait ce 19 mars sur RTL. Le jeune apparatchik était interrogé au micro d'Élizabeth Martichoux. Celle-ci lui rappelait l'étroitesse durable de son score prévisionnel en vue des élections européennes de mai. Les sondages accordent à la liste qu'il conduira, sous la bannière du PCF, environ 2 % des voix.

    Cette prévision décourageante lui était assénée par une interlocutrice usant d'une certaine lourdeur rhétorique, coutumière à cette radioteuse. Concédons-lui, à vrai dire, qu'elle s'adresse chaque matin, semble-t-il efficacement, à plus de 700 000 auditeurs[1], dont quelques crétins nécessitant qu'on écrive en gros caractères.

    Quant à son invité, une autre constante ne manquait pas de réjouir les habitués du discours des responsables communistes : leurs doctrines et leurs vieux trucs ne changent jamais.

    Un mot d'ordre familier se dégageait, en effet, de son propos : la nécessité, l'urgence, l'impératif, d'une réponse sociale.

    Auparavant, le camarade Brossat nous avait servi un argument, comique mais inusable, tel un geste de vieux clown : 1/3 des candidats de sa liste, assure-t-il, n'appartiennent pas au parti.

    Une telle évaluation, officielle, quasi statutaire, a longtemps servi à la CGT à hauteur de 1/2. La moitié des responsables cégétistes étaient étiquetés non-communistes. Ceci a duré longtemps, à partir de 1943, jusqu'au jour où la centrale stalinienne n'a plus disposé d'un nombre suffisant de faux chrétiens vraiment de gauche, de membres cryptocommunistes du grand orient, de soi-disant résistants de septembre 1944, de patriotes autoproclamés en 1941, de prétendus progressistes et autres dociles compagnons de route pour peupler ses comités et instances dirigeantes. Elle s'est vue alors obligée de baisser ses prétentions, pour arriver, autour de l'ère Krasucki, à ce 1/3.

    Or cette vieille nuisance exerce toujours une sorte d'antériorité et de primature idéologique, sur toute la gauche française, et même au-delà, sur l'université, sur les comités de rédaction, sur le sciences-po dénaturé par Richie[2] Descoings, et sur tous les ateliers du prêt à penser de la technocratie parisienne.

    Les mots d'ordre que diffuse le PCF n'entraînent presque plus personne de manière directe.

    En revanche ils explicitent ce que les autres formations, les autres revues, les autres tendances, toutes issues, elles aussi, de la nébuleuse marxiste, développent de manière biaisée, diffuse et alambiquée. Et, en cela, la disparition de L'Humanité, si un jour les tribunaux de commerce consentent à en finir, avec ce qui reste de cette officine subventionnaire, priverait l'observateur d'une grille de lecture simple.

    L'intervention de Brossat sur RTL rend le même service. Elle livre, brutes de décoffrage, deux clefs des ritournelles que l'on va entendre, plus subtiles, de la part de la gauche la plus intelligente du monde, mais aussi hélas, des pseudo-centristes, et autres perroquets politiquement corrects.

    D'une part : opposition à toute forme de répression. Brossat décline "pour sa part" toute responsabilité dans la violence des autres. Mais il s'oppose à ce qu'il appelle la répression. Pas question d'appliquer le Code pénal. Ce petit livre rouge dispose pourtant en son article 322-6 : "La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes, est punie de 10 ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende." N'évoquons même pas l'apologie du crime. Elle semble bénéficier de la liberté d'expression.

    Selon les jours, alternativement, le pouvoir se réclame plus ou moins de la fermeté. Les fonctions exécutives ou judiciaires dans un État de droit devraient obéir aux règles fixées par l'ordre législatif. Mais la ministre Belloubet, quoique juriste, ne paraît guère vouloir s'investir dans de telles rigueurs. C'est manifestement à contrecœur que, garde des Sceaux, elle voit son administration traiter, avec retard les milliers de dossiers d'activistes d'extrême gauche, de pillards opportunistes et autres provocateurs, lesquels ont pollué, avec le concours de la pensée unique étatiste de gauche, un mouvement se présentant au départ comme un légitime sursaut contre le fiscalisme.

    D'autre part : plutôt que de réprimer, on se propose de trouver des excuses. Le criminel, le délinquant, ne doit jamais, dans cette philosophie misérabiliste, être tenu pour responsable. La faute incombe toujours à la société. Et pour la réparer quoi de plus naturel que de faire payer les contribuables, les honnêtes gens, pardon : les salauds de bourgeois.

    On appelle cela : donner plus de moyens[3], en particulier à cette école étatique monopoliste aux résultats éducatifs si brillants.

    Foin de la loi, par conséquent, vive la réponse sociale : on en sort difficilement de ce discours d'origine marxiste.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Rappelons à cet égard les chiffrages de l'audimat : RTL obtenait 11,2 % de part d'audience sur janvier/mars 2014, selon Médiamétrie. La radio reste également numéro 1 en durée d'écoute, avec 2 h 26 chaque jour et numéro 1 à chaque instant avec 762 000 auditeurs en moyenne par quart d'heure. La station est la seule au-dessus de 10 points. Viennent ensuite France Inter et Europe 1, avec respectivement 8,9 % et 8,1 % . La première "musicale", NRJ, venaint en 4e position, avec 7,7 % sur la période. Elle est suivie par RMC avec 6,8 % et France Bleu 6,7 %.
    [2] cf. Le livre indispensable de Raphaëlle Bacquet "Richie" (ed. Grasset)
    [3] Dans ce registre j'avoue avoir souri en lisant les caricatures de Fabrice Erre, enseignant et auteur de BD, "Il n'y a pas de fatalité. Une année au lycée"

    https://www.insolent.fr/

  • L’inébranlable Castaner – Journal du mercredi 20 mars 2019

     

    L’inébranlable Castaner

    Christophe Castaner enchaîne les fiascos et se maintient. Après les violences et les saccages des Champs Elysées, le ministre de l’Intérieur a sauvé sa peau sans mal en se débarrassant du préfet et des responsables de la sécurité parisienne. Une manière de se décharger de ses responsabilités… mais jusqu’à quand ?

    Brexit : J-10 ou pas ?

    Empêtrée dans une crise intérieure, Theresa May a réclamé un report de la date du Brexit au président du Conseil Européen Donald Tusk. Un délai qui divise Bruxelles.

    4000 SDF à Paris : le fiasco de Macron

    Il en avait fait une des priorités de son quinquennat, Emmanuel Macron voulait en finir avec les SDF en France… Résultat deux ans plus tard : un chiffre qui explose et une situation encore plus dramatique…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/linebranlable-castaner-journal-du-mercredi-20-mars-2019

  • Dysfonctionnement : le mot est faible

    6a00d8341c715453ef0240a49614ee200b-320wi.jpgDepuis maintenant quatre mois, le pouvoir jupitérien, tous ministres confondus, n'est pas parvenu à déjouer la montée des violences anarchiques inadmissibles développées à la faveur des manifestations des gilets jaunes.

    La première s'analyse à l'évidence en termes d'incompétence et de légèreté. Les deux ne se combinent pas toujours. Mais elles se conjuguent brillamment chez l'actuel ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Ses talents existent, comme souvent chez les politiciens méridionaux hâbleurs et roublards. Mais cela ne suffit pas plus aux métiers du maintien de l'ordre qu'à ceux de l'industrie lourde. Parler de dysfonctionnements paraît, une fois de plus, bien indulgent pour les hommes de l'État.

    À un tel niveau l'erreur de distribution des rôles relève, au-delà même du Premier ministre, supposé seulement proposer la composition de son gouvernement, mais au chef de l'État qui en nomme les membres, et auquel on ne peut en imposer aucun. Ceci fonctionne même dans les périodes dites de cohabitation[1].

    Une caricature impitoyable illustrait ce 19 mars, l'article de Jean-Dominique Merchet dans L'Opinion[2]. On hésite à la paraphraser.

    Député de droite de la bonne ville de Cahors Aurélien Pradié rappelait au président, ce 19 mars, son exclamation du 25 juillet dernier "Ce n’est pas la République des fusibles ! Le responsable c’est moi !".

    Par surcroît, il existe incontestablement une inhibition politique. Notre précédente chronique évoquait le complexe de Malik Oussékine. Freud définissait l'hystérique comme un malade souffrant de réminiscence. Celle-ci paralyse depuis 30 ans les pouvoirs publics. Thibault de Montbrial va plus loin, qui souligne à juste titre : "On paye deux mois de critiques sur la violence des policiers". Deux mois seulement, cher Thierry de Montbrial ? N'oublions pas, dans ce registre, le rôle, délétère et destructeur en toutes circonstances, du très chiraquien Défenseur des droits[3] Jacques Toubon.

    Or, à la suite des critiques à l'encontre de l’emploi des LBD, les syndicats de police se plaignent à leur tour des nouvelles munitions, moins puissantes, livrées à la veille du 16 mars et ils déplorent surtout les "consignes inappropriées".

    Face à la violence inouïe des agressions antipolicières, un officier ajoute même : "par prudence, on se retient par rapport à ce que le Droit nous autoriserait à faire, face à des émeutiers".

    Nul ne doit minimiser enfin, dans ce processus paralysant, le rôle de la magistrature syndiquée. Que Mme Belloubet ait été épargnée jusqu'ici par les médias relève d'une indulgence inexplicable.

    Répétons-nous : le mot dysfonctionnement paraît bien faible.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Il fallut une longue négociation pour faire accepter à François Mitterrand la nomination de Charles Pasqua en 1986 lors de la constitution du gouvernement Balladur.
    [2] article "Sécurité: les dessous d’un échec"
    [3] Invention de la réforme constitutionnelle de 2008, sous la présidence Sarkozy.

    https://www.insolent.fr/

  • Un policier révèle les méthodes étonnantes utilisées contre les Gilets Jaunes.

  • Général Vincent Desportes : « Cette décision d’utiliser Sentinelle est politiquement et humainement dangereuse. »

    Le général Vincent Desportes analyse la décision et les risques d’utiliser les militaires de l’opération Sentinelle pour les manifestations de samedi prochain : « On risque de se retrouver dans des situations compliquées. »

  • Un état d’urgence qui ne dit pas son nom

    etat-urgence-9326-chard-600x434.jpg

    Le Premier ministre a réagi aux violences entourant l’acte XVIII des Gilets jaunes à Paris. Après le saccage des Champs-Elysées, Edouard Philippe a voulu montrer sa fermeté et a présenté de nouvelles mesures.

    Le mouvement des Gilets jaunes évolue et « se radicalise ». Si un grand nombre de Gilets jaunes fuient les manifestations, la mobilisation de samedi montre un nouveau visage. « Il ne s’agissait pas de manifestants mais d’émeutiers se regroupant sous forme de black blocs dont l’unique intention était d’incendier, de piller, de détruire, de blesser », a déclaré Edouard Philippe dans son intervention, lundi 18 mars. « La réponse du gouvernement doit être forte. »

    « Nous mettrons en œuvre une stratégie renforcée de lutte contre les militants de mouvances ultra. » Dès samedi prochain, les rassemblements de Gilets jaunes seront interdits « dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de leur volonté de casser ». Trois quartiers sont ciblés : les Champs-Elysées à Paris, la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse.

    Introduisant ses annonces par une liste d’échecs, le Premier ministre a reconnu que « cette stratégie n’a pas été correctement exécutée ». Concrètement, le chef du gouvernement regrette des « consignes inappropriées », notamment pour « limiter l’usage des LBD », samedi 16 mars. En conséquence, le préfet de Paris, Michel Delpuech laisse sa place à l’actuel préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement.

    Concrètement, les forces de l’ordre auront « une plus grande autonomie » et seront « dotées d’une large capacité d’initiative ». Le commandement sera unifié, les détachements d’action rapide deviendront des unités anti-casseurs qui seront « dotées d’une capacité de dispersion et d’interpellation ».

    Davantage de moyens judiciaires

    Le Premier ministre le promet : « Nous sommes déterminés à utiliser tous les moyens juridiques disponibles. » Les Gilets jaunes qui protègent, encouragent ou glorifient les violences sur les réseaux sociaux, « se rendent complices des casseurs et devront prendre leurs responsabilités ». L’amende en cas de participation à une manifestation interdite devrait être davantage salée. Des contrôles aux abords des manifestations et des interdictions de manifester pour des individus violents sont prévus.

    « J’ai demandé au ministre de l’Intérieur de saisir systématiquement la justice à l’encontre de personnalités qui encouragent et légitiment sans vergogne les violences », a dénoncé Edouard Philippe. Autre promesse vis-à-vis des commerçants, dont 27 d’entre eux ont vu leur outil de travail saccagé, samedi dernier : le plan de soutien sera renforcé et « la recherche de la responsabilité financière des fauteurs de troubles sera systématique ».

    Etienne Lafage

    Article paru dans Présent daté du 19 mars 2019

    https://fr.novopress.info/213980/un-etat-durgence-qui-ne-dit-pas-son-nom/

  • Jordan Bardella dénonce les milices d’extrême gauche

    Jordan Bardella dénonce les milices d’extrême gauche

    Et cette vérité agace visiblement Jean-Jacques Bourdin, tellement plus à l’aise avec la fake news d’Anne Hidalgo et l’extrême droite :

    Vidéo intégrée
    Jordan Bardella
     
    @J_Bardella

    « Depuis des années, des milices d'extrême-gauche, toujours les mêmes, appellent à attaquer les forces de l'ordre et à casser, et pourrissent les mouvements sociaux. Le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités et les dissoudre ! »  

    219 personnes parlent à ce sujet
     

    https://www.lesalonbeige.fr/jordan-bardella-denonce-les-milices-dextreme-gauche/

  • Dans le quotidien "Présent" de ce mercredi : un grand entretien avec Roland Hélie au sujet de l'Appel contre la dissolution du Bastion social

    9326-20190320.jpg

    Entretien pour Présent avec Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale et initiateur de l’ « Appel contre la menace de dissolution du Bastion social ».

    Source cliquez ici

    Roland Hélie, vous venez de lancer un appel contre la menace de dissolution du Bastion social proférée par Emmanuel Macron, président de la République, lors du dîner annuel du Crif à Paris le 17 février dernier. Pourquoi cet appel ?

    Tout d’abord, et pour être précis, c’est à la suite de plusieurs discussions avec quelques responsables nationaux et identitaires sur cette menace de dissolution de l’une des composantes de notre famille d’idée, que j’ai pris l’initiative de lancer, au nom de Synthèse nationale, cet appel. Ce combat est, me semble-t-il, indispensable car si aujourd’hui le Système veut détruite le Bastion social, demain il s’en prendra à d’autres et lorsqu’il n’y aura plus personne pour réagir, il sera trop tard...

    Il fallait donc réagir immédiatement car cette menace du président de la République de s’en prendre au Bastion social, comme à tout autre mouvement nationaliste, est inadmissible.

    Inadmissible ?

    Tout à fait. Cette menace de dissolution est inadmissible pour trois raisons.

    Tout d’abord parce qu’elle n’est pas fondée. Le Bastion social est un mouvement qui a été créé il y a deux ans par des étudiants lyonnais et qui se bat, comme bien d’autres partout en France, contre l’assassinat de notre nation et de notre civilisation par l’hyper classe mondialiste actuellement au pouvoir. Fidèle à ses principes solidaristes, il s’est « spécialisé », dans l’occupation pacifique de locaux abandonnés pour les transformer en foyers destinés à accueillir les Français les plus démunis comme ce fut le cas à Lyon l’an passé et, plus récemment, en Alsace. Une telle activité est, visiblement, insupportable pour Macron et les siens...

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  • Les algorithmes au secours de la censure ? Le projet Deepnews

    deepnews-600x338.jpg

    Devant la multiplication des sources d’information, en particulier sur internet, de nombreux projets existent pour qualifier l’information. Du désastreux et non crédible Decodex (financé par Google) du Monde, au Checknews de Libération en passant par les notes de Facebook ou de Google. Depuis que deux lois votées en Allemagne et en France sur les infox sur les réseaux sociaux prévoient des sanctions pécuniaires ou pénales contre les contrevenants, de nombreuses sociétés commerciales tentent de bâtir un modèle prédictif qui permettrait d’éliminer les fameuses infox.

    Les critères du « bon algorithme »

    Un excellent article du Monday Note de Frédéric Filloux (25 février 2019) précise les critères que devrait satisfaire l’algorithme du futur :

    Devrait pouvoir être utilisé par tout l’écosystème, rédacteurs, éditeurs, publicitaires, marchands.
    Devrait être automatique
    Devrait être en temps réel, sans attente d’analyse humaine
    Devrait approcher une fiabilité de 100%

    Le projet Deepnews

    Deepnews est né à Stanford en 2016/2017. Développé pendant deux ans aux États-Unis grâce à une bourse, il a été transféré à Paris à l’été 2018 pour des raisons de coût. Le système est entièrement fondé sur l’intelligence artificielle et classe les informations (exclusivement en anglais pour le moment, avons nous compris) sur une échelle de 1 à 5 en fonction de leur possible véracité. Une note de 5 égale une information quasi sûre, une note de 1 égale une information quasi fausse, avec les trois notes intermédiaires.

    Les paramètres (de l’ordre de 22/25 millions) permettent de classifier les items, de les mettre en rapport, pour déceler des interférences qualifiantes. Des comparaisons sont ensuite faites entre des analyses humaines et celles de l’intelligence artificielle.

    Limites et interrogations

    L’auteur indique que début 2019 Deepnews classifie correctement 80% des cas. Autrement dit une analyse automatique confirme une analyse humaine dans 80% des cas. La déviation humain/non humain semblerait inférieure à un point (4 au lieu de 5, 3 au lieu de 2 ou le contraire etc). Un modèle concurrent développé par Elon Musk et ses associés, Open AI aurait recours à un nombre de paramètres nettement plus important (70 fois plus nombreux) mais avec des résultats nettement inférieurs plus proches des 50%, le système se trompant une fois sur deux. Deepnews semble mieux fonctionner, ses créateurs essayant de le tromper par exemple en supprimant la ponctuation d’un texte ou en enlevant tous les noms propres pour le leurrer et corriger ensuite.

    Dans tous les cas ces nouveaux systèmes – dont la motivation est bien plus le futur profit que la recherche de la vérité universelle – posent question. Que se passe-t-il lorsque le système se trompe ? Quels sont les freins qui permettent de corriger en temps réel ? Comment intégrer différents univers linguistiques ? Le système pourrait il mener à une sorte de contrôle universel de l’information ? L’enfer est pavé de bonnes intentions disait ma grand-mère. Deepnews et ses frères semblent plus proches du diablotin fourchu que des gentils anges, même s’ils s’attribuent volontiers les ailes de ces derniers. Au nom de la vérité vraie, bien entendu.

    Texte repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/213967/les-algorithmes-au-secours-de-la-censure-le-projet-deepnews/

  • Les algorithmes au secours de la censure ? Le projet Deepnews

    deepnews-600x338.jpg

    Devant la multiplication des sources d’information, en particulier sur internet, de nombreux projets existent pour qualifier l’information. Du désastreux et non crédible Decodex (financé par Google) du Monde, au Checknews de Libération en passant par les notes de Facebook ou de Google. Depuis que deux lois votées en Allemagne et en France sur les infox sur les réseaux sociaux prévoient des sanctions pécuniaires ou pénales contre les contrevenants, de nombreuses sociétés commerciales tentent de bâtir un modèle prédictif qui permettrait d’éliminer les fameuses infox.

    Les critères du « bon algorithme »

    Un excellent article du Monday Note de Frédéric Filloux (25 février 2019) précise les critères que devrait satisfaire l’algorithme du futur :

    Devrait pouvoir être utilisé par tout l’écosystème, rédacteurs, éditeurs, publicitaires, marchands.
    Devrait être automatique
    Devrait être en temps réel, sans attente d’analyse humaine
    Devrait approcher une fiabilité de 100%

    Le projet Deepnews

    Deepnews est né à Stanford en 2016/2017. Développé pendant deux ans aux États-Unis grâce à une bourse, il a été transféré à Paris à l’été 2018 pour des raisons de coût. Le système est entièrement fondé sur l’intelligence artificielle et classe les informations (exclusivement en anglais pour le moment, avons nous compris) sur une échelle de 1 à 5 en fonction de leur possible véracité. Une note de 5 égale une information quasi sûre, une note de 1 égale une information quasi fausse, avec les trois notes intermédiaires.

    Les paramètres (de l’ordre de 22/25 millions) permettent de classifier les items, de les mettre en rapport, pour déceler des interférences qualifiantes. Des comparaisons sont ensuite faites entre des analyses humaines et celles de l’intelligence artificielle.

    Limites et interrogations

    L’auteur indique que début 2019 Deepnews classifie correctement 80% des cas. Autrement dit une analyse automatique confirme une analyse humaine dans 80% des cas. La déviation humain/non humain semblerait inférieure à un point (4 au lieu de 5, 3 au lieu de 2 ou le contraire etc). Un modèle concurrent développé par Elon Musk et ses associés, Open AI aurait recours à un nombre de paramètres nettement plus important (70 fois plus nombreux) mais avec des résultats nettement inférieurs plus proches des 50%, le système se trompant une fois sur deux. Deepnews semble mieux fonctionner, ses créateurs essayant de le tromper par exemple en supprimant la ponctuation d’un texte ou en enlevant tous les noms propres pour le leurrer et corriger ensuite.

    Dans tous les cas ces nouveaux systèmes – dont la motivation est bien plus le futur profit que la recherche de la vérité universelle – posent question. Que se passe-t-il lorsque le système se trompe ? Quels sont les freins qui permettent de corriger en temps réel ? Comment intégrer différents univers linguistiques ? Le système pourrait il mener à une sorte de contrôle universel de l’information ? L’enfer est pavé de bonnes intentions disait ma grand-mère. Deepnews et ses frères semblent plus proches du diablotin fourchu que des gentils anges, même s’ils s’attribuent volontiers les ailes de ces derniers. Au nom de la vérité vraie, bien entendu.

    Texte repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/213967/les-algorithmes-au-secours-de-la-censure-le-projet-deepnews/